Lobby sioniste – administration Obama: vers l’épreuve de force.

La conduite des délinquants sionistes indispose de plus en plus de monde et pas seulement parmi les antisionistes. Un post précédent vous parlait d’ailleurs de la gêne ressentie par une dirigeante communautaire juive Norvégienne pas spécialement antisioniste. 
Mais aux USA aussi, de plus en plus de gens se sentent mal à l’aise depuis la dernière grande agression sioniste contre Gaza et peut-être surtout depuis l’humiliation subie récemment par Joe Biden, le second d’Obama a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Car oui, Joe Biden est le second d’Obama, c’est-à-dire celui qui accèderait à la plus haute fonction en cas d’empêchement du chef de l’Etat pour une raison ou pour une autre. Et non, les Américains n’aiment pas beaucoup qu’on insulte de la sorte le N°2 de l’administration présidentielle. Ils seront certainement plus rancuniers que les Français.
On aurait tort de minimiser l’impact dévastateur de la bourde monumentale du régime sioniste dans une étape historique où ils doivent tout faire pour s’implanter durablement dans la région proche orientale afin d’avoir un levier à actionner pour contenir une Chine en phase ascendante et de plus en plus dépendante des hydrocarbures importés. Une implantation durable passe par des relations apaisées avec les pays de la région, ce que les Etats Unis n’obtiendront jamais vraiment tant que la question palestinienne restera pendante. Et on commence petit à petit aux Etats Unis à apercevoir que l’alliance avec l’Etat sioniste est plus un fardeau qu’un atout.
L’article ci-dessous est paru sur Swampland, un blog de Time Magazine. Mais attention, l’auteur, Joe Klein, n’est pas un sans grade comme votre serviteur mais l’éditorialiste politique de Time Magazine, ce qui donne une toute autre ampleur à la charge qu’il lance contre l’AIPAC en des termes très directs. Et la réponse à la question qu’il pose est évidente car comme il apparait de plus en plus clairement, les sionistes n’ont pas une double loyauté ou allégeance mais une seule. Et cette dernière va à l’Etat voyou.

Israël d’abord?
par Joe Klein, Swampland (Time Magazine, USA) 15 mars 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri
 

L’America-Israel Public Affairs Committee (AIPAC, équivalent du CRIF aux USA) a commis quelque chose de très imprudent: publier une déclaration critiquant l’administration Obama, plutôt qu’Israël, pour sa réaction à l’annonce récente par le gouvernement Netanyahou de nouveaux lots de colonies illégales à Jérusalem – une annonce faite pendant la visite du vice président Joe Biden la semaine dernière, un acte d’une extrême grossièreté en plus d’être d’une illégalité incontestable.

C’est tout à fait remarquable. Je me trompe peut-être – et les commentaires pour me corriger sont les bienvenus – mais je  suis incapable de me souvenir d’un autre groupe de pression ethnique ou religieux se rangeant au côté d’un pays étranger contre le président des Etats Unis… particulièrement quand le pays en question se livre à un comportement que la communauté internationale considère comme illégal.
Une fois encore, chaque président US depuis Richard Nixon a appelé à un gel de la construction de colonies dans les secteurs palestiniens, dont Jérusalem Est, conquise par Israël en 1967. L’AIPAC prend position avec Israël, contre chacun de ces présidents.

J’espère bien que l’AIPAC va vite reprendre ses esprits. Mais je la soupçonne de vouloir une épreuve de force avec l’administration Obama qui, à la différence de l’administration Bush précédente, s’est tenu aux côtés du reste du monde en demandant à Israël de respecter la feuille de route tracée par le quartette (USA, Nations Unies, Union Européenne et Russie), un plan que les Palestiniens de Cisjordanie semblent prendre au sérieux. Il s’agit d’une tentative de démonstration de force par l’AIPAC pour contraindre l’administration Obama à reculer: Israël dispose d’un soutien considérable aux Etats Unis, notamment chez les Evangélistes (qui croient que la création d’un Grand israël, c’est-à-dire l’annexion des terres palestiniennes, sera un prélude à la parousie).

En tant que Juif Américain, je trouve ça extrêmement gênant et regrettable. Ca pourrait devenir très, très vilain.

6 Réponses to “Lobby sioniste – administration Obama: vers l’épreuve de force.”

  1. LE GAY SAVOIR Says:

    klein, encore 1 !

    J’aime

  2. binocle Says:

    Salam tout le monde,Je change de sujet.Un blog a été créé, venez faire un tour. N'hésitez surtout pas à faire remonter vos remarques, idées, conseils (et les fautes d'orthographe aussi).Viens faire un tour "Musulman,Citoyen,Electeur,Conscient", le dernier billet pourrait t'intéresser.Ce n'est qu'une goutte d'eau mais ça nous tiens à coeur.http://alaloupe2010.blogspot.com/

    J’aime

  3. Anonymous Says:

    Les Néoconservateurs et le Lobby d’Israël ont œuvré très dur et pendant longtemps pour obscurcir l’impact régional profondément corrosif d’un conflit que les dirigeants israéliens successifs n’ont pas voulu régler ou ont été incapables de régler. D’autres, qui auparavant ont dit ce que Petraeus dit actuellement, ont soit été rejetés accusés d’être mal informés, ou qualifiés d’anti israéliens ou par insinuation, antisémites.Aucune de ces accusations ne peut coller à Petraeus. En fait, si le Lobby d’Israël était suffisamment téméraire pour essayer de s’en prendre à un général américain qu’on considère parfois comme un Eisenhower de notre époque, le Lobby courrait un énorme risque de se voir menacer de ce qui l’effraie le plus : être qualifié d’anti américain.Paul Woodward 16/03/2010 – War In Contexthttp://warincontext.org/2010/03/16/israel-is-empowering-al-qaeda-petraeus-warns/traduction : http://www.planetenonviolence.org/Mise-En-Garde-De-Petraeus-Israel-Renforce-Al-Qaeda_a2144.htmlMaintenant c'est fait il est "qualifié d’anti américain"Quelles conséquences ???Lou

    J’aime

  4. Reza Says:

    Salam LouEn fait, les Etats-Unis sont un autre Etat voyou qui se sent au-dessus des lois internationales (dont ils sont d'ailleurs à l'origine).On a tendance à oublier que ce pays est en guerre contre deux pays après avoir inventé des grossiers mensonges, ils ont tués plus d'un million d'irakiens, ont légalisé la tortures et même mis en pratique des actes inhumains pour avilir leur prisonniers.Ce constat à lui seul pourrait donner des raisons à "al-Qaeda" pour attaquer des soldats américains (on ne parle pas de civils).Mais on sait que ce sont les Etats-Unis qui sont à l'origine de ce groupe, eux, le Pakistan et l'Arabie Saoudite. Ils ont enrôlé des "mujahideen" arabes pour lutter contre l'URSS. Ils s'en ont servi par la suite pour démanteler la Yougoslavie (cf Comment le Jihad est arrivé en Europe), contre la Russe dans le caucase, et récemment, ils ont financé et armée le groupe "jundallah" contre l'Iran; grâce à Dieu, son chef vient d'être arrêté.On sait aussi que, comme l'explique Alain Chouet, la violence islamiste est principalement dirigée contre les Musulmans, on le voit en Irak et au Pakistan. Cette violence islamiste, comme l'appelle M.Chouet, s'apparente à une lutte de pouvoir. Ce n'est pas nouveau, la famille Saoud alliée à Muhammad Ibn Abdel Wahhab et aux anglais ont déclenché une rébellion contre l'Empire Ottoman, et après la victoire des wahhabites, le jeune Royaume a à son tour dû faire face à une rébellion des "Ikhwan" plus fondamentalistes.Les Talibans Pakistanais, "al-Qaeda au maghreb Islamique", les Shabbab en Somalie nous montrent que les Etats-Unis sont en réalité un ennemi périphérique. C'est bien pour cela qu'ils arrivent si facilement à manipuler ses organisations pour leur propre intérêts.Ils ont besoin de ces groupes pour se présenter comme des protecteurs. Les attentats qui visent les musulmans en Irak (surtout les musulmans chiites) a grandement servi la stratégie de Petraeus, dont le mot d'ordre était, fort des enseignements de Lawrence d'Arabie: "C'est votre guerre et nous sommes là pour vous aider".Les américains sont passé du statut d'occupants et de criminels à celui de "sauveurs" (On peut se demander si ils n'y sont pas pour quelque chose dans ces attentats).L'élection d'Obama a aussi été pour beaucoup dans ce "redorage de blason" (son élection n'aura servi qu'à ça, un grand coup marketing).Au vue des nombreuse guerres entrepris par les Etats-Unis et ses nombreux crimes dans le continent sud-américain, aux Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est, et au vue des visés hégémonique de ce pays, qui est passé de la barbarie au déclin sans passé par le stade de la civilisation, on peut dire qu'Israël n'est que leur élève, bien qu'encombrant.Ce que dit Petraeus n'est qu'un écran de fumé! J'espère que mon texte est assez clair incha'Allah!

    J’aime

  5. Anonymous Says:

    petite remarque:c ene sont pas des soldats qu'Al Qaida a attaqué dans les tours de New-York mais des civils par centaines qui avaient le seul crime: de se trouver ce jour à leur travail.

    J’aime

  6. Djazaïri Says:

    La piste al Qaïda est certes utile pour certains, mais elle n'éclaire aucune des questions soulevées par exemple par JM Bigard. Curieux qu'il soit revenu à un humoriste de poser les questions qu'auraient dû poser les journalistes.

    J’aime

Laisser un commentaire