Le gouvernement turc est un des plus fermes soutiens à l’opposition syrienne armée à laquelle il fournit une aide multiforme.
Il n’empêche que la justice turque vient d’inculper un «rebelle» syrien dont une des activités consistait à acheter des substances chimiques dont certaines qui entrent dans la composition du gaz sarin.
Le sarin est ce gaz de combat que les forces gouvernementales syriennes sont accusées d’avoir utilisé en août dernier dans la périphérie de Damas.
Laurent Fabius devrait aller expliquer à la justice turque qu’elle fait fausse route et que c’est Bachar al-Assad quelle devrait inculper.
Des groupes de rebelles syriens ont essayé d’acheté des composants d’armes chimiques, affirment des procureurs
ADANA – Doğan News Agency, Hürriyet (Turquie) 12 septembre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri
Un procureur a bouclé le 12 septembre son acte d’inculpation dans le cadre d’une enquête sur les substances chimiques saisies dans la province méridionale de Hatay. Il affirme que des groupes de rebelles djihadistes syriens avaient cherché à acquérir des matériaux qui pouvaient être utilisés dans la production de sarin, un gaz extrêmement toxique.
L’acte d’accusation qui comprend des transcriptions de plusieurs conversations téléphoniques entre les suspects impliqués indique qu’un citoyen syrien âgé de 35 ans, identifié sous le nom d’Hytham Qassap était entré en contact avec un réseau en Turquie afin de se procurer des substances chimiques pour le Front al-Nosra et les djihadistes des brigades Ahrar al-Sham.
L’acte d’accusation a rejeté la validité des déclarations des suspects selon lesquelles ils ignoraient que les substances chimiques qu’ils essayaient d’obtenir pouvaient servir à produire du gaz sarin.
“Les suspects ont plaidé non coupable en affirmant qu’ils ne savaient pas que les substances qu’ils essayaient d’acquérir pouvaient servir à fabriquer du gaz sarin. Les suspects n’ont cessé d’énoncer des faits incohérents et contradictoires sur cette question,» indique l’acte d’accusation.
Les magistrats ont aussi signalé que les fournisseurs turcs des substances chimiques avaient dit au principal suspect, Qassap lors des conversations téléphoniques, que deux des huit produits chimiques qu’il essayait d’acquérir étaient soumis à approbation par l’Etat.
L’acte d’accusation contient aussi le témoignage de Qassap où il avoue ses liens avec les brigades Ahrar al-Sham et s’être rendu à Antakya sur ordre de leur chef, Abu Walid. «Après mon arrivée à Antakya, d’autres groupes rebelles sont entrés en contact avec moi. Tandis que certains le demandaient des médicaments et d’autres fournitures de nature humanitaire, d’autres voulaient obtenir de l’équipement militaire,» a-t-il dit aux procureurs.
Onze personnes en tout avaient été arrêtés au cours d’une enquête lancée en mai dernier après que la police avait reçu un tuyau suggérant que certains groupes de rebelles syriens cherchaient à se procurer des matériaux qui pouvaient servir à produire des armes chimiques.
Qassap et cinq suspects turcs ont été arrêtés tandis que cinq autres ont été relâchés. Ces derniers ont été libérés après que des tests en laboratoire ont démontré que les substances saisies durant l’opération n’étaient pas du gaz sarin.
Étiquettes : Ahrar al-Sham, Antakya, armes chimiques, Hatay, Hytham Qassap, Laurent Fabius, sarin, Syrie, Turquie
15 septembre 2013 à 17 h 49 min |
est ce que c’est la suite de çà ?
La police turque saisit 2 kg de gaz sarin au Front Al-Nosra :
Dans le cadre de son enquête sur les attentats de Reyhanli (11 mai 2013), la police turque a procédé, lundi 27 mai 2013, à une série de perquisitions chez des militants du Front Al-Nosra, à Adana et Mersin. 12 suspects ont été arrêtés.
2 kg de gaz sarin ont été trouvés.
Le Front Al-Nosra est la branche levantine d’Al-Qaïda. Les militants s’apprêtaient à utiliser ce gaz sarin à la fois en Turquie et en Syrie. Le gaz sarin est une arme chimique interdite par les Nations Unies en 1991.
Cette découverte intervient alors que le quotidien français Le Monde, dans son édition datée du 28 mai, la publication d’un reportage en cinq parties de Jean-Philippe Rémy et Laurent Van Der Stockt « attestant » l’usage de gaz par l’Armée arabe syrienne contre la « rébellion » à Jobar (quartier de Damas).
Le reportage reprend le modèle de celui réalisé à Homs, il y a plus d’un an, par Le Monde, traduit dans les principales langues européennes et publié par de grands quotidiens des États membres de l’Otan. Le reportage contient de nombreuses invraisemblances : les journalistes décrivent une guerre chimique au cœur de la capitale qui ne toucherait que les « opposants » ; les personnes atteintes manifestent divers symptômes, mais pas de convulsions ; les photos illustrant le premier article montrent des soins oculaires inutiles en cas d’usage de gaz de combats (qui pénètre par la peau et n’est pas un gaz lacrymogène). Cette pièce de propagande a été diffusée et largement reprise à la veille de la levée de l’embargo européen sur les armes destinées aux groupes armés. 31/05/13 Voltaire
c’était pas du gaz sarin alors ?
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15 septembre 2013 à 18 h 27 min |
apparemment oui, quoique dans l’article que je propose il est question de substances entrant dans la composition du gaz sarin. Ensuite, l’affaire que je présente semble plus localisée dans la province de Hatay (Antakya).
A mon avis, c’est sans importance car ce qui compte, c’est que les « rebelles » se sont vraiment intéressés aux gaz de combat.
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16 septembre 2013 à 17 h 17 min
Vous avez raison, qu’ils aient été en possession de sarin ou des composants de la fabrication de ce gaz, çà revient au même.
D’ailleurs ils disent que c’est ainsi que çà se stocke, pour plus de sécurité, et qu’on combine ses composants au dernier moment avant de l’utiliser.
Preuve supplémentaire que ce n’est pas difficile à produire s’il suffit de mélanger des composants intermédiaires. Contrairement aux mensonges véhiculés par la presstituée et les institutions américano-sionistes.
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