Le sionisme ou l’antisémitisme en miroir

Le sionisme n’est que l’antisémitisme en miroir. On le savait depuis Theodor Herzl mais l’actualité nous en donne un nouvel aperçu avec cet ancien cadre dirigeant d’un parti d’extrême droite hongrois qui se prépare à faire son « aliya », c’est-à-dire à aller rejoindre ceux qui squattent la Palestine aux dépens de la population autochtone.

L’article que je vous propose commence par une question : pourquoi cet ancien antisémite va-t-il s’installer en Palestine occupée?

La réponse est simple et vous l’aurez devinée : cet individu a découvert qu’il avait des grands-parents maternels juifs et que donc, conformément à la croyance nazie et à la halacha (loi juive) il en a conclu qu’il était lui-même juif.

Si ce raisonnement est effectivement conforme aux convictions et aux pratiques du judaïsme et du sionisme, ce n’est sans doute qu’un subterfuge.

En effet, si on peut admettre qu’il soit possible d’ignorer que ses grands-parents maternels étaient juifs, on se demande comment, sauf à être orphelin, on peut ignorer que sa propre mère était juive surtout quand on sait qu’elle a été internée au camp de concentration d’Auschwitz dont elle est une rescapée.

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Csanad Szegedi

Le dénommé Csanad Szegedi a évidemment toujours su qu’il était juif (au sens talmudique et donc biologique du terme). Il a reçu une mission qui consistait à participer au développement d’un mouvement d’extrême droite en Hongrie et c’est ce qu’il a fait puisqu’il a très vite fait partie de l’encadrement de ce mouvement. L’implication de sionistes dans les mouvances d’extrême droite en Europe n’est en rien une exclusivité hongroise et on a pu la constater en Angleterre avec l’English Defence League et en Allemagne avec le mouvement Pegida.

Une fois sa mission accomplie, eh bien sa récompense, son cadeau, est la possibilité de « retour » à Sion.

Et comme il le dit lui-même, il a une longue expérience politique dont il serait heureux de faire profiter AUSSI à des organisations sionistes EN Israël. »

Effectivement, après avoir servi des organisations sionistes en Hongrie, ne serait-il pas une bonne chose de continuer dans l’entité sioniste elle-même ?

Pourquoi cet ancien antisémite quitte-t-il la Hongrie pour Israël ?

Par Sam Kestenbaum, The Jewish Forward (USA) 25 septembre 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un ancien député du parti d’extrême droite hongrois Jobbik en Hongrie, qui a démissionné après avoir découvert ses racines juives, va maintenant émigrer en Israël.

Dans une interview accordée au site en hébreu Ma’ariv, Csanad Szegedi a dit qu’il veut discuter avec des organisations israéliennes pour coordonner la lutte contre le type d’antisémitisme dont il était auparavant le partisan.

Dans une traduction de l’entretien en anglais publiée par le Jerusalem Post, Szegedi a déclaré ne pas être inquiet pour sa sécurité en déménageant en Israël et qu’il espérait vivre à Jérusalem.

Szegedi, qui a été un membre fondateur d’une organisation extrémiste inspirée de la garde collaborationniste des Croix fléchées hongroises, a déclaré, « Il y a beaucoup plus d’éléments positifs que d’éléments négatifs dans le fait d’être un Juif, et le plus grand cadeau pour n’importe quel Juif, c’est l’existence de l’Etat d’Israël. »

Quand il était un jeune politicien, Szegedi avait rapidement gravi les échelons du parti Jobbik et il avait même représenté le parti au parlement européen et e avait été vice-président. Le magazine Tablet l’avait qualifié de « un des antisémites les plus connus de Hongrie et une des voix les plus écoutées dans l’extrême droite européenne. »

Mais en 2012, Szegedi a découvert – et révélé au monde – ses propres racines juives. Ses grands-parents maternels étaient juifs, sa mère était une rescapée d’Auschwitz et son grand-père avait été prisonnier dans un camp de travail.

Szegedi a étudié le judaïsme et a observé quelques prescriptions religieuses. Il s’est aussi rendu en Israël un certain nombre de fois – et dans le cours du weekend il a révélé qu’il avait entamé la procédure d’immigration.

Dans l’interview avec Maariv, Szegedi a envisagé la possibilité de revenir à la politique en Israël.

« j’ai de nombreuses années d’expérience en politique, » a-t-il dit, « et je serais heureux d’en faire profiter aussi à des organisations sionistes en Israël. »

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3 Réponses to “Le sionisme ou l’antisémitisme en miroir”

  1. Le sionisme ou l’antisémitisme en miroir — | salimsellami's Blog Says:

    […] via Le sionisme ou l’antisémitisme en miroir — Mounadil al Djazaïri […]

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  2. raimanet Says:

    A reblogué ceci sur Boycottet a ajouté:
    dans le meilleur des mondes, personne n’ est parfait !
    @zayuma

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  3. Le sionisme ou l’antisémitisme en miroir — Mounadil al Djazaïri – H.B.Lakhdar Says:

    […] via Le sionisme ou l’antisémitisme en miroir — Mounadil al Djazaïri […]

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