Archive for the ‘AMIA’ Category

Négociations au Proche orient annulées par la faute du gouvernement argentin!

11 décembre 2010
Plusieurs pays d’Amérique latine viennent de reconnaître l’Etat palestinien. Il s’agit d’un événement tout à fait significatif, en particulier en raison de la présence de l’Argentine où le lobby sioniste est particulièrement puissant.
Ce lobby a donc été abasourdi par une décision qu’il n’avait pas vu venir, ce dont témoigne la réaction des deux institutions juives qui incarnent le lobby en Argentine: l’AMIA (Association mutuelle israélite argentine) et la DAIA (Délégation des Associations Israélites d’Argentine):
les responsables de l’AMIA, habituellement élogieux à l’égard de la politique du gouvernement, ont demandé une réunion avec Timerman (le chef de la diplomatie argentine) qui s’est tenue hier et au cours de laquelle ils ont manifesté leur mécontentement devant la décision du gouvernement argentin.
 « Il n’est pas approprié que l’Argentine  reconnaisse un État palestinien libre et indépendant, sans exiger de façon concomitante, qu’il assume les obligations et les responsabilités que ce statut implique cesser toute agression de l’État d’Israël et de ses habitants», a déclaré Guillermo Borger, président de l’AMIA à Timerman pendant la réunion, selon un communiqué publié par la mutuelle juive. Interrogée par La Nacion, la chancellerie n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet »
Comme l’observe Jaime Rosenberg, du journal La Nacion, l’AMIA n’a fait que reprendre la position officielle du gouvernement sioniste qui exige la reconnaissance préalable de l’Etat sioniste par l’Autorité Palestinienne et les gouvernements arabes. Rosenberg omet peut-être de préciser que cet Etat sioniste doit aussi être reconnu en tant qu’Etat juif.
Borger était apparemment d’autant plus furieux qu’il a appris la nouvelle alors qu’il participait à une réunion de l’American Jewish Committee, c’est-à-dire une instance supranationale qui fixe les orientations politiques pour les communautés juives dans les pays dont elles sont ressortissantes.
Plus politique, la DAIA, par ailleurs mécontente de s’être vue couper l’herbe sous le pied par l’AMIA, fait carrément tomber sur les épaules du gouvernement argentin la responsabilité du fiasco des discussions de paix entre Autorité Palestinienne et régime sioniste Pour Aldo Donzis, président de la DAIA. en effet:

la reconnaissance par le gouvernement argentin d’un Etat palestinien annule les négociations entre Israël et les Palestiniens.

On aura appris au moins le rôle déterminant de la diplomatie argentine dans les négociations au proche Orient, chose que nous ignorions absolument.
Pourtant, si j’en crois la presse argentine, il y a juifs et juifs, organisations juives et organisations juives. On peut ainsi lire sur NotiFe:

L’association qui chapeaute toutes les institutions culturelles juives ce notre pays a émis un communiqué dans lequel elle approuve l’attitude de l’Argentine et d’autres nations d’Amérique Latine en faveur de l’instauration d’un Etat palestinien.

Contrairement à l’avis exprimé par la majeure partie des institutions juives, le Fédération des Entités Culturelles Juives d’Argentine se félicite de l’attitude adoptée par des pays comme l’Argentine et le Brésil qui ont pris position en faveur de l’établissement d’un Etat palestinien reconnu par le monde entier.
C’est ce qu’a expliqué ce matin  Daniel Silver, président de cette organisation, qui a salué la prise de position des pays d’Amérique Latine et a rappelé que son organisation « souligne depuis 1847 la nécessité de deux Etats libres, indépendants et démocratiques: l’Etat juif et l’Etat palestinien. »

Même en Argentine, il y a donc d’autres voix juives que celles que prétendent représenter ces organisations qui s’immiscent très directement dans la politique et la diplomatie de l’Etat argentin pour y défendre les intérêts d’une puissance étrangère, l’Etat sioniste en l’espèce. Ces voix n’ont pas l’air dêtre vraiment marginales mais le sionisme, qu’elles ne rejettent pas nécessairement, n’est tout simplement pas au centre de leurs préoccupations et elles n’interviennent pas dans le champ politique en son nom.

Argentine: le rôle de l’organisation communautaire juive pendant la dictature

19 mars 2010

Dans les années 1970,-1980, le plan Condor a associé différentes dictatures latino-américaines dans une politique de terreur visant à éliminer les défenseurs des droits de l’homme et étouffer toute opposition démocratique, de gauche notamment. A partir de 1976, Brésil, Paraguay, Uruguay, Bolivie et Argentine coopèrent ainsi sous la houlette des Etats Unis qui assurent la coordination des opérations depuis une base au Panama.
Tout cela nous le savons, mais nous ne le savons pas puisque les Etats Unis sont une grande démocratie qui plaide pour la démocratie partout (en Iran, au Soudan, en Corée, en Chine etc.) mais pas ailleurs (en Arabie Séoudite, en Egypte, en Afghanistan, en Palestine et en Amérique Latine).
La dictature argentine a fait figure de bon élève du Plan Condor puisque dans ce pays, au temps de la dictature, on tuait, on torturait, et on faisait disparaître en masse. On estime à 30 000 le nombre de disparus en Argentine, auxquelles il faut ajouter un nombre équivalent d’enfants disparus en général adoptés par des familles proches du régime militaire.
10 % des adultes disparus étaient Juifs, ce qui fut le cas de 6 % voire un peu plus des enfants.
Il est incontestable que la proportion de Juifs dans les disparus sous la dictature argentine est supérieure à la part des Juifs dans la population argentine totale. Sommes-nous en face d’antisémitisme?
La réponse doit être nuancée car si l’antisémitisme n’était pas absent de l’état d’esprit des potentats militaires, il est également probable que nombre des victimes juives avaient aussi la caractéristique d’être des militants ou supposés militants de gauche et donc pourchassés comme tels.
Cette phase de l’histoire de l’Argentine n’est pas dénuée d’intérêt car elle apporte des éléments de compréhension sur la nature de l’organisation des communautés juives et l’évolution de ces organisations. L’article que je vous propose rend compte d’un livre qui nous éclaire sur ce point.
En Argentine, les associations juives sont rassemblées dans un organisme nommé DAIA,
(Délégation des associations israélites argentines) qu’on peut considérer comme l’équivalent du CRIF en France. Compte tenu du tribut élevé payé par la communauté juive à la dictature argentine, on peut s’attendre à voir la DAIA assumer un rôle de protection, au moins au niveau verbal, de ceux qu’elle est déclarée représenter.
Or, comprend-on à la lecture de la note de lecture publiée par Clarin, ce ne fut pas le cas et la DAIA resta silencieuse tout au long du règne de la dictature. Mieux, la DAIA avait été informée bien à l’avance du projet de putsch militaire lors d’une rencontre avec un membre du complot. L’article, et peut-être le livre, plaide l’aveuglement de la DAIA qui n’aurait pas su voir l’antisémitisme du régime militaire parce que ce dernier ne s’était pas attaqué à la structure communautaire juive.
Cette thèse est bien entendu difficilement compatible avec le fait que la DAIA était informée et était donc partie prenante du coup d’Etat. La DAIA a, au contraire, couvert la politique d’enlèvements et d’assassinats du pouvoir militaire.
Pourquoi?
Nous sommes ici au croisement des intérêts des Etats Unis et de l’entité sioniste dans le continent américain. Les Etats Unis ont toujours cherché à éviter l’émergence de régimes qui affirment leur autonomie vis-à-vis d’eux, que ces régimes se mettent en place suite à une révolution ou à un processus électoral. Ceci est encore parfaitement palpable aujourd’hui dans leur attitude vis-à-vis de pays comme le Vénézuela, l’Equateur ou la Bolivie, trois pays qui détiennent d’importantes ressources naturelles, en hydrocarbures notamment.
L’entité sioniste a toujours volontiers joué le rôle de supplétif des Etats Unis dans la région. C’est encore le cas de nos jours avec les conseillers militaires fournis par l’armée sioniste où ces nombreux spécialistes de la lutte anti-subversive qui dépendent officiellement d’officines privées. Et en Argentine, lé régime sioniste ne s’était pas fait prier pour apporter son concours à la junte militaire, particulièrement par la fourniture d’armements comme ces succédanés d’avions Mirage auxquels l’aviation et la DCA britanniques s’affronteront pendant la guerre des Malouines.
Si la DAIA a fermé les yeux, c’est aussi parce qu’elle représentait des intérêts catégoriels parmi la communauté juive, intérêts qui se reconnaissaient dans la démarche de la dictature. Penser le communauté juive comme monolithique est en effet une erreur, du genre de celles que veut précisément nous faire gober la propagande sioniste. Les Juifs qui ont été sacrifiés étaient tout bonnement des militants démocrates dont les intérêts en termes de catégories sociales, où dont simplement les valeurs ne coïncidaient ni avc ceux de la dictature, ni avec ceux de l’encadrement de la DAIA. DAIA qui obéit de toutes façons au gouvernement de Tel Aviv. Pour la DAIA, et donc pour Tel Aviv, la communauté juive était « florissante » sous la botte des militaires.
La DAIA avait cependant oublié que même les meilleures choses ont une fin puisque la dictature sombrera avec la défaite dans la guerre contre le Royaume Uni. On nous explique ainsi que, une fois la dictature terminée, la DAIA tentera maladroitement de recoller les morceaux avec des segments de la communauté juive durement éprouvés. Des explications hypocrites que tout le monde n’a pas avalées tel Marcos Weinstein, un des fondateurs de l’association des familles juives de disparus.
Pourtant la structure communautariste a pu reprendre le contrôle de la communauté juive argentine. La recette pour obtenir ce résultat est simple: pour souder une communauté, il suffit bien souvent de lui faire percevoir l’imminence ou la réalité d’un péril qui affecte ses membres sur un critère fondamental, indépendant de l’éducation, de la fortune, voire même des convictions religieuses réelles. Pour la communauté juive, ce qui permet de rassembler le troupeau est évidemment la menace antisémite. Cette menace antisémite s’est concrétisée en Argentine avec l’attentat commis en 1994 contre le siège de l’Association mutuelle israélite argentine (AMIA), attentat imputé sans preuves au Hezbollah libanais et à l’Iran.
L’attentat contre l’AMIA s’est avéré être un puissant instrument de mobilisation de la communauté juive argentine et, derrière elle de la population et des autorités de ce pays.  Car cet attentat, avant d’être un moyen de pression sur l’Iran a été celui de pressions sur le  gouvernement argentin, pressions exercées par l’organisation communautariste mais aussi par la bande de Tel Aviv et le gouvernement des Etats Unis. L’attentat a ainsi été à l’origine d’évolutions diplomatiques considérables du gouvernement argentin qui a été amené à prendre ses distances avec l’Iran, pays avec lequel il entretenait de bonnes relations avec des perspectives importantes de coopération dans le domaine nucléaire. L’Argentine est en effet un des rares pays a avoir développé sa propre technologie nucléaire et à être donc en capacité de l’exporter sans l’aval des Etats Unis (même la France n’est pas dans ce cas).
Sur l’affaire de l’AMIA, vous pouvez consulter les articles qui se trouvent ici ou .


Une enquête se penche sur le rôle de la communauté juive dans la dictature

« Zikaron – mémoire. Juifs et militaires sous la terreur du Plan Condor », de Guillermo Lipis s’intéresse à la manière dont l’armée a visé cette communauté et à la complicité éventuelle de ses dirigeants.
Par Clarín.com (Argentine) 15 mars 2010 traduit de l’espagnol par Djazaïri

Des données selon lesquelles certains secteurs de la communauté juive d’Argentine étaient accusés d’être une « organisation terroriste et/ou politique d’un pays étranger » en soutien à des groupes qui opéraient dans la zone du Plan Condor, que dès fin 1975, la direction de la DAIA (équivalent du CRIF en Argentine) était informée au cours d’une réunion avec l’amiral Massera du coup d’Etat qui sera perpétré en 1976, ou la liste des enfants Juifs volés [adoptés illégalement] par les militaires sont quelques unes des informations révélatrices du nouveau livre ‘Zikaron – Memoria: Judios y militares bajo el terror del Plan Condor’ qui vient de sortir sur le marché local.

Ces informations et d’autres – que nous connaissons grâce à cette enquête journalistique réalisée par Guillermo Lipis et publiée par les Ediciones del Nuevo Extremo – s’insèrent dans le propos de l’auteur qui souligne la sur-représentation des Argentins d’origine juive et affirme que « ces disparitions pendant la dictature ne furent pas le simple fruit du hasard. »

On estime le nombre d’enfants Juifs disparus entre 1800 et 2000 sur un total de 30 000 enfants disparus, c’est pourquoi on considère que ce fut la minorité la plus touchée en termes de disparitions.

« Il existe de nombreux témoignages des dirigeants juifs de l’époque qui soulignent que cette communauté était florissante, qu’ils avaient réussi à assurer une forte activité des institutions juives et que nul n’avait été arrêté pour le fait d’être juif sauf que, une fois arrêté et son affiliation religieuse connue, on avait droit à une plus forte dose de torture.

« Les dirigeants de cette communauté faisaient référence à des poches d’antisémitisme enkystées dans les forces de sécurité, mais ne considéraient pas les gouvernements en place comme structurellement antisémites, » ajoute Lipis.

En parcourant certains documents déclassifiés de cette époque, Lipis observe par exemple que la DAIA avait affirmé, pendant une réunion avec des anciens combattants judéo-américains du 3 novembre 1977 à l’ambassade des Etats Unis, que « l’antisémitisme n’est pas une politique du gouvernement. »

Que s’est-il passé pour que, pendant que la communauté développait une vie apparemment normale, ses dirigeants n’aient pas su voir  dans les disparitions l’émergence de l’antisémitisme des gouvernements militaires? se demande-t-il dans le livre.

Certains observateurs et des survivants de l’époque ont donné leur sentiment à ce sujet. Pour Leonardo Senkman, chercheur à l’université hébraïque de Jérusalem, « les dirigeants maniaient les concepts classiques d’antisémitisme et les disparitions ou la détention dans ces centres clandestins ne revêtaient pas des formes traditionnelles. Pour eux, l’antisémitisme c’était celui de Tacuara, Lopez Rega ou les textes de la revue Cabildo. »

Marcos Weinstein, père de Mauricio – un des Israélites disparus – et cofondateur de l’Association des Familles de Disparus Juifs, considère qu’ils « se sont comportés comme une structure de pouvoir qui pensait que si les organes répressifs de l’Etat n’attaquaient pas les institutions, alors on ne pouvait pas parler d’antisémitisme. »

Le livre présente la « Lettre d’excuses transmise par la DAIA aux proches des disparus et des détenus Juifs Argentins » dans laquelle elle admet « des erreurs » dans la gestion institutionnelle pendant la dictature.

« Sans doute – disait alors la DAIA – que dans des époques ou circonstances difficiles, les erreurs sont probablement plus manifestes ou fréquentes, particulièrement si on les analyse rétrospectivement… Nous avons ressenti l’obligation – poursuivait la lettre – de nous tourner vers les proches des Juifs disparus pendant la dernière dictature militaire pour leur faire savoir que, de notre analyse critique, il ressort que… bien au-delà de de la prédisposition à assumer les responsabilités de direction de la communauté à cette époque et du dévouement des dirigeants qui eurent de telles responsabilités dans la DAIA pendant la dictature militaire tant en relation aux dits disparus qu’eu égard à leurs proches, la politique institutionnelle, bien au-delç des bonnes intentions et des secours que les disparitions ont empêché, il y a eu un certain nombre d’erreurs… »

Les familles des disparus n’ont jamais répondu à cette timide tentative d’excuses.

Que s’est-il passé entre ces 2000 disparitions et l’idée que tout était « florissant »? se demande l’auteur.

« Entre les 2000 disparitions et cette communauté ‘florissante’ explique l’auteur – il y a probablement eu un espace de laxisme politique provoqué par l’inaction, la paralysie, la peur ou une mauvaise lecture de la réalité dont le résultat fut que du début à la fin [de la dictature]  ont été perdues ces âmes, ce qui ne fut rien d’autre que 2000 chances perdues de sauver des vies et d’adopter une autre prise de conscience ou attitude devant la tragédie dont a souffert l’Argentine, et la communauté juive en particulier. »

Alberto Nisman s’indigne de la nomination d’un ministre Iranien. Mais son travail est-il digne de celui d’un représentant de la justice?

31 août 2009
J’avais évoqué, il y a quelques jours, la colère du procureur Argentin Alberto Nisman suite à la nomination dans le nouveau gouvernement Iranien d’Ahmad Vahidi qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt en Argentine et d’un avis de recherche international via Interpol pour l’attentat commis en 1994 contre le siège de l’AMIA, une association juive, à Buenos Aires.
L’émotion du procureur avait été répercutée à l’unisson par la presse occidentale qui ne s’était même pas donnée la peine, notais-je, de s’apercevoir que Vahidi figurait déjà dans le précédent gouvernement de M. Ahmadinedjad avec le rang de vice-ministre de la défense, ce qui n’est quand même pas rien dans un pays assiégé (mais oui,
regardez une carte de la région).
Cette émotion a sans nul doute été simulée pour relancer médiatiquement le dossier nucléaire iranien, notamment en Amérique Latine où le ministre sioniste des affaires étrangères a récemment fait une tournée pour expliquer (je schématise) qu’Ahmadinedjad = Hitler.
Reste ce qui n’intéresse guère nos journaux, c’est-à-dire
un dossier d’accusation vide et une instruction… qui suit son cours.
C’est ce que nous rappelle opportunément l’article de Noticias Argentinas que je vous propose. Car si le procureur Nisman crie à qui veut l’entendre qu’il demande l’arrestation de Vahidi et de quelques autres hauts responsables Iraniens, à l’heure actuelle pas une personne n’est sous les verrous pour le drame de l’AMIA, pas même des citoyens Argentins que le procureur Nisman accuse d’être le relais local des terroristes.
Et pour cause ! Si l’enquête avait d’emblée été bâclée, on ne saurait dire que le procureur Nisman l’a faite progresser. Et c’est pourquoi l’avocat de deux prévenus réclame que le procureur daigne enfin se mettre en quête d’indices matériels dont certains peuvent peut-être encore être retrouvés.

Mais apparemment les services du procureur font plus dans les relations publiques internationales que dans le judiciaire…

AMIA : la défense d’un accusé remet en question l’utilisation d’une camionnette pour l’attentat.
Infobae.com (Argentine) 12 août 2009 traduit de l’espagnol par Djazaïri

Dans un document écrit présenté au procureur Alberto Nisman, l’avocat Juan Gabriel Labak demande à ce qu’il soit « procédé à une excavation du sol à l’endroit où on soutient qu’a explosé le Trafic utilisé comme véhicule piégé, » et de la sorte – selon lui – « confirmer ou écarter » l’usage du dit véhicule pour l’attentat qui avait eu lieu le 18 juillet 1994 et dans lequel 85 personnes avaient péri.«Il n’y a aucune certitude sur ce Trafic, » assure l’avocat qui considère que « si son existence réelle [du véhicule] n’est pas démontrée, l’ensemble de la piste suivie et l’argumentation avancée dans cette enquête tombent d’eux-mêmes.»
Labak explique en outre que, «tous les petits débris du Trafic qu’on dit avoir retrouvés aux abords de l’AMIA représentent à peine 6 % d’un Trafic.»
«Nous savons que quand un véhicule piégé explose, le véhicule souffre de dommages au niveau de la carrosserie, surtout dans la partie du côté de la cible à détruire. Mais dans le cas de l’AMIA, on n’a jamais trouvé le châssis du véhicule,» dit-il.
Il exhorte donc le procureur Nisman à déterminer «avec précision et certitude si l’explosion s’est produite hors du bâtiment de l’AMIA et avec une voiture piégée ou si elle a eu lieu avec des explosifs disposés à l’intérieur du dit immeuble.»
Comme moyen de preuve, l’avocat propose de pratiquer des excavations là où aurait explosé la camionnette sur une profondeur « d’au moins quatre mètres pour vérifier si, à ce niveau, on en trouve des restes (châssis et autres éléments) qui, répète-t-il, ne disparaissent jamais ni ne sont pulvérisés dans un attentat de ce genre». «De plus, avec les méthodes modernes d’analyse de l’ADN, il serait même possible d’identifier le conducteur suicide parce des traces de sang des tissus, des cheveux, un ou plusieurs os doivent nécessairement avoir adhéré aux débris du véhicule piégé,» ajoute l’avocat.
Il propose aussi qu’on désigne un membre de l’Académie Nationale d’Ingénierie pour qu’il fasse une expertise en vue de déterminer le lieu exact où se trouvaient les explosifs de l’attentat contre l’AMIA.« Si ces preuves ne se matérialisent pas, il sera difficile de continuer à parler de l’existence du Trafic et du rôle que le ministère public attribue à mes clients dans cette interminable et, de ce fait, inconstitutionnelle instruction,» dit-il.Dans ce document, auquel Noticias Argentinas a eu accès, Labak se plaint su manque « d’éléments nouveaux importants » dans le dossier d’enquête, en dépit de la « dotation en personnel étonnante» dont bénéficie le procureur Nisman (« il dispose de 45 employés, dont 32 sont avocats qui reçoivent des rémunérations particulièrement élevées») et après quinze ans d’instruction de l’affaire.« A ce propos, j’attire fortement l’attention que le fait que, à chaque fois qu’on va au ministère public ou au cabinet particulier [Secretaría Especial], on peut observer de nombreux employés, professionnels ou non, totalement désœuvrés,» critique l’avocat.
Kanoore Edul et son fils Jacinto sont accusés par le procureur d’avoir été le réseau local pour l’attentat et de jouir de la protection, dans leur tentative d’étouffer l’enquête, de la part de Carlos Menem, le président de l’époque [de l’attentat].

Nouveau gouvernement iranien: la colère hypocrite du procureur Argentin

23 août 2009
La presse française nous donne encore une image accablante de son niveau qui se résume à servir de caisse de résonance à la propagande sans même prendre un petit temps pour compléter son information.
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Ainsi, on peut lire sur 20 minutes que:
Le probable ministre de la Défense iranien [est] recherché par Interpol.
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Sur le site du Nouvel Observateur, nous lisons en titre:

Colère en Argentine après la nomination du nouveau ministre iranien de la Défense
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Mais, me direz-vous, il est parfaitement vrai qu’Ahmad Vahidi est recherché par Interpol à la demande de l’Argentine!
Et vous avez raison. Mais ce que je reproche à ces journaux, surtout le Nouvel Observateur, c’est de faire écho sans recul aucun à la prétendue indignation des autorités argentines (en réalité d’un procureur et non du gouvernement, en tout cas pour l’instant).
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Il est d’ailleurs amusant de lire dans le même article la réaction officielle des Etats Unis:
A Washington, le porte-parole du département d’Etat Ian Kelly a déclaré que si Ahmad Vahidi était bien recherché par Interpol, sa confirmation au sein du gouvernement iranien serait « dérangeante. »
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Car en réalité, les USA ne peuvent pas ignorer que Vahidi est recherché par Interpol puisqu’il l’a été à leur instigation.
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Mais revenons à l’indignation argentine. Si le Nouvel Observateur ne le sait apparemment pas et ne cherche pas à en savoir plus, les Argentins ignoraient-ils vraiment qu’Ahmad Vahidi figurait déjà dans le précédent gouvernement iranien en qualité de vice-ministre de la défense?
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Sa nomination à de hautes fonctions ministérielles n’a donc rien de nouveau et n’a pas de quoi susciter ces prétendus cris d’orfraie.
Sauf si on la resitue dans le contexte d’une propagande guerrière sioniste que même les Etats Unis semblent rechigner à suivre. D’autant que parmi les Iraniens recherchés par Interpol, figure également l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani, encien président de la république et plus important soutien de… Mir Hossein Moussavi pour qui les Occidentaux se sont découverts une affection sans bornes.
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Décidément, l’Orient est compliqué pour les esprits tortueux.
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Pour le dossier à l’encontre d’Ahmad Vahidi et autres dirigeants Iraniens, je me permets de vous renvoyer à mon post sur l’attentat contre l’AMIA à Buenos Aires.


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