Archive for the ‘Benjamin Netanyahou’ Category

Le dernier truc de la hasbara contre le juge Richard Goldstone

12 mai 2010
La hasbara sioniste n’est pas encore disposée à lâcher les baskets à Richard Goldstone, ce magistrat Sud Africain qui a donné son nom au rapport onusien sur les crimes de guerre commis pendant la dernière grande agression contre Gaza fin 2008, début 2009.
Le dernier truc de la hasbara consiste à tenter de discréditer Richard Goldstone en rappelant son passé de juge au service du régime d’apartheid, notamment les condamnations à la peine capitale qu’il a prononcées à l’époque contre 28 Sud Africains noirs.
Sasha Polakow-Suransky de Foreign Policy revient sur cet argument de la hasbara (pédagogie sioniste du mensonge) pour rappeler l’importance des relations entretenues par l’entité sioniste avec le régime de Pretoria, notamment dans le domaine militaire. Son article complète donc utilement celui que je vous avais proposé il y a quelque temps, publié par le journal El pais.
M. Polakow-Suransky, s’il relève effectivement la tâche que constitue les condamnations à mort prononcées par Richard Goldstone, note aussi le rôle crucial qui fut le sien dans la délicate transition qui marqua la fin du régime d’apartheid. Rôle dont Nelson Mandela lui sera d’ailleurs fort gré.
Il importe cependant d’apporter ici une précision: l’auteur indique en effet que M. Netanyahou aurait eu raison d’affirmer que le pétrole iranien et arabe arrivait en Afrique du Sud, par des intermédiaires observe-t-il. Le pétrole iranien arrivait certes en Afrique du Sud mais il faut rappeler que ce ne fut le cas qu’avant la destitution su Shah, ce dernier étant à la fois un allié des Etats Unis et un ami de l’entité sioniste. Quant au pétrole « arabe », il était simplement revendu par des compagnies comme Shell, BP ou Amoco. Des détails ici et .

Pierres d’or, maisons de verre (Gold stones, glass houses)
par Sasha Polakow-Suransky 10 mai 2010, Foreign Policy (USA) traduit de l’anglais par Djazaïri

Le gouvernement israélien en a après Richard Goldstone. Depuis que Goldstone, un juge Juif Sud Africain, a publié un rapport en septembre qui accuse Israël (et le Hamas) d’avoir commis des crimes de guerre pendant l’invasion de Gaza en 2009, le premier ministre Benjamin Netanyahou s’en est pris à lui – et à son rapport – en tant que grave menace pour la légitimité d’Israël.

Ce mardi, de hauts responsables du gouvernement israélien ont accentué leur campagne contre Goldstone, l’accusant d’avoir envoyé 28 Sudafricains noirs à la mort lorsqu’il servait comme juge à l’époque de l’apartheid.

« Le juge qui a condamné à mort des noirs… est un homme de deux poids deux mesures, » a proclamé Reuven Rivlin, porte parole de la Knesset. « Une telle personne ne devrait pas être autorisée à faire la leçon à un Etat démocratique qui se défend contre des terroristes. » Le vice ministre des affaires étrangères Danny Ayalon a insisté, « Ce soit disant juge respecté se sert de ce rapport afin d’expier ses propres péchés, » comparant la déclaration de Goldstone selon laquelle il avait été forcé d’appliquer les lois d’un régime injuste aux « explications que nous aavons entendues en Allemagne nazie après la seconde guerre mondiale. »

Et le journal Yediot Aharonoth d’enchaîner – avec des hochements de tête approbateurs de Jeffrey Goldberg et Jonathan Chait – que « l’homme qui est l’auteur du rapport Goldstone qui critique les actions de l’armée israélienne durant l’opération Plomb Durci a pris une part active dans les politiques racistes d’un des régimes les plus cruels du 20ème siècle. »

Ce qu’a fait aussi le gouvernement israélien

Les verdicts rendus par le juge Goldstone au temps de l’apartheid sont indubitablement une tache dans son dossier, mais ceux qui le critiquent ne mentionnent jamais le rôle essentiel qu’il a joué dans l’accompagnement de l’Afrique du Sud dans sa transition démocratique, la conjuration des menaces de violences et la passation pacifique du pouvoir – un rôle qui lui a valu l’amitié de Nelson Mandela qui le nommera à la plus haute cour de justice du pays.

Plus important, le moralisme d’Ayalon et de Rivlin ignorent commodément l’histoire de l’armement par Israël du régime d’apartheid du milieu des années 1970 au début des années 1990. En servant de premier et plus sûr fournisseur d’armes pendant une période de violente répression à l’intérieur et d’agression à l’extérieur, le gouvernement israélien a fait beaucoup plus pour aider le régime d’apartheid que ne l’a jamais fait Goldstone.

L’alliance israélo-sud africaine a commencé pour de bon en avril 1975 quand Shimon Peres, ministre de la défense à l’époque, avait signé un pacte de sécurité secret avec son homologue Sud Africain, P.W. Botha. En quelques mois, le commerce entre les deux pays devint actif avec la conclusion de contrats d’armement de près de 200 millions de dollars. Peres avait même proposé de vendre à Pretoria des missiles Jericho capables d’emporter des charges atomiques. En 1979, l’Afrique du Sud était devenu le plus gros client de l’industrie de défense israélienne, représentant 25 % des exportations militaires et éclipsant d’autres clients tels l’Argentine, le Chili, Singapour et le Zaïre.

Des échanges de personnel militaires de haut niveau suivirent bientôt. Des Sudafricains se joignirent en mars 1979 au chef d’état major Israélien pour des essais top secret d’un nouveau système de missiles. Pendant l’invasion du Liban par Israël en 1982, l’armée israélienne avait conduit Constand Viljoen, le chef de la South African defense Force, et ses collègues sur les lignes de front; et Viljoen emmenait fréquemment les attachés d’ambassade et les conseillers militaires Israéliens sur le champ de bataille en Angola où ses troupes affrontaient les forces angolaises et cubaines.

Il y avait aussi une coopération nucléaire: l’Afrique du Sud fournissait à Israël du concentré d’uranium tandis que des dizaines d’Israéliens vinrent en Afrique du Sud en 1984 sous de fausses identités et des prétextes factices, pour travailler sur le programme de missiles nucléaires de Pretoria sur le pas de tir de la base secrète d’Overberg en Afrique du Sud. A ce moment là, les sources alternatives d’approvisionnement en armes de l’Afrique du Sud s’étaient largement taries parce que les Etats Unis et les pays européens avaient commencé à se conformer à l’embargo de l’ONU sur les armes; Israël continua à l’enfreindre sans vergogne.

La flagrante hypocrisie de la dernière attaque contre Goldstone n’a rien d’une nouveauté. En novembre 1986, Benjamin Netanyahou, alors ambassadeur d’Israël à l’ONU, avait prononcé un discours vibrant devant l’Assemblée Générale pour dénoncer l’apartheid tout en insistant sur le fait que « les pays arabes pétroliers forment le cordon ombilical qui nourrit le régime d’apartheid. » (peu importe si Israël, par déférence envers ses amis de Pretoria, n’avait pas participé au vote de 1980 à l’ONU pour imposer un embargo pétrolier à l’Afrique du Sud)

Netanyahou avait raison de dire que le pétrole iranien et arabe allait, via des intermédiaires, au régime d’apartheid, mais il avait nié catégoriquement l’importante coopération militaire et les échanges commerciaux avec l’Afrique du Sud, qualifiant les accusations de lucratives ventes d’armes de « tout simplement absurdes » et avait accusé ses détracteurs d’essayer de « diffamer Israël. »

En réalité, Israël a largement profité de ses ventes d’armes à Pretoria à l’époque. Ecrivant dans le New York Times, Thomas Friedman estimait que les deux pays avaient réalisé entre 400 et 800 millions de dollars de transactions dans le secteur de l’armement en 1986. Selon des documents sud africains rendus publics, les chiffres étaient probablement encore plus élevés. A lui seul, un contrat de modernisation des avions de combat sud africains au milieu des années 1980 s’élevait à « approximativement deux milliards de dollars, » et les ventes d’armement en 1988 – un an après l’imposition par Israël de sanctions au régime d’apartheid – dépassaient 1,5 milliard de dollars. Comme me l’avait dit sans ambages Jan van Loggenberg, l’ancien commandant en chef de l’armée de l’air d’Afrique du Sud: « Israël était probablement notre seule possibilité dans les années 1980. »

Des chiffres déclassifiés sur l’approvisionnement en armes de l’Afrique du Sud (qui excluent des sociétés mixtes lucratives et des arrangements financiers conjoints) révèlent dans toute sa dimension l’ampleur du mensonge de Netanyahou. Les « chiffres indépendants du FMI » qu’il avait cité (qui excluaient diamants et armes) suggéraient que les échanges s’élevaient au montant ridicule de 100 millions de dollars annuels. Ils s’élevaient en réalité à cinq ou dix fois ce montant – en fonction des années – faisant du régime d’apartheid le deuxième ou troisième partenaire commercial d’Israël après les Etats Unis. Toutes les armes vendues par Israël n’ont pas servi dans des guerres à l’étranger, et il est incontestable que des armes israéliennes ont contribué à prolonger la domination d’un régime immoral et raciste.

Avant de jeter des pierres depuis leur maison de verre, Ayalon, Rivlin et les journalistes Israéliens feraient bien d’examiner – et d’admettre – l’histoire honteuse de la collaboration de leur propre gouvernement avec le régime d’apartheid.

Sasha Polakow-Suransky est chef de rédaction à Foreign Affairs et l’auteur de The Unspoken Alliance: Israel’s Secret Relationship with Apartheid South Africa.

La passion d’Angela Merkel pour le sionisme

23 janvier 2010
Un article intéressant sur l’ambigüité de la position de l’Allemagne vis-à-vis du conflit du Proche Orient qui montre que nous avons d’une part la position officielle de l’Etat allemand de soutien à un processus de paix avec arrête de la colonisation juive en Cisjordanie, et solution à deux Etats. Et d’autre part la position de Mme Angela Merkel, la chancelière, qui s’est fixée comme but de renforcer toujours plus les relations entre l’Allemagne et l’entité sioniste, quelle que soit l’évolution sur le terrain et l’état d’avancement ou de blocage des discussions de paix.
Concrètement, cela signifie que l’Allemagne dirigée par Mme Merkel adopte une ligne de soutien inconditionnel avec le régime de Tel Aviv, ce qui signe en réalité une alliance politico-militaire contre les Palestiniens.
Il est clair, comme le conclut l’article que la posture adoptée ainsi par l’Allemagne revient à neutraliser toute réelle possibilité pour l’Europe d’influer sur les négociations de paix et rendent vaines les prises de position officielles de l’Union Européenne. Cette alliance germano-sioniste explique aussi pourquoi, en dépit des critiques formulées officiellement par l’Union Européenne, tous les dossiers déposés par l’entité sioniste à Bruxelles avancent tranquillement.
L’article rappelle que la position officielle des autorités allemandes à l’égard de l’entité sioniste découle d’une responsabilité particulière qui tient à l’holocauste. Ce qui nous signale à nouveau l’importance de cette notion dans tout ce qui touche au sionisme d’après guerre. Il ne s’agit pas pour les antisionistes de nier qu’un génocide ait eu effectivement lieu, mais il importe de questionner les appellations contrôlées « holocauste » et « shoah » qui renvoient à une lecture singulière de la seconde guerre mondiale et de ses horreurs.
Le prosionisme exacerbé de Mme Merkel serait lui, lié au fait qu’elle est née et a grandi dans la partie communiste de l’Allemagne qui, non seulement ne reconnaissait pas l’entité sioniste mais refusait d’assumer une quelconque responsabilité pour les agissements du nazisme. Il convient de rappeler que ce refus n’était pas une négation des horreurs commises par le troisième Reich, mais une objection à les voir attribuer à l’ensemble du peuple allemand et notamment à sa classe ouvrière.
Ce rejet du marxisme appliqué à la sauce allemande serait le ressort fondamental explicatif de la passion merkélienne pour Tel Aviv. C’est tout à fait possible. Cependant tout cela me parait insuffisant car Mme Merkel n’est pas au pouvoir que pour faire passer ses lubies, mais aussi pour représenter une ou des catégories sociales de l’Allemagne et leurs intérêts. Quelles sont ces catégories et quels sont leurs intérêts? En quoi ces derniers coïncident-ils avec ceux de l’entité sioniste? Ces questions ne sont pas abordées par l’article qui n’y répond donc pas.
Tout au plus peut-on comprendre que dans un contexte d’intérêts souvent divergents avec les Etats Unis, le soutien indéfectible à Tel Aviv est un des moyens qui permet à Berlin de resserrer les liens avec Washington, partenaire vital pour un pays qui pense avoir besoin de la foce militaire et politique des Etats Unis pour faire pièce au rival stratégique qu’est la Russie. Une partie de l’explication se trouverait donc outre Atlantique auprès du lobby sioniste qui hante les couloirs de la Maison Blanche et du Congrès. Lobby sur lequel je reviendrai tantôt. Je n’ai d’ailleurs pas pu m’empêcher de penser que cet article pouvait aussi se lire comme une critique détournée de la politique des Etats Unis au Proche Orient

 La proximité de Merkel avec Israël lui coûte son influence
par JUDY DEMPSEY, New York Times, 21 janvier 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Berlin – Il exeste certaines questions politiques dont Angela Merkel n’aime pas parler. L’une est l’Afghanistan. L’autre est le conflit israélo-palestinien. Alors quand elle a été interrogée sur la politique israélienne de colonisation et sur le blocus de Gaza pendant une conférence de presse commune avec Benjamin Netanyahou, le premier ministre israélien ce lundi, elle a minimisé le problème. Il est temps de relancer le processus de paix, a-t-elle dit, passant rapidement à un autre sujet.

Les dirigeants Allemands ont beaucoup de mal à critiquer Israël à cause de la responsabilité que l’Allemagne porte pour l’holocauste et son engagement en faveur de l’existence d’Israël. C’est particulièrement vrai de Mme Merkel qui veut forger une relation plus étroite avec Israël. La position de la Chancelière a rendu encore plus difficile à l’Union Européenne de parler d’une seule voix au Moyen Orient.

Mais la politique de Mme Merkel est incohérente. Elue pour la première fois chancelière fin 2005, elle avait beaucoup insisté sur les droits de l’homme et la liberté. Elle avait critiqué la politique chinoise en matière de droits de l’homme et avait pris en 2007 la décision très controversée de rencontrer à la chancellerie le Dalaï Lama, le chef spirituel Tibétain en exil. La Chine avait menacé de conséquences sévères, telles que la rupture de contrats lucratifs. Hormis l’annulation de quelques rencontres de haut niveau, peu de choses s’étaient passées.

Quand Mme Merkel avait rencontré des organisations non gouvernementales que Vladimir Poutine avait essayé d’interdire, les relations entre Berlin et Moscou s’étaient refroidies. Rien de plus.

Mais en ce qui concerne le Moyen Orient, Mme Merkel n’a guère accordé d’attention aux misérables conditions de vie des Palestiniens à Gaza non plus qu’aux colonies israéliennes ou aux politiques d’arrestation. Les parlementaires Allemands et les politologues disent que de tous les chanceliers d’après-guerre, Mme Merkel est considérée comme la plus pro-israélienne. « La chancelière est particulièrement proche d’Israël, » déclare un parlementaire conservateur, Ruprecht Polenz, qui préside la commission des affaires étrangères du parlement allemand.

Si proche que Mme Merkel n’a pas émis une critique des bombardements israéliens contre la bande de Gaza qui ont tué de nombreux civils fin 2008. Par contre, quand les autorités iraniennes ont recouru à la force l’an dernier contre l’opposition qui affirmait que les élections présidentielles avaient été truquées, Mme Merkel a pris une position admirable, devenant un des rares dirigeants à critquer publiquement le régime, appelant même à de nouvelles élections.

M. Polenz pense que tout chancelier Allemand a, à juste titre, la responsabilité de défendre Israël à cause de l’holocauste. Quand il s’agit des relations de Berlin avec le Moyen Orient, « nous ne sommes pas neutres, » dit-il. « Mais ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas donner notre point de vue à nos amis Israéliens. »

Il en va autrement avec Mme Merkel. En tant que chancelière, elle a fixé trois objectifs à sa politique étrangère: de meilleures relations avec les Etats Unis, une relation plus étroite avec Israël et l’intégration de l’Union Européenne. Ces sujets, explique Gerd Langguth, professeur de science politique à l’université de Bonn et biographe de Mme Merkel, « sont ceux auxquels croit profondément Mme Merkel. »

Depuis le crise financière mondiale, les relations entre la chancellerie et le président Barack Obama se sont tendues, notamment parce que les Etats Unis ont ouvertement critiqué l’Allemagne de ne pas en faire assez pour endiguer la crise. De la même manière, l’intégration européenne qui dépend de la coopération franco-allemande, est en panne. Mme Merkel et le président Français Nicolas Sarkozy n’ont pas proposé d’initiatives nouvelles pour rendre l’Europe plus cohérente et crédible en tant qu’acteur sur la scène internationale. Mme Merkel a également souvent placé les intérêts de l’Allemagne avant ceux de l’Europe.
Son seul succès est Israël. « Mme Merkel a un rapport émotionnel avec Israël et le peuple juif, » explique M. Langguth.
Mme Merkel s’est embarquée dans sa propre politique personnelle envers Israël, maintenant une relation étroite même après les bombardements sur Gaza. Contre l’avis des diplomates Allemands, Mme Merkel, qui est aussi à la tête du parti conservateur Chrétien-Démocrate, un fidèle partisan d’Israël, a évoqué Israël en tant que « Etat juif » dans l’accord de coalition gouvernementale conclu avec le parti Libéral-Démocrate en octobre dernier. Les Israéliens étaient ravis. « Que d’autres Etats reconnaissent Israël en tant que « Etat juif » fait partie de nos objectifs politiques », explique le professeur Efraim Inbar, directeur du Centre d’Etudes Stratégiques Begin-Sadate de l’université de Bar-Ilan près de Tel Aviv.

Il n’est donc pas étonnant que la réunion de lundi à Berlin ait été chargée de sens. C’était la première fois que des cabinets ministériels israélien et allemand se sont réunis ensemble en Allemagne. Mme Merkel a été à l’initiative de ces consultations spéciales, réservées à seulement quelques pays dont la Russie, la Pologne et la France, après sa visite de 2008 en Israël où elle avait eu le rare privilège de prendre la parole à la Knesset, le parlement israélien.

Muriel Asseburg, une spécialiste du Moyen Orient à l’nstitut Allemand pour les affaires Internationales et de Sécurité à Berlin, affirma que la politique de Mme merkel envers Israël est liée au fait qu’elle a vécu dans l’Allemagne de l’Est communiste.
« Ca a beaucoup à voir avec l’ex Allemagne de l’Est qui ne reconnaissait pas Israël et n’assumait pas la responsabilité pour le troisième Reich, le seconde guerre mondiale et l’holocauste. Merkel a essayé de prendre ses distances avec cette position et de compenser ce passé est-allemand, » affirme Mme Asseburg.

Alors si Mme Merkel dit, comme elle l’a fait mardi, qu’il est temps pour Israël et les Palestiniens de s’impliquer à nouveau dans le processus de paix, Mme Asseburg pense que Mme Merkel « ne prendrait pas publiquement une position critique sur la politique israélienne et l’occupation. » Son but n’est pas d’accorder une priorité au procesus de paix dans les relations entre Israël et l’Allemagne. Son but est de renforcer toujours plus les relations avec Israël, indépendamment du conflit.

Ce qui va à rebours de la position officielle de l’Allemagne de soutien sans équivoque au procesus de paix et de la solution à deux Etats afin de garantir la sécurité d’Israël et de réaliser les aspitrations palestiniennes. Mais les politologues considèrent que cette politique n’est pas mise en application. « Une posture critique à l’égard de l’occupation et de la politique de colonisation devrait en pratique découler de la responsabilité historique de l’Allemagne et non tomber sous le tabou de l’holocauste, » affirme Mme Asseburg.

Cela n’arrivera pas sous Mme Merkel. Ce qui veut dire qu’Israël, très critiquée par d’autres pays européens, aura toujours un allié spécial en Europe et que l’Europe, dans un avenir prévisible, restera incapable d’exercer une influence dans la résolution du conflit israélo-palestinien.

A propos d’une mise en garde de Shimon Peres contre le Hezbollah et le narcotrafic en Amérique latine

11 novembre 2009
La diplomatie sioniste est hyperactive en ce moment. Ainsi Netanyahou, le premier ministre, vient de se rendre à Washington et à Paris tandis que Shimon Peres, le président honoraire du gang, visite le Brésil et l’Argentine. Et qu’un émissaire s’est rendu aux Iles Salomon pour comprendre pourquoi cet Etat a été le seul d’Océanie à voter à l’ONU en faveur du rapport Goldstone.
C’est la visite de Shimon Peres en Amérique Latine qui va m’intéresser ici. Peres a le sens de la formule, c’est le moins qu’on puisse dire: ne vient-il pas d’offrir au président Lula 100 ans d’amitié entre le Brésil et l’entité sioniste?
On remarquera que si le sens du mot « amitié » est aussi perverti dans son esprit que celui du mot « paix ,» les Brésiliens ont sans doute tout intérêt à refuser cette offre.
On se dira aussi que M. Peres est bien présomptueux d’imaginer que l’entité sioniste existera encore dans un siècle.
Dans l’immédiat, amitié pour M. Peres, cela veut dire vendre des armes. Quoi de plus naturel pour un prix Nobel de la paix? Cela signifie aussi mettre en garde les autorités brésiliennes contre l’infiltration du Hezbollah en Amérique du Sud
Selon le régime sioniste, en effet:

L’organisation terroriste chiite trafique de la drogue, des diamants et des armes dans le triangle frontalier entes le Brésil, le Paraguay et l’Argentine, afin de financer des cellules terroristes qui préparent des attentats contre des cibles juives.

Si préparer des attentats contre des cibles juives est à coup sûr quelque chose de condamnable, on peine à comprendre pourquoi il faudrait organiser d’importants réseaux de trafics illicites pour organiser une attaque à la bombe contre un centre culturel juif par exemple. Ce genre d’opérations n’est certainement pas à ce point coûteux qu’il soit nécessaire de prendre en plus des risques avec les douanes et les polices de trois pays.
Mais bon, on sait que les « fous de Dieu » ont des problèmes avec la logique, alors pourquoi pas.

Mais si Lula est bien informé, et si c’est le cas de ses homologues d’Amérique latine, je pense qu’il sait fort bien à quoi s’en tenir sur qui fait quoi en matière de trafics divers et variés.

Ainsi vient-on d’apprendre en Uruguay, la découverte d’un important stock d’armes et de munitions dans une des villas appartenant à un certain Saul Feldman, 64 ans, financier de son état.

Ce sont plusieurs centaines d’armes essentiellement de gros calibre qui ont été découvertes par hasard par des pompiers venus éteindre un incendie qui s’était déclaré dans la maison: grenades anti-tanks, grenades à fragmentation, lance-roquettes RPG7, fusils mitrailleurs AK 47, M16, Uzi etc. ainsi que quelques 40 000 munitions.

La police s’est ensuite rendue à sa résidence principale pour l’interpeller, chose qui n’est pas allée de soi, puisque, lit-on dans le journal uruguayen Espectador :

Lorsque les agents sont allés le chercher, Feldman, un expert comptable de 64 ans, était en train de sortir de sa voiture. Questionné à ce sujet, il a décliné son identité et a répondu à la police: « Justement, je voulais aller là-bas. Attendez-moi, je vais chercher un sac. »
Il rentra donc dans la maison et, au bout de quinze minutes Mario Morena, un des agents, s’es penché à la fenêtre pour l’appeler. C’est à ce moment que Feldman lui a tiré un coup de feu en pleine poitrine et le tua avant de se retrancher dans la maison.
S’ensuivit une véritable bataille mettant aux prises le comptable aux forces spéciales venues en renfort. Et c’est seulement vers 9h du matin que Feldman fut tué par les forces de l’ordre.

Les policiers découvrirent que la maison comportait une pièce blindée et des masques de respiration avec lesquels il a résisté à l’attaque au gaz lacrymogène du samedi.

Les hypothèses sur la destination des armes sont diverses. Comme il est établi que les armes n’ont pas appartenu et n’ont pas été volées à l’armée ou à la police, le trafic d’armes est le scénario le plus probable. On suppose, en particulier, que les armes pourraient être destinées au narcotrafic au Brésil qui est engagé dans une lutte contre la police de ce pays.

Selon les premières informations, Feldman appartenait à une importante bande de délinquants et il possédait dans sa maison une pièce blindée où il a passé une bonne partie de la nuit.  Une des hypothèses étudiées les mieux assurées est que Feldman était un maillon d’une bande de trafiquants d’armes qui opèrent au Brésil, selon Canal 4. Les armes proviennent de l’étranger pour la plupart et ne sont pas en usage dans l’armée uruguayenne, leur puissance de feu étant considérable.

On peut lire également dans Defensa.com que:

Le délinquant abattu, Saul Feldman, un économiste à la double-nationalité israélo-uruguayenne, possédait quatre jeux de documents d’identité, obtenus légalement mais avec de faux certificats de naissances, et autant de noms, ainsi que la responsabilité d’une société financière.

Sa résistance aux forces de l’ordre a par ailleurs été si farouche que:

La justice et la police enquêtent sur les antécédents de Feldman et sur les informations selon lesquelles il aurait reçu un entraînement militaire en Israël…

Bizarre pour un trafiquant de stupéfiants aux ordres du Hezbollah.

Inutile de chercher ces informations dans un journal français, elles n’y sont pas et n’y seront jamais.

Iran et trafic d’armes pour le Hezbollah: grossière propagande sioniste

4 novembre 2009
L’entité sioniste vient d’intercepter un bateau battant pavillon d’Antigua et propriété d’un armateur allemand, chargé d’une importante cargaison d’armes iraniennes destinées au Hezbollah libanais.
Il s’agit, selon Benjamin Netanyahu, le chef du gang sioniste, d’une « nouvelle preuve (…) que l’Iran continue à fournir des armes à des organisations terroristes qui veulent frapper des localités israéliennes et tuer des civils « 
Passons sur le fait que le principal reproche fait à l’armée sioniste par le rapport Goldstone est précisément de tuer quantité de civils (avec des armes certes acquises légalement grâce à la générosité des contribuables allemands et étatsuniens).
Mais quelles preuves apporte donc M. Netanyahu à l’appui de l’acte de piraterie que sa marine vient de commettre?
Eh bien, la preuve irréfutable qu’est cette photo par exemple reproduite par le Yediot:
Il s’agit de caisses renfermant des roquettes de 107 mm en provenance d’Iran.
Du moins si on en croit la propagande, car l’objet sur la photo soulève un certain nombre de questions.
Il s’agit certes bien d’une roquette dont on peut distinguer, au fond de la caisse, le dispositif de détonation.
On observera qu’il s’agit de matériel d’occasion puisqu’on peut lire sur l’engin sa date de fabrication: 2007.
Mais il y a quelque chose de plus gênant que de voir les Iraniens refiler du matériel d’occasion à leurs amis du Hezbollah.
On sait que l’Iran ne peut acheter d’armes auprès des puissances occidentales. Ce pays doit donc s’en remettre pour son approvisionnement en matériel guerrier à des Etats comme la Corée du Nord, la Chine, la Russie ou encore à son propre potentiel industriel.
Il ne vous aura cependant pas échappé que toutes les inscriptions sur la roquette sont en anglais, et qu’on ne trouve aucune inscription en russe, en coréen, en chinois ou en persan.
Or, l’Iran est un pays qui accorde une grande importance à sa langue et on ne saurait comprendre que les industriels de ce pays n’apposent pas ne serait-ce qu’une inscription symbolique en persan. Comme il est étrange qu’on ne trouve pas d’inscription en cyrillique, en coréen ou en chinois sur des produits qui portent des numéros de référence!
On ne dira pas non plus que ces munitions ont été produites ainsi expressément pour être expédiées discrètement au Hezbollah, cette hypothèse ne cadrerait pas avec la date de fabrication en 2007 (nous sommes fin 2009 je le rappelle).
Ce problème des inscriptions unilingues en langue anglaise n’avait pas échappé aux participants d’un forum britannique qui discutaient du même sujet en 2007 (sauf que les armes iraniennes avaient été cette fois trouvées en Irak).
Les forumistes observaient malicieusement que dès 1997, des armes iraniennes de toutes sortes portant des inscriptions en persan avaient été récupérées auprès d’une des factions combattantes dans la Corne de l’Afrique.
Ce genre d’objection a été prévu par les propagandistes qui renvoient vers le site de DIOMIL, alias le pool des industries de défense de l’Iran.
Sur ce site on peut voir en effet des photos de toutes sortes de munitions dont les inscriptions sont entièrement en anglais et en caractères latins.
Pourtant, outre que le calibre 107 n’est pas représenté sur ce site, ce dernier pose un certain nombre de problèmes.
Le copyright du site situe sa création en 2006 et depuis cette date ses gestionnaires n’ont toujours pas eu le temps d’en proposer une version en arabe et surtout en persan. Faut-il encore rappeler l’importance de la langue nationale en Iran?
Il s’agit donc vraisemblablement d’un site bidon à l’image de la propagande de Tel Aviv qui s’agite, pure coîncidence, le jour où le rapport Goldstone est examiné à l’ONU.

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