Archive for the ‘Cisjordanie’ Category

Quand l’AFP ment. A propos de la visite d’une ministre Espagnole "antisémite" en Palestine

8 février 2011
Trinidad Jimenez est la ministre espagnole des affaires étrangères. Elle effectue en ce moment une tournée au Proche Orient qui l’a amenée en Cisjordanie et tout particulièrement à Hébron où son gouvernement coopère avec l’Autorité Palestinienne d’Abou Mazen pour des travaux de restauration de la ville.
Trinidad Jimenez
On trouve à Hébron une colonie juive, quelques centaines de voleurs ultrasionistes qui imposent des contraintes exceptionnelles aux indigènes.
Ces faits sont assez bien connus et la responsable de la diplomatie espagnole ne les ignore pas, c’est évident.
C’est peut-être pour cette raison que Mme Jimenez a profité de son passage à Hébron pour, nous dit une dépêche de l’Agence France Presse, dialoguer avec ces colons. Ce qui donne ce titre sur Romandie News, un des rares sites francophones à parler de ce déplacement de la ministre espagnole:

La chef de la diplomatie espagnole dialogue avec des colons de Hébron

On peut cependant lire que la ministre a été accueillie par des slogans hostiles de colons

« venus lui dire que la communauté juive de Hébron est la plus vieille du monde et que les projets de construction de quartiers financés par l’Espagne ne font qu’accentuer la haine contre notre présence », a déclaré à l’AFP le responsable local des colons, Noam Arnon. »

C’est-à-dire le discours habituel des colons: nous sommes chez nous en Palestine qui n’est pas la patrie des palestiniens.
A lire la dépêche AFP, on a l’impression qu’en dépit de slogans hostiles dont on ignore la teneur, un bref dialogue a eu lieu entre Trinidad Jimenez et un leader des colons sionistes.
Or, si on en croit le quotidien sioniste Yediot, il n’y a eu absolument aucun dialogue entre les colons et la ministre qui a refusé de les rencontrer.
De son côté, El Diario Montanes, un journal espagnol qui parle de cette visite de la ministre n’évoque lui non plus aucun dialogue entre la ministre et les colons sionistes.
Par contre aussi bien le Yediot qu’El Diario Montanes parlent non seulement de slogans hostiles de la part des colons mais d’insultes caractérisées.
On lit ainsi dans le Yediot:

Les manifestants tenaient des pancartes où on lisait, « il y a 500 ans, l’Espagne avait expulsé les Juifs vers Hébron. L’Espagne veut-elle expulser les Juifs une deuxième fois? »

Pour mémoire, ou plutôt pour histoire, rappelons que l’Espagne n’avait pas expulsé les Juifs vers Hébron tout particulièrement et que dans un même élan, elle avait expulsé les Musulmans.
Mais ça encore, c’est du « light » parce qu’il y avait aussi du « lourd ». La ministre Espagnole a bien entendu, rapporte le Yediot, été qualifiée également d’antisémite, de personne qui hait les Juifs [jew hater, preuve que les antisémites n’en ont pas forcément contre les Juifs] et de scélérate [villain].
El Diario Montanes répare une petite omission du Yediot et signale que Mme Jimenez a également été traitée de nazie.
Ce n’est plus Radio Paris ment, Radio Paris est allemand, mais AFP ment! (mais n’est pas allemande pour autant).

Encore un exemple de racisme halachique politiquement correct

12 janvier 2011
Un autre exemple de racisme juif que vos journaux se garderont peut-être de vous faire connaître. Je crois que Dov Lior s’est déjà illustré pour des propos racistes halachiquement éprouvés, du moins selon sa compréhension des textes religieux du judaïsme.
Ici il fait preuve d’une espèce de syncrétisme scientifico-talmudique d’un genre que n’aurait pas désavoué le IIIème Reich, sous réserve bien sûr , d’en inverser les termes.
Notez bien que ce rabbin parle vraiment d’une transmission génétique des traits négatifs de personnalité dont le sperme juif prémunit, indépendamment de l’existence ou non d’une éducation juive.
Maintenant, si ce rabbin nazi dit vrai, c’est-à-dire qu’une des caractéristiques des gènes non juifs est de transmettre la cruauté, nous tenons peut-être une preuve que les sionistes sont en grande majorité non juifs.

Un rabbin de premier plan déclare que les enfants de père non juif sont cruels et barbares
ABC (Espagne) 12 janvier 2010 traduit de l’espagnol par Djazaïri 

Jérusalem, 12 janvier (agence EFE) – Dov Lior, un des principaux rabbins israéliens de la tendance nationaliste religieuse, a demandé aux mères jives de refuser les inséminations artificielles avec du sperme venant de non juifs afin que les enfant n’héritent pas de « caractères génétiques négatifs » comme la cruauté.

« Sefer Hajinuj (une oeuvre anonyme de l’Espagne médiévale qui analyse les 613 préceptes juifs) affirme que les traits de personnalité paterneles se transmettent à l’enfant, » a-t-il déclaré pendant une conférence sur la santé féminine donnée récemment à Jérusalem dans une clinique spécialisée dans les problèmes de fertilité.

« Si le père n’est pas juif, quels traits de personnalité peut-il avoir? Un caractère cruel et barbare! Ce ne sont pas les traits qui caracatérisent le peuple d’Israël, » a-t-il ajouté.selon un article de l’édition d’aujourd’hui du Yediot Aharonot.
Lior, grand rabbin des colonies juives d’hébron et de Kiriat Arabat, dans la région sud de la Cisjordanie [sous occupation], a demandé aux couples ayant des problèmes de fertilité de recourir à l’adoption afin d’éviter une insémination par laquelle le bébé hérite des « traits génétiques négatives caractéritiques des non juifs. »

Les juifs, a-t-il argumenté, reçoivent des gènes de leurs géniteurs les qualités de clémence, de réserve et de charité.
« Une personne née de parents juifs, même sans avoir été éduquée dans la Torah, reçoit ces choses dans le sang, c’est génétique, » mais »si le père est un gentil (un non juif), alors l’enfant en sera privé, » a-t-il dit.

« J’ai lu aussi dans des livres que parfois les délits, les traits (psychologiques) difficiles, le ressentiment… un enfant qui hérite de ces traits, ce n’est pas une surprise s’il n’a pas les qualités qui caractérisent le peuple d’Israël » a-t-il ajouté.
Le rabbin a critiqué les dons de sperme et l’insémination artificielle en général, considérant qu’ils enfreignaient la loi juive, et il a exhorté les femmes qui congèlent leurs ovules à se marier plus jeunes.

« Notre opinion publique a subi l’influence d’une partie de la culture occidentale selon laquelle la femme, plutôt que de devenir mère, doit obtenir un diplôme de master. Le rôle de la mère, éduquer les enfants, n’est pas moins important qu’un master, » a-t-il soutenu.
Lior a aussi critiqué les mères célibataires parce que « un enfant qui nait sans père ne peut pas être normal à 100 % » et le littérature rabbinique définit ces enfants comme des « délinquants et sujets à d’autres phénomèènes négatifs. »

No future pour l’entité sioniste

25 octobre 2010
Un bon papier sur KABOBfest qui expose bien le hiatus entre les régimes arabes, prêts pour diverses raisons à pactiser avec le régime sioniste, et les opinions publiques arabes qui rejettent toujours aussi fermement une greffe dont le rejet n’est différé que par la force des armes mais, surtout, par l’argent des contribuables des Etats Unis.
Et il est vrai que l’entité sioniste n’a aucun avenir dans la région d’Asie mineure où elle s’est implantée. Les sionistes, même les plus obtus comme ceux qui postent des commentaires sur ce blog (pourtant insignifiant pour résumer leur point de vue) le savent bien. En désespoir de cause, ils en sont réduits à souhaiter une destruction de l’ensemble de la région au moyen de leurs armes atomiques en cas de menace de disparition de l’Etat voyou.
Donc rien d’autre qu’une preuve supplémentaire que le monde doit être débarrassé de cet Etat malfaisant et dangereux pour tous. 
KABOBfest ne dit pas comment l’entité disparaîtra et c’est normal car  personne n’a de boule de cristal. Il est cependant douteux qu’elle soit démantelée à la suite d’une offensive militaire de je ne sais quel pays arabe. Aucun de ces pays n’a la volonté, ni la capacité militaire de venir à bout de l’entité sioniste. L’Iran est loin et aucun de ses intérêts vitaux n’est en jeu en Palestine sauf, bien sûr, si le régime sioniste mettait à exécution ses menaces contre le gouvernement de Téhéran. Le rapport de force militaire n’a en fait jamais été aussi favorable au régime sioniste: une résistance palestinienne divisée et restreinte pour l’essentiel au Hamas, une Jordanie et un régime égyptien qui ont pactisé avec le sionisme, une Syrie en crise économique avec un pouvoir sans doute assez peu solide et doté d’une armée dont les équipements sont largement obsolètes…
Il en va autrement sur le plan politique. L’image de l’entité sioniste à l’international ne cesse en effet de se dégrader à mesure que le cliché des réfugiés fuyant le nazisme s’estompe au profit du visage d’une soldatesque barbare qui commet ses forfaits au nom d’une bannière frappée de l’étoile de David. Par ailleurs, sur le plan démographique, l’entité sioniste est confrontée à deux défis. Le premier est la croissance démographique palestinienne dans l’ensemble des territoires occupés mais aussi dans la diaspora. C’est le danger le plus évident. Le deuxième est en général moins clairement perçu; il s’agit du poids démographique de plus en plus important des Juifs extrémistes. Ces derniers ont en effet un taux de natalité très élevé et représentent déjà une force politique incontournable dans les territoires occupés. Demain, ils représenteront une force incontournable dans l’ensemble de l’entité sioniste qui aura dès lors du mal à faire valoir son image de parcelle d’Europe au coeur du Proche Orient. Car ces Juifs fondamentalistes sont des fanatiques de la pire espèce qui indisposent déjà un certains nombre de ressortissants de l’entité sioniste qui ne sont en réalité Juifs que sur le papier.
Pour l’heure, le régime sioniste continue certes à obtenir des gains dont il se gargarise (comme sa récente admission à l’OCDE) sur les acquis de l’antisémitisme européen, et tend encore à l’Europe une image en miroir. Le problème est que les populations européennes rejettent de plus en plus ce qu’elles voient dans ce miroir et que dans quelques années le miroir sera surtout plein de visages de fanatiques juifs dont Netanyahou n’est qu’une version édulcorée. 
 Ces évolutions invitent à un optimisme mesuré d’autant qu’il faut bien garder en tête que la situation au Moyen Orient n’est absolument pas centrale pour les électorats occidentaux. Et qu’avec les gouvernants Européens, c’est encore autre chose car, convaincus ou pas par le sionisme, ils font l’objet de pressions dans le système socio-politique qui leur est propre car, contrairement à la légende, il y a longtemps que le conflit du Proche orient a été importé en France et en Europe (au moins depuis la Déclaration Balfour).

‘Reconnaître Israël, SVP?’
par Sarakenos, KABOBfest, 24 octobre 2010  traduit de l’anglais par Djazaïri

Les sionistes ont essayé, depuis la déclaration Balfour, de se faire reconnaître et accepter par le monde entier, mais de manière plus cruciale par les Sarrasins qu’ils prévoyaient de remplacer, de préférence par des moyens pacifiques; par la force si nécessaire. C’est surtout après la stupéfiante victoire israélienne de 1967 qu’Israël a convaincu le monde que sa présence était tout, sauf temporaire; et d’autres pays commencèrent à la reconnaître et à commercer avec elle. Israël avait occupé la Cisjordanie, le Golan et le Sinaï en six jours et avait presque immédiatement commencé à construire des colonies (sans jamais cesser de le faire depuis). D’habitude, on ne construit pas des colonies dans des endroits qu’on a l’intention de quitter!

Israël n’a toujours ni constitution ni frontières officielles. Mais elle semble avoir abandonné l’idée d’une expansion territoriale au delà des actuels territoires occupés au profit d’une expansion politico-économique. Qui aurait pu penser que la menace existentielle pour Israël (être prise en tenaille entre deux populations foncièrement antisionistes, seize fois plus nombreuses que la population juive) aurait jamais pu devenir sa profondeur économique et stratégique? L’Egypte fournit à Israël du gaz naturel à des prix subventionnés tandis que la Jordanie a mis en place des zones franches conçues par les Américains pour  qu’Israël y installe des ateliers de confection, avec de la main d’oeuvre féminine palestinienne, qui fait la navette quotidiennement par autobus depuis les camps de réfugiés. Ajoutant à cette humiliation, ces travailleuses esclaves apposent des étiquettes « made in Israel » sur les vêtements qu’elles fabriquent.

Mais le succès de cette expansion politico-économique d’Israël ne peut perdurer et être assuré à long terme sans une véritable acceptation et reconnaissance  populaire d’Israël en tant qu’Etat juif. Quand Netanyahou demande cette reconnaissance en préalable à toute négociation de paix, ce n’est pas qu’une façon de gagner du temps.

Israël est comme une greffe d’organe incompatible que l’organisme Sarrasin rejette. Les médecins sionistes ont fait de gros efforts pour injecter à la masse sarrasine toutes sortes de médicaments pour qu’elle accepte le greffon, mais aucune de ces substances ne semble avoir d’effet permanent. Chaque camp sait que, si l’Oncle Sam retire son soutien (diplomatique et fiancier) en cette étape critique, Israël disparaîtrait de mort naturelle.

Si les Juifs Européens avaient eu recours à des moyens non invasifs pour immigrer en Palestine (par exemple ainsi qu’ils l’ont fait pour immigrer aux Etats Unis), ils auraient été aisément absorbés par l’ensemble de l’organisme sarrasin, comme l’ont été les Juifs en Amérique et les Arméniens dans les régions assyriennes, entre autres. Cependant, ces immigrants Juiifs d’Europe n’avaient pas choisi d’eux-mêmes cette destination, mais y avaient été attirés par les pionniers du sionisme – eux-mêmes des Juifs Européens animés du rêve psychotique de nettoyer ethniquement une autre population pour établir leur propre Etat séculier basé sur des fables vieilles de 2000 ans, avec l’entier soutien de l’Europe (ils avaient les relations nécessaires).

Les sionistes aiment à se dire à eux-mêmes et au monde entier qu’ils avaient immigré en Palestine sans mauvaises intentions. Ils se lamentent sur le fait que, alors qu’ils venaient pour vivre en paix et dans la coexistence, ces Arabes qui détestent les Juifs ont refusé de patager leur territoire avec eux. Demandez à ces sionistes pourquoi, aujourd’hui, ils refusent de permettre aux millions de réfugiés Palestiniens de rentrer chez eux. Ils vous diront ouvertement que s’ils permettent à un aussi grand nombre de Palestiniens d’entrer en Israël, le simple ratio des populations serait modifié au point que l’identité juive du pays cesserait d’exister! Bien sûr, ils ont parfaitement raison d’envisager ce résultat, et c’est exactement pourquoi les Palestiniens s’étaient fermement opposés à l’immigration euro-juive il y a un siècle! Ils avaient prévu que le projet sioniste sonnerait le glas de leur légitime projet national, et leurs craintes se transformèrent en réalité.

Le récit sioniste est qu’ils [les Juifs] ont fui la persécution en Europe, sont arrivés en Palestine comme de pauvres réfugiés européens, avec de bonnes intentions pour une coexistence pacifique. Et comme ils n’avaient pas été bien accueillis par les habitants indigènes, ils avaient fini par vaincre leur adversaire; en massacrant et en expulsant des centaines de milliers de personnes, en rasant  des villes et des villages entiers, en repoussant par magie six armées arabes sans autre aide que celle de Yahvé! Essayez de vous imaginer des immigrants mexicains pacifiques et bien intentionnés et à qui on a refusé un permis de séjour aux Etats Unis, non seulement prendre les armes pour se défendre eux-mêmes contre l’expulsion mais en arriver à expulser la moitié de la population des Etats Unis et l’empêcher pour toujours de revenir dans ses foyers? Les Mexicains n’auraient-ils pas besoin, je sais pas moi, d’un tas de saloperies de fusils pour arriver à ce résultat?

Ca me rappelle un épisode de Tom & Jerry, quand « Butch, le chat de gouttière, cherche de la nourriture. Il essaye d’abord de voler… un jambon entier dans la maison de Tom & Jerry, mais il rate son coup accidentellement…  Butch décide alors de se déguiser en bébé abandonné sur le pas de la porte afin de s’infiltrer dans la maison et d’avoir accès au réfrigérateur bien garni dans la cuisine. La ruse fonctionne, et Tom fait entrer Butch dans la maison… A table, pendant le dîner, Tom coupe un peu de jambon pour Jerry et pour lui-même. Butch, toujours déguisé en bébé, apparaît soudain à la fenêtre et demande en langage bébé un peu de jambon. Amusé par l’audace de Butch, Tom lui donne du jambon avec réticence; en en coupant d’abord une tranche très fine. Mais Butch s’empare alors de tout le jambon et commence à l’engloutir voracement tout en repoussant Tom & Jerry » – cité d’après Wikipedia.

Les Palestiniens, et les Sarrasins plus largement, ont ces faits, cette vérité, gravés dans leurs coeurs. Et même si chaque tentative d’agir sur la base de cette vérité pour récupérer le territoire volé a été, pour l’instant, tenue brutalement en échec par les clients des Etats Unis (Israël, les gouvernements et les milices arabes); la vérité reste inchangée. Et quand les officiels Israélo-US achètent des alliés chez les Sarrasins, ils ne font que visser un peu plus une cocotte minute. Ce que veulent en réalité les sionistes, c’est éteindre le feu sous la cocotte, et ils ne savent tout simplement pas comment faire. Ils sont incapables de voir que ce feu est leur existence illégale!

Quand le premier ministre Ben Gourion avait été interrogé pour savoir s’il croyait vraiment que les Palestiniens ne rentreraient pas chez eux, il avait répondu que les vieux mourraient et que les jeunes oublieraient. Pourquoi ces damnés palestiniens n’oublient-ils pas? Pourquoi ces damnés Sarrasins ne laissent-ils pas tomber? OK, bien, les sionistes ont pris une petite portion de votre immense territoire arabe et expulsé quelques centaines de milliers de personnes, bla bla bla… Quand arriverez-vous à vous y faire et à nous laisser, nous sionistes, vivre en paix? Tout ce que nous voulons, c’est la paix! Nous sommes même d’accord pour vous rendre la Cisjordanie et Gaza et le contrôle entier sur al-Aqsa, en échange de la paix et de la sécurité. Sinon, il y aura une nouvelle guerre meurtrière et nous vous botterons encore le derrière! Et sincèrement, ce n’est pas ce que nous voulons, sincèrement! Vous voulez une preuve? Regardez ce qui s’est passé avec l’Egypte! Ils ont reconnu notre droit à l’existence, et en échange nous leur avons restitué tous les territoires et démantelé nos colonies sur place. Qu’est-ce que nous devons faire de plus pour que vous nous acceptiez?

Chers sionistes, vous ne semblez pas comprendre. Nous sommes une nation plurielle avec des dizaines de groupes ethniques, dont des Juifs. Vous êtes des occupants « étrangers », et vous avez volé un territoire qui ne vous appartient pas (et ne vous a jamais appartenu). Nous n’avons pas de place parmi nous pour un auto-proclamé peuple élu, raciste, exclusiviste, colonialiste, assassin et doté de l’arme atomique. Vous pouvez acheter votre reconnaissance avec l’argent des contribuables américains, mais nous ne la signerons pas. L’argent ne vous permettra pas d’échapper à votre destin: chaque pouce de votre Etat devra être démantelé. Comprenez, s’il vous plaît, que ce n’est pas du fait de notre haine envers vous (quoique vous méritiez notre haine pour ce que vous avez fait et continuez à faire), mais c’est notre interprétation universelle de la justice. Cela tient au respect envers nous-mêmes, nos valeurs et, plus important, à notre respect pour ces hommes et ces femmes, Chrétiens et Musulmans, laïcs et religieux, qui ont versé leur sang et sont morts dans le combat pour leur liberté. Quand votre démantèlement sera achevé (et nous souhaitons sincèrement qu’il se fasse sans effusion de sang), c’est avec le plus grand plaisir que vos demandes de visas seront accueillies par votre consulat de Palestine le plus proche en Europe ou en Amérique.

Palestine: les routes de la dépossession

4 mai 2010
Quand les sionistes parlent sérieusement de leurs relations avec l’Autorité Palestinienne dirigée par Abou Mazen, ils n’évoquent pas un Etat palestinien à venir mais la nécessité d’assurer un développement économique de la Cisjordanie.
Développement pour lequel diverses parties seraient amenées à mettre leur main à la poche sauf… l’entité sioniste, ça va de soi.
L’avenir qu’ont dessiné les sionistes pour ce qu’il reste de la Palestine, ressemble bien à feu les bantoustans qu’avait prôné et mis en place le régime de Pretoria en Afrique du Sud. Démarche qui avait été unanimement rejetée (sauf par Ben Gourion.
La force des sionistes, outre qu’ils bénéficient de l’appui sans réserves ou presque de l’Occident est qu’ils n’annoncent pas clairement leurs projets. Ils se contentent de les réaliser sur le terrain. Quand la chose sera enfin nommée, il sera trop tard. Du moins c’est ce qu’ils imaginent dans leurs cerveaux malades.
Car le sionisme n’est rien moins que l’héritier des divers colonialismes qui ont sévi dans le monde depuis le 19ème siècle, colonialismes qui se sont illustré dans leur développement de techniques d’ingénierie sociale, de manipulation des populations. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas l’Angleterre qui a le plus développé ces techniques mais la France au moment de la colonisation de l’Algérie, puis du Maroc. Ces techniques ont connu un essor particulier pendant la guerre d’Algérie avant d’être recyclées, perfectionnées aux Etats Unis, en Afrique du Sud et dans l’entité sioniste (où Ben Gourion était l’ingénieur en chef).
Ces techniques ont une efficacité certaine voire redoutable mais, jusqu’à présent, elles ont toujours échoué face à une volonté populaire déterminée.
Cette notion du développement d’une entité palestinienne qui ne serait pas un Etat est à mettre à l’inventaire de ces techniques. Cet Etat est, en pratique,  rendu impossible par la présence des colonies sionistes qui grignotent ce territoire palestinien comme des métastases.
Il ne faut pas imaginer que ces colonies n’ont pour but que de ramener le « peuple juif » en « Judée Samarie » pour réaliser le titre de propriété attribué par Dieu à ceux qui suivent l’enseignement des rabbins. La finalité de ce peuplement est avant tout militaire, une population fidèle au régime sioniste en Cisjordanie (armée et formée au maniement des armes de surcroît) est la meilleure protection contre une offensive militaire terrestre qui pourrait venir, un jour, du pays arabe riverain, c’est-à-dire la Jordanie.
Vous me direz que la Jordanie a signé un traité de paix avec le régime de Tel Aviv. Je vous répondrai que gouverner, c’est prévoir et que les squatters de tel Aviv ne se font aucune illusion sur l’avenir à long terme de leurs relations avec leur environnement arabe, Jordanie comprise. Les sionistes forment d’ailleurs des projets de colonisation pour le Neguev, autre zone stratégique riveraine de l’Egypte et de la bande de Gaza. Au Néguev, ce sera un peu plus compliqué car si les sionistes ont fait, dit-on, fleurir le désert, le Néguev est lui resté désertique.
Pour que ce rôle militaire de colons puisse être effectif, il faut bien entendu cantonner la population autochtone. Ce cantonnement ne passe pratiquement plus par des actions brutales d’expulsion et de déportation mais par un pourrissement sélectif de la vie des gens dont on ne veut plus. Ce pourrissement passe par la limitation de leurs possibilités de se déplacer (pour aller aux champs, à l’école etc.) tandis qu’on facilité celles des colons. Des incitations à partir pour les uns, à venir pour les autres.
C’est ce contexte qui doit voir un développement des territoires palestiniens, tâche que l’Autorité palestinienne a prise à coeur avec un important programme de construction d’infrastructures routières.
Le problème est que, dans le contexte que vit en ce moment la Palestine occupée, ce programme sert en bonne partie les projets de colonisation sioniste. Ce qu’expose fort bien l’article ci-dessous publié par le magazine progressiste américain The Nation.

Les routes palestiniennes: consolidation de la structure étatique ou de l’annexion par Israël?
par Nadia Hijab & Jesse Rosenfeld, The Nation (USA) 30 avril 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le premier ministre de l’autorité palestinienne Salam Fayyad joue sa crédibilité politique sur l’avènement d’un Etat palestinien en 2011 sur l’ensemble de la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem Est, un programme accueilli avec enthousiasme par la communauté internationale. Les plans ambitieux de l’Autorité palestinienne comprennent des routes et d’autres infrastructures à travers la Cisjordanie, avec des fonds apportés par les Etats Unis, l’Europe et d’autres donateurs.

Fayyad a fait valoir que le développement fera de l’Etat palestinien une réalité impossible à ignorer. Cependant, beaucoup de ces nouvelles routes facilitent l’expansion des colonies israéliennes et ouvrent la voie à la confiscation des principales routes de Cisjordanie pour leur utilisation exclusive par les Israéliens.
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Pendant des décennies, Israël a entrepris ses propres projets d’infrastructures en Cisjordanie occupée et à Jérusalem Est. Ils comprennent un réseau routier ségrégé qui, avec le mur de séparation qu’Israël a commencé à édifier en 2002, sépare les secteurs palestiniens les uns des autres tout en rapprochant les colonies — toutes illégales selon le droit international – d’Israël.

Maintenant, armées d’informations provenant de sources onusiennes et de leurs propres recherches, des organisations non gouvernementales palestiniennes sonnent l’alarme. Leur contribution met en lumière à quel point les travaux routiers de l’Autorité Palestinienne facilitent l’objectif israélien d’annexer de vastes zones en Cisjordanie – rendant impossible un Etat palestinien viable.

Les routes en cours de construction dans le gouvernorat de Betlhléem en sont un très bon exemple du fait qu’elles complèteront la séparation d’avec la Cisjordanie palestinienne du bloc de colonisation de Gush Etzion, une des plus anciennes colonies israéliennes, absorbant au passage des secteurs supplémentaires de Bethléem. L’Autorité Palestinienne construit ces routes avec des financements de l’US Agency for International Development (USAID) et donc, en définitive, du contribuable US.

Les Palestiniens de Bethléem n’avaient pas intégré les implications des travaux routiers de l’USAD-Autorité Palestinienne jusqu’à une réunion organisée le mois dernier par Badil, l’organisation pour les droits des réfugiés. Des représentants des assemblées locales, des camps de réfugiés, des sièges de gouvernorat et d’ONG ont été choqués par les informations présentées, et appellent à une pause dans la construction de routes jusqu’à évaluation des risques.

Il est peu probable que l’Autorité palestinienne ou l’USAID favorisent consciemment les plans israéliens d’annexion. Pourtant, plusieurs facteurs conspirent pour aider Israël à tirer parti du soutien des donateurs à l’effort de développement palestinien pour prendre des terres aux Palestiniens. Par exemple, il est impossible de construire dans la plupart des secteurs sans la permission d’Israël – et cette permission n’est habituellement donnée que quand elle cadre avec les plans d’Israël.

En tant que ministre des travaux publics, Mohammad Shtayyeh défendait le plan de réhabilitation et de construction de routes de l’Autorité palestinienne. « Tous ces efforts ont amélioré l’infrastructure palestinienne et s’intègrent dans les plans du gouvernement, » disait-il. Mais il ajoutait, « ces travaux nécessitent un cadre politique qui mette un terme à l’occupation. » (Shtayyeh a démissionné de ses fonctions depuis). Quant à l’USAID, elle insiste sur la responsabilité de l’Autorité palestinienne pour le choix des projets tandis que son rôle se limite à l’évaluation techno-économique et au financement.

Mais des études de l’Applied Research Institute of Jerusalem (ARIJ), le respecté institut palestinien consacré aux ressources naturelles, révèle certains faits accablants: 32 % des routes de l’Autorité Palestinienne financées et mises en oeuvre par l’USAID entrent nettement dans le cadre d’une proposition de l’Israeli Civil Administration (l’autorité militaire d’occupation) présentée aux donateurs en 2004. Israël voulait que les donateurs financent quelque 500 kilomètres de routes pour desservir les Palestiniens auxquels elle interdisait le principal réseau routier (voir les diapositives ici). Les donateurs avaient rejeté cette proposition à l’époque, mais il s’avère aujourd’hui que les efforts de l’Autorité Palestinienne et de l’USAID ont réalisé 22 % de ce que prévoyait le plan israélien.

Quand il était mis en avant que beaucoup de ces routes alternatives pourraient faciliter l’extension des colonies, une ségrégation sur le mode de l’apartheid et l’annexion en évinçant les Palestiniens du principal réseau routier – en travaillant donc contre un Etat palestinien – Shtayyeh affirmait, « Nous ne voyons pas les choses ainsi. Les Israéliens empêchent les gens d’utiliser ces routes, et notre boulot est de trouver des moyens de survivre pour les gens. Ce qui ne signifie pas que ces routes sont des structures permanentes. »

L’Unité d’appui aux négociations de l’Organisation de Libération de la Palestine (NSU) a étudié avec soin les risques liés au développement d’une infrastructure sous occupation après la réaffirmation en 2004 par la Cour Internationale de Justice de l’illégalité du mur israélien en Cisjordanie occupée. La NSU a élaboré un guide sur la manière de construire sans se rendre complice de la colonisation israélienne.  Interrogé pour savoir si l’Autorité palestinienne était consciente du rôle que ces routes pouvaient jouer dans l’annexion par les colons, un membre de la NSU, s’exprimant sous condition d’anonymat car non autorisé à s’exprimer devant la presse, a déclaré à The nation, « Nous avons présenté un document donnant notre position au bureau du premier ministre et à Mohammad Shtayyeh, et ils sont bien conscients du problème. »

Lors d’une réunion avec Badil et d’autres ONG palestiniennes, il a été rapporté qu’ un haut responsable du ministère palestinien des travaux publics a critiqué certaines municipalités palestiniennes pour avoir exacerbé le problème en traitant directement avec les donateurs, sans se préoccuper de l’intérêt national. Il a aussi critiqué certaines organisations internationales d’aide et aurait dit que les bailleurs de fonds occidentaux insistent pour prendre en compte les colonies israéliennes. Par exemple, a-t-il dit, les financeurs allemands ont permis à la colonie israélienne de Psagot de se raccorder au réseau d’eaux usées de la ville palestinienne d’El-Bireh malgré les objections de l’Autorité palestinienne. Il a ajouté que l’USAID respecte les priorités de l’Autorité palestinienne « tant qu’Israël ne formule pas d’objections. »

Les routes vers la dépossession

Les accords d’Oslo entre Israël et l’OLP ont facilité la mise en place du réseau routier ségrégé d’Israël. L’Autorité Palestinienne, instituée prétendument pour une période « intérimaire » de cinq ans en 1994, avait le contrôle de la Zone A, quelque 17 % de la Cisjordanie. Israël et l’Autorité palestinienne partagent le contrôle de la Zone B, tandis qu’Israël maintient un contrôle total de la Zone C – environ 60 % de la Cisjordanie. Fait non accidentel, les Zones A et B comprennent quelque 96 % de la population palestinienne tandis que la Zone C comprend les colonies et l’essentiel des terres agricoles, dont la fertile vallée du Jourdain. En plus, Israël a seule le contrôle du développement dans Jérusalem Est occupée qu’elle a annexée de facto en 1967.

Israël continue à renforcer l’attribution d’un caractère permanent à ces arrangements intérimaires, le contrôle de la construction de routes étant un de ses principaux instruments. L’USAID explique que « seules » les routes situées dans les zones B et C (plus de 80 % de la Cisjordanie) demandent une coordination avec les officiels israéliens. Les routes situées en Zone B sont soumises à l’Israel’s District Civil Liaison pour une coordination en matière de sécurité tandis que les routes situées en Zone C sont soumises à « des permis de contruite et à une coordination sécuritaire » de sorte que le service de liaison puisse vérifier « leur conformité à des plans directeurs existants et la confirmation d’autorisation du tracé. »

Ingrid Jaradat Gassner, directrice de Badil, explique que l’Autorité palestinienne reçoit promptement des autorisations de l’administration civile israélienne pour les constructions en Zone C qui s’intègrent dans les schémas routiers israéliens. Elle ajoute que toutes les routes ne posent pas problème, mais que celles qui ne sont pas reliées aux routes principales ou se posent en substituts de routes préexistantes sont un sujet sérieux de préoccupation.

Après rejet par les bailleurs de fonds en 2004 de propositions pour un réseau routier alternatif, Israël a quand même construit les routes, les qualifiant plus tard de routes « tissu de vie. » A part leur caractère raciste, ces routes sont inutiles, » affirme Sarit Michaeli, porte parole de B’Tselem, l’organisation israélienne des droits de l’homme. « Les routes tissu de vie visent à résoudre des problèmes qui le plus souvent ont été imposés illégalement par Israël. »

Mi-2009, le Bureau de l’ONU pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) a estimé que les autorités israéliennes avaient ouvert environ 49 kilomètres de routes alternatives, dont 43 tunnels et passages souterrains, soulevant des préoccupations non seulement politiques mais aussi environnementales sur l’impact d’un réseau routier de plus sur une petite région comme la Cisjordanie. OCHA présente les routes tissu de vie comme un des mécanismes pour contrôler les déplacements des Palestiniens et faciliter ceux des colons Israéliens. B’Tselem estime qu’Israël a dépensé quelques 44,5 millions de dollars pour ce réseau routier tissu de vie – un faible prix à payer pour s’emparer de vastes zones de terre.

L’impact humain

Nidal Hatim, dramaturge Palestinien, journaliste sur le xeb et militant du mouvement pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS), ne peut pas emprunter la route principale entre Bethléem et son village de Battir tout près de cette ville. La route 60 est la principale autoroute nord-sud qui traverse le centre de la Cisjordanie. « Pour aller sur l’autoroute, nous devons passer par un checkpoint puis faire demi-tour », dit-il. « J’ai une pièce d’identité palestinienne de Cisjordanie, alors je ne peux pas franchir le checkpoint. » Au lieu de quoi, il emprunte une route secondaire cahoteuse qui est actuellement en cours de construction par l’Autorité palestinienne avec le soutien de l’USAID. La route passe du ciment bosselé dans les zones résidentielles au chemin poussiéreux de gravier, serpentant près de et sous les quatre voies de la Route 60 qui est utilisée principalement par des colons Israéliens. Traversant un tunnel presque terminé; la voiture cale un moment sur une pente raide non goudronnée au le long d’une oliveraie.

Selon Hassan Awaineh, membre du conseil municipal de Battir, le tunnel sera le seul point d’accès reliant les 22 000 habitants de Battir et des villages alentours à Bethléem.

Michaeli de B’Tselem affirme que le double système routier en Cisjordanie sera « à long terme le moyen de consolider le contrôle israélien. Le tunnel qui conduit à Battir pourra être contrôlé par une seule jeep de l’armée. »
Assis sous le porche de sa maison à Battir, surplombant la vallée où passe le train qui relie Jérusalem à Tel Aviv, Awaineh montre la gare désaffectée de Battit où des trains s’arrêtaient à l’époque de l’Empire Ottoman et du Mandat britannique. Depuis cette époque, Battir a vue près de la moitié de ses terres confisquées par Israël et les Palestiniens sont interdits d’activité à cet endroit. Awaineh se penche en avant, le soleil se reflète dans ses cheveux blancs, il soupire. « A la fin, ils rendront la vie difficile aux enfants qui vont à l’école, aux travailleurs qui vont sur leur lieu de travail et aux paysans qui vont dans leurs champs, » dit-il. « Les gens seront contraints d’aller à Bethléem.

« C’est un élément de la politique israélienne pour ‘éclaircir » les zones palestiniennes, » explique la collaboratrice de l’ONG. « Ce n’est pas un nettoyage ethnique en bonne et due forme mais plutôt un déplacement progressif [de population], exactement comme ce qui a été fait aux Palestiniens restés en Israël en 1948. » Ce qui arrive à Battir et à ses alentours dans la Zone C est déjà arrivé dans la zone de Jérusalem-Ramallah et ailleurs en Cisjordanie.

Comment ça marche

Un diaporama produit par OCHA sur les nouvelles évolutions dans la zone de Gush Etzion montre par l’image comment les routes construites par l’USAID et l’Autorité palestinienne rejoignent des routes de contournement israéliennes existantes ou prévues qui excluent les Palestiniens du principal réseau routier. Le diaporama a disparu du site web d’OCHA après avoir été présenté le mois dernier à une organisation qui alloue des fonds, mais une copie en a été obtenue par The Nation. ARIDJ a produit ses propres cartes qui montrent l’impact du développement de Gush Etzion. L’achèvement du mur de séparation coupera l’accès des Palestiniens à la route 60 entre Bethléem et Hébron. Israël repousse les palestiniens de plus en plus loin de la route 60 et vers d’autres routes comme la route 356 qu’Israêl a réhabilitée en partie. A point nommé pour Israël, l’Autorité Palestinienne a réhabilité un autre segment de la 356 avec l’aide de financements étrangers, et un troisième tronçon est en cours de réhabilitation par l’Autorité Palestinienne avec le soutien de l’USAID.

« Quand vous mettez toutes ces choses ensemble, il est peu probable que nous continuerons à utiliser encore bien longtemps la route 60, » affirme Gassner, la directrice de badil dans son bureau de Bethléem.

La situation empire. La réhabilitation de la route 356 a donné un nouveau souffle à plusieurs ces colonies juives du gouvernorat de Bethléem. ARIJ souligne que les colonies de Teqoa et Noqdim ont vu leur temps de trajet vers Jérusalem passer de 45 minutes à 15, encourageant des colons Israéliens à acheter des logements dans le secteur où les prix de l’immobilier ont augmenté de 70 %. Par contraste, les palestiniens qui seront repoussés de la route 60 vers la route 356 verront leur temps de trajet de Bethléhem à hébron quadrupler pour atteindre 100 minutes. Et bien sûr, Israël a rendu Jérusalem de plus en plus difficile à atteindre pour les Palestiniens de Cisjordanie.

Tollé dans les villages

Les palestiniens ont certes besoin, et ont le droit de disposer, d’une infrastructure sûre et qui fonctionne et les habitants en ont cruellement besoin. Il est également clair qu’Israël exerce un pouvoir absolu sur les territoires palestiniens occupés, mettant de nombreux obstacles sur la voie d’une action indépendante. En outre, les villages dépendent, pour l’aide au développement, des bonnes grâces de l’Autorité palestinienne, qui, à son tour, dépend des financements de donateurs tels que l’USAID.

Néanmoins, celles qui se trouvent en première ligne n’acceptent pas le développement à n’importe quel prix, et des militants exigent que la construction de routes soit suspendue afin qu’il puisse être procédé à une évaluation des risques. « Personne ne veut voir les mauvaises routes bâties du jour au lendemain, » explique Gassner.

Awaineh, qui est proche de l’Autorité Palestinienne est plus mesuré dans sa critique et se focalise sur le rôle d’Israël. Pourtant, quand on insiste, il est clair sur la nécessité de résister à l’isolement et au déplacement de sa communauté. « Nous devons encourager les gens à rester ici et à survivre. L’Autorité Palestinienne et l’USAID doivent construire des routes pour la population palestinienne, pas pour les colons au nom des Palestiniens. »

Henning Mankell et la Palestine: une analyse lucide et sans compromis

8 mars 2010
Vous connaissez sans doute Henning Mankell ou Kurt Wallander, le policier qui est le personnage principal de la plupart de ses romans et qui a inspiré un feuilleton télévisé. Je n’ai malheureusement vu aucun épisode du feuilleton, mais j’ai énormément apprécié les livres de Mankell qui brossent un tableau saisissant de la Suède actuelle.
Je savais Mankell épris de justice, hostile notamment au racisme, lui qui vit désormais au Mozambique par choix personnel et non attiré par exemple par une quelconque activité lucrative. J’ignorais par contre sa sympathie pour la cause de la Palestine, sympathie qu’il a exprimé, au retour d’un séjour en Palestine occupée, dans les colonnes du journal suédois Aftonbladet. Oui, ce même journal qui avait sorti l’affaire du trafic d’organes prélevés sur les victimes des tueurs sionistes.
Le texte de Mankell est limpide et se passe donc de commentaires. Et seuls les moins lucides ne partageront pas son analyse.
Merci à Philip Weiss de m’avoir aiguillé sur ce texte traduit du suédois vers l’anglais (je pense que le texte n’est pas disponible en français)

Bloqué par l’apartheid
par Henning Mankell, Palestine Festival of Literature 2 juin 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

Il y a environ une semaine, j’ai visité Israël et la Palestine. Je faisais partie d’une délagation d’écrivains avec des représentants de diverses parties du monde. Nous venions participer au Festival Littéraire Palestinien. La cérémonie d’ouverture devait se tenir au Théâtre National Palestiniens à Jérusalem. Nous venions juste de nous rassembler quand des soldats et des policiers Israéliens lourdement armés sont arrivés et ont annoncé qu’ils allaient interrompre la cérémonie. Quand nous avons demandé pourquoi, ils ont répondu: vous êtes un rique pour la sécurité.

Prétendre que nous posions à ce moment une menace terroriste réelle pour Israël est absolument dépourvu de sens. Mais en même temps, ils avaient raison: nous représentons une menace quand nous venons en Israël et exprimons ouvertement nos points de vue sur l’oppression de la population palestinienne par Israël.  Elle peut se comparer à la menace que moi-même ainsi que des milliers d’autres avaient autrefois représenté pour le système d’apartheid en Afrique du Sud. Les mots sont dangereux.

C’est ce que j’ai dit aussi quand les organisateurs de la conférence se sont débrouillés pour transférer toute la cérémonie d’ouverture au Centre Culturel Français: – Ce que nous vivons en ce moment est une répétition du système honteux d’apartheid qui traitait à une époque les Africains et les gens de couleur comme des citoyens de deuxième classe dans leur propre pays. mais n’oublions pas que ce même système d’apartheid n’existe plus. Ce système a été aboli par l’action des hommes au début des années 1990. Il y a une relation directe entre Soweto, Sharpeville et ce qui s’est passé récemment à Gaza.

Pendant les jours qui ont suivi, nous avons visité Hébron, Bethléem, Jenine et Ramallah. Un jour, nous marchions dans les collines en compagnie de l’écrivain Palestinien Raja Shehadeh qui nous a montré comment les colonies israéliennes s’étendaient, confisquant des terres palestiniennes, détruisant des routes pour en aménager de nouvelles réservées aux colons. Aux différents checkpoints, le harcèlement était monnaie courante. Pour mon épouse Eva et moi, c’était bien sûr plus simple de passer. Les membres de la délégation munis de passeports syriens ou d’origine palestiniennes étaient tous bien plus exposés. Sortez votre sac du bus, videz-le, rangez-le, ressortez-le une fois de plus.

En Cisjordanie, l’aggravation est une affaire de degré. Le pire de tout, c’était à Hébron. Au milieu d’une ville peuplée de 40 000 Palestiniens, 400 colons Juifs ont confiqué une partie du centre de la ville. Les colons sont brutaux et n’hésitent pas à attaquer leurs voisins Palestiniens. Pouquoi ne pas uriner sur eux depuis les fenêtres des étages supérieurs? Nous avons vu des documents où des femmes colons et leurs enfants donnent des coups de pied et frappent une femme Palestinienne. Les soldats Israéliens qui voyaient ce qui se passait ne faisaient rien pour les en empêcher. C’est la raison pour laquelle il y a des gens à Hébron qui, au nom de la solidarité, se portent volontaires pour suivre des enfants Palestiniens sur le chemin de l’école et du retour à la maison. 1500 soldats Israéliens protègent ces 400 colons, nuit et jour! Chaque colon est protégé en permanence par 4 ou 5 gardes du corps.

De plus, les colons ont le droit de porter des armes. Quand nous nous trouvions à un des checkpoints les plus exécrables à l’intérieur d’Hébron, un colon extrêmement agressif nous a filmés. A la vue de quoi que ce soit de palestinien, ce pouvait être chose la plus insignifiante, un bracelet, une broche, il se précipitait directement vers les soldats pour faire un rapport.

Naturellement, rien de ce que nous avons subi ne peut être comparé avec la situation des palestiniens. Nous les avons rencontrés dans des taxis et dans la rue, à des conférences, dans des universités et des théâtres. Nous avons discuté avec eux et écouté leurs récits.

Est-il étrange que certains d’entre eux, par pur désespoir, quand ils ne voient pas d’autre issue, décident de commettre des attentats suicide? Pas vraiment? Il est peut-être étrange qu’ils n’y en aient pas plus. Le mur qui divise actuellement le pays préviendra de nouveaux attentats, dans le court terme. Mais le mur est une manifestation évidente du désarroi du pouvoir militaire israélien. A la fin, il connaîtra le même sort que celui qui a divisé Berlin à une époque.

 Ce que j’ai vu pendant mon voyage était évident: l’Etat d’Israël dans sa forme actuelle n’a pas d’avenir. Qui plus eux, ceux qui plaident pour une solution à deux Etats sont dans l’erreur.

En 1948, l’année de ma naissance, l’Etat d’Israël proclamait son indépendance sur un territoire occupé. Il n’existe aucune raison d’aucune sorte de la qualifier de légitime selon le droit international. Ce qui s’est passé, c’est qu’Israël a tout simplement occupé un territoire palestinien. Et la dimension de ce territoire s’accroît constamment, avec la guerre de 1967 et avec les colonies de plus en plus nombreuses aujourd’hui. Parfois une colonie est démantelée. Mais c’est seulement pour le spectacle. Très vite, il ressurgit quelque part ailleurs. Une solution à deux Etats ne marquera pas la fin de l’occupation historique.

Il arrivera à Israël la même chose que ce qui s’est produit en Afrique du Sud pendant le régime d’apartheid. La question est de savoir s’il est possible de parler le langage de la raison avec les Israéliens afin qu’ils acceptent volontairement la fin de leur propre Etat d’apartheid. Où si cela doit se produire contre leur propre volonté. Personne ne peut nous dire quand cela se produira. L’insurrection finale démarrera bien entendu à l’intérieur [de la Palestine occupée]. Mais des changements politiques se déroulant en Syrie et en Egypte y contribueront. Aussi important est que, probablement plus tôt qu’on ne le pense, les Etats Unis ne se trouveront plus en mesure de financer cette horrible force militaire qui empêche les jeunes lanceurs de pierres de vivre normalement dans la liberté.
Quand ce changement arrivera, chaque Israélien devra décider pour lui (ou elle)-même s’il ou elle est disposé(e) à abandonner ses privilèges et à vivre dans un Etat palestinien. Pendant mon voyage, je n’ai rencontré nul antisémitisme. Ce que j’ai vu était de la haine contre les occupants, ce qui est tout à fait normal et compréhensible. Distinguer entre ces deux choses est crucial.

La dernière nuit de notre séjour était supposée se terminer de la même manière que nous avions essayé de commencer notre voyage à jérusalem. Mais l’armée et la police ont une fois encore bouclé le théâtre. Il nous a fallu nous réunir ailleurs.

L’Etat d’Israël ne peut s’attendre qu’à être vaincu, comme toutes les puissances occupantes. Les Israéliens détruisent les vies. Mais ils ne détruisent pas les rêves. La chute de de ce scandaleux système d’apartheid est le seule chose concevable, car elle est impérative.

La question n’est donc pas si mais quand elle se produira. Et comment.

Un tennis un peu particulier…

28 octobre 2009
… que celui que pratique en Cisjordanie ce manifestant Palestinien qui retourne à l’envoyeur, la soldatesque sioniste, une grenade lacrymogène désormais vide.
Dommage qu’il ne puisse en faire autant avec les balles de fusil et les obus.
Source: Time.com

>Afrique du Sud: Ronnie Kasrils demande des poursuites judiciaires contre des terroristes sionistes.

6 août 2009

>

Ronnie Kasrils n’est plus ministre en Afrique du Sud, mais il n’a rien perdu de ses sentiments antisionistes, lui qui n’hésite pas à comparer la politique de l’Etat sioniste dans les territoires palestiniens occupés à l’apartheid dont il est un fin connaisseur pour l’avoir combattu au sein de l’ANC, le parti de Nelson Mandela.
Kasrils mène actuellement une campagne pour inciter les autorités judiciaires de son pays à traduire en justice plusieurs dizaines de Sud-Africains qui ont participé dans les rangs de l’armée sioniste à l’agression contre Gaza en décembre 2008 et janvier 2009.
Nous verrons quels seront les résultats de sa campagne ; l’Afrique du Sud est un Etat de droit (et c’est tant mieux) et les procédures peuvent être longues. Elle a déjà le mérite d’instiller un soupçon d’inquiétude chez les délinquants sionistes quand ils se promènent à l’étranger ou dans la deuxième ou troisième patrie dont ils possèdent la citoyenneté.

En fin d’article, vous découvrirez la réaction d’un membre du Jewish Board of Deputies qui compare l’action des Sud-Africains dans l’armée sioniste à celle des mercenaires en Irak.
Il a tout compris ce type.

Kasrils veut que les ‘criminels de guerre’ soient poursuivis
Par Benjamin Bradlow, The Times (Afr. Du Sud) 6 août 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

Ceux qui sont impliqués dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité pendant l’invasion par Israël de la bande de Gaza en décembre et en janvier devraient être poursuivis en justice, affirme Ronnie Kasrils, ancien ministre du Renseignement.
Il est à la tête d’une campagne pour amener le gouvernement et la National Prosecuting Authority (procureur de la république) à décider de telles poursuites en Afrique du Sud.
«De nombreux spécialistes, organisations et enquêtes ont conclu qu’Israël pratique systématiquement l’oppression et la domination,» a expliqué Kasrils qui compare l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Gaza à l’apartheid.
Kasrils était entouré de représentants du Media Review Network, de la Palestine Solidarity Alliance et du Human Sciences Research Council lors d’une conférence de presse hier.
L’avocat Yousha Tayo a indiqué que le droit et les traités internationaux obligeaient les Etats à poursuivre les personnes soupçonnées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
La campagne demanderait que le gouvernement inculpe plus de 70 personnes mais le nom d’une seule d’entre elles a été révélé – le lieutenant-colonel David Benjamin, un Sud-Africain actuellement en tournée de conférences dans ce pays.
Zev Krengel, du groupe des députés Juifs, a déclaré : « Nous pensons que c’est une chasse aux sorcières contre les Juifs Sud-Africains.
«En Irak il y a plus de 4 000 Sud-Africains qui combattent aux côtés des forces britanniques et étatsuniennes et il n’y a jamais eu un seul appel à des poursuites contre l’un d’entre eux.»

Afrique du Sud: Ronnie Kasrils demande des poursuites judiciaires contre des terroristes sionistes.

6 août 2009
Ronnie Kasrils n’est plus ministre en Afrique du Sud, mais il n’a rien perdu de ses sentiments antisionistes, lui qui n’hésite pas à comparer la politique de l’Etat sioniste dans les territoires palestiniens occupés à l’apartheid dont il est un fin connaisseur pour l’avoir combattu au sein de l’ANC, le parti de Nelson Mandela.
Kasrils mène actuellement une campagne pour inciter les autorités judiciaires de son pays à traduire en justice plusieurs dizaines de Sud-Africains qui ont participé dans les rangs de l’armée sioniste à l’agression contre Gaza en décembre 2008 et janvier 2009.
Nous verrons quels seront les résultats de sa campagne ; l’Afrique du Sud est un Etat de droit (et c’est tant mieux) et les procédures peuvent être longues. Elle a déjà le mérite d’instiller un soupçon d’inquiétude chez les délinquants sionistes quand ils se promènent à l’étranger ou dans la deuxième ou troisième patrie dont ils possèdent la citoyenneté.

En fin d’article, vous découvrirez la réaction d’un membre du Jewish Board of Deputies qui compare l’action des Sud-Africains dans l’armée sioniste à celle des mercenaires en Irak.
Il a tout compris ce type.

Kasrils veut que les ‘criminels de guerre’ soient poursuivis
Par Benjamin Bradlow, The Times (Afr. Du Sud) 6 août 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

Ceux qui sont impliqués dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité pendant l’invasion par Israël de la bande de Gaza en décembre et en janvier devraient être poursuivis en justice, affirme Ronnie Kasrils, ancien ministre du Renseignement.
Il est à la tête d’une campagne pour amener le gouvernement et la National Prosecuting Authority (procureur de la république) à décider de telles poursuites en Afrique du Sud.
«De nombreux spécialistes, organisations et enquêtes ont conclu qu’Israël pratique systématiquement l’oppression et la domination,» a expliqué Kasrils qui compare l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Gaza à l’apartheid.
Kasrils était entouré de représentants du Media Review Network, de la Palestine Solidarity Alliance et du Human Sciences Research Council lors d’une conférence de presse hier.
L’avocat Yousha Tayo a indiqué que le droit et les traités internationaux obligeaient les Etats à poursuivre les personnes soupçonnées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
La campagne demanderait que le gouvernement inculpe plus de 70 personnes mais le nom d’une seule d’entre elles a été révélé – le lieutenant-colonel David Benjamin, un Sud-Africain actuellement en tournée de conférences dans ce pays.
Zev Krengel, du groupe des députés Juifs, a déclaré : « Nous pensons que c’est une chasse aux sorcières contre les Juifs Sud-Africains.
«En Irak il y a plus de 4 000 Sud-Africains qui combattent aux côtés des forces britanniques et étatsuniennes et il n’y a jamais eu un seul appel à des poursuites contre l’un d’entre eux.»

>Les sionistes à la conquête des terres émergées

1 août 2009

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La volonté d’expansion territoriale sioniste a du mal à se fixer une limite. Et aux terres palestiniennes connues, l’entité sioniste a décidé d’ajouter les terres récemment émergées en raison de l’assèchement progressif de la mer Morte.
La quotidien espagnol El Periodico met bien en évidence le nouveau problème politique que vient d’ajouter le gouvernement sioniste à une longue liste de problèmes en suspens.
Et les sionistes apportent ainsi un démenti cinglant aux propos lénifiants de l’hypocrite
Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale.
i
Israël se prépare à confisquer le rivage palestinien de la mer Morte
1. Ce projet contredit le compromis accepté par Netanyahu de ne pas faire de confiscations supplémentaires
2. Les terres que la baisse du niveau des eaux a mis à l’air libre deviennent une nouvelle pomme de discorde.
Par Ricardo Mir DE Francia à Kalia, El Periodico (Esp) 27 juillet 2009 traduit de l’espagnol par Djazaïri
f
Sur la plage de Kibboutz Kalia, une colonie située au nord de la mer Morte, un ancien embarcadère rouille suspendu en l’air devant les regards des touristes qui flottent bien plus bas dans ses eaux ou qui prennent des bains de boue en se conformant à un des rituels indissociables d’un des lacs les plus salés de la planète. Construit voici neuf ans au niveau de la mer, le quai languit aujourd’hui à dix mètres au-dessus, révélant la rapidité de son assèchement. Son niveau baisse au rythme d’un mètre par an. A la moitié du siècle, selon les écologistes, elle pourrait avoir pratiquement disparu.
Les sols laissés à découvert par la mer depuis le début de l’accélération de son rétrécissement au milieu du siècle dernier sont devenus la dernière pomme de discorde entre israéliens et palestiniens.
d
Fin juin, le gouvernement israélien a diffusé plusieurs annonces dans la presse palestinienne pour faire connaître son intention de déclarer comme terres étatiques ce nouveau littoral ainsi que certaines de ses terres adjacentes en Cisjordanie occupée. Ce qui n’est pas une mince affaire. Il s’agit de 139 Km2, plus de 2 % de la Cisjordanie, un territoire dont Israël a déjà arraché 11 % de la superficie avec le tracé du mur de séparation.
Les annonces dans la presse donnent aux palestiniens un délai de 40 jours pour faire valoir des droits éventuels, mais les spécialistes s’accordent à dire qu’il leur sera difficile de le faire parce qu’une bonne partie des sols se trouvait historiquement immergés. « Il s’agut d’une confiscation pure et simple. Si les palestiniens essayent un jour d’exploiter ce rivage pour le tourisme ou l’industrie, Israël dira que la terre lui appartient, » assure Hagit Ofra, porte parole de l’organisation israélienne la Paix Maintenant
s
CONTRADICTION/ Ces plans contredisent les promesses du premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, pressé d’arrêter la colonisation par les Etats Unis. Dans son récent discours à l’université de Bar Ilan, il a déclaré qu’il n’y aurait pas de nouvelles confiscations de terrains. Mais le gâteau est tentant. Tant par son importance stratégique, faisant office de frontière avec la Jordanie, que par son énorme potentiel touristique et économique. Sur le littoral cisjordanien, se trouvent diverses plages exploitées par le secteur privé, des usines de production de cosmétiques, des lieux saints comme celui du baptême de Jésus ou des gisements archéologiques comme celui de Qumran où ont été trouvés les manuscrits de la mer Morte.
s
ZONE MILITAIRE/ Depuis le début de l’occupation militaire en 1967, Israël est l’unique exploitant du littoral palestinien de la mer (qui en représente le quart). Elle l’a d’abord déclaré zone militaire fermée. Puis elle a installé des colonies et des bases militaires et, avec le temps, a déclarées terres étatiques certaines propriétés riveraines liées historiquement aux districts de Bethléem et Jéricho. Jusqu’à ces derniers mois, et pendant près de huit années, les palestiniens n’avaient même pas le droit de piquer une tête dans la mer pour «raisons de sécurité.»
Pour l’heure, l’expansion économique des littoraux israélo-palestiniens est gelée. «Nous avons de nombreux projets et d’offres d’investisseurs privé mais il faut d’abord stopper l’assèchement. Construire des hôtels au milieu du désert n’a pas de sens,» assure Itai Ram, gérant de la plage du kibboutz Kalia. Les causes de l’agonie de la mer Morte sont connues. Les principales sont la surexploitation des eaux fu fleuve Jourdain pour l’irrigation et l’alimentation en eau, la diminution des pluies et le processus accéléré d’évaporation provoqué par les activités minières jordaniennes et israéliennes pratiquées à ses abords.
s
TRANSVASEMENT/ La solution explorés pour la ressusciter passe par la construction d’un canal pour transvaser de l’eau depuis la mer Rouge. La Banque Mondiale a étudié pendant des années la viabilité du projet. Jordaniens, israéliens et palestiniens le soutiennent, mais les écologistes sont très dubitatifs. « Transvaser de l’eau salée fait courir le risque d’une cristallisation de la surface par excès de sel, » assure Iyad Abureideneh de Friends of the Earth (une ONG de protection du milieu naturel).
s
Si le projet aboutit, il ouvrira une manne économique. On parle de construire plus d’hôtels, des parcs aquatiques et des iles de loisirs. Les rivages de la mer Morte seraient revalorisés et leur développement profiterait à ceux qui les contrôlent.

Les sionistes à la conquête des terres émergées

1 août 2009
La volonté d’expansion territoriale sioniste a du mal à se fixer une limite. Et aux terres palestiniennes connues, l’entité sioniste a décidé d’ajouter les terres récemment émergées en raison de l’assèchement progressif de la mer Morte.
La quotidien espagnol El Periodico met bien en évidence le nouveau problème politique que vient d’ajouter le gouvernement sioniste à une longue liste de problèmes en suspens.
Et les sionistes apportent ainsi un démenti cinglant aux propos lénifiants de l’hypocrite
Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale.
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Israël se prépare à confisquer le rivage palestinien de la mer Morte
1. Ce projet contredit le compromis accepté par Netanyahu de ne pas faire de confiscations supplémentaires
2. Les terres que la baisse du niveau des eaux a mis à l’air libre deviennent une nouvelle pomme de discorde.
Par Ricardo Mir DE Francia à Kalia, El Periodico (Esp) 27 juillet 2009 traduit de l’espagnol par Djazaïri
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Sur la plage de Kibboutz Kalia, une colonie située au nord de la mer Morte, un ancien embarcadère rouille suspendu en l’air devant les regards des touristes qui flottent bien plus bas dans ses eaux ou qui prennent des bains de boue en se conformant à un des rituels indissociables d’un des lacs les plus salés de la planète. Construit voici neuf ans au niveau de la mer, le quai languit aujourd’hui à dix mètres au-dessus, révélant la rapidité de son assèchement. Son niveau baisse au rythme d’un mètre par an. A la moitié du siècle, selon les écologistes, elle pourrait avoir pratiquement disparu.
Les sols laissés à découvert par la mer depuis le début de l’accélération de son rétrécissement au milieu du siècle dernier sont devenus la dernière pomme de discorde entre israéliens et palestiniens.
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Fin juin, le gouvernement israélien a diffusé plusieurs annonces dans la presse palestinienne pour faire connaître son intention de déclarer comme terres étatiques ce nouveau littoral ainsi que certaines de ses terres adjacentes en Cisjordanie occupée. Ce qui n’est pas une mince affaire. Il s’agit de 139 Km2, plus de 2 % de la Cisjordanie, un territoire dont Israël a déjà arraché 11 % de la superficie avec le tracé du mur de séparation.
Les annonces dans la presse donnent aux palestiniens un délai de 40 jours pour faire valoir des droits éventuels, mais les spécialistes s’accordent à dire qu’il leur sera difficile de le faire parce qu’une bonne partie des sols se trouvait historiquement immergés. « Il s’agut d’une confiscation pure et simple. Si les palestiniens essayent un jour d’exploiter ce rivage pour le tourisme ou l’industrie, Israël dira que la terre lui appartient, » assure Hagit Ofra, porte parole de l’organisation israélienne la Paix Maintenant
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CONTRADICTION/ Ces plans contredisent les promesses du premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, pressé d’arrêter la colonisation par les Etats Unis. Dans son récent discours à l’université de Bar Ilan, il a déclaré qu’il n’y aurait pas de nouvelles confiscations de terrains. Mais le gâteau est tentant. Tant par son importance stratégique, faisant office de frontière avec la Jordanie, que par son énorme potentiel touristique et économique. Sur le littoral cisjordanien, se trouvent diverses plages exploitées par le secteur privé, des usines de production de cosmétiques, des lieux saints comme celui du baptême de Jésus ou des gisements archéologiques comme celui de Qumran où ont été trouvés les manuscrits de la mer Morte.
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ZONE MILITAIRE/ Depuis le début de l’occupation militaire en 1967, Israël est l’unique exploitant du littoral palestinien de la mer (qui en représente le quart). Elle l’a d’abord déclaré zone militaire fermée. Puis elle a installé des colonies et des bases militaires et, avec le temps, a déclarées terres étatiques certaines propriétés riveraines liées historiquement aux districts de Bethléem et Jéricho. Jusqu’à ces derniers mois, et pendant près de huit années, les palestiniens n’avaient même pas le droit de piquer une tête dans la mer pour «raisons de sécurité.»
Pour l’heure, l’expansion économique des littoraux israélo-palestiniens est gelée. «Nous avons de nombreux projets et d’offres d’investisseurs privé mais il faut d’abord stopper l’assèchement. Construire des hôtels au milieu du désert n’a pas de sens,» assure Itai Ram, gérant de la plage du kibboutz Kalia. Les causes de l’agonie de la mer Morte sont connues. Les principales sont la surexploitation des eaux fu fleuve Jourdain pour l’irrigation et l’alimentation en eau, la diminution des pluies et le processus accéléré d’évaporation provoqué par les activités minières jordaniennes et israéliennes pratiquées à ses abords.
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TRANSVASEMENT/ La solution explorés pour la ressusciter passe par la construction d’un canal pour transvaser de l’eau depuis la mer Rouge. La Banque Mondiale a étudié pendant des années la viabilité du projet. Jordaniens, israéliens et palestiniens le soutiennent, mais les écologistes sont très dubitatifs. « Transvaser de l’eau salée fait courir le risque d’une cristallisation de la surface par excès de sel, » assure Iyad Abureideneh de Friends of the Earth (une ONG de protection du milieu naturel).
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Si le projet aboutit, il ouvrira une manne économique. On parle de construire plus d’hôtels, des parcs aquatiques et des iles de loisirs. Les rivages de la mer Morte seraient revalorisés et leur développement profiterait à ceux qui les contrôlent.

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