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Ed (debout) et David Milband |
Ed s’est cependant empressé de démentir toute éventualité d’un véritable cap à gauche. De ce point de vue, il est tout à fait caractéristique de cette nouvelle génération de politiciens Européens qui évitent de déplaire outre mesure à ce qu’un marxiste de la vieille école appellerait le grand capital, ou les multinationales; des termes qui semblent aujourd’hui complètement désuets.
Ed Miliband n’a d’ailleurs pas oublié d’évoquer ses parents lors de son premier discours en tant que dirigeant devant la conférence du parti travailliste:
« Deux jeunes gens avaient fui les ténèbres qui avaient englouti les Juifs à travers l’Europe.
« En Grande Bretagne, ils trouvèrent la lumière de la liberté.
« Ils étaient arrivés sans rien. Ce pays leur a tout donné. »
Belle et émouvante déclaration d’attachement à la Grande Bretagne, il faut en convenir.
Devant la conférence du parti, Ed Miliband a appelé à la levée du blocus même si, ne nous leurrons pas, il s’agit en réalité d’une volonté d’aménagement du blocus qui vise à continuer à ignorer le Hamas. A son crédit, notons qu’il a qualifiée de « wrong » l’intervention de l’armée sioniste contre la flottille pour Gaza. Wrong est un de ces termes anglais polysémiques et passe partout qui veut aussi bien dire erreur que faute ou délit.
La mère d’Ed Miliband, Marion Kozak, et Israël
par Marcus Dysch, The Jewish Chronicle (UK) 28 septembre 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri
La mère d’Ed Miliband, le nouveau chef du parti travailliste est depuis longtemps partisane de longue date d’organisations pro palestiniennes de gauche.
Marion Kozak, 75 ans, qui est restée très discrète au moment où Ed battait son frère David pour devenir leader de l’opposition, est signataire de la déclaration fondatrice de Jews for Justice for Palestiniens (JfjP) et d’Independent Jewish Voices (IJV).
Ses enfants se sont tous deux présentés comme des « amis critiques » d’Israël pendant la campagne électorale pour accéder à la tête du Labour en juin. Mme Kozak milite depuis longtemps pour les droits de l’homme et a très tôt milité pour le désarmement nucléaire.
Elle est née en Pologne et, alors enfant, elle a fui la persécution pendant l’holocauste. Elle s’établit en Grande Bretagne et épousa l’influent intellectuel marxiste Ralph Miliband.
Richard Kuper, co-fondateur de JfjP, affirme: « Marion soutient la cause depuis longtemps, mais elle reste très discrète et est une femme très réservée. Elle a adhéré assez tôt à notre campagne. »
Il explique que les gens ne devraient pas être choqués par son soutien à l’organisation. « Ce n’est pas une surprise. C’est une femme aux principes affirmés. je ne crois pas qu’il y ait là matière à sourciller de la part de quiconque. »
La déclaration fondatrice de JFJP souligne son opposition aux « politiques israéliennes qui atteignent aux moyens d’existence, aux droits humains, civiques et politiques du peuple palestinien, » et s’engage à faire en sorte que « les opinions juives critiques vis-à-vis de la politique israélienne soient entendues en Grande Bretagne. »
La proclamation d’Independent Jewish Voices affirme que les organisations juives britanniques ne représentent pas l’ensemble de la communauté juive.
Un membre du groupe de pilotage d’IJV déclare que Mme Kozak était une sympathisante de l’organisation, mais pas un membre dirigeant.