Suite à l’accusation par le New York Post, « témoin et source » à l’appui d’avoir tenu des propos antisémites à l’encontre de ce policier, le Gothamist, un media en ligne d’information sur NEW York était revenu sur cette affaire, mettant en doute l’éthique journalistique du New York Post.
Il convient de savoir que le New York Post est la propriété du patron de presse (sioniste) Rupert Murdoch qui contrôle également les journaux The Times et The Sun en Angleterre, une bonne partie de la presse quotidienne en Australie, Fox News aux USA : soit le plus grand empire de presse jamais connu.
L’affaire ne s’est pas arrêtée là puisqu’on peut lire dans cet autre article du Gothamist que Chrissie Brodigan, la propriétaire du chien, vient d’être licenciée par son patron qui n’a pas apprécié de voir une de ses cadres faire la une d’un important titre de New York pour des insultes antisémites proférées à l’encontre d’un policier qui plus est.
Car Chrissie Brodigan exerçait en qualité de vice présidente à Plum TV, une importante chaîne de télévision câblée présente aussi dans le multimédia. Il est clair que cette entreprise, pas très satisfaite de ce genre de publicité, a préféré prendre une mesure radicale avant de se faire taxer elle-même d’antisémitisme et de perdre des annonceurs.
Dans son extrême naïveté, Chrissie Brodigan s’en prend à l’institution policière qui aurait incité le Post à fabriquer des propos antisémites afin de couvrir les agissements d’un des siens. Elle devrait pourtant savoir que le New York Post n’a pas besoin de la police pour inventer des informations calomnieuses et qu’elle est en réalité confrontée à un phénomène de solidarité tribale qui ne lui laissera aucune chance de retrouver son emploi ni même de laver son honneur bafoué.
Il y a vraiment quelque chose de dieudonnesque dans ce qui lui est arrivé.
La propriétaire du chien arrêtée par un policier licenciée suite aux allégations d’antisémitisme
Par John Del Signore, Gothamist (USA) 9 juillet 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri
Certes, Blau n’a aucune obligation de donner des précisions sur son témoin ou sa «source» ni même de répondre à nos appels téléphoniques, mais une source nous dit que le Post est plein de merde (notre source nous dit aussi que les chiens mordent les hommes). Ci-dessous la longue lettre ouverte de Chrissie à la presse au sujet de son licenciement.
« Lundi 30 juin, j’ai été arrêtée abusivement et brutalisée physiquement par la police de New York. Il se trouve que l’officier qui m’a arrêtée et malmenée est le premier agent de police hassidique dans une force qui compte plus de 30 000 agents.
Dans les jours qui ont suivi l’incident, qui a reçu beaucoup de publicité, parce que des passants ont photographié l’arrestation et appelé la «police» à cause de la conduite inadéquate de l’agent qui procédait à l’arrestation et parce que j’avais eu le courage de défendre mes droits et de résister à cet abus avec le soutien de ces témoins oculaires, la situation s’est transformée en véritable cauchemar pour moi.
J’ai été accusée à tort d’être raciste [bigot] par le New York Post dans une pratique journalistique des plus irresponsables que j’ai jamais connues et maintenant j’ai été virée d’un emploi formidable que j’aimais sur la base des ces accusations vicieuses et ce qu’on présente comme mon incapacité à leur répondre avec «suffisamment de vigueur.»
Voilà ce qui est arrivé :
Deux jours après mon arrestation, le New York Post a publié un article pernicieux dans lequel des propos antisémites m’étaient attribués par un prétendu témoin.
Soit le Post a inventé l’existence de ce témoin qui, malgré les efforts du Gothamist comme de moi-même, n’a jamais pu être localisé, soit il a inventé son témoignage.
Des témoins ont assisté à la scène et ces témoins ne m’ont entendu tenir aucun propos antisémites et, sur ce point précis, ne se souviennent pas de la présence su témoin allégué par le Post. Je ne crois pas que ce témoin ait été présent sur les lieux ni qu’aucun témoin m’ait entendue tenir des propos antisémites.
La vérité est que calomnier la victime est une technique policière classique pour couvrir les abus et protéger le policier qui m’a arrêtée.
Je ne suis pas une intolérante [bigot], et les accusations d’intolérance sont si absurdes que je ne pensais même pas qu’il était utile d’y répondre.
Ma mise à pied et maintenant mon licenciement exigent que je clarifie les choses pour le public.
Pendant mon arrestation, je n’ai pas :
Proféré les mots «Jewish » ou «Jew»
Je n’ai pas dit, «Vous les Juifs, cous pensez que le monde vous appartient»
Je n’ai pas utilisé la phrase « Enculés de juifs… »
Je n’ai rien dit que n’importe quelle personne, raisonnable ou pas, aurait pu interpréter comme faisant référence de quelque manière que ce soit à l’évidente appartenance religieuse du flic qui me malmenait.
Les propos antisémites reproduits dans le New York Post ne sont jamais sortis de ma bouche le jour où j’ai été abusivement arrêtée et brutalisée physiquement. Et, pour être encore plus directe, ces mots et ces expressions n’ont JAMAIS franchi mes lèvres à aucun moment de ma vie. JAMAIS.
Je pense qu’en fin de compte la preuve sera faite que la police est impliquée dans le travail de calomnie du Post qui est une façon de couvrir la faute de la police.
Dans ces circonstances il importe que vous sachiez qui je suis :
Mon cursus universitaire à la George Mason University comprenait un premier cycle d’anglais avec une mineure en études afro-américaines sanctionné et une soutenance de mémoire sur le mouvement pour les droits civiques. Pendant mes études de 2ème et 3ème cycle, j’ai orienté mon cursus vers l’histoire des immigrants, des homosexuels, des lesbiennes, des noirs, des hispaniques, des handicapés et d’autres populations opprimées. Ma thèse de master puis de doctorat portaient sur la discrimination de genre et les droits des femmes dans le monde du travail. D’ailleurs, j’observe que mes principaux tuteurs pour mon doctorat étaient tous juifs.
J’ai consacré ma vie d’adulte à étudier et à soutenir les droits civiques des minorités.
Me calomnier en me traitant d’antisémite est à la fois lâche et une humiliation, une autre forme de brutalité à mon égard. J’attendais plus d’une communauté à laquelle j’ai consacré mes plus grands efforts.»