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Trump Vs Biden, fascisme à l’ancienne contre fascisme du XXIème siècle

27 juillet 2020

Je vous propose une analyse de la situation politique aux Etats Unis telle qu’elle est comprise par Glen Ford de Black Agenda Report.

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Glen Ford

Black Agenda Report se présente comme un média d’information, d’analyse et de commentaire politique de la gauche noire. L’article est extrait de leur site, Black Agenda Report dispose aussi d’une page Facebook.

D’après Glen Ford, c’est en tout cas ce que j’ai compris, Donald Trump en tant que figure du passé, d’un fascisme à l’ancienne, est un accident dans le paysage politique des Etats Unis, du moins c’est ainsi que le perçoivent les élites économiques et financières. Ces dernières auraient opté pour un nouveau modèle qui inclut le management de la diversité susceptible de permettre à une infime minorité richissime de maintenir son contrôle de l’État. Ce modèle n’est pas moins fasciste (ou fascistoïde dirait Emmanuel Todd) puisque son principe est le pouvoir de cette minorité d’ultra-riches, le militarisme et la guerre perpétuelle.

Pendant que cette élite dirige, le reste de la population est lancé dans une course vers le bas, la descente dont parle Emmanuel Todd dans son livre sur les luttes de classes en France au XXIème siècle.

Glen Ford a-t-il lu Todd où s’agit-il simplement d’une convergence qui résulte de l’analyse,

 

Qui est le fasciste le plus dangereux?

Par Glen Ford, Black Agenda Report (USA) Editor 23 Juillet 2020 traduit de l’anglais par Djazaïri

La plupart des gauchistes américains sont incohérents dans l’emploi du terme fascisme, et les Démocrates ont complètement détruit le sens de ce mot.

«Dans leur vison politique caricaturale, fasciste signifie simplement «Trump».

Après la prise d’une première tête de pont autour des bâtiments fédéraux à Portland, en l’Oregon, Donald Trump menace d’envoyer ses über alles Storm Troopers [Sections d’Assaut] de la sécurité intérieure dans les villes du pays qui, selon lui, sont «dirigés par des démocrates très libéraux [à gauche dans la terminologie américaine]… par la gauche radicale». La prochaine sur la liste est Chicago, où 150 agents fédéraux devraient être déployés dans les prochains jours. Des agents de la sécurité intérieure ont déjà été envoyés à Seattle et à Washington DC, et Trump a évoqué la nécessité de «dominer» le terrain à Philadelphie, Detroit, Baltimore et Oakland. Pendant ce temps, le ministère américain de la Justice prévoit d’étendre son intervention urbaine «Operation Legend», qui vise actuellement la criminalité locale à Kansas City, Missouri.

Tout comme d’autres présidents américains ont historiquement utilisé l’armée comme instrument pour leur réélection, organisant des attaques contre des pays désignés par les Etats Unis comme «voyous» et «terroristes» pour consolider leur assise électorale, Donald Trump fait campagne en tant que shérif qui fera régner la loi et l’ordre dans les vastes régions du pays occupées le mois dernier par les hordes inspirées de «Black Lives Matter». Bien que l’intervention armée de Trump dans les affaires locales et étatiques semble politiquement en contradiction avec ses sympathies confédérées, son déploiement massif d’agents de la force publique paraît légal.

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Le drapeau confédéré est généralement perçu comme un symbole raciste

Leur comportement dans la rue, cependant, est une autre affaire. «Des agents fédéraux non identifiés dans des véhicules banalisés enlèvent des manifestants pacifiques dans les rues, les transportent vers des lieux inconnus, sans les informer des raisons de leur arrestation, puis les relâchent sans trace de d’une procédure d’arrestation», a déclaré Marjorie Cohn, ancienne présidente de la National Lawyers Guild. «Ces actions rappellent la police secrète des dictatures qui kidnappe e t« fait disparaître» les opposants au régime. Elles sont conçues pour dissuader les gens d’exercer leur droit au premier amendement de protester contre le racisme et la suprématie blanche.»

Oui, ça «rappelle» la police secrète à d’autres époques et dans d’autres pays, mais les agents de la sécurité intérieure se comportent en fait comme le font les flics locaux un peu partout aux États-Unis. La police de Chicago a fait fonctionner pendant des années un centre de torture pas si secret dans lequel des hommes noirs disparaissaient jusqu’à ce qu’ils avouent des crimes qu’ils n’avaient pas commis. Les villes du pays déploient régulièrement des «escouades» de policiers en civil qui sautent de véhicules banalisés pour enlever des gens dans les rues de leur quartier. Et la  plupart des flics locaux chargés de réprimer les manifestations anti-police retirent leurs badges et marques d’identification. Les équipes SWAT (unités d’élite de la police) locales et fédérales portent régulièrement des masques pour cacher leurs identités. Cela aussi «rappelle» le fascisme, mais cela n’a pas commencé avec Trump en janvier 2017.

De fait Trump est plutôt amateur dans le domaine de l’art sinistre de la répression intérieure, son expérience passée se limitant à terroriser les locataires de ses immeubles d’habitation et les «apprentis» dans les émissions de télé-réalité. Les outils de répression étatique déployés par Trump en tant que The Mad White Avenger étaient déjà beaucoup utilisés par les anciens présidents. Le FBI de Barack Obama a coordonné la répression par la police nationale des sites d’Occupy, il y a près de dix ans – une vaste opération impliquant les actions synchronisées d’un président démocrate noir, de maires principalement démocrates et de leurs chefs de police. La maire noire de Baltimore avait qualifié les personnes qui avaient pris part à la rébellion de Freddie Gray de 2015 de «voyous» – déshumanisant ainsi ses propres électeurs – tout comme  Obama, dont les procureurs fédéraux avaient exigé et obtenu des peines sévères pour les accusés de dégradations matérielles.

Obama a marqué un tournant dans l’histoire de l’État policier quand il a obtenu l’adoption par le Congrès d’une législation autorisant la détention pour une durée indéfinie de citoyens américains sans faire l’objet d’un procès ou d’une accusation – un saut dans l’abîme que même George W. Bush n’avait pas osé faire.

Les outils de répression étatique déployés par Trump en tant que The Mad White Avenger étaient déjà beaucoup utilisés par les anciens présidents.

Les libertariens en matière de droits civiques sont à juste titre préoccupés par le fait que le ministère de la Justice de Trump se coordonne avec la police locale pour se servir de Facebook pour accuser ceux qui protestent contre l’assassinat de George Floyd de crimes graves – un autre signe avant-coureur du fascisme. Mais les polices locales utilisent depuis des années Facebook comme outil d’enquête de premier ordre. Et les groupes de travail de la police fédérale- police de New-York sous le titre «Operation Crew Cut» s’étaient grandement appuyés sur des déclarations faites sur Facebook pour inculper plus de 100 jeunes dans deux quartiers HLM de Harlem en 2014 et 120 autres jeunes noirs et à la peau bronzée du Bronx en 2016– un raid présenté comme la plus grande opération de «répression des gangs» de l’histoire de New York. Est-il fasciste d’utiliser Facebook contre des dissidents politiques, mais normal quand il s’agit d’expédier les «suspects habituels» (jeunes de couleur ) dans le goulag de l’incarcération de masse? Ou est-cet fasciste seulement quand Trump le fait?

Si la plupart des gauchistes américains sont incohérents dans l’emploi du terme fascisme,les Démocrates ont complètement détruit le sens de ce mot.

Comme je l’ai écrit dans des articles précédents (voir «91ll Legacy: Two Contending Fascisms », 15 septembre 2018), le système Jim Crow du sud des États-Unis a servi de modèle à l’État racial d’Adolph Hitler. Le Sud ségrégationniste entièrement sous les lois Jim Crow, correspondait en fait plus étroitement à la définition largement répandue du fascisme que la plupart des fascismes européens du XXe siècle:

* Nationalisme poussé à l’extrême

* Recours fréquent au pouvoir de la foule

* Oppression d’un «Autre» interne comme principe organisateur

* Militarisme

* La domination politique des éléments les plus réactionnaires de la bourgeoisie

“ le système Jim Crow du sud des États-Unisa servi de modèleà l’État racial d’Adolph Hitler”

Donald Trump est un fasciste américain à l’ancienne, du genre Jim Crow – mais qui est également désireux d’utiliser tous les outils modernes de répression politique et raciale pour préserver un système capitaliste dans sa phase de déclin final. La politique ouvertement raciste de Trump (avec l’oppression d’un «Autre»interne comme principe organisateur») le rend incompatible avec la doctrine de la «diversité» managériale adoptée par nécessité par les multinationales. Il entre donc en tension avec le régime capitaliste au 21e siècle – mais est extrêmement utile comme repoussoir, c’est pourquoi il a été l’adversaire préféré des démocrates liés au monde des affaires en 2016 et 2020. N’ayant rien à offrir à leur base si ce n’est une austérité sans fin («la course vers le bas ”) et la guerre, les démocrates liés au monde du business ont fait de Trump le seul enjeu de leurs campagnes.

Le capital multinational et l’État sécuritaire (CIA, etc.) trouvent Trump totalement indigne de confiance en tant que gestionnaire de l’empire américain – c’est pourquoi ils ont concocté le Russiagate en collaboration avec les démocrates.

Les républicains sont depuis plusieurs générations les vassaux des grandes compagnies pétrolières, tandis que les démocrates sont le parti privilégié du capitalisme financier qui domine désormais tous les secteurs capitalistes, y compris les médias et la haute technologie. Au sein du duopole électoral, les Noirs n’ont d’autre choix que les Démocrates, tandis qu’environ la moitié des Blancs choisissent les Républicains, ouvertement le parti des Blancs bien avant l’avènement de Trump, l’intrus impulsif. Cependant, le duopole institutionnel fonctionne mieux pour tous les secteurs du capital lorsque les partis du duopole jouent en «tag team» [en collusion], échangeant périodiquement les rênes du pouvoir exécutif avec le moins de perturbations possible pour l’ordre capitaliste. {C’est ce qu’ils appelaient le «génie» du système. ) L’humiliation de l’establishment corporatif républicain  par Donald Trump en 2016 – avec l’aide décisive des démocrates et des grands médias – a déstabilisé le duopole politique, le mécanisme institutionnel qui, avec les médias liés au monde des affaires, médiatise les divergences entre les secteurs capitalistes et construit un récit politique commun ( mensonges) pour la consommation populaire. Le résultat a été une scission ouverte et destructrice de la classe dirigeante, les instruments étatiques de la  sécurité nationale (CIA, etc.) collaborant ouvertement avec les démocrates pour rendre politiquement illégitime un président en exercice.

“ le duopole institutionnel fonctionne mieux pour tous les secteurs du capital lorsque les partis du duopole jouent en «tag team» [en collusion]’”

La bonne nouvelle, c’est que la guerre civile interne à la classe dirigeante a délégitimé non seulement Trump mais l’ordre impérial US lui-même. Une fois perdue, la légitimité politique peut rarement être intégralement recouvrée – et certainement pas par un ordre capitaliste en bout de course en proie à un écheveau de contradictions accumulées en son stade terminal, et dont le domaine impérial se réduit progressivement.

La mauvaise nouvelle est que la gauche US est si faible qu’elle a été incapable de proposer un discours qui explique les crises multiples qui ont été si dévastatrices pour le peuple américain, ou même d’accomplir a minima nos obligations de solidarité avec les victimes de l’impérialisme US dans le monde. Imaginant le fascisme dans les termes d’une caricature personnifiée par Trump, les gauchistes américains semblent croire que anti-Trump égale antifascisme, alors qu’en fait Trump représente un avatar de Jim Crow que les champions du capital cherchent à écarter depuis un demi-siècle afin d’exercer leur pouvoir plus efficacement. Ces champions du capital ont, par contre, construit un ordre fasciste du 21ème siècle dans lequel un tout petit nombre de milliardaires peut exercer le pouvoir sans réelle opposition, tandis qu’une bonne partie du monde est enfermé et contraint à une «course vers le bas» et que la moitié de l’humanité vit dans la terreur d’interminables guerres américaines.

Le président Obama était un agent de ce fascisme – qui n’est pas une caricature de presse, et tue des millions de gens. Il en est ainsi de tous les Démocrates du jeu institutionnel. Ils sont les plus dangereux parce que si peu de gens les considèrent comme des fascistes, en dépit de leur servilité abjecte à l’égard de la dictature du monde des affaires, de l’État carcéral et des guerres sans fin. Nous battrons Trump pour la simple raison qu’il ne représente pas la véritable classe dirigeante capitaliste. L’oligarchie veut qu’il soit battu – et elle veut que nous la remerciions d’oeuvrer pour ses propres intérêts et se débarrasser de son propre problème: le genre de service que rend l’oligarque Michael Bloomberg quand il achète le contrôle de l’infrastructure du Parti Démocrate ainsi que la loyauté d’une partie substantielle de la (pseudo) classe politique noire.

Certains gauchistes américains, incapables de sortir de leur vision caricaturale craignent que Donald Trump refuse de quitter la Maison Blanche si le scrutin lui est défavorable en novembre. Ils imaginent que les généraux de l’armée américaine soutiendront un coup de force de Trump dans un scénario de «Sept jours en mai» à l’envers. Complètement ridicule! Un coup de force militaire ne pourrait venir que du J-SOC, le Joint Special Operations Command qui supervise les forces d’opérations spéciales de toutes les branches de l’armée, comme les Bérets Verts (armée de terre) et les SEALS (marine). Les unités d’opérations spéciales ont toujours travaillé main dans la main avec la CIA – de fait, les Bérets Verts sont souvent appelés «l’armée de la CIA». Donald Trump, le candidat de «l’arrêt des des changements de régimes» [no more regime changes] en 2016 s’est ainsi gagné un ennemi implacable dans la CIA.

Si un coup de force quelconque devait se produire en novembre, ce serait en faveur des Démocrates. Et beaucoup de gens qui se présentent comme de gauche applaudiront, se figurant la CIA comme un allié dans la lutte contre le «fascisme.»

Encore un exemple de racisme halachique politiquement correct

12 janvier 2011
Un autre exemple de racisme juif que vos journaux se garderont peut-être de vous faire connaître. Je crois que Dov Lior s’est déjà illustré pour des propos racistes halachiquement éprouvés, du moins selon sa compréhension des textes religieux du judaïsme.
Ici il fait preuve d’une espèce de syncrétisme scientifico-talmudique d’un genre que n’aurait pas désavoué le IIIème Reich, sous réserve bien sûr , d’en inverser les termes.
Notez bien que ce rabbin parle vraiment d’une transmission génétique des traits négatifs de personnalité dont le sperme juif prémunit, indépendamment de l’existence ou non d’une éducation juive.
Maintenant, si ce rabbin nazi dit vrai, c’est-à-dire qu’une des caractéristiques des gènes non juifs est de transmettre la cruauté, nous tenons peut-être une preuve que les sionistes sont en grande majorité non juifs.

Un rabbin de premier plan déclare que les enfants de père non juif sont cruels et barbares
ABC (Espagne) 12 janvier 2010 traduit de l’espagnol par Djazaïri 

Jérusalem, 12 janvier (agence EFE) – Dov Lior, un des principaux rabbins israéliens de la tendance nationaliste religieuse, a demandé aux mères jives de refuser les inséminations artificielles avec du sperme venant de non juifs afin que les enfant n’héritent pas de « caractères génétiques négatifs » comme la cruauté.

« Sefer Hajinuj (une oeuvre anonyme de l’Espagne médiévale qui analyse les 613 préceptes juifs) affirme que les traits de personnalité paterneles se transmettent à l’enfant, » a-t-il déclaré pendant une conférence sur la santé féminine donnée récemment à Jérusalem dans une clinique spécialisée dans les problèmes de fertilité.

« Si le père n’est pas juif, quels traits de personnalité peut-il avoir? Un caractère cruel et barbare! Ce ne sont pas les traits qui caracatérisent le peuple d’Israël, » a-t-il ajouté.selon un article de l’édition d’aujourd’hui du Yediot Aharonot.
Lior, grand rabbin des colonies juives d’hébron et de Kiriat Arabat, dans la région sud de la Cisjordanie [sous occupation], a demandé aux couples ayant des problèmes de fertilité de recourir à l’adoption afin d’éviter une insémination par laquelle le bébé hérite des « traits génétiques négatives caractéritiques des non juifs. »

Les juifs, a-t-il argumenté, reçoivent des gènes de leurs géniteurs les qualités de clémence, de réserve et de charité.
« Une personne née de parents juifs, même sans avoir été éduquée dans la Torah, reçoit ces choses dans le sang, c’est génétique, » mais »si le père est un gentil (un non juif), alors l’enfant en sera privé, » a-t-il dit.

« J’ai lu aussi dans des livres que parfois les délits, les traits (psychologiques) difficiles, le ressentiment… un enfant qui hérite de ces traits, ce n’est pas une surprise s’il n’a pas les qualités qui caractérisent le peuple d’Israël » a-t-il ajouté.
Le rabbin a critiqué les dons de sperme et l’insémination artificielle en général, considérant qu’ils enfreignaient la loi juive, et il a exhorté les femmes qui congèlent leurs ovules à se marier plus jeunes.

« Notre opinion publique a subi l’influence d’une partie de la culture occidentale selon laquelle la femme, plutôt que de devenir mère, doit obtenir un diplôme de master. Le rôle de la mère, éduquer les enfants, n’est pas moins important qu’un master, » a-t-il soutenu.
Lior a aussi critiqué les mères célibataires parce que « un enfant qui nait sans père ne peut pas être normal à 100 % » et le littérature rabbinique définit ces enfants comme des « délinquants et sujets à d’autres phénomèènes négatifs. »

Tuerie de Tucson, American Renaissance, antisémitisme et idéologues juifs de la race

11 janvier 2011
On l’a vu, l’éventualité de motivations antisémites a été évoqué dans les conjectures sur les motivations de Jared Lee Loughner, le tueur de Tucson en Arizona. Outre le fait que Mein Kampf était présenté comme son livre favori par Loughner sur sa page personnelle sur inernet, on a évoqué son appartenance à une organisation d’antisémite d’extrême droite, American Renaissance.
Le problème, ainsi que je l’indiquais dans mon post précédent, est que le tireur de Tucson est semble-t-il lui-même de mère juive et que Samuel Jared Taylor, le leader d’American Renaissance dément l’affiliation de Jared Lee Loughner à son organisation.
Vous noterez toutefois qu’ils partagent le même prénom!
Si on s’intéresse à American Renaissance, on doit remarquer que l’Anti Defamation League (équivalent de la LICRA aux Etats Unis) note bien l’idéologie raciste que reflète le magazine publié par ‘American Renaissance qui évite cependant, toujours d’après l’Anti Defamation League, la bigoterie et les stéréotypes grossiers qui caractérisent d’autres publications racistes.  Et, conclut l’ADL, Samuel Jared Taylor « s’interdit d’être antisémite. »
J’ai presque l’impression que l’ADL le trouve sympa ce Jared là. Bon, il n’est pas antisémite, mais peut-être qu’il est seul de son espèce dans cette organisation raciste, suprémaciste (pour la suprématie de la race blanche).
La réaction irritée d’un lecteur Texan du Daily Mail de Londres nous permet d’aller un peu plus loin. En effet, ce lecteur du nom de Karl Ketzer s’insurge contre la présentation par ce journal anglais d’American renaissance comme une organisation antisémite:

Ainsi, un service du gouvernement des Etats Unis diffuse un document affirmant que le tireur suspect a un « lien possible » avec American Renaissance, et le Daily Telegraph [Ketzner n’a pas fait attention au nom du journal auquel il adresse un commentaire] donne à ce mensonge un statut de fait? Est-ce cela qu’on fait passer pour du journalisme au Royaume Uni? Par rapport à votre affirmation selon laquelle American Renaissance est « antisémite », avez-vous seulement essayé de vérifier sur son site internet avant de publier un tel non sens? Si vous aviez-vous fait l’effort de vérifier, vous auriez découvert que le rabbin Mayer Schiller a été un des orateurs lors de la toute première conférence d’American Renaissance en 1994, et qu’à cette conférence fondatrice, participaient des intellectuels Juifs comme Paul Gottfried, Michael Levin, Michael Hart, Lawrence Auster, Eugene Valberg, and Robert Weissberg. Vous auriez pu feuilleter d’anciens numéros du magazine mensuel American Renaissance et y trouver des articles d’auteurs Juifs tels que Nicholas Stix. Un vrai journaliste aurait pris son téléphone et appelé certains de ces auteurs et orateurs Juifs. Honte au Daily Telegraph d’avoir publié de telles sottises.

Ketzer nous suggère d’aller vérifier sur le site internet d’American Renaissance et ses dires s’avèrent tout à fait fondés: cette organisation extrémiste raciste s’abreuve intellectuellement auprès d’idéologues racistes… Juifs.

On comprend mieux la modération de l’Anti Defamation League!
Résultat d’une brève visite sur le site d’American Renaissance:
Introduction de l’article du rabbin Mayer Schiller « La séparation: existe-t-il une alternative?  Ce qui doit être fait pour préserver la civilisation occidentale » (American Renaissance, février 1995.
Si la tendance actuelle se poursuit, quelque part vers le milieu du siècle prochain, la majorité des habitants de cette nation seront des non blancs. Comme on l’a montré de manière répétée dans les pages d’American renaissance, le présence d’un grand nombre de non blancs change irrévocablement la physionomie d’une école, d’un quartier ou d’un Etat. Les blancs trouvent en général ces changements si désagréables qu’ils s’en vont tout simplement. Cependant, ils ne peuvent le faire que parce qu’il y a encore beaucoup de secteurs dans le pays qui sont blancs en majorité écrasante. Qu’adviendra-t-il si les blancs deviennent une minorité?
 En fait, ce rabbin réfléchit beaucoup pour en arriver à la proposition de la solution classique du ghetto et de la séparation., ce qu’il appelle le « désengagement à l’amiable » (amicable disengagement).
Robert Weissberg, un universitaire, a  de son côté discouru en 2000 sur le thème « Les relations entre Noirs et Juifs » lors d’une conférence où un certain Bruno Gollnisch avait également pris la parole.
Michael Levin est sans doute le plus brillant cerveau d’American Renaissance et son livre Why Race Matters (pourquoi la race est importante) semble remporter tous les suffrages.
 Une belle brochette d’idéologues racistes (mais pas antisémites) et qui illustre bien les nouvelles tendances des mouvements d’extrême droite.
La tuerie de Tucson est décidément on ne peut plus emblématique de l’évolution actuelle des Etats Unis.

Cette loi s’applique-t-elle à Lille?

7 décembre 2010

La question mérite en effet d’être posée et la mairesse de la ville devrait s’y intéresser. Car si Mme Martine Aubry  est très gentille de vouloir jumeler la ville de Lille avec celle de Safed dans l’entité sioniste, on ne peut que remarquer avec  Oumma.com, que Safed est une ville particulièrement raciste.
Un racisme encouragé par un de ses rabbins, Shmuel Eliyahu Or ce rabbin est lui-même un fonctionnaire municipal. Il paraîtrait que le ministre (sioniste) chargé des minorités a demandé son limogeage. On attend toujours…

Et justement en attendant, une cinquantaine de rabbins viennent de signer une déclaration selon laquelle vendre ou louer du terrain ou un logement à un non Juif est interdit aux termes de la loi religieuse juive (halacha). Et cette interdiction est valable non seulement dans le squat sioniste mais aussi dans les quartiers juifs à l’étranger. Cette interdiction est même citée en référence pour étayer la prise de position interdisant ces transactions en Palestine occupée.
Mme Aubry devrait donc vérifier si cette interdiction est effective à Lille ; à moins que cette ville n’ait pas de quartier juif..
 

50 rabbins fonctionnaires municipaux: ne louez pas d’appartements à des Arabes
Louer une terre à des non Juifs est blasphématoire, quiconque enfreint cette interdiction doit être ostracisé, affirment des rabbins.
par Kobi Nahshoni, Yediot Aharonot (Sionistan) 7 décembre 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Des dizaines de rabbins fonctionnaires municipaux ont signé un manifeste ordonnant l’interdiction conformément à la loi halachique (religieuse) de vendre ou de louer de la terre ou des appartements à des non Juifs en Israël.
 Le document, qui a reçu l’aval de plus de 50 rabbins du parti National Religieux et ultra orthodoxes qui travaillent pour des municipalités à travers Israël, doit être diffusé par la presse religieuse et par des tracts distribués dans des synagogues ce weekend.
Parmi les signataires, se trouvent les rabbins Dov Lior, Shlomo Aviner et Ya’akov Yosef. Ces rabbins sont en majorité des fonctionnaires qui travaillent pour des municipalités et des villes d’Israël comme Eilat, Ashdod, Herzliya, Jérusalem, Kfar Saba, Naharia et Holon. 
Les signatures ont été réunies par un étudiant en religion de Netanya qui a choisi de s’adresser aux chefs rabbiniques municipaux suite au tollé entraîné par l’appel du rabbin de Safed à ne pas louer d’appartements dans la ville à des étudiants Arabes. Il s’est rapproché de fonctionnaires et non de directeurs d’écoles religieuses afin de mettre l’accent sur le fait que cette décision ne reflète pas une opinion politique mais plutôt une interdiction halachique classique.
La déclaration cite une série de passages halachiques traitant de cette question et observe que dans certains cas, des personnes qui louent des appartements à des non Juifs pouvaient être ostracisés.
« Les voisins et connaissances du vendeur ou du bailleur doivent d’abord l’avertir personnellement et ensuite ils sont autorisés à rendre l’affaire publique, à prendre leurs distances d’avec lui, à éviter les relations commerciales, etc., » lit-on dans la déclaration.
Les rabbins proposent plusieurs justifications pour cette interdiction, dont des craintes de mariages interreligieux et de blasphème. La déclaration ajoute que les vendeurs assument la responsabilité des conséquences matérielles et spirituelles de leurs actions.
‘Des vies en jeu’
 Le document avertit ensuite que quiconque loue des appartements à des non Juifs cause un grand tort à des voisins car « leur mode de vie diffère de celui des Juifs. » Parmi les non Juifs, on peut aussi trouver des ennemis qui peuvent mettre en danger des vies de Juifs, expliquent les rabbins.

Leur déclaration suggère qu’il n’y a pas de différence entre une personne qui loue un appartement à un non Juif en Israël et une personne qui fait la même chose dans des quartiers juifs à l’étranger.
   
 Les organisateurs n’ont pas encore obtenu la signature de grandes personnalités rabbiniques ultra orthodoxes mais ils ont inclus une déclaration faite il y a cinq ans par des personnalités de premier plan, les rabbins Chaïm Kanievsky, Nissim Karelitz, et Aharon Leib Shteinman qui avaient dit à l’époque que la terre ou les logements en Israël ne pouvaient pas être vendus à des Gentils.

Sionisme, le racisme même après la mort

5 décembre 2010
Presque toutes les victimes de l’incendie qui a ravagé ces jours ci la Palestine occupée étaient des gardiens de prison pris au piège dans l’autocar qui les transportait.
On a beaucoup parlé de la solidarité internationale qu’a suscité cette catastrophe, avec l’intervention notamment de pompiers dépêchés par la Turquie et même par l’Autorité Palestinienne.
Mais que ceux qui croient que quelque chose a changé dans l’entité sioniste se détrompent: il s’agit toujours d’un Etat fondé sur le principe du racisme avec les membres du Peuple Elu d’une part et les Gentils d’autre part.
Ainsi, parmi les victimes carbonisées dans l’autocar, se trouvait une certaine Tania Lansky, âgée de 23 ans. Tania Lansky a été enterrée ce dimanche au cimetière militaire d’Ashkelon, ville où réside sa famille.
Tania Lansky
Pourtant, comme le remarque le Yediot Aharonot,

même dans sa mort, Tania a eu à lutter – Le rabbinat a refusé de l’enterrer dans la partie principale du cimetière, parce que sa mère n’est pas juive.
La mère éplorée, qui s’est d’abord fermement opposée à la décision du rabbinat, a finalement accepté d’enterrer sa fille dans le carré non juif après de nombreuses discussions avec des officiels et l’intervention du maire d’Ashkelon, Benny Vaknin.

Tania Lansky exerçait à la prison de Nafha dans le cadre du service militaire obligatoire, et était  une véritable « héroïne » de l’entité sioniste affirme sa soeur dans un vibrant éloge funèbre.
En tout cas, son dernier combat, « l’héroîne » de l’entité sioniste l’a perdu.

Paroles d’un Sage de Sion

18 octobre 2010
En préambule, je rappelle aux lecteurs découragés par la présentation du blog, notamment sous Mozilla, qu’ils peuvent aussi consulter les mêmes textes sur le site miroir homonyme sous WordPress dont la présentation est généralement bien meilleure.

Les Protocoles des Sages de Sion sont un  faux notoire fabriqué, comme on le sait, à l’instigation de la police tsariste. Ce livre a néanmoins été traduit dans de nombreuses langues dont l’hébreu ainsi que nous le rappelle le rabbin Séfarade Ovadia Yosef qui nous donne quelques éléments de sa propre version mise à jour.

Yosef: les Gentils n’existent que pour servir les Juifs
par Jonah MANDEL, Jerusalem Post (Sionistan) 18 octobre 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Selon le rabbin, les vies des non Juifs en Israël sont protégées par la divinité, afin d’éviter des pertes pour les Juifs.

La seule fin pour les non Juifs est de servir les Juifs, selon le rabbin Ovadia Yosef, le chef du Conseil des Sages de la Torah du parti Shas et éminent jurisconsulte Séfarade.

« Les Goyim ne sont nés que pour nous servir. Hors cela, ils n’ont aucune place dans ce monde – sauf pour servir le peuple d’Israël, » a-t-il dit samedi soir dans son sermon hebdomadaire sur les lois concernant les actions que les non Juifs sont autorisés à effectuer pendant le sabbat.
Selon Yosef, les vies des non Juifs en Israël sont protégées par la divinité, afin d’éviter des pertes pour les Juifs.

« En Israël, la mort n’a pas d’emprise sur eux… Avec les Gentils, ce sera comme pour toute personne – ils doivent mourir, mais [Dieu] leur accordera la longévité. Pourquoi? Imaginez que l’âne de quelqu’un meure, il perdra de l’argent.

C’est son serviteur… C’est pourquoi il a une longue vie, pour bien travailler pour son Juif, » a déclaré Yosef.

« Pourquoi a-t-on besoin des Gentils? Ils vont travailler, ils vont labourer, ils vont récolter. Nous nous assiérons comme un effendi pour manger.
C’est pour ça que les Gentils ont été créés », a-t-il ajouté.

Les sermons du samedi soir de Yosef ont vu de nombreuses déclarations controversées de la part du rabbin nonagénaire. En août, Yosef avait provoqué un tollé diplomatique quant il avait souhaité qu’un fléau s’abatte sur le peuple palestinien et ses dirigeants, une malédiction dont il s’était rétracté quelques semaines après lorsqu’il les avait bénis ainsi que tous les autres voisins d’Israël aspirant à la paix.

Pourquoi tant de Juifs athées?

25 novembre 2009
Ce n’est pas moi qui pose cette question, mais le rabbin Levi Brackman qui s’exprime régulièrement dans la rubrique « Monde juif » du Yediot Aharonot.
A une question stupide, on peut répondre stupidement comme le fait, d’après le rabbin Brackman, un certain Christopher Hitchens qui suggère l’existence d’un gène de l’athéisme chez les Juifs.
Le rabbin pointe, à juste titre selon moi, le caractère raciste de cette explication, et propose une alternative à ce qu’il considère comme une thèse raciste.
Pour notre rabbin, si tant de Juifs non religieux (ou non pratiquants) sont athées, l’explication relève du domaine éducatif et culturel.
Il explique, par exemple, les capacités de questionnement analytique qui selon lui, caractérisent de nombreux Juifs connus, par une vieille tradition de quête intellectuelle qui s’est notamment concrétisé dans le Talmud, « canonisé » (c’est le propre terme du rabbin) au 5ème siècle de l’ère chrétienne.
Tiens, une reconnaissance au passage du caractère relativement récent et postérieur au christianisme de ce que nous appelons aujourd’hui judaïsme.
Donc, une explication culturelle en lieu et place d’une explication biologique. S’il y a tant de Juifs athées, c’est avant tout en raison d’une éducation dans la doctrine juive insuffisante, d’où découle une ignorance des enseignements du judaïsme.

Nous laisserons le rabbin responsable de cette conclusion car j’ai quand même l’impression que les raisons de l’athéisme peuvent être multiples.

Par contre, on peut dire que le propre du raisonnement intellectuel est, avant de s’enquérir de réponses, de poser de bonnes questions. Et la question que pose le rabbin est stupide pour deux raisons.

La première est qu’il est aberrant de parler de Juifs athées: soit on est Juif, soit on est athée car on ne peut pas être croyant et athée en même temps. Simple bon sens.
La deuxième est que cette question renvoie, exactement comme la réflexion dénoncée comme fausse par le rabbin, à une conception raciale (et donc raciste) du judaïsme. En effet, comment peut-on être Juif et athée si le judaïsme n’est pas autre chose qu’une religion?
Et si le judaïsme est autre chose qu’une religion, alors qu’est-ce que c’est?
Cette question, le rabbin Brackman ne la pose pas, pas plus qu’il n’y répond bien entendu.

Arthur Ruppin, le "père de la colonisation sioniste" de la Palestine était un vulgaire Nazi!

11 octobre 2009
Je n’avais jamais entendu parler d’Arthur Ruppin. Or, cet Arthur Ruppin est une figure très importante du sionisme et il a eu un rôle décisif dans la colonisation de la Palestine.

Wikipedia vous apprendra un certain nombre de choses à son sujet, mais rien de ce dont je veux vous parler maintenant.

C’est qu’Arthur Ruppin n’était pas seulement un avocat et sociologue. Wikipedia nous parle bien de son activité intellectuelle et académique mais omet de nous dire que Ruppin était d’abord un savant fou comme seuls le nazisme et le sionisme ont pu en engendrer.

En réalité, Arthur Ruppin était tout simplement un nazi Juif dont une bonne part de l’activité de recherche a consisté à démontrer que, à l’origine, les Juifs ne sont pas des Sémites et que la partie de la population juive qui correspond le mieux à ce type non sémite est la poulation des Juifs Ashkénazes d’Europe orientale.

Seul le métissage des Juifs primitifs avec les Sémites en a fait ce qui correspond à la description par les stéréotypes antisémites : des gens cupides et sans enracinement.

Heureusement, les travaux de Ruppin associés à l’eugénique se proposent de rétablir l’authentique race juive qui fait partie se la souche Indo-Allemande !

Et Ruppin était peut-être un savant fou, mais il fut aussi un sioniste efficace qui a influencé bon nombre de personnalités sionistes. Et on le considère comme le « père de l’installation sioniste » en Palestine. Pas moins.

La fabrique de l’Histoire / Revisiter Arthur Ruppin

par Tom Segev, Haaretz (Sionistan) 8 octobre 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

Arthur Ruppin, un avocat et sociologue né en Allemagne, est considéré comme le père de la colonisation nationale sioniste sur le sol d’Israël, qui a commencé en 1908. Entre autres choses, il était impliqué dans la création du kibboutz Degania et dans les premiers développements de Tel Aviv, il figurait parmi les fondateurs de la banque Hapoalim et jusqu’à son décès en 1943, il fut un des grands dirigeants de l’entreprise sioniste. Il fut aussi un des pères de l’éducation hébraïque et de la culture hébraïque en général ; en fait, sa façon de penser influença la vision du monde de Moshe Dayan et d’autres personnalités.

Tout cela est bien connu. Ce qui l’est moins, est la conviction de Ruppin que la réalisation du sionisme exigeait la « pureté raciale » chez les Juifs. Ses conceptions étaient inspirés en partie par les travaux de penseurs antisémites, dont certains des idéologues nazis.

Après l’holocauste, l’historiographie israélienne a tendu à minimiser autant que possible cette information embarrassante – ou même à l’ignorer complètement. Cependant, voici quelques semaines, l’université de Tel Aviv a accepté la thèse de doctorat d’un chercheur nommé Ethan Bloom, qui a découvert, entre autres, que non seulement Ruppin avait été influencé par les théories qui ont engendré le nazisme, mais qu’il avait aussi influé sur leur formulation.

Bloom a découvert que Ruppin avait eu « une influence déterminante » sur la perception par les Allemands des Juifs comme une race. Par exemple, des travaux de Ruppin, dont certains effectués à l’université Hébraïque, proposaient une explication à l’avarice supposée des Juifs : il postulait que les Juifs qui vivaient à l’origine sur la terre d’Israël avant la destruction du premier temple, et s’étaient lancés dans l’agriculture, appartenaient en réalité à des tribus non sémitiques. A un moment sonné, ils commencèrent à se mêler à des tribus sémitiques, ce qui a compromis leur pureté raciale et les a affaiblis. L’élément sémitique commençant à devenir dominant, cela incita les Juifs à abandonner l’agriculture et à développer des instincts commerciaux, une plus grande cupidité et une avidité incontrôlable.

Ruppin pensait que ces défauts pouvaient être corrigés, et la première tâche qu’il exigeait de l’entreprise sioniste était par conséquent d’identifier ce qui restait du groupe de Juifs « originel » ou « authentique » – ceux ayant un lien direct, biologique avec les anciens Israélites racialement purs. Il croyait qu’on les découvrirait parmi les Juifs ashkénazes d’Europe orientale.

A cette époque, les Juifs d’Europe étaient au milieu d’un processus d’assimilation tandis que, selon Ruppin, les Juifs Mizrahim et Séfarades (du Proche Orient et d’Afrique du Nord) subissaient une atrophie biologique, qui jetait le doute sur leur identité en tant que partie de la race juive. Ce ne fut donc qu’après une longue hésitation qu’il autorisa qu’on amène des travailleurs Juifs du Yémen ; il affirmait en outre qu’il n’y avait pas de Juifs noirs.

C’est ainsi, selon Bloom, que la discrimination contre les Mizrahim a pris racine en Israël à l’époque. Contrairement aux idées reçues, affirme-t-il, le phénomène n’est pas né d’une « incompréhension culturelle » mais plutôt d’une planification culturelle basée sur des théories raciales. Selon Bloom, c’était un cas de racisme entre juifs, d’une dimension antisémite dans la culture hébraïque moderne. Certaines des idées de Ruppin s’insèrent dans le discours intellectuel qui prévalait à l’époque, qui vantait la pureté raciale et traitait abondamment d’eugénique, le mouvement visant à améliorer la qualité génétique de l’humanité. La croyance en la théorie que les Ashkénazes étaient le type juif achevé à l’ère moderne permettait à Ruppin d’accepter la théorie raciale allemande et de soustraire la majorité des Juifs à la catégorie des Sémites. En réalité, selon sa conception, les Juifs originels, « sains »qui étaient auteurs des aspects les plus vertueux de la culture juive faisaient partie, en termes raciaux, des Indo-Allemands.

Quelques mois après l’arrivée des nazis au pouvoir en 1933, Ruppin eut une conversation amicale avec Hans Guenther, un des principaux propagateurs de la théorie raciale nazie. La rencontre avait pour but, entre autres choses, de faire avancer les négociations entre le mouvement sioniste et les autorités nazies pour un accord qui permettrait aux Juifs d’Allemagne d’immigrer en Palestine et d’y transférer une partie de leurs biens.

Ruppin apparait, à travers les découvertes de Bloom, comme un individu intellectuellement et psychologiquement complexe qui, des années plus tard, se conduira assez bizarrement. Il photographiait des « types juifs, » mesurait des crânes, comparait des empreintes digitales et pensait qu’il était possible de classer les Juifs Ashkénazes en diverses sous catégories raciales en fonction de la forme de leurs nez. Peu de temps avant sa mort, il terminait une étude comparative sur ce dernier sujet, comparant des personnalités de premier plan du mouvement sioniste – à commencer par Théodore Herzl lui-même, dont Ruppin définissait le nez comme « assyrien-boukharien ». Il définissait le nez d’un juif nommé Jacob Feitlowitz, qui était né en Pologne et avait étudié l’histoire des Juifs Ethiopiens, comme « ashkénazi-négroïde. » Selon Bloom, Ruppin croyait apparemment que l’intérêt de Feitlowitz pour les Ethiopiens témoignait de son attrait pour « sa propre espèce. »

La thèse de doctorat en question est fascinante et parlante. Elle a été rédigée en anglais, sous la supervision d’Itamar Even-Zohar de l’université de Tel Aviv et de l’historien Américain Sander Gilman. Bloom dit ne pas être particulièrement heureux de faire aussi partie de cette histoire. Il s’inquiète des réactions que son travail pourrait provoquer, mais défendra ce qu’il a écrit. De fait, il a déclaré cette semaine : « C’est la vérité.»

Les origines et le "sang" juifs de Mahmoud Ahmadinejad

4 octobre 2009
Le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad serait d’origine juive titre le magazine Le Point qui reprend un article du Daily Telegraph britannique.
Le Journal du Dimanche va plus loin en titrant Ahmadinejad aurait du sang juif, ce qui sous-entend clairement une conception raciale et non strictement religieuse du judaïsme.
Si Ahmadinejad avait été issu d’une famille catholique, le Journal du Dimanche aurait-il intitulé son article « Ahmadinejad aurait du sang catholique » ?
Bien sûr que non, pas plus qu’on n’a du sang bouddhiste, communiste ou social-démocrate.
Passons sur ce détail et approfondissons la question des origines familiales juives de M. Ahmadinejad.
La webzine Le Post signale comme les autres l’origine britannique de cette information et reproduit l’article initial du Daily Telegraph qui comporte une photo du dirigeant Iranien brandissant ses papiers d’identité. C’est ce cliché qui, moyennant un recours aux technologies de traitement de l’image, aurait permis aux journalistes Anglais de connaître le patronyme d’origine, typiquement juif, de M. Ahmadinejad : Sabourjian (tailleur de vêtements).
Remarquez que d’après Meir Javedanfar cité par 20 minutes, Sabourjian n’est en rien un patronyme typiquement juif et qu’il est porté aussi bien par des familles juives que par des familles musulmanes (tiens, comme mon propre patronyme, alors que je ne me connais aucune ascendance juive).
Cette origine juive supposée de M. Ahmadinejad donne bien entendu aux commentateurs l’occasion de faire de la psychanalyse de comptoir (ou plutôt de bazar) et de gloser sur la radicalité des nouveaux convertis. Elle expliquerait le discours antisioniste et prétendument antisémite du président Iranien.
Sauf quand même que les positions antisionistes de l’Iran ne doivent rien à M. Ahmadinejad et qu’elles remontent au début de la révolution islamique. M. Ahmadinejad s’inscrit en réalité en continuité avec ce qu’a été la politique du régime depuis sa création par l’ayatollah Khomeiny.
Sauf aussi que dans le cas de M. Ahmadinejad, ce sont ses parents qui se seraient convertis et qu’il aurait lui grandi comme un musulman Iranien lambda
Maintenant quelle peut bien être l’importance du fait que M. Ahmadinejad soit issu d’une famille juive comme le Daily Telegraph le prétend ?
Du point de vue musulman, ce fait n’a aucune importance du moment que l’appartenance à la confession musulmane est sincère, ce qui ne peut être mis en doute à priori. Après tout, les Musulmans d’aujourd’hui ont tous des ancêtres plus ou moins lointains qui étaient Chrétiens, Juifs, Hindouistes, Zoroastriens, idolâtres etc. L’Islam est une religion, pas une race.
Pour ceux que ça intéresse, il faut aussi savoir que ce n’est pas la première fois qu’une source d’information prétend que M. Ahmadinejad est issu d’une famille juive. Sur le site d’opposition au régime de Téhéran, Iran Resist, vous trouverez une analyse d’une première tentative d’intoxication de ce genre (en janvier 2009) qui visait à présenter le dirigeant Iranien comme un crypto-juif
Les objectifs des informations qui nous sont présentées en ce moment ne semblent guère différents : monter les Musulmans, notamment les Arabes, contre le crypto-juif qui présiderait aux destinées de l’Iran et encourager à la psychologisation et à la personnalisation des tensions dans les relations entre l’Iran et les puissances occidentales.
Bref, la continuation de l’œuvre de diabolisation de M. Mahmoud Ahmadinejad

Le gendarme arabe, alias le bougnoul

27 septembre 2009
Six gendarmes saisissent la Halde pour des propos racistes présumés
Le Progrès, 27.09.2009
Six gendarmes mobiles basés à Satory près de Versailles, qui se disent les cibles de propos racistes et de discriminations de la part d’autres gendarmes, vont saisir la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité), a annoncé vendredi leur avocat.
Ces six gendarmes appartiennent à l’un des huit escadrons du groupement blindé de la gendarmerie mobile (GBGM) de Satory depuis plusieurs années. Ces six gendarmes ont « depuis leur arrivée été régulièrement victimes de propos racistes tout comme ils font l’objet de discriminations », selon la saisine de la Halde. Un de ces gendarmes aurait ainsi été « maintes fois » appelé « bougnoule » par le commandant de l’unité qui lui rappelle également, selon l’avis de saisine, « qu’il est le « quota » du secrétariat.
Deux autres gendarmes, d’origine maghrébine et de confession musulmane, affirment eux aussi avoir été l’objet « d’humiliations » au cours de séances de remises de galons. Les gendarmes plaignants se disent en outre victimes de discriminations, notamment dans leurs « notations administratives singulièrement basses, ce qui a pour conséquence de retarder, voire de rendre impossible toute évolution de carrière », selon l’avis de saisine.
Après enquête, la direction de la gendarmerie a « vérifié que des propos discriminatoires et inappropriés avaient été tenus par ce capitaine mais il n’y avait pas de réelle volonté raciste ». L’officier de gendarmerie a écopé de trente jours d’arrêt, soit une « lourde sanction », a estimé le Sirpa.

Commentaire:

A la lecture de cet article, on comprend deux choses :
1 – que le racisme existe dans la gendarmerie française (et aussi dans l’armée et la police)
2 – que traiter quelqu’un de bougnoule, fut-il fonctionnaire de l’Etat, ne « dénote pas une réelle volonté raciste. »
D’où nous déduisons que le prochain qui se fait traiter de youpin devra se dire, avant de déposer plainte, qu’il doit d’abord chercher à savoir si ce propos traduit une véritable « volonté raciste ». Même remarque pour le juge qui aura éventuellement à s’occuper d’un dossier de ce genre.

Pourtant, on ne peut pas dire que l’administration française soit avare d’efforts en matière de lutte contre les préjugés.
Ainsi, le ministère français de la défense vient-il d’initier un programme de formation des attachés de défense à l’holocauste et au génocide.
Pas pour qu’ils apprennent à génocider, l’armée a déjà une certaine expérience dans ce domaine mais pour qu’ils comprennent le rôle de l’administration dans les pratiques génocidaires et sachent quand faire jouer leur droit de retrait.
Intitulé « Rôle de la fonction publique dans le processus d’exclusion et la genèse des génocides », la première session s’est tenue le 25 septembre au mémorial de la shoah. Autre nom du centre de documentation juive contemporaine ; une institution privée soit dit en passant.
L’Associated Press nous livre quelques éléments sur la conférence :

Les conférenciers de vendredi n’ont pas traité de cas plus récents de crimes contre
l’humanité comme le Rwanda ou le Darfour. Mais les participants ont soulevé des questions sur les manières d’être vigilants contre l’intolérance dans la gestion publique aujourd’hui. Quelqu’un a demandé comment réagir à la demande d’un
supérieur de signalement des écoliers dont les parents sont des immigrés en situation irrégulière. Un débat s’en est ensuivi sans conclusion claire.

Le maître formateur et apôtre de la culpabilisation des Français (et pas de Français) est un certain marc-Olivier Baruch, chercheur universitaire et haut fonctionnaire. Baruch est un sioniste bon teint et, curieusement, il est le seul chercheur à avoir été autorisé à accéder aux archives de l’administration de Vichy.
On voit donc les limites des enseignements holocaustiques. Apparemment pas un mot sur l’action de l’armée française dans les colonies, à Madagascar ou en Algérie par exemple.

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