Archive for the ‘WikiLeaks’ Category

Une courageuse mère de famille américaine neutralise le terroriste qui préparait une "bombe sale"

14 janvier 2011
Je sais, la grosse information du jour, c’est la fuite de Ben Ali qui a précipitamment quitté le pouvoir et son pays sous la pression populaire mais sans doute aussi celle de ses tuteurs en Occident. Bon débarras et espérons que ce n’est qu’un début.
Je n’ai pas d’infos particulières à ce sujet et ce n’est donc pas de ça que je vais vous parler.
Non, je vais vous parler de la menace terroriste, telle que celle représentée par al Qaïda et ses diverses variantes comme al Qaïda péninsule arabique (islamique) ou al Qaïda Maghreb islamique.
Comment ça, quoi encore?
Vous avez raison, alors parlons d’un autre terrorisme qui est singulièrement présent mais sous documenté et en tous cas jamais présenté comme une menace gravissime si ce n’est globale. On a par exemple signalé l’extrême rareté, voire la quasi inexistence, des attentats commis en Europe par la mouvance dite islamiste. On a rapporté, sur ce blog, des attentats ou des préparatifs d’attaques meurtrières aux Etats Unis qui se sont heurté à une indifférence presque générale. Et d’ailleurs personne n’a eu l’idée de qualifier d’attentat la récente tuerie de Tucson en Arizona. Eh non, ce n’était que l’acte d‘un désaxé et donc pas un acte terroriste!
L’affaire qu’évoque l’article que je vous propose montre que non seulement la menace terroriste endogène est une réalité aux Etats Unis, mais qu’elle peut prendre des allures tout à fait spectaculaires et très meurtrières comme on l’avait d’ailleurs déjà vu à Oklahoma City ou avec l’affaire de l’anthrax (jamais élucidée).
Il existe cependant un consensus politique et médiatique pour la minorer ou éviter d’en parler ainsi que le démontre l’article ci-dessous tiré d’un journal local qui a démarré ses investigations à partir d’une information de WikiLeaks. Le monsieur qui est au centre de l’article préparait une « bombe sale », c’est-à-dire une bombe avec des éléments radioactifs mais qui ne tue pas proprement, c’est-à-dire qu’elle ne vaporise ou ne carbonise pas ses victimes.

Après avoir lu l’article, tapez « bombe sale » dans google actualités et examinez les premiers résultats qui apparaissent. Pour moi ça donne:
1 – WikiLeaks: la Syrie veut-elle construire une bombe sale? (sur le site JSS, Je Suis un Salopard, un SS)
2 – La fin du mâle, un texte de fiction sur un blog Mediapart. Le mâle en question qui actionne une bombe sale en plein New York n’est autre qu’un certain Mohamed el Maout (Mohamed la mort)
3 – Yémen: les matières radioactives sans protection, selon WikiLeaks (dépêche AFP).
Les composants d’une ‘bombe sale’ découverts au domicile d’un homme assassiné
par Walter Griffin, Bangor Daily News (USA) 10 février 2010 

BELFAST, Maine – James G. Cummings, dont la police dit qu’il a été tué par arme à feu par son épouse il y a deux mois, disposait dans sa maison d’une cache de substances radioactives  pouvant permettre la fabrication d’une ‘bombe sale.’

Selon un rapport du Washington Regional Threat and Analysis Center qui relève du FBI et mis en ligne par Wikileaks, une organisation qui diffuse des documents qui ont fuité, une enquête sur cette affaire a révélé que les substances radioactives avaient été retirées du domicile de Cummings après qu’il ait été tué par balle le 9 décembre.

Le rapport diffusé sur le site internet de WikiLeaks indique que « le 9 décembre 2008, de la littérature [spécialisée, NdT] et des composants de matériel de dissémination radiologique ainsi que des matériaux radioactifs ont été découverts dans la maison d’un habitant décédé du Maine identifié comme étant James Cummings ».
La partie où on parle de Cummings peut être lue ici.

Elle indique que quatre bidons d’un gallon [1 gallon = 3,785 litres] contenant du peroxyde d’hydrogène, de l’uranium, du thorium, du lithium sous forme métallique, de la thermite, du béryllium, du bore, de l’oxyde ferreux et du ruban de magnésium ont été découverts dans la maison. 

On a également trouvé des documents sue la manière de fabriquer des « bombes sales » et des informations sur le césium-137, le strontium-90 et le strontium-90, des substances radioactives. Le rapport du FBI constatait qu’il existait des preuves reliant James Cummings à des organisations pour la suprématie blanche. Ce qui semblerait confirmer des observations d’artisans locaux qui ont travaillé dans la maison des Cummings et avaient observé qu’il était un admitrateur fervent d’Adolf Hitler et possédait une collection de souvenirs nazis dans toute la maison, y compris un drapeau bien en évidence avec un svastika. Cummings prétendait posséder des couverts et des pièces de l’argenterie personnelle d’Hitler, a déclaré le peintre en bâtiment Mike Robbins quelques jours après l’homicide.

Une demande d’adhésion au mouvement national socialiste renseignée par Cummings a aussi été découverte dans la maison, selon le rapport.

L’épouse de Cummings, Amber B. Cummings, 31 ans, a déclaré aux enquêteurs que son mari parlait de « bombes sales », selon le rapport, et mélangeait des produits chimiques dans l’évier de sa cuisine. Elle aurait dit à la police que Cummings l’a soumise pendant des années à des sévices psychologiquesn physiques et sexxuels. Elle a déclaré aussi que Cummings avait été « très en colère » quand Barack Obama a été élu président.

Une « bombe sale » est un type « d’engin de dispersion radiologique » qui combine un explosif conventionnel comme de la dynamite avec des matériaux radioactfs, selon le site web de l’U.S. Nuclear Regulatory Commission (NRC). « La plupart des engins de dispersion radiologique ne libéreraient pas suffisamment de radiations pour tuer des personnes ou causer de graves maladies, » explique la NRC qui ajoute que « une bombe sale n’est absolument pas semblable à une arme nucléaire » parce que ses effets concernent une zone très réduite en comparison d’une explosion nucléaire.
Le rapport observait que « l’uranium, le thorium, le césium-137, le stontium-90 et le cobalt-60 sont des isotopes radioactifs et que 35 % de péroxyde d’hydrogène sont un précurseur nécessaire pour la fabrication d’explosifs à base de péroxyde. Le lithium sous forme métallique, la thermite et l’aluminium sont des matériaux qui servent à accroître la sensibilité et à amplifier les effets des explosifs.
Le rapport indiquait que l’uranium avait été acheté en ligne à une compagnie US qui a été identifiée par l’enquête mais pas dans le rapport.

John Donnelley, un agent de bureau de Boston du FBI, a refusé mardi de s’exprimer sur ce rapport. Donnelly a déclaré que certains rapports du FBI sont fournis aux services judiciaires et en viennent parfois à être diffusés par les media.
« Je ne suis pas disposé à parler de ce sujet, » a déclaré Donnelly. « Je n’ai rien à dire. »

Le Washington Regional Threat and Analysis Center est un servide de recueil de renseignements affilié aux autorités judiciaires de Washington. Des appels téléphoniques et des courriels adressés mardi à ce service sont restés sans réponse.

La police d’Etat a identifié Amber Cummings comme étant la personne qui a tiré sur James Cummings. Leur fille, âgée de neuf ans était présente le matin du meurtre dans ce que la police a décrit comme étant un homicide lié à la violence domestique.

Amber Cummings, qui se trouve dans la région de Belfast, n’a pas été inculpée dans cette affaire, quoiquele grand jury qui se réunit en ce moment à Waldo County pourrrait examiner ce dossier pendant sa session de cette semaine.
Alors que la police d’Etat a reconnu que Cummings avait été tué par balle, les résultats de l’autopsie ont été mis sous scellés de même que ceux des perquisitions effectuées au domicile des Cummings sur High Street après le meurtre. Les autorités int fouillé la maison pendant plusieurs jours, selon des voisins.

Le lieutenant Gary Wright, qui est à la tête de l’équipe de la brigade criminelle de la police d’Etat du Maine qui travaille sur cette affaire a refus » n’a voulu s’exprimer sur aucun de ses aspects quand nous l’avons contacté mardi.

« Nous ne nous exprimerons sur rien,é a déclaré Wright mardi soir. « Il s’agit d’une enquête pour homicide en cours et nous ne dirons rien. C’est notre politique habituellle. »

Stephen McCausland, porte parole du département de la sécurité publique du Maine n’a rien voulu dire non plus sur le rapport. « C’est une enquête en cours sur un homicide, » a-t-elle dir mardi soir, « de sorte qu’il n’est pas approprié de confirmer ou démentir des aspects de cette affaire. »

Le procureur général adjoint de l’Etat du Maine, William Stokes, a également refusé mardi de s’esprimer sur le rapport.

David Farmer, porte parole du gouverneur John Baldacci, a déclaré mardi que le gouverneur n’avait pas à faire de commentaires sur une enquête en cours. Interrogé sur la copie du rapport du FBI que lui a envoyé le Bangor Daily News, il a dit, « A ce stade, je reste incapable de confirmer l’authenticité des documents que vous nous avez envoyés. »

Un porte parole de l’équipe de la sénatrice Susan Collns a déclaré que personne n’était en mesure de commenter le rapport mardi soir.

Des messages téléphoniques laissés au Département de la Sécurité Intérieure restaient sans réponse mardi soir.

Robbins, qui a travaillé pendant un mois dans la maison l’été dernier, décrit Cummings comme une personne colérique qui agressait sa femme verbalement. Il déclare que Cummings semblait à l’aise financièrement et ne travaillait pas.

Robbins explique que Cummings parlait sans cesse de son goût pour les armes à feu et de sa fascination pour Hitler. Il dit que Cummings attrapait vivemement sa femme pour que leur fille soit scolarisée à domicile. Il dit que Cummings était une personnalité à tout contrôler et qu’il voulait connaître tous les faits et gestes de sa femme et de sa fille.

Cummings a grandi en Californie et vécu au Texas avant de s’installer dans le Maine en août 2007. Même si Robbins déclate que Cummings lui a dit avoir constitué son capital dans l’immobilier au texas, il s’avère que la véritable source de sa fortune était un fonds de placement constitué par son père, un riche propriétaire terrien de  Fort Bragg en Caroline du Nord. Une recherche internet sur James B. Cummings Trust montre que son revenu annuel était de dix millions de dollars.

Le rapport des renseignements du FBI a apparemment été divulgué pour la première fois par unattrubuable.com, un magazine en ligne qui traite d’événements d’actualité.

Black out de la presse française sur le prix Carl von Ossietzky décerné à Mordechai Vanunu

15 décembre 2010
La presse française est une des pires qui soient si on la compare à celle qu’on trouve dans des pays comparables. Sa couverture de l’actualité le montre tous les jours et on ne s’étonnera pas de constater l’existence d’un assez large consensus de cette presse pour éreinter le travail de WikiLeaks.

Et je ne peux que souscrire aux observations très désobligeantes sur cette presse faites par l’ambassade des Etats Unis à Paris et qui ont fuité sur WikiLeaks : en quelques lignes, tout est dit, pas besoin d’en rajouter comme disait une certaine publicité. Une belle critique de media aux ordres du fric et du pouvoir formulée par la mission diplomatique du pays qui incarne le capitalisme !

Tiens, la presse espagnole par exemple est bien meilleure que la presse française avec ses journaux soit disant de qualité. Ce n’est en effet pas par la presse française, en dehors de la presse internet militante et d’une brève sur Rue 89, que vous pourrez savoir que Mordechai Vanunu devait recevoir un prix pour la paix à Berlin, le prix Carl von Ossietzky, mais qu’il n’a pas pu être présent car il est toujours sous étroite surveillance dans l’entité sioniste après avoir purgé une longue peine de prison.

Il y a eu de fait un black out des journaux français sur cette information et on peut se demander pourquoi.

Le journal espagnol La Vanguardia en parle cependant et pas sous la forme d’une brève puisqu’il nous gratifie d’une belle interview de Gideon Spiro, un militant antinucléaire de l’entité sioniste et qui anime un comité de soutien à Mordechai Vanunu. Je dois dire que le discours de Gideon Spiro,d’une grande qualité et d’une grande lucidité mérite d’être porté à la connaissance des lecteurs francophones. C’est donc chose faite. 

Gideon Spiro: « La ténacité de Vanunu les rend fous »

Entretien avec Gideon Spiro, fondateur du Comité Israélien de Soutien à Mordechai Vanunu et pour un Moyen Orient sans armes nucléaires

par Rafael Poch, La Vanguardia (Espagne) 12 décembre 2010 traduit de l’espagnol par Djazaïri

La Ligue Internationale des Droits de l’Homme, une organisation des plus vénérables, a tenu hier à Berlin la cérémonie annuelle de remise de prix, une tradition vieille d’un demi-siècle, décerné cette année au pacifiste et dissident Israélien Mordechai Vanunu. A l’instar du dissident et prix Nobel de la paix Chinois Liu Xiaobo, Vanunu n’a pas été en mesure de recevoir à Berlin son prix qui porte le nom de Carl von Ossietzky, un journaliste pacifiste Allemand des années 1930.
Von Ossietzky fut condamné pour ‘trahison’ pour avoir divulgué en 1931 dans la revue Die Weltbuhne, le réarmement secret de l’Allemagne. En 1936, il se vit décerner le prix Nobel de la paix mais les nazis ne permirent pas à Ossietzky, d’aller le chercher : il était enfermé dans un camp de concentration où il mourra deux ans plus tard de la tuberculose. De même, Mordechai Vanunu a été condamné en 1986 à 18 ans de prison pour trahison et ‘espionnage’. Son crime fit de révéler que les Israéliens disposaient secrètement de l’arme nucléaire. Libéré en 2004, il reste interdit de tout contact avec la presse et n’est pas libre de ses mouvements. A la cérémonie berlinoise, où le nom de Julian Assange, autre divulgateur de secrets, était sur toutes les lèvres, était présente Mairead Corrigan-Maguire, prix Nobel de la paix 1976, qui a qualifiée de « honte » l’absence imposée à Vanunu.
Corrigan-Maguire et cinq autres prix Nobel, dont l’Allemand Gunter Grass, avaient demandé que Vanunu soit autorisé à venir à Berlin, sans obtenir aucune réponse. En son absence, des pacifistes Israéliens proches de Vanunu ont participé à la cérémonie, dont le journaliste Gideon Spiro, fondateur du comité de soutien à Vanunu.

Spiro, 75 ans, est né à Berlin en 1935, dans une famille juive allemande. Son père, Shmuel, était un médecin Berlinois bien connu et sa mère était photographe « comme quoi s’il n’y avait pas eu le nazisme, peut-être aurai-je continué à vivre dans cette ville et j’aurais même pu être député ou même chancelier fédéral, » plaisante-t-il. Au lieu de quoi, sa famille émigra en Palestine et participa à la création d’Israël. Gideon Spiro fut éduqué dans un kibboutz, puis servit son pays comme parachutiste. Bien plus tard, il fondera le mouvement pacifiste « Yesh Gyul » et, en 1986, le « Comité de soutien à Mordechai Vanunu et pour un Moyen Orient sans armes nucléaires, chimiques et biologiques. » Il réside aujourd’hui à Tel Aviv mais il parle couramment l’Allemand.

Comment avez-vous connu Mordechai Vanunu ?

C’est quand le Mossad l’a enlevé à Rome en 1986 pour l’emmener en Israël et le mettre en prison. Quand j’ai entendu parler de lui, j’ai pris son parti, parce qu’avant de connaître son affaire, je militais déjà contre le nucléaire [militaire].

Quel type de travail effectuait Vanunu à la centrale nucléaire israélienne de Dimona ?

Il travaillait comme technicien sur le réacteur qui a servi à la production des armes atomiques israéliennes. Il avait une bonne connaissance de ce qui se passait là bas. En neuf ans de travail, il a eu le temps de savoir ce qui s’y faisait et ce qu’on y entreposait. Quand il s’est rendu compte qu’il participait de la machine nucléaire militaire et que c’était contraire à sa conscience, il a décidé de révéler ce qu’il savait au Sunday Times de Londres.

La possession d’armes nucléaires par Israël était un secret de Polichinelle en 1986, en qui était-ce une révélation ?

Tout le monde le savait, le supposait. Toutes les institutions internationales concernées par le problème, les centres de recherches etc. partaient du fait qu’Israël était une puissance nucléaire, mais personne n’en avait la preuve. Vanunu a apporté la « preuve flagrante », il a brisé l’ambigüité. Ce qu’Israël disait, c’était seulement que Dimona était prête à la production d’armes nucléaires en cas de nécessité, mais ce n’était pas la vérité. Vanunu l’a dit : il avait vu les armes de ses propres yeux et les avait photographiées.

Il a passé 18 années en prison

… dont 11 années en régime d’isolement…

Qu’est-ce que cela signifie ?

Quelque chose qu’Amnesty International décrit comme « inhumain. » Le but était de le rendre fou pour qu’il finisse sa vie dans un asile. Ils étaient sur le point d’y arriver parce qu’à un moment donné Vanunu a commencé à perdre le sens de la réalité. Une des plus grandes réussites de notre comité, la seule en fait, fut d’obtenir qu’il soit mis fin à son régime d’isolement. Ce fut toute une campagne internationale. Mordechai est une personnalité très intéressante. Très tenace. Inébranlable. Les autorités ne peuvent pas lui pardonner que, après 13 ans de détention, il soit sorti de prison avec les mêmes idées qu’au début de son incarcération : l’abolition des armes atomiques. Sa position n’a pas bougé d’un centimètre. Ca les rend fous et ils continuent à le harceler et à le maltraiter.

Aujourd’hui, Vanunu est chrétien.

Il est né dans une famille juive convaincue. Son père était rabbin. Il s’est converti au christianisme en Australie lorsqu’il avait quitté Israël avec tous les secrets dans sa mallette. Là bas, il a connu une communauté anglicane. Elle l’a attiré parce qu’elle était très internationale et ouverte, tout le contraire de la situation en Israël où il n’y a pas de séparation entre religion et Etats. Son adhésion ç l’église anglicane était surtout une forme de protestation parce que cette église est libérale et ouverte à toutes les races et nationalités, elle est aux antipodes de la situation en Israël avec le chauvinisme et la discrimination religieuse à l’égard des non juifs. A la base, Vanunu est quelqu’un de laïque. Ce qu’Israël ne pardonne pas non plus. Un Juif qui s’est converti au christianisme et qui en plus connaît l’histoire de Dimona devient la personne la plus détestée. Cet esprit indépendant, qui ne s’est pas laissé laver le cerveau, est une provocation.

Quelle portée a son origine marocaine dans l’Israël d’aujourd’hui ?

Les juifs du Maroc sont discriminés par l’establishment israélien d’origine européenne. Ils sont à la périphérie du pays et de la société, avec les emplois les plus ingrats et généralement subalternes et faiblement qualifiés et c’est pour toutes ces raisons qu’ils connaissent un taux élevé de délinquance. L’origine du problème est qu’en Israël, on n’a pas le minimum de respect pour tout ce qui vient du monde arabe Ce qu’a fait Vanunu a été pour eux une surprise à double titre en raison de tout ce contexte. Prenons le cas d’un colonel qui avait espionné pour l’Union Soviétique, ils l’avaient condamné à quinze ans de prison en cour martiale pour le laisser en liberté huit ans après. C’était un juif européen. Vanunu, au contraire, est méprisé en tant qu’oriental par l’establishment. «Comment a-t-il osé, ce juif marocain ? » C’est cette mentalité. Et il a accompli l’intégralité de sa peine…

Vous accuse-t-on d’antisémitisme en Israël ?

C’est la bombe atomique de leur propagande. Par exemple, si quelqu’un en Espagne condamne le système israélien d’apartheid, on vous rétorquera que vous perpétuez la tradition espagnole qui avait abouti, à une époque, à l’expulsion des juifs. Si vous êtes un véritable antisémite, c’est sans importance pour vous, mais si vous êtes un humaniste, un défenseur des droits de l’homme et un pacifiste, ils vous obligent à vous défendre, à vous expliquer, ils vous mettent sur la défensive. C’est une arme efficace, surtout en Allemagne, pays qui offre à Israël des sous marins capables de porter des missiles nucléaires, une folie qui contribue au prochain holocauste par honte du précédent, une stupidité. Mais cette arme perd de sa puissance, parce que la génération des victimes comme celle de ceux qui organisèrent le massacre des juifs en Europe est en train de s’éteindre. Dans une vingtaine d’années, son utilisation disparaîtra. La politique de l’Allemagne n’est pas un soutien à Israël mais à son militarisme. C’est une folie, ils contribuent au prochain holocauste nucléaire, en introduisant la technologie des armes de destruction massive dans la région la plus instable du monde, au nom de l’holocauste précédent. Et la fourniture de sous mains a commencé avec Joshka Fischer, un politicien pacifiste du parti des Verts… Nous devons empêcher l’Iran d’avoir la bombe, mais si nous ne nous centrons que sur l’Iran, et permettons à Israël de la posséder, n’importe quel autre pays arabe voudra l’avoir. Nous sommes pour une dénucléarisation du Moyen Orient parce que c’est une question de survie pour tous, Israéliens compris.

Vous êtes très marginaux dans la société israélienne

.

En ce qui concerne la question du nucléaire, nous sommes très marginaux et nous dépendons beaucoup du soutien international. Même dans le camp pacifiste, nombreux sont ceux qui préfèrent ne pas toucher au thème du nucléaire parce qu’il y a l’idée que la bombe est une garantie pour l’existence de l’Etat, pourtant ce n’est pas une garantie mais au contraire une menace. Pour Israël et pour tous les autres.

 

De l’argent pour WikiLeaks, non. Pour les délinquants sionistes, oui!

14 décembre 2010
WikiLeaks fait parler et réagir de tous côtés. Notamment du côté ses services financiers puisque d’importants prestataires en matières de télévirements bancaires ont annoncé l’interruption des transferts de fonds à destination de WikiLeaks.
Les trois poids lourds dans ce genre de prestations financières sont PayPal, Visa et Mastercard. Les mêmes que Julian Assange, le plus connu des dirigeants de WikiLeaks, dénonce avec force depuis sa cellule londonienne.
Pourtant WikiLeaks n’a rien commis d’illégal au regard de la loi américaine notamment et les Etats Unis sont bien en peine de trouver un chef d’inculpation solide contre Julian Assange.
Si WikiLeaks n’a rien commis d’illégal, l’article ci-dessous de Bernard Keane, souligne que des organisations qui subventionnent des activités illégales en droit, allant même jusqu’à des appels au meurtre, continuent cependant à bénéficier des services offerts par ces prestataires auxquels vient s’ajouter également American Express.
Mais il est vrai que ces organisations collectent des fonds pour des activités illégales commises par des membres du peuple élu en Palestine occupée.

Financer les colonies israéliennes illégales? Pas de problème.
par Bernard Keane, Crikey (Australie) 13 décembre 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Visa, Mastercard et PayPal, toutes ces entreprises acceptent les dons faits à des organisations enregistrées aux Etats Unis qui subventionnent des colonies israéliennes illégales en Cisjordanie, au mépris du droit international.
Il s’avère qu’au moins un des principaux organismes de cartes de crédit permet aussi le recueil de dons pour une organisation juive extrémiste qui offre une prime pour la mort de Palestiniens.
Ces trois organismes ont cessé la semaine dernière d’encaisser les dons à WikiLeaks. Ni Mastercard, ni Visa n’ont expliqué sur quelle base ils agissaient ainsi. Pay Pal est revenu sur son assertion initiale selon laquelle le Département d’Etats des Etats Unis avait notifié à Pay Pal que WikiLeaks avait enfreint la loi après que cette assertion ait été discréditée. C’est la troisième fois que PayPal suspend les services de paiement pour WikiLeaks.

Israël subventionne plus de 100 colonies en Cisjordanie, au mépris du droit international. Cent autres colonies sont des avant-postes illégaux » même selon le droit israélien. Toutes ces colonies reçoivent un large soutien  des Etats Unis, par l’intermédiaire de toute une série d’organisations chrétiennes de droite et juives, qui ont toutes le statut légal d’oeuvres caritatives aux Etats Unis. Le rapport de juillet 2009 de l’International Crisis Group identifie le rôle important joué par les oeuvres caritatives des Etats Unis. Le journal israélien Haaretz a enquêté sur le grand soutien apporté par les organisations caritatives US, et des organisations pacifistes israéliennes ont aussi pointé le généreux soutien fourni par des donations privées en provenance du canada et des Etats Unis.

Les systèmes de virements par cartes de crédit jouent un rôle essentiel dans la facilitation du soutien aux colonies illégales. En voici quelques exemples:

* Le Shuya Israel Group, une organisation évangélique du Texas est accusée par l’organisation israélienne Gush Shalom de donner de l’argent pour financer la colonie illégale de Revava en Cisjordanie. On peut donner pour elle, indique le site web de Shuva Israel, via Mastercard, Visa et PayPal.

* Le One Israel Fund, qui sert d’exemple pour le rapport de  l’International Crisis Group, se flatte d’être « la plus importante organisation caritative américaine dont l’action est consacrée uniquement aux citoyens et aux agglomérations de Yesha [Cisjordanie dans le vocabulaire sioniste]. » On peut donner à One Israel Fund, selon son site internet, via Mastercard, Visa et American Express.

* Le site web d’une autre organisation chrétienne de droite, la Christian Friends of Israeli Communities, présente son soutien à des colonies comme Argaman, qui sont illégales selon le droit international. On peut donner, indique leur site internet, par mastercard, Visa et PayPal.

* Une des organisations les plus médiatisées est le Hebron Fund, au centre d’une polémique en 2009 quand les New York Mets avaient été critiqués pour avoir accueilli un dîner au profit de ses oeuvres. Cette organisation apporte un vaste soutien à une colonie extrêmement agressive à Hébron, présentée par une organisation israélienne comme « un crime de guerre en cours, » tandis que le Hebron Fund lui-même a été associé à des éloges à un assassin auteur d’un crime de masse. Selon son site internet, il reçoit des dons via toutes les principales cartes de crédit.

* La pire parmi elles, est l’organisation extrémiste SOS Israel, qui s’est même attirée les foudres de l’armée israélienne en récompensant les soldats Israéliens qui désobéissaient aux ordres d’évacuer les colons d’avants postes illégaux (i.e. incitation à la mutinerie), et qui a offert une prime pour tout palestinien tué par des soldats Israéliens. Le site internet de SOS Israel présente diverses modalités pour recueillir votre « généreuse donation », dont des cartes de crédit. Le don symbolique  e 2 dollars effectué pour voir  par Crikey au moyen d’une carte Visa s’est bien déroulé hier soir.

Pour l’heure, WikiLeaks n’a enfreint aucune loi internationale et les lois d’aucun pays, mais Mastercard, Visa et PayPal l’ont tous mis sur liste noire. Ces trois systèmes continuent à offrir leurs services à des colonies qui enfreignent le droit international, la loi israélienne dans certains cas, et sont contraires à la politique des Etats Unis sur les colonies, sous les administrations successives démocrates comme républicaines.

Crikey a invité Visa , PayPal et Mastercard à s’exprimer à ce sujet, mais aucune entreprise n’avait répondu au moment de la publication de ces lignes.

Une mafia sioniste en plein essor

4 décembre 2010

J’ai commencé à traduire ce texte hier, mais je n’ai pas eu le temps de terminer en raison d’une journée de boulot très chargée et j’étais vraiment trop fatigué. J’ai vu qu’Alterinfo l’avait repris, mais dans la langue de Shakespeare. Et il est vrai que c’est un article important car, s’appuyant sur un câble consulaire divulgué par WikiLeaks et sur d’autres sources, il met bien en évidence la collusion entre crime organisé et establishment militaire sioniste.
Une collusion qui a impact au-delà de l’entité sioniste puisque la mafia qui sévit dans l’entité sioniste étend ses tentacules à l’étranger, notamment aux Etats Unis. Sans que ce dernier pays se préoccupe le moins du monde de s’en prémunir, ce qui inquiète fortement Justin Raimondo, l’auteur de l’article que je vous propose. En passant, je trouve que Justin Raimondo, s’il est très informé, est vraiment un de ces phénomènes politiques étranges qu’on ne peut trouver qu’aux Etats Unis!

Justin Raimondo
 
WikiLeaks expose l’influence croissante de la mafia israélienne
par Justin Raimondo, Antiwar (USA) 2 décembre 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri
J’aime la manière dont les spécialistes restent bouche bée devant les dernières révélations de WikiLeaks: oh, il n’y a rien à voir là dedans, tout ça est franchement rasoir, pas de « coup fumant, » alors passons. Ces gens sont tout simplement paresseux: ils veulent des « scoops » livrés à domicile, bien emballés et étiquetés en tant que tels. En bref, ils ne veulent pas avoir à faire d’effort, en dehors du couper-coller habituel. Et c’est pourquoi beaucoup de matériel très intéressant provenant de WikiLeaks continue à leur échapper.
 
Prenez, par exemple, cet extrait d’un télégramme en date du 15 mai 2009 – intitulé « ‘Israël, une terre promise pour le crime organisé»? – envoyé par notre ambassade à Tel-Aviv, qui traite de l’influence croissante du crime organisé israélien:
« Tout récemment, en mars 2009, Zvika Ben Shabat, Yaacov Avitan et Tzuri Toka ont demandé des visas pour assister à une ‘convention liée aux questions de sécurité’ à Las Vegas. Selon la presse locale, tous trois sont associés au crime organisé. Le consulat leur a demandé de fournir leurs extraits de casier judiciaire israélien, mais en l’absence de telles preuves, il n’y a pas d’inéligibilité automatique pour cause de lien avec le crime organisé. Heureusement, aucun des trois n’est revenu pour compléter sa demande. Néanmoins, il est juste de supposer que de nombreuses figures connues du crime organisé ont des visas touristiques pour les USA et circulent librement. »
Que peuvent bien faire des figures du crime organisé à une « convention liée aux questions de sécurité » à Las Vegas? Eh bien, il semble que M. Zvika Ben Shabat assume la présidence de « H.A. Sh Security Group, » une compagnie israélienne qui propose des services dans le domaine de la sécurité dans le monde entier. En fait, elle vient juste de signer un accord avec Micro-Technologies; une très importante entreprise indienne dont voici les caractéristiques:
« Micro-Technologies a été fondée par le Dr [P.] Shekhar qui a été la personne chargée par le gouvernement indien de la promotion et du développement de la technologie et des logiciels en Inde (First Director Software Technology Park en Inde), et sa société opère dans le développement des technologies et est déjà présente dans de nombreux marchés dans le monde: au Danemark, à Bruxelles, en Italie, à New York, au Japon, à Singapour, en Afrique du Sud, au Kenya, au Nigeria, au Sri Lanka etc. Cette société détient des technologies dans le domaine de la sécurité, pour l’identification et le contrôle des téléphones mobiles, des véhicules, des structures, des ordinateurs, des infrastructures et des technologies WIFI. »
 
En d’autres termes, elle est spécialisée dans la surveillance, c’est-à-dire l’espionnage. Le premier projet commun Micro Technologies/H.A. Sh Security Group est la construction à Mumbai d’un « centre de commandement et de contrôle ». Concernant les spécialités du H.A.Sh Security Group, voyez ces vidéos Youtube: ici, ici et , pour les néophytes. Et devinez qui est le PDG de H.A.Sh Security: personne d’autre que le général en retraite Dan Ronen dont voici le CV
« 2003-2004 – Police israélienne: chef de la division des opérations avec le grade de général major; Coordination des activités de toutes les unités de police sur le terrain; Coordination avec la Sûreté générale et avec des unités de l’armée dans la bataille contre le terrorisme; 2004-2007 – Police israélienne: Commandant de la région Nord (la plus vaste des régions de police), responsable de la liaison et de la coordination avec les responsables des autorités locales; Responsable de la direction et du commandement de l’ensemble des forces et des dispositifs pendant la seconde guerre du Liban, pour des missions concernant la défense des habitants sur le front nord du pays; Domaines d’expertise: lutte contre le terrorisme et les attentats suicide, coordination et mise en œuvre des services d’urgence et de secours, lutte contre les organisations terroristes et criminelles. »
Le général Ronen est cité comme étant le PDG du H.A.Sh Security Group; tandis que M. Ben Shabat est tantôt présenté comme en étant le président, le vice-président et le directeur. Alors pourquoi un ancien haut gradé de la police israélienne en relations d’affaires avec un membre connu de la mafia israélienne?

Les esprits curieux veulent savoir!

Information inquiétante, le message en vient à déplorer le fait que les figures du crime organisé en Israël ne sont plus automatiquement empêchées d’entrer aux Etats Unis en raison d’un changement des procédures. Ainsi que l’observe son rédacteur, un certain Cunningham dans un propos annexé intitulé « Le Crime Organisé passe à travers les failles du contrôle consulaire. »
 « Compte tenu du rayon d’action croissant et de la dangerosité des méthodes du crime organisé israélien, interdire à des figures du crime organisé d’aller aux Etats Unis est un gros motif de préoccupation pour la représentation consulaire. Par la collaboration avec les forces de polices israéliennes et américaines, les services consulaires ont mis au point une importante base de données et mis en place une veille pour les figures du crime organisé et leurs hommes de main. Néanmoins, le problème de visa évoqué démontre la nature des défis qui sont apparus depuis la fin de Visas Shark en septembre 2008. A la différence des organisations criminelles de l’ex Union Soviétique, d’Italie, de Chine et d’Amérique Centrale, l’application de l’INA 212(a)(3)(A)(ii) aux membres d’organisations criminelles israéliennes n’est pas expressément autorisée par le Foreign Affairs Manual 40.31 N5.3. De sorte que des Israéliens qui sont connus pour travailler ou appartenir à des familles di crime organisé ne sont pas automatiquement inéligibles à un séjour aux Etats Unis. »
« Visas Shark était un programme qui a apparemment efficacement exclu des personnalités du crime organisé des Etats Unis, et son abandon est signalé ici: à la place, l’ambassade doit passer par une procédure bureaucratique complexe pour exclure les personnes soupçonnées d’appartenir au crime organisé. D’abord, le personnel consulaire doit déterminer qu’il existe une « suspicion raisonnable » pour identifier un demandeur de visa comme membre d’un syndicat du crime organisé, et puis le dossier remonte à l' »Office of Legislation, Regulations, and Advisory Assistance » du Département d’Etat qui déterminera alors s’il y a une « raison de croire » à la véracité des informations négatives sur le demandeur. Toute une panoplie de possibles « raisons de croire » sont citées, dont:
« Reconnaissance de l’appartenance par l’individu,…. travailler activement à l’atteinte de ses objectifs par l’organisation, d’une manière qui suggère une proximité, une appartenance. Recevoir de l’argent ou la reconnaissance de l’organisation. Détermination de la qualité de membre par un tribunal compétent. Déclaration par des services de police locaux ou américains que l’individu est membre d’une organisation; Fréquente association avec d’autres membres; Exhiber volontairement des symboles de l’organisation, et participer à des activités de l’organisation, même si elles sont légales.»
Pourtant, c’est par des articles de presse que l’auteur du câble a déterminé le lien de MM. Ben Shabat, Avitan et Roka au crime organisé. Est-ce suffisant pour avoir une « raison de croire »? Et faire appel à l’Office of Legislation, Regulation, and Advisory Assistance, ce qui est ce que notre ambassade à Tel Aviv (comme nos ambassades partout ailleurs) doit faire avant de refuser éventuellement sur cette base un visa à un demandeur.
Non pas que la mafia israélienne ait eu de quelconques problèmes pour entrer aux Etats Unis par le passé – et faire sentir sa présence. Comme l’avait rapporté Carl Cameron sur Fox News le 17 décembre 2001:
« Los Angeles, 1997, une importante enquête sur le trafic de drogue au niveau local, de l’Etat et fédéral mise en échec. Les suspects: le crime organisé israélien et ses activités à New York, Miami, Las Vegas, au Canada, en Israël et en Egypte. Les allégations: trafic de cocaïne et d’ecstasy, et une fraude sophistiquée à la carte de crédit et informatique.
« Le problème: selon des documents confidentiels des forces de l’ordre obtenus par Fox News, les malfrats surveillaient les bippers, les téléphones cellulaires et même les téléphones des domiciles des policiers. Certains qui ont été arrêtés ont reconnu posséder des centaines de numéros et s’en servir pour éviter l’arrestation.
« Ce qui a perturbé les communications entre les agents de la police de Los Angeles et les agents d’autres services qui travaillaient sur les divers aspects de cette affaire. L’organisation a pénétré les communications entre les agents chargés du crime organisé, le FBI et les services secrets.
« Ca a été un choc de la DEA [service anti drogues] au FBI à Washington puis à la CIA. Une enquête sur ce problème a conclu, selon les documents des services de sécurité que « L’organisation a apparemment un large accès à des systèmes de bases de données permettant d’identifier les personnels concernés avec des informations biographiques. »
 
Le secteur militaire hi-tech est en plein essor en Israël malgré le ralentissement économique mondial, et l’industrie de la « sécurité intérieure » est un domaine dans lequel il s’est lancé à pieds joints, ainsi que le gouverneur de Pennsylvanie Ed Rendell ne le sait que trop bien. C’est Rendell qui avait fait appel aux israéliens pour superviser les dispositifs de sécurité en Pennsylvanie – jusqu’à ce qu’on apprenne qu’ils espionnaient des associations légales de citoyens qui protestaient contre la construction localement d’une centrale électrique. Des sociétés israéliennes de « sécurité » opèrent un peu partout aux Etats Unis et à l’étranger, dans des aéroports et des installations gouvernementales, et su le crime organisé israélien devient maintenant un élément de cette industrie en plein essor, c’est donc à coup sûr un important problème de sécurité – ou ce devrait en être un.
 
Les quatre parties de l’enquête de Cameron pour Fox News sur l’espionnage israélien aux Etats Unis semblaient postuler une connexion entre le gouvernement israélien et la mafia israélienne et, grâce à WikiLeaks, ce lien a été maintenant rendu visible. La connexion entre le général Ronen et Ben Shabat via le H.A.Sh Security Group montre que le reportage de Cameron reposait sur plus que de simples soupçons. Compte tenu des informations complémentaires fournies par ce câble, il est raisonnable de penser qu’un segment corrompu de l’armée et des forces de sécurité israéliennes est littéralement en relation d’affaires avec le crime organisé israélien.
Si ce n’est pas alarmant – et bon à savoir – alors je ne sais pas ce que c’est. Pourtant nos experts assoupis, et les « journalistes » – qui veulent une histoire servie sur un plateau d’argent – se plaignent qu’on ne trouve aucune réelle nouveauté dans les câbles de WikiLeaks.
 
C’est parce qu’ils ne cherchent pas.

Les Juifs Russes au Birobidjan!

2 décembre 2010

Les Juifs Russes, grand vivier de peuplement pour l’entité sioniste, la boudent désormais. Ils préfèrent rester en Russie (où sans doute aller au Canada ou aux Etats Unis maintenant qu’ils ont le choix de leur destination). C’est ce qui ressort d’une dépêche diplomatique révélée par WikiLeaks.

En soi, cette nouvelle est très mauvaise pour les gangsters sionistes car elle interdit pratiquement tout espoir de maintien d’une supériorité démographique juive en Palestine occupée sur le long terme. Car ce ne sont pas les Juifs Français ou Britanniques qui vont faire leur prétendu retour à Sion par dizaines de milliers. Et dans les situations coloniales, le facteur démographique est absolument décisif.
L’autre mauvaise nouvelle, c’est que des juifs qui sont venus de Russie squatter la Palestine sont un certain nombre à décider de rentrer chez eux, c’est-à-dire en Russie, au Birobidjan en particulier.
Le Birobidjan, c’est cette région autonome de Russie qui avait été attribuée aux Juifs Russes perçus comme une nation sans Etat. Cette nation n’est bien entendu pas la prétendue nation formée par l’ensemble des Juifs de la planète, mais celle que formeraient les Juifs Russes. Cette identification nationale étant associée à une langue commune aux Juifs et qui n’est pas l’hébreu mais le yiddish.
D’où un certain renouveau du Birobidjan qui végétait depuis un certain temps et où les Juifs tendent en réalité à s’assimiler en douceur à leurs compatriotes Russes non Juifs. On note d’ailleurs dans l’article que je vous propose l’échec d’un chargé de mis(s)Sion venu essayer d’inculquer ou ré inculquer aux Juifs leur qualité de peuple séparé (en vertu de leur statut de peuple élu).
Alors le Birobidjan est-il une alternative à la Palestine pour les Juifs en quête de patrie? Oui si ce sont des Juifs de Russie ou des Juifs qui veulent devenir Russes. Non pour les autres dont les patries se nomment Roumanie, France, Ukraine etc..
Birobidjan – Sibérie
 
Pourquoi certains Juifs préfèrent vivre en Sibérie plutôt qu’en Israël
Birobidjan, dans la région autonome juive de l’extrême orient russe, avait attiré des Juifs yiddishophones avant que Staline ne se tourne contre eux. Des réfugiés commencent à revenir d’Israël.
par Alfonso Daniels, Christian Science Monitor (USA) 7 juin 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri
 
A première vue, Birobidjan ressemble à n’importe quelle ville de Sibérie, avec sa statue massive de Lénine, son monument de la seconde guerre mondiale, et ses immeubles d’habitation délabrés de l’ère soviétique. Puis vous remarquez qu’il y a des symboles juifs partout, depuis l’immense candélabre qui domine la grand place à l’immense panonceau qui souhaite la bienvenue aux visiteurs du « Birobidjan » en yiddish.
Ces symboles rappellent que ce territoire sibérien limitrophe de la Mandchourie et à sept fuseaux horaires de Moscou est une république juive. La Région Autonome Juive avait été créée par Staline il y a 75 ans comme une alternative au projet sioniste en Israël. Pas moins de 18 000 Juifs s’y établirent. Au début, elle connut la prospérité, avec des théâtres yiddish, des écoles et de nombreux journaux, mais Staline éliminera rapidement la majorité des élites. Les Juifs qui le purent s’enfuirent. La dernière synagogue de Birobidjan a brûlé dans les années 1950 et actuellement, à peine 6 000 des 200 000 habitants de la région se reconnaissent juifs.
Mais le rêve juif en Sibérie n’est pas tout à fait mort, et la région connaît en ce moment un léger renouveau, grâce aux Juifs qui arrivent d’Israël.
 
Au complexe communautaire central juif rutilant, qui comprend une synagogue construite il y a cinq ans, Oleg Oroshko, un travailleur du bâtiment âgé de 60 ans qui a passé une dizaine d’années en Israël, explique pourquoi il est rentré au pays. « C’était la pagaille en Russie et nous ne voyions pas d’avenir pour nos enfants alors nous sommes partis, mais nous étions des étrangers là-bas [dans l’entité sioniste, NdT]. Ici, c’est chez nous. »
L’optimisme ici est nourri par le boom des exportations de produits agricoles et de matières premières vers la Chine voisine. Mais le renouveau juif reste fragile.

‘Le renouveau juif est manifeste’
 
Boris Kotlerman, qui enseigne à l’université Bar-Ilan de Tel Aviv, a animé ici pendant deux ainsi un programme yiddish destiné aux universitaires, programme qui s’est essoufflé l’été dernier. « La république juive a un bon potentiel pour un grand renouveau, mais les autorités maintiennent le statu quo… Elles ne sont pas vraiment intéressées à le stimuler, » déclare Kotlerman joint par téléphone en Israël. Ces dernières années, le Russie a cherché à incorporer ses régions à minorités ethniques dans des régions plus vastes, dominées par l’élément russe.
 
Pourtant, Roman Leder, responsable de la communauté juive ici, affirme que 80 familles sont parties l’an dernier mais que 120 autres sont arrivées. Il ajoute que d’autres reviendraient si elles en avaient les moyens. « Il y a dix ans, je vous aurais dit que c’était une expérience ratée, mais plus maintenant. Le renouveau juif est manifeste. A l’avenir, nous pourrions même devenir le centre mondial pour le yddish, qui sait? »
 
Rapidement après la création de cette région par Staline, des Juifs vinrent du monde entier pour construire leur propre version du paradis des ouvriers avec le yiddish en partage, ce mélange en voie d’extinction d’hébreu et d’allemand qui s’écrit en caractères hébraïques et était parlé autrefois par des millions de Juifs Européens.
« C’était le contraire de Babylone. Avec la destruction de Babylone, les gens ne se comprenaient plus entre eux, tandis qu’ici, les gens arrivaient de 14 pays différents et communiquaient entre eux avec une seule langue: le yiddish, » explique Yosef Brenner, un éminent historien local.
 
Selon Valery Gurevich, le vice-gouverneur de la région (il est juif, tout comme le gouverneur), « le yiddish devrait être promu et on ne devrait pas le laisser disparaître, mais cette promotion doit se faire en accord avec les gens. Si vous essayez d’imposer une culture aux autres, vous pouvez provoquer des réactions de protestation. Actuellement, le climat est serein, il faut continuer ainsi. »
 
Le yiddish dans les journaux et les écoles
Aujourd’hui, le yiddish est langue d’enseignement dans une seule des 14 écoles publiques de Birobidjan, même si la littérature et la culture juives sont étudiées partout.
En septembre dernier, deux écoles qui accueillent un quart des élèves de la ville ont introduit des cours obligatoires de yiddish pour les enfants âgés entre 6 et 10 ans.
Natalia Mohno, qui n’est pas juive, dirige l’école maternelle Menora. L’école accueilles des élèves Juifs et Gentils, un symbole de tolérance dans un pays qui a une longue histoire d’antisémitisme.
Des photos illustrant les fêtes juives sont alignées dans le couloir sombre de ce bâtiment de deux étages. « Les parents non juifs inscrivent leurs enfants ici parce qu’ils considèrent que c’est une partie de leur patrimoine. Nous avons aussi des enfants Chinois. Tout le monde s’intéresse au yiddish et au judaïsme, » explique Mlle Mohno, tandis qu’un groupe d’élèves travers bruyamment le couloir, certains s’arrêtant pour dire « shalom. »
 
L’exubérante Elena Sarashevskaya, quoique non juive, anime la rubrique en yiddish du principal journal local, le Birobidzhan Sten. « Beaucoup d’auteurs qui écrivent sur la région ne le font qu’en yiddish, ils est donc normal que j’aie voulu l’apprendre. Au début, c’était très difficile, on n’a pas l’habitude de l’alphabet, on lit de droite à gauche, ça paraissait bizarre mais j’ai appris tout doucement et j’ai réalisé que le yiddish n’était pas seulement une langue, mais que c’était aussi l’histoire juive et la littérature, notre culture, » explique Mlle Sarashevskaya.
Nulle part les liens entre Juifs et non juifs ne sont aussi clairs que dans la deuxième petite synagogue de Birobidjan, située dans la banlieue de la ville. C’est le sabbat et ce pourrait être un village juif du 19ème siècle n’était le téléphone dans un coin. La bâtisse n’a pas plus de 40 places, avec un plafond bas et un petit toit. Une douzaine de fidèles, la plupart entre deux âges, sont assis sur les bancs, une simple tenture séparant les hommes des femmes.
Le rabbin, Dov Kofman, un homme affable qui marche à l’aide d’une canne, annonce que la cérémonie est terminée: « J’aime Israël, mon fils est là-bas en ce moment dans l’armée, mais ici c’est ma patrie. » Soudain, un voisin non juif s’arrête en passant pour dire bonjour et s’assoit sur un des 9 bancs. Ingénieur de formation, Yevgeni Stolbov a supervisé la construction de la plus grande partie de Birobidjan, il est désormais à la retraite.
« J’adore venir ici, je ferais n’importe quoi pour aider cette synagogue, elle fait partie de ma vie et je veux qu’elle soit là pour toujours, » dit-il pendant que son ami rabbin le regarde en souriant.

A choisir: bombarder l’Iran ou l’entité sioniste?

29 novembre 2010
C’est tout sauf un hasard si la presse insiste sur la teneur des correspondances diplomatiques divulguées par WikiLeaks qui montrent l’extrême animosité de certains gouvernements arabes envers le régime iranien.
Cette animosité n’est pourtant pas un scoop.
Et c’est également tout sauf un hasard si Benjamin Netanyahou, l’actuel chef du gang sioniste « estime que les documents divulgués par WikiLeaks ne nuisent pas » à l’entité sioniste, au contraire.

Ferox a bien remarqué tout ça et nous le synthétise dans une des planches dont il a le secret:
De son côté, Angry Arab nous livre son analyse express mais bien sentie:

Yossi Melman (meilleur ami de l’appareil de renseignement militaire sioniste) croit que les dictateurs Arabes parlent au nom de l’opinion arabe

« Il suffirait de lire les spécialistes et les journalistes qui couvrent le Moyen orient pour voir que tout le monde est d’accord à ce sujet. Tout le monde aimerait voir les Etats Unis bombarder l’Iran. »
Réfléchissons plutôt ainsi: si l’opinion arabe (sunnite et chiite pour ne pas utiliser l’interjection à la mode) était interrogée pour savoir s’il vaut mieux bombarder l’Iran ou Israël, quelle serait ls réponse? Ce que je veux dire c’est: a-t-on besoin d’un expert pour le savoir?


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