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Qui contrôle Hollywood?

6 mars 2014

Cet article de Joel Stein n’a jamais été intégralement traduit en langue française, et on comprend pourquoi quand on le lit.

Avant de collaborer avec le Los Angeles Times, Joel Stein était une des plumes de Time Magazine.

Joel Stein a été invité à renouer avec ses racines juives

Joel Stein a été invité à renouer avec ses racines juives

Questionné en novembre 2008 par le Jewish Journal sur ce qu’il y a de juif en lui, Joel Stein répondait :

JS: Mon nom, mon visage… Je suis devenu beaucoup plus juif depuis que je suis installé à Los Angeles. C’est la ville la plus juive comparée à New York.

JJ: Allez-vous parfois à la synagogue?

JS : Non, je ne vais jamais à la synagogue. Ma vie est courte. Je ne veux pas perdre mon temps à me casser la tête à me sentir être quelqu’un de meilleur pour une chose à laquelle je ne crois pas. Je suis complètement athée. Je ne vais pas à la synagogue parce qu’on y parle de la Bible et je ne veux rien entendre de ce qu’il y a dedans.

JJ: Alors vous n’êtes pas fan de la Bible ?

JS: Je pense tout simplement qu’elle est du genre violent, égoïste et tribal.

Qui contrôle Hollywood? Allons, dites-le.

Par Joel Stein, Los Angeles Times (USA) 19 décembre 2008 traduit de l’anglais par Djazaïri

Je n’avais jamais été aussi bouleversé par un sondage dans ma vie . Seulement 22 % des Américains pensent que « les indstries du cinémé et de la télévision sont largement contrôlées par les Juifs, » contre près de 50 % en 1964. L’Anti Defamation League [ADL, équivalent américain de la LICRA], qui a publié les réssultats du sondage le mois dernier voit dans ces chiffres une victoire contre les stéréotypes. En fait, le sondage montre seulement à quel point l’Amérique est devenue stupide. Les Juifs contrôlent complètement Hollywood.

A quel point Hollywood est-il juif ? Quand les dirigeants des studios ont acheté une pleine page du Los Angeles Times il y a quelques semaines pour appeler la Screen Actors Guild [SAG, syndicat des acteurs] pour qu’elle signe la convention collective, la lettre ouverte était signée par le président de News Corp, Peter Chernin (juif), le PDG de Paramount Pictures, Brad Grey (juif), le directeur exécutif de Walt Disney, Robert Iger (juif), le PDG de Sony Pictures (surprise, juif hollandais), le PDG de Warner Bros, Barry Meyer (juif) et le directeur exécutif de NBC Universal, Jeff Zucker (méga-juif). Si l’un ou l’autre des frères Weinstein avait signé, ce groupe aurait eu non seulement le pouvoir d’arrêter toute production de films mais aussi de former un minyan [groupe de prière constitué d’au moins dix hommes] acec suffisamment d’eau FIJI dans les mains pour remplir un mikvé [bain rituel juif].

La personne qu’ils pourfendaient dans cette page était le président de la SAG, Alan Rosenberg (faisons une devinette). La réplique cinglante à la page achetée par les studios a été écrite par le super-agent des professions du divertissement, Ari Emanuel (Juif avec des parents israéliens) et publiée dans le Huffington Post qui est la propriété d’Arianna Huffington (qui n’est pas juive et n’a jamais travaillé à Hollywood).

Les Juifs sont si dominants que j’ai dû éplucher les annuaires professionnels pour dénicher six Gentils ayant des postes importants dans des entreprises du divertissement ? Quand je les ai contactés pour qu’ils parlent de de leur incroyable promotion, cinq d’entre eux ont refusé de parler avec moi, de peur apapremment d’insulter les Juifs. Le sixième, Charlie Collier, président d’AMC, s’est avéré être juif.

En tant que Juif et fier de l’être, je veux que l’Amérique connaisse nos réalisations. Oui, nous contrôlons Hollywood. Sans nous, vous seriez en train de zapper à longueur de temps à la télévision entre « The 700 Club » [une émission du Christian Broadcasting Network, un vecteur du sionisme chrétien] et « Davey and Goliath » [série animée pour enfants de la télévision luthérienne].

Alors j’ai pris sur mo de re-convaincre l’Amérique que les Juifs contrôlent Hollywood en lançant une campagne de relations publiques, parce que c’est ce que nous faisons le mieux. Je réflachis à plusieurs slogans dont : « Hollywood plus juif que jamais ! » ; « Hollywood par le peuple qui vous a apporté la Bible » ; et « Hollywood : si vous aimez la télévision et le cinéma, alors vous aimer probablement les Juifs après tout ».

J’ai appelé Abe Foxman, le président de l’ADL, qui se trouvait à Santiago du Chili où, m’a-t-il dit à ma grande consternation qu’il n’était pas en train de pourchasser des Nazis. Il rejeté l’ensemble de ma proposition en expliquant que le nomre de personnes qui pensent que les Juifs contrôlent Hollywood reste trop élevé. L’enquête de l’ADL, a-t-il relevé, montre que 59 % des Américains pensent que ceux qui dirigent Hollywood « ne partagent pas les vonvictions religieuses et les valeurs morales de la plupart des Américains », et 43 % pensent que l’industrie du divertissement mène une campagne organisée pour « affaiblir l’influence des valeurs religieuses dans ce pays. »

C’est un bobard sinistre, affirme Foxman. « Il signifie qu’ils [les Amméricains] pensent que les Juifs se réunissent au Canter’s Deli le vendredi matin pour décider ce qui est le mieux pour les Juifs . » L’argument de Foxman m’y a fait repenser : je devrais aller plus souvent manger au Canter’s Deli.

« C’est une phrase très dangereuse, ‘les Juifs contrôlent Hollywood’. Ce qui est vrai, c’est qu’il y a beaucoup de Juifs à Hollywood, » dit-il. Foxman préfèrerait que les gens disent que beaucoup de cadres dirigeants dans l’industrie [du divertissement] « se trouvent être juifs, » vu que «la totalité des huit grands studios sont dirigés par des hommes qui se trouvent être juifs. »

Mais Foxman dit être fier des réalisations des Juifs américains. « Je pense que les Juifs sont représentés de manière disproportionnée dans l’industrie de la création. Ils le sont aussi dans les professions d’avocats et sans doute médicales aussi, » dit-il. Il soutient que cela ne veut pas dire que les Juifs font des films pro-juifs pas plus qu’ils ne fnt de la chirurgie pro-juive. Quoique d’autre pays, ai-je observé, n’en font pas tant sur la circoncision.

Je comprends la préoccupation de Foxman. Et peut-être que la vie que j’ai passée dans le cocon philosémite du New Jersey, de New York et de la baie de Los Angeles a fait de moi un naïf. Mais je me fiche de savoir qi les Américainspensent que nous contrôlont la presse, Hollywood, Wall Street ou le gouvernement. Ce qui m’intéresse, c’est que nous continuions à les contrôler.

Samantha Power, pouvoir et abaissement aux Etats Unis

9 juin 2013

Ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres.

Samantha Power n’est pas seulement une jolie femme, c’est aussi une universitaire qui s’est lancée dans l’action politique dans son pays, les Etats Unis.

Samantha Power

Samantha Power

Elle fait partie de l’équipe des fidèles de Barack Obama qui vient de la désigner pour succéder à Susan Rice comme ambassadrice des USA auprès de l’ONU, un poste pour lequel le choix présidentiel doit recevoir l’aval du Sénat.

Pour arriver à ce que beaucoup considéreraient comme le point culminant d’une carrière, où à tout le moins une étape décisive, Samantha Power a dû cependant compter sur d’autres atouts que ses compétences et la confiance de l’exécutif.

En effet, nous apprend le New York Times, la confirmation par le Sénat de Mlle Power n’a été garantie que tout récemment grâce à l’approbation explicite et publique de sa nomination par Michael B. Oren, ambassadeur de l’entité sioniste à Washington.

Une telle démarche de la part d’un diplomate étranger est non seulement incongrue mais tout simplement contraire aux usages diplomatiques et donnerait lieu à une manifestation de mécontentement dans tout Etat qui se respecte, c’est-à-dire dans tout pays qui n’est pas une république bananière.

 L’approbation formulée par M. Oren intervient après une période pendant laquelle Mlle Power a été mise à l’épreuve et a dû renier en pleurnichant au sens propre du terme, devant le gratin du lobby sioniste certaines prises de position qu’Abraham H. Foxman, le patron de l’Anti Defamation League [ADL, équivalent de la LICRA aux Etats Unis] qualifie en quelque sorte d’erreurs de jeunesse.

Le choix pour le poste à l’ONU reçoit le vote de confiance d’Israël

Par Mark Landler, The New York Times (USA) 7 juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

WASHINGTON — Samantha Power, choisie par le président Obama pour être la prochaine ambassadrice aux Nations Unies, se heurte à la résistance de groupes pro-israéliens pour des propos qu’elle avait tenus à une époque sur Israël et les Palestiniens. Mais vendredi, elle a obtenu un vote de confiance inattendu de la part du représentant de l’Etat d’Israël aux Etats-Unis.

Michael B. Oren , l’ambassadeur d’Israël à Washington, a déclaré dans une interview que Mme Power, journaliste et universitaire qui a beaucoup écrit et traité des violations des droits de l’homme, avait une profonde compréhension des questions de sécurité d’Israël et de la sympathie pour ses préoccupations.

Normalement, a expliqué  M. Oren, un officiel du gouvernement israélien ne devrait pas faire de commentaires sur une nomination présidentielle qui requiert une confirmation du Sénat. Il a indiqué qu’il avait décidé de faire une exception dans son cas pour dissiper l’impression que le gouvernement israélien avait des réserves par rapport à elle.

Mercredi, M. Oren a posté des messages sur Twitter pour saluer  la nomination de Susan E. Rice comme conseillère à la sécurité nationale – une fonction qui ne nécessite pas de confirmation du Sénat – et pour louer son prédécesseur, Tom Donilon. Il avait gardé le silence sur  Mme Power

Vendredi, M. Oren a déclaré qu’Israël « fera bon accueil à quiconque sera désigné par le président et confirmé par le Sénat comme ambassadeur auprès des Nations Unies. » Mais il ajoutait: « Samantha Power et moi avons travaillé en étroite collaboration au cours des quatre dernières années sur des questions vitales pour la sécurité d’Israël. Elle connaît à fond ces questions et leur porte un intérêt extrême « .

Les commentaires de M. Oren pourraient apaiser les effets persistants de propos que Mme Power avait tenus avant d’entrer au gouvernement au sujet de la politique américaine envers Israël. Entre autres choses, elle avait déclaré que les Etats-Unis auraient besoin de prendre un engagement « mammouth » pour obtenir [la création d’]un Etat palestinien – une démarche qui pouvait  signifier s’aliéner les juifs américains, un groupe qu’elle présentait comme ayant un «poids politique et financier énorme.»

La Republican Jewish Coalition et la Zionist Organization of America avaient exprimé leur opposition à Mlle Power. Dans un communiqué, Morton A. Klein, the président au niveau national de la Zionist Organization [of America], avait dit, «Le bilan de Mlle Power montre avec clarté qu’elle est viscéralement hostile à Israël.»

Chuck Hagel, choisi par M. Obama pour le poste de Secrétaire à la Défense, avait également été accusé d’être anti-Israël. Il avait défendu son bilan et avait été confirmé par le Sénat avec une majorité relativement serrée.

Les officiels de la Maison Blanche disent ne pas avoir d’inquiétudes sur les perspectives [de confirmation au Sénat] de Mme Power, observant qu’elle n’a pas été mêlée à la dispute sur l’attaque contre la mission diplomatique américaine à Benghazi en Libye et que son plaidoyer pour une intervention militaire en Libye lui vaudrait les faveurs des faucons comme le sénateur de l’Arizona, John McCain.

De fait, M. McCain a déclaré dans un communiqué publié mercredi, « je crois qu’elle est bien qualifiée pour ce poste important. » Et le vendredi, un autre faucon républicain, le sénateur Lindsay Graham de Caroline du Sud, a déclaré que  Mme Power était un «choix solide » [sic] pour représenter les Etats-Unis dans » une institution de plus en plus hostile « .

Mlle Power bénéficie de plusieurs soutiens juifs de premier plan, dont Alan Dershowitz, le professeur à la faculté de droit d’Harvard, et Joseph I. Lieberman, l’ancien sénateur du Connecticut.

Certains leaders pro-israéliens dissent comprendre les propos de Mlle Power comme des indiscrétions d’une jeune femme dans un milieu universitaire. Ils disent que son travail dans l’administration Obama, où elle était dans l’équipe de direction du national Security Council, a été marqué par un soutien constant à Israël et à l’alliance israélo-américaine.

Mlle Power a aussi cultivé les relations avec les organisations juives américaines, et a rencontré en 2011 40 dirigeants de ces organisations devant lesquels elle a exprimé ses regrets pour certains de ses [anciens] propos et s’est défendue avec des mots chargés d’émotion contre les accusations de parti pris anti-Israël.

«Ses opinions découlaient de l’environnement politique et culturel dans lequel elle se trouvait à l’époque,” explique Abraham H. Foxman, le directeur national de l’ Anti-Defamation League . Elle a mûri et a évolué, et j’ai hâte de travailler avec elle aux Nations Unies.»

Via Angry Arab

Décès de Gil Noble, porte-voix de l’autre Amérique

8 avril 2012

Je vous propose une notice nécrologique parue dans le New York Times qui parle de quelqu’un que je ne connaissais pas et que vous ne connaissiez sans doute pas non plus.

Gil Noble qui vient de mourir à 80 ans des suites d’un accident vasculaire cérébral était une figure de la télévision newyorkaise et une référence pour la communauté noire de la Big Apple.

Si nous ne le connaissions pas, les démêlés avec le lobby sioniste que lui et un de ses amis ont vécus sont pourtant familiers à ceux qui s’intéressent à l’actualité médiatique française.

En effet, comme Dieudonné en France, Gil Noble s’est trouvé confronté aux pressions du lobby sioniste et, comme Dieudonné, il n’a pas cédé grâce à son courage personnel mais aussi au soutien de son public.

Mais n’oublions pas que si certains réussissent à tenir tête au lobby sioniste (à quel prix !), d’autres voient par contre leurs carrières brisées et ce sont les plus nombreux.

On appréciera le sens de la répartie de Gil Noble qui expliquait, face à ceux qui lui reprochaient de ne pas présenter l’autre version de l’histoire, que son émission était précisément cette autre version de l’histoire qui, en dehors d’émissions comme la sienne, ne pouvait se faire entendre.

Gil Noble, animateur d’une émission télévisée pionnière centrée sur les questions noires, est mort à l’âge de 80 ans

par PAUL VITELLO, The New York Times (USA) le 5 avril 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Gil Noble, un journaliste de télévision qui présentait “Like it is”, un programme d’actualités sociales et politiques diffusé le dimanche matin à New York, une émission primée parmi les plus anciennes du pays à s’intéresser au leadership noir et au vécu afro-américain, s’est éteint jeudi dans un hôpital de Wayne dans le Nex Jersey.

Il est décédé des complications d’une attaque cérébrale qu’il avait subie l’été dernier, a déclaré Dave Davis, PDG de WABC-TV qui diffusait « Like it is » depuis 1968.

Gil Noble

Quoique retransmise seulement dans l’agglomération newyorkaise, “Like it is” attirait des invités de stature nationale et internationale. Certains etaient controversés. Ses interviews de personnalités comme Louis Farrakhan de la Nation of Islam avaient attiré des protestations pour partialité. Mais c’était précisément ce que voulait M. Noble.

“Ma réponse à ceux qui se plaignaient que je n’expose pas l’autre version de l’histoire était que cette émission était précisément l’autre version de l’histoire,” avait-il dit en 1982.

Ses interviews constituent une veritable archive de l’histoire des noirs aux Etats Unis : des centaines d’heures de conversation avec des personnalités politiques et culturelles comme Lena Home, Fannie Lou Hamer, Bill Cosby, Sammy Davis Jr, Mohamed Ali, Andrew Young, Dizzy Gillespie et Stokely Carmichael.

M. Noble voyait “Like it is” comme une plateforme pour des idées et des perspectives – notamment celles des noirs – qui étaient absentes des organes d’information grand public. Il avait une fois appelé son émission «l’antidote aux informations de 6h et 11h »

Ses échanges en tête-à-tête avec des chefs d’Etats africains et caribéens, dont Kenneth Kaunda, de Zambie, Michael Manley de la Jamaïque et Robert Mugabe du Zimbabwé s’inscrivaient dans une autre mission consistant à informer sur des événements touchant des populations d’origine africaine à travers le monde.

On apprenait beaucoup en regardant l’émission de Gil,” a déclaré l’ancien maire de New York David N. Dinkins dans un éloge funèbre. «On n’avait pas à être d’accord avec tout ce qu’il disait, mais pour nombre d’entre nous, il fallait regarder son émission.»

Le soutien profondément ancré dont jouissait M. Noble auprès de son public, l’avait aidé à survivre à deux controverses qui avaient résulté d’interviews avec des personnalités considérées comme antisémites, ayant un parti pris contre Israël ou les deux. En 1982, l’ Anti-Defamation League [ADL] avait accusé M. Noble de montrer un parti pris contre Israël quand il avait programmé un panel de discussion sur l’invasion du Liban par Israël sans présenter le point de vue israélien.

La simple rumeur de sanctions disciplinaires avait suscité des manifestations devant le siège de WABC, avec à leur tête le révérend Calvin O. Butts, pasteur de l’ Abyssinian Baptist Church à Harlem et le révérend Al Sharpton Aucune mesure disciplinaire ne fut prise, mais on demanda à M. Noble de présenter une émission avec des invités pro-Israël.

Des tensions du même genre étaient apparues à l’été 1991, quand M. Noble avait préparé la diffusion d’un discours dans lequel  on dit que son ami, Leonard Jeffries, un professeur de « black studies » au City College, aurait tenu des propos intolérants. Des articles de presse à ce sujet avait conduit à la révocation de Jeffries du poste de chef du département d’études noires (black studies).

M. Noble avait soutenu que seule l’écoute du discours dans son intégralité aurait pu amener les responsables de la faculté (ou n’importe qui d’autre) à décider si les propos pouvaient motiver une mesure disciplinaire ou avaient été sortis de leur contexte (dans une partie des on exposé, M. Jeffries affirmait que les films hollywoodiens où les noirs étaient avilis étaient faits par des « gens qui s’appelaient Greenberg, Weisberg et Trigliani.” Dans une autre, il disait que « Chacun sait que de riches Juifs finançaient le commerce des esclaves »).

Les responsables de WABC-TV avaient retiré cette partie dont ils disaient qu’elle pouvait aggraver les tensions raciales dans la ville. Il se trouva que ces tensions longtemps latentes entre noirs et juifs dans le secteur Crown Heights de Brooklyn explosèrent violemment la semaine suivante.

Une fois encore, des manifestants se présentèrent devant les locaux de la chaîne de télévision. Cette fois, se trouvait parmi eux un sénateur de l’Etat, qui sra plus tard gouverneur de New York, David A. Paterson.

«Je me souviens que c’était une manifestation spontanée,»  a déclaré M. Paterson dans une interview. « Les gens sont venus tout simplement. Parce que «Like it is» était quelque chose de vraiment spécial et à protéger pour la communauté afro-américaine.» Une séquence sur l’affaire Jeffries sera finalement montrée par la suite.

«Certains Américains blancs sont rebutés par ‘Like it is’, mais c’est la nature de ce programme».avait expliqué M. Noble à The Village Voice à la fin de cette année là. «Nous assistons à une querelle entre les races en Amérique et certaines opinions dans la communauté noire doivent être entendues même si ce sont des voix de révolte.»

Après l’attaque cérébrale de M. Noble, WABC-TV a lancé l’émission «Here and Now», une émission sur les questions politiques et sociales qu’elle présente comme «poursuivant la voie tracée par Gil Noble.»

Gilbert Edward Noble est né à Harlem le 22 février 1932. Il est le fils de Rachel Noble, enseignante, et de Gilbert R. Noble, propriétaire d’un garage automobile. Ses deux parents étaient nés en Jamaïque. Il a fréquenté le City College et a fait son service militaire pendant la guerre de Corée.

M. Noble a été embauché comme journaliste pour la station de radio WLIB en 1962. En 1967, après des émeutes raciales d’ampleur nationale qui avaient incité les chaînes de télévision dans tout le pays à recruter certains de leurs premiers journalistes noirs, il a été embauché par WABC. Il a travaillé comme reporter, présentateur du weekend et parfois comme correspondant pour «’Like it is, » une émission qui a commencé en 1962 et dont il est devenu le responsable et présentateur en 1975. Il a reçu sept Emmy Awards.

M. Noble laisse derrière lui une épouse, Norma jean, avec leurs quatre filles Lynn, Lisa, Leslie et Jennifer; un fils, Chris; and huit petits enfants.

Milton Allimadi, rédacteur en chef du journal Black Star News d’ Harlem et invité occasionnel de l’émission de M. Noble, a expliqué la considération particulière dont faisait l’objet M. Noble dans la communauté qu’il servait.

Dans un éloge publié en ligne en août dernier, M. llimadi écrit qu’après avoir été invité dans l’émission, des inconnus l’avaient arrêté dans la rue pour lui serrer la main. « Quand je monte dans un bus M.T.            A., les chauffeurs refusent que je paye mon ticket, » écrit-il, « disant qu’ils sont heureux de transporter quelqu’un qui est pasé dans ‘Like it is.’»

Publicité antisémite ou oecuménisme alcoolisé?

22 novembre 2011

En préambule, tout ça n’a rien à voir avec Charlie Hebdo dont pour l’heure on ignore qui a incendié les locaux même si ce sont généralement des Musulmans qui en sont accusés.

Il y a un petit moment que je ne vous ai pas proposé de leçon de judéo-christianisme. Dans sa version le plus banale, le judéo-christianisme veut que la religion chrétienne soit fille de la religion juive et même que Jésus Christ était juif.

Gare cependant à ceux qui prendraient trop au sérieux ces affirmations, au point de célébrer avec humour cette réconciliation qui consiste à gommer tout ce qui dans le christianisme traduit une distance voire un rejet vis-à-vis du judaïsme (on parle ici de la doctrine et non de ses adeptes).

Par exemple cette publicité pour une boisson alcoolisée qui s’est donnée à voir sur des affiches à New York.

On y voit en effet deux chiens dont l’un arbore un bonnet de Père Noël et l’autre une kippa, avec en lettres capitales une affirmation selon laquelle cette boisson a la qualité des alcools consommés à Noël mais est vendue à un tarif pour Hanoucah.

Une belle façon d’associer dans le culte du Veau d’Or deux religions et de concrétiser encore un peu plus le judéo-christianisme.

Ce n’est pas ainsi que le comprend pourtant une organisation antiraciste (juive) qui dénonce le caractère antisémite de cette publicité qui renforce en particulier les stéréotypes sur les Juifs et l’argent

Des images toutes faites, nous dit l’ADL, qui ont « une longe histoire ». L’ADL ne va pas jusqu’à dater cette longue histoire mais peut-être cette organisation pense-t-elle à l’époque où un certain prophète pourfendait les marchands du temple ?

 La société de marketing a beau eu faire un plaidoyer magnifique d’œcuménisme judéo-chrétien alcoolisé, les affiches ont été retirées.


«Qualité de Noël, prix d’Hanoucah», l’affiche qui suscite l’indignation

CBS (USA) 22 novembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

NEW YORK (CBSNewYork)– Une réclame pour une marque de vodka agite les esprits à Manahattan. La vodka Wodka est vantée sur un grand panneau d’affichage qui surplombe West Side Highway avec le slogan « Qualité de Noël, Prix d’Hanoucah.»

L’Anti Defamation league (ADL, équivalent de la LICRA aux Etats Unis) a qualifié cette réclame de grossière et insultante, » et a déclaré dans un communiqué de presse qu’elle «renforce les stéréotypes antisémites.»

“Avec en particulier la longue histoire des stéréotypes sur les Juifs et l’argent, avec la vieille idée selon laquelle les Juifs sont pingres, se servir d’une fête juive pour traiter de questions d’argent est un manque évident de tact et de délicatesse, » a affirmé le directeur de l’ADL pour New York, Ron Meier.

L’ADL a appelé l’entreprise a retirer les affiches.

Parmi les autres affiches qui figurent dans cette campagne publicitaire, certaines donnent à lire: “Qualité de vedette de cinéma, Prix de vedette de la vie réelle, » « Qualité pour escort girl, prix pour tapineuse » et « Qualité pour Hampton, prix pour Newark. »

La vodka Wodka est produite par Panache Beverages dont le siège se trouve à Flatiron District.

Miami BG, la société de marketing à l’origine des affiches a d’abord émis un communiqué défendant la publicité.

“L’idée d’inclure Hanoucah est tout sauf antisémite – en fait nous comparons notre propre fête à la fête juive, »  explique Brian Gordon de Mimai MG dans une déclaration. « Pour le dire en deux mots, Hannoucah est plus avantageuse parce que vous avez huit nuits pour le prix d’une – plus ou moins comme la vodka Wodka. »

“Avec un peu de chance, cette réaction vous aidera à recentrer votre attention sur des domaines plus sérieux où l’antisémitisme existe – il est toutefois absolument inexistant dans notre marketing.» a expliqué Gordon.

Un peu plus tard cependant, Miami MG a annoncé qu’en raison de  très nombreux appels et de l’indignation qu’elle a suscitée, l’affiche serait retirée.


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