Je crois que les politiciens Occidentaux sont dérangés mentalement et que c’est le gang de Tel Aviv qui a perturbé leur psychisme.
On a eu par exemple M. Alain Juppé qui tout en arborant un signe religieux ostensible, a déclaré, aux obsèques des victimes juives de Toulouse :
« Quand un Juif est visé en France, c’est toute la France qui est touchée. L’agression de Juifs en France est l’affaire des 65 millions de Français. Votre deuil, vos douleurs sont les nôtres »
Certes, cela semble évident, mais pourquoi cette nécessité de l’affirmer dans l’entité sioniste ? de poser en réalité l’extériorité fondamentale des Juifs par rapport à la nation français en disant « vos douleurs [celles des Juifs] sont les nôtres » [celles des Français] ? Et l’assassinat de Musulmans ou de Catholiques, ce n’est donc pas un motif de préoccupation pour tous ?
Apparemment non.
Si ce ne sont pas là des signes de détérioration mentale…
Voyez aussi le ministre Allemand de la défense, Thomas de Maizière qui affirme avoir mis en garde son homologue sioniste Ehud Barak contre une intervention militaire visant les installations nucléaires iraniennes :
“Certains dans le gouvernement israélien sous-estiment les conséquences négatives d’une telle attaque. En tant qu’amis d’Israël, nous leur avons vivement déconseillé de franchir le pas.”
Et pour montrer que le gouvernement allemand était opposé à une agression militaire sioniste contre l’Iran, le ministre Allemand n’a rien trouvé de plus dissuasif que d’annoncer la vente d’un sixième sous-marin :
« Un sous-marin supplémentaire va bien être livré à Israël », a déclaré M. de Maizière au cours d’une conférence de presse commune, précisant que l’Allemagne prendra à sa charge une partie du coût du submersible, sans préciser combien.
Fin novembre, une source gouvernementale avait indiqué que l’Allemagne s’était engagée à prendre à sa charge un tiers de ce coût, soit un montant maximal de 135 millions d’euros.
On sait que ces sous-marins sont très discrets et sont aptes à l’emport de missiles balistiques armés éventuellement de têtes nucléaires…
Et comme vous l’avez lu, l’Allemagne les vend à prix cadeau…
C’est sûr qu’Ehud Barak a dû bien rigoler après sa rencontre avec ce ministre atteint de confusion mentale.
Le fait que l’assassinat d’ écoliers Juifs à Toulouse ait été précédé de celui de soldats de l’armée française originaires des Antilles ou issus de l’immigration nord-africaine a sans doute échappé aux tenants du sionisme. Ces derniers ont déjà commencé à construire une mémoire qui efface le souvenir des victimes non juives, une démarche tout à fait patente pour ceux qui arpentent la toile et que n’a fait que renforcer le déplacement d’Alain Juppé pour les obsèques qui ont eu lieu dans l’entité sioniste, et non en France. Et les Français ont parfaitement pu voir M. Juppé coiffé d’une kippa alors même qu’il était sur place dans le cadre de sa mission au service de l’Etat français…
Exemple parmi d’autres de l’occultation des morts non juifs, un article d’Elie Wiesel, qui est citoyen français dit-on, qui n’a pas un mot pour les soldats assassinés.
L’assassinat des soldats n’a cependant pas échappé à la plupart des Français et Henri Guaino, ce conseiller de Nicolas Sarkozy qui passe son temps à tâter le pouls de l’opinion publique semble s’en être aperçu, lui qui vient de tenir des propos inouïs (au sens d’inédits) de la bouche d’un des participants au pouvoir en place.
Et il les a tenus sur radio J ! (J comme juive j’imagine).
Je sens qu’il ne va pas tarder à devoir présenter des excuses…
Le conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a estimé dimanche que Gaza était « bien d’une certaine manière une prison à ciel ouvert », tout en condamnant ceux qui établissent un lien entre le sort des Palestiniens et les tueries commises par Mohamed Merah.
Alors que le tueur de Toulouse et de Montauban a notamment justifié ses assassinats par le sort réservé par Israël aux Palestiniens, Henri Guaino a déclaré sur Radio J qu' »on ne peut pas établir de lien entre cette situation d’injustice et cet acte monstrueux. Aucune cause politique, aucune cause religieuse ne peut justifier un tel acte ».
« Certains ont parlé de Gaza comme une prison à ciel ouvert, est-ce que vous dites la même chose ? », l’interroge-t-on. « Il faut toujours se méfier des mots, mais c’est d’une certaine manière une prison à ciel ouvert, puisque ces gens ne peuvent pas rentrer, ne peuvent pas sortir, ne peuvent pas se baigner dans la mer… », a-t-il répondu.
Vous ne trouverez rien, du moins sur internet, dans la grande presse française à ce sujet. Le site come4news en parlait dès le 25 février pour contextualiser de manière ironique la récente visite en Libye de Gérard Longuet venu chercher le fameux « retour sur investissement » promis par Alain Juppé :
des tombes de militaires alliés de la Seconde Guerre ont été profanées et brisées à Benghazi.
Parmi les tombes profanées au cimetière militaire de Benghazi, celles de fameux « Rats du désert » tant vantés par le maréchal Monty Montgomery lors de la campagne d’Afrique en 1942. Une vision édifiante pour le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, qui se trouve en Libye pour tenter d’établir des protocoles de collaboration entre une armée et une police quasiment inexistantes et diverses sociétés françaises. Gérard Longuet doit en effet visiter Benghazi, Misrata et Tripoli au cours de cette fin de semaine.
Reuters ne rapporte pas si des tombes de soldats français de la division Leclerc ayant combattu à Tobrouk et ailleurs ont été la cible des vandales des milices islamistes. Il semble que ces actes fassent suite aux accusations visant les troupes américaines en Afghanistan qui auraient brulé des exemplaires du coran.
Le cimetière militaire de Benghazi regroupe 1 214 tombes et stèles, dont celles de soldats alliés (Canadiens, Britanniques, Français…).
En Angleterre, c’est par contre une autre paire de manches et, avec un peu de retard il est vrai, la presse s’est emparée de cette affaire qui provoque un choc émotionnel réel.
Ainsi le Daily Mirror (proche du parti travailliste) titre :
Insulte à nos soldats tués à la guerre: une vidéo choquante montre des rebelles Libyens en train de profaner un cimetière militaire britannique (du Commonwealth plus exactement, NdT)).
Le Daily Mail fait deux titres sur cette information (le 1er est celui de la rubrique commentaire de la rédaction, le deuxième celui de l’article proprement journalistique):
La presse britannique propose des photos des profanations comme celle-ci:
Peut-être la tombe d'au arrière grand oncle de David Cameron?
Ou celle là,
Pour remercier Bernard-Botul-Henri Lévy?
Ainsi qu’une séquence vidéo
Il faut quand même savoir que ces tombes sont restées intactes depuis l’indépendance de la Libye et pendant toute la période pendant laquelle Mouammar Kadhafi, un ardent anticolonialiste pourtant, a été au pouvoir.
Ce sont donc ceux pour lesquels la France et le Royaume Uni ont déchaîné leurs bombardements destructeurs qui se livrent à ces déprédations.
Eh bien, voilà qui va peut-être contribuer à ouvrir les yeux de ceux qui ont cru benoîtement que David Cameron et Nicolas Sarkozy avaient pris le parti de la liberté, de la démocratie et donc des valeurs qui vont avec.
Il faut dire que ces profanations sont supposées être une réaction à celle du Coran par des militaires US à Kaboul.
Mais d’une part, comment peut-on prétendre demander l’aide de l’OTAN dans son propre pays et réagir de la sorte à ce que fait l’OTAN dans un autre pays ?
Et surtout, on ne profane pas les tombes de qui que ce soit, même de celui qui a été un ennemi de son vivant. C’est là un principe des plus élémentaires qui participent à nous situer en tant qu’humains.
Mus peut-être ces incidents déplorables donneront-ils lieu à une réflexion en Occident sur le sens de l’action de l’OTAN en Libye ?
Pas en France en tout cas, si on en croit l’absence de couverture médiatique de ces profanations.
Quand on pense que ce sont à peu près les mêmes gens que Sarkozy veut porter au pouvoir en Syrie!
Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, souhaite une saisine de la Cour pénale Internationale concernant la Syrie. Ce qui n’est pas gagné puisque comme il le signale lui-même, la Syrie «n’est pas un Etat partie» de la Convention de Rome qui établit la CPI.
Par contre, M. Juppé pourrait aller se présenter volontairement devant la CPI pour répondre du sort que son pays a fait subir à la Libye: de nombreuses pertes humaines que les humanitaires dans son genre ne se casseront pas la tête à décompter. Contrairement aux dégâts matériels qui eux sont potentiellement sources de juteux contrats avec un marché évalué à 200 milliards de dollars.
C’est ce même Juppé qui vient d’aller faire le beau au mali où il a été accueilli comme il se doit par une population qui accuse le gouvernement français d’agir en sous-main pour nuire au Mali, notamment en attisant la sédition au nord du pays.
Le Mali qui était d’ailleurs opposé à l’intervention militaire étrangère en Libye et qui paye aujourd’hui, comme s’autres pays de la région, le prix de la guerre livrée par l’OTAN.
Je vous reproduis ci-dessous intégralement le papier que consacre le Journal du Mali à la visite de M. Juppé.
Mali : « Alain Juppé n’est pas le bienvenu ! »
Par Issa Fakaba SISSOKO – 27/02/2012
C’est une manifestation de colère de certains activistes qui a accueilli dimanche l’arrivée à Bamako du ministre français des Affaires étrangères.
Après le Bénin et le Burkina Faso, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a bouclé ce dimanche 26 février une visite sommaire de quelques heures dans notre capitale. Reçu par le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré, M. Juppé était, dit-il, venu « rassurer les autorités maliennes face la crise du Nord et assurer de la disponibilité de la France à l’Etat malien dans la résolution de la rébellion ». C’est du moins ce qu’il a révélé aux journalistes à sa sortie d’audience à Koulouba.
Mais le discours est loin de convaincre certains militants des organisations politiques et de la société civile, qui l’ont accueilli par des slogans hostiles. C’était à la faveur d’une manifestation organisée par le Collectif « Touche pas à ma Constitution » et la jeunesse SADI, principal parti d’opposition. La marche, qui a quitté l’Ambassade de France pour le Musée national de Bamako, a enregistré la participation de nombreux leaders de la société civile, dont le président de la Coalition des Alternatives, Dette et développement (CAD-Mali), un mouvement altermondialiste réputé proche de la gauche.
Les manifestants, qui scannaient des slogans hostiles à la France, ont dénoncé ce qu’ils appellent « l’ingérence » de l’ex colonie dans les affaires intérieures du Mali. « La question de la rébellion est un problème maliano-malien, et nous ne comprenons pas l’intérêt accordé par la France à cette crise. Pire, l’insistance de celle-ci à imposer au Mali à déposer les armes après avoir été attaqué par des groupes d’assaillants, donne matière à réfléchir », a déclaré le président de la CAD-Mali, Sékou Diarra. Qui s’interroger sur « l’attitude ambigüe de la France ».
Dans un contexte de fortes suspicions
La visite du ministre français des Affaires étrangères au Mali intervient dans un contexte très difficile dans les relations entre les deux pays à propos de la question du Nord. A Bamako, comme dans les grandes villes du pays, les commentaires vont bon train quant au rôle présumé de l’ancienne colonie en faveur des rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Aujourd’hui, nombreux sont les observateurs à s’accorder que la France a de bonne raisons d’attiser le feu sur le sol malien. Si M. Juppé s’en est défendu ce dimanche face aux journalistes, certains analystes sont formels : « Contrairement aux déclarations officielles, les autorités françaises n’apportent rien au Mali pour la résolution de la crise au nord. Bien au contraire, elles veulent tirer profit de la résurrection de la rébellion dont les leaders politiques bénéficient de tout le confort nécessaire à Paris, et des manifestations de colère des populations pour régler leurs comptes avec le président Amadou Toumani Touré « coupable » d’ avoir refusé d’accéder à des sollicitations de Nicolas Sarkozy comme l’installation d’une base militaire française à Sévaré ».
En clair, arguent de nombreux spécialistes de la question, ces refus, passés pour une défiance de la très grande France, viennent s’ajouter à un autre contentieux entre le président malien et son homologue français : celui de la non signature par le Mali de l’ « Accord de réadmission des expulsés ». En dépit des pressions, notre pays est resté sur cette position depuis 2006 alors que la France a déjà fait signer le fameux « Accord » par 8 pays d’Afrique dont le Burkina Faso et le Sénégal ainsi que l’Ile Maurice. Dans ce bras de fer, ATT est adossé à un soutien total de tout le pays dont la population expatriée est à 4 millions de ressortissants, 3 millions d’entre eux étant installés en Afrique et 200 000 en Europe, dont 100 000 en France, selon les estimations.
« Il allait donc de soi que le président Sarkozy prenait très mal que le chef de l’Etat malien affichait ses soutiens à Kadhafi quand la France planifiait la mise à mort du dirigeant libyen » expliquent d’autres commentaires. Pour qui, « les manifestations de très grande envergure menées à Bamako ont sonné à Paris comme la dernière provocation du président ATT à qui il faudra rendre la vie impossible durant les derniers mois de son dernier mandat ». Bref, pensent certains, « il allait finalement de soi que Sarkozy et son pays soient aujourd’hui derrière tous les projets de déstabilisation du pouvoir au Mali ».
En attendant que toute la lumière soit faite sur l’éclatement de la rébellion au Nord, les commentaires vont bon train, et chacun y va de son argumentaire. Mais Alain Juppé, lui, est retourné en France avec l’image qu’une importante partie de la population malienne désapprouve sa présence sur le sol malien en cette période.
La journaliste Française Edith Bouvier se trouve en ce moment dans le quartier de Baba Amr à Homs en Syrie. Sérieusement blessée à la jambe, elle attend d’être évacuée pour pouvoir être soignée.
Une mission du Comité International de la Croix Rouge (CICR) a pu pénétrer hier dans ce quartier d’Homs et procéder à l’évacuation d’un petit nombre de personnes, 27 en tout, des femmes et des enfants.
«malgré l’arrivée de nos ambulances et de nos efforts (…) auprès des groupes armés à Baba Amr, ceux-ci ont refusé de livrer la blessée [Edith Bouvier] et les deux corps [des journalistes], mettant en danger la vie de la Française et entravant le rapatriement des corps»,
Cette déclaration est répercutée par l’agence de presse officielle SANA. Il convient cependant de noter qu’elle n’a ni été démentie, ni rectifiée par le CICR.
En réalité, si la journaliste Française n’a pu être évacuée, c’est à la fois du fait des forces d’opposition et de la diplomatie française. Cet extrait d’une dépêche Associated Press reproduite par le journal américain Saint-Louis Today nous apporte tous les éléments pour comprendre ce qui s’est réellement passé et la mauvaise foi des opposants au régime syrien et d’Alain Juppé, le ministre Français des affaires étrangères :
Un militant local, Abou Mohammed Ibrahim, joint par Skype, a affirmé que les journalistes avaient refusé de partir parce que le CICR n’est pas entré [dans Baba Amr], mais seulement le Croissant Rouge Syrien qui, selon lui, est plein de « collaborateurs du régime.»
« Les journalistes ont aussi refusé de livrer les corps [de Marie Colvin et Rémi Ochlik], » a-t-il dit. « Ils ne savent pas ce que le gouvernement va faire d’eux [des corps]. »
Il a déclaré que les quatre journalistes se trouvaient en ville, chacun se trouvant dans un appartement différent et que les deux cadavres étaient conservés dans un autre appartement où ils ont commencé à se décomposer.
Hassa, le porte parole du CICR basé à Genève, a déclaré que « en ce qui concerne la réputation du Croissant Rouge, c’est un organisme indépendant dont les bénévoles risquent leurs vies au quotidien. » Il a expliqué que le CICR avait souvent accompagné les volontaires du Croissant Rouge sur le terrain.
S’exprimant à la conférence de Tunis, le ministre Français des Affaires étrangères Alain Juppé a déclaré que les autorités syriennes avaient rejeté une requête pour permettre à l’ambassadeur de France en Syrie d’aller à Homs pour arranger l’évacuation.
« J’en appelle personnellement aux aux autorités syriennes pour que Mme Bouvier et les autres reçoivent les soins médicaux dont ils ont urgemment besoin, » a-t-il dit.
Voilà qui est assez clair : non seulement Mme Bouvier et les autres journalistes refusent d’être évacués par le Croissant Rouge, mais ils refusent également que les corps de leurs collègues Marie Colvin et Rémi Ochlik sortent de la ville. Ils préfèrent que leurs cadavres se décomposent tranquillement à l’abri des manipulations du gouvernement syrien.
Et puis de toute façon, la condition première à une évacuation d’Edith Bouvier est la présence de l’ambassadeur de France, la France pourrait ainsi signer son premier coup politique à l’intérieur même du territoire syrien.
Une manière peu subtile de dire qui est la « communauté internationale » et qui n’en fait pas partie. La Chine avec son 1,3 milliard d’habitants n’en fait par exemple pas partie. Pas plus que la Russie avec ses seulement 140 millions d’habitants.
Et n’en font pas partie non plus ces pays regroupés dans l’ALBA (alliance bolivarienne pour les peuples d’Amérique) qui viennent d’affirmer leur appui à la Syrie en condamnant l’ingérence étrangère et encourageant son gouvernement à une issue politique à la crise.
L’ALBA regroupe les Etats suivants: Cuba, le Venezuela, le Nicaragua, la Bolivie, l’Equateur, Saint Vincent et les Grenadines, la Dominique et Antigua et la Barbade.
Sainte Lucie et le Surinam viennent tout juste d’engager un processus d’adhésion à cette organisation internationale.
Autant de nations qui croient appartenir à la communauté internationale. Or, la communauté internationale, c’est l’OTAN et, au gré des humeurs de cette alliance militaire, l’OTAN + l’entité sioniste, ou l’OTAN + les monarchies arabes.
Stuart Hughes de la BBC nous donne des indications sur le bilan réel des victimes à Homs et ses environs:
@damascustweets Les comités locaux de coordination disent maintenant qu’il y a eu 32 morts à Khalideh, 8 dans d’autres quartiers de Homs et 8 à l’extérieur de la ville.
Ce qui fait 48 victimes (ce site parle de cinquante) à comparer aux plus de 200 annoncées encore aujourd’hui par la presse et qui ont amené Alain Juppé à dénoncer un crime contre l’humanité perpétré par le gouvernement syrien. Il a carrément oublié, ce bon Juppé, les crimes contre l’humanité perpétrés par son pays encore tout récemment en Libye.
48 morts, c’est toujours trop bien sûr. Reste à savoir combien de civils désarmés, ou femmes et enfants figurent parmi eux.
Mais 48 morts, répartis dans trois secteurs différents, ça n’a rien à voir avec un massacre commis de sang froid.
On aurait aimé entendre les indignés occidentaux, les semblables de Juppé ou de David Cameron en 2006 au moment de l’agression sioniste contre le Liban ou fin 2008, début 2009 pendant le déroulement de l’opération sioniste « plomb durci ».
Ah oui, l’entité sioniste a le droit de se défendre.
Et le droit de veto à l’ONU est réservé aux Etats Unis pour protéger la voyoucratie sioniste.
J’ai personnellement beaucoup de mal à comprendre ce que cherche la Turquie dans la crise syrienne. Tout semble en effet indiquer que, quel que soit le sort du régime baathiste, elle sortira perdante de cette affaire.
Ahmet Davutoglu, le ministre Turc des affaires étrangères a certes obtenu de la France, et donc de l’Union Européenne, le feu vert pour accroître la répression contre ses propres rebelles Kurdes, ce qui nous vaut cette photo de deux ministres satisfaits:
Alain Juppé et Ahmet Davutoglu
Mais ce feu vert n’est en fait en rien une nouveauté car l’attitude des Européens vis-à-vis de la Turquie et des kurdes a varié au gré de ce qu’ils considéraient être comme leur intérêt. Ici, cet intérêt est perçu comme consistant à inciter la Turquie à mettre la pression sur la Syrie, politiquement, économiquement et militairement. Une fois l’affaire syrienne réglée, les Européens réutiliseront la question kurde à leur guise et les Turcs auront perdu une occasion de plus de régler politiquement un problème qu’ils croient pouvoir gérer par la force.
Rien n’indique non plus que les prises de position d’Ankara faciliteront l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne
D’autre part, comme je l’avais signalé, l’affaiblissement de la Syrie servira in fine à rendre le rapport de forces régional encore plus favorable à l’entité sioniste, ce qui va contre l’apaisement durable des tensions dont a besoin la Turquie.
Et comme si la France avait voulu ramener la Turquie à ce qu’elle est restée pour elle, une nation foncièrement allogène dans le pré européen, c’est le parlement français qui s’apprête à votre une loi qui pénalisera la négation du génocide arménien.
Imaginez-vous que n’importe quel responsable politique turc en visite en France pourrait être poursuivi et même arrêté si cette loi était adoptée!
On comprend donc la colère exprimée par le porte parole de l’ambassade de Turquie à Paris qui considère cette proposition de loi
comme un acte hostile de l’exécutif français, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’en cas d’adoption de la proposition de loi présentée par une députée de la majorité présidentielle, toute coopération avec le gouvernement français, tous les projets communs seront gelés.
Ahmet Davutoglu (le copain d’Alain Juppé sur la photo) a tenu des propos très fermes:
Il n’est pas question de laisser sans réponse les tentatives menées par les dirigeants, le gouvernement ou le Parlement de quelque pays que ce soit, pour déshonorer notre pays et notre nation, a déclaré mercredi soir devant le Parlement turc Ahmet Davutoglu, le ministre des Affaires étrangères, à propos du débat parlementaire en France
Les autorités turques pourraient même rappeler leur ambassadeur à Paris en cas d’adoption de la loi.
Décidément, la Turquie est restée dans la tête des Européens l’homme malade de l’Europe et elle est la seule à ne pas le savoir..
Selon Alain Gresh, le gouvernement syrien avait reçu en mai dernier un message de soutien de la part de l’émir du Bahreïn, lui-même aux prises avec une agitation populaire qu’il a entrepris de mater avec le concours de l’armée saoudienne.
Aujourd’hui, le même Hamad bin Isa al-Khalifa accuse l’Iran (comme d’habitude) et la Syrie (ça c’est dans l’air du temps) d’inciter la population à la révolte et affirme avoir
« des preuves que la Syrie entraîne de jeunes Bahreïnis pour renverser la famille régnante ».
Une accusation semble-t-il gratuite qui vient s’ajouter à celle, gratuite également, formulée par Alain Juppé, selon qui une récente attaque contre des Casques bleus Français déployés au Liban « porte la marque de la Syrie. »
Les preuves ne viendront jamais, un peu comme pour la Libye tout récemment. Resteront les accusations et leur vertu incantatoire, idéale pour accompagner les tambours de la guerre.