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Auschwitz est un lieu saint du judaïsme!

10 août 2016

Il est donc temps que les écoles laïques cessent d’organiser des voyages pédagogiques dans le tristement célèbre camp de concentration.

Avi Weiss est « senior rabbi » à l’Hebrew Institute qui se situe dans le Bronx (New York). L’Hebrew Institute est une sorte de centre communautaire où s’exercent des activités religieuses (culte, éducation) mais qui s’implique aussi dans le travail social et qui coordonne l’action communautaire par exemple au niveau de l’instruction publique.

Avi Weiss

Le rabbin Avi Weiss de l’Hebrew Institute

Quant à un « senior rabbi », j’imagine que c’est en fait un cadre supérieur de cette institution, un cadre ayant bien entendu une formation religieuse adéquate.

Avi Weiss a publié l’an dernier une tribune libre qui a été publiée dans un journal américain. Et pas n’importe lequel : le Washington Post! Voilà qui en dit long sur l’entregent du personnage.

Dans cette tribune, Avi Weiss s’applique à démontrer l’indécence de la présence de lieux de culte catholiques dans les anciens camps de concentration d’Auschwitz et de Birkenau en Pologne. Selon lui, en effet, ces deux camps de concentration sont des lieux saints juifs dans la mesure où y a été perpétré la plus grande partie de l’holocauste, c’est-à-dire l’extermination des Juifs.

L’idée même que ces Catholiques puissent témoigner, ainsi que souhaitaient le faire les sœurs carmélites du couvent d’Auschwitz, des souffrances endurées par les personnes détenues dans ces camps lui est insupportable car elle noie la souffrance juive dans le maelstrom des souffrances endurées par tous les déportés, dont des non Juifs, et qu’elle laisserait accroire que l’église catholique a cherché à soulager les souffrances des Juifs. Ce qui, selon Avi Weiss, est faux. Quand on lit attentivement le papier d’Avi Weiss, on comprend que pour lui les bourreaux d’hier ne sont pas enfermés dans le passé mais sont toujours vivants, prêts à recommencer. C’est le sens de sa réaction quand un médecin présent au poste de police où il a été emmené lui demande de se déshabiller.

Préserver Auschwitz a en effet moins une fonction d’entretien d’une mémoire afin d’éviter à l’humanité de recommencer ses erreurs qu’une fonction de rappel obsessionnel de la culpabilité des non Juifs à l’égard de la souffrance juive.

L’affirmation de cette sacralité juive d’Auschwitz par Avi Weiss a le mérite de dire les choses nettement car c’est cette notion qui traverse en réalité tout le discours sur la « shoah » ou « holocauste ».

Et elle devrait amener à s’interroger sur le sens des voyages scolaires à Auschwitz organisés régulièrement par les écoles laïques en France.

Auschwitz est un lieu sacré de la mémoire juive. Ce n’est pas la place d’une église catholique.

par Avi Weiss, The Washington Post (USA)  28 janvier 2015 traduit de l’anglais par Djazaïri

Avi Weiss est le grand rabbin de l’Hebrew Institute (Institut hébraïque) de Riverdale dans le Bronx et est l’auteur de l’essai à paraître « Open Up the iron Door : memoirs of a Soviet Jewry Activist » [Ouvrez la porte de fer : mémoires d’un activiste de la communauté juive soviétique].

Cette semaine marque le 70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz en 1945 : le tristement célèbre camp de la mort en Pologne où 1,1 million de Juifs ont été assassiné pendant l’holocauste. Les années passant, il reste de moins en moins de survivants. Le temps n’est guère éloigné où il n’y aura plus de témoins vivants pour partager ce qu’ils ont vécu dans cette histoire, pour dire : oui, c’est arrivé et voilà comment ça s’est passé. Nous ne pouvons pas permettre que les preuves es atrocités de l’holocauste soient cooptées par d’autres groupes [des non juifs, NdT] pour d’autres fins.

C’est la raison pour laquelle les Juifs du monde entier ont été atterrés quand, en 984, des sœurs carmélites s’étaient installées dans un bâtiment d’Auschwitz qui avait servi autrefois à entreposer le gaz Zyklon B que les nazis utilisaient pour tuer les Juifs. Avec l’entier soutien du Cardinal polonais Franciszek Marcharski, les autorités locales avaient accordé aux nonnes un bail de 99 ans pour transformer le bâtiment en couvent où les nonnes avaient l’intention de prier pour les âmes des personnes assassinées. A peu près au même moment, un autre affront se produisait, cette fois à Birkenau – appelé aussi Auschwitz II – avec l’inauguration par la communauté catholique locale d’une église dans ce qui avait été le quartier général du commandant nazi.

En tant que rabbin, j’ai un profond respect pour tous les lieux de culte. J’ai aussi le sentiment que les lieux de culte chrétiens n’ont pas leur place dans ce qui est concrètement le plus grand cimetière juif du monde. C’est pourquoi, en juillet 1989, je me suis associé à un groupe de sept activistes qui protestaient contre le couvent des Carmélites. Nous avions escaladé la clôture qui entoure le couvent et nous nous étions réunis pacifiquement. Les ouvriers polonais qui étaient à l’intérieur du couvent nous avaient aspergés avec un seau d’eau mélangé à de l’urine tandis que les nonnes regardaient par les fenêtres. En 1993, le Pape Jean-Paul Ii avait ordonné personnellement aux nonnes de s’en aller, et le couvent avait été fermé.

Si cette fermeture avait été une victoire, subsistait l’affront plus grand du maintien de l’église paroissiale de Brzezinka. L’ancien prêtre James Carroll décrit avec éloquence cette insulte dans son livre « Constantine’s Sword : The Church and the Jews » [l’épée de Constantin: l’Eglise et les Juifs]. « Quand la souffrance est vue comme au service d’un salut universel, son caractère particulier en tant que tragédie et comme mal est toujours amoindri ».

« L’élimination de la judéité du lieu où les juifs ont été éliminés, » poursuit Carroll, rend le « mal encore pire. »

Et donc, en 1995, pour le 50ème anniversaire de la libération d’Auschwitz, j’ai à nouveau rejoint des activistes, cette fois pour un sit-in dans l’église de Birkenau. Après une confrontation avec les officiels de l’église qui avait duré toute la journée, nous avions été arrêtés et emmenés dans un poste de police où un médecin réquisitionné nous avait demandé de nous déshabiller. Sidéré, j’avais répondu, « Vous voulez dire que vous n’avez pas mis à poil suffisamment de Juifs en ce lieu ? » Nous avions été détenus plusieurs heures avant d’être relâchés. Notre protestation et notre arrestation n’avaient permis d’obtenir aucune concession de la part de l’église ou de la hiérarchie catholique.

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Avi Weiss (tout à fait à droite) dans l’église qui n’a pas sa place à Birkenau lit-on sur l’écriteau

L’église est toujours là, et sa simple présence dans cet espace juif sacré est inappropriée, une tromperie et un viol du souvenir de la shoah. Dans un siècle, les gens chercheront dans le camp les preuves de ce qui s’y est passé. Si le bâtiment de l’église demeure, sa grande croix projetant une ombre sur Auschwitz II, le site pourrait laisser comprendre à une personne mal informée que l’holocauste avait été une tentative de génocide contre les Chrétiens ou comme si l’église avait défendu les Juifs à l’époque – alors qu’en fait l’église avait détourné le regard de la tentative d’anéantissement à grande échelle du peuple juif. Si nous, entant qu’humanité devons apprendre quelque chose de notre histoire afin de lutter pour un avenir meilleur, nous devons savoir ce qui s’est passé avant nous. Sinon, nous perpétuerons la possibilité que les atrocités du passé se répètent à l’avenir, et qu’une souffrance occultée revienne.

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L’église de Birkenau utilise les anciens locaux administratifs de la SS

Il appartient aux personnes de conscience de lever la voix pour le respect de la mémoire de l’holocauste et de déclarer avec clarté et fermeté : une église n’a pas de place à Auschwitz. Il est aussi du pouvoir du Pape François, qui a montré qu’il était un grand ami de la communauté juive, d’ordonner à la congrégation de s’en aller. Le bâtiment devrait devenir un musée, spécifique à Birkenau, montrant comment les Nazis ont commis leurs atrocités en ce lieu. Les grandes croix placées devant le bâtiment et à son sommet devraient être enlevées. Le souvenir des Juifs assassinés là-bas – assassinés parce qu’ils étaient juifs – doit être reconnu dans toute son exactitude historique.

Un faux survivant d’Auschwitz démasqué juste avant le stade du vedettariat

11 juin 2016

On vient de découvrir une nouvelle histoire de pseudo-survivant juif du camp de concentration d’Auschwitz.

L’imposture a été décelée par un simple professeur d’histoire d’un collège ou d’un lycée d’une petite bourgade des Etats Unis.

Elle avait pourtant échappé à nombre d’observateurs, journalistes et même une société locale d’histoire !

Une interrogation plane sur les motivations de l’imposteur qui ne seraient pas pécuniaires. Cela reste à démontrer car même si le faussaire de la mémoire n’avait qu’une notoriété locale, il n’est pas douteux que son activité de conférencier lui rapportait quelque argent ainsi qu’à son acolyte, un historien local qui semblait être conscient de l’imposture mais ne disait rient, probablement pour des raisons monétaires.

Le show business de l’holocauste est comme celui de la chanson: il y  a les grosses vedettes qui font l’Olympia ou le Zénith comme Elie Wiesel  et Serge Klarsfel et les artistes de province qui font les salles municipales et les écoles, un parcours susceptible parfois de mener aussi au vedettariat.

Un habitant d’Adamstown qualifié ‘d’imposteur de l’holocauste et de fraudeur historique’ sur son passé à Auschwitz

Par Lindsey Blest, LancasterOnline (USA) 9 juin 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un professeur d’histoire qualifie un habitant d’Adamstown qui dit s’être évadé d’Auschwitz « d’imposteur de l’holocauste et de fraudeur historique ».

Au mois d’avril, Andrew Reid et plusieurs de ses élèves avaient assisté à une conférence à Lowville (Etat de New York) au cours de laquelle Joseph B. Hirt, 86 ans, avait partagé son histoire en tant que survivant de l’holocauste.

Hirt avait raconté avoir été capturé par les Nazis et interné à Auschwitz pendant huit mois jusqu’à son évasion en 1942.

Mais en écoutant le récit de Hirt, Reid dit avoir relevé certaines invraisemblances.

Historien de formation, Reid qui a grandi dans le Comté de Lancaster s’est par la suite livré à des recherches fouillées sur le récit de Hirt.

Beaucoup des assertions de Hirt – qu’il avait été détenu à Auschwitz, que le numéro d’identification tatoué sur son bras était son matricule de prisonnier, qu’il avait rencontré le médecin d’Auschwitz Joseph Mengele et l’athlète olympique Jesse Owens – ne cadrent pas avec les connaissances historiques, selon la recherche faite par Reid.

« Je ne suis pas un négationniste de l’holocauste – je crois à la vérité et si quelqu’un ne dit pas la vérité, je me demande ce que cache le mensonge, » explique Reid dans une lettre.

« J’espère que M. Hirt va volontairement rétracter son récit mensonger et cesser ses présentations publiques. »

Joseph Hirt aime raconter des histoires aux enfants

Jointe par téléphone jeudi, Dot Hirt, l’épouse de Hirt, a dit qu’elle ne voulait pas répondre de manière précipitée. « Nous pensons qu’il est bon d’attendre qu’il soit prêt, » a-t-elle dit, ajoutant que son mari a en ce moment un problème médical.

« Auschwitz ne fait pas partie de l’histoire fantastique »

Au moins un membre de la famille de Hirt n’est pas non plus convaincu de la véracité de son histoire. Michael Hirt, qui vit dans l’Illinois, a découvert l’histoire de son oncle il y a quelques années par des articles de presse alors qu’il travaillait à retracer sa généalogie. Il a, depuis, dit à plusieurs reprises à son oncle que son histoire était fausse.

La véritable histoire de Joseph Hirt, dit-il, est « fantastique en elle-même. »

Selon Michael Hirt, son oncle est né à Horodenka en Pologne le 10 juillet 1930 de parents juifs. Lui est sa famille avaient fui avant le début de la seconde guerre mondiale et étaient partis pour Belgrade en Yougoslavie.

Ils quittèrent Belgrade après le bombardement de la ville par les Allemands et ils continuèrent leur migration vers l’ouest pour fuir la guerre. Ils finirent leur route en Italie où ils restèrent jusqu’à la libération du pays par les Alliés en 1944.

Pendant la guerre, la politique des Etats Unis était de fermer la porte à l’accueil des réfugiés. Il y eut cependant une exception avec le projet Liberty Ship. Ce bateau avait été envoyé vers l’Italie libérée et en avait ramené plus de 900 réfugiés qui furent accueillis aux Etats Unis.

Les réfugiés furent abrités au Camp de Fort Ontario à Oswego, Etat de New York.

« Pour ce que je sais de mon oncle Joe, son histoire est assez exacte jusqu’au moment où il est kidnappé pour être emmené à Auschwitz, » déclare Michael Hirt.

Arrêt des conférences publiques

John Ruth a commencé à accompagner Joseph Hirt dans ses conférences publiques il y a environ deux ans. Il avait été invité par une organisation qui parrainait une des conférences à y assister et à donner des éléments sur l’histoire des Mennonites [le mennonitisme est un mouvement religieux chrétien NdT] en Allemagne.

Ruth, du Comté de Montgomery, a écrit un livre sur l’histoire des Mennonites de Lancaster.

Il a vécu en Allemagne de 1968 à 1969.

Quand il a entendu pour la première fois l’histoire de Hirt, il dit en avoir trouvé des éléments discutables.

Il affirme que chaque fois qu’il faisait part de ses préoccupations, Hirt lui donnait une explication. Sinon, déclare Ruth, leur relation était positive.

Reid a informé Ruth de son enquête parce que Ruth participait à la présentation de Hirt en avril

« Je trouve que les recherches de M. Reid sont convaincantes et je les accepte. Je ne peux qu’approuver sa préoccupation. Je n’ai aucune raison de remettre en question ses conclusions, » déclare Ruth.

« Les gens devraient examiner les preuves qu’il apporte et se faire leur opinion dessus. »

A la question de savoir s’il continuerait à participer aux conférences avec Hirt, Ruth dit qu’il ne pense pas que d’autres occasions de conférences se présenteront à lui.

Motivation floue

Michael Hirt dit ne pas savoir quelles sont les motivations de son oncle.

Dans son rapport, Reid dit ne pas penser que la motivation ait trait au gain financier.

En 2014, Joseph Hirt s’est exprimé dans un événement qui se déroulait à la Caernarvon Historical Society. Selon un responsable de cette organisation, l’événement avait attiré un millier de personnes à la caserne des pompiers de Caernarvon.

La société avait fait un don à Hirt, et une collecte générale avait été effectuée à son intention.

Hirt s’est aussi exprimé au moins une fois en 2012 à l’école mennonite de Lilitz Area. Le professeur en retraite David Siegrist a déclaré ne pas vouloir s’exprimer sur

« Quand on parle avec lui, il est très lucide. Il a de l’éloquence. Il a l’air normal. Je n’ai strictement aucune idée de ce que peuvent être ses motivations, » déclare Michael Hirt.

Appel à des excuses

Reid a publié une lettre à Joseph Hirt dans laquelle il l’appelle à se rétracter publiquement.

Il dit que si Hirt ne fait rien, il se tournera vers les procureurs des Comtés de Lancaster et de Lewis pour qu’ils lancent une enquête judiciaire.

Le 6 juin 2016,

M. Hirt,

Je suis professeur d’histoire dans une école publique du nord de l’Etat de New York. J’ai récemment accompagné certains de mes élèves (dont ma propre fille) à votre conférence publique à Lowville, NY, en avril dernier. J’étais venu à la conférence, et avais incité mes élèves à venir aussi parce que je voulais profiter d’une des rares chances qui nous restent d’entendre un tel témoignage (en fait j’ai été recruté à mon premier poste d’enseignant par un administrateur américano-polonais qui avait survécu au camp de concentration de Bergen-Belsen).

Cependant, en écoutant votre présentation, j’ai été troublé par le fait que plusieurs détails que vous aviez mentionnés dans votre exposé étaient historiquement faux à ma connaissance. J’ai passé ces dernières semaines à enquêter sur votre histoire présumée et j’ai découvert quantités de preuves que vous êtes un imposteur et un faussaire. Vous trouverez ci-joint un exemplaire de ma recherche. Vous verrez que, entre autres choses, j’ai fait des vérifications auprès du musée d’Auschwitz en Pologne, de l’United States Holocauste Memorial Museum, des archives du Fort Ontario Refugee Shelter à Oswego, NY, et de membres de votre propre famille. J’ai également été assisté dans mes recherches par le Centre Simon Wiesenthal.

J’ai envoyé des copies de la recherche jointe à tous les médias et journaux qui ont parlé de votre histoire ces dernières années –comme je leur ai fourni vos informations de contact, je ne doute pas que certains d’entre eux vont vous contacter pour avoir votre point de vue. J’ai aussi été en communication et j’ai envoyé des exemplaires de ma recherche aux membres des communautés mennonites du Comté de Lewis et du Comté de Lancaster qui ont assuré la coordination de certaines de vos dernières conférences, ainsi qu’à M. John Ruth qui vous accompagnait.

J’ai aussi notifié les les districts scolaires que vous avez visités. Je vous invité à saisir toute opportunité pour faire une rétractation publique de vos affirmations frauduleuses et vous excuser auprès des communautés et des écoliers que vous avez trompés. Si je ne vois aucune indication de l’expression publique d’un tel repentir dans un futur proche, je demanderai aux procureurs des Comtés de Lexis et de Lancaster d’engager une procédure judiciaire puisque une bonne partie de votre activité correspond aux qualifications légales (dans l’Etat de New York comme en Pennsylvanie) de délit et de crime comme la fraude, le’usurpation d’identité et la contrefaçon. Je cherche pas particulièrement à ce que vous soyez puni.

Je veux surtout que vous cessiez de répandre vos mensonges et vous voir rextifier les choses auprès des gens dont vous avez abusé de la confiance.

Avec tous mes regrets,

Andrew Reid

« Auschwitz n’appartient à personne »

29 janvier 2014

C’est ce qu’expliquait en 1989 une Simone Veil attristée par l’installation d’un couvent de sœurs carmélites dans un bâtiment annexe du camp qui avait servi naguère à stocker le Zyklon-B, le fameux gaz toxique.

Carmel d'Auschwitz

Carmel d’Auschwitz

Cette ancienne ministre, aujourd’hui académicienne, présentée souvent comme un modèle de probité et de sagesse s’était exprimée ainsi :

Auschwitz ne peut être qu’un lieu de recueillement. Il n’appartient à personne. L’idée que ce lieu soit récupéré par des carmélites, même pour la prière, est insupportable, d’autant que les Polonais, depuis longtemps déjà, ont, progressivement mais volontairement, occulté l’extermination des juifs pour faire du camp le symbole du seul martyre national, et que les juifs avaient été abandonnés à leur destin par le monde entier.

On passera sur l’expression d’une rancune tenace à l’égard de la Pologne mais on s’étonnera par contre du fait que Mme Veil ignore que le recueillement est justement une des occupations favorites des sœurs carmélites qui se vouent à la contemplation !

Soeurs carmélites

Soeurs carmélites

1989, c’est quatre années après la création du Carmel, ce qui prouve la ténacité des opposants à la présence de ce Carmel, pour l’essentiel des adeptes du culte de la shoah, des prosélytes de la religion de l’holocauste.

Ces gens qui ne connaissent ni le pardon, ni l’oubli et sont doués d’une mémoire d’une plasticité prodigieuse ne renoncèrent pas et finirent par obtenir du Pape Jean-Paul II qu’il ordonne le départ des Carmélites en 1993, soit huit ans après leur installation.

C’était donc il y a une vingtaine d’années.

Simone Veil sera sans doute d’accord avec moi pour dire qu’Auschwitz est plus que jamais un lieu de recueillement et je ne doute pas qu’elle donnera de la voix pour protester contre ce qui se prépare en ce moment dans ce haut lieu de la souffrance juive.

On apprend en effet qu’une organisation juive ultra-orthodoxe annonce l’ouverture en avril prochain d’un « kollel » et d’un « kirouv » à Auschwitz.

Un kollel, nous explique le blogueur de Failed Messiah, est une école supérieure religieuse et le kirouv un centre missionnaire voué à la « re-judaïsation » des âmes égarées, c’est-à-dire de ceux qui entretiennent un lien ténu avec la religion de leurs parents ou grands parents.

Le site Failed Messiah laisse entendre que les kirouvs animés par ces ultra-orthodoxes sont souvent des tromperies [« deceptive »] et ont donc une visée financière. Failed Messiah écrit que

« les rabbins ultra-orthodoxes vont s’attaquer directement aux enfants des Juifs non pratiquants et non orthodoxes qui viennent à Auschwitz – un lieu sanctifié par le sang et les cendres des millions qui ont été assassinés là-bas »

L’organisation religieuse à l’initiative du projet a lancé une souscription dont un dés véhicules est le courrier électronique avec la diffusion du placard de promotion reproduit ci-dessous :

Promotion du kollel et du kirouv d'Auschwitz

 Comme on le voit dans la partie gauche du bandeau supérieur, l’institution s’appelle l’Auschwitz Jewish Memorial, exploitant donc directement l’impact du nom du lieu d’implantation.

On lit sur la partie droite du même bandeau :

Nous sommes fiers d’annoncer l’ouverture d’un kollel et d’un kirouv à Auschwitz

L’idée est qu’Auschwitz est un mémorial juif, c’est ce que nous dit la légende de la photo avec une étoile jaune précédant le mot « stories » = des histoires juives.

Sous le bandeau en forme de pellicule photo, on lit :

Rappeler le passé pour protéger l’avenir. Perpétuer et faire revivre la mémoire des six millions de victimes de l’holocauste par la prière et l’étude.

On nous précise aussi qu’on peut soutenir le projet en donnant de l’argent.

On lit dans le carré jaune en bas à droite :

Nous sommes ici.

Vivants, à Auschwitz.

Pour raconter l’histoire [story = récit, histoire de vie].

Six millions de vies.

Six millions d’histoires.

Sans oublier le copyright dans l’angle inférieur droit.

En cas d’absence de réaction de protestation de la part de Mme Veil, il faudra donc modifier légèrement sa phrase:

Auschwitz ne peut être un lieu de recueillement que pour les Juifs.

Vol de saintes reliques de la religion laïque

22 janvier 2014

Sans titre

La « shoah » est en effet un sanctuaire selon Manuel Valls

Tenenbom et Tenenbaum, délire sioniste contre humanisme poétique

2 janvier 2013

Nulle part ailleurs qu’en Allemagne peut-on voir l’Etat «dépenser des millions pour la construction d’une synagogue comme à Munich, dans laquelle ne vient aucun Juif.».

Voilà un fait parmi d’autres qui permet à Tuvia Tenenbom, natif du Sionistan et directeur du théâtre juif de New York, d’affirmer que l’Allemagne est restée un pays foncièrement antisémite.

Ce n’est là qu’un des aspects de la pensée délirante de ce théâtreux qui a malheureusement le même patronyme que l’immense Jean Ferrat.

On se demande même comment des journaux supposés sérieux, en dehors de ceux du Sionistan, peuvent juger utile de discuter du bien fondé de ses élucubrations dont je vous propose un autre exemple.

Tuvia Tenebom a décelé un antisémitisme latent chez ces deux chèvres germaniques

Tuvia Tenenbom a décelé un antisémitisme latent chez ces deux chèvres germaniques

Un jour, on se penchera sérieusement sur toute cette logorrhée sioniste et on se demandera comment le monde a pu supporter si longtemps ce verbiage infernal, – soutenu  par l’apport de pseudo érudits ou intellectuels- dont certains subissent malheureusement les conséquences dans leur vie personnelle et professionnelle.

Un fonctionnaire allemand dit que les juifs devraient aller en Ouganda

Par Benjamin Weinthal, The Jerusalem Post (Sionistan) 20 décembre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Tenenbom appelle à la révocation du directeur d’un mémorial de l’holocauste qui lui aurait dit que les juifs auraient dû faire leur Etat en Ouganda.

NEW YORK – L’écrivain d’origine israélienne Tuvia Tenenbom a appelé à la révocation de Volkhard Knigge, le directeur du mémorial du camp de concentration de Buchenwald à Weimar en Allemagne, après avoir soutenu que Knigge lui avait dit que les juifs auraient dû s’établir en Ouganda plutôt que de créer l’Etat d’Israël.

Tenenbom, directeur du Théâtre Juif de New York, a évoqué les propos anti-Israël de Knigge lors d’un entretien accordé dimanche au quotidien régional Mitteldeutsche Zeitung.

En 2011, Tenenbom a écrit un livre sur son observation de l’antisémitisme moderne en Allemagne. Le livre, Je dors dans la chambre d’Hitler : un juif américain visite l’Allemagne, décrit ses expériences avec diverses formes d’antisémitisme en Allemagne et comprend une interview de Knigge et de Daniel Gaede, un éducateur à Buchenwald.

“Volkhard poursuit sur sa lancée. Il recommande même un bar à Jérusalem, un bar qu’il apprécie vraiment : l’Ouganda. Il est fréquenté par des gens à l’esprit ouvert, me dit-il. L’Ouganda ? Pourquoi l’Ouganda ? C’est une allusion à cette vieille idée que les juifs auraient dû s’établir en Ouganda plutôt qu’en Palestine. L’Ouganda, le bar, s’est fait un nom comme endroit qui sympathise avec la cause palestinienne, » s’est rappelé Tenenbom.

“La raison pour laquelle le directeur du mémorial de Buchenwald trempe ses mains dans le bourbier israélo-palestinien est au-delà de mes capacités de compréhension,» écrit Tenenbom.

 Dans une réponse par courriel parvenue au Jerusalem Post mercredi, Knigge écrit:, La présentation par M. Tenenbom du travail accompli par le mémoriel de Buchenwald est absurde et sans rapport avec la réalité. M. Tenenbom reproduit en les déformant les conversations qu’il a eues avec mou et le chef du département de l’éducation du mémorial. Je n’ai jamais à aucun moment dit que les juifs auraient dû s’installer en Ouganda. Pas plus que le T-shirt de l’Ouganda bar de Jérusalem n’est un T-shirt de propagande,» écrit Knigge.

Il poursuit, l’Ouganda Bar est un établissement où ont lieu des manifestations artistiques et qui est très populaire chez les jeunes israéliens. J’ai apprécié d’aller à ce bar pendant de nombreuses années avec mon épouse israélienne , qui est elle-même une artiste. Le bar se trouve à côté du domicile de sa mère ; on y sert du bon houmous et on y joue de la musique intéressante.»

Dans un courriel adressé mardi au Jerusalem Post, le Dr Clemens Heni, un eminent universitaire allemand, expert sur l’antisémitisme dans la République Fédérale, écrit, «Il est scandaleux que le responsable du mémorial du camp de concentration de Buchenwald, et récipiendaire du prix Heinz-Galinski, soutienne le bar de l’Ouganda» à Jérusalem. Ce bar croit [sic] que ce serait une meilleure idée si les juifs s’établissaient en Ouganda plutôt que dans l’Etat d’israël. Knigge incarne le point de vue de nombreux allemands qui ont de la peine pour les juifs morts mais qui attaquent les juifs vivants.»

Tenenbom est également critique à l’égard de Gaede qu’il présente comme n’étant «pas mieux» que Knigge.

Daniel Gaede, un éducateur du mémorial du camp de Buchenwald a aussi subi le feu de la critique de Tenenbom pour avoir participé à des activités anti-Israël et pro-palestiniennes.

Cet homme [Gaede] consacre son temps libre à manifester contre Israël et en faveur des palestiniens de gaza,» écrit Tenenbom.

“Oui, lui aussi a le droit de penser ce qu’il veut, et si le Hamas est à son goût, qu’il en soit ainsi. Mais, comme le dit le livre [le sien j’imagine, NdT] : L’histoire d’Israël et de Gaza est assez compliquée, et a de multiples aspects. Mais le fait, connu de quiconque parle ou lit l’arabe, reste celui-ci : Gaza a la plus forte concentration de personnes qui veulent jeter les juifs à la mer. Pourquoi quelqu’un [du mémorial] de Buchenwald voudrait-il s’associer à eux ? » déclare Tenebom qui ajoute que Gaede ne veut pas que son interview soit rendue publique.

Gaede écrit en réponse aux accusations de Tenenbom, Compte tenu de la présentation parcellaire et déformée de la conversation, je ne peux donner mon accord pour sa publication.»

Dans une interview avec un média allemand, Knigge a déclaré que «Buchenwald n’était pas un camp d’extermination. Il n’y avait pas de chambres à gaz ici.»

Knigge a déclaré au Jerusalem Post que, “Selon l’état actuel de la recherche historique internationale, le camp de concentration de Buchenwald ne faisait pas partie des camps d’extermination comme les camps de l’opération Reinhard [nom de code du plan nazi d’extermination] ou le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenhau, » a-t-il dit au Jerusalem Post.

Il a poursuivi, “De même, selon l’état actuel de la recherche internationale, il n’y avait pas de chambres à gaz dans le camp de concentration de Buchenwald, ni dans ses camps annexes, et personne n’a été tué au moyen du gaz dans le camp de concentration de Buchenwald ainsi que le prétend M. Tenenbom dans son livre. Il va sans dire que ces faits ne signifient pas que des crimes de masse et d’autres atrocités n’ont pas été perpétrés dans le camp de concentration de Buchenwald.»

Knigge a ajouté que «aucun raciste ou antisémite ne travaille au mémorial de Buchenwald.» Gaede n’at pas encore répondu à une demande du Jerusalem Post au sujet de sa participation à des activités pro-palestiniennes, y compris celles qui impliqueraient le Hamas.

Fumer du haschich à Auschwitz

20 mai 2012

Personnellement, j’y touche pas et n’y ai jamais touché. Et je recommande à chacun de faire de même.

Des lycéens israéliens soupçonnés d’usage de drogue en Pologne

La police enquête sur des allégations selon lesquelles trois lycéens d’Herzliya ont acheté du haschich à un étudiant Polonais et étaient sous influence de ce produit pendant leur visite à Auschwitz.

Yedioth Ahronoth (Sionistan) 20 mai 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

La police enquête sur des allégations selon lesquelles des lycéens d’Herzliya ont consommé de la drogue lors d’un séjour en Pologne et ont participé à une visite des ghettos juifs et des camps de la mort alors qu’ils étaient sous l’influence des narcotiques, rapporte ce dimanche le quotidien Yedioth Ahronoth.

Selon l’enquête, trois lycéens israéliens ont acheté du haschich à un étudiant Polonais pendant une rencontre visant au rapprochement des lycéens Israéliens et Polonais.

Les enquêteurs soupçonnent les lycéens d’avoir fumé le haschich dans leurs chambres d’hôtel pendant la nuit. Pendant la visite le lendemain des ghettos juifs et des camps de concentration nazis, les enseignants avaient constaté que les élèves se conduisaient de manière étrange et les avaient soupçonnés d’avoir consommé de la drogue. Selon une autre version, d’autres élèves avaient informé les professeurs des transgressions commises par leurs camarades.

Selon les informations, les lycéens ont été convoqués pour interrogatoire par la police et certains d’entre eux ont reconnu avoir consommé de la drogue pendant le voyage. Cependant, en raison du fait que le présumé incident a eu lieu à l’étranger, les lycéens ne devraient pas faire l’objet de poursuites pénales.

«C’est malheureux que la police israélienne choisisse de trainer des lycéens ordinaires dans une enquête criminelle sur la foi de rumeurs,» a déclaré l’avocat Eyal Chayon qui représente un des adolescents. « L’enquête ne peut déboucher sur aucune action de justice parce que l’infraction présumée a eu lieu sur le sol polonais. »

La municipalité d’Herzliya a déclaré: Chaque année, nous envoyons des centaines d’élèves en Pologne dans le cadre de notre grand programme éducatif centré sur l’holocauste. Il est honteux qu’une poignée (d’éléments négatifs) jette le discrédit sur ce projet important. »

Leila Jabarin, musulmane née en 1942 à Auschwitz

19 avril 2012

C’est curieux, mais c’est une dépêche de l’Agence France presse, reproduite sur le site anglophone de la chaîne télévisée française France 24, mais il est impossible de la trouver en langue… française.

Alors je vous propose cette histoire édifiante de cette musulmane qui se trouve être aussi une rescapée du camp de concentration d’Auschwitz où elle est née.

Cette personne n’est pas une politicienne, c’est juste quelqu’un d’ordinaire qui a vécu des choses pas ordinaires.

On peut juste s’interroger sur le fait qu’elle ait conservé des souvenirs aussi vifs d’un endroit où elle a vécu « seulement » jusqu’à l’âge de trois ou quatre ans !

Une survivante de l’Holocauste trouve refuge en tant que musulmane en Israël

AFP – France 24, 18/04/2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Leila Jabarin a caché son secret à ses enfants et petits enfants Musulmans pendant plus d’une cinquantaine d’années – le fait qu’elle était une suvivante juive de l’holocauste née dans le camp de concentration d’Auschwitz.

Si sa famille savait qu’elle était une Juive convertie, aucun de ses membres ne connaissait sont passé douloureux.

C’est seulement la semaine dernière que Leila Jabarin, née Helen Brashatsky, s’est finalement décidée à leur parler de l’histoire de sa naissance à Auschwitz, le symbole le plus connu de l’action génocidaire contre les Juifs Européens menée pendant la guerre par l’Allemagne nazie.

Dans un entretien accordé à l’AFP à l’occasion de la Journée du mémorial de l’Holocauste qui commence mercredi soir, Mme Jabarin, qui a maintenant 70 ans, rit quand elle parle de la façon dont on doit la désigner.

Son prénom musulman est Leila, mais dans la ville arabe du nord d’Israël où elle a vécu ces 52 dernières années, la plupart des gens l’appellent Oum Raja, la «mère de Raja» en arabe, depuis la naissance de son premier fils.

Comme beaucoup d’enfants Juifs, elle a aussi un nom hébreu – Leah – mais elle préfère qu’on l’appelle Hélène.

Elle avait six ans quand elle est venue vivre dans la Palestine mandataire avec ses parents, à peine quelques mois avant la proclamation de l’Etat d’Israël en mai 1948.

Malgré la guerre qui avait éclaté dès le départ des Britanniques, c’était bien loin de la cruelle réalité qu’avait connue sa famille à Auschwitz, explique Mme Jabarin qui est vêtue d’un hidjab et d’une longue robe, mais dont la peau claire et les yeux bleus trahissent son origine européenne de l’est.

Sa mère, qui était de Hongrie, et son père, d’origine russe, vivaient en Yougoslavie quand ils ont été expédiés à Auschwitz avec leurs deux jeunes fils en 1941.

Quand ils ont été emmenés à Auschwitz, ma mère était enceinte de moi et quand elle a accouché, le médecin chrétien à Auschwitz m’a cachée dans des serviettes de bain,» dit-elle, expliquant comment le médecin a caché la famille pendant trois ans au sous-sol de sa maison à l’intérieur du camp.

Sa mère travaillait comme dame de ménage au domicile du médecin tandis que son père était le jardinière.

“Ils revenaient le soir pour dormir au sous-sol et ma mère nous racontait comment les Nazis tuaient les enfants, mais que ce docteur nous avait sauvés,” dit-elle, se souvenant comment sa mère les nourrissait de pain dur trempé dans de l’eau chaude salée.

“Je me rappelle encore les pyjamas à rayures noires et blanches et je me rappelle encore et les terribles brutalités dans le camp. Si j’avais assez de santé, j’y serais retournée pour le revoir [le camp], mais j’ai déjà eu quatre attaques cardiaques.

“C’est effrayant et très très difficile de se remémorer ce lieu où tant de gens ont souffert,” reconnaît-elle en s’exprimant dans un mélange d’hébreu et d’arabe avec un accent.

Elle parle aussi le hongrois, un peu le yiddish et le russe.

La famille avait finalement été libérée en même temps que le camp en 1945 et était partie pour la Palestine mandataire trois ans plus tard.

Au début, les nouveaux immigrants avaient été mis dans des camps à Atlit, à envirion 20 kilomètres au sud de Haïfa, mais deux ans plus tard, ils étaient allés plus au sud à Holon, puis à Ramat Gan, près de Tel Aviv.

Dix ans après, alors qu’elle avait 17 ans, Helen Brashatsky s’enfuyait avec un jeune homme Arabe nommé Ahmed Jabarin et ils s’installaient à Oum al-Fahm, ce qui fut la cause d’une énorme coupure avec sa famille.

Leila Jabarin et son mari Ahmed

“Elle s’est enfuie avec moi et elle avait 17 ans quand nous nous sommes mariés,” dit son mari. « Les autorités israéliennes venaient à Oum al-Fahm et la ramenaient à sa famille à Ramat Gan, puis elle revenait directement ici.»

Au début, ses parents ont refusé de lui parler pendant deux ans mais ils se sont réconciliés par la suite.

En fin de compte, c’est sa mère qui lui a suggéré de se convertir à l’Islam quand leur fils aîné ayant atteint l’âge de 18 ans avait été appelé pour faire son service militaire

“Ma mère m’avait conseillé de ne pas envoyer mon fils au service militaire parce que s’il l’vait fait, ma fille aurait aussi dû le faire.

“Elle disait que je devrais me convertir pour éviter à ma fille de server dans l’armée parce que des Musulmans ne laisseraient pas une fille loin de la maison dans un camp militaire.”

Alors elle s’est convertie.

Mais elle n’avait jamais raconté à sa famille l’intégralité de son histoire.

“J’ai caché ma douleur et la vérité pendant 52 ans à mes 8 enfants et 31 petits enfants. J’ai caché le fait que je suis née à Auschwitz et ce que ce passé douloureux signifie.

“J’attendais seulement le bon moment pour le leur dire”

Ce moment est arrive il y a plusieurs jours quand un homme est venu au nom des services sociaux et lui a parlé de son passé, à peine quelques jours avant les cérémonies annuelles du souvenir de l’holocauste.

“A chaque Journée du Mémorial de l’Holocauste, je pleure toute seule. Il n’y a pas de mots pour décrire la douleur que j’éprouve. Comment des enfants peuvent-ils manger du pain dur trempé dans de l’eau ? Si ça arrivait à mes enfants, je ne sais pas ce que je deviendrais.»

Cette révélation a été un choc énorme pour sa famille – mais elle a répondu à beaucoup de questions, reconnaît son fils de 33 ans, Nader Jabarin.

“Maman pleurait pendant le Journée du Mémorial de l’Holocauste et elle regardait toutes les cérémonies à la télévision israélienne. Nous n’avions jamais compris pourquoi. Nous sortions tous pour la laisser seule à la maison, » a-t-il dit à l’AFP.

Mais le fait de raconter son secret si longtemps gardé a été une cause de soulagement aussi bien pour elle que pour sa famille, a-t-il dit.

« Nous la comprenons un peu plus maintenant. »

L’Indiana Jones de la Torah devant ses juges ou l’arnaque à l’holocauste du rabbin Menachem Youlus

4 février 2012

Je vous avais déjà parlé de ce rabbin qui se faisait passer pour l’Indiana Jones des vieux  écrits bibliques (rouleaux de la Torah) qu’il prétendait avoir retrouvés dans les camps de concentration de la deuxième guerre mondiale et qu’il revendait au prix qu’on peut exiger pour des reliques anciennes. Très cher.

Son arnaque va bientôt trouver sa conclusion devant un tribunal où il vient de plaider coupable, sur le conseil de son avocat Benjamin Brafman, qui est aussi celui de D.S.K.

Le procureur a stigmatisé l’exploitation des émotions liées à « l’holocauste » dans le but d’en tirer un profit.

Outre que ce n’est pas la première fois qu’un filou exploite la «mémoire» de la déportation pour en obtenir de l’argent et de la notoriété, il est clair que ce même jugement peut s’appliquer à l’entité sioniste qui ne cesse d’exploiter de manière éhontée cette «mémoire» pour justifier tout ses crimes et toutes ses rapines.

“L’Indiana Jones Juif”, le rabbin Menachem Youlus,avoue son escroquerie à la Torah pour laquelle il risque la prison.

Il avait dupé des investisseurs en leur faisant croire qu’il avait découvert les rouleaux [sacrés] à Bergen-Belsen et à Auschwitz, les camps de l’holocauste.

Par Robert Gearty et Tracy Connor, New York Daily News (USA) 2 février 2012

Un rabbin qui s’autoproclamait “l’Indiana Jones Juif” a reconnu jeudi qu’il était le véritable méchant dans une arnaque digne du cinéma hollywoodien.

Menachem Youlus, un libraire de Baltimore, a plaidé coupable devant un tribunal fédéral de Manhattan d’avoir fabriqué le tissu de mensonges qui a berné un milliardaire philanthrope.

Il risque jusqu’à cinq années de prison pour avoir créé une oeuvre caritative bidon sur la base d’histoires inventées de sauvetage de Torahs de l’époque de l’holocauste, pour vendre des contrefaçons et empocher l’argent.

«Je sais que ce que j’ai fait était mal et je regrette profondément ma conduite», a déclaré Youlus au tribunal.

Son avocat, Benjamin Brafman, a expliqué que le plaidoyer coupable «met fin au terrible voyage d’un homme animé des meilleurs intentions mais qui, au bout du compte, s’est égaré dans une conduite frauduleuse.»

Le ministère public a inculpé Youlus, 50 ans, d’avoir fabriqué de toutes pièces des histoires fantastiques de prouesses réalisées à l’étranger pour impressionner les donateurs de son association caritative.

Il prétendait avoir utilisé un détecteur de métaux pour déterrer une boîte métallique contenant des rouleaux de la Torah enfouie dans le camp de concentration d’Auschwitz.

Menachem Youlus dans sa librairie, au temps où ça roulait pour lui

Il avait vendu la relique supposée à un investisseur David Rubinstein, qui en a fait don à la synagogue central de Manhattan, et il avait essayé d’obtenir de lui un don de 250 000 dollars, indique le dossier judiciaire.

Youlus avait aussi persuadé un acheteur qu’il avait découvert une Torah au camp de Bergen-Belsen en lui racontant une histoire ridicule où il trébuche sur un trou dans le coin d’un plancher [il n’y pas de plancher à Bergen-Belsen, un camp qui a été complètement rasé par les forces britanniques, NdT]

Il s’est servi de l’argent pour payer des écoles privées pour ses enfants et faire des investissements personnels.

Son plaider coupable prévoit qu’il remboursera 1,2 million de dollars à ses victimes. Il est en liberté contre une caution de 100 000 dollars en attendant le verdict qui sera prononcé le 21 juin.

Le procureur des Etats Unis Preet Bharara a observé que Youlus avait “exploité les émotions profondes attachées à un des chapitres les plus douloureux de l’histoire mondiale – l’holocauste – afin d’en tirer profit.

«Le plaider coupable d’aujourd’hui est la conclusion appropriée de cette affaire et il va maintenant être puni pour sa fraude éhontée.»

Fais-nous rire pour une fois Elie: montre-nous ton tatouage

29 novembre 2011

J’écoutais un entretien avec Elie Wiesel tout à l’heure sur Europe 1, ce qui m’a rappelé que j’avais traduit un article à son sujet il y a quelques jours. Si vous n’avez pas entendu ce monsieur à la radio, je vous rassure, il ne profère que des banalités sur le ton docte du vieux sage qu’il n’est pas.

On sait qu’Elie Wiesel, « écrivain » et prix Nobel de la paix est un sioniste ultra, du genre à ressentir une grande souffrance quand on lui parle de ce qu’endure le peuple palestinien. Au point que même les victimes de son idéologie sont sommées de compatir à sa douleur.

Parce que même s’il approuve l’entreprise coloniale sioniste, il est quand même un homme de principes.

La banalité du mal, c’est quelque chose qui concerne Adolf Eichmann et certainement pas lui. En effet, quand on est payé 25 000 dollars pour discourir pendant 45 minutes, rien ne peut être banal puisqu’il faut quand même les meubler ces 45 minutes, non ?.

Mais, figurez-vous que quelqu’un prétend qu’Elie Wiesel est un imposteur. Pas seulement un imposteur au point de vue moral, mais un imposteur au sens propre du terme, c’est-à-dire qu’il aurait usurpé l’identité d’un certain Lazar Wiesel qui était détenu à Auschwitz puis à Buchenwald.

Celui qui soutient cette thèse qu’il va présenter en justice à Budapest en janvier est un certain Nikolaus (Miklos) Grüner, un Juif Hongrois qui s’était lié d’amitié avec un Lazar Wiesel qui était son codétenu et dont le Wiesel que nous connaissons aurait endossé l’identité. Grüner soutient même que le livre de Wiesel « La Nuit » est en réalité l’œuvre de Lazar Wiesel.

 Je vous laisse lire l’article qui, s’il n’emporte pas forcément la conviction a de quoi laisser perplexe. Un des arguments de Nikolaus Gruner est l’absence, selon lui, du tatouage qu’infligeaient les nazis sur le bras d’Elie Wiesel.

Il y a d’ailleurs un site internet entièrement consacré à ce tatouage et qui pose la question : Où est le tatouage d’Elie ?. (sûrement un site fasciste)

Pour une fois, ce personnage pas très drôle peut ainsi nous faire rire.

“Le lauréat du prix Nobel Elie Wiesel a menti sur son passé au moment de l’holocauste,” prétend un survivant.

 par Stefan J. Bos, BosNewsLife  (Hongrie) 18 novembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Budapest, Hongrie (BosNewsLife) – Un rescapé des camps de concentration nazis prétend que le lauréat du prix Nobel de la paix, écrivain à succès et militant des droits de l’homme Elie Wiesel « ment » sur son passé pendant l’holocauste.  Après des dizaines d’années de recherches, Nikolaus (Miklós) Grüner a pour la première fois l’occasion de défendre sa thèse, devant un tribunal de Budapest.

Le survivant, âgé de 83 ans, a esté en justice le rabbin Simon Köves pour avoir invité Wiesel en Hongrie en 2009, tout en « sachant que cet homme n’est pas un vértitable survivant de l’holocauste » mais « a volé l’identité d’un détenu. »

Grüner est aussi mécontent d’avoir été accusé par le rabbin de “falsifier l’histoire”, le comparant à l’universitaire Américain Norman Finkelstein qui a écrit « L’industrie de l’holocauste. »

Dans son livre controversé, Finkelstein dit que les dirigeants Juifs alimentent l’antisémitisme européen en essayant de contraindre les banques allemandes et suisses à payer de nouvelles indemnités à ceux qui ont souffert à l’époque du nazisme.

Grüner exige que le rabbin retire ses propos et explique publiquement la “vérité” sur Wiesel, selon un document que BosNewsLife a pu examiner.

PAS DE DOMMAGES ET INTERETS

“Je ne veux pas de compensation financière, mais je veux qu’il [Köves] dise au monde qui est vraiment son ami Elie Wiesel, » a-t-il déclaré dans un long entretien accordé à BosNewsLife, avant une conférence de presse vendredi 18 novembre. «Wiesel n’est pas né en Roumanie ou en Hongrie comme il le prétend et n’a pas été en camp de concentration. Il ne parle même pas hongrois.»

Köves conteste fermement ces accusations. « J’ai passé deux jours avec lui et Wiesel a parlé avec moi en hongrois. Il s’est aussi adressé au parlement en hongrois. Ces allégations sont celles d’un homme âgé qui a une sorte de complexe, » a-t-il dit à BosNewslife. Köves dit ne pas avoir encore été invité [convoqué, NdT] à l’audience au tribunal du 24 janvier.

Le rabbin s’emprese d’ajouter qu’il a bien sûr de la sympathie pour « l’horrible souffrance de Grüner qui a perdu ses parents et un jeune frère dans l’immense complexe des camps de la mort d’Auschwitz-Birkenau en Pologne.

Nikolaus Gruner affirme que “Elie Wiesel a usurpé l’identité de son ami  et codétenu en camp de concentration Lázár Wiesel. Les prénoms «Elie» et «Lázár» sont semblables au nom hébreu Eleazar. Grüner laisse entendre que Wiesel a commis une tromperie en se faisant passer pour son ami et ancien codétenu.

“Lázár m’a aide à survivre. Plus tard, Elie Wiesel a publié le livre de Lázár sous son nom à lui. C’était « La nuit » qui a valu à Elie Wiesel – ou quel que soit son vrai nom – le prix Nobel.

NUMERO NAZI

Il se souvient même du N° de Lázár que les nazis lui avaient tatoué sur le bras : A-7713. «C’est en fait une partie du titre du livre que j’espère publier sur l’arnaque Wiesel : ‘identité volée, A-7713.’»

Des photos et une séquence vidéo sont apparues sur internet, dans lesquelles on voit un homme en manches courtes qui ressemble à Wiesel et n’a pas de tatouage visible. Mais Wiesel affirme avoir encore ce tatouage sur son bras.

“Je n’en ai pas besoin pour me souvenir, je pense tous les jours à mon passé,” avait-il dit à des étudiants Américains quand il avait été questionné sur son tatouage. « je l’ai toujours sur le bras – A-7713. A l’époque, nous étions des numéros. Pas de nom, pas d’identité, » avait-il ajouté. Dans d’autres propos pour BosNewsLife, Wiesel a exprimé sa préoccupation devant la montée de l‘extrémisme en Hongrie, avec la montée du parti d’extrême droite, le Mouvement pour une Meilleure Hongrie (Jobbik), qui est maintenant la troisième force politique du pays.

Grüner concède qu’il aurait mieux fait de poursuivre Wiesel directement, mais il soutient que c’est impossible. « Après 26 années de recherches, le tribunal hongrois me donne la première occasion de présenter mon dossier, ce que j’espère bien faire en poursuivant le rabbin, » dit-il.

“Elie Wiesel, qui réside aux Etats Unis est quelqu’un de très difficile à confondre. Le monde entier le protège, depuis Barack Obama [le président des USA] à Angela Merkel [la chancelière Allemande]. Ils ont tous peur que la vérité sorte, à cause du prestige et de l’argent. Je fais aussi pression sue le Bundestag [parlement allemand] pour qu’il me montre les archives sur le passé de Wiesel. »

FAUSSE IDENTITE ?

L’ami de Wiesel, Köves, oppose que l’écrivain n’a rien à cacher. «Comment peut-on voler l’identité de quelqu’un ? Il a reçu le prix Nobel pour ses livres, pas pour ce qu’il a été ou pour son lieu de naissance.»

Pour Grüner, le passage au tribunal à Budapest est un pas de géant dans une trajectoire personnelle longue et douloureuse. Elle avait commencé à l’adolescence quand en mai 1944, sa famille et lui-même ont été transportés comme du bétail dans un train bondé, parti de Hongrie pour Auschwitz-Birkenau.
Sa mère et son frère plus jeune avaient été gazés immédiatement dans les fours qui fonctionnaient nuit et jour dans le complexe nazi. So père est mort d’épuisement à cause du travail forcé. Agé de 15 ans, il s’était lié d’amitié avec Lázár Wiesel, qui était un de ceux qui le protégeaient.
En janvier 1945, comme l’armée russe s’approchait, les détenus avaient été transférés d’un camp annexe d’Auschwitz-Birkenau à celui de Buchenwald en Allemagne.

Pendant les dix jours qu’avait duré cette marche épuisante, en partie à pied, en partie dans des wagons découverts, plus de la moitié des détenus avait péri, dont Abraham, le frère aîné de Lázár Wiesel. Nous nous maintenions au chaud en nous étendant contre les cadavres, » explique Grüner.

LIBERATION AMERICAINE 

En avril 1945, l’armée américaine a libéré Buchenwald où elle a découvert Nikolaus Grüner, Lázár Wiesel et d’autres survivants. «Elie Wiesel n’est pas avec nous sur la célèbre photo de la libération du camps, même s’il prétend le contraire,” insiste Grüner. Grüner étant tuberculeux, il avait été envoyé dans une Clinique en Suisse et séparé de son ami Lázár. «Je ne l’ai jamais revu. Peut-être a-t-il été tué.»
Après sa guérison, Grüner a émigré en Australie pour finir pas s’établir en Suède où il a exercé comme peintre et sculpteur. « je ne voulais pas retourner en Hongrie. J’avais même changé mon prénom Miklós en Nikolaus.  Ils ont détruit notre maison dans la ville de Nyíregyháza, exterminé Presque toute ma famille et tué des centaines de milliers d’autres Juifs. Les Hongrois étaient impatients de refermer [sur nous] les wagons des trains de la mort.»
En 1986, un journal suédois avait arrangé pour lui une rencontre avec celui dont il pensait que c’était son vieil ami. Mais c’était en fait Elie Wiesel et Grüner avait alors affirmé ne jamais l’avoir rencontré auparavant. «Wiesel avait refusé de me montrer son tatouage. Ce fut une rencontre très brève.»
Grüner “se fiche que Wiesel gagne 25 000 dollars» pour un discours de 45 minutes. «Mais je ne veux pas qu’il se fasse de l’argent sur la mort des membres de ma famille et des millions d’autres qui ont péri dans l’holocauste,» dit-il d’une voix tremblante.
PROCHAINE GENERATION
«Je veux quitter ce monde en sachant que j’ai dit la vérité à la prochaine  génération… J’accepte même de dialoguer avec des antisémites et avec l’église catholique pour laquelle j’ai peint et fait des sculptures en tant qu’artiste.»
Son expérience de l’holocauste et des dizaines d’années de recherches dans la supposée fraude commise par Wiesel l’ont marqué.
 L’homme, qui porte encore les cicatrices  de son propre tatouage qui avait été infligé sur son bras à Auschwitz-Birkenau, dit avoir perdu sa foi en Dieu après l’holocauste. «Je n’ai plus personne… pas même Dieu.”
Environ 600,000 Juifs Hongrois ont péri pendant l’holocauste.

S’Il est mort pendu à Auschwitz, il nous reste heureusement Ses dignes représentants directs.

4 octobre 2011

Neri Livneh collabore avec le journal Haaretz qui est publié dans l’entité sioniste. Elle vient de donner un article qui prend prétexte des pèlerinages juifs sur les tombes de personnes reconnues pour leur immense piété et leur science, leur sainteté pour tout dire. Une approche populaire du culte qu’on retrouve dans le christianisme où il est institutionnalisé et dans l’Islam où sa forme est proche de celle qu’elle prend dans le judaïsme.

 Ce « culte des saints », pour reprendre le titre d’un ouvrage d’Emile Dermenghem caractérise surtout la piété populaire. C’est la religiosité de ceux qui ne peuvent pas s’offrir une visite au saint Siège ou le pèlerinage à La Mecque. Où qui ont tout simplement des besoins spirituels qui ne souffrent pas l’attente.

Mme Livneh n’aime pas beaucoup cette modalité cultuelle, que certains comme elles assimilent à de l’idolâtrie (comme en Islam orthodoxe) et encore moins quand, ainsi que c’est le cas pour ce pèlerinage qui a lieu en Bulgarie, il est couru par des millionnaires qui viennent des quatre coins du monde, parfois en jet privé.

Pas exactement le profil des petites gens imbibées de religiosité naïve qu’on imagine habituellement se presser  auprès des tombes des sages qui ont marqué leur temps.

C’est que Mme Livneh considère avec Yoram Kaniuk, que si Dieu n’est pas mort à Auschwitz comme nombre de membres de sa famille côté paternel, ce Dieu préfère les riches. Alors que des membres de sa parenté n’ont pas pu être sauvés [des camps de concentration] parce qu’ils « n’avaient pas assez de ‘capital’ pour fréquenter ceux qui se sont autoproclamés représentants directs de Dieu. »

Il paraît qu’Elie Wiesel lui-même avait perdu la foi après la mort de Dieu au bout d’une corde à Auschwitz (pas dans une chambre à gaz, tiens, tiens !). De toute façon nous connaissons le véritable Dieu d’Elie Wiesel qui nous a même donné son nom , Bernard Madoff!

Les représentants directs de Dieu sont nommés en début d’article : le rabbin Yoshiyahu Pinto, étoile montante de la kabbale et le rabbin Ilan Ben-Dov. Ces deux rabbins font donc pèlerinage avec une centaine de personnes dont le patrimoine additionné s’élève à 20 milliards de dollars. Neri Livneh glisse d’ailleurs qu’on sait depuis longtemps que le titre de rabbin s’achète à condition d’y mettre le prix.

Si Neri Livneh affiche son athéisme, j’inclinerais plutôt penser qu’elle a soif de spiritualité et qu’elle n’arrive pas à saisir comment elle pourrait adhérer au culte dévoyé qui se manifeste dans ce pèlerinage, un questionnement perceptible dans ce quelle écrit pour conclure son article :

Si Dieu est vraiment mort à Auschwitz, il doit se retourner dans sa tombe quand il entend qui s’est range à ses côtés. Par exemple, Claude Isaac, le conducteur qui a écrasé Lee Zeitouni, 25 ans, et qui dit maintenant qu’il est désolé d’avoir écrasé une « fille juive » (il ne considère pas le fait d’écraser des non juifs comme un crime). Il s’étonne que « Dieu m’a laissé faire une telle chose ». Il a même consolé la famille éplorée de Zeitouni en lui disant qu’il était un bon juif qui met le tefillin tous les jours. »

D’un autre côté, c’est peut-être que Dieu, sur son trône dans le ciel ou depuis sa tombe, aime ce lâche plus qu’il n’aime Zeitouni et sa famille, et qu’en conséquence il a permis à Isaac de fuir Israël pour aller directement à la piscine à Paris, laissant Zeitouni perdre son sang sur la route. Que Dieu nous aide, vraiment.

Des propos qui ont peut-être une résonance particulière quand on parle du judaïsme, mais qui sont bien entendu pertinents pour toutes les religions ou formes de religiosité.

Mais au fond, de quel judaïsme nous parle Mme Livneh ? Parce que si on emploie le singulier pour parler du judaïsme, ce singulier recouvre des réalités, des convictions et surtout des pratiques assez différentes.  Neri Livneh nous parle ici explicitement d’un judaïsme des riches et des puissants qui correspond par sa conception matérialiste des Juifs en tant qu’élus au sionisme dans sa variante extrémiste, c’est-à-dire à la norme du sionisme.

En situation coloniale, ce judaïsme des puissants n’a bien sûr aucun mal à entraîner derrière lui les gagnes petit, en les achetant de diverses manières mais surtout en jouant sur ce bon vieux ressort de la peur de se retrouver au même niveau, ne serait-ce que symboliquement, que les dominés. D’où ce paradoxe de l’adhésion de ceux qui au fond n’ont rien à y gagner, au dogme de la supériorité raciale.

 Un dogme qui apparaît ici avec l’évocation de l’accident qui cause la mort d’une jeune juive et dont l’auteur semble surtout désolé de ne pas avoir abrégé la vie d’une non juive.

Paix à ton âme, Lee Zeitouni.


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