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Les 7 péchés capitaux de la hasbara sioniste

19 mai 2018

Marc Lamont Hills’attache ici à rétablir la vérité sur 7 mythes qui servent souvent d’arguments aux partisans de l’entité sioniste.

Un pense-bête utile pour tous ceux qui ont à cœur la cause de la Palestine

7 mythes sur le conflit israélo-palestinien

Par Marc Lamont Hill, The Huffington Post (USA) 17 mai 2018 traduit de l’anglais par Djazaïri

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Mark Lamont Hill

Lundi, un jour avant le 70e anniversaire de la fondation d’Israël, l’administration Trump a tenu sa promesse de déplacer l’ambassade des Etats Unis à Jérusalem . Cet événement a été suivi par des manifestations palestiniennes en Cisjordanie et à Gaza, les soldats israéliens tuant plus de 50 Palestiniens, y compris des enfants, et en blessant plus de 1.000 autres. Depuis lors, les débats font rage entre les experts, les décideurs et les citoyens ordinaires au sujet du conflit entre Israël et la Palestine. Malheureusement, beaucoup de ces discussions mobilisent les mêmes points de discussion périmés et problématiques. Voici sept des plus dommageables :

  1. Ces gens se battent depuis toujours.

C’est un des arguments les plus souvent répétés et inexacts sur le conflit. La vérité est que les Arabes et les Juifs ne se battent pas depuis toujours. Au contraire, on peut dater la confrontation à la fin du 19ème siècle ou, plus précisément, au début de la période du mandat britannique après la Première Guerre mondiale. En plus d’être historiquement inexacte, une telle affirmation pose le problème comme étant quelque chose d’insoluble et d’inextricable, en plus de renforcer les vieilles idées sur les Arabes qui seraient barbares et fondamentalement violents.

  1. C’est un conflit religieux

Cela aussi est inexact. Les Palestiniens ne sont pas un monolithe religieux. Bien que majoritairement musulmane, la communauté palestinienne a toujours compris des musulmans, des chrétiens et des juifs. En outre, avant la colonisation sioniste à la fin de l’Empire ottoman, la diversité religieuse était une caractéristique de la Palestine historique. Même après le début de l’immigration juive, les colons sionistes étaient principalement laïques [au sens de non pratiquants ou non particulièrement engagés dans l’action religieuse NdT], tout comme les indigènes palestiniens.

Mais ce n’est pas seulement une question d’exactitude historique. En définissant le conflit comme religieux, nous sommes incités à le considérer comme une querelle intestine entre deux partis tout aussi fervents qui sont en possession de textes religieux concurrents ou d’interprétations scripturaires divergentes. Pour le dire simplement, cela ne concerne pas la religion. Il s’agit de vols de terres, d’expulsions et de nettoyage ethnique par des colons étrangers sur des terres indigènes.

  1. C’est très compliqué.

D’une certaine manière, le problème est en effet compliqué. Après plus d’un siècle de conflit, il y a certainement beaucoup de subtilités autour des diverses, revendications de la vérité, politiques et solutions. Trop souvent, cependant, l’affirmation que « c’est compliqué » sert d’excuse pour éluder une réalité très simple : il s’agit de 70 ans de lutte d’un peuple qui a été expulsé, assassiné, volé, emprisonné et occupé. Bien qu’il y ait certainement un besoin de traiter les points les plus subtils du conflit, nous ne devons jamais perdre de vue ce point fondamental et d’une grande simplicité.

  1. Les Palestiniens persistent à refuser des offres équitables.

Cet argument présume à tort que tout accord qui inclut le partage de terres volées avec les victimes de ce vol pourrait être équitable. Mais même en termes relatifs et pragmatiques, ce n’est pas vrai. Repensez à la proposition disproportionnée de partage des Nations Unies de 1947 qui accordait 55% de la terre à la population juive, alors même qu’elle ne représentait que 33% de la population et possédait 7% de la terre. Ou regardez les négociations de 2008 entre le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et l’ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert, qui ne permettaient pas l’établissement d’un territoire palestinien contigu ni un véritable règlement de la dispute sur Jérusalem. Les Palestiniens ne se sont jamais vu offrir un accord qui permette un Etat véritablement indépendant, fertile, viable et sûr.

  1. Les Palestiniens ne veulent pas la paix

Cet argument joue sur les récits orientalistes qui représentent les Arabes comme étant intrinsèquement violents, irrationnels, prémodernes et indignes de la démocratie ou de la diplomatie occidentale. L’argument blâme également les Palestiniens pour avoir résisté à la brutalité de l’occupation et de la répression. Les personnes sous occupation ont le droit légal et moral de se défendre. Leur demander de ne pas résister c’est leur demander de mourir en silence. Les Palestiniens veulent la paix. Mais la justice est toujours une condition préalable de la paix.

 

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A l’image de ce jeune qui joue de la guitare sur les ruines de sa maison à Gaza, le peuple palestinien est un peuple résilient

  1. Israël a le droit d’exister !

Cette revendication est un produit de la hasbara, ou propagande, américaine et israélienne. Premièrement, cet argument n’est mobilisé que de manière rhétorique par rapport à Israël, par opposition à la Palestine ou à pratiquement tous les autres États-nations. Après tout, personne ne demande systématiquement qu’Israël et ses soutiens reconnaissent le «droit à l’existence» de la Palestine en tant qu’idée abstraite, espace physique ou nation indépendante. Plus important encore, cependant, cette revendication obscurcit une vérité plus fondamentale : aucun pays n’a le droit d’exister, seuls les peuples ont ce droit. En naturalisant l’idée que les États-nations ont un « droit d’exister », nous réduisons notre capacité à proposer une critique morale de l’histoire de son origine par Israël (ou de toute colonie).

Si un pays a un droit naturel d’exister, il est plus difficile de contester les moyens par lesquels ce pays obtient des terres, comment il interagit avec les populations autochtones ou respecte la règle de droit au niveau international et national. Après tout, il avait le droit d’exister, n’est-ce pas ? L’argument du «droit d’exister» réifie aussi l’État-nation, faisant oublier son émergence relativement récente en tant que construction politique imaginaire. En d’autres termes, l’idée des nations et du nationalisme est relativement nouvelle. (C’est pourquoi l’ensemble de l’argument « il n’y a jamais eu un pays appelé Palestine » est à la fois anhistorique et malhonnête). Cet argument limite également notre capacité à imaginer le monde selon des termes différents et des formations politiques différentes, y compris la reconstitution de la Palestine historique (ou Israël contemporain) comme une démocratie unique pour TOUS les citoyens, sans distinction de race, classe, sexe ou religion.

  1. Vous êtes antisémite !

L’antisémitisme est un phénomène bien réel dans le monde entier. Et nous devons être vigilants pour traiter et détruire l’antisémitisme partout où il se manifeste. Trop souvent, cependant, cette allégation est dirigée contre quiconque critique ou proteste contre les pratiques de l’État-nation israélien.

Dans ces conditions, les allégations d’antisémitisme ne sont plus guère qu’une réaction de défense destinée à stopper la discussion. Plus important encore, c’est un élément clef de la stratégie sioniste : assimiler le judaïsme au sionisme  et à l’État israélien lui-même . Dans cette logique, critiquer Israël, c’est critiquer le judaïsme. De tels arguments ignorent également le fait que la tradition juive est une de celles qui prônent la justice et l’équité, et ses principes sont en opposition fondamentale avec les actions du gouvernement israélien.

Espérons que nous pourrons dépasser ces arguments et aller vers des discussions plus profondes et plus nuancées sur la construction de la paix, de la justice et de la liberté dans la région.

Marc Lamont Hill est titulaire de la chaire Steve Charles de Media, Cities and Solutions à la Temple University, commentateur politique sur CNN et ancien animateur de HuffPost Live.

Pas de marionnettes pour les enfants de Jérusalem occupée

24 juin 2013

Jérusalem-Est est un territoire occupé aux termes du droit international, ce qui n’empêche par les autorités sionistes d’affirmer qu’elle fait partie de leur territoire et que ce sont donc ses «lois» qui s’y appliquent.

Ce qui signifie que l’Autorité Palestinienne, supposée être une esquisse du futur Etat palestinien n’a en aucune manière à se mêler de près ou même de très loin de ce qui se passe à Jérusalem-Est.

Par exemple, l’Autorité Palestinienne ne saurait contribuer au financement d’un festival de marionnettes pour enfants, parce qu’une telle contribution signifie la mort de ce festival.

C’est en tout cas le prétexte utilisé par les services de sécurité sionistes pour ordonner la fermeture provisoire du théâtre qui devait accueillir ce festival, malgré les dénégations du directeur de la salle de spectacles.

Outre des troupes palestiniennes, le festival devait voit la participation de compagnies venues  de Norvège, de France et de Turquie.

Notez bien que le festival n’a pas été officiellement interdit mais qu’on a simplement rendu son déroulement matériellement impossible.

Israël interdit le festival de marionnettes pour enfants de Jérusalem-Est

 AFP, The Jordan Times (Jordanie) 24juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

Jérusalem – Les autorités israéliennes ont ordonné la fermeture temporaire d’un théâtre à l’est de Jérusalem, l’empêchant d’accueillir le festival de marionnettes pour enfants, ont déclaré la police et le directeur du théâtre.

Le  théâtre Hakawati a placé des affiches sur ses fenêtres pour annoncer qu’il était fermé du 22 au 30 juin, suite à la réception d’un ordre du ministre de la Sécurité intérieure, Yitzhak Aharonovitch, au motif que son parrainage alléguée par l’Autorité palestinienne (AP) était illégal.

Theâtre El Hakawati à Jérusalem-Est

Theâtre El Hakawati à Jérusalem-Est

« Aharonovitch a décidé vendredi de fermer le théâtre Hakawati pendant une semaine parce que ses activités étaient organisées sous les auspices de l’Autorité palestinienne, » a déclaré à l’AFP le porte parole de la police Luba Samri.

Le metteur en scène Mohammed Halayiqa a condamné la décision qu’il a qualifiée de  «honteuse», affirmant que l’AP n’a pas participé au Festival international de marionnettes qui a été financé par des dons provenant de l’étranger et est destiné aux enfants.

 «Les services de sécurité israéliens m’ont convoqué jeudi et vendredi pour me poser des questions sur la source du financement », a-t-il déclaré à l’AFP.

 «Leurs sources, disaient-ils, leur avaient indiqué qu’il était financé par l’Autorité Palestinienne, et on m’a remis une ordonnance de fermeture du théâtre pour cette semaine, ce qui empêche le déroulement du festival. »

Halayiqa a expliqué que le personnel avait fait de gros efforts pour décorer le théâtre en particulier pour les enfants, et il a insisté auprès des services de sécurité israéliens sur le fait que le festival n’avait absolument aucun liens politiques.

C’était la première fois que le théâtre Hakawati est fermé pour une telle durée depuis son ouverture il y a près de 20 ans, a déclaré Halayiqa, ajoutant qu’il ferait appel de la décision.

Une porte-parole du ministère de la sécurité intérieure d’Israël à déclaré à l’AFP: « Le théâtre a été fermé car il fonctionne sous les auspices de l’Autorité palestinienne, sans l’autorisation requise par la loi. Une notification à cet effet a été transmise au directeur du théâtre.

« Le ministère de la sécurité intérieure ne s’oppose pas à des activités artistiques et culturelles pour les enfants de Jérusalem-Est, dès lors qu’elles sont menées conformément à la loi», a-t-elle dit.

Erdogan osera-t-il se rendre à Gaza?

3 novembre 2012

La récente visite de l’émir du Qatar dans la bande de Gaza semble inspirer le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan qui vient de faire part de sa volonté d’emboîter le pas à son homologue royal.

M. Erogan avait déjà manifesté une intention semblable en 2011 mais il avait dû y renoncer, cette initiative mécontentant l’Autorité Palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas et surtout l’entité sioniste et le gouvernement des Etats Unis.

Les Etats Unis viennent de faire clairement savoir qu’ils restaient opposés à une telle visite.

Khaled Meshaal: t’es nul Recep!

On saura bientôt si M. Erdogan, capable d’avoir le verbe haut et d’agir en conséquence contre le gouvernement syrien, sera capable de démontrer qu’il est capable de s’affranchir d’une tutelle plus pesante qu’il n’y paraît.

Les Etats-Unis contre une éventuelle visite à Gaza du PM turc

Radio Chine International, 3 novembre 2012

Les Etats-Unis ont exprimé vendredi leur opposition à une éventuelle visite à la bande de Gaza du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, la qualifiant d’un mouvement qui pourrait compromettre la paix et la sécurité de la région.

La porte-parole du département d’Etat américain Victoria Nuland a déclaré que le Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, restait « une force déstabilisatrice » dans la bande et la région.

« Une telle visite ne sera pas favorable à avancer la cause de la paix et la sécurité dans cette région. Nous exhortons tous les partis à jouer un rôle constructif pour rassembler tous les partis », a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse.

M.Erdogan a déclaré vendredi, selon les médias, qu’il avait l’intention de visiter la bande de Gaza et voudrait fixer une date pour sa visite avec les dirigeants du Hamas. Il a également salué la récente visite à la bande de Gaza de l’émir du Qatar, Cheikh Hamad Bin Khalifa al-Thani.

Il s’agissait de la première visite entamée par le dirigeant de Qatar depuis 2007, tandis que les Etats-Unis ont déclaré que sa visite était inutile.

Mme Nuland a déclaré que Washington aurait des conversations avec la Turquie, pour « essayer de mieux comprendre sa intention » dans cette visite.

Les Etats-Unis et Israël considèrent le Hamas comme une organisation terroriste. L’armée israélienne avait intercepté avec la force en mai 2010 un navire turc tentant de forcer le blocus de la bande de Gaza, tuant neuf Turcs à bord, provoquant la rapture des relaetions diplomatiques entre Israël et la Turquie.


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