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Le 22 mars, Bruxelles a été victime des « héros de la révolution »

28 mars 2016

Les attentats perpétrés le 22 mars à Bruxelles par des terroristes qui se rattacheraient à « l’Etat Islamique » (Daesh) ont provoqué à juste titre une vive émotion en Belgique et au-delà.

Les commentateurs se demandent pourquoi ces terroristes s’en sont pris à la petite et pacifique Belgique.

Ce sont les Français, en particulier les dirigeants politiques comme Patrick Kanner ou Michel sapin, qui ont donné quelques pistes en pointant du doigt le laxisme des autorités du royaume devant le communautarisme.

Patrick Kanner

Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports

Un danger qui existe potentiellement en France selon nos dirigeants socialistes mais qu’une politique autrement plus judicieuse que celle menée en Belgique permet de maîtriser.

Je laisse ce genre d’explication aux imbéciles parce qu’elle ne permet certainement pas d’expliquer pourquoi maintenant et pourquoi en Belgique ?

Parce que même si assurément ces attentats commis à Bruxelles n’ont pas de bonnes raisons, ils ont cependant des raisons.

L’une d’entre elles est que la Belgique n’est pas ce pays pacifique où on se contente de faire des frites et de brasser de la bière. La Belgique, ancienne puissance coloniale particulièrement brutale, est un pays membre de l’OTAN qui est une alliance militaire dont le siège se trouve précisément dans la capitale belge. A ce titre, la Belgique a participé aux opérations militaires en Libye et est impliquée dans les opérations en cours en Syrie/Irak. Par ailleurs, peu de temps avant les attentats, le gouvernement belge se posait la question de savoir si le pays allait déployer son aviation sur ce théâtre d’opérations ainsi qu’il en était prié par les Etats-Unis.

Il va sans dire que les attentats ont précipité une réponse belge  positive de la Belgique.

Mais il y  a autre chose.

Comme d’autres puissances occidentales, la Belgique a très tôt été favorable à la tentative de renverser par la force le régime en place en Syrie. C’est ainsi que des centaines de jeunes Belges (pour la plupart issus de l’immigration maghrébine) sont partis grossir les rangs de ceux qui luttent les armes à la mai contre le gouvernement syrien.

Ces jeunes ont évidemment le même profil que ceux qui sont passés à l’action à Bruxelles et à Paris ; on nous dit même qu’ils revenaient de ce champ de bataille.

La vérité, ainsi que nous le rappelle l’article que je vous propose, est que ces « djihadistes » étaient très bien vus en Europe et en Occident à une certaine époque. On se souvient de l’appel au meurtre de Bachar el Assad lancé en 2012 par Laurent Fabius selon qui le président syrien « ne mériterait même pas d’être sur la Terre  » ou encore de son jugement positif sur le « bon boulot » réalisé par al Qaïda en Syrie.

Les autorités belges n’étaient pas en reste puisqu’en 2012, le chef de la diplomatie belge envisageait même la possibilité de dédier un monument en mémoire de ceux qu’il qualifiait de « héros de la révolution. »

Nos fils sont victimes du lavage de cerveau de Daesh – et de notre gouvernement

Par Arthur Neslen, The Observer (UK) 27 mars 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

Lorsque les fils de Jasmine sont partis pour la Syrie en 2013, elle en a informé la police qui n’a rien fait. Elle considère que sa famille a été trahie par les autorités belges.

Quand les bombes ont explosé à l’aéroport de Zaventem la semaine dernière, Jasmine avait d’abord été saisie par la peur pour sa propre vie et celles de ceux qui devaient prendre l’avion avec elle. Mais une autre crainte était tapie en elle, aussi : que ses fils qui avaient quitté Bruxelles pour la Syrie en 2013 aient pu être impliqués.

 “On ne sait jamais,” dit-elle. « J’ai cette crainte depuis les événements de novembre [à Paris] mais j’ai décidé d’arrêter de penser comme ça parce que c’est une attitude négative qui ne sert à rien pour améliorer les choses. »

Jasmine, qui se trouvait à l’aéroport au moment de l’attentat de la semaine dernière est furieuse que ses garçons aient eu l’autorisation de quitter tout simplement le territoire. Elle avait averti la police de sa crainte que son fils aîné ait été radicalisé et puisse se préparer à partir pour la Syrie après sa découverte dans son lit le soir de Noël 2012 d’un passeport et d’un billet d’avion pour Istanbul. La police n’avait pas été intéressée. « Ils m’avaient juste dit : ‘Non, votre fils a 22 ans. C’est un adulte. Nous n’avons pas de dossier sur lui et il n’est pas interdit d’aller en Syrie et de combattre Bachar, alors nous ne pouvons rien pour vous.’ »

 Son plus jeune fils, Rachid, avait suivi trios mois plus tard alors qu’il n’avait que 16 ans. Il avait dit à sa mère qu’il allait au cinéma puis au bowling avec quelques amis, et il l’avait appelée cette même nuit depuis Istanbul.

 “Comment avait-il pu passer le poste de douane de Zaventem alors qu’il n’avait pas 18 ans, Les autorités aéroportuaires auraient dû les stopper tous les deux, » dit-elle à The Observer. «J’étais complètement anéantie. J’ai juste eu la force d’appeler la police pour demander qu’elle aille là-bas pour me le ramener.»

 Elle fait campagne contre les organisations radicales et pour la réhabilitation de leurs recrues depuis 2013, mais sa colère n’est pas dirigée seulement vers les extrémistes. Le gouvernement a trahi ses enfants aussi, dit-elle, trop contents de laisser les extrémistes partir, et même les y encourageant tacitement.

 “Aujourd’hui, ils disent tous, ‘nous n’aurions jamais imaginé, nous ne savions pas,’ mais en fait, ils étaient complices,” dit-elle. « Nos enfants sont les premières victimes d’une organisation criminelle qui leur a lavé le cerveau. Mais ils sont aussi victimes de nos dirigeants politiques et du ministre des affaires étrangères. »

 Quelques jours après que Rachid eut quitté Bruxelles, Didier Reynders, le chef de la diplomatie belge avait dit de ceux qui partaient combattre : « Un jour, peut-être, nous leur élèverons un monument en tant que héros de la révolution. »

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Didier Reynders, vice-premier ministre et ministre belge des affaires étrangères

 Moussa était ambitieux, il étudiait le génie mécanique et il rêvait de développer des moteurs pour voitures de course. Mais après avoir rencontré par hasard un prédicateur radical à Molenbeek – actuellement jugé pour avoir recruté de jeunes hommes pour Daesh – il a commencé à se replier sur lui-même.

 Le seul signal d’alerte qu’il avait donné à Jasmine le jour de son départ avait été une embrassade d’adieu inhabituellement longue dans la cuisine. Tour en se dirigeant vers sa voiture, « il a dit ‘Pardonne-moi maman, pour tous les moments difficiles que je t’ai donnés pendant Noël,’ » explique Jasmine. « Je n’avais pas réalisé qu’il me disait adieu en réalité. »

Rachid était plus calme que d’habitude, apparemment accablé par le départ de son frère, mais un thérapeute familial leur avait dit que c’était un comportement normal pour quelqu’un qui venait de perdre son frère pour cause de départ vers une zone de guerre. « Nous avions mis ça sur le compte du fait qu’il était en état de choc, » dit Jasmine. « Nous n’aurions jamais imaginé que quelque chose d’autre couvait. »

 Depuis lors, son seul contact avec ses enfants s’est fait par le biais de brefs messages écrits.

« Ils nous envoient occasionnellement un message pour demander des nouvelles de la famille et nous dire qu’ils ont la foi. Ils disent toujours qu’ils sont dans des lieux sûrs et que nous ne devons pas nous inquiéter, à part ça,je n’ai aucune piste. »

 Jasmine, Moussa et Rachid sont des pseudonymes

Pour Pedro Santisteve, maire de Saragosse, les attentats de Bruxelles sont une conséquence de la violence exercée par l’Europe dans d’autres parties du monde

23 mars 2016

Bon, je voulais faire juste une petite intro et je me suis laissé aller…

Quand on évoque les terribles attentats qui ont frappé Bruxelles tout récemment, ou Paris en novembre 2015, l’émotion et la tristesse sont de rigueur et c’est bien normal. Cependant, s’agissant d’événements qui ne résultent pas de phénomènes naturels mais d’actions humaines concertées dont l’objectif n’est pas celui de la rapine, on serait en droit d’attendre des réponses politiques.

Vous me direz que les hommes politiques s’expriment à ce sujet. Et en effet, on peut même trouver que Manuel Valls s’exprime plutôt trop que pas assez. Et surtout qu’il, comme les autres dirigeants européens, propose uniquement des réponses sécuritaires, dont la nature n’a souvent qu’un lien distant avec la problématique soulevée par les attentats, et qui ne donnent en guise d’explication aux agissements des terroristes que leur détestation de l’Europe, de ses valeurs, de la démocratie etc.

S’il est évident que des mesures doivent être prises pour protéger la population (et il est douteux que celles proposées y suffisent), il importe quand même de cerner correctement les causes de la mobilisation terroriste.

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Parce que, si je suis la logique de Manuel Valls ou de François Hollande, il suffira de transformer la France et l’Europe en dictature pour enfin avoir la paix puisque les terroristes n’auront plus de raisons de détester les « valeurs » et la « démocratie » européennes.

Et c’est apparemment ce chemin qu’a choisi une clique néoconservatrice qui est représentée dans à peu près tous les gouvernements européens et qui est aux manettes en France.

C’est un peu ce que dit Pedro Santisteve, le maire de Saragosse qui considère que la violence terroriste est un retour de bâton de la violence qu’exercent les pays européens ailleurs dans le monde (on pense immédiatement à la Libye, à l’Irak et à l’Afghanistan) et que le rêve d’une Europe démocratique et ouverte à tous est en train de s’effondrer.

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Pedro Santisteve, maire de Saragosse

Et ce rêve ne s’effondre pas du fait de la menace terroriste parce qu’il faut être stupide pour supposer que des attentats, même aussi meurtriers que ceux qu’ont connu la Belgique, la France et, plus loin dans le temps, l’Espagne et le Royaume Uni représentent une menace sérieuse pour les Etats européens qui pourraient finir par sortir vaincus d’une épreuve de force qui les opposerait à quelques dizaines ou même centaines de repris de justice qui ne posaient pas vraiment problème quand ils étaient supposés participer à la mise au pas, voire à l’élimination physique, du président syrien Bachar al Assad.

Le maire de Saragosse tient des propos qu’aucun élu de ce statut ne pourrait tenir en France. Saragosse est en effet une grande ville et son maire n’est pas n’importe qui: avocat pénaliste réputé, professeur de droit, il est entré en politique avec le mouvement des Indignés et il s’inscrit dans un mouvement qui fédère plusieurs partis de gauche.

Le maire de Saragosse à propos des attentats : »La violence que nous avons contribué à semer revient chez nous »

Publico (Espagne) 23 mars 2016 traduit de l’espagnol par Djazaïri

Pedro Santisteve a exprimé sa « condamnation » et sa « répulsion » devant les attentats d’hier à Bruxelles et il plaide pour la construction d’une « Europe accueillante, qui défend le droit à la vie, l’inclusion de toutes les catégories de personnes, toutes les identités, croyances et convictions. »

Madrid – Le maire de Saragosse, Pedro Santisteve (du parti Zaragoza en Comun) a exprimé aujourd’hui sa « condamnation » et sa « répulsion » devant les » attentats irrationnels et injustifiables » d’hier à Bruxelles et il a affirmé que « aujourd’hui, nous revient en quelque sorte cette violence que nous avons contribué à semer dans le monde. »

Le maire a participé, avec le conseil municipal au complet et les employés de la mairie à un rassemblement pour observer une minute de silence après laquelle il a fait lecture intégrale d’une déclaration officielle de condamnation.

Le maire a condamné l’attentat et a affirmé que, à son avis, « L’Europe que nous voulions construire sur la base des valeurs et de la défense des droits humains est en ruines,…par suite des agressions que nous, pays occidentaux, avons fait subir à des pays tiers. »

Et il a ajouté : « Maintenant, en quelque sorte, nous revient la violence que nous avons contribué à semer dans le monde. »

Santisteve a estimé que « nous devons y réfléchir parce que nous ne voulons pas de cette Europe de la fuite en avant, mais une Europe accueillante, qui défend le droit à la vie, l’inclusion de toutes les catégories de personnes, toutes les identités, croyances et convictions. »

« C’est là notre Europe pour laquelle nous allons continuer à lutter, » a-t-il affirmé.

Tous antisémites sauf…

3 décembre 2011

Il est très difficile de comprendre aujourd’hui ce qu’est l’antisémitisme. Intuitivement, l’antisémitisme, comme toute forme de racisme, devrait se définir comme une hostilité irraisonnée contre un groupe de personnes en raison  de leur appartenance supposée à une religion ou à une « race » ou nationalité.

Ce qui ne veut pas dire que tous les individus appartenant à un groupe donné sont exempts de critiques, mais simplement que ces critiques doivent être rapportées aux agissements et aux caractéristiques personnelles de ces individus et non à des caractéristiques générales et immuables de leur groupe d’appartenance.

Par exemple, si je suis commerçant et qu’un client chicane sans cesse sur le prix d’un article qui l’intéresse, je dois normalement me contenter de penser que j’ai simplement affaire à un casse-pieds et à un radin. Je ne dois par contre en aucun cas inférer que sa radinerie est une caractéristique générale des Ecossais.

De la même manière, je me garderai d’inférer que tous les Russes sont serviables parce que l’un d’entre eux n’a pas compté son temps pour m’aider à trouver une adresse à Moscou.

L’antisémitisme classique (chrétien) est en relation avec la présumée culpabilité collective des Juifs qui auraient voulu et obtenu l’exécution de Jésus, préférant notamment que la vie sauve soit accordée au brigand Barabbas. Cet antisémitisme classique est en voie de disparition avec d’une part la déchristianisation d’une partie des pays où les Juifs sont nombreux et, d’autre part l’évolution de la doctrine chrétienne.

Lui aurait succédé un antisémitisme «global», en fait un antisémitisme musulman. Cet antisémitisme serait une hostilité sans causes à l’égard des Juifs.

C’est là la thèse que soutiennent bien sûr les organisations sionistes : l’antisémitisme est une maladie sans causes.

On dira que si cette maladie est sans cause, elle est nécessairement sans remède.

Et c’est bien ainsi que les sionistes voient les choses : l’antisémitisme est là pour rester d’où la nécessité de faire déguerpir les Juifs et de les regrouper dans «leur» foyer national.

Quand quelqu’un suggère que le pseudo antisémitisme arabe trouverait sa source dans le conflit politique autour de la Palestine, ce quelqu’un se voit renvoyer dans les cordes, fut-il ambassadeur des Etats Unis.

Pourtant, il n’y a rien de plus normal que de voir les Palestiniens être hostiles à ceux qui les ont dépouillés de leur patrie. Il n’y a rien de plus normal de voir tous ceux qui aiment la justice rejeter cette entité sioniste comme autrefois ils rejetaient l’apartheid ou le nazisme.

Un des problèmes est que les bourreaux sionistes demandent en plus que leurs victimes ne les détestent pas, voire même les aiment. Une attitude bien chrétienne pour des gens qui se présentent en tant que Juifs.

Parce que c’est là justement qu’est l’autre problème: les sionistes revendiquent leurs agissements au nom des livres sacrés du judaïsme et prétendent pratiquer le meurtre et la rapine au nom de tous les Juifs.

Nous savons que c’est une ineptie mais ils n’en jouent pas moins un jeu dangereux qui consiste à exciter l’antisémitisme.

Un antisémitisme auquel nous sommes tous condamnés car, si j’en crois Nathan Gelbart, un avocat maître du pilpoul cité dans l’article ci-dessous (qui est aussi une charge contre Obama) : si quelqu’un refuse aux Juifs le droit à une patrie (sur le territoire des Palestiniens), c’est qu’il est antisémite. Mais si ce même quelqu’un enjoint aux Juifs de rentrer chez eux (c’est-à-dire qu’il leur reconnaît bel et bien une patrie) il est aussi antisémite.

Si ce « chez eux » est le pays d’origine des colons sionistes, par exemple la Pologne ou la France, le sioniste objectera que ces pays ne sont pas la véritable patrie des Juifs Polonais ou Français pour se limiter à ces deux pays.

Mais qui à part un antisémite peut dire qu’un Juif Français n’est pas dans son pays en France?

Pas moyen d’en sortir donc: tous antisémites sauf les Juifs. Non, même pas sauf les Juifs puisque la catégorie des antisémites juifs est en plein essor.

 ‘La haine contre les Juifs découle du conflit’

L’ambassadeur des Etats Unis en Belgique propose une explication discutable de l’antisémitisme musulman
par Menachem Gantz, Yediot Ahronoth (Sionistan) 3 décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Bruxelles – La montée de l’antisémitisme au niveau mondial [global antisemitism] est liée à la politique israélienne à l’égard des palestiniens, a déclaré l’ambassadeur des Etats Unis en Belgique aux participants abasourdis à une conférence juive en milieu de semaine à Bruxelles.

 S’exprimant mercredi dans le cadre d’une conférence sur l’antisémitisme organisée par l’Union Juive Européenne (UJE), Howard Gutman a dit à ses auditeurs qu’il s’excusait par avance si ses propos n’étaient pas à leur goût. Il a ensuite commencé à tenir des propos controversés reflétant sa vision de l’antisémitisme musulman, a rapporté vendredi le Yediot Aharonot.

 Selon Gutman, il faut distinguer entre l’antisémitisme traditionnel qui doit être condamné et l’hostilité des Musulmans envers les Juifs qui découle du conflit en cours entre Palestiniens et israéliens. Il a aussi soutenu qu’un traité de paix israélo-palestinien ferait diminuer de manière significative l’antisémitisme musulman.

L’ambassadeur des Etats Unis, avocat de profession, est Juif et il a joué un rôle important dans la collecte de fonds pour le parti Démocrate. Il a été nommé au poste d’ambassadeur par le président Barack Obama.

 ‘Les soi-disant critiques d’Israël’

Des juristes de toute l’Europe assistaient à la conférence. Ces spécialistes du droit ont visiblement été abasourdis par les paroles de Gutman, et l’orateur suivant a réfuté de manière cinglante les  propos de l’ambassadeur.

“L’antisémite moderne condamne formellement l’antisémitisme et l’holocauste et exprime sa plus vive sympathie pour le peuple juif. Il a simplement créé une nouvelle catégorie, « l’antisioniste » ou – encore plus sophistiqué – le soi-disant ‘critique d’Israël’ », a expliqué l’avocat allemand Nathan Gelbart.

“Le ‘critique d’Israël’ ne dira jamais ‘les Juifs, rentrez chez vous’ mais il remet en cause la légalité de la création de l’Etat d’Israël et donc le droit du peuple juif à s’établir dans sa patrie. Il ne dira pas que les Juifs sont la source de tout ce qui va mal dans le monde mais affirmera que l’Etat d’Israël est une cause majeure de l’instabilité et de la guerre dans la région, » a-t-il dit.

« il n’y a aucun autre pays, ni aucun autre peuple sur cette planète auquel le «’critique d’Israël’ consacrera autant de temps et de dévotion que pour le cas d’Israël. »

“Parce qu’il ne critiquerai aucun autre pays ni ne demanderait qu’on en boycotte ses marchandises o uses universitaires. Et pour une raison simple : parce qu’Israël est l’Etat du peuple juif, ni plus, ni moins, » a expliqué Gelbart.

‘Les Musulmans apprécient Obama’

 L’auditoire de la conférence a reçu le discours de Gelbart avec force applaudissements, alors que l’ambassadeur des Etats Unis s’excusait de devoir partir en raison de ses obligations et quittait la salle.

Auparavant, Gutman avait aussi présenté aux participants une petite sequence video montrant son accueil par des applaudissements chaleureux dans une école musulmane de Bruxelles. S’il n’a pas expliqué le pourquoi de cet accueil chaleureux, son message a été que c’était le genre de manifestations de bienvenue offertes à un Juif qui soutient la politique d’ouverture du président Obama en direction de l’Islam.

Contacté par le Yediot Ahronoth, l’ambassadeur des Etats Unis a été interrogé pour savoir si la politique d’Obama ne provoquait pas une perte d’influence de l’Amérique dans la région. Gutman a répondu en disant que le monde arabe apprécie Obama suite à son discours du Caire, évoquant par là un discours présidentiel de 2009.


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