Alerte à la casherout sur l’ananas frais à Monsey, près de New York.
Le débat présidentiel français est parfois intéressant, parfois nauséabond et parfois superficiel.
Il est intéressant, quoique de manière somme toute épisodique, quand un candidat, François Hollande pour ne pas le nommer, avance des propositions relatives à la fiscalité.
Il est nauséabond quand certains autres candidats, Marine Le Pen ou l’équipe de Nicolas Sarkozy mettent au coeur du débat la question de la viande halal.
Sur ce sujet, j’ai bien l’impression que le consistoire juif a sifflé la fin de la partie dès lors que la polémique sur la halal a glissé, comme c’était inévitable, vers le casher: ce sont deux ministres contrits, le premier ministre et celui de l’intérieur qui ont dû recevoir les responsables du consistoire central et présenter leurs excuses. Un exemple comme un autre de la puissance d’une communauté religieuse dans le France laïque. Les représentants du culte musulman ont été reçus aussi, mais après les représentants juifs, alors que la polémique tournait d’abord autour de la viande halal!
Le débat est superficiel quand, ainsi que François Hollande vient de le faire, on annonce qu’on supprimera le mot « race » de la constitution.
Fort bien. Mais pourquoi cette proposition maintenant? François Hollande et ses amis du PS qui ont gouverné pendant quand même quelques années n’avaient jamais trouvé le temps de prendre cette mesure qui a l’avantage de ne pas coûter un centime au contribuable?
En fait, la réponse est des plus simples, puisque François Hollande s’est contenté de piocher dans les 50 propositions de la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme) pour une France plus fraternelle.
Une France plus fraternelle mais où on devrait continuer à distinguer le racisme de l’antisémitisme.
Pour que vous puissiez mieux comprendre la différence entre racisme et antisémitisme, vous pouvez toujours aller sur cet article posté sur le site de la LICRA.
Eh oui, pas un mot sur les milliers de Palestiniens (dont des enfants) détenus dans les geôles sionistes!
La LICRA, tout en étant distincte du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) est sur la même ligne politique quand on en vient à l’entité sioniste. Les objectifs fondamentaux de ces deux officines sont identiques et leurs personnels sont en partie communs et interchangeables. Ils se retrouvent également dans d’autre organisations intéressées par les mêmes buts fondamentaux.
En février 1998, Lawrence Seth Wayne percutait le pickup de Donald Cantwell sur une route de Floride. Wayne, un citoyen américain, était sous l’emprise de l’alcool et prit la fuite. Deux jours plus tard, Donald Cantwell mourait de ses blessures. Ce n’était pas la première fois que Wayne conduisait soûl. Il avait déjà été arrêté à deux reprises pour conduite en état d’ébriété. Rattrapé par la police, Wayne fut traîné devant une cour de justice de Floride qui décida de frapper un grand coup et le condamna à 19 ans de prison.
Wayne fut toutefois laissé en liberté contre le paiement d’une caution de 50.000 dollars. Il en profita pour fuir le pays.
En 2000, rapporte le quotidien Haaretz, Wayne entra en Israël avec un faux passeport. L’année dernière, il fut arrêté. Se posa alors la question de son extradition vers la Floride.
C’est à cette question que le juge israélien Ben-Tzion Greenberger devait répondre dimanche. Et la réponse fut que l’extradition de Lawrence Seth Wayne pourrait violer la législation israélienne sur l’extradition, rapporte le quotidien israélien. Pourquoi ? Car dans la prison de Floride qui attend impatiemment M. Wayne, des plats cashers ne seront pas assurés au coupable, ce qui constitue, selon le juge Greenberger, une atteinte à la liberté de religion et de pratique religieuse de l’Américain.
La législation israélienne sur l’extradition, rappelle le Haaretz, interdit l’extradition dans un pays étranger si elle « porte atteinte (…) à un intérêt crucial de l’État d’Israël ». Le juge Greenberger a précisé que Wayne pourrait être extradé si la prison de Floride lui assure des plats cashers, c’est à dire préparés selon les rites de la loi hébraïque, ou s’il est immédiatement transféré dans l’une des 35 prisons américaines servant des plats cashers.
Le quotidien israélien note également qu’apparemment, le juge n’a pas pris la peine de vérifier si M. Wayne, qui a fondé une famille en Israël, est effectivement religieux pratiquant.
Ce n’est pas la première fois que la question du casher se pose dans un dossier d’extradition, rappelle le Haaretz. Il y a deux ans, la Cour suprême israélienne avait déjà conditionné l’extradition d’un suspect en Ukraine à l’accès à de la nourriture casher. Et ce alors même que le suspect n’était pas juif, mais au motif que son père l’était.