Posts Tagged ‘Elie Wiesel’

Les temps changent: une responsable démocrate californienne se permet d’exprimer son mépris pour feu Elie Wiesel

13 juillet 2016

Contrairement à ce qu’on pourrait croire à la lecture de la plupart des journaux, le concert de louanges pour saluer la mémoire d’Elie Wiesel n’a pas été unanime, et cette absence d’unanimité n’est pas propre au monde musulman.

Je vous en livre ici un exemple avec la réaction d’une dirigeante locale du Parti démocrate aux Etats unis.

L’attitude de cette personne est intéressante non seulement par les réactions de protestation qu’elle a suscité chez les représentants du lobby sioniste en Californie, mais surtout par le fait que les instances de son parti ont renoncé à toute mesure disciplinaire ou simple admonestation.

 Au motif qu’elle s’est exprimée à titre personnel. Une mansuétude qui est sans doute aussi signe de plus que les temps changent, lentement mais sûrement, pour le lobby sioniste ; et pas en sa faveur.

Une leader démocrate de Los Angeles sous le feu des critiques après ses propos sur le survivant de l’holocauste Elie Wiesel

par Dakota Smith, Los Angeles Daily News (USA) 6 juillet 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

L’Anti-Defamation League (ADL, équivalent de la LICRA) élève la voix au sujet d’un email envoyé par une responsable locale du Parti Démocrate dans lequel elle critique Elie Wiesel, le survivant de l’holocauste et lauréat du prix Nobel de la paix qui est mort le 2 juillet.

Dorothy Reik, présidente des Démocrates Progressistes de Santa Monica Mountains et déléguée élue pour le Los Angeles County Democratic party a mis en colère certaines organisations avec son email dans lequel elle tient des propos désobligeants sur Wiesel après son décès.

Dorothy Reik

Dorothy Reik

« J’ai rencontré des gens qui ont fait de l’holocauste leur source de revenus mais jamais au même niveau que l’a fait Wiesel, » a écrit Reik. Elle reprenait aussi dans son email un incident dans lequel une autre personne avait qualifié Wiesel de « p….n de l’holocauste »

Reik, qui est juive, a écrit dans l’email que son opinion ne reflétait pas le point de vue des Progressive Democrats de Santa Monica Mountains et elle a reconnu que la plupart de ses amis et partenaires sne seraient pas d’accord avec elle.

Amanda Susskind, la directrice de l’ADL pour la région Pacifique Sud-Ouest, a posté l’email de Reik sur le site web de l’ADL-Los Angeles. « Alors que le monde entier pleure la mort du lauréat du Nobel et survivant de l’holocauste Elie Wiesel – souvent surnommé la conscience du monde – il est particulièrement inquiétant de voir cette responsable démocrate partager ces mots perfides, même quand ils sont exprimés au titre d’opinion personnelle, » écrit Susskind.

Wiesel, auteur de « La Nuit » est décédé à New York à l’âge de 87 ans. Sa mort a été suivie de nombreuses manifestations d’émotion de la part de dirigeants du monde entier et de politiciens locaux dont Eric Garcetti, le maire de Los Angeles.

Le journaliste Max Blumenthal a écrit un article lundi dernier pour Alternet dans lequel il critique Wiesel pour avoir accepté de donner des conférences moyennant des cachets très élevés payés par des personnalités controversées [des antisémites notoires, NdT] et ne pas avoir pris position en faveur de populations opprimées. Reik avait inclus un lien vers cet article dans son email.

Contactée à son domicile mercredi, Reik a déclaré, « Je m’excuse si j’ai offensé quelqu’un. »

Eric Bauman, président du Parti Démocrate pour le Comté de Los Angeles et vice-président du Parti démocrate californien a déclaré que Reik avait cité un terme utilisé par quelqu’un d’autre et qu’elle exprimait une opinion personnelle.

« Je considère cependant qu’une telle déclaration reflète négativement l’image d’une dirigeante du Parti Démocrate, » a déclaré Bauman dans une interview mercredi. « Il ne semble pas que nous ayons l’autorité pour entreprendre une quelconque action dans la mesure où cela a été fait à titre personnel. »

Estee Chandler, présidente de la section de Los Angeles de Jewish Voice for Peace a qualifié Wiesel d’homme « compliqué ». Il était un « témoin à la morale prophétique qui implorait le monde de ne pas rester silencieux face à l’oppression, » a observé Chandler.

Mais il s’est aussi « abstenu de parler de la même façon des droits des Palestiniens et contre les discours anti-musulmans et l’islamophobie, » a-t-elle dit.

Chandler n’a pas souhaité commenter l’email de Reik.

Un homosexuel juif a une âme plus élevée qu’un non juif

29 décembre 2013

Les positions de principe sur l’homosexualité des trois religions monothéistes sont assez voisines. Un dignitaire d’une de ces trois religions a tenu quand même à rappeler que ce qui distingue les membres de sa secte vis-à-vis des adeptes des autres cultes vaut aussi pour les homosexuels.

En effet, c‘est dit, un homosexuel juif a une âme plus élevée, c’est-à-dire est plus humain, qu’un non juif qu’il soit homosexuel ou hétérosexuel.

Et c’est dit par un rabbin, membre du gouvernement auquel le président François Hollande a récemment fait une déclaration d’amour.

A rapprocher de ces paroles prononcées en 1970 par Elie Wiesel:  « Il y a un Etat, et il est différent de tous les autres. Il est juif, et pour cela il est plus humain que n’importe quel autre  » 

 Les homosexuels juifs ont des âmes plus élevées que les gentils, affirme un vice ministre

Le rabbin Eli Ben-Dahan d’Habayit Hayehudi déclare que le mariage entre deux personnes du même sexe est prohibé au même titre que le mariage entre juifs et gentils.

par Haaretz (entité sioniste)29 décembre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

Les juifs homosexuels ont des «âmes plus élevées» que les gentils, qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels, a déclaré le vice ministre des affaires religieuses au journal israélien Maariv dans un article publié vendredi.

Malgré ça, il s’opposera à toute loi sur le mariage homosexuel, exactement comme il s’opposerait au mariage entre un Juif et un gentil, a déclaré le rabbin Eli Ben-Dahan, membre du parti de droite Habyit Hayehudi.

Image

Le rabbin Eli Ben-Dahan a lu bien des livres pour arriver à ses conclusions

Le mariage entre personnes du même sexe est «contre nature,» a ajouté le rabbin et homme politique, affirmant que «il est naturel que le monde veuille se continuer à travers des relations entre un homme et une femme.»

Ben-Dahan s’exprimait au moment même où son parti et le parti Yesh Atid parvenaient à un compromis, ouvrant la voie à un projet de loi au parlement offrant des réductions d’impôts pour les parents de même sexe.

L’accord écrit entre les deux partenaires de la coalition [au pouvoir] est resté secret mais on considère que la loi sera mise au placard et que des déductions fiscales équivalentes seront mises en place par voie réglementaire au niveau du ministère des finances plutôt que par la législation.

Ben-Dahan qui n’était pas présent au moment du vote au parlement a expliqué qu’il ne voulait pas persécuter les homosexuels, mais que son opposition à cette loi découle de son attachement à la nature juive d’Israël.

«Je dois protéger le caractère juif de l’Etat. Les choses qui contredisent les valeurs, la culture ou les traditions ne recevront pas [mon] approbation,» a-t-il dit.

Complice de crimes, non repenti et prix Nobel de la paix!

11 novembre 2012

L’Académie Nobel semble avoir une tendance incoercible à décerner le prix Nobel de la Paix à des individus ou des institutions qui ne se caractérisent pas franchement par leur pacifisme.

Ainsi de Menahem Begin, Shimon Peres ou encore le président Barack Obama et tout dernièrement l’Union Européenne.

Certes, les pays membres de l’Union Européenne ne se font plus la guerre entre eux, mais ils exportent la violence ailleurs comme en Afghanistan ou en Libye. Et, en dehors de toute légalité internationale, ils appliquent des sanctions et un boycott contre l’Iran qu’ils accusent d’entretenir un programme nucléaire de nature militaire.

Tandis que dans le même temps, l’Union Européenne n’a de cesse de renforcer sa coopération avec l’Etat sioniste qui occupe, colonise et exploite illégalement des territoires palestiniens, exerce un blocus terrestre, aérien et maritime sur la bande de Gaza, bombarde et tue comme ça lui chante, viole régulièrement l’espace aérien libanais etc.

Après les criminels Shimon Peres et Menahem Begin, l’attribution du Nobel de la paix à Elie Wiesel, celui qui se définit comme un conteur est sans doute un des points culminants du dévoiement de cette distinction. A ceux qui s’indigneraient en découvrant la masse de boniments que leur a infligés Elie Wiesel, je dirai que ce dernier n’a jamais caché faire œuvre d’imagination.

On sait que M. Wiesel entretient des amitiés tarifées avec des antisémites notoires aux Etats Unis et que le véritable Dieu qu’il adore est celui de l’argent qu’il avait cru voir incarné dans la personne de l’escroc désormais célèbre Bernard Madoff.

En 2001, Christopher Hitchens avait écrit un petit article où il relevait l’hypocrisie du personnage mais, rappelait surtout un fait rarement évoqué : l’appartenance d’Elie Wiesel à l’Irgoun, une organisation terroriste juive animée d’idéaux racistes et fascistes pour laquelle il pratiquait le «journalisme». L’Irgoun a notamment participé au massacre perpétré dans le village palestinien de Deir Yacine. La classe politique sioniste actuellement au pouvoir s’inscrit dans la lignée de cette organisation terroriste.

Affiche de propagande de l’Irgoun

Voilà l’autorité morale dont les livres sont prescrits comme bréviaires pour la jeunesse !

Les mots de Wiesel

Par Christopher Hitchens, The Nation (USA) 19 février 2001  traduit de l’anglais par Djazaïri

Existe-t-il un poseur plus méprisable et bavard que Elie Wiesel? C’est possible. Mais sûrement pas un poseur et bavard qui fait l’objet (ce qu’il considère comme un dû) d’une telle déférence grotesque sur les questions morales. Jetez un oeil si vous voulez bien, à son essai sur Jérusalem publié dans le New York Times du 24 Janvier 2001.

En tant que Juif qui vit aux Etats Unis, je me suis longtemps refusé le droit d’intervenir dans le débat interne en Israël… Mes détracteurs ont leur conception de l’éthique collective et individuelle; j’ai la mienne. Mais alors que je leur accorde le droit de critiquer, ils me refusent parfois le droit de m’abstenir [dans le débat public, NdT].

Quelle magnifique condescendance, d’accorder le doit à ses détracteurs. Et on ne sait pas trop à quelle date Wiesel fait remonter sa noble abstention des affaires intérieures d’Israël ; il était membre de l’Irgoun de Menahem Begin dans les années 1940, époque où cette milice faisait preuve d’une violence extrême cintre les civils Arabes et était tout à fait disposée à faire de même contre des Juifs. En tout état de cause, cette affirmation douteuse est seulement un artifice pompeux pour se défausser de sa non intervention en ce moment où [le statut de] Jérusalem est en jeu puisque « le fait que je ne vive pas à Jérusalem est secondaire ; Jérusalem vit en moi» (toujours modeste). Il y a, c’est triste à dire, ses serpents dans l’Eden intérieur de Wiesel, et il faut aussi s’accommoder d’eux :

Que les Musulmans puissent souhaiter maintenir des liens étroits avec cette ville qu’on ne peut comparer à aucune autre est compréhensible. Quoique son nom ne figure pas dans le Coran, Jérusalem est la troisième ville sainte de l’islam. Mais pour les Juifs, elle reste la première. Pas seulement la première; l’unique.

«Pourraient souhaiter.» «Liens.» «Compréhensible.» «Troisième ville sainte.» Même ces gestes hautains et méprisants semblent coûter à Wiesel. Après tout, il énonce que la ville est «mentionnée plus de 600 fois dans la Bible,» ce qui (en admettant qu’on doive penser comme un fondamentaliste religieux) autoriserait les Arabes Chrétiens – au moins 15 % de la population palestinienne – à avoir de fortes prétentions sur la vieille ville. (En passant, permettez-moi de demander aux lecteurs combien de fois le nom de  Jérusalem est cité dans la Torah.) Mais pour Wiesel, tous les Arabes sont musulmans, et même s’ils vivent à Jérusalem, ils ne sont pas dans la Jérusalem qui est en Elie Wiesel. En fait, elle vivrait beaucoup plus à l’aise en lui s’il n’y avait pas d’Arabes du tout à Jérusalem. J’exagère ? Je ne crois pas. Dans une récente tournée de propagande, il a soutenu qu’en 1948, «incités par leurs dirigeants, 600 000 Palestiniens avaient quitté le pays, persuadés qu’une fois Israël vaincu ils pourraient rentrer chez eux.»

Cette affirmation est grossièrement mensongère et Wiesel le sait. C’est en outre un mensonge tellement discrédité que les officiels Israéliens ne le répètent même plus. Les historiens Israéliens et Juifs l’ont dénoncé à maintes reprises : toutes les émissions radiophoniques arabes de la région, en 1947 comme en 1948, étaient écoutées, enregistrées et transcrites par la BBC, et tous les journaux arabes étaient épluchés, et aucun exemple d’une telle «incitation,» directe ou rapportée, n’a jamais été mis en évidence. Feu l’historien et diplomate Erskine Cholders avait lancé dès les années 1950 un défi public sur ce point, défi qui n’a jamais été relevé et ne le sera jamais. Et bien sûr ce mensonge est un mensonge fondateur parce que le déni de l’expulsion est à la raine de tout le problème et contribue à empoisonner la situation de nos jours encore.(Au moins, quand les négociateurs discutent précautionneusement du droit au retour, ils ne prétendent pas parler de fantômes ou d’âmes mortes).

Dans une brillante réponse à Wiesel publiée dans Vesti, le plus grand journal russophone d’Israël, Israel Shamir le compare de manière assez clémente non à Jabotinsky mais au Chevalier à la Triste Figure dans sa folle recherche de la pureté :

Sois raisonnable, vieil homme. Reste dans le cadre de l’histoire et dans les limites de la décence la plus élémentaire. Don Quichotte ne s’était pas rendu à Toboso dans une jeep pour violer son ancien flirt. OK, tu l’aimais et tu pensais à elle, mais ça ne te donne pas le droit de tuer ses enfants, de raser au bulldozer les fleurs de son jardin et mettre tes pieds sous sa table.

Shamir parle de la très belle ville que les Palestiniens ont, il y des siècles de cela, «ornée d’une magnifique pièce d’orfèvrerie, le dôme doré du Haram-al-Sharif, où ils ont bâti leurs maisons avec des arches en ogive et de larges porches, où ils ont planté cyprès et palmiers.» Il perd son temps ce Wiesel qui dit que la Palestine était un désert avant son arrivée parmi les hommes de main de Begin et qui calomnie le peuple dont il a participé à la spoliation, en prétendant mensongèrement qu’ils ont quitté leur chère ville ancestrale et ensuite en leur contestant le droit de ressentir ne serait-ce que de la nostalgie pour elle.

En 1982, après que le général Ariel Sharon se fut occupé des habitants des camps de Sabra et Chatila pour en faire des cibles d’exercice pour ses fondés de pouvoir rémunérés, Wiesel nous avait gratifiés d’un autre des ses exercices de neutralité. Interrogé par le New York Times au sujet de ce pogrom, il avait été un ses rares Américains questionnées à ce sujet à n’exprimer aucun remords. «Je ne pense pas devoir ne serait-ce que commenter,» avait-il dit, avant de gémir qu’il ressentait de la «tristesse – avec Israël et pas contre Israël.» Pas un seul mot, même de pure forme, pour les victimes.

Au moment où j’écris, il semble que le même Sharon va devenir premier ministre d’Israël. Vous vous rappelez peut-être qu’il avait occupé Beyrouth Ouest après l’assassinat du premier ministre Maronite Béchir Gemayel, au prétexte hautement improbable que les civils Palestiniens auraient besoin d’être protégés contre des représailles phalangistes. Il avait alors envoyé vers leurs camps sans défenses la faction la plus extrémiste de la milice phalangiste et avait supervisé le sale boulot de ces fascistes notoires avec force fusées éclairantes et en assurant leurs arrières pendant la journée, pendant 36 heures avant de les escorter en triomphe et de les remercier pour leur travail. Autrement dit, la majeure partie de l’aide militaire à l’étranger est sur le point d’être allouée à un homme qui se tenait debout mains sur les hanches, avec le ceinturon, le casque d’acier et la paire de jumelles, qui voyait monter le tas de corps humains et qui pensait que c’était bien.

Pour arriver à ce résultat, le sol avait été bien engraissé du fumier des belles pensées d’Elie Wiesel.

Lobby sioniste, réseaux de la droite extrême et « guerre totale » contre l’Islam

13 mai 2012

Il y a deux jours, je vous parlais de cette école de guerre aux Etats Unis, le Joint Forces Staff College  où était dispensé il y très peu de temps encore un enseignement prônant une guerre totale contre l’islam en s’inspirant des pires crimes de guerre commis par les Américains seuls (Hiroshima) ou en association avec leurs cousins Britanniques (Dresde).

Cet enseignement est d’autant moins banal que le Joint Forces Staff College est un lieu de formation destiné à des officiers qui ont vocation à devenir les futurs stratèges de l’armée des Etats Unis, proches collaborateurs du Département d’Etat et de la présidence.

Mais cet institut militaire n’est pas un cas isolé. Ainsi la chaîne de télévision Al Jazeera révèle qu’un enseignement similaire était délivré dans une base militaire située dans l’Etat de Virginie.

La question est maintenant de savoir si un enseignement identique ou de même nature était ou est encore assuré dans d’autres centres de formation de l’armée.

Il se trouve que l’enseignement proposé en Virginie est donné par la même clique qui était à l’œuvre au Joint Forces Staff College sous la houlette du Lieutenant Colonel Matthew Dooley

Les supports pédagogiques de type PowerPoint ont été préparés, nous dit-on, par un cabinet de consultants nommé Strategic Engagement Group, Inc dont le patron est un certain E.J. Kimball, un ancien conseiller en matière de politique étrangère de Sue Myrick, une parlementaire affiliée au parti Républicain.Sue Myrick est la fondatrice du groupe parlementaire bi-partisan contre le terrorisme (Congressional Anti-Terrorism Caucus).

Bien sûr, Strategic Engagement Group, Inc a été fondé dans la louable intention  de « mettre en évidence et faire échouer les tentatives de subvertir la Constitution des Etats Unis et de subjuguer le peuple américain.»

Et c’est pour cette raison que Sue Myrick, la parlementaire précitée, inquiète de  la décision gouvernementale de retirer ce genre d’enseignements des cursus des écoles militaires s’est fendue d’une lettre à Leon Panetta, le Secrétaire d’Etat à la défense, pour lui faire remarquer que la remise en cause de ces enseignements pourrait nuire à la qualité de la formation des militaires.

Ces  phénomènes d’intrication aux Etats Unis  entre institutions gouvernementales et officines privées ont quelque chose d’assez étrange et ils devraient, selon moi, piquer un peu plus la curiosité des journalistes. Ce n’est malheureusement pas le cas, alors que nous nous trouvons devant des réseaux dont l’influence peut orienter les politiques de la première puissance mondiale.

Par exemple, ce E.J. Kimball qui, non content de diriger Strategic Engagement Group Inc, appartient au ProFamily Legislative Network, un réseau qui s’intéresse aux questions familiales (dont la «menace» musulmane) d’un point de vue conservateur et propose un accompagnement aux organismes et élus qui partagent sa vision, cet accompagnement allant jusqu’à offrir des propositions de lois clefs en mains. Il y côtoie notamment David Brog, le directeur de Christians United for Israel (CUFI). On trouve aussi un certain rabbin Danlel Lapin dont le long article que lui consacre Wikipedia ne mentionne jamais ni le sionisme, ni le nom de l’Etat juif. Pourtant, au tout début de son article, l’encyclopédie collaborative nous indique que le rabbin est co-président de l’ American Alliance of Jews and Christians (AAJC) dont l’objet est de catalyser le soutien chrétien à l’Etat juif

Mais E.J.Kimball est aussi membre du bureau des experts de la National Conference on Jewish Affairs qui est un organisme voué à faire la promotion de l’entité sioniste et à contrer les actions de ceux qui veulent un minimum de justice pour la Palestine.

Quant à Sue Myrick, elle est également de l’espèce néoconservatrice et, faut-il le préciser, sioniste chrétienne qui tenait en 2007 les propos suivants :

«La différence, mes amis, entre Israël et le monde arabe est assez simple, c’est la différence entre civilisation et barbarie. C’est la différence entre le bien et le mal et c’est ce que nous constatons dans le monde arabe et islamique. Je suis en colère. Ils n’ont pas d’âme. Ils ne veulent que tuer et détruire. »
Extrait d’un discours prononcé à la convention des  Christians United for Israel de John Hagee en juillet 2007 (deux ans plus tard, c’est l’humaniste absolu Elie Wiesel qui prendra la parole devant cette même convention !).

De son côté, Stephen Coughlin, un juriste et ancien officier de l’armée qui avait désavoué ses positions radicales concernant l’Islam et les Musulmans,  émarge aussi à l’American Freedom Alliance. Cette organisation «apolitique» promeut, selon ses propres termes, l’activisme et la mise en réseau (networking) autour de six domaines dont « la pénétration islamique en Europe ». On trouve, parmi ses collègues de travail et cadres de cette organisation un certain Avi Davis qui s’est occupé un temps de trouver des financements pour « l’industrie de l’internet » dans l’entité sioniste. Sa notice biographique se conclut ainsi :

M. Davis possède une maison dans la vieille ville de Safed en Israël et il est memebre des conseils d’administration de plusieurs organisations juives locales et nationales.

Barak Lurie, un des quatre membres du comité directeur de l’American Freedom Alliance est, lui, né dans l’entité sioniste. On nous dit que, après avoir été un « champion de l’athéisme et du multiculturalisme », il en est venu à réaliser le danger de ces idéologies.

Barak Lurie est candidat en Californie pour les élections au Congrès des Etats Unis. Sa biographie sur un site du Tea Party ne mentionne nullement sa naissance dans l’entité sioniste tandis que sur sa page Facebook nous indique qu’il se situe dans la ligne de Mitt Romney et qu’il est membre de la Republican Jewish Coalition, le rassemblement des ultra sionistes à l’intérieur de ce parti de droite.

En fait toutes les personnes de cette petite clique sont membres ou reliées à d’autres cliques pour former des réseaux aux interconnexions complexes mais où (est-ce un hasard ?), on retrouve toujours la volonté de soutenir le sionisme avec la présence dans l’encadrement de personnes qui viennent de l’Etat  juif où y ont séjourné pour leur service militaire, leurs études ou encore dans d’autres contextes.

Au nom des valeurs américaine ou «judéo-chrétiennes» [?] auxquelles elles feignent d’adhérer, ces personnes sèment les germes de la guerre civile en Occident et ceux de la guerre de ce même Occident contre les Arabes et les Musulmans.

Comme si l’intérêt de tous, Musulmans comme Occidentaux n’était pas de vivre en paix et de résoudre les conflits pacifiquement

Ce qui ne convient certainement pas aux fanatiques sionistes.

Elie Wiesel et les victimes non juives de Toulouse et Montauban

25 mars 2012

Je vous disais qu’Elie Wiesel avait pondu un texte sur les crimes commis dans le sud-ouest de la France dans lequel il ne s’intéresse qu’aux victimes juives du tueur.

En effet, si M. Wiesel observe justement que Juifs et non juifs sont unis dans le chagrin consécutif à l’assassinat du rabbin et des trois écoliers devant l’école privée juive de Toulouse, les victimes non juives n’ont-elles droit à rien du tout dans son article.

Les autres victimes n’ont tout simplement jamais existé.

 Et elles ne peuvent effectivement pas exister dans le récit que fait M. Wiesel pour qui la tuerie de Toulouse n’est qu’une répétition des agissements de Hitler qui lui-même répétait les agissements de Pharaon. Appréciez l’érudition de M. Wiesel qui nous apprend que Pharaon allait massacrer les enfants Juifs dans leurs écoles !

Il s’agit donc d’une vieille histoire, avec des Juifs en victimes et non juifs en bourreaux, appelée à se répéter après des phases de répit toujours provisoire car, comme le dit Elie Wiesel lui-même, la sympathie des non juifs à l’égard des Juifs est seulement temporaire, jamais acquise définitivement.

On peut se poser alors la question : pourquoi ? Comment Elie Wiesel explique-t-il ce qui est un fait selon lui ?

 «La tragédie de Toulouse»

Par Elie Wiesel, The Houston Chronicle (USA) 21 mars 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

La haine des Juifs finira-t-elle par disparaître ? Les enfants Juifs seront-ils toujours en danger ?

Cette fois, un meurtrier a tué quatre Juifs: un enseignant et trois jeunes enfants.

Quand un assoiffé de sang qui déteste les juifs [Jew-hater] veut tuer des juifs, il va d’abord dans les écoles juives. Les enfants Juifs sont sa cible principale.

Il en a toujours été ainsi. C’est ce que fit Pharaon, le roi d’Egypte, c’est ce que fit Hitler. Et c’est ce qui vient de se passer maintenant.

Tel est le contexte de la tragédie qui s’est produite dans la ville française de Toulouse.

J’ai visité cette ville maintes fois. La communauté juive y est ancienne et bien établie – elle remonte au Moyen Age  –  mais elle est dynamique.

Dans les rues, on peut voir des juifs qui portent la kippa. Personne ne pense à l’antisémitisme. C’est une des communautés juives de France les plus riches spirituellement.

A l’évidence, cette agression meurtrière a provoqué larmes et colère chez les Juifs comme chez les non juifs. Le président, ses ministres et d’autres personnalités politiques en France, ainsi sue tous les journaux, ont exigé que les meurtriers soient trouvés et punis.

 Ca se passe souvent ainsi. Du sang juif est versé et, temporairement, la sympathie pour les Juifs augmente ; le monde leur ouvre les bras.

Mais la douleur ne disparaît pas, pas plus que la colère. Nous pensons aux martyrs : le rabbin Yochanan Sandler, ses enfants Aryeh et Gavriel, et Miriam Monsonego. Nous disons, comme la tradition juive : « Puisse Di.u venger leur sang. » Ce sera la réponse du Très Haut.

Notre propre réponse doit être concrète et précise. Quand nous sommes persécutés, notre réponse doit être : nous resterons Juifs – et ferons tout pour être encore plus Juifs.

Henri Guaino: Gaza est une prison à ciel ouvert

25 mars 2012

Le fait que l’assassinat d’ écoliers Juifs à Toulouse ait été précédé de celui de soldats de l’armée française originaires des Antilles ou issus de l’immigration nord-africaine a sans doute échappé aux tenants du sionisme. Ces derniers ont déjà commencé à construire une mémoire qui efface le souvenir des victimes non juives, une démarche tout à fait patente pour ceux qui arpentent la toile et que n’a fait que renforcer le déplacement d’Alain Juppé pour les obsèques qui ont eu lieu dans l’entité sioniste, et non en France. Et les Français ont parfaitement pu voir M. Juppé coiffé d’une kippa alors même qu’il était sur place dans le cadre de sa mission au service de l’Etat français…

Exemple parmi d’autres de l’occultation des morts non juifs, un article d’Elie Wiesel, qui est citoyen français dit-on, qui n’a pas un mot pour les soldats assassinés.

L’assassinat des soldats n’a cependant pas échappé à la plupart des Français et Henri Guaino, ce conseiller de Nicolas Sarkozy qui passe son temps à tâter le pouls de l’opinion publique semble s’en être aperçu, lui qui vient de tenir des propos inouïs (au sens d’inédits) de la bouche d’un des participants au pouvoir en place. 

Et il les a tenus sur radio J ! (J comme juive j’imagine).

Je sens qu’il ne va pas tarder à devoir présenter des excuses…

Guaino : Gaza, « une prison à ciel ouvert »

Par Europe1.fr avec AFP, 25 mars 2012 à 19h59

Le conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a estimé dimanche que Gaza était « bien d’une certaine manière une prison à ciel ouvert », tout en condamnant ceux qui établissent un lien entre le sort des Palestiniens et les tueries commises par Mohamed Merah.

Alors que le tueur de Toulouse et de Montauban a notamment justifié ses assassinats par le sort réservé par Israël aux Palestiniens, Henri Guaino a déclaré sur Radio J qu' »on ne peut pas établir de lien entre cette situation d’injustice et cet acte monstrueux. Aucune cause politique, aucune cause religieuse ne peut justifier un tel acte ».

« Certains ont parlé de Gaza comme une prison à ciel ouvert, est-ce que vous dites la même chose ? », l’interroge-t-on. « Il faut toujours se méfier des mots, mais c’est d’une certaine manière une prison à ciel ouvert, puisque ces gens ne peuvent pas rentrer, ne peuvent pas sortir, ne peuvent pas se baigner dans la mer… », a-t-il répondu.

Fais-nous rire pour une fois Elie: montre-nous ton tatouage

29 novembre 2011

J’écoutais un entretien avec Elie Wiesel tout à l’heure sur Europe 1, ce qui m’a rappelé que j’avais traduit un article à son sujet il y a quelques jours. Si vous n’avez pas entendu ce monsieur à la radio, je vous rassure, il ne profère que des banalités sur le ton docte du vieux sage qu’il n’est pas.

On sait qu’Elie Wiesel, « écrivain » et prix Nobel de la paix est un sioniste ultra, du genre à ressentir une grande souffrance quand on lui parle de ce qu’endure le peuple palestinien. Au point que même les victimes de son idéologie sont sommées de compatir à sa douleur.

Parce que même s’il approuve l’entreprise coloniale sioniste, il est quand même un homme de principes.

La banalité du mal, c’est quelque chose qui concerne Adolf Eichmann et certainement pas lui. En effet, quand on est payé 25 000 dollars pour discourir pendant 45 minutes, rien ne peut être banal puisqu’il faut quand même les meubler ces 45 minutes, non ?.

Mais, figurez-vous que quelqu’un prétend qu’Elie Wiesel est un imposteur. Pas seulement un imposteur au point de vue moral, mais un imposteur au sens propre du terme, c’est-à-dire qu’il aurait usurpé l’identité d’un certain Lazar Wiesel qui était détenu à Auschwitz puis à Buchenwald.

Celui qui soutient cette thèse qu’il va présenter en justice à Budapest en janvier est un certain Nikolaus (Miklos) Grüner, un Juif Hongrois qui s’était lié d’amitié avec un Lazar Wiesel qui était son codétenu et dont le Wiesel que nous connaissons aurait endossé l’identité. Grüner soutient même que le livre de Wiesel « La Nuit » est en réalité l’œuvre de Lazar Wiesel.

 Je vous laisse lire l’article qui, s’il n’emporte pas forcément la conviction a de quoi laisser perplexe. Un des arguments de Nikolaus Gruner est l’absence, selon lui, du tatouage qu’infligeaient les nazis sur le bras d’Elie Wiesel.

Il y a d’ailleurs un site internet entièrement consacré à ce tatouage et qui pose la question : Où est le tatouage d’Elie ?. (sûrement un site fasciste)

Pour une fois, ce personnage pas très drôle peut ainsi nous faire rire.

“Le lauréat du prix Nobel Elie Wiesel a menti sur son passé au moment de l’holocauste,” prétend un survivant.

 par Stefan J. Bos, BosNewsLife  (Hongrie) 18 novembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Budapest, Hongrie (BosNewsLife) – Un rescapé des camps de concentration nazis prétend que le lauréat du prix Nobel de la paix, écrivain à succès et militant des droits de l’homme Elie Wiesel « ment » sur son passé pendant l’holocauste.  Après des dizaines d’années de recherches, Nikolaus (Miklós) Grüner a pour la première fois l’occasion de défendre sa thèse, devant un tribunal de Budapest.

Le survivant, âgé de 83 ans, a esté en justice le rabbin Simon Köves pour avoir invité Wiesel en Hongrie en 2009, tout en « sachant que cet homme n’est pas un vértitable survivant de l’holocauste » mais « a volé l’identité d’un détenu. »

Grüner est aussi mécontent d’avoir été accusé par le rabbin de “falsifier l’histoire”, le comparant à l’universitaire Américain Norman Finkelstein qui a écrit « L’industrie de l’holocauste. »

Dans son livre controversé, Finkelstein dit que les dirigeants Juifs alimentent l’antisémitisme européen en essayant de contraindre les banques allemandes et suisses à payer de nouvelles indemnités à ceux qui ont souffert à l’époque du nazisme.

Grüner exige que le rabbin retire ses propos et explique publiquement la “vérité” sur Wiesel, selon un document que BosNewsLife a pu examiner.

PAS DE DOMMAGES ET INTERETS

“Je ne veux pas de compensation financière, mais je veux qu’il [Köves] dise au monde qui est vraiment son ami Elie Wiesel, » a-t-il déclaré dans un long entretien accordé à BosNewsLife, avant une conférence de presse vendredi 18 novembre. «Wiesel n’est pas né en Roumanie ou en Hongrie comme il le prétend et n’a pas été en camp de concentration. Il ne parle même pas hongrois.»

Köves conteste fermement ces accusations. « J’ai passé deux jours avec lui et Wiesel a parlé avec moi en hongrois. Il s’est aussi adressé au parlement en hongrois. Ces allégations sont celles d’un homme âgé qui a une sorte de complexe, » a-t-il dit à BosNewslife. Köves dit ne pas avoir encore été invité [convoqué, NdT] à l’audience au tribunal du 24 janvier.

Le rabbin s’emprese d’ajouter qu’il a bien sûr de la sympathie pour « l’horrible souffrance de Grüner qui a perdu ses parents et un jeune frère dans l’immense complexe des camps de la mort d’Auschwitz-Birkenau en Pologne.

Nikolaus Gruner affirme que “Elie Wiesel a usurpé l’identité de son ami  et codétenu en camp de concentration Lázár Wiesel. Les prénoms «Elie» et «Lázár» sont semblables au nom hébreu Eleazar. Grüner laisse entendre que Wiesel a commis une tromperie en se faisant passer pour son ami et ancien codétenu.

“Lázár m’a aide à survivre. Plus tard, Elie Wiesel a publié le livre de Lázár sous son nom à lui. C’était « La nuit » qui a valu à Elie Wiesel – ou quel que soit son vrai nom – le prix Nobel.

NUMERO NAZI

Il se souvient même du N° de Lázár que les nazis lui avaient tatoué sur le bras : A-7713. «C’est en fait une partie du titre du livre que j’espère publier sur l’arnaque Wiesel : ‘identité volée, A-7713.’»

Des photos et une séquence vidéo sont apparues sur internet, dans lesquelles on voit un homme en manches courtes qui ressemble à Wiesel et n’a pas de tatouage visible. Mais Wiesel affirme avoir encore ce tatouage sur son bras.

“Je n’en ai pas besoin pour me souvenir, je pense tous les jours à mon passé,” avait-il dit à des étudiants Américains quand il avait été questionné sur son tatouage. « je l’ai toujours sur le bras – A-7713. A l’époque, nous étions des numéros. Pas de nom, pas d’identité, » avait-il ajouté. Dans d’autres propos pour BosNewsLife, Wiesel a exprimé sa préoccupation devant la montée de l‘extrémisme en Hongrie, avec la montée du parti d’extrême droite, le Mouvement pour une Meilleure Hongrie (Jobbik), qui est maintenant la troisième force politique du pays.

Grüner concède qu’il aurait mieux fait de poursuivre Wiesel directement, mais il soutient que c’est impossible. « Après 26 années de recherches, le tribunal hongrois me donne la première occasion de présenter mon dossier, ce que j’espère bien faire en poursuivant le rabbin, » dit-il.

“Elie Wiesel, qui réside aux Etats Unis est quelqu’un de très difficile à confondre. Le monde entier le protège, depuis Barack Obama [le président des USA] à Angela Merkel [la chancelière Allemande]. Ils ont tous peur que la vérité sorte, à cause du prestige et de l’argent. Je fais aussi pression sue le Bundestag [parlement allemand] pour qu’il me montre les archives sur le passé de Wiesel. »

FAUSSE IDENTITE ?

L’ami de Wiesel, Köves, oppose que l’écrivain n’a rien à cacher. «Comment peut-on voler l’identité de quelqu’un ? Il a reçu le prix Nobel pour ses livres, pas pour ce qu’il a été ou pour son lieu de naissance.»

Pour Grüner, le passage au tribunal à Budapest est un pas de géant dans une trajectoire personnelle longue et douloureuse. Elle avait commencé à l’adolescence quand en mai 1944, sa famille et lui-même ont été transportés comme du bétail dans un train bondé, parti de Hongrie pour Auschwitz-Birkenau.
Sa mère et son frère plus jeune avaient été gazés immédiatement dans les fours qui fonctionnaient nuit et jour dans le complexe nazi. So père est mort d’épuisement à cause du travail forcé. Agé de 15 ans, il s’était lié d’amitié avec Lázár Wiesel, qui était un de ceux qui le protégeaient.
En janvier 1945, comme l’armée russe s’approchait, les détenus avaient été transférés d’un camp annexe d’Auschwitz-Birkenau à celui de Buchenwald en Allemagne.

Pendant les dix jours qu’avait duré cette marche épuisante, en partie à pied, en partie dans des wagons découverts, plus de la moitié des détenus avait péri, dont Abraham, le frère aîné de Lázár Wiesel. Nous nous maintenions au chaud en nous étendant contre les cadavres, » explique Grüner.

LIBERATION AMERICAINE 

En avril 1945, l’armée américaine a libéré Buchenwald où elle a découvert Nikolaus Grüner, Lázár Wiesel et d’autres survivants. «Elie Wiesel n’est pas avec nous sur la célèbre photo de la libération du camps, même s’il prétend le contraire,” insiste Grüner. Grüner étant tuberculeux, il avait été envoyé dans une Clinique en Suisse et séparé de son ami Lázár. «Je ne l’ai jamais revu. Peut-être a-t-il été tué.»
Après sa guérison, Grüner a émigré en Australie pour finir pas s’établir en Suède où il a exercé comme peintre et sculpteur. « je ne voulais pas retourner en Hongrie. J’avais même changé mon prénom Miklós en Nikolaus.  Ils ont détruit notre maison dans la ville de Nyíregyháza, exterminé Presque toute ma famille et tué des centaines de milliers d’autres Juifs. Les Hongrois étaient impatients de refermer [sur nous] les wagons des trains de la mort.»
En 1986, un journal suédois avait arrangé pour lui une rencontre avec celui dont il pensait que c’était son vieil ami. Mais c’était en fait Elie Wiesel et Grüner avait alors affirmé ne jamais l’avoir rencontré auparavant. «Wiesel avait refusé de me montrer son tatouage. Ce fut une rencontre très brève.»
Grüner “se fiche que Wiesel gagne 25 000 dollars» pour un discours de 45 minutes. «Mais je ne veux pas qu’il se fasse de l’argent sur la mort des membres de ma famille et des millions d’autres qui ont péri dans l’holocauste,» dit-il d’une voix tremblante.
PROCHAINE GENERATION
«Je veux quitter ce monde en sachant que j’ai dit la vérité à la prochaine  génération… J’accepte même de dialoguer avec des antisémites et avec l’église catholique pour laquelle j’ai peint et fait des sculptures en tant qu’artiste.»
Son expérience de l’holocauste et des dizaines d’années de recherches dans la supposée fraude commise par Wiesel l’ont marqué.
 L’homme, qui porte encore les cicatrices  de son propre tatouage qui avait été infligé sur son bras à Auschwitz-Birkenau, dit avoir perdu sa foi en Dieu après l’holocauste. «Je n’ai plus personne… pas même Dieu.”
Environ 600,000 Juifs Hongrois ont péri pendant l’holocauste.

S’Il est mort pendu à Auschwitz, il nous reste heureusement Ses dignes représentants directs.

4 octobre 2011

Neri Livneh collabore avec le journal Haaretz qui est publié dans l’entité sioniste. Elle vient de donner un article qui prend prétexte des pèlerinages juifs sur les tombes de personnes reconnues pour leur immense piété et leur science, leur sainteté pour tout dire. Une approche populaire du culte qu’on retrouve dans le christianisme où il est institutionnalisé et dans l’Islam où sa forme est proche de celle qu’elle prend dans le judaïsme.

 Ce « culte des saints », pour reprendre le titre d’un ouvrage d’Emile Dermenghem caractérise surtout la piété populaire. C’est la religiosité de ceux qui ne peuvent pas s’offrir une visite au saint Siège ou le pèlerinage à La Mecque. Où qui ont tout simplement des besoins spirituels qui ne souffrent pas l’attente.

Mme Livneh n’aime pas beaucoup cette modalité cultuelle, que certains comme elles assimilent à de l’idolâtrie (comme en Islam orthodoxe) et encore moins quand, ainsi que c’est le cas pour ce pèlerinage qui a lieu en Bulgarie, il est couru par des millionnaires qui viennent des quatre coins du monde, parfois en jet privé.

Pas exactement le profil des petites gens imbibées de religiosité naïve qu’on imagine habituellement se presser  auprès des tombes des sages qui ont marqué leur temps.

C’est que Mme Livneh considère avec Yoram Kaniuk, que si Dieu n’est pas mort à Auschwitz comme nombre de membres de sa famille côté paternel, ce Dieu préfère les riches. Alors que des membres de sa parenté n’ont pas pu être sauvés [des camps de concentration] parce qu’ils « n’avaient pas assez de ‘capital’ pour fréquenter ceux qui se sont autoproclamés représentants directs de Dieu. »

Il paraît qu’Elie Wiesel lui-même avait perdu la foi après la mort de Dieu au bout d’une corde à Auschwitz (pas dans une chambre à gaz, tiens, tiens !). De toute façon nous connaissons le véritable Dieu d’Elie Wiesel qui nous a même donné son nom , Bernard Madoff!

Les représentants directs de Dieu sont nommés en début d’article : le rabbin Yoshiyahu Pinto, étoile montante de la kabbale et le rabbin Ilan Ben-Dov. Ces deux rabbins font donc pèlerinage avec une centaine de personnes dont le patrimoine additionné s’élève à 20 milliards de dollars. Neri Livneh glisse d’ailleurs qu’on sait depuis longtemps que le titre de rabbin s’achète à condition d’y mettre le prix.

Si Neri Livneh affiche son athéisme, j’inclinerais plutôt penser qu’elle a soif de spiritualité et qu’elle n’arrive pas à saisir comment elle pourrait adhérer au culte dévoyé qui se manifeste dans ce pèlerinage, un questionnement perceptible dans ce quelle écrit pour conclure son article :

Si Dieu est vraiment mort à Auschwitz, il doit se retourner dans sa tombe quand il entend qui s’est range à ses côtés. Par exemple, Claude Isaac, le conducteur qui a écrasé Lee Zeitouni, 25 ans, et qui dit maintenant qu’il est désolé d’avoir écrasé une « fille juive » (il ne considère pas le fait d’écraser des non juifs comme un crime). Il s’étonne que « Dieu m’a laissé faire une telle chose ». Il a même consolé la famille éplorée de Zeitouni en lui disant qu’il était un bon juif qui met le tefillin tous les jours. »

D’un autre côté, c’est peut-être que Dieu, sur son trône dans le ciel ou depuis sa tombe, aime ce lâche plus qu’il n’aime Zeitouni et sa famille, et qu’en conséquence il a permis à Isaac de fuir Israël pour aller directement à la piscine à Paris, laissant Zeitouni perdre son sang sur la route. Que Dieu nous aide, vraiment.

Des propos qui ont peut-être une résonance particulière quand on parle du judaïsme, mais qui sont bien entendu pertinents pour toutes les religions ou formes de religiosité.

Mais au fond, de quel judaïsme nous parle Mme Livneh ? Parce que si on emploie le singulier pour parler du judaïsme, ce singulier recouvre des réalités, des convictions et surtout des pratiques assez différentes.  Neri Livneh nous parle ici explicitement d’un judaïsme des riches et des puissants qui correspond par sa conception matérialiste des Juifs en tant qu’élus au sionisme dans sa variante extrémiste, c’est-à-dire à la norme du sionisme.

En situation coloniale, ce judaïsme des puissants n’a bien sûr aucun mal à entraîner derrière lui les gagnes petit, en les achetant de diverses manières mais surtout en jouant sur ce bon vieux ressort de la peur de se retrouver au même niveau, ne serait-ce que symboliquement, que les dominés. D’où ce paradoxe de l’adhésion de ceux qui au fond n’ont rien à y gagner, au dogme de la supériorité raciale.

 Un dogme qui apparaît ici avec l’évocation de l’accident qui cause la mort d’une jeune juive et dont l’auteur semble surtout désolé de ne pas avoir abrégé la vie d’une non juive.

Paix à ton âme, Lee Zeitouni.


%d blogueurs aiment cette page :