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Syed Farook et Tashfeen Malik, le couple accusé du massacre de San Bernardino semble avoir été froidement exécuté

5 décembre 2015

Vous avez entendu comme moi parler de la tuerie perpétrée le 2 décembre dernier à San Bernardino en Californie :

Mercredi, au moins 14 personnes ont été tuées en Californie, à San Bernardino, lorsqu’un couple de tireurs a ouvert le feu lors d’une fête professionnelle de fin d’année par des employés [d’un centre social qui dépend] du comté. Les deux assaillants étaient mariés, selon les premiers éléments de l’enquête qui tente d’expliquer pourquoi ils ont mené cette tuerie.

…..

une dispute aurait éclaté: un convive aurait quitté les lieux avant de revenir avec sa femme, vers 11h, en tenue paramilitaire, chacun lourdement armé d’un fusil d’assaut et d’une arme de poing, raconte le New York Times

J’ignore si on peut dire d’une personne équipée d’une arme de poing et d’un fusil d’assaut qu’elle est lourdement armée puisque ce sont là des armes légères en comparaison de ce qu’on appelle armes lourdes (bazookas, mitrailleuses lourdes etc.). Mais ne chipotons pas…

Le couple accusé d’être l’auteur du massacre est celui que formaient (ils ont été tués par la police) Syed Farook et Tashfeen Malik, mariés depuis assez peu de temps et parents d’une fillette de six mois.

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Syed Farook et Tashfeen Malik

La femme, Tashfeen Malik se serait radicalisée et aurait prêté allégeance à Daesh sur Facebook.

Non, non je rigole pas : sur Facebook, c’est ce que disent les journaux.

Quant au mari, il aurait été en contact avec des personnes liées à al Qaïda mais ces contacts remontaient à plusieurs années.

On aurait par ailleurs trouvé au domicile des suspects quantité de munitions et d’explosifs :

Douze engins explosifs artisanaux ont été retrouvés au domicile du couple, ainsi qu’environ 5 000 cartouches de fusil d’assaut. Trois autres engins explosifs artisanaux reliés entre eux et actionnables à distance ont aussi été retrouvés dans le bâtiment visé par les tueurs. Mais ces engins n’ont finalement pas explosé.

Des personnes de confession musulmane, une prestation d’allégeance à Daesh (sur Facebook d’accord mais on s’en contentera), des engins explosifs et un passage à l’acte d’une grande violence, nous avons là tous les ingrédients pour pouvoir qualifier le crime de terroriste.

D’autant que, peut-on lire dans la presse, Daesh a félicité les « soldats du Califat » pour leur prouesse.

Si vous doutez du sérieux de la presse, sachez quand même que Daesh n’a toutefois pas revendiqué explicitement l’attaque qu’il a simplement rapportée dans un de ses bulletins d’information radiophonique.

Apparemment les journalistes de «20 Minutes» écoutent une station de radio anglophone de Daesh. Ce que je m’abstiendrai de faire afin d’éviter la saisie de mon poste de radio et une assignation à résidence.

Nous sommes là devant un procédé qui cherche à donner de la crédibilité  une information manifestement fabriquée en la nuançant par une autre, réelle ou inventée peu importe.

Si on revient à la tuerie de San Bernardino proprement dite, on est obligé de prêter attention à trois faits importants qui amènent au minimum à s’interroger sur cette affaire voire à douter de l’implication du couple supposé terroriste.

Il y a d’abord que selon les premières informations la police recherchait trois hommes blancs en tenue militaire

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Un autre fait troublant est l’intrusion de nombreux journalistes au domicile des suspects. Ainsi, le domicile des auteurs présumés d’une tuerie éventuellement de nature terroristes aurait été laissé sans aucune surveillance policière, ce qui aurait permis à son propriétaire de briser les scellés et d’autoriser, moyennant une modeste rétribution la presse à mener sa propre perquisition au domicile de ses locataires.

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Des charognards (journalistes) fouillent la chambre du bébé de Tashfeen Malik et Syed Farook

Du jamais vu ! Et ce n’est pas seulement une question de respect des personnes (coupables ou non) mais aussi une question de respect du travail de la police et de la justice. En effet, si la police avait effectué une première perquisition, on la voit mal maintenant en effectuer une deuxième qui aurait une quelconque valeur en termes de procédure.

Il y a enfin les déclarations de Davis S. Chelsey l’avocat engagé par la famille des présumés tueurs. Ce dernier affirme que le couple n’avait absolument pas les compétences pour manipuler les armes (fusils d’assaut et bombes) voire même pas la capacité physique en ce qui concerne la femme.

Et surtout, il précise que le couple a été retrouvé mort dans son véhicule (un SUV), faces contre le plancher et mains menottées.

Une exécution donc.

Les obus de l’armée syrienne sur Homs et l’artillerie lourde de la propagande occidentale

13 février 2012

Un ancien militaire US traite de manière anonyme d’une des dernières manœuvres de la propagande occidentale contre le gouvernement syrien. Il analyse en effet de manière très serrée, en nous donnant tous les moyens de contrôler son raisonnement, des photos satellite publiées par l’ex ambassadeur US en Syrie sur son compte Facebook ainsi que par le Département d’Etat.

Son verdict est sans appel et l’œuvre de propagande est efficacement démontée. Du moins pou ceux que la recherche de la vérité intéresse.

L’armée syrienne peut être brutale, et même extrêmement brutale ainsi que les Frères Musulmans avaient pu s’en apercevoir lors du siège meurtrier de Hama en 1982. Mais pour l’heure, force est de constater que cette armée a fait preuve d’une retenue dont elle n’était pas coutumière. Une attitude qui montre que le président Assad cherche à éviter que l’irréparable soit commis afin de laisser un espace à une issue pacifique.

Ce n’est pas pour rien que, s’ils n’ont pas été « blanchis » par le rapport de la mission d’observation de la Ligue Arabe, les services de sécurité n’ont guère été plus accablés que les rebelles qui ont pris les armes.

Le Département d’Etat ment avec ses photos satellite de la Syrie – pas de «déploiement» d’artillerie 

Moon of Alabama (USA) 11 février 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Une note de l’ambassadeur Ford sur les récents évènements en Syrie montre une photo satellite de Homs en Syrie, avec la légende « Escalade des opérations sécuritaires à Homs »  et « Quartier de Bab Amr ». La photo aurait été prise le 6 février 2012 quoique l’incrustation du copyright mentionne « © 2011 Digital Globe ».

Un examen plus approfondi de la photo de l’ambassadeur révèle qu’elle ne montre pas ce qui est indiqué par la légende. En fait, la photo ne montre que des éléments ambigus de l’extrême limite de Bab Amr et non de l’intérieur de la ville.

Il existe d’autres photos satellite sur le site du Département d’Etat qui sont supposées montrer un “déploiement opérationnel” de l’artillerie syrienne.

L’analyse des photos satellite du Département d’Etat, qui ont été reprises par les agences de presse et divers journaux montre clairement que ces images de canons d’artillerie «déployés opérationnellement contre XYZ» ont toutes été prises pendant des phases d’entraînement à l’intérieur de cantonnements militaires ou de zones d’exercice connues et non dans le cadre d’un déploiement réel.

 Il n’y a pour l’heure aucune preuve d’un déploiement quelconque de l’artillerie quoique nous sachions que des mortiers ont été utilisés côté rebelle. Le Département d’Etat sait à l’évidence ce que montrent réellement les photos mais essaye d’utiliser le mensonge du déploiement de l’artillerie contre les rebelles comme argument dans les pressions pour une intervention militaire.

La photo de l’ambassadeur:

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Certaines zones de l’image portent des étiquettes “incendies”, “véhicules militaires” et “fumée”. Mais quand on compare la version agrandie de cette image avec des images plus anciennes provenant de Google Map et de Gogle Earth, toutes les zones étiquetées semblent être à l’extérieur de Bab Amr et ne représentent rien qui soit à l’évidence militaire par nature.

 L’endroit étiqueté “incendies” se trouve en fait au niveau du coude d’un canal à l’extérieur de la ville et ce que la photo nous montre en train de brûler semble être à l’écart de la ville, sur ou à juste à côté d’un canal (Note : la direction de la flèche qui montre le nord dans cette photo comme dans celles qui suivent est différente de celles de Google Map qui pointent toujours vers le haut. Il faut utiliser Google Earth ou son cerveau pour faire la correction) dans une zone agricole avec un peu d’activité industrielle. Je ne parviens pas à identifier une quelconque construction qui aurait pu brûler à cet endroit, alors ce sont peut-être bien des déchets ou quelque chose qui a à voir avec l’agriculture qui brûle.

La partie étiquetée “véhicules militaires” désigne une zone agricole avec quelques maisons et de petites routes. L’agrandissement montre un endroit à quelque 750 mètres au nord-ouest de là au carrefour de la route nationale M1, l’entrée ouest de Homs. On voit nettement une douzaine de camions garés en rang sur la route dans la photo de l’ambassadeur mais on ne sait pas vraiment pourquoi ces véhicules sont supposés être militaires, surtout que certains d’entre eux semblent être de couleur claire et non camouflés.

La partie étiquetée « cratères d’impact », « bâtiments en feu » et « fumée » ne semble rien montrer de tel. Les « cratères d’impact » sont dans la partie sud d’un terrain de football rouge-brun et boueux et même l’agrandissant au maximum et la comparaison avec des photos plus anciennes tirées de Google Earth ne montre pas de différences entre elles et la présence de cratères ne semble pas évidente. Le prétendu « bâtiment en feu» du côté nord-est du terrain de football ne semble pas du tout être une construction mais de la fumée vient d’un parking au nord à proximité du «marché de fruits et légumes.» Peut-être quelqu’un fait-il brûler les déchets de la journée ?

Les trois secteurs repérés dans la photo de l’ambassadeur (repères jaunes) sont nettement à l’extérieur et à la limite ouest des zones bâties de Homs et de Baba Amr. On n’y voit aucune « opération sécuritaire » évidente. En quoi [ce qu’on voit sur la photo] devrait avoir un rapport avec une ville d’un million d’habitants n’est guère compréhensible.

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Le Département d’Etat a un jeu supplémentaire de photos intitulées Appui d’artillerie aux opérations sécuritaires du gouvernement. La première est une carte qui montre la disposition géographique des huit photos satellite des positions de l’artillerie syrienne qui suivent.

 

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Avec la carte du Département d’Etat et Google Earth dont les dernières photos de ces zones remontent généralement à mars 2010, j’ai essayé de trouver où les photos des huit positions d’artillerie présentées par le Département d’Etat ont été réellement prises.

 La première position marquée Graphic 2 se trouve à une dizaine de kilometers au sud-ouest d’Al Zabadani. Le matériel visible sur la photo est difficilement identifiable. La position semble se trouver au sommet de cette colline, probablement sur ce coude (faites mentalement une rotation à 90° vers la droite pour positionner le nord sur la droite comme dans Graphic2). Cela semble faire partie d’une position militaire plus ancienne et d’un lieu d’entraînement ainsi que la position anciennement excavée et les cratères d’impact le montrent.

La position étiquetée Graphic 3 et celle étiquetée Graphic 4 sont à quelque 15 kilomètres ay sud d’Al Zabadani. Des photos plus anciennes sur Google Earth/Map montrent clairement un terrain d’entraînement militaire à cet endroit précis. Il y a des positions enterrées caractériques de celles prévues pour les blindés ou l’artillerie. Ces positions ne sont pas d’orientation commune et ne sont donc probablement que des positions d’entraînement.

Graphic 3 montre quatre canons, probablement des canons auto tractés 2S1 M-1974 Gvodzika de calibre 122 dont la Syrie possède environ 400 exemplaires. Sa position exacte peut être identifiée et est clairement à l’intérieur du camp d’entraînement. La position exacte de Graphic 4, qui montre quatre canons de campagne, peut aussi être identifiée. Graphic 4 est étiquetée « Artillerie déployée opérationnellement vers Al Zabadani.» Mais ces canons sont sur un terrain d’entraînement militaire. Ce sont très probablement des obusiers tractés D-30 2A18M 122-mm dont la Syrie possède environ 500 exemplaires. Les camions nécessaires pour tracter ces canons et leurs munitions ne sont pas visibles sur la photo et il n’y a pas de fosse à munitions à côté d’eux.

Le D-30 et le S21 Gvodzika ont une portée efficace maximale de 15,3 kilomètres. Les lieux où ils sont positionnés de trouvent à 15 kilomètres de distance d’Al Zbadani. Aucune armée ne déploierait des pièces d’artillerie ayant une portée maximale de 15 kilomètres contre une cible située à 15 kilomètres. Il faut être beaucoup plus près de la cible pour avoir une meilleure chance de toucher vraiment quelque chose et avoir un peu de marge au-delà de la cible en cas de besoin. Ce sont donc très probablement des unités d’artillerie qui ne font que s’entraîner  sur leurs terrains d’entraînement habituels, PAS des unités déployées contre Al Zabadani.

Graphic 5 est supposée représenter une zone à sept ou huit kilomètres de Halbun. Oh, comme c’est pratique, c’est à la limite nord-est d’un autre complexe militaire important mais cette fois avec des casernements et des parkings pour des camions et d’autres engins. Le complexe se trouve au nord de la ville de Qudssaya. La photo proposée montre les canons entre de jeunes arbres. Comme les photos de Google Earth sur lesquelles je travaille sont plus anciennes, je ne peux pas retrouver ces jeunes arbres ni l’exacte position des canons.

Sur Graphic 6, à quelque 10 kilomètres sud sud-est de et «déployés opérationnellement contre»  Bankus. Cet endroit se trouve exactement ici (comme toujours ajustez pour l’orientation nord) en plein milieu d’une zone militaire qui comporte des casernements, des aires de stationnement, des ateliers, des zones d’entraînement et des dépôts de munitions. Le toit arrondi d’un des bâtiments sur la photo est facile à identifier. Les canons à « deux jambes » sur la photo du Département d’Etat sont certainement des canons de 130 mm tractés dont la Syrie possède 750 exemplaires. La photo du Département d’Etat montre quatre d’entre eux alignés mais ç une distance de 10 mètres l’un de l’autre.

Celui qui veut tirer avec de tels obusiers ne doit pas les déployer si près les uns des autres sur un terrain de parade plat. L’effet de souffle (et le bruit) de ces pièces d’artillerie est puissant et sonore et n’importe quel manuel militaire vous dira que la distance entre des canons déployés pour le tir devrait être de cinquante mètres au minimum. C’est aussi parce que toute riposte ou accident de tir ne toucherait pas un seul canon mais ferait aussi exploser l’engin voisin. Les canons sur la photo ont été sortis aux fins d’inspection, d’entraînement de base ou de maintenance. Il ne s’agit pas d’artillerie «déployée de manière opérationnelle.»

Graphic 7 se trouve à douze ou treize kilomètres à l’est sud-est de Rankus. Allez-y avec Google Earth et vous débarquerez en plein milieu, oui, d’une autre installation militaire juste au nord de la ville de Heleh. (Si vous vous demandez pourquoi il y a tant de bases militaires dans la région, souvenez-vous que nous sommes près de la capitale damas et que la Syrie a un voisin agressif pas bien loin d’ici). La position montrée dans Graphic 7 est ici et même des photos Google datant de deux ans montrent des traces de chenilles de blindés sur des terrains très utilisés. Ce qui est le digne d’il est tout à fait normal de voir ces véhicules stationner et circuler à cet endroit.

Graphic 8 est supposée nous montrer un camion du type orgue de Staline dans une zone à dix kilomètres au sud-est de Homs. Mais attendez, il y a là un grand site militaire où se trouvent des centaines de camions. L’endroit précis où le photo satellite montre les camions est ici, un lieu qui ressemble à une zone de maintenance ou de formation (notez que l’orientation nord donnée dans Graphic 8 n’est pas correcte. La flèche indiquant le nord devrait pointer en bas à droite, pas vers la droite).

Et dernier point, mais non des moindres, Graphic 9 qui représente une zone à 15 kilomètres à l’est sud-est de Homs.

Cette zone se trouve en fait à seulement une centaine de mètres du lieu où la photo Graphic 8 a été prise et dans le même complexe d’entraînement et de casernements.

Graphic 9 montre clairement un terrain d’entraînement militaire. Il y a de nombreuses tranchées en U qui protègent à l’avant et sur les côtés et permettent de sortir par l’arrière. Ils sont orientés dans diverses directions. Il y aussi des creux causés par le souffle sur le sol probablement en raison de l’usage de munitions d’entraînement. Les canons qu’on voit sont exposés en plein air, non camouflés et sans piles de munitions ou quoi que ce soit y ressemblant visible à proximité.

Ces artilleurs Syriens sont des veinards. Ils semblent toujours « déployés opérationnellement » à seulement quelques centaines de mètres de leurs casernes et sans avoir à faire les excavations fastidieuses ni à transporter les munitions comme on doit le faire en situation de déploiement réel.

Alors quand le Département d’Etat dit que ces photos montrent des canons “déployés opérationnellement contre XYZ,” je dis que c’est un mensonge et de la foutaise. En tant qu’ancien officier de l’arme blindée qui a été formé en champ de tir avec de l’artillerie tractée et autoportée, je suis tout à fait sûr que toutes ces photos d’artillerie présentées par le Département d’Etat sont des images de missions de routine d’entraînement et de maintenance dans des casernes et des centres d’exercice de l’armée et non des images d’un « déploiement opérationnel » contre quiconque.

Il semble que le Département d’Etat a simplement commandé des photos satellite non classifiées à Digital Globe, a examiné les camps d’entraînement bien connus de l’armée syrienne et quant il y a immanquablement trouvé quelques petites unités d’artillerie en exercice de routine, il a concocté cette histoire avec ces canons «déployés opérationnellement» contre les rebelles Syriens.

Les images des alentours de Homs montraient seulement des tirs indirects de mortiers, pas de gros obus tires par de l’artillerie lourde. Le rapport escamoté de la mission d’observation de la Ligue Arabe note que les rebelles ont utilisé des mortiers contre l’armée régulière syrienne et que ce sont des mortiers de ce genre qui ont tué un journaliste Français.

44. A Homs, un journaliste Français qui travaillait pour France 2 a &été tué et un journaliste belge a été blessé.

Il faut relever que les rapports de la mission à Homs indiquent que le journaliste Français a été tué par des obus de mortier de l’opposition.

Il n’y a pour l’heure absolument aucune preuve d’un quelconque déploiement d’artillerie par le gouvernement syrien contre les rebelles. Les photos satellite du Département d’Etat ne constituent aucunement une telle preuve et les photos des dégâts dans les villes, comme on peut les voir dans des vidéos ou des photos, ne sont pour l’instant pas d’une ampleur compatible avec l’usage de l’artillerie lourde.

Pour ceux qui souhaiteraient vérifier mon analyse, vous trouverez ici (clic droit et enregistrer sous) un ficier KMZ pour Google Earth  intitulé SateDepSyriaSat avec les divers endroits mentionnés précédemment.

Walid Bahmane, 18 ans, le prisonnier d’opinion Marocain qui n’intéresse pas la presse française

8 février 2012

 J’ignore pourquoi, mais vos journaux ne parlent pas de ce jeune marocain qui a été arrêté dans son pays pour outrage au caractère sacré de la personne du roi Mohamed VI.

La presse espagnole en parle cependant, comme le journal ABC ou encore El Mundo selon l’article que je vous propose et qui est tiré du site Yabiladi.com.

Mais vous l’aurez compris, ce qui m’étonne n’est pas la réaction des autorités marocaines, mais le silence de la presse française.

Un jeune marocain arrêté pour atteinte à la personne du roi sur facebook

par Ghita Ismaili, yabiladi.com (Maroc)  8 février 2012

Walid Bahmane, un jeune étudiant marocain de 18 ans, risque de passer un bon bout de temps derrière les barreaux. Arrêté le 24 janvier dernier à Rabat, Walid Bahmane est accusé, selon le journal espagnol El Mundo, d’avoir insulté la personne du roi, et ce sur le réseau social facebook. Pour sa maman, il s’agit là d’un coup monté par un des amis de l’accusé.

Walid Bahmane, 18 ans, accusé d’outrage à la personne du roi

Une lourde accusation pèse sur lui. Walid Bahmane, un étudiant marocain de 18 ans, est en réalité accusé d’outrage à la sacralité de la personne du roi, révèle aujourd’hui, mercredi 8 février, le quotidien espagnol El Mundo.

Le jeune est soupçonné d’avoir posté sur facebook,  il y a sept mois, une video compromettante dans laquelle il aurait insulté le roi Mohammed VI. Mais ce n’est pas tout. Walid Bahmane est également accusé d’avoir piraté le compte facebook de son ami pour y publier la vidéo mise en cause. Arrêté le 24 janvier dernier, à Rabat, Walid Bahmane devrait comparaitre demain, jeudi 9 fevrier, devant le tribunal de première instance de la capitale.

La vidéo en question comporterait des caricatures du monarque marocain, accompagnées d’une voix off prononçant des expressions jugées insultantes. Selon des sources de l’Association marocaine des droits de l’Homme, citées par El Mundo, l’auteur de la vidéo aurait prononcé des phrases telles que « Le roi déteste son peuple »,  « le peuple est nul »,  ou encore « Le peuple est là pour obéir ».

Une « arrestation arbitraire » ?

Nadia Belhafsa, la mère de l’accusé est convaincue que son fils n’a rien à voir dans cette affaire. Interrogée par le quotidien espagnol,  elle dénonce une « arrestation arbitraire ». Pour elle, Walid s’est fait avoir par un ami à lui qui, suite à une dispute banale, est allé voir la police pour y dénoncer un outrage à la personne du roi. Elle raconte : « Il a vendu à mon fils un ordinateur qui ne fonctionnait pas correctement. Ils ne sont pas parvenus à trouver un accord pour le prix. Après une dispute, son ami est parti voir la police accusant mon fils de lui avoir piraté son compte (facebook) et d’avoir posté en son nom la vidéo du roi », explique-t-elle.  Le prétendu ami a affirmé à la police que Walid connaissait « son mot de passe » et qu’il en a usé pour poster la video sur son compte pour lui faire porter le chapeau.

Que dit la nouvelle constitution ?

Adoptée par un référendum le 1er juillet dernier, la nouvelle Constitution marocaine stipule que la personne du Roi demeure bel et bien intouchable. Bien que toute référence à la sacralité de la personne du roi ait été bannie du nouveau texte constitutionnel, l’article 46 affirme que « la personne du Roi est inviolable, et respect lui est dû ». Le texte ne précise pas, cependant, les sanctions prévues pour celui qui ne respecterait pas cet article. A noter que dans l’ancien texte, l’article 23 stipulait que « la personne du Roi est inviolable et sacrée ».


Le racisme comme automutilation

17 décembre 2011

Le racisme comme automutilation: un homme scarifie « Mort aux Arabes » sur son bras.

Par Dimi Reider, 972 Mag 16 décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Eh bien, c’est une métaphore visuelle douloureuse, s’il en est. Un jeune Israélien du nom de Yisrael Yehudai (littéralement judéen Israélien) a décidé d’exprimer sa haine des Arabes non par un autocollant, ni en agressant qui que ce soit (à ma connaissance) mais en incisant le texte « Mort aux Arabes » sur son propre bras. Il l’a posté pour illustrer son profil en juillet dernier, et la photo est récemment devenue virale.

 

Le gouvernement britannique n’aime plus beaucoup les révolutions Facebook et SMS

9 août 2011

Les émeutes qui se déroulent en ce moment au Royaume Uni ne sont pas politisées, ce qui n’empêche qu’elles ont une grande signification politique. Comme les actes terroristes d’Anders Behring Breivik en Norvège ont rapidement été classés dans les agissements d’une personnalité psychologiquement dérangée, les émeutes Outre Manche sont d’ores et déjà rangées dans la catégorie des faits divers.

Et pas de pot dans le cas de l’Angleterre, le point de départ des émeutes a été la mort  de Mark Duggan, un présumé (je dis bien présumé) trafiquant de drogue tué par la police. 

Mark Duggan

Et non seulement ce présumé trafiquant de drogue (par contre père de famille avéré) n’était pas musulman, mais l’agitation a un caractère clairement pluriethnique.

Attrapez-les écrit le Daily Mirror qui nous montre quelques visages des émeutiers saisis par une des très nombreuses caméras de surveillance présentes dans les villes anglaises.

Attrapez-les

On enregistre par ailleurs la première perte humaine depuis la mort du présumé trafiquant puisqu’un homme de 26 ans a été tué par balle dans sa voiture, sans que nos journaux nous disent s’il a été touché par une balle de la police ou d’émeutiers….

Ces émeutes nous donnent aussi l’occasion de constater que les mêmes qui encensaient le rôle des réseaux sociaux sous d’autres cieux (les révolutions twitter et SMS) les pourfendent désormais.  A ceux qui croient qu’on peut impunément twitter ou poster sur Facebook ce qu’on veut, voyez un peu ce qui vient d’arriver à ce jeune Ecossais.

 Un adolescent arrêté pour avoir appelé à ‘l’émeute’ sur Facebook

The Daily Mirror (UK) 9 août 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un adolescent a été arrêée par la police en relation avec un message sur Facebook qui inciterait à l’émeute, suite aux troubles à l’ordre public dans plusieurs villes du Royaume Uni.

Le jeune âgé de 16 ans a été arrêté à 12h40 aujourd’hui à la suite d’une opération menée par la police de Strathclyde dans la périphérie sud de Glasgow.

Le message, qui inciterait d’autres personnes à commettre des actes de désordre, a été posté sur un réseau social sur internet, et on croit savoir qu’il a été signalé à la police  par des membres du public inquiets.

La police a indiqué qu’aucune information ne donnait à penser que des troubles étaient en préparation dans le secteur, et que les policiers continueront à surveiller la situation.

La commissaire de police adjointe, Fiona Taylor, du Strathclyde Police Operational Support, a déclaré : « cette arrestation montre que nous surveillons de près la situation et que nous prendrons des mesures décisives pour empêcher quiconque d’inciter à la violence sous quelque forme que ce soit à Glasgow ou ailleurs dans notre zone de compétence.

“Les habitants de Londres et d’autres villes en Angleterre ont été choqués par les scènes honteuses de destruction et de pillage dont ils ont été témoins et nous sommes certains que les gens d’ici seraient tout aussi horrifiés de penser que qui que ce soit ait essayé d’inciter à des actes semblables de criminalité aveugle.

“Qu’on ne s’y trompe pas, nous sommes prêts à toute éventualité et nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour empêcher ce genre de comportement odieux.

“Notre action d’aujourd’hui devrait être un signal fort pour quiconque pense semer le trouble par ici.”


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