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Untouchable

7 janvier 2012

La Grande Bretagne est un pays vraiment étonnant qui a été récemment le cadre d’un énorme scandale politique qui a été à l’origine de la démission d’un ministre de la défense, excusez du peu ! Et s’il n’avait pas démissionné, le premier ministre n’aurait eu d’autre choix que de le limoger.

Ce scandale a été l’occasion pour l’opinion britannique de constater l’influence du lobby sioniste sur la politique étrangère de son pays. J’ai traité à plusieurs reprises de ce scandale dans lequel Liam Fox, le ministre de la défense s’avérait être sous la coupe d’officines sionistes par le truchement de son [petit] ami Adam Werritty qui se faisait passer pour son conseiller officiel.

Cette affaire, comme d’autres impliquant le lobby sionisme, n’a pourtant été qu’une montagne accouchant d’une souris de plus et  il ne débouchera sur aucun aggiornamento du fonctionnement de la «démocratie» britannique.

Le paradoxe étant que ce sont maintenant ceux qui demandent la vérité complète sur ce scandale, dont le rôle pour le moins trouble de l’ambassadeur de Grande Bretagne auprès de l’entité sioniste, qui se trouvent mis sur le banc des accusés pour… antisémitisme.

C’est du moins le cas du député Paul Flynn qui a été sommé de présenter ses excuses pour ses propos par lesquels il s’interrogeait sur les allégeances de Matthew Gould, ambassadeur à Tel Aviv qui n’a jamais fait mystère de son ardeur sioniste et était proche de la paire Werritty/Fox.

Ce qui aurait dû suffire à sceller son destin, mais il n’en a rien été !

Ajoutez l’affaire de ce jeune député qui participait à une fête où son hôte était vêtu en costume nazi, il y a bien de quoi, ainsi que le titre le Toronto Star, justifier une formation sur l’antisémitisme à l’intention des parlementaires du Royaume Uni.

Peu importe si cette formation était en fait programmée bien avant les deux incidents en question

 

Programmation d’une formation sur l’antisémitisme à l’intention des députés Britanniques

Par Lesley Ciarula Taylor, The Toronto Star (Canada) 6 janvier 2012

Un groupe parlementaire britannique va organiser des séminaires sur l’antisémitisme suite à la participation d’un député à une fête d’enterrement de la vie de garçon avec une thématique nazie et à des interrogations sur l’ambassadeur de Grande Bretagne en Israël soulevées par un autre.

 «On aurait pu penser que des gens engages dans la vie publique étaient beaucoup plus sensibles à ces questions,» a déclaré ce vendredi au Star Danny Stone, directeur de la Parliamentary Committee Against anti-Semitism Foundation.

“Certaines personnes ont besoin d’aide pour comprendre correctement ce débat.”

Les séminaires facultatifs devraient commencer le mois prochain à travers le groupe parlementaire interpartis contre l’antisémitisme, un groupe politique soutenu par la fondation dirigée par Stone.

Les séminaires, animés par le Pears Institute for the Study of anti-Semitism au Birbeck College de Londres, avaient été programmés avant les incidents, explique Stone, mais ces derniers en soulignent la nécessité.

Le député conservateur Aiden Burley, 32 ans, a été limogé de ses fonctions d’assistant à la ministre des transports Justine Greening après qu’un journal britannique l’ait photographié avec ces amis à la fête.

Le fiancé, Mark (Marc?) Fournier avait pose pour les photographes du journal vêtu d’un uniforme de la SS nazie de le deuxième guerre mondiale pendant sa fête du 3 décembre dans un restaurant des Alpes françaises. Les invités avaient aussi scandé des noms d’officiers nazis et porté des toasts au troisième Reich.

Les services du procureur local en France enquêtent sur l’incident, selon la presse française. Porter des uniformes nazis est illégal en France.

“Il n’y a pas d’excuses à ma conduite stupide,” a déclaré Burley dans un long communiqué publié la veille de Noël. Il a démenti avoir pris part aux chants ou aux toasts.

 «Il est difficile de comprendre pourquoi quelqu’un aurait pu supporter ça,» a déclaré Stone au sujet de Burley. « Il aurait dû s’en aller tout de suite.»

Dans le cas des interrogations du député Paul Flynn sur les loyautés de l’ambassadeur en Israël Matthew Gould, Stone a déclaré, «Je pense sincèrement qu’il ne comprenait pas en quoi elles sont choquantes.»

Flynn s’est également excusé

«Des propos que j’ai exprimés de façon maladroite ont causé colère et peine,» a-t-il dit. « Des amis que je respecte énormément m’ont exhorté à retirer mes propos et à m’excuser. Ce que je suis heureux de faire.»

Lors d’une enquête parlementaire le mois dernier, Flynn avait demandé si toute une série de rencontres auxquelles participaient Liam Fox, Adam Werrity, Gould et des Israéliens pouvaient être l’origine d’un plan pour attaquer l’Iran. Fox a été contraint de démissionner de son poste de ministre de la défense après les révélations sur son amitié intime avec Werritty dont les voyages avec Fox étaient financés en partie par des partisans d’Israël..

Gould était un “sioniste autoproclamé” avait déclaré Flynn, et deux des habitants de la circonscription de Flynn emprisonnés en Israël s’étaient plaints que Gould semblait plus agir au nom d’Israël qu’n celui de la Grande Bretagne quand il leur avait rendu visite.

Flynn a noté ces échanges sur son blog.

Dans des propos ultérieurs tenus à la Jewish Chronicle, Flynn a déclaré que les ambassadeurs Britanniques en Israël n’avaient auparavant jamais été Juifs parce que la Grande Bretagne avait besoin de « quelqu’un avec des racines au Royaume Uni qui ne peut pas être accusé d’avoir une loyauté juive. » dans le même entretien Flynn expliquait qu’il fallait faire de même par exemple pour une ambassade en Pologne quand le diplomate est d’origine polonaise, NdT]

 Les députés “sont contre le racisme et l’antisémitisme en principe, mais ils ont besoin d’aide pour comprendre correctement ce débat,” a déclaré Stone.

Royaume Uni: nouvelles révélations sur l’emprise du lobby sioniste

25 novembre 2011

Le scandale de l’emprise du lobby sioniste, révélé d’abord par l’affaire Adam Werritty, s’étend en Grande Bretagne avec les informations sur la dépendance financière du parti Conservateur de David Cameron vis-à-vis des fortunes qui dominent la City. Parmi ces fortunes, se trouvent en bonne place des représentants du lobby sioniste, ces fameux milliardaires qui possèdent l’entité sioniste mais aussi certains gouvernements comme celui de Grande Bretagne ou des Etats Unis

Pour être juste, dans les deux derniers cas, ils sont seulement copropriétaires et s’intéressent surtout aux parcelles qui ont à voir avec le destin du sionisme.

Ces gens, nous le savons, agissent pour orienter la presse dans le sens de leurs intérêts et ils font la même chose avec les gouvernements. Ces lobbyistes sionistes qui tenaient par l’argent et par les couilles (au sens propre du terme) l’ex ministre de la défense britannique Liam Fox, tiennent aussi fermement la parti Conservateur par les cordons de la bourse.

Liam Fox et Adam Werritty au temps du bonheur

Il y a des contreparties bien sûr, qui consistent par exemple à pouvoir discuter avec des membres d’un gouvernement des questions qui les intéressent et, là aussi, orienter l’action, si ce n’est le discours, des autorités. C’est ainsi que des gens comme Catherine Ashton en Europe, ou Barack Obama aux USA, ne cessent de démentir par leurs actions les principes auxquels ils disent être attachés. 

Le scandale BICOM est sans doute d’une ampleur équivalente au scandale Murdoch qui a éclaté juste un peu avant. Comme vous le savez sans doute, Rupert Murdoch, ce magnat de la presse, propriétaire du Times et du New York Post entre autres, est aussi un sioniste des plus fanatiques. Et dans l’affaire Murdoch, le fameux dossier des écoutes illicites n’est que la partie émergée, la plus répugnante certes, d’une machine d’immixtion dans les plus hautes sphères gouvernementales.

Face à ce double scandale, David Cameron reste impavide, droit dans ses bottes, prêt à apporter la démocratie par la force des armes partout où les sionistes et les USA lui demanderont de le faire.

Il devrait commencer chez lui, en démissionnant, en dissolvant son parti corrompu et laisser la justice se charger des agents d’influence et de leurs clients.

Il y a quelque chose se stupéfiant à lire, en fin d’article, le propos de cette dirigeante qui critique la dépendance du parti travailliste vis-à-vis des syndicats de travailleurs (c’est-à-dire de millions de cotisants) tandis qu’elle se trouve fort aise de voir son propre parti dépendre de quelques grosses fortunes.

Les mécènes d’Adam Werritty avaient aussi subventionné le parti Conservateur

Trois donateurs qui avaient contribué au financement des voyages de l’ami de l’ex ministre de la défense Liam Fox avaient aussi donné de l’argent au parti Conservateur.

Par Rajeev Syal, The Guardian (UK) 23 novembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Trois donateurs qui avaient contribué au financement des voyages du meilleur ami de Liam Fox avaient aussi donné de l’argent aux Tories (conservateurs) durant les semaines qui ont abouti à la démission du ministre de la défense, indiquent de nouvelles informations.

Michael Lewis, qui dirige Oceana Investments et a été directeur de l’organisation de lobbying pro-israélien BICOM, Mick Davis, le PDG de Xstrata et Poju Zabludowicz, un des principaux fondateurs de BICOM, ont donné une somme totalisant 84 900 euros aux Tories dans les trois mois avant septembre.

Tous trois ont participé au financement de Pargav, la compagnie qui a payé plus de 162 498 euros pour les vols en première classe et les hôtels cinq étoiles d’Adam Werritty.

Fox a démissionné en octobre suite à des allégations selon lesquelles il avait donné à son ami intime Adam Werritty l’accès au ministère de la défense et lui avait permis de le rejoindre dans des voyages officiels à l’étranger.

Les dons au parti sont apparus dans des données rendues publiques par la Commission Electorale ce mercredi. Lewis a donné 11 600 euros au siège du parti conservateur en septembre. Sa société Oceana état citée dans le rapport O’Donnell comme ayant financé Pargav.

Davis a donné 56 200 euros au siège du parti Conservateur, 5 800  euros à l’association des Conservateurs de Harlow et 8700 euros au bureau du ministre de l’éducation Michael Gove entre juillet et septembre.

Zabludowicz a donné 2550 euro au parti dans la circonscription de Finchley et Golders Green. Son entreprise Tamares donnait de l’argent à Pargav.

Davis, 52 ans, est président de l’ Jewish Israel Appeal, une organisation caritative qui répartit ses contributions entre des oeuvres de bienfaisance au Royaume Uni et en Israël. Davis figure parmi les plus grosses rémunérations du FTSE (similaire au CAC 40 français) et perçu  24,7 millions  d’euros l’an dernier.

Davis, Lewis et Zabludowicz ont été précédemment cités comme d’importants donateurs du parti Conservateur. Davis a donné 175 000 euros au siège central du parti Conservateur ces 21 derniers mois, selon les registres de la commission électorale.

En juin, Davis figurait avec Zabludowicz, le président de BICOM,  dans une délégation qui avait rencontré le ministre des affaires étrangères William Hague pour discuter de l’impact du printemps arabe sur Israël.

Kevan Jones, minister de la defense du cabinet fantôme travailliste, a déclaré : « Il est clair que les gens qui finançaient Adam Werritty subventionnent le parti Conservateur.

“Subsistent d’importantes questions qur qui savait quoi et quand au sujet du financement des activités de Pargav.

“Il y a eu un scandale lié au lobbying au coeur du gouvernement de David Cameron et nous n’avons toujours pas une connaissance de l’ensemble des faits. Tant que nous n’aurons pas cette connaissance, la suspicion au sujet de ces donateurs persistera., » a-t-il dit.

Les chiffres de la commission électorale posent de nouvelles questions difficiles aux Tories sur la dépendance de ce parti à l’égard des financiers de la City.

More than £1m, 42.6% of the party’s donations over the three month period, came from City backers according to figures released by Labour. Donors include Adrian Beecroft, who gave £50,000. He wrote a report for the government this month calling for employers to be given the right to sack unproductive employees without explanation.

Plus d’1,5 million d’euros, 42,6 % des dons au parti sur la période de trois mois considérée venaient de soutiens à la City, selon des chiffres divulgués par le parti travailliste. Parmi les donateurs, Adrian Beecroft qui a donné 58 000 euros. Il a rédigé un rapport au gouvernement ce mois-ci pour demander que les employeurs obtiennent le droit de renvoyer sans explication les salaries improductifs.

Le parti travailliste a dépassé de 30 %les Tories dans le recueil de financements et été, montrent les chiffres officiels.

Les dons ont totalise 3 110 000 euros pour l’opposition à comparer avec les 3 200 000 euros réunis par les conservateurs.

Près de 90 % des dons recueillis par les travaillistes, soit 3 660 000 euros, viennent des syndicats.

Lady Warsi, la co-présidente du parti Conservateur a déclaré: “Les syndicats ont été décisifs pour l’élection d’Ed Miliband à la tête du parti et il est maintenant évident que le parti travailliste devient de plus en plus dépendant des syndicats pour maintenir la parti à flot.

“Ed Miliband devrait arrêter d’être faible pour condamner les grèves, mais sa dépendance à l’égard des plus plus gros intérêts particuliers de la vie politique britannique actuelle montre clairement qu’il n’en sera rien. »

Prétexte pour parler (un peu) de « The Wandering Who » de Gilad Atzmon

30 octobre 2011

Un texte de Gilad Atzmon dans lequel il nous fait part de son inquiétude quant au risque d’une guerre totale au Moyen orient, voire d’un conflit mondial par la faute du bellicisme des dirigeants sionistes, qu’ils se trouvent à Tel Aviv, à Londres ou ailleurs.

Il est vrai que les sionistes comptent sur le parapluie américain, un peu comme le roque qui compte sur le secours de son maître après avoir mordu un berger allemand.

J’ai remplacé l’expression « lobby juif » par « lobby sioniste ». Je comprends parfaitement pourquoi Atzmon a fait le choix de cette expression mais je préfère éviter des simplifications excessives qui ne sont pas du tout dans son esprit.

A propos d’esprit, je suis en train de terminer la lecture du livre d’Atzmon, « The Wanndering Who », une approche assez limpide et éclairante de la problématique qui est au cœur du drame du Proche Orient.

Sauf erreur de ma part, Atzmon ne cite pas Israel Shahak dans son livre qui donne pourtant nettement l’impression d’être dans la même logique que « Histoire Juive, Religion Juive » de Shahak.

Dans un entretien accordé à Sylvia Cattori, Atzmon déclare d’ailleurs s’inscrire explicitement dans les traces d’Israel Shahak.

Comme pour  ce dernier, choqué par une scène à laquelle il assiste dans la rue, le cheminement d’Atzmon commence par une expérience vécue alors qu’il était dans l’armée sioniste.

Gilad Atzmon ne s’étend pas tant sur les ressorts religieux du sionisme, ces derniers ayant été exposés longuement dans le livre de Shahak, mais il offre par contre une analyse sociale et psychologique du sionisme avec une méthodologie dont l’application n’est pas réservée aux Juifs en tant que groupe minoritaire mais peut intéresser tous les groupes sociaux ou ethniques minoritaires.

C’est là sans doute à mon avis l’originalité et la puissance de ce travail qui ouvre de nouveaux horizons pour la compréhension non seulement du sionisme mais aussi de la dynamique des minorités.

Le livre d’Atzmon semble bien se vendre puisque j’ai dû m’adresser à trois librairies différentes pour en trouver une qui n’avait pas épuisé son stock.

Gilad Atzmon (désolé, je préfère l’accordéon au saxophone)

La plus grande menace pour la paix mondiale

Par Gilad Atzmon, 29 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Selon Ynet, le premier ministre Benjamin Netanyahou et le minister de la defense Ehud Barak sont très préoccupés par la «menace iranienne ». Le yediot Aharont, le plus fort tirage de la presse israélienne, a rapporté cette semaine que Barak et Netanyahou poussent pour une action contre l’Iran.

Selon le chroniqueur Israélien bien connu Nahum Barnea, les hiérarques des forces armées et du Mossad sont opposées à une action contre l’Iran pour le moment.

L’ancien chef du Mossad,, Meir Dagan, avait déclaré auparavant qu’une attaque aérienne contre l’Iran était une “idée stupide” et averti des conséquences désastreuses qui résulteraient d’une telle action – une guerre régionale totale. A ce qu’il semble, Dagan a perdu son poste pour avoir exprimé son point de vue sur cette question.

On a l’impression qu’Israël prépare le terrain pour une attaque contre l’Iran qui dégénèrerait probablement dans un atroce conflit mondial. Les dirigeants israéliens semblent avoir du mal à saisir le sens de tout cela. Ces dirigeants ont réussi à se tailler la réputation d’être imperméables aux notions de culpabilité et de responsabilité. Ils sont fondamentalement incapables de comprendre les conséquences de leurs actes.

Mais bien plus pénible encore, est l’idée que les lobbies sionistes dans le monde sont aussi loin d’être responsables de leurs actes. Liam Fox, qui a démissionné la semaine dernière du poste de ministre de la défense, était fortement soutenu par le lobby sioniste. Il s’était fait aussi l’avocat enthousiaste d’une attaque contre l’Iran. La question de savoir si Fox était un ‘agent du Mossad’, une « marionnette du lobby sioniste ou même seulement un ‘idiot utile’ n’est pas encore tranchée. Il est par contre évident qu’il servait les intérêts israéliens chez nous.

Mais il n’était pas seul, actuellement 80 % des parlementaires du parti au pouvoir sont membres de Conservative Friends of Israel [Conservateurs amis de l’entité sioniste].

Le moment n’est-il pas venu de de s’éloigner autant que possible de Jérusalem et de ses larbins ?

Conservateurs ou Travaillistes, le lobby sioniste les a dans sa poche

30 octobre 2011

Je vous ai parlé récemment du scandale Adam Werritty, du nom de ce jeune homme dont l’amitié particulière qu’éprouvait pour lui Liam Fox, ministre Britannique de la défense, avait été exploitée par le lobby sioniste et le Mossad.

En conséquence, et au grand dam de David Cameron pour qui c’était cependant un moindre mal, Liam Fox a dû démissionner du gouvernement.

Ce scandale énorme intervient après l’autre scandale, celui lié à Rupert Murdoch, ce magnat de la presse d’origine australienne qui est aussi ne pièce importante du lobby sioniste.

Dans les deux cas, le gouvernement de David Cameron s’en tire cependant plutôt à très bon compte car, ainsi que je vous l’avais dit, il n’y a pas de volonté de l’autre côté de la Manche d’aller trop loin dans l’examen de la pénétration de l’appareil politique par les officines sionistes.

Pour la bonne raison que les deux grands partis politiques de Grande Bretagne, le parti Conservateur et le parti travailliste, sont largement pénétrés par ce lobby et que de ce fait, ni l’un ni l’autre n’ont intérêt à ce que tout soit mis sur la table et exposé à des citoyens Britanniques qui en resteraient certainement pantois.

Un article de David Cronin paru dansThe Electronic Intifada montre justement que des membres du parti travailliste, et non des moindres, mangent au même râtelier qu’Adam Werritty et Liam Fox.

Des informations sont bien entendu portées à la connaissance de l’opinion, mais dans un habillage médiatique qui tend à les relativiser, le scandale Murdoch se réduisant finalement pour le grand public à celui d’écoutes illicites et sordides pour une presse de caniveau. Cette dimension était certes présente dans le scandale Murdoch, et était la plus immédiatement source de malaise, mais ce n’était pas la plus importante à côté des relations de Murdoch et de ses hommes avec les strates les plus élevées du pouvoir…ou de l’opposition

 

Le ministre des affaires étrangères du gouvernement fantôme britannique est dans la poche du lobby israélien

par David Cronin, The Electronic Intifada, 28 octobre 2011 traduit de l’anglais apr Djazaïri

Le parti travailliste britannique a récemment essayé de se rénover après avoir été 13 années au pouvoir. Pendant sa conférence annuelle du mois dernier, le propos le plus marquant de son chef, Ed Miliband, a été de dire «Je ne suis pas Tony Blair.»

Cette volonté de changement ne semple pas avoir affecté la position du Labour Party sur le Moyen Orient. John Spellar, ministre des affaires étrangères du cabinet fantôme, est en relation très étroite avec le lobby pro-israélien à Londres.

John Spellar

Une lecture de la déclaration d’intérêts de Spellar montre qu’il  s’est rendu en février à la conférence sur la sécurité d’Herzliya, un des principaux événements du calendrier politique israélien. Ses frais de transport et d’hébergement (estimés au total à 3 170 dollars) avaient été pris en charge par David menton, un dirigeant du Britain Israel Research Center (BICOM). Comme il le dit lui-même, cet organisme de lobbying est «dédié à la création d’un environnement plus favorable à Israël en Grande Bretagne.»

Grace à une source que je ne nommerai pas, j’ai aussi appris que Linda Smith,  la chercheur-documentaliste de Spellar fait aussi équipe avec un des membres de BICOM, Luke Akehurst (un ancien spécialiste de la communication, un spin doctor de l’industrie de l’armement). Smith et Akehurst sont tous deux membres travaillistes du conseil municipal de Hackney dans l’agglomération londonienne.

Linda Smith

J’ai envoyé un courriel à Smith en début de journée pour lui demander si son point de vue sue le Moyen Orient était différent de celui d’Akehurst mais je n’ai pas reçu de réponse. Spellar n’a pas répondu non plus à une demande de commentaires.

Le lobby au centre du scandale de la démission

Ces informations sur les liens de Spellar avec BICOM s’avèrent des plus significatives  compte tenu du rôle de cette organisation dans la récente démission de Liam Fox du poste de ministre de la défense. Fox, qui est membre du parti conservateur, s’est trouvé en grande difficulté devant la révélation du fait que son ami intime Adam Werritty se faisait passer pour son conseiller officiel pendant des voyages officiels à l’étranger alors que le gouvernement britannique ne lui avait absolument pas attribué une telle fonction. Le journal The Guardian a révélé que le train de vie luxueux de Werritty était subventionné par trois riches sionistes.

Parmi eux, se trouvait Poju Zabludowicz, le president de BICOM. Quand Werritty a assisté à la conférence de Herzliya en 2009, ses frais avaient été pris en charge par BICOM.

David Menton, l’homme qui a payé la facture pour le voyage de Spellar en israël au début de cette année, est associé en affaires avec Zabludowicz, un milliardaire qui possède une partie non négligeable de Las Vegas. Menton est le fondateur de Synova Capital, une société d’investissement privée. Selon le site web de Synova, l’investisseur qui constitue  la «pierre angulaire» de ce fonds d’investissement est le groupe Tamares qui est dirigé par Zabludowicz.

J’ai été intrigué par la lecture d’un article de Spellar dans lequel il vantait l’affinité du labour avec les pauvres. On a du mal à concilier cette posture avec son goût pour les banquets financés par un riche partisan d’Israël, un Etat qui nie ses droits les plus élémentaires à tout un peuple.

 

Liam Fox, un ministre de la défense qui facilite la fuite de technologies au profit du Mossad

19 octobre 2011

En préambule, je précise pour les lecteurs sionistes, dont Philippe le bel abruti,que c’est par pur antisémitisme que MM. Liam Fox et Adam Werritty  ont trahi la Grande Bretagne en se confiant au Mossad et que M. Werritty a accepté de l’argent de généreux donateurs dont la principale préoccupation est de soutenir l’entité sioniste.

Ils doivent être condamnés non seulement pour haute trahison mais aussi pour avoir soutiré de l’argent à des millionnaires sur la base du simple fait que ces derniers étaient Juifs. Ce qu’on appelle de l’antisémitisme aggravé et qui nous rappelle l’entreprise de spoliation des juifs par la France de Vichy.

Ceci dit,je pense que c’est le dernier post que je ferai sur l’affaire Liam Fox – Adam Werritty. Cette affaire d’une gravité extrême pour le Royaume Uni fait couler beaucoup d’encre dans ce pays où la presse semble insister sur les liens de ce couple singulier avec le Mossad, soit directement, comme lors de cette rencontre avec Meir Dagan le chef de ce service secret, soit par l’intermédiaires d’officines et de ‘généreux’ sponsors qui agissent dans le sens de leur fidélité unique qui va au sionisme, et à rien d’autre.

Le Daily Mail nous propose un article axé d’abord sur la façon dont le dirigeant d’une société de capital risque orientée vers le développement et la commercialisation d’applications issues des laboratoires militaires britanniques a été grugé par le tandem Liam Fox – Adam Werritty et a donné des informations sensibles qui sont maintenant sur les bureaux des agents du Mossad.

Mais je vous rassure, cette affaire ne servira de leçon ni en Grande Bretagne ni dans aucun des pays qui croient avoir l’amitié du régime sioniste. La propagande sioniste va probablement sinon réussir à étouffer cette affaire, du moins à réduire sa portée et à la précipiter au plus vite dans l’oubli. Une enquête interne conclut d’ailleurs à une entorse à l’éthique, un conflit d’intérêts mais dans enrichissement personnel. Alors qu’il s’agit d’un problème d’indépendance et de sécurité nationales, on croit rêver…

D’autant qu’en Grande Bretagne, les conservateurs comme leurs pseudo opposants travaillistes picorent dans la même main.

Voyez comment aux Etats Unis, malgré l‘affaire Pollard et d’autres à peine moins graves, on continue à clamer haut et fort le lien « unbreakable » avec les sionistes. Certes, ces gouvernements occidentaux sont tenus par une laisse dont ils ne sont pas près de se défaire.

Les israéliens sont très doués pour pirater la technologie des autres.

Et s’ils vendent ma technologie à mes ennemis ?

Par David Rose, The Daily Mail (UK) 16 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Adam Werritty s’s servi de ses relations avec Liam Fox pour obtenir les détails techniques hautement sensibles d’un système de communications utilisé par les forces spéciales de la coalition en Afghanistan.

Harvey Boulter, un investisseur en capital-rique établi à Dubaï a déclaré n’avoir révélé des informations sur le système seulement parce que M. Werritty lui avait affirmé être un conseiller officiel au ministère de la défense.

M. Boulter explique: ‘Je pensais qu’il répondait aux exigences de sécurité.’

En fait, M. Werritty n’avait satisfait à aucune procédure d’habilitation de sécurité.

‘‘Nous n’avons le droit de vendre cette technologie qu’à des clients ou des gouvernements qui ont été agréés. Permettre qu’elles tombent entre de mauvaises mains pourrait donc nuire à notre sécurité nationale.’

M. Boulter affirme que les informations qu’il a fournies à M. Werritty pendant des rencontres à Dubaï et dans toute une série de courriels qui s’en sont ensuivis, que le Mail on Sunday a pu obtenir, avait aussi une importante valeur commerciale en cas de fuite vers la concurrence. La valeur de sa technologie et celle de son t’entreprise s’en trouveraient réduites.

Il existe des preuves des liens étroits entre les principaux appuis financiers de M. Werritty et Israël – un pays doté d’une puissante industrie de haute technologie avec des firmes spécialisées dans les télécommunications et la sécurité.

‘‘Je m’exprime au conditionnel,’ explique M. Boulter, mais les Israéliens sont connus pour être bons dans la rétro-ingénierie de la technologie produite par d’autres Que ferions-nous sur une entreprise israélienne commençait à pirater notre technologie ou à la vendre à nos ennemis ?’

M. Boulter est responsable exécutif de Porton Group qui est spécialisé dans le financement d’entreprises qui développent des applications civiles pour des technologies innovantes issues des laboratoires étatiques. Il s’exprimait après de nouvelles révélations sur le financement des luxueux voyages de M. Werritty.

Un réseau de bailleurs de fonds visible et invisibles, certains étroitement lies à Israël, est révélé par les relevés bancaires de Pargav Ltd, une compagnie qui n’a pas fait grand-chose d’autres que de dépenser 150 000 £ en un an pour payer à M. Werritty des vols en première classe, des hôtels et des soirées dans des strip clubs newyorkais

Parmi les bailleurs de fonds, se trouve Poju Zabludowicz, president du groupe de pression pro israélien Britain Israeli Communication Research Centre (BICOM) et le millionnaire Michael Lewis, ancien vice président de BICOM.

Outre ces subsides venant d’eux et d’autres sources identifiées, Pargav a reçu près de 13 000 £ en argent liquide versé anonymement.

‘Ces nouvelles révélations soulèvent de nouvelles questions qui demandent des réponses précises’, déclare M. Boulter. ‘Je crains que des informations sensibles puissent avoir été mises en péril. Si vous étiez pris à vous faire passer pour un policier, vous iriez en prison. Werritty s’est fait prendre à se faire passer pour un conseiller du ministère de la défense. Les conséquences devraient être beaucoup plus graves.’

M. Boulter a rencontré M. Werritty pour la première fois début avril, sur la recommandation de Lee Petar – un autre ancien officiel de BICOM.

M. Boulter rémunérait Tetra, l’entreprise de M. Petar, pour le conseiller en matière de lobbying et de relations publiques dans le cadre d’un conflit juridique avec le géant US 3M.

3M avait acheté une société financée par Porton qui commercialisait une méthode mise au point par des chercheurs du ministère de la défense pour détecter la superbactérie SARM beaucoup plus vite qu’avant, mais avait abruptement décidé de fermer l’entrerprise.

Mais quand M. Boulter a rencontré M. Werritty, ils ont aussi discuté de Cellcrypt, une autre entreprise financée par Porton qui produit une application pour ‘smartphone’ permettant aux utilisateurs de crypter leurs appels téléphoniques selon un procédé presque impossible à décoder. En plus des forces spéciales occidentales en Afghanistan, les utilsateurs actuels comprennent des services de sécurité et de renseignements.

C’est alors que M. Werritty lui a présenté sa carte professionnelle mentionnant qu’il était conseiller de Liam Fox.

‘j’ai donné des informations très sensible sur cette technologie’, déclare M. Boulter.

‘A part les implications en matière de sécurité; comment puis-je être sûr que ces informations sont protégées de compagnies qui pourraient être des concurrentes ?’

Entre avril et le 17 juin, quand M. Boultr a rencontré à nouveau M. Werritty à l’hôtel Shangri-La de Dubaï, cette fois avec Liam Fox, tous deux avaient échangé de nombreux courriels. Dès le 7 avril, M. Werritty avait dit avoir parlé avec M. Fox et lui avoir expliqué la dynamique ici’ et espéré pouvoir rencontrer les collègues de M. Boulter à Cellcrypt ‘pour une discussion élargie.’

Parmi les propositions de M. Boulter, un projet de livrer gratuitement l’application qui coûte normalement 1 000 £ aux soldats Britanniques en Afghanistan. Dans un autre message, daté du 4 mai, M. Werritty avait promis avoir transmis les informations et les emails de M. Boulter à Luke Coffey, un Américain qui était le conseiller spécial officiel de Liam Fox. Il lui avait aussi donné sa ligne téléphonique directe en lui disant : ‘Envoyez lui un email pour vous présenter vous-même…  je pousserai volontiers plus loin si nécessaire.’

Lors de la rencontre du 17 juin, M. Boulter a une fois de plus divulgué des informations sensibles. Aucun fonctionnaire du ministère de la défense n’était présent – une apparente entorse aux pratiques en vigueur au ministère. M. Boulter a ensuite écrit à M. Werritty pour le remercier d’avoir organisé la rencontre, précisant : ‘j’ai beaucoup apprécié le style du Dr Fox, tourné vers le résultat.’

M. Werritty avait répondu: ‘Il est comme ça et c’est pourquoi j’aime travailler avec lui. Il n’aime pas la bureaucratie.’

M. Boulter a déclaré hier soir: ‘Pour moi, Fox est fautif parce qu’il a donné son aval à cette relation. Lui et Werritty étaient assis côte à  côte et implicitement, Fox donnait son approbation. Il n’avait pas besoin de dire qu’il était son conseiller, parce qu’il me l’a dit par son comportement. J’espère seulement qu’il y a plus de peur que de mal.’

Le lien avec le gouvernement israélien

Adam Werrity a des liens étroits ave c un groupe de pression base à Londres dont l’ancien directeur exécutif a exercé de hautes responsabilités dans le gouvernement israélien.

Les membres du Britain Israeli Communication Research Centre ont contribute à des fonds qui ont permis au soi-disant conseiller de Liam Fox de suivre le ministre de la défense dans des dizaines de voyages à l’étranger où il participait à des rencontres sensibles.

Jusqu’en juillet 2006, Danny Scheck, un ancien haut responsable du ministère israélien des affaires étrangères – devenu par la suite ambassadeur de ce pays à paris – a été le patron de BICOM au Royaume Uni. Les liens étroits entre le gouvernement israélien et BICOM ont soulevé des inquiétudes sur une influence exercée à son insu sur M. Werritty par le Mossad, le service secret israélien.

Des spécialistes du renseignement considèrent que la présence de M. Werritty à des rencontres a pu permettre à Israël de suivre les derniers développements de la technologie britannique. Elle a pu aussi permettre aux Israéliens de découvrir à l’avance les détails de contrats d’armement convenus entre la Grande Bretagne et des pays arabes.

M. Scheck a été ambassadeur d’Israël en France de 2008 à 2010 et on pense qu’il a ensuite repris de hautes fonctions au ministère israélien des affaires étrangères. Il avait été auparavant directeur du service de presse du ministère.

BICOM a aussi finance la présence en 2009 de M. Werritty à une conférence de haut niveau sur la sécurité à Herzliya en Israël, à laquelle participait aussi le Dr Fox. L’organisation avait réglé le vol aller-retour et l’hébergement de M. Werritty.

En février de cette année, M. Werritty et le Dr Fox étaient à nouveau conviés à cette même conférence qui promeut des causes juives. M. Werritty avait organisé et participé à un dîner avec le Dr Fox, l’ambassadeur Britannique Matthew Gould et des politiciens Israéliens.

Un des plus gros contributeurs aux compagnies de M. Werritty est le président de BICOM, le milliardaire Poju Zabludowicz dont on sait qu’il a fait des dons à pargav, la plus récente des compagnies créées par le ‘conseiller’ pour financer ses activités.

L’homme d’affaires Michael lewis, qui dirige la chaîne de magasins de prêt-à-porter Foschini, était il y a quatre ans, vice président de BICOM. Le mail on Sunday a appris qu’il a finance les trois compagnies et organismes à but non lucratif de [charities] de M. Werritty.

A la question de savoir si BICOM est lié au Mossad, un porte parole a déclaré: ‘BICOM ne reçoit aucun financement d’aucun gouvernement ou service étranger.’

Pingouins et bandits manchots aux manettes de la Grande Bretagne (le sionisme et les pouvoirs ‘nationaux’)

16 octobre 2011

Liam Fox a donc démissionné de son poste de ministre de la défense plutôt que d’attendre d’’être limogé. L’idée est que le scandale n’éclabousse pas le premier ministre David Cameron qui n’a vraiment pas besoin de ça.

Ce ne sera sans doute pas facile, car cette affaire intervient alors que la nomenklatura britannique, de droite comme de « gauche » pensait pouvoir enfin parvenir à étouffer le scandale Murdoch qui ne se limite pas, comme on veut le faire croire, à une simple histoire d’écoutes illicites et de mauvais goût pour alimenter les potins d’une presse de caniveau.

Dans les deux cas, nous constatons la pénétration de classe politique britannique par le pouvoir de l’argent et des officines dont certaines sont actionnées de l’étranger.

Dans les deux cas, nous retrouvons le rôle des fanatiques sionistes, car Rupert Murdoch n’est pas seulement un magnat de la presse mais aussi un sioniste forcené, tandis qu’Adam Werritty, l’ami intime de Liam Fox, émargeait auprès de Poju Zabludowicz, un militant pour la paix qui a des intérêts dans l’industrie de l’armement mais aussi dans les colonies sionistes en Cisjordanie où il fait de la promotion immobilière.

Et Adam Werritty, nous apprend l’article, bien connu du Mossad ne s’est apparemment pas gêné pour intervenir dans des dossiers brûlants comme la Libye ou encore l’Iran, pays dans lequel il aurait été mis à contribution pour un complot visant à renverser le président Mahmoud Ahmadinejad.

D’où la question posée en filigrane dans l’article de The Independent que je vous propose : qui gère réellement les choix de politique étrangère du Royaume Uni ?

J’irais même jusqu’à demander : qui gouverne réellement le Royaume Uni ?

A gauche le pingouin Liam Fox, à droite le bandit manchot Adam Werritty

Révélation: les liens du témoin de mariage de Liam Fox avec l’opposition iranienne

Une enquête de The Independent: le côté obscur d’Adam Werritty : le pseudo conseiller ‘avait des liens avec le Mossad.’

par Jane Merrick et James Hanning, The Independent  (UK) 16 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Adam Werritty, l’homme au centre du scandale «argent contre entrées» qui  éclabousse Liam Fox, a été impliqué dans un complot audacieux pour renverser le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad, a-t-on affirmé hier soir.

Le pseudo conseiller de M. Fox, dont l’amitié intime avec l’ancien ministre de la défense a conduit à la chute de M. Fox, s’st rendu en Iran à plusieurs reprises et a rencontré des organisations d’opposition à Londres et à Washington ces dernières années, a appris The Independent on Sunday (IoS).

M. Werritty, 33 ans, a été débriefé par le MI6 au sujet de ses voyages et est si bien apprécié par le Mossad, le service de renseignement israélien – qui pensait qu’il était le chef de cabinet de Liam Fox – qu’il a été en mesure d’avoir des réunions avec les échelons les plus élevés du gouvernement israélien, ont indiqué diverses sources à l’IoS.

M. Fox a démissionné vendredi après toute une série de révélations autour de ses affaires avec son conseiller, notamment sur ses 18 réunions à l’étranger où M. Werritty était présent, dont une à Dubaï, au Sri Lanka et en Israël ainsi que 22 réunions au ministère de la défense. Après avoir promis de contrer ces divulgations la semaine dernière, M. Fox a quitté le gouvernement ce vendredi quand des précisions ont été apportées sur le rôle en matière d’affaires et de renseignement des soutiens financiers de M. Werritty.

Le ministre a reconnu avoir laissé la séparation entre ses intérêts privés et ses activités gouvernementales devenir « floue ». Mais l’IoS a appris que les voyages de M. Werritty ne se limitaient pas à des séjours dans des hôtels de luxe à Dubaï et à Colombo : il se servait de sa carte de visite marquée du blason du parlement, qui mentionnait sa fonction de conseiller de M. Fox, pour faire avancer ses affaires commerciales dans le sud Soudan ravagé par la guerre, dans d’autres pays africains en développement et en Irak. Le conseiller a aussi eu tout récemment des discussions à Londres avec des représentants du nouveau gouvernement libyen. On ne sait pas si M. Fox y participait.

Ces nouvelles révélations vont sans doute être prises en compte par l’enquête de Sir Gus O’donnell sur M. Fox et M. Werritty qui a été lancée la semaine dernière avec l’éclatement du scandale. La révélation du fait que cet homme qui avait ses entrées à volonté auprès de M. Fox alors que ce dernier travaillait dans le cabinet de David Cameron tentait en même temps de renverser le président Iranien va alimenter l’alarme au ministère des affaires étrangères quant à sa conduite d’une politique étrangère parallèle et à son action en tant qu’agent «trouble» [rogue operator: agent, opérateur pourri, voyou].

Au plus fort de la tempête autour de M. Fox la semaine dernière, des « amis » de ce dernier ont essayé de minimiser sa proximité avec M. Werritty en le présentant comme un personnage dans le genre «Walter Mitty», à la fureur de M. Fox.

Portant, les entrées dont jouissait M. Werritty auprès d’importantes personnalités politiques dans le monde suggèrent tout autre chose. M. Werritty, affirme une source, collaborait étroitement avec des néoconservateurs appuyés par les Etats Unis qui pensaient être en mesure de «renverser Ahmadinejad.»

Même si un tel projet aurait été extrêmement ambitieux, voire impossible, les activités de M. Werritty sont un camouflet pour les efforts du gouvernement britannique en vue d’une solution diplomatique aux ambitions nucléaires de l’Iran.

M. Werritty s’était joint à M. Fox, alors que ce dernier était ministre de la défense du cabinet fantôme, pour une visite en Iran pendant l’été 2007. L’IoS croit savoir que le conseiller a également visité de pays à plusieurs reprises avant et après, mais on ne sait pas combien de temps il y a séjourné ni qui il a rencontré.

M. Fox est un atlantiste enthousiaste et a de la sympathie pour le mouvement néoconservateur aux Etats Unis qui prend des positions agressives sur les ambitions nucléaires iraniennes, quoique lors de sa visite de 2007 dans ce pays, il avait affirmé espérer une “solution diplomatique” au problème. Un de ses associés dit que M. Werritty qui est capable de s’exprimer en persan, a pu servir de «facilitateur» et « transmettre des messages » entre diverses personnalités d’opposition, quoique notre source souligne qu’il n’agissait pas comme «espion freelance.» Une source diplomatique laisse entendre que M. Werritty, à son retour à Londres, était débriefé par le MI6 sur ses séjours en Iran. On ne sait pas si M. Fox était au courant de l’ensemble des activités de M. Werritty, où s’il avait été tout simplement autorisé à les poursuivre et à donner des informations aux autorités britanniques à titre non officiel.

Notre journal a essayé à plusieurs reprises de contacter M. Werritty mais en vain.

Une source à Whitehall parle de M. Werritty sur un ton cinglant. Cette source déclare : « Demandez-vous ce qu’il faisait là bas. C’est un changement de régime mais seulement dans sa tête. Je ne peux pas m’imaginer quelque chose de plus stupide, tourner autour de l’Iran en agitant le drapeau britannique. Pense-t-il vraiment que la réponse aux ambitions nucléaires iraniennes – que nous voulons toujours résoudre – est d’avoir une bande de types qui encouragent de cette manière l’opposition dans ce pays ?  Nous avons une responsabilité envers ces gens, et toutes les actions de ce genre doivent avoir l’approbation du gouvernement, ce qu’il ne semble pas avoir eu. C’est ridicule. Vous invitez des gens à croire que vous avez les moyens du gouvernement pour les soutenir, et en fait l’opposition a toutes chances d’être écrasée brutalement.

 « Ce qui ne veut pas dire que s’il rentrait à Londres et proposait de parler au MI6 de ce qu’il avait vu pendant son séjour en Iran, ils n’auraient pas dit ‘oui, merci’. Mais qu’ils cherchent à recueillir autant d’informations que possible n’est pas tout à fait la même chose qu’être mandaté par eux. »

L’IoS a appris qu’un officier supérieur d’un pays en développement, que ce journal ne nommera pas pour protéger son identité; a le sentiment d’avoir été berné par M. Werritty. Hier soir, le député travailliste John Mann a appelé Scotland Yard à lancer une enquête pour fraude sur M. Werritty et pour son utilisation d’une carte de visite mensongère le présentant comme étant un conseiller de l’ex ministre de la défense.

En mai 2009, M. Werritty avait arrange une rencontre à Portcullis House entre M. Werritty et un lobbyiste Iranien proche du régime du président Ahmadinejad. En février de cette années, M. Werritty a arrangé un dîner entre M. Fox, Matthew Gould, ambassadeur Britannique en Israël et des personnalités politiques de haut niveau – qui comprenaient semble-t-il des agents des services secrets israéliens – pendant une conférence sur la sécurité israélienne, dîner au cours duquel avaient été évoquées des sanctions contre l’Iran. Malgré l’inexistence d’un rôle officiel de M. Werritty au ministère de la défense, une source israélienne affirme qu’il était “hors de doute” que M. Werritty était considéré comme personne d’autre que le chef de cabinet de M. Fox, capable d’arranger des rencontres au plus haut niveau, et qu’il était considéré comme un «  expert sur l’Iran. »

Le ministère des affaires étrangères a refusé de s’exprimer hier soir sur quelque aspect des activités de M. Werritty.

Le ministre Britannique, son petit ami et le lobby sioniste (le pouvoir, le cul et l’argent)

15 octobre 2011

Le hasard a voulu que dans deux posts distincts, je vous ai entretenu récemment d’une amitié particulière de Liam Fox, ministre de la guerre Britannique, champion de la lutte pour le droit des gens en Libye, et de Bicom, une officine sioniste implantée en Grande Bretagne avec pour mission de dompter la presse. Ce qu’elle fait plutôt bien.

Voilà maintenant que nous apprenons qu’il existe un lien entre Liam Fox et Bicom et que ce lien n’est autre que le petit ami du désormais ex ministre, Adam Werritty.

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Adam Werritty (à droite) et son petit ami Liam Fox, ministre britannique de la défense

C’est que le scandale a enflé en Grande Bretagne et Liam Fox a été obligé de démissionner pour éviter de finir limogé. Et on en sait maintenant plus sur son petit ami Adam Werritty.

On sait en effet maintenant que le train de vie d’Adam Werritty, 34 ans, était financé par une organisation à « but non lucratif » nommée Pargav. 

Comme vous le savez sans doute, les dons à des organismes à caractère non lucratif ouvrent généralement droit à des déductions fiscales. Ce qui est une bonne chose quand ces organismes viennent en aide aux sans logis ou subventionnent des projets de recherche universitaire par exemple.

Adam Werritty n’est pas exactement un sans logis, ni un jeune universitaire méritant, ce qui n’a pas empêché Pargav de lui allouer depuis octobre de l’an dernier la modique somme de 147 000 £ (environ 167 000 €) afin de permettre à ce proche de Liam Fox de voyager vers des destinations où, heureux hasard, il retrouvait son ami le ministre.

Bien sûr, Adam Werrity est en fait à la tête de Pargav dont il est le seul à bénéficier des subsides.

L’argent, selon les donateurs, était supposé contribuer à stimuler des initiatives pour la paix. Dans le même temps, il payait les hôtels cinq étoiles et les voyages en première classe de Werritty. Et à certaines de ses destinations, il rencontrait Fox en compagnie de chefs d’Etat et de généraux étrangers.

Si c’est pour favoriser la paix dans le monde, il n’y a vraiment rien à redire.

Sauf que quand on regarde qui sont les contributeurs financiers d’Adam Werritty, on peut quand même se poser quelques questions. Ces derniers sont au nombre de six et ont mis chacun 35 000 £ au pot.

Le magazine L’Express fait un topo assez complet sur cette affaire et nous parle du rôle d’une société d’investissements immobiliers

Tamares Real Estate, détenue par Poju Zabludowicz, également à la tête d’une société de lobbying agissant au Royaume-Uni, mais cette fois pour le compte d’intérêts israéliens. 

Tiens, tiens, curieux hasard

Nous avons déjà croisé Poju Zabludowicz sur ce blog

Ce milliardaire Finlandais établi au Royaume Uni n’est autre en effet que le patron de Bicom, une organisation (à but non lucratif elle aussi!) chargée de driver les journalistes Britanniques dans l’intérêt du projet sioniste.

Ce que ne nous dit pas le magazine L’Express, c’est que les investissements immobiliers de Tamares Real Estate se font aussi dans les colonies sionistes en Cisjordanie occupée. Des investissements qui sont donc parfaitement illégaux et dont on voit mal en quoi ils servent les intérêts de la paix que sont supposés promouvoir Pargav.et Adam Werritty

Ce qui n’a pas échappé au service de communication de .Zabludowicz qui tient, contre toute évidence, à faire de cet hommes d’affaires un homme épris de paix et, pourquoi pas, un peu naïf:

Zabludowicz, 57 ans, qui est né à helsinki et vit mainteant à Hampstead, est un des hommes les plus riches de Grande Bretagne. Il a quelques investissements dans l’industrie de l’armement – son père avait créé la compagnie israélienne d’armement Soltam dans les années 1950 après avoir été un proche collaborateur de Shimon Peres qui était alors directeur du ministère israélien de la défense.

Un porte parole de Zabludowicz a déclaré q’il possédait par « héritage »  une affaire dans l’armement aux Etats Unis, mais a ajouté que ce n’était pas une part significative de son empire. L’essentiel de son activité porte maintenant sur l’immobilier » a-t-il dit.

Un héritage du patrimoine paternel dont il n’a pas eu le coeur de se dessaisir. C’est beau les sentiments filiaux!

Ceici dit,  Liam Fox n’est absolument pas le seul politicien conservateur corrompu, directement ou indirectement par Poju Zabludowicz puisque

 David Cameron aurait accepté un don de 15 000 livres de la part de Poju Zabludowicz, un milliardaire Finlandais qui dirige BICOM (le Britain Israel Communication and Research Centre). Zabludowicz, révèle le film, a des intérêts financiers dans des colonies illégales en Cisjordanie. Il a également donné 50 000£ au bureau de campagne du parti Conservateur. Zabludowicz indique que ses contributions «sont connues publiquement.»

Comme vous le savez sans doute, David Cameron est l’actuel premier ministre Britannique, une version grand format de Nicolas Sarkozy qui prône les vertus du travail, du respect des lois et patati et patata. Toutes choses dont en haut lieu on tend à se dispenser comme le montre cette affaire et toutes celles qui souillent la politique en France comme en Grande Bretagne.

D’ailleurs L’Express nous rappelle au passage l’autre scandale, celui des liens « incestueux » entre plusieurs dirigeants britanniques et le magnat de la presse Rupert Murdoch, qui est, encore un hasard, un ardent sioniste.

Le Guardian avait aussi révélé que David Cameron passait un temps disproportionné à s’entretenir avec des responsables de News Corp, la société de Murdoch. Des entretiens qui, l’été dernier, se seraient même déroulés sur le yacht de Rupert Murdoch au large d’îles grecques, après un déplacement payé par le gendre du magnat, selon The Independent

Tous ces éléments ne sont évidemment qu’un petit aperçu de l’état de servitude qui est celui d’une bonne partie des élites politiques occidentales qui sont tenues par les trois leviers habituels: l’argent, le pouvoir et le cul (que les âmes prudes me pardonnent). 

Démocraties en déliquescence

9 octobre 2011

Avec l’intervention militaire en Libye, le Royaume Uni et la France ont ostensiblement roulé des mécaniques, le dirigeant de chacun de ces pays cherchant à montrer qu’il était celui qui avait le plus de biceps, c’est-à-dire que sa contribution en termes de pourcentage de bombes déversée sur Tripoli et sur Syrte était la plus conséquente.

Une salutaire psychothérapie que ce retour au langage de l’impérialisme conquérant de ces anciens champions du colonialisme.

Une occasion d’oublier un peu la crise économique, même si la facture de l’aventure libyenne ne tardera pas à être déposée sur la note des contribuables, et les affaires qui grangrènent ces deux pays : affaire Bettencourt et affaire des ‘mallettes’ en France, affaire Murdoch en Grande Bretagne.

D’ailleurs, quand on pense au traitement politique et médiatique de l’affaire Murdoch au Royaume Uni, on ne peut qu’aboutir inexorablement à la conclusion que la démocratie a vécu de l’autre côté de la Manche. Parce qu’un tel scandale aurait normalement dû se traduire par une démission en bloc du gouvernement, une véritable enquête indépendante et l’exclusion de toute compétition électorale d’une bonne partie de la classe politique, aussi bien dans les rangs des conservateurs que dans ceux des travaillistes.

Restent les libertés individuelles, soit la liberté de se teindre les cheveux en bleu, ou de prendre la parole debout sur un trépied à Hyde Park. C’est déjà ça, comme dit Alain Souchon dans une de ses chansons.

Et en matière de scandale en Grande Bretagne, en voilà un autre qui touche un des principaux acteurs de l’agression contre la Libye, j’ai nommé Liam Fox, le ministre de la défense du gouvernement de David Cameron.

Ce qui se passe, c’est que Liam Fox, qui joue les gros bras en Afrique du Nord, à coups d’avions Tornados et d’hélicoptères Apache a un faible pour un certain Adam Werritty, 34 ans. Adam Werritty était, nous dit le journal Le Monde, le colocataire du ministre avant le mariage de ce dernier.

Contre une attaque à voile et à vapeur, on se doute bien que l’armée du colonel Kadhafi n’avait aucune chance.

Le journal Le Monde nous fait cependant le service minimum sur cette affaire Fox – Werrity en nous informant que M. Werritty :

a accompagné le ministre lors d’une visite officielle au Sri Lanka l’été dernier. Et ce alors qu’il n’occupe aucune fonction et n’a pas subi les contrôles de sécurité nationale de routine au sein du gouvernement.

On lit aussi que M. Werritty disposerait de cartes de visite où il se présente comme « conseiller de Liam Fox

Et qu’en septembre dernier, M. Fox avait menti au parlement en affirmant que son ami n’avait participé à aucune visite officielle à l’étranger alors que, comme on l’a vu, ils étaient ensemble au Sri Lanka.

Répondant en septembre dernier à une question du député travailliste John Mann, M. Fox avait assuré que M. Werritty n’était « pas un employé du ministère de la défense, et n’a[vait] donc participé à aucune visite officielle à l’étranger » avec lui. Il avait toutefois admis avoir « rencontré M. Werrity quatorze fois au ministère de la défense ces seize derniers mois, mais pas à titre officiel ».

Donc Liam Fox, a rencontré quatorze fois Adam Werritty au siège de son ministère « mais pas à titre officiel. »

C’est précisément ce qui est grave : un individu étranger au service, un ressortissant étranger de surcroit (Werritty est Américain) qui se promène comme ça dans les locaux d’un ministère très sensible. Ca laisse rêveur et ça rappelle un peu les promenades en liberté d’Alexandre Djouhri dans les hauts lieux du pouvoir en France.

Et Werritty n’est pas un simple curieux du fonctionnement d’une administration, c’est quelqu’un de politisé lié aux marchands d’armes et au complexe militaro-industriel des Etats Unis. Et il n’est sans doute pas pour rien dans le reproche qui est fait à Liam Fox de privilégier les achats d’armes américaines à ceux qui pourraient être effectués auprès de fournisseurs nationaux.

Et comme business is business, à l’époque où Liam Fox était ministre de la santé,dans le cabinet fantôme conservateur,  Werrity dirigeait une société spécialisée dans le domaine de la …santé.

En France, comme en Grande Bretagne, la pénétration des rouages de l’Etat par une espèce de pègre, qui fricote avec les services secrets (probablement la CIA pour Wreritty) et des réseaux politiques de l’ombre, néoconservateurs sans le cas britannique, a atteint un niveau d’une ampleur sans doute inédite. Une évolution qui n’est pas sans rappeler la situation des Etats Unis où encore celle que connaît la Russie avec le poids des oligarques dont Valdimir Poutine a cependant sensiblement réduit l’influence.

Des signes certains d’une déliquescence de l’Etat dont on verra si les forces qui se proposent d’assumer l’alternance politique (le PS en France, le Labour au Royaume Uni) sont capables de l’enrayer.

Vu leurs affinités et leurs position sur certains dossiers, il est permis d’en douter.

Come4News fait un très bon topo sur Adam Werritty et son rôle auprès du Conseil National de Transition (CNT) libyen:

Werrity, Jalal al-Dighely

La médialogie pose la question : « Quelle est donc la vérité sur Werrity ? ». Sa branche mineure se demande : « Mais qui est donc Jalal al-Digheily ? ». Le premier, Adam Werrity, ancien colocataire et témoin de mariage de Liam Fox, ministre de la Défense britannique, serait de presque tous les voyages de son ami, membre du gouvernement de sa Gracieuse Majesté. Il aurait en poche des cartes de visite faisant état de sa qualité de consultant auprès du MoD (la Défense britannique). Liam Fox était hier à Tripoli auprès d’un certain Jalal al-Dighely, qui aurait en poche des cartes de visite le désignant ministre de la Défense du CNT.L’un est « advisor to Rt. Hon. Dr. Liam Fox MP », et on sait où le joindre (adam@werrity.com). Problème : « Google Chrome n’est pas parvenu à trouver la page werrity.com ».

Mais on dispose de nombreuses photos de lui. Il serait, depuis 1997, l’unique employé d’Atlantic Bridge, une association néoconservatrice, une charity étasuno-britannique. Mais l’association a été dissoute en cette fin de semaine. N’empêche, 15 ans de carrière, ce n’est pas rien.

La carrière de Jalal al-Digheily est plus récente, et beaucoup plus chaotique. Selon Wikipedia, Jalal Muhammad Mansour al-Digheily (ou al-Dogheily), serait un civil. On ne sait trop d’où il vient (de l’étranger ? de l’administration de Kadhafi ?). Dans un premier temps, le 19 mai, il remplace le ministre de la Défense de Benghazi, à la suite de la poussée vers la sortie d’Omar El-Hariri, et de l’assassinat du général Younes et de deux colonels. Il est démissionné le 8 août en vue d’être remplacé par Salem Joha, un commandant de brigade de Misrata.

Mais il sait se faire oublier, assure son propre intérim, et le voilà, tout début octobre, à temps pour accueillir Liam Fox et l’Italien Ignazo La Russa à Tripoli, muni de cartes de visites attestant de sa qualité de ministre de la Défense.

Pendant longtemps, on ne savait pas trop qui composait le CNT, qui était qui. Remarquez qu’en France, il a fallu quand même beaucoup de temps pour apprendre l’existence des « ministres plénipotentiaires » Takieddine, Bourgi ou Djouhri, peut-être des homologues d’Adam Warrity.

Bientôt des troupes britanniques à la frontière tuniso-libyenne?

28 avril 2011

La crise libyenne a de multiples conséquences dont certaines peuvent échapper à l’observateur non directement concerné. Comme par exemple ses répercussions sur l’Afrique sahélienne qui connaît un afflux de réfugiés et subira sans doute des conséquences économiques désastreuses de l’actuel conflit en Libye. Que le régime de M. Kadhafi tombe ou pas.

Peut-être M. Bernard-Botul-Henri Lévy accueillera-t-il ces réfugiés dans son riad marocain? Et, de la même façon, fera-t-il don de ses droits d’auteur aux économies africaines affaiblies par ce conflit qu’il a appelé de ses voeux?

Ce conflit, s’il devait perdurer, risque d’avoir des conséquences incalculables pour la région, et bien sûr pour l’Algérie qui n’avait pas besoin d’une intervention militaire étrangère à ses portes.

Intervention que le pouvoir en place à Alger n’a que trop mollement essayé d’empêcher, ce dont il risque d’avoir à se mordre les doigts.

Il tente maintenant de sauver les meubles ainsi qu’en témoignent ces deux rencontres simultanées des ministres malien et algérien des affaires étrangères d’une part, et des chefs d’état major des armées malienne et algérienne d’autre part.

La sécurité a par ailleurs été sensiblement renforcée depuis début avril le long de la frontière algéro-libyenne  où, nous dit la presse algérienne, c’est l’alerte maximale.

A ce risque, s’en ajoutera peut-être bientôt un autre, celui que des secteurs frontaliers entrent dans la zone de conflit.

Les choses semblent commencer à évoluer en ce sens à la frontière tuniso-libyenne. En effet, il y a quelques jours, le poste frontalier de Dehiba-Wazin était passé sous contrôle des rebelles avant d’être repris aujourd’hui par les forces gouvernementales libyennes (je viens d’entendre sur France-Info que les rebelles auraient repris ce poste frontière).

Au-delà des péripéties entre rebelles et armée libyenne, ce qui me parait important est ce qui suit:

« Des combats se sont déroulés en territoire tunisien; à Dehiba, après l’attaque du poste frontière par les forces de Kadhafi, » explique Ali, un Tunisien qui participe à l’assistance aux [réfugiés] Libyens à Dehiba. « Les rebelles se sont repliés et sont maintenant à l’intérieur de la Tunisie. »

Ces rebelles qui sont à la frontière et même sur le territoire tunisien ne vont sans doute pas tarder à solliciter l’intervention de l’aviation de l’OTAN. Et ils auraient tort de se gêner puisque, comme souvent, leurs désirs ont été anticipés par le Grande Bretagne dont le ministre de la défense, Liam Fox, vient de suggérer l’éventualité de la présence de soldats Britanniques à la frontière entre la Libye et la Tunisie. Pour protéger les réfugiés, ça va de soi.

On ne comprend d’ailleurs pas très bien de quel côté de la frontière seraient stationnés ces soldats.

Oui, parce que les réfugiés Libyens sont précisément réfugiés en… Tunisie où ils sont à l’abri d’éventuelles actions du gouvernement libyen (mais pas des rebelles qui n’hésitent pas à se positionner en territoire tunisien).

Nous sommes donc devant une volonté britannique de contrôler la frontière entre deux pays arabes et africains indépendants qui ont tous deux une frontière commune avec l’Algérie.

On aurait aimé entendre une réaction digne de ce nom des autorités d’Alger ou même de Tunis car la Tunisie aussi est concernée par les risques qu’entraîne le nouvel accès de fièvre colonialiste des occidentaux.


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