La commémoration de la mort d’innocents tués au nom d’une idéologie barbare devrait être pour tous une occasion non seulement de recueillement mais de rassemblement. Ce devrait par exemple être le cas avec la cérémonie qui s’est tenue le 21 septembre au cimetière israélite de La Mouche à Lyon en hommage,je cite l’article du Progrès reproduit un peu plus loin,, « aux martyrs de la Soha privés de sépulture. »
Le problème est qu’il n’en fut rien puisque le rabbin Richard Wertenschlag, préposé à la cérémonie, n’a rien trouvé de mieux à faire qu’e d’évoquer le conflit qui oppose Palestiniens et sionistes dont il trouve injuste le traitement par les médias qui présentent selon lui les victimes comme des bourreaux.
Comme quoi, il y a bien une exploitation du souvenir des victimes de la seconde guerre au service d’une idéologie qui n’a rien à envier au nazisme et d’un Etat scélérat et criminel.
On croit rêver. Il aurait mieux fait de coller des autocollants avec des expressions du genre « Tout nettoyer une fois pour toutes ». Il pourrait alors valablement se présenter aux élections municipales ou législatives.
Hier a eu lieu à Lyon un deuxième rassemblement de solidarité avec Gaza assiégée et bombardée par les terroristes sionistes. Ce rassemblement qui a commencé à 18h se tenait place des Terreaux au pied de l’Hôtel de Ville.
Plusieurs centaines de personnes étaient présentes, on était loin des milliers du rassemblement précédent. On peut imputer ce relativement faible effectif à l’heure tardive et à la chaleur pesante de nature à dissuader une partie des jeûneurs en ce mois de Ramadan.
Ou encore aux images de la manifestation parisienne où on a pu voir des casseurs sionistes agresser des manifestants pro-palestiniens sous les yeux et semble-t-il avec l’aval de la police. De fait, aucun de ces casseurs miliciens affiliés à la Ligue de Défense Juive n’a été interpellé. C’est au contraire dans les rangs des agressés que la police a procédé à des arrestations, une des personnes arrêtées ayant même été condamnée à quatre mois de prison ferme.
Il y avait sans doute autre chose qui a à voir avec des divergences entre les organisations qui forment l’ossature du Collectif 69 et une partie des sympathisants de la cause palestinienne qui récusent le terme de guerre pour décrire l’agression contre une population dépourvue d’armée et de refuge où fuir perpétrée par un régime sioniste, doté d’une armée moderne dont la puissance de feu dans le domaine aérien et terrestre se compare à celle de pays comme le Royaume Uni ou la France.
Il y a aussi cette irritation devant le fait que le droit des Palestiniens à se défendre n’est pas clairement affirmé par des associations membres d’un Collectif, sauf tout le respect que je leur dois, dont les difficultés de positionnement renvoient à la division des Palestiniens, avec en gros le Hamas d’une part et le Fatah d’autre part.
Dans cette affaire, il vaudrait sans doute mieux s’en tenir aux principes, qui sont ceux de l’autodétermination et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Un droit auquel malheureusement l’OLP a largement renoncé le jour où feu Yasser Arafat a déclaré que la Charte de l’OLP était caduque.
Il faut pourtant relire cette charte pour s’apercevoir qu’elle reste d’actualité et que si par malheur elle devenait vraiment caduque (ou si elle était abrogée, ce qui n’est pas le cas), les Juifs ou prétendus tels n’auraient strictement aucun avenir au Proche Orient.
Revenons à la manifestation elle-même. Le journal Le Progrès a couvert cet événement et en rend compte dans l’article reproduit ci-dessous:
Le Progrès – 17 juillet 2014
La coupure que j’évoquais entre les différentes catégories de sympathisants de la cause palestinienne est bien apparue hier. On l’a constatée par exemple au moment de la prise de parole de l’avocat lyonnais Gilles Devers qui a eu bien du mal à réajuster son propos devant des auditeurs qui attendent une prise de parole non seulement sur le registre juridique et humanitaire mais surtout sur le registre politique.
On l’a constaté aussi avec ce qui est relaté dans l’article de presse avec le départ d’une partie de l’assemblée qui a improvisé un défilé vers la place Bellecour puis la place Gabriel Péri (place du Pont) sur la rive gauche du Rhône (la place des Terreaux est rive droite). Pour ceux qui ne connaissent pas Lyon, la place du Pont, c’est un peu l’équivalent de Barbès à Paris.
J’étais avec un de mes frères et ni lui, ni moi ne nous étions aperçus de la formation de cette manifestation spontanée. C’est sur le chemin du retour, à hauteur de la rue de la Barre, qu’une jeune femme nous a interrogés sur la manifestation place Bellecour. Comme nous écarquillions les yeux, elle nous a dit que les manifestants avaient des emblèmes comme celui qu’arborait mon frère. Nous avons alors décidé d’aller voir et c’est là que nous avons croisé des jeunes gens qui se dirigeaient vers le pont de la Guillotière. Des policiers à pied, en deux roues et en voiture les suivaient de près.
Nous les avons donc suivis mais il faut dire qu’ils allaient très vite et comme nous avions fait la connaissance d’un monsieur bien dans la cinquantaine, nous avons traîné un peu et nous les avons perdus de vue alors qu’ils s’étaient engagés dans la rue Paul Bert.
En revenant vers le Cours Gambetta et la place Gabriel Péri, nous avons pu voir pas mal de véhicules de police ainsi que des policiers à moto positionnés sur l’important carrefour formé par le Cours Gambetta,la rue Paul Bert, la rue de Marseille et la Grande rue de la Guillotière.
Les policiers étaient interpellés par des jeunes, debout ou assis à une terrasse de café (mais sans café cause jeûne du mois de Ramadan) qui leur lançaient des cris d’animaux, genre cris de volaille quoique je n’ai pas pu vraiment distinguer précisément compte tenu du bruit ambiant dans ce secteur où la circulation est importante et où une masse humaine est engagée dans une foule de conversations.
Ces jeunes signifiaient simplement aux policiers que ce qui s’était passé à Paris avec la passivité/complicité des forces de l’ordre devant les casseurs de la Ligue de Défense Juive ne leur avait pas échappé.
De fait, on peut se dire que si Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira avaient eu l’intention de discréditer pèle-mêle l’Etat français, la police et la justice françaises, ils ne s’y seraient pas pris autrement que ce qu’ils ont donné à voir dimanche dernier.
Allez, quelques photos d’hier (malheureusement j’an ai raté beaucoup, ça m’apprendra à changer d’appareil au dernier moment).
J’arrive par la rue Joseph Serlin à 17 h 40, en retard à cause d’un ralentissement dû à un accident sur l’autoroute
Le rassemblement se tenait devant l’Hôtel de Ville de Lyon
L’ambiance est pacifique mais l’indignation et la colères sont palpables
Que faisaient-ils là?
Sur ce cliché on voit au premier plan une personne enveloppée dans le drapeau du Conseil National Syrien. Au fond, face au portail de la mairie, on voit flotter l’emblème de l’Etat islamique en Irak et au Levant. Le porteur de ce drapeau était seul, je ne suis pas parvenu à décider si c’était un Maghrébin ou un autre type d’arabe ou encore un Européen. Ce qui est sûr, c’est qu’il a bien arboré son drapeau pour que tout un chacun puisse le voir, puis il est reparti discrètement, seul.
Prise de parole de Me Gilles Devers
Un autre plan sur Me Gilles Devers
Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) était présent
Cette militante qui prend la parolea un rôle très important depuis quelques années mais je ne sais toujours pas qui c’est! Son discours fait mouche!
Elle est floue mais je l’aime bien quand même
Une inscription qui traduit bien les sentiments de beaucoup
18h40, ça bouchonne rue de la Barre et Pont de la Guillotière à cause du déploiement policier
Les jeunes de la manifestation improvisée place Bellecour se dirigent vers le Pont de la Guillotière
Le gros de la troupe arrive
Même les traînardes ont finalement été plus rapides que nous
La police escorte les manifestants
Le gros des forces de police positionnées en arrière de la manifestation
Cours Gambetta direction Place du Pont
Entrée de la rue Paul Bert. La plupart des gens sont des chalands, la rue Paul Bert est extrêmement fréquentée pendant Ramadan
Motards de la police à l’entrée de la rue Paul Bert
Motards de la police au carrefour rue de Marseille – Cours Gambetta
De nombreux véhicules de police arrivent dans le secteur de la place Gabriel Péri On voit que deux d’entre eux étaient déjà stationnés sur l’es voies en sens inverse du Cours Gambetta. Un de ces véhicules est stationné à contresens.
Le Collectif 69 de soutien au peuple palestinien était à l’initiative de la manifestation/rassemblement de soutien à Gaza hier 12 juillet à Lyon
Le Collectif appelle à un nouveau rassemblement de soutien au peuple de Palestine:
Mercredi 16 juillet à 18h – Place des Terreaux à LYON
Voilà à quoi devra ressembler la place des Terreaux mercredi prochain (on ajoutera des drapeaux de la Palestine, du Hamas, de l’Algérie, de la France, du PCF etc bien sûr!)
Pour comprendre en quoi ce compte rendu est tendancieux, il faut avoir été dans la manifestation ou encore dans le secteur où elle a eu lieu.
Ainsi l’auteur de l’article non signé, à moins qu’il s’agisse de la même personne que l’auteur de la photo, évoque les slogans entonnés par les manifestants en précisant qu’ils reprenaient aussi « des slogans plus haineux scandés par les organisateurs. » Les organisateurs, ce sont les organisations membres du Collectif 69 auquel participent le Parti Communiste, le MRAP, le GUPS, la CGT etc. Le président du Collectif 69 est Jérôme Faynel à qui le journaliste donne brièvement la parole dans un encart inséré dans l’article. Difficile d’imaginer Jérôme Faynel proposer des slogans haineux parce que la haine n’est pas le sentiment qui le caractérise le mieux, bien au contraire.
Inutile cependant de chercher la teneur des « slogans plus haineux » sous la plume du journaliste qui ne nous en cite aucun exemple!
L’autre élément tendancieux de l’article est en rapport avec la présence policière. J’ai personnellement vu trois équipes de CRS constituées chacune de six véhicules genre « Estafette »: l’une se trouvait quai Jules Courmont vers l’angle formé avec la rue Childebert, l’autre se trouvait sur le côté est de la place Bellecour et la troisième non loin de là sur la rue de la Barre, interdite à la circulation. On notait enfin une présence de CRS au croisement de la rue Gasparin et de la rue des Archers, cette dernière étant interdite à la circulation.
Véhicules de CRS Place Bellecour. Aucune tension palpable chez les agents de police. Pour les cyclistes et les piétons, c’est parfait!
Le dispositif était significatif mais pas lourd et on ne sentait nulle tension, ni chez les manifestants, ni chez les policiers. On voit ainsi sur une des photos que j’ai prises un policier positionné seul tout près des manifestants. Ce policier prend son temps, il est venu pour mesurer les risques éventuels de dérapage et il communique tranquillement avec ses collègues par talkie walkie.
Place Bellecour le 12 juillet: le policier au centre de la photo est venu prendre le pouls de la manifestation et il communique tranquillement avec ses collègues.
Les rues qui ont été fermées à la circulation l’ont été avec de la simple rubalise et parfois une voiture de police et non avec des barrières en fer, et c’est là un signe tangible que les policiers ne s’attendaient pas vraiment à des débordements.
Rue de la Barre interdite à la circulation
Policiers rue de la Barre vers l’angle avec la place Bellecour. Il y avait des véhicules jusque un peu au delà de la rue des Marronniers.
Alors quand on lit dans l’article: « les forces de l’ordre avaient très rapidement deviné les intentions pas forcément louables d’une poignée de jeunes, visage dissimulé sous des foulards. « On leur a collé aux basques. Ils n’ont rien pu faire, » commentait samedi soir un fonctionnaire de police. », je ne peux que supposer que la police s’inquiétait d’éventuels agissements de la Ligue de Défense Juive.
Le rassemblement est devenu manifestation. Une manifestation imposante compte tenu de la date récente de l’appel à manifester. Un grand succès qui s’il ne résout rien dans l’immédiat signifie, à l’instar d’autres mobilisations un peu partout, à M. François Hollande et à son gouvernement que nous n’acceptons pas que la France soutienne un Etat nazi, fut-il prétendument juif.
Lyon, Place de la République à 15h40
Place de la République, on voit les bannières du Parti Communiste Français, du Front de Gauche et du Mouvement de Paix. Drapeau palestinien au fond, drapeau turc à gauche. Les drapeaux turcs étaient nombreux.
Toujours Place de la République
Place de la République, les slogans fusent. On distingue un drapeau algérien
Le rassemblement est devenu très compact
Le rassemblement devenu manifestation s’ébranle vers la rue Jean de Tournes
Dans la rue Jean de Tournes, direction place des Jacobins
Halte place des Jacobins
Place des Jacobins: des manifestants sont déjà rue Gasparin (au fond entre les deux blocs d’immeubles) en direction de la place Bellecour
La rue Gasparin est pleine de monde. Une partie des manifestants sont déjà place Bellecour depuis plusieurs minutes
Au débouché de la rue Gasparin vers la place Bellecour, on note la présence des CRS en fin de cortège. A droite, le Veilleur de pierre.
Toujours les CRS et le Veilleur de pierre
Place bellecour. Escalader la statue équestre de Louis XIV est un grand classique des manifestations lyonnaises. On voit ici que deux groupes de manifestants se tournent en quelque sorte de dos: à gauche ceux qui écoutent les discours des organisations représentées dans le Collectif 69 (PCF, FSU, CGT, GUPS, MRAP, Indigènes, CAPJPO etc.) Côté statue, on remarque le drapeau du Hamas et celui de l’Etat Islamique en Irak et au Levant.
Il y a beaucoup de monde sur la partie centrale de la place Bellecour. Cette place de centre ville est, la quatrième de France par sa superficie et est la plus grande place piétonne d’Europe.
Place Bellecour vers 16h40. Un officier de police (au centre sur la photo) vient prendre le pouls de la manifestation.
Tout le monde ne tient pas devant, alors on écoute de derrière l’orateur du Collectif 69
On est mieux placé ici pour écouter (et même pour prendre des photos)
Gros plan sur les orateurs du Collectif 69
Sous la statue de Louis XIV, de jeunes Turcs, ou majoritairement turcs, absolument hilares avec des drapeaux turcs, palestinien et celui de l’Etat Islamique en Irak et au Levant. Ils étaient finalement peu nombreux mais très bruyants.
Louis XIV monte à cheval à la romaine, sans étriers. Il y a cependant peu de risques qu’il s’écroule sur un manifestant
Vers 17h, la manifestation s’est déjà en bonne partie dispersée
Manuel Valls trop affairé à essayer d’empêcher les spectacles de Dieudonné n’a eu aucun mot sur les agissements criminels de ceux qui ont violemment agressé de paisibles quenelliers. Le journal Le Progrès interviewe longuement Erwan B. une des victimes.Un drôle d’antisémite cet Erwan B.! Un professeur d’université est aussi invité à s’exprimer sur le geste de la quenelle, ce qu’il fait assez correctement tout en prenant soin de ménager sa carrière.
Dans une vie politique française qui est marquée par une relative indifférenciation des idées chez les partis « institutionnels » de droite comme de gauche, il semble impossible d’engager un véritable débat.
Là où on aurait pu imaginer qu’un débat devait avoir lieu comme dans le projet de loi sur le mariage des homosexuels, cela a été impossible puisque ceux qui étaient opposés à ce mariage ont été ravalés au rang d’obscurantistes.
Pour satisfaire aux aspirations d’une coterie ultra minoritaire mais présente aux bons niveaux dans la société et dans l’appareil d’Etat.
De fait, il n’y a pas grand chose à débattre en dehors de la meilleure manière de casser du sucre sur les musulmans.
Parce que ce qu’on appelle islamophobie fait maintenant partie du bien commun de la société française. Et si le Front national est très en verve en matière de discours islamophobe, l’UMP lui dispute quand même le maillot jaune sur ce point tandis que les socialistes font appel à leur vieux fonds anti-islam.
Plus modérés apparemment dans leur propos, ils n’ont cependant jamais renâclé quand il s’agissait de « casser du fell »en Algérie, de l’Egyptien comme en 1956 et ils se sont inscrits dans le droit fil des positions de l’UMP sur la Libye et la Syrie.
En matière de politique intérieure française, la une des journaux en ce moment porte sur la levée de l’immunité de Marine Le Pen par le parlement européen pour ses propos sur les prières de rue qu’elle avait comparées à une « occupation. »
« veut l’entendre dans le cadre d’une enquête pour incitation à la haine raciale ».
La présidente du Front national, députée européenne, est visée par une plainte du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) relative à ses propos du 10 décembre 2010 établissant un parallèle entre les prières des musulmans dans la rue en France et l’Occupation.
Ce jour-là, Marine Le Pen avait évoqué en ces termes certaines prières musulmanes en public :
« Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la seconde guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler pour le coup. C’est une occupation de pans de territoire. Certes, il n’y a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais elle pèse sur les habitants. »
Mme Le Pen est donc visée par une plainte du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP).
Je ne suis pas loin de souscrire à ce point de vue pour la simple raison que ses prises de position n’ont en rien été en décalage de ce qu’on a pu observer au moment des faits et depuis lors dans le comportement d’éminents cadres politiques au pouvoir ou dans l’opposition.
On se rappellera par exemple que Benoït Hamon, à l’époque porte-parole du Parti Socialiste avait de son côté appelé à « libérer » l’espace public.
Benoît Hamon n’a fait l’objet d’aucune plainte, pas plus que M jean-François Copé avec sa scabreuse histoire de pains au chocolat confisqués aux petits Goyim par leurs camarades musulmans en période de jeûne de Ramadan.
Et que dire de la LICRA qui dans sa déclaration de condamnation (!) des propos de Mme Le Pen constatait que
il est vrai que certains de nos concitoyens musulmans annexent la voie publique
Bien sûr il y a le contexte de ce segment de phrase, (comme dans les propos initiaux de Marine Le Pen) mais le verbe annexer est bel et bien employé.
Les musulmans annexent la voie publique comme l’entité sioniste annexe le plateau du Golan ou Jérusalem?
Quoi qu’il en soit, Mme Le Pen se voit donner une occasion en or de passer pour l’irréductible gauloise confrontée aux assauts d’une classe politique qui n’a rien d’autre à proposer qu’une adaptation du double carcan confectionné à Bruxelles et à Washington.
Pour finir, on rappellera que l’église catholique organise de nombreuses processions sur la voie publique un peu partout à l’occasion de diverses fêtes religieuses.
Une des processions les plus imposantes est celle de la fête dite des Lumières le 8 décembre à Lyon qui mobilise des dizaines voire des centaines de milliers de marcheurs [de toutes confessions même si les chrétiens sont bien entendu l’immense majorité] pour une montée aux flambeaux vers la basilique de Fourvière.
Lyon, le 8 décembre 2011: une des cinq processions était celle des intégristes de la fraternité Saint Pie X
On m’objectera que cette fête n’a plus de caractère religieux.
Je répondrai: posez la question au Diocèse de Lyon et aux nombreux chrétiens pratiquants de la capitale des Gaules.
On m’objectera aussi que la France est un pays de tradition catholique.
Je répondrai: certes, mais la république est laïque et c’est paraît-il au nom de cette laïcité que Jean-François Copé défend les pains au chocolat contre l’islamisation rampante et que Marine Le Pen prétend libérer les rues de Paris.
A l’occasion de la publication du dernier ouvrage de Lahouari Addi « Deux anthropologues au Maghreb : Ernest Gellner & Clifford Geertz* « , le GREMMO a le plaisir de vous convier à sa prochaine conférence le jeudi 30 mai 2013
Deux approches opposées de l’anthropologie de l’Islam Intervenants : Lahouari Addi – Professeur de sociologie à l’IEP de Lyon
Jeudi 30 mai 2013 de 18h à 20h
Grand Amphi de Sciences Po Lyon Rue Appleton, 69007 Lyon
Lahouari Addi vient de publier un ouvrage consacré à Ernest Gellner et Clifford Geertz deux anthropologues de l’islam, célèbres pour leurs travaux sur le Maroc. Dans cette conférence, l’auteur présente les approches des deux chercheurs anglophones pour qui la Nahda, pour l’un a été une réforme modernisatrice des sociétés musulmanes, et pour l’autre, elle a été une tentative d’idéologisation du sacré dans des sociétés sous domination occidentale.
* publié aux Editions des Archives Contemporaines
— ************************************************** Marie-Christine MICHEL Gestionnaire Secrétaire
Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient Université Lumière Lyon 2 – CNRS Maison de l’Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux 7, rue Raulin – F 69365 LYON Cedex 07 Téléphone : 33- (0)4 72 71 58 45 Télécopie : 33- (0)4 78 58 12 57 http://www.gremmo.mom.fr http://www.mom.fr **************************************************