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La Syrie et la sanctification du mal

7 septembre 2013

Dans l’affaire syrienne, le moins qu’on puisse dire est que les sionistes ont longtemps fait profil bas, parvenant à berner leur monde (dont votre serviteur pendant un temps, je dois l’admettre).

Mais depuis qu’ils ont clairement fait le choix de liquider le régime syrien en place, ils font feu de tout bois et on a par exemple pu voir Bernard-Botul-Henri Lévy monter au créneau aussi bien en France qu’aux Etats Unis.

C’est la France qu’ont choisi les sionistes comme instrument pour parvenir à leurs fins. D’abord avec le redoutable Alain Juppé, droit dans ses bottes sauf devant les groupes de pression sionistes devant lesquels il se met au garde à vous.

Puis avec l’inconséquent François Hollande qui ânonne une politique syrienne dont il n’est manifestement pas l’auteur, pas même le co-auteur.Un président de la république prêt à s’humilier et à humilier son pays et ce qu’il compte encore de gaullistes pour satisfaire aux désirs guerriers des sionistes qui sont ses amis et qu’il fréquente depuis de longues années durant au sein de l’Internationale Socialiste et du parti Socialiste français lui-même.

Comme je l’ai dit, le loup est sorti du bois pour la simple raison que ni les apprentis criminels [de guerre] Jean-Marc Ayrault ou François Hollande, pas plus que David Cameron en Grande Bretagne ou Barack Obama n’ont réussi à persuader leurs «alliés» et encore moins leurs opinions publiques de la nécessité et de la pertinence d’une intervention militaire en Syrie.

Les déconvenues et les horreurs de l’Irak, de l’Afghanistan et de la Libye sont encore bien sûr dans toutes les mémoires, tout comme les actions de propagande qui les ont précédées.

Justement, une des méthodes de la propagande sioniste ou inspirée par les sionistes, consiste à assimiler l’ennemi du moment à Hitler et la situation historique à la période qui a précédé. C’est ainsi qu’on a pu entendre récemment Harlem Désir, ex président de SOS Racisme et actuel premier secrétaire du Parti Socialiste dénoncer l’esprit munichois de l’UMP le fait qu’il a tenu ce propos sur Radio J, J comme juive, n’est bien sûr pas indifférent).

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Nous ne devons pas céder devant l’esprit munichois

Ces références à la période nazie, qu’on a l’habitude d’entendre dans la bouche de Bernard-Botul-Henri Lévy et de Benjamin Netanyahou sont reprises désormais en écho par certains Arabes qui appellent de leurs vœux des bombardements de la Syrie par les armées occidentales !

On voit dans quel état de confusion mentale sont ces gens.

Par contre, ces rabbins qui appellent le Congrès des Etats Unis à voter en faveur d’une action militaire contre la Syrie sont parfaitement dans leur rôle d’hommes d’une religion de paix comme chacun sait. Et ils utilisent le vocabulaire dont ils sont coutumiers de sorte à attiser la pleurniche avant de déclencher la boucherie. Ils ont même pris soin de faire en sorte que leur courrier aux élus arrive entre deux fêtes juives, celle du nouvel an et celle de Yom Kippour. Si c’est pas du vice, qu’est-ce que c’est?

Avec eux, on est vraiment dans la sanctification du mal.

 

Des rabbins américains exhortent le Congrès à soutenir Obama sur la Syrie

Une lettre envoyée aux parlementaires à la veille de Rosh Hashanah appelle à une action militaire pour aider à sauver des milliers de vies.

Par JTA, Times of Israel, 5 septembre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

D’éminents rabbins couvrant l’ensemble du spectre religieux et politique ont exhorté les élus au Congrès à soutenir le plan du président Obama de bombarder la Syrie pour l’empêcher d’utiliser des armes chimiques.

«Nous vous écrivons en tant que descendants de survivants et de réfugiés de l’holocauste , dont les ancêtres sont morts asphyxiés par les gaz dans les camps de concentration,» explique la lettre envoyée mercredi, veille de Rosh Hashanah. «Nous vous écrivons en tant que peuple qui a subi la persécution pendant de nombreux siècles et qui est heureux d’avoir trouvé un refuge sûr aux Etats Unis où nous pouvons prospérer.»

Les 17 signataires comprennent le rabbin Eric Yoffie, ancien président de l’Union for Reform Judaism, le rabbin Yosef Blau, président de la Yeshiva University ; des dirigeants du mouvement [religieux] Conservateur et des essayistes comme Leon Wieseltier et le rabbin Joseph Telushkin.

Ils appellent le Congrès “à autoriser de toute urgence le président à user de la force en Syrie, en relation avec l’utilisation d’armes chimiques ou d’autres armes de destruction massive’ ainsi que l’a souligné le projet de loi du 31 août.

“Par cet acte, le Congrès a la capacité de sauver des milliers de vies,” affirme la lettre.

Les auteurs notent que le moment d’arrivée de la lettre [aux destinataires] se situe avant les Jours Redoutables et entre Rosh Hashanah et Yom Kippour.

«Puisse l’année à venir être une année de vie et de création pour le monde et dans laquelle nous cesserons d’assister à la mort de tant d’êtres humains innocents,» peut-on lire.

Le chef de la diplomatie brésilienne à l’Occident: ‘Quand respecterez-vous le droit international?’

6 février 2013

Je vous propose un article du genre plutôt rare dans la grande presse en Occident. En effet, en dépit de son nom, le quotidien espagnol (catalan) La Vanguardia n’est pas du tout l’organe d’un obscur parti d’extrême gauche (ou droite) ni un représentant le la presse alternative.

Diffusée nationalement, La Vanguardia est en fait le journal le plus vendu en Catalogne et se positionne politiquement au centre droit.

Quand je dis que cet article est rare, je veux dire par là qu’il s’attaque ouvertement à ce qu’on peut appeler la suffisance des puissances occidentales, une suffisance que le correspondant du journal catalan qui a couvert la conférence de Munich sur la sécurité résume dans ce qu’il qualifie de monologue.

Fait rare, l’article de Rafael Poch nous livre essentiellement l’analyse d’un diplomate Iranien sur le dossier de la «menace» que poserait le programme nucléaire de son pays sans lui opposer à aucun moment d’arguments qui émaneraient par exemple du gouvernement espagnol, de celui des Etats Unis sans bien entendu parler de l’entité sioniste.

Ce qui veut dire que le journaliste considère le point de vue iranien comme sensé, surtout si on veut bien se souvenir qu’il critique le fameux monologue de l’Occident.

Je dirai quand même que le clou de cet article, c’est débord la restitution d’une partie de la participation du ministre Brésilien des affaires étrangères aux débats qui se permet de demander à un «expert» Occidental quand les pays occidentaux se décideront à respecter le droit international.

Des propos qui, sauf erreur de ma part, n’ont été repris par aucun autre journal.

 La menace iranienne dans le monologue de Munich

Téhéran pourrait sortir du Traité de Non Prolifération nucléaire si ses installations sont attaquées

Par Rafael Poch, La Vanguardia (Espagne) 5 février 2013 traduit de l’espagnol par Djazaïri

La présence d’une poignée d’invités venus des pays en voie de développement parmi les 500 participants euratlantiques qui dominent l’évènement est ce qui sauve de l’inutilité complète ce monologue qu’est chaque année la conférence sur la sécurité qui s’est achevée dimanche à Munich.

 «L’Irak et l’Afghanistan démontrent les limites de l’action militaire occidentale et l’urgence de l’alternative représentée par la diplomatie et la coopération,» a expliqué samedi le ministre Brésilien des affaires étrangères, Antonio de Aguiar Patriota.

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Antonio de Aguiar Patriota

Cette observation élémentaire a été contestée par l’animateur du débat, un expert Australien, qui a demandé : «Les BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), c’est-à-dire les grandes puissances émergentes, se comporteront-ils conformément aux normes internationales ?»

Patriota a répondu : «je vous renvoie la question : quand respecterez-vous le droit international ?» Aucun sujet ne résume mieux ce malentendu que celui du danger nucléaire iranien..

L’opinion publique occidentale croit que l’Iran a un programme d’armement atomique, qu’elle n’autorise pas l’accès de son territoire aux inspecteurs de l’Agence Internatonale de l’Energie Atomique (AIEA) et qu’elle est la plus grande menace à la sécurité du Moyen orient et qu’elle mérite d’être sanctionnée, encerclée militairement et attaquée.

La vérité est qu’il n’existe pas le moindre indice d’un programme nucléaire militaire et que la doctrine nucléaire de l’Iran se résume à une fatwa de son leader religieux, Ali Khamenei, qui affirme que tout usage d’armes de destruction massive est «un péché énorme et impardonnable» et à la proposition depuis des dizaines d’années d’un Moyen Orient qui serait une «région dénucléarisée» à laquelle s’opposent Israël, seule puissance nucléaire dans la région, et ses parrains occidentaux.

Cent mille Iraniens ont péri du fait des armes chimiques utilisées par Saddam Hussein dans une guerre contre l’Iran qui avait le soutien des puissances occidentales dans les années 1980, a expliqué Ali Asghar Soltanieh l’ambassadeur d’Iran auprès de l’AIEA.

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Ali Asghar Soltanieh exhorte les sionistes à signer le TNP

Evidemment, tout pays qui maîtrise le cycle de l’uranium est techniquement proche d’une capacité nucléaire militaire, mais l’Iran n’en est qu’un exemple parmi tant d’autres. Y a-t-il un danger particulier ?

Israël a attaqué l’Egypte en 1956 et en 1967. Et aussi le Liban en 1982 et en 2006. La liste des agressions militaires menées par l’autre adversaire de l’Iran, les Etats Unis, est impressionnante. Tous deux possèdent des armes nucléaires et l’Iran n’a agressé personne dans son histoire récente.

Dans la pire des hypothèses, absolument plausible, son ambition nucléaire se situerait à l’avenir dans le sillage des étapes franchies par s’autres pays, Israël une fois encore, mais aussi l’Inde et le Pakistan, sans conséquences, ni sanctions.

Ces dernières années, l’Iran a accepté de nombreuses inspections de l’AIEA dans ses établissements scientifiques et militaires, au total 7500 Jours/ personne, avec 16 sites contrôlés rien qu’en 2011 et près de cent visites impromptues (annoncées seulement deux heures à l’avance), sans que les appareils et les détecteurs employés aient pu déceler le moindre indice que ce qui se fait dans le domaine du nucléaire en Iran ait un caractère militaire, déclare Soltanieh.

L’AIEA est dominée par les puissances occidentales, notamment les Etats Unis qui veulent modifier son mandat pour la transformer en «une agence d’espionnage sans restriction aucune relativement à la sécurité nationale de certains Etats membres, en majorité des pays en voie de  développement,» explique l’ambassadeur.

La majorité des experts en sécurité de l’AIEA qui ont accès aux informations confidentielles et sont rémunérés par leurs pays d’origine sont Etatsuniens.

La direction de l’AIEA n’a pour l’instant pas condamné les menaces israéliennes continuelles d’attaquer des sites nucléaires en Iran. Quand Israël avait bombardé en Syrie, l’AIEA avait demandé à inspecter les endroits bombardés au lieu de demander des explications à l’agresseur, déclare l’ambassadeur.

Les pressions pour que l’Iran abandonne un programme nucléaire qu’il définit comme civil sont extraordinaires et comprennent des sanctions économiques, de menaces d’attaques militaires contre ses installations nucléaires et «l’assassinat barbare de savants atomistes,» explique Soltanieh.

Quelles seraient les conséquences d’une attaque militaire contre les sites nucléaires iraniens ?: «En plus d’une forte réaction contre l’agresseur, notre gouvernement subira d’énormes pressions internes pour installer les centrifugeuses dans des lieux plus sûrs, le parlement obligerait probablement à l’arrêt de toutes les inspections de l’AIEA et même, dans le pire des scénarios à sortir du TNP,» déclare l’ambassadeur.


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