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Selon le Sénateur John McCain le modèle afghan doit inspirer les Etats Unis en Ukraine

3 mars 2015

John McCain, ce Sénateur américain qui a été le concurrent Républicain malheureux de Barack Obama dans la course à la présidentielle de 2008 s’est montré un des politiciens américains parmi les plus belliqueux.

Il a ainsi joué un rôle important en Libye et en Syrie en tant que représentant du parti de la guerre, un parti qui réunit indifféremment des Démocrates et des Républicains.

John McCain décore un "djihadiste" en Syrie

John McCain décore un « djihadiste » en Syrie

Tout naturellement, il tient un rôle semblable en ce qui concerne la crise ukrainienne pour laquelle il se montre un chaud partisan de la livraison d’armes « létales » au gouvernement fantoche de Kiev.

McCain fait partie de ces gens qu’on considère comme des patriotes aux Etats Unis, en particulier du fait de sa participation à la guerre du Vietnam où il fut fait prisonnier après la destruction en vol du bombardier qu’il pilotait.

John McCain aux commandes d'un avion de combat

John McCain aux commandes d’un avion de combat

Mais si on peut penser qu’il a été patriote, peut-on affirmer qu’il l’est encore aujourd’hui ?

Rien n’est moins sûr quand on voit avec quels arguments il plaide en faveur de la livraison d’armes à l’armée ukrainienne. En effet, le Sénateur donne comme exemple d’une stratégie de ce type réussie celui du soutien apporté par les Etats Unis et leurs amis aux forces qui combattaient les Soviétiques et le régime pro-soviétique en Afghanistan.

Or nous savons qui étaient ces miliciens soutenus par l’Occident en qualité de combattants de la liberté : le Talibans, Ben Laden et al Qaïda et une série de seigneurs de la guerre âpres au gain.

Les mêmes que les Etats Unis affirment combattre aujourd’hui dans le cadre de la guerre contre le terrorisme !

Les mêmes que le parti de la guerre dont la figure patriotique est John McCain soutient en Syrie !

Citant les moudjahidine soutenus par Ben Laden, McCain donne les pires arguments possibles en faveur de livraisons d’armes à l’armée ukrainienne

par Sam Sacks, The District Sentinel (USA) February 26, 2015 traduit de l’anglais par Djazaïri

En essayant de ridiculiser un officiel de l’armée pendant une audition devant la Commission sénatoriale des Forces Armées, le Sénateur John McCain (Républicain, Arizona) a proposé une analyse incroyablement inexacte de l’histoire récente pour justifier la livraison d’armes offensives au gouvernement ukrainien pour combattre les séparatistes soutenus par la Russie.

« C’est un défi à la logique, » a déclaré jeudi le Sénateur McCain pendant l’audition, en référence à l’assertion du Général Vincent Stewart selon laquelle les Etats Unis ne se seraient pas en mesure de livrer suffisamment rapidement des armes offensives à l’armée de Kiev pour changer le sort des armes en Ukraine orientale.

« Nous pouvons les mettre dans des avions et les envoyer là bas – comment pouvez vous justifier une telle déclaration ? a ajouté McCain.

Stewart, qui s’exprimait au côté du Directeur du renseignement national à l’audition sur les menaces mondiales, a présenté une analyse qui donne matière à réflexion sur la situation à laquelle les Etats Unis seront confrontés s’ils décident d’inonder d’armes supplémentaires le champ de bataille déjà meurtrier du Donsbass.

« La Russie et les séparatistes ont des lignes en profondeur qui leur permettent de rééquiper beaucoup plus vite avec des armes plus lourdes que ce que nous pouvons livrer, » a déclaré le Général Stewart au Sénateur.

« Ce serait une course pour voir qui peut armer et je pense qu’avec leurs lignes terrestres ils auraient un avantage significatif sur le terrain, » a-t-il ajouté.

Irrité par l’analyse du Général, McCain a évoqué l’intervention militaire soviétique en Afghanistan dans les années 1980 comme une histoire réussie de ce qui se passe quand les Etats Unis livrent des armes dans une guerre par procuration contre les Russes.

« Je suis sûr que les Russes disposaient d’un avantage significatif quand ils ont envahi l’Afghanistan. Je suis sûr que nous avons vu quelles ont été les conséquences tout au long de l’histoire, quand nous avons aidé des peuples qui avaient été envahis et opprimés et quand nous ne l’avons pas fait. »

Dans le cas de l’Afghanistan, les conséquences, qui ont été rapportées de manière exhaustive furent l’ascension des Talibans et des décennies de guerre, avec plus de 13 ans d’engagement militaire des Etats Unis contre exactement les mêmes gens que ceux que le Pentagone avait armé secrètement dans les années 1980 – des militants parmi lesquels Ben Laden en personne.

Si la livraison d’armes aux rebelles afghans a sans doute contribué à l’effondrement de l’Union Soviétique suite à sa mésaventure militaire, elle a aussi semé les graines qu’ont suivies les Etats Unis des années plus tard quand ils sont partis sur les traces des Soviétiques pour aller en guerre en Afghanistan, à ce jour la plus longue guerre de l’histoire de notre pays.

L’histoire récente, en Irak, en Libye et en Syrie prouve à nouveau que inonder le monde avec des armes a débouché sur des conséquences imprévues et, tragiquement, à plus d’effusion de sang dans les conflits.

En effet, nous avons vu quelles ont été les conséquences, Monsieur le Sénateur.

Dick Cheney, tortionnaire et fier de l’être!

12 mars 2013

Ces dernières années, les dirigeants politiques qui s’estiment porteurs d’un projet démocratique pour le monde entier, et qui ont mis leurs idées en pratique en Irak, en Afghanistan, au Yémen, en Libye et maintenant en Syrie n’ont qu’un autre mot à la bouche à côté de ceux de démocratie, d’élections, il s’agit du mot tribunal.

Tribunal ou Cour Pénale Internationale (CPI) réclamé parfois à grands cris pour juger Seif al-islam Kadhafi, le chef de l’Etat soudanais Omar al-Bachir ou encore le président Syrien Bachar al-Assad.

J’avais lu quelque part, à propos du procès à Dakar de l’ancien dirigeant Tchadien Hissein Habré que c’était là une grande première, un ancien autocrate Africain jugé en Afrique.

Alors que la véritable grande première aurait été le jugement par exemple de Tony Blair à Bagdad ou à Kaboul,  où de Nicolas Sarkozy à Tripoli ou à Abidjan.

On n’entend cependant aucun grand militant démocrate demander la traduction en justice de ces dirigeants qui ont pourtant des milliers, voire des centaines de milliers, de morts sur la conscience.

On n’entend non plus personne pour demander la comparution en justice du président George W. Bush qui a tué des centaines de milliers, peut-être des millions, de personnes en Irak.

Ou la comparution de son complice, l’ancien vice-président Dick Cheney qui aujourd’hui même n’hésite pas à justifier la pratique de la torture que son armée et ses services secrets pratiquaient sous la présidence George W. Bush.

Il paraît que le président Obama a interdit la pratique de la torture. Il se contente lui de développer les assassinats extrajudiciaires au moyen de drones qui tuent et mutilent de nombreux civils !

Dick Cheney justifie la pratique de la torture pendant les années Bush

Par Jon Swaine, The Daily Telegraph (UK) 11 mars 2013 traduit de l’(anglais par Djazaïri

L’ancien vice-président des Etats Unis Dick Cheney a justifié avec véhémence la torture de présumés terroristes par des interrogateurs Américains au temps de l’administration George W. Bush.

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La justice non plus!

Dans un documentaire sur sa vie et sa carrière qui doit être diffusé cette semaine, M. Cheney a rejeté l’idée que les responsables américains doivent mettre en danger la vie des Américains dans le souci de préserver leur propre «honneur».

 » Dites-moi quel attentat terroriste vous auriez laissé faire parce que vous n’avez pas envie d’être un type cruel et méchant, » a-t-il dit, lorsqu’on lui a demandé si le waterboarding [simulation de noyade] des suspects d’Al-Qaïda était justifié.

« Devant le choix consistant à faire ce que nous avons fait ou reculer en disant ‘nous savons que vous êtes au courant du prochain attentat contre les Etats Unis, mais nous n’allons pas vous forcer à  nous dire ce que vous savez, parce que ça pourrait donner une mauvaise image de nous,’ je n’hésite pas une seconde.»

La gestion des présumés terroristes par les Etats Unis fait encore l’objet d’un vif débat plus de onze années après les attentats du 11 septembre 2001 qui avaient amené M. Bush à approuver les «techniques d’interrogatoire améliorées» de la CIA. Des suspects avaient été soumis au waterboarding – qui leur donne la sensation d’être en train de se noyer – ainsi qu’à l’obligation de rester nus, ou de rester confinés dans des espaces réduits et d’être projetés violemment contre les  murs.

La controverse sur ces techniques, qui ont été bannies par le president Barack Obama, a ressurgi cette année quand le film Zero Dark City a donné à comprendre que la torture avait mis la CIA sur la piste d’Oussama ben Laden.

Un rapport définitif de  6 000 pages du Sénat US sur la torture et le «transfert» [rendition] de présumés terroristes dans des prisons secrètes à travers le monde, dont on dit qu’il contient des conclusions cinglantes, reste classifié.

John Brennan, nommé récememnt directeur de la CIA, a déclaré qu’il prendrait en «sérieuse considération» les appels à sa publication par des personnalités comme le sénateur et ancien combattant John McCain qui avait été torturé au Vietnam.

Le nouveau documentaire, qui doit être diffusé presque 10 ans exactement après l’invasion de l’Irak sous le commandement américain dont Dick Cheney s’était fait l’ardent champion lorsqu’il était vice-président a été réalisé par R.J. Cutler, un réalisateur réputé.

Mis à part des propres mémoires parues en 2011, ce documentaire représente l’intervention politique la plus importante de l’homme politique de 72 ans depuis que lui et M. Bush ont quitté la Maison Blanche en janvier 2009.

M. Cheney, qui est un vieux routier de la politique à Washington, qui a aussi été député au Congrès, Secrétaire à la Défense et chef de cabinet à la maison Blanche a survécu à cinq crises cardiaques a déclaré que les nombreuses critiques contre lui le laissaient de marbre.

“Si vous voulez être aimé, soyez une vedette de cinéma,” dit-il.

L’attentat de Burgas et la belle de Baton Rouge

19 juillet 2012

Le jour même où trois dirigeants de l’armée syrienne étaient assassinés dans un attentat à l’explosif, un autobus était soufflé par une explosion à l’aéroport de Burgas, station balnéaire bulgare bien connue.

L’explosion a tué sept personnes et en a blessé plusieurs dizaines d’autres.

Cinq des victimes de cet attentat sont des touristes originaires de l’entité sioniste et leur autobus aurait donc été ciblé pour cette raison.

Le régime sioniste pointe ostensiblement du doigt l’Iran ou le Hezbollah ou encore les deux, relevant que l’attaque s’est produite 18 ans exactement après l’attentat dévastateur qui avait visé les locaux de l’AMIA (Association Mutuelle Israélite Argentine)à Buenos Aires.

Or l’attentat contre l’AMIA a été imputé au Hezbollah et à l’Iran par le régime sioniste…

L’attaque contre l’autobus aurait été perpétrée par un «kamikaze» et une photo ainsi qu’un nom ont circulé, ceux d’un certain Mehdi Ghezali, un Algérien (ou plus exactement un finno-algérien).

J’attends une meuf

Cet individu (Ghezali ou quelqu’un d’autre?) photographié alors qu’il déambulait dans l’aérogare de Burgas circulait avec un faux permis de conduire américain indiquant une domiciliation au 103 France St. A Baton Rouge en Louisine, ce qui correspond à l’adresse de l’hôtel casino Belle of Baton Rouge.

Mmm… la belle de Baton Rouge!

Etrange choix d’adresse pour un terroriste islamiste stipendié à la fois par le Hezbollah, l’Iran et les mânes d’Oussama ben Laden.

Il y a encore deux problèmes.

Le premier est que Mehdi Ghezali a un profil sensiblement voisin de celui de Mohamed Merah, le jeune accusé de la tuerie de l’école juive de Toulouse et du meurtre de plusieurs soldats de l’armée française. C’est-à-dire que comme Merah, il s’est rendu en Afghanistan/Pakistan et, comme Merah, il a été arrêté là-bas.

A la différence de Merah cependant, Ghezali s’est retrouvé à Guantanamo de 2002 à 2004.

A priori, les activistes de ce genre, qui relèvent de la mouvance dite salafiste n’ont guère d’accointances avec les mollahs qui sont pour eux, comme pour leurs mentors saoudiens, des hérétiques à ramener dans l’orthodoxie ou à éliminer dès que possible.

Le deuxième problème est qu’aussi bien les autorités bulgares que suédoises (Ghezali a/avait la nationalité suédoise) démentent, en l’état actuel des informations, que Ghezali soit l’auteur de l’attentat suicide.

A vrai dire, la thèse de l’attentat suicide ne tient qu’au fait qu’un des corps portait plus de blessures causées par l’explosion. C’est donc une déduction qui sera confirmée ou contredite ultérieurement.

Et si la vérité était ailleurs ?

On peut en effet lire sur le site d’informations News.bg (merci la traduction Google)

Un témoin de la scène a raconté à news.bg qu’aucun Bulgare n’avait été tué et que l’explosion s’est produite pendant le chargement des bagages dans le bus. Il est possible que l’engin explosif ait été auparavant dans les bagages.

Selon les experts, il est possible que la bombe ait explosé accidentellement pendant le chargement des bagages, mais qu’elle ait été programmée pour exploser au milieu du trafic, ce qui aurait causé plus de victimes.

Alors voilà mon scénario : un terroriste sioniste (ce qu’on appelle souvent un agent du Mossad) se trouvait dans le groupe de touristes et transportait une bombe dans ses bagages, prévoyant de la faire sauter à un endroit qui épargnerait la vie de ses compatriotes. Le but étant bien sûr d’accuser l’Iran et le Hezbollah.

Pas de pot, la bombe a explosé accidentellement comme nous le suggère la presse bulgare, emportant avec elle l’agent du Mossad qui était tout sauf un «kamikaze».

Si mon scénario vous parait loufoque, que dire de celui concocté par Benjamin Netanyahou et le reste de la clique terroriste de Tel Aviv ?

La marine de guerre américaine à la pointe du combat contre le narco-trafic

21 octobre 2011

Il parait que le gouvernement des Etats unis lutte contre le trafic de drogue et que son armée est à la pointe de ce combat.

Elle a en fait le nez en plein dedans si on en croit une dépêche AP reprise par le Centre Daily Times et qui nous apprend que :

64 marins de la marine de guerre vont être révoqués pour usage de drogues

Ces 64 marins de la 3ème Flotte des Etats Unis basée à San Diego consommaient une substance synthétique nommée «spice» qui imite les propriétés de la marijuana.

49 de ces marins ne faisaient pas qu’en consommer puisqu’ils en vendaient. Les marins qui consomment cette substance sont donc forcément plus nombreux, et encore, on ignore si tous les dealers ont été interpellés. Six de ces marins ont reconnu consommer en outre de la cocaïne et un a été détecté comme consommant des métamphétamines.

Le piquant de cette affaire est qu’elle concerne surtout des marins qui sont affectés sur un dock flottant mais aussi, pour 45 d’entre eux, sur le porte-avions USS Carl Vinson.

Personnellement, ce bateau ne me disait rien mais la dépêche nous rappelle que c’est ce porte-avions qui a fait office d’entreprise de pompes funèbres pour Oussama ben Laden, précipitant son corps dans l’océan en respectant cependant, une fadaise de plus ou de moins, le rite musulman.

D’après le vice-amiral Gerald R. Beaman, la politique de la marine à l’égard de la drogue est celle de la « tolérance zéro » parce que :

 « L’abus de drogue met en danger les vies et les missions et affaiblit le moral et la disponibilité de l’unité. »

Si on comprend bien ce monsieur, il semble y avoir néanmoins une certains tolérance puisqu’il évoque les effets nocifs de « l’abus » de drogue et non le caractère illicite de ce genre de substances. L’alcool aussi est un facteur de danger, mais je n’ai jamais entendu dire que l’armée américaine l’avait prohibé.

En tout cas, il était temps de faire le ménage car Barack Obama doit se rendre le 11 novembre sur l’USS Carl Vinson où il a été convié à assister à un match de basket-ball entre l’équipe de l’Etat du Michigan et celle de Caroline du Nord.

Parce que le 11 novembre, c’est la fin de la première guerre mondiale et la journée des anciens combattants aux Etats unis.

Ils n’ont pas vengé Oussama ben Laden!

15 mai 2011

Nous venons d’assister aux premières actions meurtrières visant à venger la mort d’Oussama ben Laden au cours d’un raid mené par les forces spéciales US à Abbottābād au Pakistan

En l’espèce, il s’agit de deux attentats commis au Pakistan contre une école de police et un centre de formation paramilitaire et tuant près de 80 personnes.

Après tout, le chef d’al Qaïda ne méritait-il pas d’être vengé de manière spectaculaire ?

Pourtant, si on en croit l’article que je vous propose, ce double attentat n’avait rien à voir avec des représailles pour la mort d’Oussama ben Laden dans un pays où, nous explique l’article, on éprouvait assez peu de sympathie pour le chef d’al Qaïda.

Le double attentat s’expliquerait tout simplement par des réalités politiques et militaires propres à la région où il a été commis.

Propagande, quand tu nous tiens

Les Pakistanais émettent des doutes sur le rôle des Talibans dans l’attentat pour venger ben Laden

Par Ariel Zirulnick, Christian Science Monitor 13 mai 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Les Talibans Pakistanais ont revendiqué le double attentat suicide de vendredi matin au nord-ouest du Pakistan qui a cause la mort d’au moins 80 personnes, affirmant qu’ils avaient pour but de venger la mort de ben Laden.

“C’était le premier acte de vengeance pour le martyre d’Oussama; Attendez-vous à des attaques plus importantes au Pakistan et en Afghanistan,” a déclaré le porte parole des Talibans pakistanais Ensanullah Ehsan, d’après l’Agence France Presse (AFP).

Mais malgré la colère de l’opinion pour le raid des Etats Unis qui a tué ben Laden dans son compound d’Abbottābād, les attaques prétendument vengeresses des talibans ne semblent pas résonner comme telles chez les Pakistanais. 

La police locale a dit au New York Times qu’elle doutait que les Talibans soient vraiment responsables de cette action, qu’ils considèrent comme une réaction ç une attaque de l’armée pakistanaise contre des militants Talibans dans la région montagneuse voisine appelée Mohmand et a été effectuée par un groupuscule qui combat l’armée dans la région.

Sikandar Hayat Khan Sherpao, un membre de l’assemblée provinciale de Khyber-Pakhtunhwa, explique que le centre d’entrainement a été la cible fréquente d’attaques par des militants. « Fondamentalement, la menace vient de Mohmand où il existe encore des poches de militants qui restent actives, » dit-il.

“Je pense que cette attaque ne vient pas en représailles pour l’incident d’Abbottābād. C’est surtout que depuis un mois et demi, une nouvelle opération militaire a commencé à Mohmand où l’armée fait campagne contre les militants, » dit-il. « Alors on peut voir cette attaque comme une riposte à l’opération en cours à Mohmand. »

De fait, le Washington Post a annoncé qu’une source Taliban s’exprimant sous couvert d’anonymat a contesté le motif de l’attaque déclaré par son organisation, déclarant qu’elle « avait pour but de punir l’armée pour l’offensive de Mohmand, pas pour la mort de ben Laden. »

Les attentats ont eu lieu à Shabqadar Tehsil, dans le district de Charsadda au nord-ouest du Pakistan, une région tribale que le Pakistan a du mal à contrôler et est devenue un refuge pour les organisations militantes.

Selon le Washington Post, les forces spéciales US ont participé la formation de forces paramilitaires dans ces installations. Les organisations militantes pakistanaises sont farouchement opposées à la coopération entre les gouvernements et les forces de sécurité des Etats Unis et du Pakistan.

On s’attendait à des attentats vengeurs – la semaine dernière, les Talibans Pakistanais avaient menace d’attaquer les forces de sécurité du pays – mais il y a eu peu de manifestations après la mort de ben Laden. Il n’y a guère se sympathie pour lui chez la majorité es pakistanais qui ont eu plus de tués dans des attentats à la bombe ces dernières années que les Américains n’en ont eu le 11 septembre, rapporte l’AFP.

L’indignation de l’opinion a surtout découlé du fait que les Etats Unis ont réalisé le raid sans l’accord et à l’insu du Pakistan, pas du fait que le raid s’est soldé par la mort de ben Laden. Le fait qu’une attaque contre des Pakistanais ait été une réponse à des actions unilatérales des Etats Unis ne peut qu’accroître la colère de la population contre les Etats Unis, selon le Washington Post.

 Le premier ministre pakistanais, Yousuf Raza Gilani, a laissé entendre cette semaine dans un entretien exclusive avec Time magazine, que la colère de plus en plus forte de l’opinion pourrait l’obliger à agir contre les intérêts des Etats unis.

« Je ne suis pas un dictateur militaire; je suis une personnalité publique, » a déclaré le premier ministre à Time, qui s’exprimait dans le palais où il réside sur les hauteurs d’Islamabad. « Si l’opinion publique est contre vous [voulant dire par là ses alliés Américains], alors je ne pas lui résister et rester de votre côté. Je dois être avec mon opinion publique. »

Le Pakistan se retrouve dans une situation difficile depuis le raid contre ben Laden – alors que les Etats Unis exigent des explications pour savoir comment ben Laden pouvait avoir vécu dans le pays pendant des années sans être repéré, l’opinion pakistanaise exige de son gouvernement qu’il pose des limites à ce que les Etats Unis peuvent faire en territoire pakistanais.

Le journal pakistanais The Nation avait rapport avant l’attentat que le chef de l’armée, le général Ashfaq Parvez Kayani allait probablement diminuer la dépendance vis-à-vis des Etats Unis pour la formation et assistance en matière de sécurité et coopérer désormais au niveau du minimum nécessaire pour garantir que le Pakistan continuera à recevoir de l’aide US. Dans le même temps, les Etats Unis exigent que l’armée rompe ses liens avec des organisations militantes – une exigence qui sera difficile à satisfaire.

La liste des demandes américaines équivaut à une transformation du jour au lendemain de la posture stratégique adoptée de longue date par le Pakistan et qui consiste à se servir d’organisations comme instruments contre ses voisins. Ces demandes interviennent au moment où le général Kayani fait face à une montée de la pression anti-américaine de la part des généraux de son haut commandement qui veulent une ligne dure, ont déclaré deux personnes que nous avons rencontrées avec lui.

 Eliminer les dirigeants de ces organisations – des auxiliaires de longue date de l’armée et des services secrets pakistanais – entraînerait un tel retour de flamme de la part des militants qu’il pourrait s’en suivre une « guerre civile » au Pakistan, déclare un ancien haut responsable Pakistanais qui a été consulté par le général Kayani après le raid contre ben Laden. Dans les rangs hiérarchiques subalternes, beaucoup éprouvent plus de sympathie pour les groupes militants que pour les Etats Unis.

Oussama ben Laden est mort, la preuve par l’ADN

12 mai 2011

Normalement, quand vous avez le corps d’une personne et que vous avez des motifs raisonnables de supposer que vous savez de qui il s’agit, par exemple parce que vous l’avez tuée intentionnellement du fait qu’elle est supposée être qui elle est et que vous aviez des griefs contre elle, on peut alors dire que le processus d’identification du corps est très simple.

Tout d’abord vous avez tué la personne parce que vous l’avez reconnue comme étant celle que vous cherchiez à assassiner. A partir de là, nul besoin d’autre élément de preuve sauf pour convaincre  les associés et amis de la victime que vous avez vraiment eu sa peau.

Dans le cas d’Oussama ben Laden, nous n’avons rien eu de tel. Une personne a effectivement été assassinée par des soldats US parce que ces derniers l’ont précisément identifiée comme étant le chef d’al Qaïda.. Mais ces soldats se sont très rapidement, sur ordre de leur hiérarchie, débarrassés du corps d’une manière qui se voulait définitive, en le lestant puis en le larguant d’hélicoptère en pleine mer.

L’identification du corps se serait donc faite en l’absence du cadavre sur la base de photos, en faisant appel à des techniques sophistiquées d’identification faciale (là où normalement un simple coup d’œil sur le cadavre aurait dû suffire) et aux tests ADN, en procédant à une comparaison de l’ADN du présumé Oussama ben Laden avec celui d’une de ses sœurs décédées quelques années plus tôt dans un hôpital aux Etats-Unis.

Et on a on pu lire que les résultats des tests ADN ont été parfaitement concluants

Pourtant, en matière d’identité judiciaire (crimes ou accidents), «Hors catastrophes de masse, comme dernièrement au Japon où l’identification odontologique joue un grand rôle, c’est la simple reconnaissance visuelle qui dans 90% des cas permet d’attribuer une identité à un défunt», résume le Dr. Vincent Castella. Empiriquement, du moins en Suisse, les références familiales sont plus souvent utilisées que les référentiels personnels prélevés sur la victime de son vivant.

Ce qui signifie tout simplement que tout le tralala technologique déployé par les Etats-Unis n’est qu’un misérable moyen d’escamoter les véritables questions puisque, un peu comme je le fais, on s’interroge plus sur les procédés techniques « extraordinaires » utilisés par les Etats-Unis que sur la réalité de ce qui s’est passé à Abbottabad.

Vous me direz : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Question qui garde toute sa pertinence après lecture de l’article qui suit.

Un expert : les résultats des tests ADN de ben Laden sont incohérents

par Elizabeth Sehon, Business press (USA) 8 mai 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

 Un spécialiste des tests ADN à Fort Worth affirme qu’aucun résultat portant sur les échantillons d’ADN prélevés sur le corps d’Oussama ben Laden après qu’il ait été tué pendant un raid US suur sa cachette au Pakistan n’a été rendu public et que toutes les informations de la presse sur cet ADN sont inexactes.

Bruce Budowle est un spécialiste local de l’ADN qui enseigne au département de médecine légale et de génétique judiciaire de  la faculté de médecine de North Texas et est directeur exécutif de l’Institute of Investigative Genetics.

Budowle a fait la une la semainde dernière quand il a été cité par la presse nationale en tant que spécialiste de l’ADN et qu’il a affirmé que l’aspect ADN n’avait pas été rapporté correctement dans l’affaire ben Laden.

 « D’après ce que j’ai vu pour l’instant, il y a certaines incohérences dans ce qui a été présenté, et on ne sait pas encore pourquoi, » a-t-il dit la semaine dernière dans une interview avec Business Press.

Budowle, qui a travaillé au laboratoire de police scientifique du FBI pendant 26 ans et à contribué à identifier les victimes des attentats du 11 septembre, affirme que les media n’ont fait que spéculer sur les preuves ADN, mais qu’aucune information précise n’a été présentée.

 « C’est peut-être parce que quelqu’un a commis une erreur dès le départ, ou que quelqu’un ne dit pas les choses ou que la presse a fait une mauvaise interprétation, mais tout n’est que spéculation à ce stade, » a déclaré Budowle.

Les résultats des tests ADN qui ont été rapportés présentaient aussi des chiffres incohérents, a-t-il dit.

 « Nous avons entendu que c’est l’ADN de sa sœur [qui a servi à la comparaison], c’est une version, et quelqu’un d’autre a dit que c’était seulement une demi-sœur et non une sœur à part entière, pourtant ils avaient une certitude à 99,99 %. A soi seul, cela nous dit que les calculs ont été arrangés, » a-t-il dit.

Mais si les officiels avaient besoin de l’ADN de ben Laden pour confirmer que c’était son cadavre que le commando US a sorti du Pakistan, ils auraient pu l’avoir facilement, a daffirmé Budowle.

« Dans les laboratoires de police scientifique, ça peut prendre beaucoup plus de temps, mais en théorie, si vous n’avez qu’une seule mission et que vous faites une comparaison, ça peut sans doute être fait en quelques heures, » a-t-il dit.

Les tests ADN peuvent accroître la probabilité d’identifier correctement un individu en recourant à un grand nombre de marqueurs génétiques, comme ceux du sang ou provenant d’un frottis buccal.

 « Si vous disposez d’un échantillon prélevé sur l’individu des années auparavant et qu’il y a comparaison directe, vous pouvez avoir une probabilité très très élevée, comme 99 ,99 %. Cependant, si vous faites une comparaison indirecte et n’avez pas d’échantillon de l’individu mais faites la comparaison avec un parent, vous n’avez qu’une information partielle, la précision du test est alors réduite, sauf si vous disposez de beaucoup [d’échantillons d’ADN] de parents, » a expliqué Budowle..

Plus on a de membres de la famille à comparer avec l’ADN d’un individu, meilleur sera le résultat de l’identification.

On spécule beaucoup pour savoir si les autorités possèdent un échantillon d’ADN de ben Laden ou si elles n’ont qu’une échantillon indirect d’ADN d’un membre de la famille pour comparer les résultats.

« C’est là que ça devient problématique. Pour l’heure, tout n’est que spéculation au, au mieux, un problème de compréhension, » a-t-il dit.

Budowle dit ne pas savoir ce dont les officiels se sont servi pour comparer les résultats des tests ADN de ben Laden, mais il suppose qu’elles ont dû utiliser d’abord les marqueurs génétiques les plus courants, ceux qu’on utilise dans la plupart des laboratoires de police scientifique.

Les résultats des tests ADN de ben Laden dépendent aussi de quel membre de la famille a servi pour la comparaison.

 « Je pense qu’il y a eu beaucoup de confusion jusqu’à présent dans ce qui a été transmis, » a-t-il dit.

Selon les officiels de l’administration, un logiciel de reconnaissance facile a été aussi utilisé pour aider à identifier le corps de ben Laden. 

«Les deux peuvent être très précis, mais compte tenu des individus, il se peut qu’une technique soit meilleure que l’aute dans une situation donnée, » a déclaré Budowle.

Précision et probabilité sont les deux plus grands facteurs quand on compare des résulats de tests ADN.

« La probabilité n’est pas la précision, parce que quelque chose peut être très précis mais être un résultat qui ne vous donne pas une forte probabilité de certitude sur l’identité d’une personne, » a-t-il dit. 

Si les officiels ont l’ADN de ben Laden, il servira alors probablement pour des études ultérieures, peut-être pour voir si on en trouve trace sur d’autres éléments matériels, comme des engins explosifs ou dans d’autres attentats terroristes.

 « Mon sentiment est qu’il est très peu probable qu’on retrouve son ADN parce qu’il ne semblait plus être personnellement actif. Il semble qu’il utilisait d’autres personnes pour faire le travail, alors les chances que son ADN conduise à d’autres pistes semblent faibles, » a déclaré Budowle.

Oussama où la victoire d’Hollywood sur Bollywood

9 mai 2011

La façon de communiquer et même de gouverner quand on est président des Etats Unis a franchement quelque chose de Hollywood, et Barack Obama ne déroge pas à la règle même quand il vient annoncer solennellement à son peuple l’assassinat d’Oussama ben Laden.

Rien d’étonnant si cette façon de procéder remonte à Ronald Reagan qui avait fait une carrière au cinéma avant de se lancer dans la politique et de devenir président des Etats Unis.

Quand la poudre parle, Oussama se tait.

Eh oui, la loi du plus fort est toujours la meilleure.

Par Casey Chan, Gizmodo (USA) 8 mai 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Ce n’est pas de l’info. Pas du tout en fait. J’au simplement trouvé cette histoire très intéressante. Comme c’st le cas depuis l’époque Reagan, les photographes n’étaient pas autorisés à prendre des photos pendant le discours télévisé en direct du président Obama. Alors comment avons-nous pu avoir des photos ? Eh bien, Obama a reproduit le discours pour les photographes !

Nos soldats viennent de retuer Oussama ben Laden

Voilà ce qui s’est passé selon Jason Reed, un photographe de l’agence Reuters.

Tandis que le président Obama prononçait son discours de neuf minutes devant l’unique camera d’un grand réseau de télévisions, les photographes ont été maintenus en dehors de la pièce et on leur a demandé de respecter un silence absolu. Une fois qu’Obama n’était plus à l’antenne, nous avons été escortés devant le téléprompteur et le président a alors répété pour nous son arrivée vers le pupitre et les trente premières secondes de sa déclaration.

Le fait que ce soit une reconstitution ne change pas vraiment grand-chose pour moi — AP et Reuters révèlent toutes deux quelles photos ont été arrangées – J’aime juste le côté travail en coulisses de toute la démarche. Oh, et bien sûr, j’aime l’idée d’un Obama effectuant une deuxième fois son impressionnante sortie du bureau [ovale].

Via Xymphora

Quand les Etats Unis refusaient que les Talibans livrent Oussama ben Laden

9 mai 2011

Barack Obama dit avoir vécu les 40 minutes les plus longues de sa vie en assistant en direct à l’opération Geronimo qui s’est (ou se serait) soldée par l’élimination d’Oussama ben Laden,. » l’exception peut-être de la méningite de Sasha quand elle avait trois mois et que j’attendais que le docteur me dise qu’elle allait bien », a déclaré M. Obama, en référence à sa fille ».

Quel homme attentionné ce cher président des Etats-Unis !

Personnellement, je ne sais pas comment il a pu vivre en direct les 40 longues minutes qu’a duré l’assassinat du chef d’al Qaïda puisque, selon Leon Panetta, le directeur de la CIA, il y a eu 25 minutes d’interruption de la retransmission de l’action du commando US. Et cette interruption est survenue précisément au moment où les soldats pénétraient dans le « complexe » d’Oussama ben Laden. Quand vous lisez «complexe » (ou compound), comprenez maison ! Parce que ce « compound » n’est qu’une maison, grande peut-être, mais rien qu’une maison.

Alors, si on lit un peu entre les lignes, on comprend que le président Obama n’a rien vu et qu’il raconte soit ce qu’on lui a dit de raconter, soit un récit de fiction dont il est un des co-auteurs !

On retiendra de toute cette affaire, qu’elle soit vraie (peu probable) ou fausse (très probable) que les autorités américaines qui prétendent défendre l’état de droit s’asseoient sur ce même droit quand ça les arrange. Et en viennent à applaudir à un meurtre en se flattant , qui plus est, d’avoir vécu en direct la mort de l’incarnation du Mal.

Notez qu’en Allemagne, un magistrat a lancé une action en justice contre Mme Angela Merkel pour s’être réjouie publiquement d’un acte qui se veut ouvertement être un assassinat et une infraction au droit international et même aux lois des Etats-Unis.

Et que Rowan Williams,  l’archevêque de Canterbury a fait part de son malaise devant le fait que la justice n’a pas été rendue. Ce qui ne signifie bien sûr pas une que l’archevêque ne considère pas Oussama Ben Laden  comme irréprochable, tant s’en faut, car « quand vous avez affaire à quelqu’un qui était manifestement un criminel de guerre, au vu des atrocités commises, il est important qu’on voie la justice rendue »

T

Tiens, il y en a un qui regarde pas!

Quand on voit cette photo, on imagine qu’un événement d’une portée historique considérable s’est produit.(par exemple la bataille de Stalingrad, le débarquement des Alliés en Normandie en 1944, ce qui expliquerait la tension palpable chez ces responsables politiques  et militaires, le regard rivé sur un écran de télévision.

Ben non, c’était juste 1) le prétendu assassinat d’Oussama ben Laden, 2) l’assassinat d’un « pauvre type » qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment 3) je le mentionne pour la forme,  l’assassinat d’Oussama ben Laden, un chef de guerre malade (non, pas fou, malade des reins) dont l’armée comptait cependant  plus d’un million d’hommes d’active, des bombardiers lourds de type B52 ou encore des centaines de tanks Bradley sans parler des hélicoptères d’assaut et autres pièces d’artillerie.

Blague à part, beaucoup de gens qui avaient encore une image positive d’Oussama ben Laden n’ont cependant jamais cru qu’il était l’instigateur d’attentats du 11 septembre qu’il n’a jamais revendiqués.

C’était exactement la position du régime Taliban en Afghanistan à la veille de l’attaque menée contre leur pays par les Etats-Unis et leurs alliés après les attentats du 11 septembre. On s’en souvient, les Talibans avaient proposé au président Bush de livrer ben Laden à un pays tiers à définir en commun sous réserve de fourniture d’éléments à charge par le gouvernement des Etats-Unis.

Lisez ou relisez cet article de The Independent , prêtez un peu attention au propos des uns (les Talibans) et de l’autre (George W. Bush) et répondez ensuite à cette question : qui montre ici un attachement à la règle de droit ?

Bush rejette l’offre des Talibans de livrer ben Laden

Début de la deuxième semaine de bombardements;
La presse visite un village touché par un missile

par Andrew Buncombe, The Independent (UK) 15 octobre 2001 traduit de l’anglais par Djazaïri

Après une semaine de frappes épuisantes contre des objectifs en Afghanistan, les Talibans ont réitéré leur offre de livrer Oussama ben Laden, uniquement pour la voir rejetée par le président Bush.

L’offre faite hier par Haji Abdul Kabir, le vice premier ministre Taliban, de livrer M. ben Laden si les Etats Unis arrêtaient leurs bombardements et donnaient des éléments de preuves contre le dissident d’origine saoudienne, n’était pas nouvelle mais suggrérait que les Talibans étaient de plus en plus préoccupés par les frappes aériennes, qui ont endommagé une bonne partie des leus infrastructures militaires et de communications.

Cette démarche est intervenue au moment où les Talibans accordaient aux journalistes étrangers un accès sans précédent et pour la première fois à l’intérieur du pays. Des journalistes ont été escortés jusqu’au village de Karam dans le sud de l’Afghanistan où, selon les Talibans, près de 200 civils ont été tués mercredi dernier par un bombardement américain.

Les journalistes ont constaté des preuves tangibles que de nombreux civils ont été tués dans l’attaque, sans être cependant en mesure de confirmer le nombre de morts. « Je demande à l’Amérique de ne pas nous tuer, » plaidait Hussain Khan, qui dit avoir perdu quatre enfants dans l’attaque. Dans les décombres d’une maison, les restes d’un bras émergeaient d’un tas de briques. Une jambe avait été découverte non loin.

Un autre viel homme dit: “Nous sommes de pauvres gens, ne nous attaquez pas. Nous n’avons rien à voir avec Oussama ben Laden. Nous sommes des gens innocents. » Washington ne s’est pas exprimé sur ce bombardement.

M. Kabir a déclaré: “Si l’Amérique revenait sur sa politique actuelle, alors nous pourrions négocier, » M. ben Laden pourrait être livré à un pays tiers pour être jugé, a-t-il dit. « Nous pourrions discuter du nom de ce pays tiers. »

Mais alors que les avions militaires américains commençaient la deuxième semaine de la champagne de bombardements, Washington a rejeté d’un revers de main l’offre des talibans.  « Quand j’ai dit pas de négociations, ça voulait dire pas de négociations, » a déclaré M. Bush. « Nous savons qu’il est coupable. Livrez-le. Il est inutile de discuter innocence ou culpabilité.”

Auparavant, dans des propos qui figurent dans un discours filmé projeté pendant une reunion de la Société Américaine des Anesthésistes, M. Bush avait dit que sont pays vivait « un des moments les plus sombres de notre histoire. Je vais être clair à ce sujet. Nous gagnerons la guerre contre le terrorisme et nous continuerons aussi à mener d’importants batailles au pays. »

Dans la bataille sur le front intérieur, l’inquiétude croissante en Amérique sur la flambée d’infections à l’anthrax et la menace du bioterrorisme. Cinq autres cas chez des employés de l’éditeur de tabloïds en Floride – où un homme est décédé de la maladie – ont été confirmés. Deux Etats, le New York et la Floride ont désormais rapporté des cas confirmés de maladie et un troisième a signalé la découverte de spores d’anthrax à la poste.

Plusieurs des membres du cabinet de M. Bush ont essayé d’apaiser les craintes au sujet de l’anthrax lors de leurs prestations dans des talk shows télévisés, mais John Ashcroft, le procureur général, a déclaré qu’il existait une possibilité que ces cas soient liés à m. ben Laden. « Nous devrions envisager l’éventualité d’un lien [avec M. ben Laden], » a-t-il dit. « Il est prématuré pour l’instant de trancher sur l’existence d’un lien direct. »

M. Ashcroft a déclaré que certains de ceux qui ont un lien avec les attentats du 11 septembre sont peut-être encore en fuite à l’intérieur du territoire des Etats Unis. 3je pense qu’il est très improbable que tous les individus associés ou impliqués dans les événements terroristes du 11 septembre et d’autres événements terroristes qui ont pu être pré-positionnés et pré-programmés aient été appréhendés, » a-t-il dit.

Il y a eu un accroissement des craintes d’attaque biologique en Grande Bretagne hier quant il a été signalé qu’un homme non identifié avait pulvérisé de la poudre dans le crypte de la cathédrale de Canterbury.

En Afghanistan, des avions US ont encore frappe des objectifs proches de la ligne de dront Taliban au nord de Kaboul où ils combattent l’Alliance du Nord. Dans un revirement qui pourrait laisser penser qu’ils sont sous pression, les Talibans ont appelé leurs ennemis à se joindre à la guerre contre l’Amérique.

Abdullah Abdullah, ministre des affaires étrangères de l’Alliance du Nord, a déclaré que ses forces retardaient leur progression vers Kaboul dans l’attente de la mise en place d’un accord dur la façon de diriger l’Afghanistan après la chute des talibans.

Une personne a trouvé la mort dans des manifestations anti-US qui se sont déroulées au Pakistan où la police a ouvert le feu sur des manifestants qui essayaient d’investir la base aérienne de Jacobabad dans le sud du pays, une des deux bases que le gouvernement pakistanais a mis à disposition des forces US.

Au Nigeria, des émeutes au cours de manifestations de Musulmans contre les frappes aériennes auaraint coûté la vie de près de 200 personnes dans la ville de Kano,

Variations sur la mort d’Oussama ben Laden

7 mai 2011

Le Christian Science Monitor revient sur les variations qui ont affecté le récit sur l’exécution/assassinat d’Oussama ben Laden et recense les quatre aspects sur lesquels les autorités de Washington l’ont fait évoluer.

On notera au passage que certains aspects de cette opération frisent le comique ou le surréalisme selon la façon dont on préfère classer les œuvres de fiction.

A ceux qui crient à la théorie du complot (comme si les complots ou les conspirations n’existaient pas), on peut rappeler les menteries de Colin Powell devant les instances de l’ONU et devant les caméras du monde entier, n’hésitant pas à exhiber un flacon d’urine pour justifier une action militaire de l’ONU contre l’Irak. Powell n’obtiendra pas la résolution, mais l’Irak sera néanmoins ravagé par la soldatesque américaine et ses collaborateurs. Où encore celles toutes récentes de Susan Rice, ambassadrice des Etats Unis à l’ONU, plaquant ses propres fantasmes sexuels sur le comportement des troupes libyennes face à la rébellion contre le colonel Kadhafi.

Pourtant, nous sommes encore une fois sommés de croire le gouvernement US sur parole sous peine d’être accusés d’être des adeptes des théories du complot ou même tout simplement d’anti-américanisme.

Et l’histoire bidonnée d’un valeureux commando yankee prenant tous les risques pour sauver le soldat Ryan la patrie n’est pourtant en rien une nouveauté. On s’en souvient peut-être, le sauvetage héroïque de la soldate Jessica Lynch prisonnière de l’ennemi en Irak après avoir combattu bravement. Les étudiants de l’Institut de Journalisme de Bordeaux ont beau écrire que la manipulation médiatique du sort de Jessica Lynch avait traumatisé la presse américaine, nous savons que c’est le genre de traumatisme dont beaucoup de journalistes se remettent facilement Comme on le voit dans l’article, ils en sont réduits à taquiner les responsables de l’armée quand ces derniers leur livrent une ouvelle version toujours plus « vraie » de ce qui s’est passé à Abbottabad. 

La seule vraie question est pourquoi maintenant et quelles seront les répercussions de l’annonce de la mort d’Oussama ben Laden sur les orientations de la politique étrangère de Washington où le débat semble faire rage au sommet de l’Etat.

Le raid contre Oussama ben Laden: quatre modifications récentes du récit

par Anna Mulrine, The Christian Science Monitor (USA) 7 mai 2011traduit de l’anglais par Djazaïri

La détermination de ce qui s’est exactement passé dans le compound d’Oussama ben Laden aux toutes premières heures de l’attaque du commando US a amené à quelques brusques réaménagements du récit. Lors d’un briefing au Pentagone vendredi, des journalistes ont taquiné les officiels de l’armée, leur disant qu’ils étaient impatients d’entendre la cinquième nouvelle version de la manière dont s’est déroulée l’attaque du cerveau terroriste. 

Voici les quatre dernières évolutions de l’intrigue dans l’histoire ben Laden

1. Les derniers instants de ben Laden

Les informations divulguées par la Maison Blanche en cette fin de semaine visaient à mettre un terme à la question de savoir si M. ben Laden était armé, et s’il a combattu.

Ces questions s’étaient faites de plus en plus insistantes après que la maison Blanche ait donné des informations nettement contradictoires  – et en premier lieu que ben Laden s’était servi d’une de ses épouses comme bouclier humain. Cette version avait été ensuite démentie par un autre officiel de la Maison Blanche.

Selon les derniers éléments communiqués par l’administration, ben Laden a été trouvé au troisième étage de son compound, devant la porte d’entrée de sa chambre. Quand il s’est retourné et à commencé à reculer, il a été atteint de deux balles, une à la tête, l’autre dans la poitrine. Le commando a par la suite découvert un fusil AK-47 et un pistolet dans la chambre de ben Laden, selon les informations.

“Il reculait,” a déclaré un official US au Washington Post ce qui, a-t-il ajouté, est considéré comme un acte de résistance  légitimant l’usage des armes par le commando US. « Va-t-il prendre une arme ? » a déclaré cet officiel. « On ne sait pas pourquoi il recule, [ou] ce qu’il fait quand il retourne à l’intérieur. »

Le raid a mobilisé 79 commandos US et un chien de l’armée, qui a pus servir à la détection d’explosifs – et qui a peut-être été équipé de lunettes de protection connues sous le nom de « doggles ». Le recours aux chiens est de plus en plus fréquent dans les dangereuses régions d’Afghanistan, où ils réussissent plus souvent à déceler les bombes cachées sous les routes que les matériels de haute technologie envoyés sur le terrain par le Pentagone, affirment des officiels de l’armée US.

2. La planque de la CIA

Malgré les efforts acharnés des agents du renseignement pour confirmer la présence de ben Laden dans le compound d’Abbottabad au Pakistan, au moins un des membres du commando Navy Seal a apparemment été surprise que les USA aient finalement mis la main sur leur homme.

Un micro émettant en direct porté par un Navy Seal sur place l’aurait enregistré disant “Damn, c’est lui,” quand il a rencontré ben Laden au troisième étage de son compound », a déclaré un haut responsable militaire au Monitor.

Des articles parus dans deux grands journaux indiquent l’étendue des moyens mis en œuvre par les agents de la CIA pour essayer de confirmer la présence de ben Laden, allant jusqu’à louer une maison voisine quelques mois plus tôt. La maison avait été truffée de matériel d’observation sophistiqué et de fenêtres à glaces sans tain, mais les agents de la CIA disent avoir été néanmoins incapables ne serait-ce que de prendre une photo de ben Laden ou de confirmer définitivement qu’il se trouvait dans le compound avant le raid du commando US.

“On peut le créditer de son aptitude à déjouer l’espionnage,” a déclaré au Washington Post un ancien agent de la CIA au sujet du refus obstiné de ben Laden de mettre un pied dehors.

3. Ben Laden continuait à comploter

Les officiels US ont commence à donner des détails dans la soirée de jeudi sur le trésor que sont les documents découverts dans le compound de ben Laden à Abbottabad. Ces documents indiquent que malgré l’extrême lenteur de ses voies de communications, ben Laden continuait à diriger les opérations globales de son organisation terroriste, y compris des projets d’attentats contre des objectifs vulnérables aux Etats Unis.

Un bloc-notes manuscrit saisi pendant le raid du commando US contenait les grandes lignes d’un plan d’al Qaïda pour faire dérailler un train sur un pont, peut-être à Noël, ou pendant le discours du président Obama sur l’état de l’Union, ou pour le 10ème anniversaire des attentats du 11 septembre, a déclaré un officiel au new York Times.

De son côté, al Qaïda a apparemment mis hors jeu les théories de la conspiration selon lesquelles ben Laden est toujours en vie. L’organisation terroriste a confirmé la mort de ben Laden – et a promis de le venger. « Nous disons avec force que le sang du combattant de la guerre sainte, le cheikh Oussama ben Laden, Dieu le bénisse, nous est précieux ainsi qu’à tous les Musulmans et n’aura pas été versé en vain. Nous resterons, si Dieu le veut, une malédiction qui poursuivra les Américains et leurs agents, qui les suivra à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs pays.

L’organisation a ajouté qu’un dernier message de ben Laden, dont elle dit qu’il a été enregistré la semaine dernière sera diffuse dans les prochains jours.

4. Le Pakistan savait-il?

C’est l’opinion du sénateur Démocrate du Michigan Carl Levin, président de la Commission sénatoriale des forces armées, qui ouvre une enquête parlementaire sur ce que le gouvernement pakistanais savait au sujet de l’enclave suburbaine de ben Laden. Elle se situait juste en bas de la route où se trouve l’académie militaire pakistanaise.

“Je pense qu’à haut niveau – l’échelon supérieur des services de renseignements – , ils le savaient, » a déclaré le sénateur Levin à ABC News. « Je ne peux pas le prouver. Je pense simplement qu’il est contre-intuitif de ne pas le penser. »

Un haut responsable de l’armée pakistanaise a averti que toute autre opération commando américaine de ce genre dans le pays serait une violation de la souveraineté pakistanaise et nuirait aux relations entre les deux pays. Pour l’instant, l’armée des Etats Unis n’a pas reçu de demande de retrait d’un seul de ses « un peu moins de 300 » soldats actuellement dans le pays, a déclaré vendredi aux journalistes le colonel Dave Lapan, porte parole du Pentagone,

“Nous n’avons été alertés d’aucune nouvelle décision sur la taille de nos effectifs au Pakistan,” a-t-il dit, ajoutant que leur nombre est fluctuant.“

Mort d’Oussama ben laden: une version alternative (avec plus d’action)

5 mai 2011

Pour ceux qui aiment les versions alternatives d’une même histoire, je vous propose la version pakistanaise de la mort d’Oussama ben Laden. 

Une version où on a manifestement plus le sens du show qu’à Washington (où le show était à la maison Blanche) et dans laquelle les GI’s n’ont guère plus que le rôle d’employés de pompes funèbres.

Oussama ben Laden tué à Abbottabad près d’islamabad au Pakistan

par Yang Lina, Xinhuanet (Chine) 2 mai 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Islamabad, 2 mai (Xinhua) – La télévision pakistanaise en ourdou Geo News a cité des officiels des services de renseignements pakistanais qui affirment que le terroriste le plus recherché au monde, Oussma ben Laden, avait été tué au cours d’une opération de recherches lancée par les forces pakistanaises après qu’un hélicoptère de l’armée pakistanaise a été abattu dans les premières heures du lundi à Abbottabad, une ville de montagne à quelque 60 kilomètres au nord d’islamabad, la capitale du Pakistan.

Vers 1h 20 du matin, heure locale, un hélicoptére pakistanais a été abattu par des inconnus dans le secteur de Sikandarabad à Abbottabad. Les forces pakistanaises ont lancé une opération de recherches dans le voisinage et se sont heurtés à un groupe d’inconnus armés. Un échange de tirs s’en est suivi des deux côtés.

A la fin de l’échange de tirs, les forces pakistanaises ont arrêté plusieurs femmes et enfants Arabes ainsi que d’autres personnes armées qui ont ensuite avoué aux forces pakistanaises s’être trouvées avec Oussama ben Laden quand l’échange de tirs a eu lieu et que ben Laden avait été tué dans la fusillade.

La presse locale a rapporté qu’une fois le corps de ben Laden récupéré, deux hélicoptères US se sont rendus sur place et ont emporté la dépouille mortelle de ben Laden.

Des premières informations faisaient état d’au moins une personne tuée et de deux autres blesses dans le crash. Au moins deux maisons nt été prises dans l’énorme incendie causé par le crash de l’hélicoptère.

Une équipe de secours s’est précipitée sur les lieux peu de temps après que le crash ait été signalé et les forces armées ont bouclé le secteur pour lancer une opération de recherché.

Des sources de Xinhua disent avoir essayé de se rendre dans la zone après l’incident, mais aucun journaliste n’a été admis à y pénétrer.

“Personne ne sait si ben Laden a été tué après ce crash d’hélicoptère », indiquent les sources.


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