Posts Tagged ‘Press TV’

Bonne idée: retransmettre en direct les négociations sur le programme nucléaire iranien

3 novembre 2012

J’avais entendu parler de Press TV, la chaîne de télévision iranienne anglophone, interdite de retransmission maintenant en Europe (la liberté d’interdire fait partie de la liberté, n’est-ce-pas ?) mais pas d’Hispan TV, son pendant en langue castillane.

Justement, Hispan TV nous gratifie d’une information intéressante et d’une proposition qui devrait faire jubiler François Hollande qui est plus que d’accord avec Benjamin Netanyahou sur la nécessité de faire plier l’Iran sur le dossier nucléaire. François Hollande ne sait peut-être pas (je suis sans doute naïf) que pour les sionistes, faire plier l’Iran signifie détruire ce pays.

En tout cas, la proposition iranienne présentée par Hispan TV aurait le mérite de permettre à chacun de décider qui est de mauvaise foi sur le dossier nucléaire iranien.

L’Iran veut retransmettre en direct le dialogue entre l’Iran et le G5+1

Hispan TV (Iran) 3 novembre 2012 traduit de l’espagnol par Djazaïri

La République islamique d’Iran a agi en toute transparence dans les négociations avec le groupe 5 +1 (comprenant les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine, la Russie, plus l’Allemagne) et c’est pourquoi il demande une retransmission en direct des négociations, a a déclaré samedi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères,

Ramin Mehmanparast

Lors d’un entretien accordé à l’agence de presse iranienne Fars, en marge de la 19ème Exposition internationale « Presse et agences de presse » qui s’est tenue à Téhéran, la capitale iranienne, M. Mehmanparast a évoqué les négociations entre l’Iran et le groupe 5 +1 sur le programme nucléaire iranien. « Dans ces négociations, l’Iran a agi en toute transparence, outre des propositions concrètes, plaide pour une diffusion en direct des négociations», a-t-il observé. Mehmanparast a souligné que les pourparlers entre l’Iran et le G5 +1 ne sont ni techniques ni juridiques, et que les accusations contre le programme nucléaire de Téhéran sont motivées politiquement.

« Ils ont décidé que l’Iran ne devait pas accéder aux technologies nucléaires de pointe et devait limiter ses capacités, car eux seuls ont droit à ces avancées techniques « , a déclaré le diplomate iranien.

« Actuellement, l’expérience des scientifiques de notre pays a atteint un tel niveau qu’il [l’Occident] ne pourra extirper ces connaissances acquises par le peuple iranien,» a-t-il ajouté.

Sur certaines déclarations sur l’abandon par l’Iran de son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions, il a assuré que les mesures anti-iraniennes de ces trente dernières années démontrent clairement que le dossier nucléaire iranien n’est rien d’autre qu’un prétexte.

Enfin, il a signalé que du moment que l’Iran se trouve dans le collimateur des pays occidentaux, sous la forme de sanctions injustes, on se demande ce qui motive de tels embargos et pressions puisque si ils sont en vigueur en ce moment l’ont été dès la victoire de la révolution islamique, à une époque où l’Iran n’avait en fait aucun type d’activité nucléaire.

Les Etats Unis et le régime israélien, ainsi que leurs alliés, accusent l’Iran de poursuivre des objectifs belliqueux avec son programme d’énergie nucléaire.

L’Iran rejette pour sa part de telles accusations et soutient avoir le droit d’utilise la technologie nucléaire à des fins pacifiques puisqu’il est signataire du Traité de Non Prolifération (TNP) et est membre de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA).

La radio iranienne francophone traite aussi de ce sujet, mais de manière trop succincte à mon goût.

Ces journalistes Britanniques enlevés en Libye qui n’intéressent (presque) personne

28 février 2012

On peut lire la dépêche suivante dans le journal algérien Liberté daté du 25 février :

Arrestation de deux journalistes britanniques à Tripoli
Par : Rédaction WEB
Deux journalistes britanniques de la chaine iranienne Press TV ont été arrêtés à Tripoli. Selon l’agence de presse Reuters, Nicholas Davies (journaliste) et Gareth Montgomery-Johnson (cameraman) ont été capturés par une milice militaire de Misrata, alors qu’ils étaient accompagnés par deux libyens. Selon la même source, une source du ministère de l’intérieur libyen a confirmé l’information en précisant que les deux journalistes étaient détenus par une milice de Misrata présente dans Tripoli.  De même, le porte parole du Foreign Office a déclaré que les deux ressortissants britanniques avaient été arrêtés en Libye.

C’est curieux, mais la presse française ne parle pas de l’enlèvement de ces deux journalistes par des miliciens soutenus par l’OTAN en Libye.

Ah si, France 24 en parle, dans son édition…anglophone.

C’est que les prétendus rebelles Libyens jouissent d’un préjugé très favorable dans les cercles médiatiques et politiques français.

Ne sont-ils pas, après tout, de valeureux combattants de la liberté qui ont débarrassé leur pays d’un affreux dictateur avec l’aide désintéressée de l’OTAN ?

En plus, ces journalistes comme vous avez pu le lire dans la dépêche reproduite ci-dessus travaillent pour PressTV qui est une chaîne de télévision iranienne.

Mais comme ce sont des sujets de sa gracieuse majesté, la presse britannique en parle plus que la presse francophone sans qu’on puisse parler d’un intérêt considérable. Cependanti, Wales Online par exemple nous évoque leur situation d’autant qu’un  des deux journalistes, Gareth Montgomery-Johnson, est originaire du pays de Galles.

Gareth-Montgomery Johnson

Les deux Libyens qui ont été enlevés avec eux sont seulement connus par leurs prénoms, Muhammed et Assad,

Wales Online nous dit aussi que la famille de Gareth Montgomery-Johnson a demandé l’aide des autorités britanniques.

Or, comme le dit la dépêche, si le gouvernement britannique a bel et bien confirmé les enlèvements, il dit simplement apporter une assistance consulaire aux journalistes, exactement comme s’ils avaient été arrêtés par une autorité légale alors qu’ils sont aux mains de miliciens.

Le même gouvernement n’a semble-t-il pas condamné ce qu’ailleurs il aurait appelé une grave entorse à la liberté d’informer D’ailleurs, si des efforts sont menés en vue de leur libération, ils sont le fait d’une ONG (Human Rights Watch) et non du gouvernement britannique ainsi qu’on peut le constater à la lecture de la BBC.

 


%d blogueurs aiment cette page :