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Syrie: la France pousse à la prolongation et à l’aggravation du conflit

15 mars 2013

On connaît le journaliste turc Semih Idiz sur ce blog puisque j’ai déjà eu le plaisir de vous présenter deux articles dont il est l’auteur.

L’article que je vous propose aujourd’hui témoigne d’une connaissance approfondie de la région et d’une réflexion pénétrante.

Voyez-vous, ce texte daté du 12 mars observait que l’option de l’escalade militaire en Syrie, par l’armement massif des prétendus révolutionnaires, qui recherchent en fait l’involution de la Syrie, était non seulement dangereuse mais en perte de vitesse dans ce qu’il appelle lui aussi la communauté internationale.

Et précisément, Semih Idiz reprochait à son gouvernement de ramer à contre-courant en s’entêtant à prôner l’armement des rebelles, une démarche qui ne peut qu’aggraver les choses en Syrie voire dans la région et prolonger souffrances et destructions.

Quelques jours seulement avant que Semih Idiz rédige son article, William Hague, le chef de la diplomatie britannique résistait encore aux demandes pressantes d’Ahmet Davutoğlu , le ministre turc des affaires étrangères, pour que l’Union Européenne (UE) et la Grande Bretagne livrent des armes aux involutionnaires syriens.

Entretemps, William Hague semble s’être ravisé puisque, avec le molletiste Laurent Fabius, il a insisté pour que l’UE accepte de lever l’embargo sur la fourniture d’armes «létales» (c’est-à-dire qui tuent par opposition à celles qui soignent) à l’opposition. Parmi ces armes, devraient figurer notamment des systèmes anti-aériens et des missiles antichars.

L’évolution de la position publique de la Grande Bretagne sur cette question ne tient pas du tout au charisme et à la capacité de persuasion d’un Ahmet Davutoğlu que la France et l’UE n’ont eu de cesse de ridiculiser notamment sur le dossier arménien.

Ce qui est à la racine de l’évolution spectaculaire de gouvernements, le gouvernement français tout particulièrement, qui se disent aujourd’hui prêts à armer les involutionnaires non seulement en contravention avec le droit international mais aussi en contravention avec la position adoptée par l’UE, n’est pas autre chose que la récente visite à Paris et à Bruxelles de Shimon Peres, le chef du gang sioniste et membre de l’Internationale Socialiste comme les compères Laurent Fabius et François Hollande.

Or Shimon Peres a clairement ordonné à ses clients en Europe d’agir fermement sur le dossier syrien. Certes, à Bruxelles, il a exhorté les pays arabes à passer à l’action et évoqué le risque d’une intervention occidentale. Mais il faut être naïf pour croire que c’est depuis la tribune de l’UE que l’on harangue les Etats arabes, surtout quand on est un chef de bande sioniste.

A la tribune de l’UE, c’est aux membres de l’UE qu’on s’adresse, d’autant qu’il y a longtemps qu’un scénario d’intervention occidentale directe en Syrie est écarté.

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Pigé Laurent?

William Hague et Laurent Fabius ont reçu les ordres 5 sur 5 et ont décidé de les exécuter au plus vite, quitte à risquer de se fâcher avec d’autres partenaires européens puisque MM. Fabius et Hollande ont dit que, levée ou pas de l’embargo européen sur les armes, la France n’en ferait finalement qu’à sa tête.

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Parce que quand des dirigeants comme M. Fabius ou M. Hollande deviennent obsédés par l’idée de faire plaisir à l’entité sioniste, rien ne peut les arrêter, pas même le risque de mécontenter d’autres membres de l’UE.

Certes, la Syrie ne sera pas le prétexte d’une crise majeure de l’UE, mais elle ne sera qu’une manifestation de plus du détricotage progressif de cette union par des pays qui ressassent encore leurs chimères impérialistes.

 Davutoğlu devrait renoncer à la ‘solution militaire’ en Syrie

par Semih Idiz, Al-Monitor Turkey Pulse 12 mars 2013

Le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoğlu persiste à cravacher un cheval mort. Ayant échoué à convaincre Washington lors de la récente visite de John Kerry en Turquie de fournir des armes à l’opposition syrienne, il essaye maintenant d’amener l’Union Européenne (UE) à lever son embargo sur les armes en Syrie.

En séjour à Londres la semaine dernière pour une réunion internationale sur la Yémen, Davutoğlu a eu des discussions avec son homologue britannique, William Hague, pour essayer de le convaincre que l’opposition syrienne est sérieusement désavantagée parce que les armes nécessaires lui font défaut. Il n’avait pas ouvertement appelé l’UE à lever son embargo sur les armes mais c’est bien là qu’il voulait en venir.

Interrogé par des journalistes pour savoir s’il voulait une levée de l’embargo, Davutoğlu avait dit de manière révélatrice : «Si un seul camp a les armes, à la fin, c’est le camp qui a les armes qui aura toutes les possibilités de tuer l’autre camp. »

Davutoğlu avait ajouté qu’il avait aussi soulevé récemment cette question avec le ministre allemand des affaires étrangères Guido Westerwelle. Londres et Berlin avaient cependant indiqué être en faveur du maintien de l’embargo de l’UE. Hague en particulier est préoccupé par les combattants islamistes en Syrie.

Des sources de l’UE à Ankara indiquent que pas moins de 500 membres du Jabhat al-Nosra, l’organisation combattante la plus efficace dans la lutte contre le régime Assad et dont l’objectif déclaré est d’instaurer une république islamique en Syrie, viennent d’Europe.

Le souci ne tient pas seulement à la victoire éventuelle en Syrie de cette organisation – qui est soutenue politiquement et en armement par Ankara. Les officiels de l’UE s’inquiètent aussi de ce que feront les membres Européens de cette organisation quand ils rentreront dans les pays d’où ils viennent. Davutoğlu et d’autres dirigeants Turcs maintiennent cependant que ces craintes européennes sont non seulement exagérées mais qu’elles jouent en faveur du président Assad. Questionné à ce sujet à Londres, Davutoğlu a répondu que ni la Libye, ni l’Egypte n’avaient adopté l’Islam radical en dépit des craintes relatives à une telle éventualité.

“Ils sont en guerre,” a-t-il dit des combattants de l’opposition syrienne. «Ils vont mourir. Il y toujours des slogans religieux dans la guerre.»

Il est cependant manifeste qu’il n’a pas vraiment réussi à convaincre ses partenaires européens de modifier leur position vis-à-vis d’organisations comme le Jabhat al-Nosra qui a déjà été classé comme organisation terroriste par les Etats Unis et qui, si on en juge par les informations, pourrait être bientôt classé dans la même catégorie par l’UE.

Compte tenu de l’échec de la Turquie sur cette question de l’armement, tout ce que Davutoğlu peut faire, c’est de se plaindre sur des bases de hautes valeurs morales que «La population souffre sur le terrain et la Turquie paye la facture. » mais la position d’Ankara soulève un certain nombre de questions essentielles.

Par exemple, il est vrai que «la Turquie paye la facture» pour les réfugiés Syriens de plus en plus nombreux qui arrivent à sa porte. Les responsables gouvernementaux donnent le chiffre de 600 millions de dollars pour l’instant et se plaignent de ne pas recevoir assez de soutien international sur ce problème.Quand les officiels turcs expriment ce genre de plainte, ils visent généralement les pays occidentaux. Fait étrange, on les entend rarement se plaindre d’un manque de soutien de la part des Etats pétroliers du Golfe, particulièrement le Qatar et l’Arabie Saoudite pour qui l’éviction d’Assad est aussi devenue un objectif stratégique.

Dans le même temps, Ankara continue à se monter tiède devant l’idée d’un règlement politique du conflit syrien dans l’hypothèse où Assad serait d’une manière ou d’une autre présent à la table de négociations, alors même qu’il n’est pas assis à cette table. C’est aussi ce que montre le lobbying exercé par Davutoğlu pour armer l’opposition.

Il ne semble cependant pas trop inquiet de risquer d’attiser ce qui est déjà une guerre par procuration dans la région en livrant à l’opposition des armes lourdes pour combattre le régime.

Comme par hasard, Davutoğlu met de côté le fait que si l’opposition était armée comme il le souhaite, la Russie et l’Iran qui continuent à soutenir le régime Assad pour des visées stratégiques, comme le font également des organisations chiites comme le Hezbollah libanais, feront tout leur possible pour riposter en renforçant leur soutien militaire au régime.

Comme le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, Davutoğlu se réfère constamment au sort des Syriens qui souffrent sous Assad. Il semble ne pas comprendre que livrer des armes à l’opposition à ce stade est la formule la plus sûre pour prolonger le conflit et accroître les souffrances des civils.

Beaucoup en Turquie et dans la région diront aujourd’hui qu’il sait en réalité tout ça, mais une victoire de l’opposition sunnite en Syrie est devenue un objectif stratégique si important pour le gouvernement Erdogan qu’Ankara est même prêt à envisager une guerre par procuration, avec plus de souffrances si c’est ce qu’il faut pour l’atteindre.

Quoi qu’il en soit, ce qui est certain à ce stade, c’est que la politique sunnite d’Ankara a eu pour résultat l’émergence d’un axe chiite qui ne regarde plus d’un œil favorable la politique de la Turquie dans la région. La Turquie a en fait augmenté le nombre de ses ennemis et détracteurs au Moyen Orient depuis le commencement du printemps Arabe, ce qui contredit la vision de Davutoğlu d’une Turquie contribuant à la paix et à la stabilité dans la région.

Le problème pour Davutoğlu est que sa représentation intellectuelle du monde – il est après tout professeur de relations internationales – est imprégnée d’une grande vision et de grandes perspectives pour la Turquie qui se sont avérées non seulement trop ambitieuses, mais aussi simplistes eu égard aux situations réelles qui ont émergé sur le terrain.

Il semble par exemple ne pas comprendre, ou ne pas vouloir comprendre, qu’il n’y a pas d’autre choix à ce stade que d’aller vers un règlement politique en Syrie si ce qui est recherché est de mettre un terme au plus vite à l’effusion de sang et d’éviter que la crise alimente les divisions sectaires qui tendent à se creuser dans la région.

Kadri Gursel a aussi montré dans des articles perspicaces pour Al Monitor que la Turquie n’est pas à l’abri non plus des retombées négatives des divisions sectaires qui ont résulté de la crise syrienne, possédant elle-même ses propres lignes de faille sectaires.

En attendant la Turquie a annoncé cette semaine qu’elle avait appréhendé les auteurs de l’attentat à la voiture piégée le mois dernier au point de passage frontalier avec la Syrie de Cilvegozu, qui  avait tué au moins 14 personnes, et blessé de nombreuses autres. Bulent Arinc, porte-parole du gouvernement, a déclaré mardi à la presse que les forces de sécurité turques avaient « effectué une opération digne du cinéma » pour arrêter quatre Syriens et un turcs soupçonnés d’avoir organisé cet attentat.

Les officiels turcs dissent que les auteurs – qui ont été appréhendés au cours d’une opération transfrontalière sur le sol syrien – étaient liés à des agents des services de renseignements syriens. Vrai ou faux, il reste à voir su Ankara se servira de cet incident contre le régime Assad dans une tentative aussi d’influencer la communauté internationale pour qu’elle arme l’opposition.

Le fait demeure cependant que les arguments de la Turquie sur la Syrie trouve peu d’écho à ce stade. Dans sa dernière analyse hebdomadaire intitulée «Les lignes de faille irakiennes et turques,» Al Monitor al’a bien résumé dans son propos de conclusion : «Les signes d’une tendance en faveur d’une solution politique méritent l’attention et la priorité, car la poursuite d’une solution militaire signifie seulement plus de tragédies et de destructions pour la Syrie et la région.»

Le plus tôt Erdogan et Davutoğlu admettront ce fait évident et cesseront de ramer à contre-courant, le mieux ce sera pour la Turquie, pour le peuple syrien et pour la région dans son ensemble.

Semih Idiz est un collaborateur d’Al-Monitor’s Turkey Pulse. Il couvre en tant que journaliste depuis 30 ans les affaires diplomatiques et de politique étrangère pour les grands journaux turcs. Ses articles d’opinion peuvent être lus dans la version en langue anglaise de Hurriyet Daily News. On peut aussi le lire dans Taraf. Ses articles ont été publiés dans le Financial Times, le Times, Mediterranean Quarterly et Foreign Policy magazine et il intervient souvent sur BBC World, VOA, NPR, Deutche Welle, divers médias israéliens el Al Jazeera.

 

Une solution négociée en Syrie signerait l’échec stratégique d’Erdogan

27 décembre 2012

L’actuelle mission de Lakhdar Brahimi à Damas, avant un déplacement à Moscou, où il rejoindra peut-être le vice ministre syrien des affaires étrangères syrien serait un signe fort, selon le journaliste turc Semih Idiz, qu’une solution négociée à la crise syrienne serait en vue.

Semih Idiz

Semih Idiz

Selon Semih Idiz, les gouvernements russe et américain seraient tombés d’accord sur une formule de transition sous la direction de l’actuel chef de l’Etat dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale.

Tous les obstacles ne sont cependant pas levés, que ce soient ceux que représentent les irrédentistes qui ne rêvent que de prendre le pouvoir par la force et de pendre haut et court Bachar al Assad ou celui que représente le positionnement de la Turquie.

Semih Idiz exhorte donc son gouvernement à abandonner sa vision idéologique pour adopter une position pragmatique en phase avec les choix des grandes puissances puisque son pays n’est plus au cœur du jeu diplomatique et n’est pas loin de devenir un partenaire encombrant pour les Etats Unis.

Si le scénario envisagé par Semih Idiz se concrétise, ce serait un grave échec pour la diplomatie de la Turquie qui pourrait être le dindon de la farce.

En effet, après avoir incité et aidé à ravager la Syrie, la Turquie se retrouverait avec un voisin devenu hostile (et il n’y a aucune raison de penser qu’une bonne partie de l’opposition actuelle au régime syrien ne restera pas ou ne deviendra pas hostile à une Turquie qui aura montré son impuissance) après s’être brouillée avec ses voisins irakien et iranien.

Au passage, les Américains ont manœuvré subtilement pour que le gouvernement turc implore la mise en place de batteries antimissiles Patriot qui, sil elles auraient été d’un intérêt limité en cas de conflit ouvert avec la Syrie, seront par contre un atout important pour tout conflit armé d’ampleur qui opposerait les Etats Unis et/ou le régime sioniste à l’Iran.

La Turquie d’Erdogan rêvait de jouer dans la cour des grands, le dénouement de la crise syrienne lui rappellera peut-être son statut de simple pion pour Washington.

La Turquie ne doit pas devenir une force obstructive en Syrie

Par Semih Idiz, Hürriyet (Turquie) 27 décembre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Quand on examine les dernières tentatives pour une solution à la crise syrienne, il est évident que la mission actuellement effectuée par Lakhdar Brahimi, l’émissaire conjoint de l’ONU et de la Ligue Arabe pour la Syrie, ne peut, de par sa nature même, être du goût d’Ankara. En fait, des sources au ministère des affaires étrangères en on fait savoir assez par des fuites dans la presse pour corroborer cette idée.

Lakhdar Brahimi et le vice ministre syrien des affaires étrangères Faisal Mekdad le 24 décembre à Damas

Lakhdar Brahimi et le vice ministre syrien des affaires étrangères Faisal Mekdad le 24 décembre à Damas

Comme je l’avais observé précédemment dans cette rubrique, Ankara en est venu progressivement, quoique avec réticence, à accepter que des éléments du régime actuel soient incorporés dans tout gouvernement de transition post-Assad. L’idée que Assad lui-même devrait faire partie de toute formule de règlement reste cependant exclue [par Ankara].

D’un autre côté, les informations dans la presse indiquent que la mission actuelle de Brahimi consiste à convaincre les parties syriennes à accepter un plan négocié par les russes et les américains qui prévoit un maintien au pouvoir d’Assad jusque en 2014, à la tête d’un gouvernement  de transition sur une base élargie, même si son mandat ne sera pas renouvelé après cette date.

Le principal aspect ici, n’est pas que ce plan envisage le maintien au pouvoir d’Assad jusqu’en 2014, ce qui est quelque chose d’évidemment difficile à avaler pour les tenants d’une ligne dure dans l’opposition syrienne, ceux qui ont transformé la crise en Syrie en guerre sectaire.

L’aspect principal est que Washington et Moscou se sont mis suffisamment d’accord entre eux pour être en mesure de proposer un plan de règlement commun.

J’ai soutenu en maintes occasions ici que tout règlement de la crise syrienne nécessitera forcément la coopération de ces deux membres permanents du Conseil de Sécurité. La rencontre de Dublin début décembre entre le ministre des affaires étrangères Lavrov et  la Secrétaire d’Etat Clinton avait semblé à l‘époque n’avoir débouché que sur un minimum d’accord sur la Syrie. La mission actuelle de Brahimi indique toutefois qu’on ne savait pas toute l’histoire.

Même si la Russie et les Etats Unis ont des intérêts stratégiques concurrents au Moyen Orient, un fait qui a été visible même pendant la crise syrienne, il existe des inquiétudes communes qui ont contraint finalement ces deux puissances à coopérer. La Russie avait fait valoir dès le début que la Syrie allait devenir un défouloir pour des djihadistes étrangers de toutes appartenances et avait en parie justifié ainsi son appui au régime Assad.

Washington, pour sa part, avait démarré avec une position voisine de celle de la Turquie, en entretenant un discours proche de celui d’Ankara, et avait donc considéré l’opposition syrienne comme une force unie résistant à un dictateur impitoyable et luttant pour la démocratie et les droits de l’homme.

Même si c’est sans aucun doute vrai pour certains éléments de l’opposition, le profil d’une partie des combattants anti-Assad indique clairement que leur objectif final ne peut pas être la démocratie ou les droits de l’homme mais d’une manière ou d’une autre, un régime théocratique sunnite et dictatorial sous la direction des Frères Musulmans.

C’est à l’évidence la raison pour laquelle Washington est intervenu pour élargi la base de l’opposition syrienne, avec l’idée d’isoler les éléments djihadistes, que ces derniers soient basés en Syrie ou ailleurs. Le soutien qu’apporte la Turquie à l’opposition dirigée majoritairement par des sunnites concerne cependant des éléments qui pourraient être considérés comme douteux aussi bien par Moscou que par Washington.

Plus encore, cependant, la mission de Brahimi montre une dois de plus que la Turquie n’est plus au centre des démarches diplomatiques visant à résoudre la crise en Syrie. Au contraire, elle se situe de telle sorte qu’elle pourrait à un moment être considérée comme une force d’obstruction essayant d’empêcher un accord qui ne correspond pas à la façon dont le gouvernement Erdogan voit l’avenir de la Syrie.

Le premier ministre Erdogan et le ministre des affaires étrangères Davutoğlu doivent cependant comprendre que l’avenir de la Syrie ne sera probablement pas modelé selon la vision idéologique qu’ils partagent, mais qu’il sera plus certainement basé sur des facteurs objectifs qui sont le résultat de la coopération entre les puissances incontournables du Conseil de Sécurité.

Washington et Moscou l’ont apparemment compris. Il serait temps qu’Ankara en fasse de même.


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