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John Rankin Waddell, le boycott, Scarlett Johansson et les « zélotes extrémistes juifs » qui contrôlent Hollywood

22 février 2014

John Rankin Waddell est, si j’en crois la presse anglo-saxonne, un photographe très connu, notamment dans le milieu de la mode et des célébrités, qu’elles appartiennent au monde de la politique comme la Reine Elizabeth II, à celui de la musique comme les Rolling Stones ou encore du cinéma comme l’actrice Scarlett Johansson.

John Rankin Waddell

John Rankin Waddell

Scarlett Johansson qui vient de faire beaucoup parler d’elle récemment pour sa décision de démissionner de sa mission d’ambassadrice pour l’organisation humanitaire Oxfam. La comédienne s’est retrouvée en effet dans l’obligation de choisir entre sa mission d’ambassadrice de la fameuse ONG et un contrat publicitaire avec l’entreprise SodaStream qui possède une usine de fabrication de gazéificateurs pour boissons en Cisjordanie occupée par l’armée sioniste, Oxfam rejetant tout échange commercial avec les colonies sionistes.

Et c’est justement une question posée à ce sujet par le journal londonien The Independent qui a mis le photographe britannique au cœur d’une tempête médiatique qui reste pour l’instant essentiellement confinée aux médias communautaires juifs.

La question, qui venait après une réflexion générale de John Rankin Waddell sur son refus de travailler pour certaines marques pour des raisons morales était la suivante :

« Quelles sortes de marques ? Ne feriez-vous jamais une publicité pour SodaStream avec Scarlett Johansson  par exemple» ?

La réponse du photographe met à la fois en cause l’occupation sioniste de la Palestine et ce qu’il appelle le poids des « zélotes juifs extrémistes » à Hollywood, ce qui expliquerait selon lui le choix de Scarlett Johansson de ne pas renoncer à son contrat avec SodaStream par crainte pour sa carrière.

Scarlett Johansson vue par Rankin Waddell

Scarlett Johansson vue par John Rankin Waddell

La presse et les organisations communautaires juives exigent bien sûr des excuses que le photographe n’a pas tardé à présenter, sauf qu’elles portent plus sur la forme que sur le fond.

Du coup Rankin Waddell n’est pas tiré d’affaire et se voit exiger des excuses aussi sur le fond, attendu que parler de très forte influence des hommes d’affaires et producteurs juifs sur Hollywood n’est pas autre chose qu’un cliché antisémite.

Et ce n’est pas Joel Stein qui pourrait dire le contraire. Quoique

L’ADL appelle à des « excuses sincères » de la part du photographe Rankin pour ses propos antisémites ; et crtique le journal The Independent pour « manque de jugement éditorial »

par la Rédaction, The Algemeiner (USA), 19 février 2014 traduit de l’anglais par Djazaïri

L’organisation juive des droits de l’homme, l’Anti Defamation League (ADL) a déclaré que les escuses présentées par le photographe britannique Rankin pour ses propos antisémites n’allaient pas assez loin.

L’organisation a aussi fustigé le journal britannique The Independdent pour avoir publié les propos offensants.

« Rankin a essayé mollement de justifier ses propos alors que ce à quoi nous appelons ici est qu’il reconnaisse que les opinions qu’il a exprimées sont antisémites, » a déclaré récemment le directeur des affaires internationales de l’ADL Michael A. Saldberg dans un courriel à Algemeiner. « Il n’est pas trop tard pour que Rankin présente des excuses sincères. »

« Inclure les citations de Rankin dans l’article était un manque de jugement éditorial de la part de The Independent », a ajouté Sadberg. « Nous attendons maintenant plus de The Independent et nous considérons qu’il doit aussi des excuses à ses lecteurs. »

Les propos de Rankin, publiés la semaine dernière, venaient en réaction à une question sur la récente décision de l’actrice hollywoodienne Scarlett Johansson de rompre ses relations avec l’organisation humanitaire Oxfam pour « une divergence fondamentale d’opinions à l’égard du mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions [BDS]. » Johansson avait d’abord été critiquée par l’organisation humanitaire parce qu’elle représente l’entreprise israélienne SodaStream qui gère une usine en Cisjordanie.

« Je lui ai consacré beaucoup de tems, » a déclaré au sujet de l’actrice, Rankin dont le nom complet est John Rankin Waddell, « mais j’ai une très mauvaise opinion de SodaStream. »

« Ce qu’il y a, je pense que la raison pour laquelle elle ne s’est pas retirée [de la campagne de communication pour SodaStream], c’est parce qu’en Amérique les zélotes juifs sont si puissants. Particulièrement dans l’industrie du divertissement, ce qu’ils pourraient faire à sa carrière. 

« Mais le plus important pour moi dans tout ça, c’est ce genre de judaïsme extrémiste. Cette croyance extrême que c’est leur patrie et que ces gens [les Palestiniens] ne sont rien pour eux. C’est quelque chose de très puissant aux Etats Unis. Ils vous mettront sur une liste noire ? C’est pire que le maccarthysme. Tu es pro-palestinien ? Laise tomber. »

L’ADL a déclaré que « les propos de Rankin ont des relents de stéréotypes antisémites classiques sur le contrôle des médias par les Juifs et leur pouvoir excessif. Ses références aux ‘zélotes juifs’ et au ‘judaïsme extrémiste’ conduisant à des représailles contre quiconque est en désaccord avec une supposée opinion ‘correcte’ concernant la politique d’Israël relèvent tout simplement de l’ignorance. »

Dans ses excuses subséquentes, Rankin a dit regretter le vocabulaire et l’émotion causés par ses déclarations, mais il n’a pas parlé du fond de ses assertions.

« Dans une interview sollicitée par The Independent au sujet du lancement [d’un magazine de mode], je regrette d’avoir répondu à la légère sur des questions portant sur un autre thème et sur un sujet si difficile et sensible, » a-t-il dit. « Bien sûr, ce n’est pas ma position officielle et je m’excuse de tout cœur pour le langage que j’ai utilisé et pour les offenses que j’ai pu causer. »

 S’exprimant dans le Daily Telegraph de Londres, un représentant du Britain’s Community Security Trust [organisation communautaire juive britannique] a également déclaré que Rankin devait aller plus loin et renier ses propos.

« Ce sont les allégations sur le pouvoir juif dans les médias qui distinguent l’antisémitisme des autres formes de racisme, » a-t-il dit. «Il se peut bien que Rankin ne soit pas antisémité, auquel cas il devrait apprendre à ne pas répandre les affirmations nauséabondes sur les Juifs qui contrôlent les médias et Hollywood. »

 Rankin est spécialisé dans le portrait et la photo de mode. Il a photographié ente autre Britney Spears, Madonna, les Roling Stones, Cate Blanchett, la Reine Elizabeth II et Tony Blair.

Scarlett Johansson, le boycott des colonies sionistes et le Financial Times

6 février 2014

 L’actrice américaine Scarlett Johansson a fait beaucoup pour mieux faire connaître les actions de boycott culturel, économique et commercial qui visent le régime sioniste.

Ce n’était pas volontaire de sa part, mais en préférant les dollars proposés par l’entreprise sioniste SodaStream à la mission d’ambassadrice de l’ONG britannique Oxfam, elle a en quelque sorte révélé au monde l’absence de principes moraux et l’éthique particulière qui caractérisent le projet sioniste.

par Stephanie Westbrook, via Mondoweiss

C’est cette réflexion que développe le Financial Times dans un éditorial. Le fait que ce journal qui est le porte voix des milieux financiers de Londres et d’autres métropoles du capitalisme évoque ainsi cette question dans des termes sans ambiguïté, donne une idée de l’exaspération qui commence à gagner ce que je désignerai par le raccourci simplificateur de « communauté des affaires ».

Un éditorial qui sonne aussi comme un avertissement de ce qui pourrait arriver tantôt : un boycott généralisé des échanges avec l’entité sioniste, comme celui qu’avaient connu en d’autre temps la Rhodésie (aujourd’hui Zimbabwe) et l’Afrique du Sud.

Une étoile chute sur les colonies

La défense de son sponsor par Scarlett Johansson est naïve

The Financial Times (UK) 31 janvier 2014 traduit de l’anglais par Djazaïri

La décision de l’actrice Scarlette Johansson de ne plus être une ambassadrice d’Oxfam, l’organisation caritative pour la justice sociale, et de continuer à être une ambassadrice de la marque SodaStream, une compagnie israélienne qui fabrique des machines pour produire des boissons gazeuses chez soi dans une usine située en Cisjordanie occupée, pourrait être tenue pour aussi négligeable qu’une tempête dans un verre de limonade. Il ne devrait pas en être ainsi.

La vedette du film « Lost in Translation » a braqué accidentellement le projecteur sur un problème important – celui de savoir s’il est juste ou légitime de faire du commerce avec des entreprises qui opèrent dans des colonies israéliennes illégales sur le sol palestinien – tout en donnant par inadvertance un éclairage positif sur al campagne pour boycotter Israël tant qu’il ne se retire pas de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est – une question distincte, du moins pour jusqu’à présent.

SodaStram fabrique certains gazéificateurs [de boissons] à Maale Adumim, la plus grande colonie israélienne en Cisjordanie, illégale au regard du droit international. L’usine fait travailler environ 500 Palestiniens et prétend promouvoir l’emploi et la coexistence pacifique entre Arabes et Juifs. Mlle Johansson affirme que la compagnie « construit un pont vers la paix entre Israël et la Palestine ». C’est de la naïveté, tout comme la confusion qu’elle fait entre ce point de controverse et le mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) qui prône l’isolement d’Israël.

Le statut des colonies est clair au regard du droit international même si Israël choisit de l’ignorer et d’accroître sa colonisation du territoire palestinien, tout en faisant mine de négocier sur la création d’un Etat palestinien. L’an dernier, l’Union Européenne (UE) a adopté des dispositions pour interdire les subventions destinées à des organismes opérant dans des colonies illégales. L’UE a cependant laissé Israël participer au programme Horizon 2020 – Israël est le seul Etat non membre à participer à ce programme de recherche-développement de 80 milliards d’euros – rendant ainsi la haute technologie israélienne éligible aux financements publics européens dès lors qu’ils ne sont pas utilisés dans les colonies.

Ce n’est pas un boycott. C’est l’application du droit. Il reste que si Israël poursuit son occupation et repousse les conditions pour la paix négociées par le Secrétaire d’Etat John Kerry, de telles distinctions deviendront obsolètes. Les fonds de pension européens ont déjà commencer à retirer leurs investissements dans les banques israéliennes qui ont des succursales dans les colonies.

Les dirigeants israéliens, depuis les anciens premiers ministres Ehud Barak et Ehud Olmert à Tzipi Livni et Yair Lapid, les ministres de la justice et des finances du gouvernement actuel de droite de Benjamin Netanyahou ont prévenu qu’Israël sera confronté à l’ostracisme sauf sen cas de conclusion d’un accord avec la Palestine. Aujourd’hui, ce sont les colonies qui sont visées. Mais les choses pourraient facilement évoluer vers un boycott généralisé.

Il est malhonnête de voir du romantisme dans les actions de colonisation. L’occupation jette en prison des milliers de jeunes hommes palestiniens, donne leurs terres et leur eau aux colons, démolit leurs maisons et fragmente le territoire restant avec de nombreux checkpoints et des routes ségrégées. Il n’existe pratiquement aucune base minimale pour une économie. Pour créer des emplois palestiniens, il faut mettre un terme à l’occupation et laisser les Palestiniens construire les fondations d’une économie – pas construire des « ponts vers la paix » sur la terre d’un autre peuple sans sa permission.


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