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Espionnage sioniste aux Etats Unis, Jeff Stein enfonce le clou!

11 mai 2014

Les informations sur l’importance de l’espionnage sioniste aux Etats Unis ont fait de grosses vagues chez les indus occupants de la Palestine. L’article du magazine Daily Beast/Newsweek a en effet déclenché un feu roulant de démentis ainsi que des accusations allant jusqu’à celle d’antisémitisme, Ce feu roulant a conduit Newsweek à récidiver avec un autre article de Jeff Stein dont le but est d’enfoncer définitivement le clou.

Un deuxième article qui a fait sortir Danny Yatom, un ancien chef du Mossad, de sa torpeur et se fendre d’une déclaration sur le caractère « délirant » du reportage de Newsweek.

Jeff Stein

Jeff Stein

Quant au ministre sioniste du renseignement et des affaires stratégiques Yuval Steinitz, il accuse une volonté de saboter les relations entre les Etats Unis et l’Etat prétendu juif.
Steinitz a certainement raison car on ne peut pas imaginer qu’un organe de prsse grand public comme Newsweek se hasarde à publier de telles informations, sans s’embarrasser trop du conditionnel, sans le feu vert voire à l’instigation de cercles influents au sommet du gouvernement des Etats Unis,
Une affaire qui est sans doute à situer dans le contexte des multiples humiliations subies par la diplomatie américaine dans sa volonté de faire avancer un processus de paix. Une volonté impertirbalement contrariée par un régime sioniste plus fanatique que jamais.

L’espionnage agressif des Etats Unis par Israël est généralement étouffé

par Jeff Stein, Newsweek (USA) 8 mai 2014 traduit de l’anglais par Djazaïri

Quand l’équipe chargée de la sécurité de Susan Rice, la conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche, inspectaient sa suite dans un hôtel de Jérusalem mardi soir, ils avaient en tête la présence d’un visiteur surprise dans la chambre du vice président Al Gore il y a 16 ans cette semaine, un espion dans un conduit d’aération.

Susan Rice a rencontré Shimon Peres mercredi 7 mai

Susan Rice a rencontré Shimon Peres mercredi 7 mai

Selon un ancien cadre du renseignement américain, un agent des services secrets qui profitait d’un moment de solitude dans la salle de bains de Gore avant l’arrivée du VIP avait entendu un bruit métallique de raclage. « L’équipe des services secrets avait inspecté la chambre [de Gore] à l’avance tous ses membres étaient partis, sauf un agent, qui avait décidé de prendre un long temps sur le trône, » a rapporté l’ancien cadre des services secrets à Newsweek . « Donc, la chambre était calme, il tait en train de contempler ses orteils quand il entend un bruit dans la ventilation. Et il voit le cache de la ventilation qui est déplacés de l’intérieur. Et puis il voit un mec qui commence à sortir du conduit dans la pièce « 

Est-ce que l’agent s’est dépêché de prendre son arme ? Non, nous a dit l’ancien agent avec un petit rire. « Il a toussoté et le gars est reparti dans le conduit. »

Aux yeux de certains, ce incident est une bonne métaphore pour les coulisses des relations entre Israël et l’Amérique, frères ennemis [« frenemies »] même dans les meilleurs moments. L’effronterie de ce monte-en-l’air de la gaine d’aération « dépassait la ligne rouge » de la conduite acceptable entre des services de renseignements amis – mais comme c’était fait par Israël, l’affaire avait été rapidement étouffée par les officiels américains.

En dépit des démentis véhéments de cette semaine par des responsables israéliens, Israël a été pris à mener des opérations agressives d’espionnage depuis de dizaines d’années contre des objectifs américains, selon des responsables des services secrets US et des sources parlementaires. Et ça continue. Ils ne sont par contre pas arrêtés très souvent.

Comme Newsweek l’avait rapporté mardi, les responsables du contre espionnage américain ont informé fin janvier les commissions parlementaires des affaires judiciaires et des affaires étrangères que les activités actuelles d’espionnage d’Israël en Amérique sont « sans équivalente indignes, » allant bien au delà des activités d’autres proches alliés comme l’Allemagne, la France, le Japon et le Royaume Uni.

«Elles sont très importantes et ça dure depuis des années, » a déclaré mercredi à Newsweek un ancien haut responsable des services de sécurité américains après le démenti « catégorique » opposé à l’article de Newsweek par, entre autres hauts dirigeants israéliens, Yuval Steinitz, ministre israélien du renseignement qui affirme qu’Israël a cessé toute activité d’espionnage aux États Unis après la condamnation en 1987 de Jonathan Pollard pour avoir espionné au profit d’Israël. Le propos d’un officiel [sioniste] anonyme été cité par la presse israélienne suggère que l’article de Newsweek avait l’odeur de l’antisémitisme. »

Mais un ancien agent américain du renseignement qui a une connaissance intime de l’espionnage israélien a rejeté l’accusation d’antisémitisme. « Il y a une petit groupe d’anciens membres de la CIA, du FBI et de l’armée qui a étudié ce reportage et qui applaudissent l’article [de Newsweek], dit-l. « Aucun d’entre eux [des membres du groupe] n’est antisémite. En fait, ça n’a rien à voir avec l’antisémitisme. Ça a seulement à voir avec pourquoi Israël est ménagé tandis que si le Japon ou l’Inde faisaient la même chose à un tel niveau, ce serait le scandale. »

À partir du milieu des années 1990, bien après Israël avait promis d’arrêter d’espionner aux États-Unis suite à l’affaire Pollard, le FBI s’est régulièrement estimé obligé de convoquer des diplomates israéliens en poste à Washington DC pour les tancer, ont affirmé à Newsweek deux anciens officiers supérieurs du contre-espionnage . Au cours de la décennie qui a suivi le 11 septembre l’un d’eux a indiqué que les Israéliens avaient été convoqués des«dizaines» de fois et qu’on leur avait dit « d’arrêter les embrouilles, selon les propres termes de l’un d’entre eux, un ancien haut responsable du FB. Mais étant des «alliés», les Israéliens s’en sont presque toujours tirés avec un simple avertissement.

Mais peu importe le degré de sévérité de la leçon administrée par le FBI – habituellement délivrée personnellement au plus gradé des représentants du renseignent à l’ambassade israélienne – les Israéliens n’étaient en rien ébranlés précise un autre ancien officier supérieur du renseignement américain. « On ne peut pas mettre un Israélien dans l’embarras, » dit-il. « Il est tout simplement impossible de leur causer de l’embarras. Vous les prenez la main dans le sac, et ils haussent les épaules en disant, « OK maintenant, autre chose ? »

Toujours tapi, disent les anciens officiels du renseignement, se trouvait le puissant « lobby israélien », le réseau des amis d’Israël au Congrès, dans l’industrie et dans les administrations qui se sont succédées, républicaines ou démocrates, prêts à protester contre tout ce qui est perçu comme une attaque venant des officiels des services de sécurité américains. Un ancien spécialiste du contre espionnage a déclaré à Newsweek qu’il encourait la colère d’Israël rien qu’en faisant des briefings de routine à l’intention des officiels, des hommes d’affaires et des scientifiques américains qui se rendaient en Israël pour des réunions et des conférences.

« Nous devions être très prudents dans la manière dont nous alertions les officiels américains, » dit-il. « Nous avions régulièrement des appels de membres du Congrès scandalisés par nos avertissements sur les questions de sécurité dans les séjours en Israël. Quand… le directeur de la CIA reçoit un appel d’un parlementaire indigné – ‘ Qu’est-ce que c’est que ces briefings de sécurité que vous donnez pour les séjours à Tel Aviv ? C’est scandaleux’ – il devait leur accorder une grande attention.Il y a toujours cette délicatesse du politique dont vous devez être conscient. »

L’exercice annuel qui donne lieu à la publication par le Département d’État des profils sécuritaires des pays étrangers donnait de violents migraines aux services de renseignement, ajoute-t-il. « Quand nous élaborions les indices annuels de risque pour l’ambassade et les consulats [en Israël], c’était toujours une grosse discussion, » dit-il. »La communauté du renseignement pressait toujours pour le niveau de risque le plus élevé, tandis que le Département d’État tendait à dire, ‘C’est quelque chose qui ne passera pas très bien, nous ne pouvons pas donner ce genre de note, parce que ça aura certaines conséquences en termes d’avertissements et restrictions pour les voyages’. C’était toujours un grand, grand débat la manière dont on allait évaluer la menace là-bas. »

Mais le danger est réel, affirme-t-il comme d’autres anciens fonctionnaires américains du renseignement qui connaissent les méthodes israéliennes. Les agents israéliens, « filent les officiers de la marine américaine quand ils font escale à Haïfa, ils filent les officiels de l’industrie spatiale, ou les scientifiques et leur documentation scientifique, partout. Ça a toujours été une énorme préoccupation pour la communauté [du renseignement]. »

Aux États Unis, les officiels et les hommes d’affaires israéliens cherchent toujours à inciter des [personnes] cibles américaines intéressantes à visiter Israël. Les représentants du Maf’at, un organisme administratif qui fait la liaison entre le ministère israélien de la défense et ses industries militaires, donne beaucoup de souci au contre espionnage américain, expliquent les anciens membres des services de renseignements américains. « C’étaient vraiment ceux qui nous causaient beaucoup de souci. Parce qu’ils avaient beaucoup de raisons plausibles d’assister à toutes ces conférences et à tous ces sites d’entreprises qui travaillent avec la défense et ainsi de suite. C’était une excellente couverture pour l’espionnage industriel, » dit-il.

« Je me souviens avoir parlé avec un scientifique américain qui participait à une conférence et était travaillé par un groupe d’Israéliens, » poursuit l’ancien agent de renseignement américain ? « Et ce scientifique qui avait assez de bon sens pour reconnaître ce qu’il voyait, , disait qu’il que la manière dont étaient utilisées les techniques de sollicitation -les invitations à venir [dans l’entité sioniste] pour essentiellement le pompage de l’information par un collègue scientifique. Et la naïveté des scientifiques américains était vraiment frappante. On voyait ça tout le temps. »

Des agents israéliens avaient été même assez effrontés pour l’approcher lui-même. Après avoir prononcé un discours lors d’une récente réunion des professionnels de la sécurité à Washington,, dit-il, il avait été approché par l’attaché commercial de l’ambassade israélienne. Il disait, ‘Oh, c’était formidable d’écouter votre parcours, c’est un grand discours que vous avez fait, si intéressant,’ et ainsi de suite. Et je pensais ; Je le vois venir, c’est l’accroche. Et bien sûr, il a dit, ‘Bous n’avez jamais pensé à venir [dans l’entité sioniste] ? Nous aimerions beaucoup que vous veniez, nous prendrons en charge tous vos frais quand vous serez sur place, nous vous offrirons le voyage…’ Je me disais, Venez les gars, venez. »

« Leur but, » poursuit-il, « est d’obtenir de leurs contacts qu’ils sortent des États Unis pour aller là-bas et leur payer du vin et à dîner, les évaluer pour voir quels sont leurs points faibles. Par exemple, on a eu des officiels du gouvernement qui étaient là-bas et à qui on a proposé de la drogue, dans le style, ‘Hé, ça vous dirait un peu d’herbe ?’ Quoi ? Oui, ce sont des officiels du gouvernement. La drogue, les femmes débarquent dans votre chambre d’hôtel – ils vous font la totale. Peu importe le niveau hiérarchique de l’officiel. »

Mercredi, le ministre du renseignement israélien Yuval Steinitz a rejeté ces allégations d’espionnage, en affirmant que « Israël n’espionner pas aux États-Unis, ne recrute pas d’espions aux États-Unis, et ne collecte pas de renseignements aux États-Unis » De même, le ministre israélien des affaires étrangères Avigdor Liberman a déclaré il « ne donnerait pas son ‘accord à une quelconque activité d’espionnage aux États-Unis, ni directement ni indirectement. » Il qualifié de « malveillantes » les allégations, attribuées par Newsweek à des responsables du renseignement qui ont briefé le Congrès.

Mais les anciens membres des services secrets tout comme ceux actuellement en fonctions campent sur leurs positions.

« Ça prend vraiment toutes les formes qu’on peut imaginer, » déclare un ancien agent des services de renseignements dont le visage a été familier pensant des dizaines d’années aux équipes dirigeantes de plusieurs agences américaines de sécurité. « C’était comme ça à l’époque où les étudiants français venaient aux États Unis pour des stages, des boulots d’été ou des choses comme ça, ils devaient tous rendre compte à un agent de la DGSE française à l’ambassade, » 3des choses semblables se passent avec les Israéliens… [qui] ont beaucoup de voyageurs qui viennent séjourner aux États Unis. »

Ces accusations directes rendent furieux les soutiens d’Israël qui y décèlent un « parfum d’antisémitisme. » Les responsables, passés ou présents, des services secrets qui se sont opposés à une libération anticipée de Pollard ont eux aussi été accusés d’antisémitisme.

Le nombre élevé de jeunes Israéliens qui dépassent leur durée autorisée de séjour a été un point de blocage dans la démarche d’Israël pour sortir de la liste des pays pour lesquels un visa est exigé. Un autre point est l’absence de signalement régulier à Interpol des passeports perdus ou volés. Un problème plus important a été le traitement brutal que ce pays inflige aux Arabo-américains et aux activistes pro-palestiniens qui se rendent en Israël. Mais les efforts d’Israël pour se procurer les secrets militaires, scientifiques et industriels des États Unis sont aussi apparus comme un obstacle majeur, si ce n’est le principal obstacle dans la normalisation des relations au niveau des visas, selon des sources au Congrès.

« J’ai assisté à ce briefing – il y en a eu plusieurs » effectués en 2013 par des membres des services de sécurité américains sur l’espionnage israélien, a déclaré à Newsweek un ancien attaché parlementaire. « A celui auquel j’avais assisté, étaient présents des cadres supérieurs des affaires étrangères, la commission au grand complet, la sous-commission… des représentants du judiciaire, des Républicains, des Démocrates, les chefs de groupe parlementaires. Je ne pense pas qu’il y avait ne serait-ce qu’une seule personne qui ne travaillait pas pour un parlementaire qui n’était pas ardemment pro-israélien, » dit-il.

« Et après coup, nous disions, ‘Impossible. Vous avez dû raconter des putains de blagues.’ » Les preuves sur l’espionnage israélien étaient écrasantes, dit-il. L’exemption de visa n’était plus d’actualité.

« Les voix dans la pièce, » se souvient l’attaché parlementaire disaient, « ‘En aucune manière cela ne peut être possible.’ »

La victoire en Syrie, question de vie ou de mort pour la monarchie saoudienne?

26 juin 2013

Le Belfast Telegraph nous donne un petit article dont une partie est une reprise d’une dépêche de l’agence de presse syrienne Sana qui rend compte de critiques acerbes portées par le gouvernement syrien à l’encontre de l’Arabie Saoudite accusée d’armer et de financer les «rebelles.»

Ces accusations interviennent après des propos pour le moins outranciers tenus par le prince Saoud al-Fayçal qui accuse Assad de «génocide » en Syrie.

Vous me direz que le soutien matériel et diplomatique de l’Arabie Saoudite à l’opposition armée syrienne n’est en rien une nouveauté, et vous aurez raison.

Ce qui est nouveau, c’est le langage adopté par le gouvernement syrien à l’égard de la monarchie wahhabite car Damas a, jusqu’à présent, toujours cherché à ménager la monarchie saoudienne.

Ce temps est révolu et je l’interprète par le fait que le gouvernement syrien a compris qu’il était engagé dans une lutte à mort, non pas avec la prétendue rébellion, mais avec certaines monarchies du Golfe [pas toutes en effet].

Et ces monarchies ont de leur côté compris qu’une victoire du régime baathiste signerait le glas de leur hégémonie régionale et un affaiblissement de leur situation intérieure.

Qu’on songe en effet simplement que, en dépit de ses immenses ressources naturelles et de son faible peuplement, l’Arabie Saoudite est un pays profondément inégalitaire où, à côté des gens fortunés, existent de nombreuses couches de la population qui vivent le chômage et la pauvreté.

Ce fait de société a pour l’instant rencontré essentiellement l’indifférence du régime saoudien quand la répression ne s’est pas abattue sur ceux qui réclamaient plus d’égalité dans la répartition des richesses.

L’article comporte aussi des références à des propos de Susan Rice sur la nécessité d’agir en Syrie pour des raisons «morales et stratégiques,» deux termes à la promiscuité incongrue pour un problème qui peut être résolu à coups de B 52 et de missiles Tomahawk.

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Ian Cameron, le mari de Susan Rice a prévu la petite pilule bleue

Cette conne (c’est le seul qualificatif qui me vient à l’esprit) de Susan Rice s’était déjà illustrée par son autre plaidoyer pour une guerre qui était seulement morale contre la Libye, une guerre qui lui avait permis de donner libre cours à ses fantasmes sexuels.

 

La Syrie accuse Riyad [d’être responsable] du conflit

Belfast Telegraph (UK) 26 juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri 

Le ministre de l’Information syrien a fustigé l’Arabie Saoudite , en disant que Riyad est responsable du conflit dans son pays. 

Omran al-Zoubi affirme que l’Arabie Saoudite donne des armes et de l’argent aux «terroristes», le terme par lequel le gouvernement désigne les rebelles qui se battent pour renverser le président Bachar al-Assad.

Damas a déjà par le passé accusé les Etats sunnites du Golfe d’être responsables de la guerre civile [en Syrie]. 

Les propos de M. Al-Zoubi interviennent après la déclaration sur la Syrie confrontée à une«invasion étrangère» par les alliés de M. Assad. 

Ses propos ont été répercutés par l’agence officielle Sana dans la soirée de mardi après que le ministre Saoudien des affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, ait discuté à Djeddah du conflit syrien avec le Secrétaire d’Etat Un John Kerry, condamnant M. Assad pour avoir renforcé son armée par l’apport de combattants Libanais du Hezbollah qui est soutenu par l’Iran.

L’Arabie Saoudite est un allié essentiel de Washington et un ennemi de l’Iran. Elle soutient les rebelles Syriens qui sont majoritairement sunnites. Téhéran soutient M. Assad.

Dans le même temps, l’échec de l’ONU à agir pour stopper le conflit en Syrie est une « honte morale et stratégique que l’histoire jugera sévèrement,» a déclaré l’ambassadrice sortante des Etats Unis [à l’ONU]. 

Elle a dit aux journalistes lors de son ultime conférence de presse mardi avant de rejoindre son nouveau poste ce conseillère à la sécurité nationale des USA que la paralysie du Conseil de Sécurité de l’ONU est une «tache» [sur cette institution] qu’elle regrettera à jamais. 

Elle a soutenu que les Etats Unis et leurs alliés n’étaient pas responsables, et elle a accuse les trois double veto de la Chine et de la Russie sur des résolutions visant à faire pression sur le président Syrien Bachar al-Assad pour qu’il mette fin à la violence, même si ces résolutions n’étaient pas assorties de sanctions.

Mme Rice a exprimé l’espoir que le peuple syrien sera en fin de compte capable de définir lui-même son destin » et que les USA étaient assurément engagés à le soutenir dans ses efforts et nous resterons ainsi [dans cette disposition]. »

Variations sur la mort d’Oussama ben Laden

7 mai 2011

Le Christian Science Monitor revient sur les variations qui ont affecté le récit sur l’exécution/assassinat d’Oussama ben Laden et recense les quatre aspects sur lesquels les autorités de Washington l’ont fait évoluer.

On notera au passage que certains aspects de cette opération frisent le comique ou le surréalisme selon la façon dont on préfère classer les œuvres de fiction.

A ceux qui crient à la théorie du complot (comme si les complots ou les conspirations n’existaient pas), on peut rappeler les menteries de Colin Powell devant les instances de l’ONU et devant les caméras du monde entier, n’hésitant pas à exhiber un flacon d’urine pour justifier une action militaire de l’ONU contre l’Irak. Powell n’obtiendra pas la résolution, mais l’Irak sera néanmoins ravagé par la soldatesque américaine et ses collaborateurs. Où encore celles toutes récentes de Susan Rice, ambassadrice des Etats Unis à l’ONU, plaquant ses propres fantasmes sexuels sur le comportement des troupes libyennes face à la rébellion contre le colonel Kadhafi.

Pourtant, nous sommes encore une fois sommés de croire le gouvernement US sur parole sous peine d’être accusés d’être des adeptes des théories du complot ou même tout simplement d’anti-américanisme.

Et l’histoire bidonnée d’un valeureux commando yankee prenant tous les risques pour sauver le soldat Ryan la patrie n’est pourtant en rien une nouveauté. On s’en souvient peut-être, le sauvetage héroïque de la soldate Jessica Lynch prisonnière de l’ennemi en Irak après avoir combattu bravement. Les étudiants de l’Institut de Journalisme de Bordeaux ont beau écrire que la manipulation médiatique du sort de Jessica Lynch avait traumatisé la presse américaine, nous savons que c’est le genre de traumatisme dont beaucoup de journalistes se remettent facilement Comme on le voit dans l’article, ils en sont réduits à taquiner les responsables de l’armée quand ces derniers leur livrent une ouvelle version toujours plus « vraie » de ce qui s’est passé à Abbottabad. 

La seule vraie question est pourquoi maintenant et quelles seront les répercussions de l’annonce de la mort d’Oussama ben Laden sur les orientations de la politique étrangère de Washington où le débat semble faire rage au sommet de l’Etat.

Le raid contre Oussama ben Laden: quatre modifications récentes du récit

par Anna Mulrine, The Christian Science Monitor (USA) 7 mai 2011traduit de l’anglais par Djazaïri

La détermination de ce qui s’est exactement passé dans le compound d’Oussama ben Laden aux toutes premières heures de l’attaque du commando US a amené à quelques brusques réaménagements du récit. Lors d’un briefing au Pentagone vendredi, des journalistes ont taquiné les officiels de l’armée, leur disant qu’ils étaient impatients d’entendre la cinquième nouvelle version de la manière dont s’est déroulée l’attaque du cerveau terroriste. 

Voici les quatre dernières évolutions de l’intrigue dans l’histoire ben Laden

1. Les derniers instants de ben Laden

Les informations divulguées par la Maison Blanche en cette fin de semaine visaient à mettre un terme à la question de savoir si M. ben Laden était armé, et s’il a combattu.

Ces questions s’étaient faites de plus en plus insistantes après que la maison Blanche ait donné des informations nettement contradictoires  – et en premier lieu que ben Laden s’était servi d’une de ses épouses comme bouclier humain. Cette version avait été ensuite démentie par un autre officiel de la Maison Blanche.

Selon les derniers éléments communiqués par l’administration, ben Laden a été trouvé au troisième étage de son compound, devant la porte d’entrée de sa chambre. Quand il s’est retourné et à commencé à reculer, il a été atteint de deux balles, une à la tête, l’autre dans la poitrine. Le commando a par la suite découvert un fusil AK-47 et un pistolet dans la chambre de ben Laden, selon les informations.

“Il reculait,” a déclaré un official US au Washington Post ce qui, a-t-il ajouté, est considéré comme un acte de résistance  légitimant l’usage des armes par le commando US. « Va-t-il prendre une arme ? » a déclaré cet officiel. « On ne sait pas pourquoi il recule, [ou] ce qu’il fait quand il retourne à l’intérieur. »

Le raid a mobilisé 79 commandos US et un chien de l’armée, qui a pus servir à la détection d’explosifs – et qui a peut-être été équipé de lunettes de protection connues sous le nom de « doggles ». Le recours aux chiens est de plus en plus fréquent dans les dangereuses régions d’Afghanistan, où ils réussissent plus souvent à déceler les bombes cachées sous les routes que les matériels de haute technologie envoyés sur le terrain par le Pentagone, affirment des officiels de l’armée US.

2. La planque de la CIA

Malgré les efforts acharnés des agents du renseignement pour confirmer la présence de ben Laden dans le compound d’Abbottabad au Pakistan, au moins un des membres du commando Navy Seal a apparemment été surprise que les USA aient finalement mis la main sur leur homme.

Un micro émettant en direct porté par un Navy Seal sur place l’aurait enregistré disant “Damn, c’est lui,” quand il a rencontré ben Laden au troisième étage de son compound », a déclaré un haut responsable militaire au Monitor.

Des articles parus dans deux grands journaux indiquent l’étendue des moyens mis en œuvre par les agents de la CIA pour essayer de confirmer la présence de ben Laden, allant jusqu’à louer une maison voisine quelques mois plus tôt. La maison avait été truffée de matériel d’observation sophistiqué et de fenêtres à glaces sans tain, mais les agents de la CIA disent avoir été néanmoins incapables ne serait-ce que de prendre une photo de ben Laden ou de confirmer définitivement qu’il se trouvait dans le compound avant le raid du commando US.

“On peut le créditer de son aptitude à déjouer l’espionnage,” a déclaré au Washington Post un ancien agent de la CIA au sujet du refus obstiné de ben Laden de mettre un pied dehors.

3. Ben Laden continuait à comploter

Les officiels US ont commence à donner des détails dans la soirée de jeudi sur le trésor que sont les documents découverts dans le compound de ben Laden à Abbottabad. Ces documents indiquent que malgré l’extrême lenteur de ses voies de communications, ben Laden continuait à diriger les opérations globales de son organisation terroriste, y compris des projets d’attentats contre des objectifs vulnérables aux Etats Unis.

Un bloc-notes manuscrit saisi pendant le raid du commando US contenait les grandes lignes d’un plan d’al Qaïda pour faire dérailler un train sur un pont, peut-être à Noël, ou pendant le discours du président Obama sur l’état de l’Union, ou pour le 10ème anniversaire des attentats du 11 septembre, a déclaré un officiel au new York Times.

De son côté, al Qaïda a apparemment mis hors jeu les théories de la conspiration selon lesquelles ben Laden est toujours en vie. L’organisation terroriste a confirmé la mort de ben Laden – et a promis de le venger. « Nous disons avec force que le sang du combattant de la guerre sainte, le cheikh Oussama ben Laden, Dieu le bénisse, nous est précieux ainsi qu’à tous les Musulmans et n’aura pas été versé en vain. Nous resterons, si Dieu le veut, une malédiction qui poursuivra les Américains et leurs agents, qui les suivra à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs pays.

L’organisation a ajouté qu’un dernier message de ben Laden, dont elle dit qu’il a été enregistré la semaine dernière sera diffuse dans les prochains jours.

4. Le Pakistan savait-il?

C’est l’opinion du sénateur Démocrate du Michigan Carl Levin, président de la Commission sénatoriale des forces armées, qui ouvre une enquête parlementaire sur ce que le gouvernement pakistanais savait au sujet de l’enclave suburbaine de ben Laden. Elle se situait juste en bas de la route où se trouve l’académie militaire pakistanaise.

“Je pense qu’à haut niveau – l’échelon supérieur des services de renseignements – , ils le savaient, » a déclaré le sénateur Levin à ABC News. « Je ne peux pas le prouver. Je pense simplement qu’il est contre-intuitif de ne pas le penser. »

Un haut responsable de l’armée pakistanaise a averti que toute autre opération commando américaine de ce genre dans le pays serait une violation de la souveraineté pakistanaise et nuirait aux relations entre les deux pays. Pour l’instant, l’armée des Etats Unis n’a pas reçu de demande de retrait d’un seul de ses « un peu moins de 300 » soldats actuellement dans le pays, a déclaré vendredi aux journalistes le colonel Dave Lapan, porte parole du Pentagone,

“Nous n’avons été alertés d’aucune nouvelle décision sur la taille de nos effectifs au Pakistan,” a-t-il dit, ajoutant que leur nombre est fluctuant.“

Ce député Canadien qui ne croit pas à l’existence des photos du corps d’Oussama ben Laden

5 mai 2011

Le président US Barack H. Obama vient de décider de ne pas rendre publiques des photos du corps d’Oussama ben Laden. La raison en serait que les autorités de Washington ne veulent pas que la vision d’un corps dans un bien triste état suite à l’exécution ou assassinat commis par les GI’s n’enfièvre les esprits de, comment qu’y disait tout alors sur RTL ?… La rue arabe !

Voilà il s’agit de ménager la rue arabe. Ce dont la dite rue est déjà fort reconnaissante à M. Obama.

Pourtant, si M. Obama voulait éviter de heurter la « rue arabe », peut-être demanderait-il à ses forces armées de cesser de bombarder la dite rue quand elle se trouve à Tripoli en Libye, où encore mettrait-il en balance tout le poids politique et économique des Etats Unis pour  faire pression sur le gouvernement sioniste dans le cadre du pseudo processus de paix au Moyen Orient.

Il faut donc croire les Etats Unis sur parole, cette dernière étant tout à fait crédible comme l’a prouvé récemment Mme Susan Rice ou avant elle, M. Colin Powell. Susan Rice et Colin Powell ne sont pourtant pas les deux premiers bureaucrates venus.

Des enregistrements audio et, autrefois vidéo, étaient supposés attester qu’Oussama ben Laden était vivant. C’est aujourd’hui la parole de M. Obama qui vaut aujourd’hui certificat de décès du chef d’al Qaïda.

Et ce certificat, gare à qui voudra le contester même sur un ton mesuré ainsi que le montrent les remous suscités par les déclarations de Thomas Mulcair, un député Canadien qui met en doute l’existence des photos d’’Oussama ben Laden. Et Mulcair fait même un peu plus que ça, puisqu’il s’interroge aussi sur la légalité de cet assassinat tant au regard des lois des Etats Unis que du droit international.

La réaction de Thomas Mulcair serait illustrative des théories du complot. Je dirais personnellement que nous avons d’une part les théories du complot et les complots eux-mêmes, ces derniers étant certainement plus nombreux que les premières (car par définition les complots sont le plus souvent secrets.

Thomas Mulcair doute de l’existence des photos d’Oussama Ben Laden

La Presse Canadienne – 4 mai 2011

OTTAWA — On s’attendait à ce que des députés néophytes du Nouveau Parti démocratique (NPD) commettent un faux pas, mais c’est finalement le lieutenant québécois de Jack Layton qui aura été le premier à susciter une certaine forme de controverse, mercredi, en affirmant qu’il doutait que les États-Unis détiennent des photos du corps d’Oussama Ben Laden.

Thomas Mulcair y est allé d’une déclaration qui a tout pour plaire aux adeptes de la théorie du complot. Sur les ondes de CBC, le député d’Outremont a lancé que la version des faits du président Barack Obama était incomplète, voire fausse.

Le président américain a déclaré qu’il avait vu les photos du corps d’Oussama Ben Laden, mais que leur publication pourrait nuire aux intérêts des États-Unis.

Thomas Mulcair, un politicien d’expérience, s’est montré sceptique.

Lors d’une entrevue qu’il a accordée à l’émission «Power and Politics», il a déclaré qu’il ne croyait pas à l’existence de ces clichés en fonction des informations qui ont été divulguées jusqu’à présent.

Les États-Unis ont annoncé que Ben Laden a été abattu dimanche lors d’une opération terrestre au Pakistan et que sa dépouille avait été lancée à l’eau.

M. Mulcair a plaidé qu’une «analyse complète» de l’opération militaire américaine s’imposait afin de savoir si celle-ci s’inscrivait dans un contexte de légitime défense ou s’il s’agissait d’un «assassinat ciblé».

«Cela a des implications sur le plan des lois américaines et sur le plan des lois internationales», a signalé le néo-démocrate.

Le NPD a réagi promptement afin de se distancier des propos de Thomas Mulcair. Le porte-parole en matière d’Affaires étrangères, Paul Dewar, a indiqué que le parti ne doutait aucunement de la version des faits du président Obama.

«Nous n’avons aucune raison de remettre en question la véracité des déclarations du président Obama, a indiqué M. Dewar. Comme l’a dit Jack Layton l’autre jour, nous sommes heureux que les États-Unis aient localisé Oussama Ben Laden.»

Paul Dewar a ajouté que le NPD était en accord avec la décision prise par l’administration Obama, qui a refusé de publier les photos de la dépouille de l’ancien ennemi numéro un des États-Unis.

«Il doit y avoir un équilibre entre le droit du public à l’information et les questions de sécurité publique», a plaidé M. Dewar.


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