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Sur le danger posé par les Juifs

5 novembre 2017

Aux Etats Unis, en France, en Grande Bretagne ou en Pologne comme ici, les sionistes s’ingénient à couvrir l’ensemble du spectre des opinions politiques,de la gauche à la droite extrême, étant bien compris que l’objectif reste toujours de promouvoir les intérêts de l’entité sioniste et de contrer ses adversaires.

Il est particulièrement impressionnant de voir une personne qui n’a aucune attache avec un pays se retrouver propulsée parmi les faiseurs d’opinion par la grâce de l’extrême droite, qu’elle soit polonaise ou américaine et néoconservatrice.

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Jan T. Gross

Les thèses de cet individu sont d’autant plus sidérantes que l’historien Jan T. Gross a soutenu récemment que les résistants polonais, qui n’étaient pas tous communistes tant s’en faut, ont tué plus de Juifs que de Nazis pendant la seconde guerre mondiale.

Sur le danger posé par les Juifs

Par Larry Cohler-Esses, The Jewish Forward (USA) 5 novembre 2017 traduit de l’anglais par Djazaïri

En Pologne ces temps-ci, le responsable de l’association de mémoire de l’holocauste le plus en vue avertit les Polonais que les attaques contre leur pays viennent des « médias juifs de gauche. »

Il dit que les histoires de Polonais qui ont réellement aidé des Juifs pendant la seconde guerre mondiale n’étaient pas relatées avant son arrivée malgré des dizaines d’années de recherches dans ce domaine par des institutions aussi importantes que Yad Vashem à Jérusalem.

Il affirme que la Pologne devrait exiger des réparations à l’Allemagne, citant pour exemple les réparations qu’Israël a obtenues de ce pays après l’holocauste.

Et il semble qu’il s’attire un soutien dans l’opinion et même une aide financière de la part du gouvernement polonais d’extrême-droite que beaucoup de leaders [communautaires] juifs polonais accusent de fermer les yeux devant la montée de l’antisémitisme dans le pays.

Jonny Daniels, un Israélien né en Grande Bretagne, est un agent de relations publiques dont les clients sont entre autres Donald Trump et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Mais c’est en qualité de président de son association à but non lucratif du souvenir de l’holocauste sise à Varsovie, « From the Dephts » qu’il a suscité la controverse parmi les chercheurs, les universitaires et les militants qui se consacrent à l’enseignement des leçons de la shoah.

Jonny Daniels, à droite sur la photo

Par une série d’interventions récentes dans des médias grand public en Pologne et aux Etats Unis, Daniels      a diffusé un message qui fait écho aux thèmes mis en avant par l’actuel gouvernement polonais constitué par le Parti de la Loi et de la Justice, une faction politique de la droite nationaliste dure.

Daniel explique qu’il ne fait que rectifier la façon distordue dont la Pologne est perçue et corriger une négligence de l’histoire en mettant en évidence les Polonais qui ont aidé des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Ses détracteurs affirment que sa démarche va dans le sens de l’objectif du gouvernement de blanchir l’histoire en dents de scie de la Pologne pendant la seconde guerre mondiale, et de la remplacer par un récit franchement héroïque.

« Il y a des Juifs gauchistes – qui profitent de l’holocauste, » avertissait gravement Daniel les lere public de TVP, la chaîne d’information télévisée continue de l’Etat, le 14 octobre. A la question de savoir pourquoi la Pologne « a si mauvaise presse dans le monde », il expliquait : « Les médias gauchistes continuent à attaquer la Pologne et continueront à présenter la Pologne comme un pays raciste. Ils profitent en agissant ainsi. »

Vêtu d’un costume de bonne coupe, une petite kipa noire sur la tête, Daniels expliquait à un interviewer le motif derrière ces attaques : « ça les aide à obtenir des restitutions de la part de la Pologne, ce qui est un non-sens. La communauté juive en Pologne a obtenu beaucoup d’argent pour les biens juifs [spoliés] ».

La Pologne, a-t-il dit au public polonais, « doit se tenir debout, être franche et dire, « Ca suffit! »

Dans une intervention le 8 août dans l’émission « Fox & Friends » sur Fox News, l’émission d’information matinale la plus regardée de cette chaîne américaine câblée, Daniels a implicitement critiqué le musée israélien de l’holocauste Yad Vashem qui après vérification soigneuse honore les non Juifs qui ont sauvé des Juifs pendant la shoah. « Il aurait fallu le faire il y a 50 ans, 40 ans, » avait-il déclaré, citant son propre travail. « C’est seulement 70 ans après que nous sommes capables de venir raconter ces histoires. »

Le programme de Yad Vashem « Justes parmi les Nations » qui étudie avec rigueur les allégations de sauvetages pendant l’holocauste a été mis en place il y a 54 ans, en 1963, pour distinguer ces héros. Daniels n’a pas répondu à un email lui demandant comment il sélectionnait ceux qu’il honore et en quoi son action constitue un précédent.

Le 17 octobre, sur Telewizja WPolsce, une autre chaîne télévisée d’informations, Daniels a exhorté la Pologne à suivre l’exemple d’Israël et d’exiger des réparations à l’Allemagne pour l’avoir envahie pendant la seconde guerre mondiale.

« Ce n’est pas plus compliqué que d’établir une facture et de l’envoyer à Mme Merkel, » a-t-il dit aux téléspectateurs polonais, parlant ainsi de la chancelière allemande. « Si j’étais en charge des réparations, c’est exactement ce que je ferais. »

Robert Faurisson a-t-il raison?

7 janvier 2014

A vrai dire je n’en sais rien . Et puis la loi dite Gayssot a des arguments persuasifs dont ne dispose pas Robert Faurisson.

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Complément d’information pour Robert Faurisson

Je vous invite cependant à cette lecture qu’on peut qualifier de révisionniste dont les deux derniers paragraphes valent leur pesant de cacahouètes.

Le mythe du ghetto de Varsovie

Les combattants du ghetto ont peut-être été courageux, mais ils ne se sont pas battus aussi longtemps qu’on l’a affirmé. Et quel droit avaient—ils de décider du sort de 50 000 autres personnes?

par Eli Gat, Haaretz (Sionistan) 23 décembre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

 Comme beaucoup de survivants de l’Holocauste, je me suis toujours senti mal à l’aise devant la manière dont la mémoire de l’Holocauste a été façonnée. Le mythe du soulèvement du ghetto de Varsovie en est un excellent exemple.

Soulèvement du ghetto de Varsovie – le nom même est trompeur. Les Juifs du ghetto de Varsovie ne se sont pas révoltés. À l’été de 1942, quelque 300.000 Juifs du ghetto furent envoyés à Treblinka et assassinés. Environ 50 000 personnes étaient restées dans le ghetto, elles avaient été épargnés à l’époque parce que c’ étaient des professionnels qualifiés qui travaillaient dans les usines allemandes à l’intérieur et à l’extérieur du ghetto. Ces gens n’avaient jamais songé à une révolte, ils pensaient à leur survie.

La révolte concerna seulement un petit groupe de jeunes gens, dont la taille et les actions ont été gonflées dans des proportions mythiques en Israël après la création de l’Etat en 1948. Plus important encore, l’insurrection, qui avait commencé le 19 Avril 1943, était en contradiction avec la stratégie de survie des masses de Juifs qui sont restés dans le ghetto.

L’idée de la révolte et de la lutte armée était cohérente avec l’esprit de la communauté juive dans la jeune nation et la Palestine pré-étatique. Elle a été exagérée par l’aile militante du mouvement travailliste – le parti Ahdut Ha’avoda et le mouvement des kibboutz qui lui était affilié – qui a revendiqué haut et fort l’insurrection tout en réprimant le souvenir de la participation d’autres mouvements, comme les bundistes [membres du Bund, un parti juif de gauche, NdT], les communistes et la droite révisionniste.

Du fait des pressions exercées par cette composante du mouvement travailliste, la journée dédiée à la mémoire de la destruction de la communauté juive européenne a été appelée Journée du Souvenir de l’Holocauste et de l’Héroïsme, comme s’il y avait une quelconque commune mesure entre les deux membres de l’expression. Ahdut Ha’avoda avait attaqué David Ben Gourion et le Mapai – un autre précurseur du parti travailliste – et avait brandi la bannière de l’activisme militaire – le Palmach en Israël et les combattants du ghetto pendant l’holocauste.

Le soulèvement a aussi été monté en épingle par le flou sur les chiffres : le chiffre des pertes allemandes, le nombre de combattants du ghetto et la durée du soulèvement. Dans les premiers travaux traitant de l’holocauste, les auteurs parlaient de plusieurs centaines d’Allemands tués. Mais on a eu par la suite connaissance des rapports dressés quotidiennement par l’officier en charge de la destruction du ghetto. Selon ces rapports rédigés par le général SS Jurgen Stroop, rapports que personne ne remet en question, 15 Allemands furent tués au combat. Après la communication de ces rapports, les premiers écrits sur le soulèvement furent mis au placard pour ne plus être cités.

 Un second chiffre flou est celui du nombre de personnes qui prirent part au soulèvement qui était coordonné par deux organisations Une d’entre elles était l’Organisation Juive de Combat (Zydowska Organizacja Bojowa, ou Zydowska Organizacja Bojowa) de gauche, qui réunissait des mouvements de tendance communiste et socialiste, sionistes et non sionistes. L’autre comprenait des militants de droite, du Betar, qui activaient dans l’Union Militaire Juive (Zydowski Zwiazek Wojskowy, ou ZWW).

Yitzhak (Antek) Zuckerman (Icchak Cukierman) était un dirigeant du Zydowska Organizacja Bojowa et il joua un rôle essentiel dans la construction de l’image du soulèvement en Israël après la guerre. Il affirmait qu’environ 500 combattants avaient pris part à la révolte ; Un autre participant à la révolte, Stefan Grayek, avait porté le chiffre à 700.

Du côté des historiens, le professeur Yehuda Bauer de l’université hébraïque de Jérusalem affirme (sans donner de détails) qu’il y avait entre 750 et 1 000 combattants, tandis que le professeur Israel Gutman, qui avait participé au soulèvement et avait écrit un livre après avoir fait des recherches de son côté, situait ce chiffre à 350. Aucune de ces estimations – sauf semble-t-il celle de Bauer – n’inclut les combattants des organisations de droite dont aucun membre n’a survécu pour témoigner et dont le rôle a fait l’objet d’un silence assourdissant pendant de nombreuses années.

 Le témoignage le plus fiable sous différents aspects concernant le soulèvement, y compris sur la question du nombre de combattants, a été donné par un de ses chefs, Marek Edelman. Edelman, qui était bundiste, était resté en Pologne après la guerre et devint donc un intouchable du point de vue des institutions mémorielles israéliennes.

Edelman situait le nombre des combattants du Zydowska Organizacja Bojowa à environ 220. Quand on lui demanda sur quoi il basait ce chiffre, il répondit : «J’étais sur place et je connaissais tout le monde. Ce n’est pas difficile de connaître 220 personnes.» Sur l’écart entre ses chiffres et ceux de Zuckerman, Edelman dit : «Antek avait des motivations politiques et moi pas.» 

En admettant que le nombre de combattants de l’organisation de droite – pour laquelle on n’a pas vraiment de chiffres – était inférieur, il est raisonnable de supposer que le nombre total de participants à la révolte était inférieur à 400, pour une population de 50 000 âmes dans le ghetto.

 Seulement deux jours de combats acharnés

Les données sur la durée des véritables combats a aussi été gonflée. Gutman fait durer le soulèvement un mois. Mais les rapports de Stroop [l’officier allemand] ainsi que les témoignages des chefs du soulèvement montre que la véritable bataille n’a duré que deux jours. Parce que les plans de bataille de la Zydowska Organizacja Bojowa n’ont jamais été exécutés complètement. Le plan prévoyait de prendre position aux fenêtres, de tirer et de lancer des grenades avant de faire mouvement vers de nouvelles positions.

Au début de la révolte, le 19 avril, les Allemands avaient été surpris par la résistance armée et s’étaient retirés du ghetto. Mais après s’être réorganisés, ils n’ont pas fait le choix de pourchasser les Juifs maison par maison et de subir ainsi des pertes. Ils firent au contraire le choix de détruire le ghetto et de l’incendier.

 Les membres de la Zydowska Organizacja Bojowa qui considéraient que le sort des Juifs du ghetto était joué de toute façon – voués à la mort – avaient prévu de combattre et de mourir les armes à la main. Mais ils se sont finalement retrouvés à se cacher et à chercher à fuir la destruction et les flammes. A la fin, ils furent forcés à fuir et à brûler avec les habitants du ghetto, contrairement à leurs plans de départ.

Zivia Lubetkin, un des chefs de la révolte, en a parlé ainsi : «Nous étions tous impuissants et bouleversés de honte. Tous nos plans étaient en ruines. Nous avions rêvé d’une dernière bataille dont nous savions que nous allions la perdre face à l’ennemi, mais après lui avoir fait payer très cher sa victoire. Tous nos plans étaient en ruines et, faute d’autre possibilité, nous primes une décision : Nous allions décrocher. Il n’était pas possible de combattre plus longtemps.»

Zuckerman a écrit : «Nous connaissions très bien toutes les voies de sortie, tous les passages par les toits. Si l’assaut avait été donné… sans lance flammes, des centaines de soldats auraient dû être jetés dans la bataille pour nous vaincre.» 

Le premier groupe de combattants du ZZF quitta le ghetto le 20 avril , au deuxième jour de la révolte, par des tunnels préparés à l’avance. Un deuxième groupe partit le 22 avril et un dernier groupe le 26 avril. La plupart d’entre eux, tous peut-être, furent tués quand on les découvrit côté polonais.

Les combattants de la Zydowska Organizacja Bojowa, qui n’avaient pas envisagé de quitter le ghetto, n’avaient pas préparé de routes pour s’enfuir. C’est seulement grâce aux tunnels des égouts et à l’aide fournie du côté polonais qu’ils purent quitter le ghetto. Le 28 avril, un premier groupe sortit. Le 8 mai, Mordechai Anielewicz, le commandant de la Zydowska Organizacja Bojowa, se suicida après que l’emplacement de la cache de son groupe dans un sous-sol fut révélé. Le 9 mai, ce qui restait de la Zydowska Organizacja Bojowa quitta le ghetto. En tout, 100 combattants de la Zydowska Organizacja Bojowa avaient pu fuir.

En l’espace de quelques jours, les deux organisations militaires avaient quitté (ou fui) le ghetto bombardé et incendié avec ses 50 000 habitants laissés à la terrible vengeance des Allemands. On évalue à 10 000 le nombre d’habitants du ghetto tués par les Allemands ; le reste fut envoyé dans des camps près de Lublin.

 Une stratégie de survie réduite à néant

Le soulèvement avait donc interféré avec la stratégie de survie de la masse des Juifs du ghetto. Pour le comprendre, il faut prendre la mesure du changement de situation entre 1942 et ses transports de masse, quand la grande majorité des Juifs de Pologne furent exterminés en une courte période de temps, et la situation en 1943.

Dans cet intervalle de temps avait eu lieu le tournant de la seconde guerre mondiale. En novembre 1942, les Russes avaient percé le front du côté de Stalingrad et début février 1943, toute la Sixième Armée allemande s’était rendue. Au même moment les Allemands connaissaient la défaite à El Alamein dans le désert égyptien, et les alliés débarquaient en Afrique du Nord française.

 Ces revers avaient insufflé en Europe occupée l’espoir d’une rapide défaite de l’Allemagne. Même les Juifs s’étaient remis à espérer. S’ils pouvaient tenir ne serait-ce qu’un jour de plus, alors peut-être pourraient-ils être sauvés.

 Il y avait même eu une inflexion dans la politique allemande à l’égard des Juifs. La destruction des Juifs jusqu’au dernier restait peut-être la première priorité, mais l’urgence s’était quelque peu atténuée après l’atteinte de l’essentiel de l’objectif et à la lumière des besoins de l’économie. Les Allemands avaient besoin de travailleurs pour leurs usines après l’enrôlement dans l’armée de l’ensemble de la main d’oeuvre allemande apte au combat. Le travail forcé s’étendait à toute l’Europe.

Les 50 000 Juifs environ qui étaient restés dans le ghetto de Varsovie après les transports [sic, l’auteur n’emploie pas le mot déportation, NdT] de 1942 avaient survécu comme dans d’autres ghettos de la Pologne sous occupation parce qu’ils travaillaient pour l’Allemagne dans des usines. Beaucoup de ces usines avaient des propriétaires et des gérants allemands qui avaient négocié avec les autorités allemandes et la SS pour pouvoir conserver leurs travailleurs.

ghetto

Après la chute du ghetto en mai 1943

 A la lumière de tous ces éléments, les Juifs en étaient venus à croire qu’ils avaient une chance de survie. Deux mauvais choix s’offraient à eux : fuir le ghetto pour rejoindre la partie polonaise de la ville qui leur était hostile ou continuer à travailler dans les usines allemandes. Ces deux options signifiaient vivre au jour le jour dans l’espoir que la guerre se termine rapidement.

A la fin de la guerre, des centaines de milliers de Juifs avaient survécu en Pologne et en Allemagne. Rien qu’à Varsovie, le nombre de survivants est estimé à environ 25 000. La bataille jusqu’à la mort, ainsi que l’avaient prévu les combattants du ghetto, n’était pas dans les intentions de la grande majorité des Juifs restés dans le ghetto.

Beaucoup d’historiens de l’holocauste et du soulèvement venaient d’un camp politique qui avait des objectifs politiques. Ils avaient beaucoup d’influence sur le musée de l’holocauste de Yad Vashem, Ils écrivirent nos livres d’histoire et modelèrent notre souvenir de l’holocauste.

Leur influence sur leurs élèves et leurs disciples se sent encore fortement aujourd’hui. C’est pourquoi la question n’a jamais été soulevée : Quel droit avait un petit groupe de jeunes gens de décider du sort des 50 000 Juifs du ghetto de Varsovie.

Eli Gat est un survivant de l’holocauste et l’auteur de « Pas seulement un livre de plus sur l’holocauste »

La Turquie, l’Iran et les deux Azerbaïdjans

14 mai 2012

On sait que l’Iran se trouve dans la région du Moyen Orient et entretient une frontière avec l’Afghanistan à l’est et l’Irak à l’ouest. On oublie ou néglige cependant trop souvent le fait que ce pays se trouve aussi aux marches du Caucase, une région  dont l’instabilité n’a rien à envier à celle des Balkans.

Ceci pour dire que l’Iran se trouve au cœur d’un jeu d’influences et de rapports de forces  complexe avec des risques évidents d’affrontements militaires. Ces rapports de force locaux s’insèrent aussi , pétrole et gaz obligent, dans les stratégies géopolitiques des grandes puissances, les Etats Unis en premier lieu.

Comme on l’a vu, un des foyers de tension dans la région a trait aux relations entre l’Azerbaïdjan et la Turquie d’une part et l’Arménie d’autre part. Ce dernier pays pouvant compter sur  l’amitié historique de l’Iran, république islamique ou pas.

En fait la qualité des relations entre l’Arménie est d’un tel niveau qu’un certain nombre d’Azeris s’en trouvent irrités au plus haut point.

On peut ainsi lire sur le site francophone d’une agence de presse azerie que :

Un groupe de jeune ont tenu le 11 mai vendredi des actions de protestation devant l’ambassade de l’Iran en Azerbaïdjan.

Un peu plus loin, on peut lire ce que reprochent ces jeunes au gouvernement iranien :

Mahmoud Ahmadinejad qui n’a parlé jamais au génocide commis par les arméniens contre les azerbaïdjanais à Karabakh, a déposé des fleurs sur le monument de génocide soi-disant arménien. Nous, les jeunes azerbaïdjanais ne donnerons pas la possibilité aux propagandes iraniennes dans notre pays.

Voilà, Mahmoud Ahmadinejad, le négateur de l’holocauste a déposé une gerbe de fleurs sur le monument dédié au génocide arménien à Erevan.

Pourtant Mahmoud Ahmadinejad n’ignore pas que ce geste a un poids symbolique incommensurablement plus faible que quelques minutes de recueillement en kippa à Yad Vashem. Ce que les Azeris semblent savoir également.

Et si Ahmadinejad est un laïc, on peut supposer d’après le slogan entendu à Bakou qu’il n’est pas le bienvenu en Azerbaïdjan :

«Les mollahs iraniens homosexuels n’ont pas de place en Azerbaïdjan !»

Charmant !

Ceci pourrait paraître un peu anecdotique et ne pas prêter vraiment à conséquence. Voire, parce que plusieurs millions d’Azeris  (les estimations varient de 15 à 30 millions !) vivent dans la région iranienne d’Azerbaïdjan . Et qu’il existe à Bakou des velléités d’unification de l’Azerbaïdjan en incluant la région iranienne qui porte ce nom dans l’actuel Etat azeri.

Je dirais que la situation est quand même gérable tant que d’autres puissances ne s’immiscent pas dans cette affaire.

Une période qui est sans doute en train de se terminer puisque la Turquie, sans doute moins par panturquisme que dans le cadre d’une mission attribuée par l’OTAN pour déstabiliser l’Iran vient de s’inviter dans les relations irano-azeries.

On peut ainsi lire dans le journal turc Zaman que :

Les Azeris Iraniens créent un conseil national en Turquie et aspirant à l’indépendance.

Ces indépendantistes Azeris se présentent cependant comme “indépendants” de puissances tierces:

Les Azeris Tucs ont aussi souligné pendant la conférence de presse – désireux sans doute de ne pas être associés à des intentions d’Israël ou des Etats Unis à l’égard de l’Iran –que leur recherche de l’indépendance n’a rien à voir avec une possible intervention militaire en Iran par les Etats Unis ou avec une frappe aérienne israélienne contre les sites nucléaires iraniens. Ils assurent que leur but est un rêve séculaire qui remonte à une époque antérieure à la fondation de l’Iran moderne en 1925 et est donc indépendante de toute autre initiative.

 Rien à redire ?

Ben si, parce que le Dr. Yasemen Karakoyunlu, responsable des études stratégiques de ce conseil azeri ajoute ce qui suit :

Si les Etats Unis ont des plans quelconques pour l’Iran, ils devraient en parler non seulement avec la Turquie et l’Azerbaïdjan, mais aussi avec les Azeris Turcs en Iran.

On nous dit certes que ces nationalistes Azeris critiquent les autorités d’Ankara parce qu’elles s’intéressent de près au dossier palestinien  (tiens, tiens !) pour lequel elles donnent de la voix mais ne s’intéressent pas à l’Azerbaïdjan iranien. Et qu’une première réunion de ce conseil national a été empêchée à Ankara les 12 et 13 mai par le gouvernorat d’Ankara suite à des « pressions iraniennes « .

Ils ont pourtant pu se réunir dans la même ville trois jours après et tenir une conférence de presse !

Or, il va de soi que si elles l’avaient voulu, les autorités turques auraient aisément pu interdire cette réunion et/ou la conférence de presse.

Alors, est-ce là un moyen de plus de mettre la pression sur Téhéran ?

 En tout cas, la Turquie joue dans la région un jeu extrêmement dangereux dont elle ne sortira gagnante qu’en rêve.

Quand un député prosioniste Britannique porte un toast au … IIIème Reich

19 décembre 2011

Le journal Le Figaro nous gratifie de la brève qui suit :

lefigaro.fr, le 19/12/2011
Un député britannique conservateur a perdu son poste d’assistant parlementaire après avoir participé à un enterrement de vie de garçon au cours duquel un ami a revêtu d’un uniforme nazi. Le parti conservateur a déclaré hier qu’ Aidan Burley avait «agi d’une manière stupide et offensante » et n’était plus secrétaire parlementaire privé auprès du ministre des Transports.
Le premier ministre David Cameron a ordonné une enquête sur le comportement Burley. Le scandale a éclaté la semaine dernière lorsque le tabloïd le Daily Mail a publié une photo montrant Burley avec un homme vêtu d’un uniforme de SS. D’après le Daily Mail, Burley, aurait même loué le costume pour son ami.
Burley, jeune député de 31 ans à qui l’on prédisait une ascension rapide, a confié regretter le déroulement de la soirée pendant laquelle les participants ont supposément porté un toast au troisième Reich [ce n’est pas une supposition mais un fait, note de Djazaïri]. Dans une lettre au journal Jewish Chronicle, il a présenté «sans réserve ses excuses». « J’ai commis l’erreur de ne pas quitter cette fête », reconnaissait-il.

Il est vrai qu’une brève ne permet pas de tout dire, mais on ne peut que déplorer l’omission du fait que la scène s’est déroulée en France, à Val Thorens, où un ami du député, un certain Mark Fournier (un Français ?) enterrait sa vie de garçon.

Et c’est justement Mark Fournier qui porte le costume nazi loué par le député conservateur.

L’affaire a fait grand bruit à Londres où le premier ministre David Cameron a cru bon d’exclure Aidan Burley des fonctions qu’il occupait auprès d’un ministère.

Peut-être la fin d’une belle amitié ?

D. Cameron et A. Burley. On se marrait pourtant bien ensemble

Le Figaro note bien que le député a écrit une lettre d’excuses au Jewish Chronicle, le principal organe de presse de la communauté juive au Royaume Uni.

En plus de cet acte de contrition, le Daily Mail nous signale que :

Un intermédiaire agissant au nom de M. Burley a contacté le Holocaust Educational Trust en vue d’arranger une visite à Auschwitz – mais ça n’a pas été suffisant pour sauver sa carrière.

Apparemment la religion de l’holocauste ne donne pas facilement l’absolution…

Pourtant, Aidan Burley mérite sans doute d’être pardonné si on tient compte de ce que nous pouvons lire dans Totally Jewish :

Le député Burley a séjourné pour la première fois en Israël au début de cette année à l’invitation des Conservative Friends of Israel (CFI) et du ministère israélien des affaires étrangères. Selon le registre de déclaration d’intérêts des députés, les CFI ont donné 974£ tandis que le ministère a donné 574£. Après son séjour en Israël, Burley avait écrit sur sa page web : « Le plus émouvant fut notre visite à Yad Vashem, le musée israélien de la mémoire de l’holocauste, ce fut une expérience émouvante et bouleversante que de voir les expositions et d’entendre les récits des Juifs pendant la guerre. »

Aidan Burley a donc déjà fait le pèlerinage et on peut donc lui prédire une belle carrière de serpillière du lobby sioniste en Grande Bretagne qui n’apprécie rien moins que les antisémites honteux ou plus ou moins repentis. Le fait d’être déjà passé par  Yad Vashem ne fera donc que renforcer son sentiment de culpabilité  et le rendra d’autant plus docile et plus disposé à traiter agressivement les cibles désignées par le régime sioniste.

Et d’ailleurs, pourquoi M. Burley éprouve-t-il le besoin de s’excuser auprès d’un journal juif et pas, par exemple, auprès des anciens combattants des forces de Sa Majesté ? ou des victimes anglaises des bombardements de la Luftwafee ?

Car, d’après ce que j’en sais, la Grande Bretagne n’était pas une alliée de l’Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale, mais au contraire un des ses adversaires les plus déterminés.

Un rabbin qui a bien mérité sa légion d’honneur

23 octobre 2011

Le Mémorial de Yad Vashem est le lieu obligé de passage des personnalités politiques étrangères qui se rendent en visite officlelle dans l’entité sioniste. Elles y adoptent une mine contrite, se repentent pour le crimes que leurs parents ont commis ou auraient pu commettre même en imagination et s’engagent à tout faire pour que plus jamais le monde ne revive «ça».

Le «ça » ne comprend ni le bombardement de Syrte en Libye, ni celui de Falloujah en Irak, pas plus que les drones généreusement tirés en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie et au Yémen. Le « ça » ne comprend pas non plus la guerre de Corée, celle du Vietnam, l’apartheid en Afrique du Sud etc.

Une visite à Yad Vashem a donc des vertus hautement pédagogiques et nous renforce dans nos convictions de l’égalité foncière des hommes.

Et ce message profondément humaniste, le rabbin Yisrael Meir Lau qui est justement président du mémorial de Yad Vashem n’hésite pas à le porter dans les établissements scolaires de l’entité sioniste.

Parce que savoir les maths et la grammaire, c’est bien, mais rien ne remplace une solide éducation humaniste.

Ce solide humanisme (universel par définition) du rabbin lui a valu d’être fait chevalier de la Légion d’honneur en 2010 par le président Nicolas Sarkozy. 

Nicolas Sarkozy décore le rabbin Meir Lau

Une légion qui devrait s’appeler plutôt celle du déshonneur ! 

Les mariages mixtes font le jeu des Nazis

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Plusieurs lycéens ont quitté une réunion avec le rabbin Yisrael Meir Lau pour protester contre un propos sujet à controverse. L’ancien grand rabbin explique que ‘l’assimilation fait le jeu des ennemis d’Israël.
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par Udi Avni, Yediot Aharonot (Sionistan) 23 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
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“Epouser des Gentils revient à faire le jeu des Nazis,” aurait déclaré le président du Conseil d’Administration de Yad Vashem et ancien grand rabbin Yisrael Lau à des élèves du lycée Ohel Shem de Ramat Gan.

Selon les élèves, le rabbin a fait cette Remarque pendant une conference sur l’holocauste et sur ses souvenirs personnels de rescapé du camp de concentration de Buchenwald à l’intention d’adolescents qui venaient de rentrer d’un séjour en Pologne.

Vous voyez, votre fille Chelsea est une nazie et vous êtes complice

 Les propos de Lau et le contenu de sa conférence ont incite plusieurs élèves de 12ème année [probablement l’équivalent de la terminale] à quitter l’auditorium pendant la conférence, déclarent les élèves.

Un des adolescents qui a quitté la salle explique, «A ce que j’ai compris, la thèse de la conférence était qu’épouser des non Juifs est interdit et que, selon le rabbin Lau, épouser des gentils revient à ‘faire le jeu des Nazis.’

 «Ces propos ont été tenus vers la fin de la conférence et m’ont mis très en colère. Dès qu’il les a tenus, je me suis levé pour sortir. J’étais venu à la conférence sans à priori et plein de tolérance pour ses opinions, sinon je serais sorti plus tôt.»

Le lycéen a évoqué d’autres propos du rabbin qui l’ont mis en colère. « Il nous a parlé de la fille d’un rabbin respecté qui s’était détachée de la religion pendant l’holocauste, avait épousé un Goy, avait eu un enfant qu’elle avait envoyé au couvent, »

«La conférence incluait aussi des versets bibliques, et d’un dont je me souviens plus particulièrement qui était extrait du Livre des psaumes et, selon le rabbin, il décrivait l’holocauste avant qu’il survienne. Il avait dit cela après qu’il eut affirmé que les nazis avaient essayé de détruire le judaïsme et pas seulement les Juifs, donc pour l’essentiel, les Juifs qui s’écartent de la religion détruisent le judaïsme. »

Un autre élève de terminale partage ce sentiment désagréable causé par les paroles du rabbin. « Il a parlé de sa vie en Pologne et de l’holocauste et puis il a commencé à prêcher sur l’assimilation, » dit-il.

“Il a dit que le peuple juif ne doit pas s’assimiler et que nous devons préserver notre identité juive. En plus, il a présenté des statistiques délirantes, prétendant que s’il n’y avait pas eu d’assimilation, les Etats Unis auraient aujourd’hui 30 millions de Juifs, et il s’est montré méprisant pour ceux qui se sont assimilés – comme s’ils étaient inférieurs aux autres.»

Certains élèves ont été perturbés par la ‘protestation’ de leurs camarades de classe. « j’ai vu des élèves sortir au milieu de la conférence, certains qui n’écoutaient pas et d’autres qui ont préféré ne pas entrer du tout dans l’auditorium. Ca m’a mis très en colère et ce n’était pas loin d’un manque de respect pour une personne sage et respectable, » explique un élève de terminale.

« Une discussion spontanée sur le sujet s’es poursuivie en classe,” ajoute-t-elle. «Beaucoup étaient contrariés par le fait d’avoir été obligés d’assister à des conférences. Nous avons entendu beaucoup de conférences pendant nos trois années à Ohel Shem, et je pense que la seule raison à leur mécontentement était que cette personne est un rabbin avant d’être un laïc . »

«Mais le rabbin Lau est quelqu’un qui contribue à la communauté. C’est un homme exceptionnel et il devrait être respecté ne serait-ce que pour sa position et son honorabilité indépendamment de ses convictions. »

Et n’avez-vous pas été gêné par ses propos sur le mariage avec les gentils ?

« Chacun peut entendre cette phrase différemment. Les Nazis ont essayé de nuire au judaïsme, et  il y a une part de vérité dans ce que dit le rabbin sur l’assimilation comme victoire symbolique des Nazis

 «Mon opinion est que ce n’était pas une conférence religieuse et je n’ai vu aucune incitation au racisme. Le mot ‘assimilation’ n’a été mentionné que dans une phrase et le rabbin n’a pas essayé de nous influencer. Si un laïc avit dit exactement la même chose, elle aurait été reçue très différemment.»

Le bureau de l’ancien grand rabbin a répondu par la déclaration suivante: « Le rabbin Lau donne des conférences au lycée Ohel Shem de Ramat Gan depuis de nombreuses années maintenant, et cette fois-ci aussi, il a pris la parole devant près de 400 élèves de terminale »

“Le rabbin n’a vu aucun élève sortir pendant la conférence. Au contraire, il a eu le sentiment que les élèves étaient attentifs et fascinés par ce qu’il avait à dire. »

Quant aux propos du rabbin, son bureau a déclaré: “Il n’est un secret pour personne que ne nombre de Juifs sans la plupart des pays du monde décline régulièrement – pas à cause de l’immigration en Israël mais à cause des mariages mixtes et de l’assimilation. Il y a donc un besoin d’introspection pendant les grandes fêtes religieuses.

«Ce phénomène problématique sert des générations d’ennemis d’Israël qui jalousent la survie du peuple d’Israël. Le rabbin regrette les réactions extrêmes de ceux qui n’ont certainement pas écouté ce qu’il disait et n’ont pas absorbé le message découlant de la conférence.»

La municipalité a répondu ainsi: «Le lycée Ohel Shem encourage un dialogue ouvert dans un cadre pluraliste et a accueilli le rabbin Lau. Plusieurs élèves qui n’étaient pas satisfaits de certaines opinions ont agi de manière irrespectueuse et sont sortis, ce que nous regrettons.»

 «Le lycée n’est pas au courant des discussions qui ont atteint les salles de classe,  quoique nous encouragions un dialogue ouvert qui s’insère dans le cadre de nos valeurs éducatives.»


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