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Hillary Clinton et le leadership du Maroc, Alger et son rêve futile d’un axe algéro-américain

27 février 2012

Mme Clinton était tout récemment en Algérie et sa visite a inspiré au quotidien algérois L’Expression ce titre suggestif :

 L’axe algéro-américain se précise

J’ignore comment on peut parler d’axe formé par deux Etats aussi dissemblables, l’un étant un  pays de plus de 313 millions d’habitants, avec une économie qui, même si elle semble sur le déclin, reste au 1er rang mondial et doté d’une puissance militaire inégalée, tandis que l’autre est un pays de 37 millions d’habitants, encore sous-développé et dont la puissance militaire tient peut-être plus de l’inventaire de matériels que de réelles capacités combatives.

Rien dans le discours de Mme Clinton ne peut suggérer l’existence d’un tel axe même si elle a exprimé son

 «plaisir personnel et profond d’être en Algérie et d’avoir l’occasion de représenter le Président Barack Obama et le gouvernement des Etats-Unis en Algérie».

(Ouf, pas de révolution du nar-nar en vue en Algérie)

et indiqué que sa visite en Algérie avait pour objet

«d’évoquer des questions communes, de  discuter du renforcement de la coopération bilatérale  et d’échanger les idées sur les événements qui se déroulent actuellement dans la région».

De là à parler d’un «axe», il y a un pas que je me garderais bien de franchir.

Il faut quand même relever que Mme Clinton, si elle a parlé d’Algérie, a fait référence à un «peuple maghrébin ».

Vous me direz que ce peuple maghrébin existe et je suis d’accord. L’existence d’un peuple maghrébin ancré dans un territoire et cimenté par une histoire et une culture communes est une réalité qui n’a pas encore de traduction politique.

Mais cette traduction politique est l’affaire des intéressés, pas de Mme Clinton. Or, son emploi de l’expression «peuple maghrébin» est tout sauf innocent et nous donne sans doute une indication sur les desseins de Washington pour la région maghrébine : une intégration politique sous la houlette et dans l’intérêt des Etats Unis qui passera par la réactivation opportune d’une Union du Maghreb Arabe maintenant dominée par les véritables amis de Washongton, à savoir le Maroc, la Tunisie et la Libye « révolutionnaire ».

Ecoutons Henry S. Ensher, ambassadeur des États-Unis à Alger, interviewé par Hadjer Guenanfa pour Tout sur l’Algérie :

Q- On parle de plus en plus de l’ouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc. Vous avez même proposé, dans une déclaration à la presse, une médiation américaine…
R- Jamais ! Il n’y aura pas de médiation. Les Algériens sont nos amis et les Marocains aussi. La décision relève des prérogatives des deux gouvernements. Cela dit, on pense que la consolidation des relations entre ces deux pays sera bénéfique pour eux mais aussi pour les États-Unis
Q- L’ouverture des frontières permettra de relancer l’Union du Maghreb arabe. Comment voyez‑vous cette relance ?
R- L’Union du Maghreb arabe (UMA) aura un rôle significatif en matière de sécurité, de développement économique et d’intégration régionale. Le rôle de l’UMA sera bénéfique.

De fait, Mme Clinton est arrivée à Alger en provenance de Tunis avant de conclure son périple à Rabat.

Rabat où Hillary Clinton a consacré le leadership marocain selon le journal L’Economiste.

Mais leadership de quoi au juste ? Du fameux axe ?

Pas vraiment puisque selon Mme Clinton,

«Le Maroc est aujourd’hui en pôle position pour jouer le rôle de leadership afin de mettre fin à ce qui se passe en Syrie»

Le leadership marocain n’a donc rien à voir avec le fameux «axe» et assez peu de choses à voir avec le « peuple maghrébin » mais bien plutôt avec la volonté hégémonique des Etats Unis dans le monde arabe.

Donc leadership signifie ici, le plus fidèle des serviteurs des intérêts des américains dans l’Occident et l’Orient arabes.

On pourrait ajouter que ce leadership concerne aussi la démocratisation puisque :

L’Administration américaine, a-t-elle ajouté, oeuvre avec les gouvernements de la région arabe dans le but d’enclencher une dynamique de réformes

Et à ce propos, le journal L’Economiste nous précise que

L’exemple marocain en matière de réformes et de démocratie a d’ailleurs été salué par la secrétaire d’Etat américaine. Dans la foulée, elle a rendu hommage à la jeunesse marocaine et au Roi qui a su répondre très tôt à ses attentes.

Le roi Mohamed VI explique sa vision de la démocratie à Hillary Clinton

Mme Clinton n’a pas dit ce qu’elle comptait faire pour la démocratisation du royaume de Jordanie sans parler de celui d’Arabie Saoudite…

En attendant, la rencontre qu’elle devait avoir avec des représentants de la société civile marocaine a été annulée sans qu’on en connaisse la raison.

Elle n’a pas évoqué, comme de juste, le sort des deux jeunes condamnés pour atteinte au caractère sacré de la personne du monarque.

Silence radio: trois ans de prison pour insulte au roi du Maroc

15 février 2012

Je vous ai parlé récemment de Walid Bahmane, ce jeune homme qui est actuellement détenu au Maroc pour outrage à la sacralité du roi Mohamed VI.

Figurez-vous qu’un autre jeune sujet Marocain vient d’être condamné à trois années de prison pour des faits similaires.

Comme je l’écrivais précédemment, ce ne sont pas ces arrestations ou ces condamnations qui étonnent. Ce qui surprend dans les deux affaires, c’est le silence de la presse française pourtant prompte à défendre la liberté d’expression un peu partout. D’autant qu’il s’agit de deux cas que M. Bernard-Botul-Henri Lévy pourrait régler facilement, par exemple en menaçant de ne plus payer la taxe foncière pour le riad qu’il possède à Marrakech.

Maroc : Un jeune homme condamné à 3 ans de prison pour insulte au roi

Ya Biladi 14 février 2012

Un jeune homme a été condamné à trois ans de prison pour avoir insulté la personne du roi. Le verdict est tombé au tribunal de première instance de Taza lundi 13 février. Pour l’heure, les circonstances de son procès restent floues.

Abdessamad Haydour, 24 ans, a vu son quotidien basculer en l’espace de quelques jours. Il a été condamné lundi 13 février à 3 ans de prison par le tribunal de première instance de Taza pour insulte à la personne du roi Mohammed VI.

La vidéo qui trahit

C’est dans une vidéo publiée sur internet que les autorités ont reconnu le jeune Abdessamad, proférant certains propos à l’endroit du roi. Soutenant avec un de ses compagnons que le Maroc subit encore la colonisation, en estimant que les décisions prises par le royaume sont dictées par Paris ou encore par Tel-Aviv. Le principal mis en cause affirme ensuite : « le colonisateur est représenté actuellement par Mohammed VI » qu’il n’a pas hésité à qualifier de « dictateur », de « tueur » et de « chien ».

Il reconnait les faits

Devant le juge, le jeune homme a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Selon Lakome.com, les avocats auraient refusé d’assurer la défense d’Abdessamad. Un avocat dépêché par l’Association Marocaine des Droits l’Homme (AMDH), pour défendre le jeune prévenu, n’a pas assisté à l’audience. La Cour n’aurait pas non plus désigné un avocat commis d’office pour défendre l’accusé conformément à la législation marocaine. La présidente de l’AMDH, Khadija Riyadi, indique à Yabiladi qu’ « il parait qu’il voulait se défendre seul. Il ne voulait pas d’avocat ». « Il aurait été préférable qu’il ait un avocat, comme ça nous aurions eu le temps d’enquêter et d’essayer de le défendre au mieux », déclare-t-elle.

Procès trop expéditif

«Il [Abdessamad Haydour, ndlr] a été arrêté juste avant le weekend, entre jeudi et vendredi, et lundi il est condamné ? », s’interroge Mme Riyadi. « On ne met pas les gens comme ça derrière les barreaux, même s’il a refusé un avocat ! Il y a beaucoup de zones d’ombres dans cette affaire. La loi est-elle vraiment respectée ? Est-ce que trois ans de prison est une sanction juste ? Je ne peux faire aucun commentaire pour l’instant, étant donné que je n’ai pas encore les détails de l’affaire », conclut-elle.

Le jeune de 18 ans Walid Bahmane, également arrêté pour insulte à la personne du roi dans une vidéo publiée sur Facebook, le 24 janvier dernier à Rabat, est encore en détention, il a déjà comparu une fois devant les tribunaux, le 9 février dernier. Son procès aura lieu jeudi 16 février. Toutes ces arrestations et les sanctions qui sont accordées soulèvent la question de la justice. Car la nouvelle constitution qui bannit toute référence à la sacralité de la personne du roi stipule bien, dans son article 46 que « la personne du Roi est inviolable, et respect lui est dû ». Mais le texte ne prévoit aucune sanction pour celui qui violerait la loi.

Par ailleurs, cette condamnation risque de soulever à nouveau la ville de Taza secouée depuis quelques temps par des émeutes. Ces derniers n’ont pas hésité, à plusieurs reprises, à s’en prendre aux forces de l’ordre pour se faire entendre. De plus, ces émeutes ont coûté la prison à cinq d’entre eux. Dix-sept autres attendent leur sentence ce mardi 14 février. Des jeunes internautes ont créé une page Facebook « Pour la libération d’Abdessamad Haydour». A l’heure qu’il est, 541 personnes sont mobilisées.

Walid Bahmane, 18 ans, le prisonnier d’opinion Marocain qui n’intéresse pas la presse française

8 février 2012

 J’ignore pourquoi, mais vos journaux ne parlent pas de ce jeune marocain qui a été arrêté dans son pays pour outrage au caractère sacré de la personne du roi Mohamed VI.

La presse espagnole en parle cependant, comme le journal ABC ou encore El Mundo selon l’article que je vous propose et qui est tiré du site Yabiladi.com.

Mais vous l’aurez compris, ce qui m’étonne n’est pas la réaction des autorités marocaines, mais le silence de la presse française.

Un jeune marocain arrêté pour atteinte à la personne du roi sur facebook

par Ghita Ismaili, yabiladi.com (Maroc)  8 février 2012

Walid Bahmane, un jeune étudiant marocain de 18 ans, risque de passer un bon bout de temps derrière les barreaux. Arrêté le 24 janvier dernier à Rabat, Walid Bahmane est accusé, selon le journal espagnol El Mundo, d’avoir insulté la personne du roi, et ce sur le réseau social facebook. Pour sa maman, il s’agit là d’un coup monté par un des amis de l’accusé.

Walid Bahmane, 18 ans, accusé d’outrage à la personne du roi

Une lourde accusation pèse sur lui. Walid Bahmane, un étudiant marocain de 18 ans, est en réalité accusé d’outrage à la sacralité de la personne du roi, révèle aujourd’hui, mercredi 8 février, le quotidien espagnol El Mundo.

Le jeune est soupçonné d’avoir posté sur facebook,  il y a sept mois, une video compromettante dans laquelle il aurait insulté le roi Mohammed VI. Mais ce n’est pas tout. Walid Bahmane est également accusé d’avoir piraté le compte facebook de son ami pour y publier la vidéo mise en cause. Arrêté le 24 janvier dernier, à Rabat, Walid Bahmane devrait comparaitre demain, jeudi 9 fevrier, devant le tribunal de première instance de la capitale.

La vidéo en question comporterait des caricatures du monarque marocain, accompagnées d’une voix off prononçant des expressions jugées insultantes. Selon des sources de l’Association marocaine des droits de l’Homme, citées par El Mundo, l’auteur de la vidéo aurait prononcé des phrases telles que « Le roi déteste son peuple »,  « le peuple est nul »,  ou encore « Le peuple est là pour obéir ».

Une « arrestation arbitraire » ?

Nadia Belhafsa, la mère de l’accusé est convaincue que son fils n’a rien à voir dans cette affaire. Interrogée par le quotidien espagnol,  elle dénonce une « arrestation arbitraire ». Pour elle, Walid s’est fait avoir par un ami à lui qui, suite à une dispute banale, est allé voir la police pour y dénoncer un outrage à la personne du roi. Elle raconte : « Il a vendu à mon fils un ordinateur qui ne fonctionnait pas correctement. Ils ne sont pas parvenus à trouver un accord pour le prix. Après une dispute, son ami est parti voir la police accusant mon fils de lui avoir piraté son compte (facebook) et d’avoir posté en son nom la vidéo du roi », explique-t-elle.  Le prétendu ami a affirmé à la police que Walid connaissait « son mot de passe » et qu’il en a usé pour poster la video sur son compte pour lui faire porter le chapeau.

Que dit la nouvelle constitution ?

Adoptée par un référendum le 1er juillet dernier, la nouvelle Constitution marocaine stipule que la personne du Roi demeure bel et bien intouchable. Bien que toute référence à la sacralité de la personne du roi ait été bannie du nouveau texte constitutionnel, l’article 46 affirme que « la personne du Roi est inviolable, et respect lui est dû ». Le texte ne précise pas, cependant, les sanctions prévues pour celui qui ne respecterait pas cet article. A noter que dans l’ancien texte, l’article 23 stipulait que « la personne du Roi est inviolable et sacrée ».


Des manifestations au Maroc? Circulez, y’a rien à voir.

24 octobre 2011

Je n’avais pas vraiment l’intention de parler de la situation politique au Maroc car l’actualité de ce pays, appartenant comme l’Algérie à l’ancienne sphère coloniale française, est habituellement largement couverte par la presse française et francophone.

Mais pas toujours, puisque nos media semblent tarder à parler des manifestations qui viennent de se dérouler dans plusieurs grandes villes du royaume.

Ces manifestations ont eu lieu à l’appel du mouvement d’opposition du 20 février et dénoncent les prochaines élections parlementaires qui doivent se tenir dans ce pays. La police est intervenue et des coups de matraque ont été distribués.

Nous n’en sommes pas à la répression qu’ont connu ou connaissent encore d’autres pays arabes, mais il semble que les choses ne soient pas si consensuelles qu’on veut bien le dire dans cet Etat du Maghreb.

L’absence ou la rareté de la couverture médiatique de ce qui se passe à Casablanca ou à Safi nous montre d’abord que les opposants Marocains ne disposent pas du soutien dont bénéficient d’autres opposants dans d’autres pays arabes. 

On voit mal par exemple MM. Sarkozy et Bernard-Botul-Henri Lévy convoquer une réunion à Paris pour tenter d’unifier l’opposition marocaine. M. Lévy n’a semble-t-il même pas envisagé d’inviter certains responsables de l’opposition à boire le thé avec lui dans le riad qu’il possède au pays de l’arganier.

Pourtant la manifestation de Rabat avait de quoi piquer l’intérêt d’une presse occidentale qui s’est étendue sur le message que les images de la mort de Mouammar Kadhafi constituait pour un autre dirigeant Arabe, le président Syrien Bachar al-Assad pour être précis.

Et justement les manifestants de Rabat arboraient des photos du corps du dirigeant Libyen tout en scandant «C’est ce qui arrive aux despotes.»

Sauf erreur de ma part, ces manifestants ne parlaient pas du président al-Assad.

Les Marocains contestent les élections, violence dans la capitale

Par Souhail Karam, Reuters, 23 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

 Rabat – Des milliers de Marocains ont manifesté dans les villes du pays ce dimanche, appelant à un boycott des élections législatives anticipées du mois prochain dont le résultat sera décisif pour l’avenir des réformes élaborées par le palais royal.

Ces manifestations sont les dernières en date d’une série de manifestations du mouvement d’opposition du 20 février dominé par la jeunesse, inspiré par les soulèvements qui ont renversé les dirigeants en Tunisie et en Egypte, pour exiger une monarchie parlementaire et la punition des officiels accusés de corruption.

Dans la capitale Rabat, un journaliste de Reuters a vu des dizaines de policiers anti-émeute frappant à coup de matraque et à coups de pieds des manifestants qui s’étaient rassemblés devant le siège du parlement, au terme d’une marche qui avait rassemblé environ 3 000 personnes.

Un élu local de la mairie de Casablanca, la plus grande ville du pays, a déclaré qu’environ 8 000 personnes ont pris part à une manifestation semblable dans cette ville. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans d’autres villes comme à Fez et à Tanger.

“Ces manifestations nationales avait pour mot d’ordre commun un appel au boycott des élections législatives du 25 novembre,” explique Omar Radi, un militant du comité local du mouvement du 20 février à Rabat.

“Il est évident que ces élections remettront au pouvoir les mêmes personnages qui pillent les richesses du pays depuis des années et ont pris en otage l’avenir de la population marocaine, » ajoute-t-il.

Dans des discours récents, le roi Mohamed a promis que les élections seraient honnêtes et transparentes. La principale force d’opposition le Parti de la Justice et du Développement (PJD) a critiqué la législation électorale récemment adoptée parce qu’elle ne fait pas assez pour prévenir l’achat de votes.

En vertu des réformes approuvées par referendum en juillet, le roi Mohamed cèdera certains de ses pouvoirs à des responsables élus mais aura toujours le dernier mot pour les décisions stratégiques. Le nouveau gouvernement élaborera des lois consacrant une nouvelle constitution.

En mars, le monarque âgé de 48 ans avait réagi promptement aux manifestations inspirées par la contestation en Tunisie et en Egypte, et avait promis une limitation de ses pouvoirs via des changements constitutionnels. Le scrutin parlementaire prévu en septembre 2012 avait été convoqué de manière anticipée.

Mais les manifestants de Rabat, rejoints pour la première fois cette semaine par des centaines de diplômés au chômage, scandaient « Les élections sont une mascarade, on ne se fera pas avoir cette fois. »

“L’argent et le pouvoir doivent être séparés,” lisait-on sur une pancarte portée par les manifestants, tandis que de nombreux autres brandissaient des photos du corps de Mouammar Kadhafi, le dirigeant déposé et tué en Libye, avec cette légende : «C’est ce qui arrive aux despotes.»

La charte propose par le roi avait reçu un soutien presque unanime lors d’un referendum tenu en juillet dont ses détracteurs avaient dit qu’il avait été trop précipité pour permettre un véritable débat.

Des élections parlementaires ont lieu au Maroc depuis près de cinquante ans et sont souvent considérées comme une mise en scène de façade destine aux allies occidentaux de la monarchie. Le roi et une élite secrète proche de la cour nommaient le gouvernement et  prenaient les décisions politiques importantes.

Leur mainmise sur le pouvoir a été facilitée par un fort taux d’analphabétisme et la déférence bien ancrée à l’égard d’une dynastie qui dit descendre du prophète Mohamed et contrôle les media.

Le ministère de l’intérieur a recouru à une tactique où se mêlent la répression et le diviser pour régner afin de mater la dissidence politique. Ce qui a conduit de nombreux Marocains à se désintéresser de la politique : le taux de participation au dernier scrutin législatif avait été officiellement de 37 %.