Archive for the ‘LICRA’ Category

Prière dans la rue: là où Marine Le Pen voit une "occupation", la LICRA voit une annexion.

16 décembre 2010
Le dernier article d’Europalestine est intitulé « Islamophobie : Parti Socialiste et Front National, même combat », la promiscuité du PS avec le FN  dans le titre étant justifiée par l’appel de Benoît Hamon, le porte-parole socialiste à «libérer l’espace public», employant ainsi un vocabulaire proche de celui de Marine Le Pen qui parlait d’occupation. Je vous invite à lire cet article d’Europalestine qui remet bien les choses à plat et dans leur contexte.
Mais que dire de la réaction de la LICRA qui, tout en prétendant condamner les propos du Front National, emploie un terme encore plus fort que celui d’occupation puisque nous pouvons lire sur le site de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme que « certains de nos concitoyens musulmans annexent la voie publique pour prier ».
Là ou Marine Le Pen voit une occupation, la LICRA voit donc une annexion (comme celle de l’Alsace Lorraine en juin 1940 par l’Allemagne nazie, où encore celle du Golan syrien par l’entité sioniste).
C’est ce qu’on appelle lutter contre le racisme (et l’antisémitisme) à la LICRA!

Une bonne adresse pour les dingues (aux sens propre et figuré) d’objets nazis

24 février 2010
En 2000, la LICRA et l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) avaient poursuivi en justice le portail internet Yahoo pour avoir hébergé une vente aux enchères d’objets nazis. Yahoo avait été relaxé en appel pour des motifs un peu compliqués que vous pourrez apprécier en allant sur ce lien. L’avocat de l’UEJF avait même plaidé en première instance que ces enchères étaient  » un défi à la morale républicaine et à nos lois « , et qualifié Yahoo de complice de Robert faurisson.
Pour l’instant, la loi française interdit tout ce qui consiste à faire l’apologie du nazisme, et l’exposition d’objets allemands de cette période présentés sous un jour favorable peut être considéré comme en faisant partie. Elle interdit notamment le port d’insignes ou d’uniformes nazis. Il y a bien eu une proposition de loi débattue au parlement pour interdire carrément ce genre de ventes, mais je ne sais pas s’il a été adopté ou s’il est passé  à la trappe.
Quoi qu’il en soit, si vous êtes collectionneur de ce genre de choses (faut vraiment aimer la guerre!), une seule adresse: le marché aux puces de Tel Aviv. Là, vous pourrez trouver des pièces ordinaires et d’autres plus intéressantes (toujours du point de vue de ceux qui aiment ça). C’est qu’au marché de Tel Aviv, vous allez trouvez des « antiquaires » compétents dont l’un a même envoyé un de ses agents écumer les plus petits villages de la Saxe ou de la Forêt Noire pour dénicher ces « raretés » qui sont depuis longtemps introuvables dans les grandes villes.
Sauf à Tel Aviv?
Ben oui.
Il n’y a que la LICRA et l’UEJF qui l’ignorent. C’est pour ça qu’elles n’ont pas moufté.
f
f
Souvenirs nazis en vente à Tel Aviv
Si cela se passait dans n’importe quel autre pays, on serait en train de crier ‘antisémitisme!’ mais ça se passe en plein jour dans la première ville hébraïque. Et oui, il y a des acheteurs.
par Assaf Weiss, Yediot Aharonot (Sionistan) 24 janvier 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri
f
f
« Si vous achetez cette médaile nazie, je vous laisse la carte postale d’Hitler à moitié prix ». Le vendredi après-midi au marché aux puces de la place Dizengoff à Tel Aviv, entre des porcelaines anciennes, des disques vinyl de collection et des vêtements d’époque, j’aperçois soudain Hitler sur un timbre. A côté du timbre, se trouvent  des cartes postales envoyées dans les années 1940 à leurs familles par des officiers SS, signées de la tristement célèbre salutation « Heil. »Puis je vois des médailles, des pièces de monnaie, des billets et des lettres – tous authentiques, datant tous de l’époque du IIIème Reich et exposés en pleine lulière du jour dans la première ville hébraïque, en vente contre de l’argent israélien. Chaque article comporte la tristement fameuse swatiska, le symbole qui passait devant les yeux de millions de personnes avant leur mise à mort.

J’ai la tentation d’aller demander des explications au placier du marché, qui permet qu’on fasse de l’argent avec le terrible traumatisme subi par notre nation, mais je fuis les coins sombres. Un des vendeurs explique, « Je vends des antiquités qui ont une valeur historique, et le reste ne m’intéresse pas. » Il n’a aucun scrupule à faire ce commerce.

Après avoir chiné pendant une heure, je constate que les pièces de valeur ne sont même pas exposées. Elles sont dissimulées dans des sacs et des tiroirs, peut-être pour les mettre à l’abri des regards de la police ou des passants, ou par sentiment de culpabilité.

Je demande à un marchand s’il vend l’attirail S.S. Entendre ce mot semble le stresser, et il me dévisage un long moment avant d’apporter une valise et de me montrer divers articles nazis de collection qui coûtent des centaines de shekels (1 shekel = environ 0,20€, NdT)..

Il y a une trousse SS de premiers secours, conçue pour être fixée sur une motocyclette – 2500 shekels (670 dollars) à débattre. Je demande si les prix sont surévalués. « Bien qûr qu’ils le sont, » dit-il en souriant. 3Le IIIème Reich est le roi des objets de collection. »

Ces temps ci, il semble que soit effectivement vrai pour beaucoup de gens. Il y a neuf mois, des organisations d’extrême droite dans le monde ont commémoré le 120ème anniversaire d’Hitler. Ces commémorations étaient accompagnées de toutes sortes de ventes écoeurantes. Il est diffcile de faire de l’argent avec de la souffrance et des atrocités, alors les organisateurs s’étaient tournés vers d’autres oeuvres d’Hitler: des peintures faites par Hitler se sont vendues à des prix avoisinant 350 000 dollars.

Toutefois, transformer l’action meurtrière en articles de consommation n’est pas une activité nouvelle: Staline et Mao Tse-Toung avaient déjà leurs portraits imprimés sur des T-shirts portés par des millions de personnes soucieuses de la mode mais à l’éthique douteuse. Mais à la différence de ses collègues meurtriers de masse, Hitler n’était pas encore devenue une icône culturelle – une situation qui va bientôt changer si on en juge par les étalages du marché aux puces de Tel Aviv.

Tout en me présentant une montre d’officier nazi (1000$), un autre vendeur m’explique que son agent s’est rendu pendant des années dans des villages allemands reculés. « C’est seulement dans ces zones rurales qu’on peut encore trouver des pièces intéressantes de ce genre, » dit-il. « Dans les grandes villes, vous ne trouverez rien de ce genre. »

Mais dans la plus grande ville d’Israël, vous le pouvez? « Je ne vois pas ce qu’il y a de mal avec ça, » dit-il. « Ce sont des objets de collection. »

Et vous vendriez aussi des chaussures, des lunettes ou des vêtements portés par les Juifs qui ont été assassinés dans l’holocauste? « Non, c’est un problème différent, » dit-il. « Vous serez surpris de savoir que beaucoup d’acheteurs sont des enfants de survivants. Ce sont des clients compulsifs. Je pense que c’est un cas classique de victime qui s’identifie à son agresseur. »
Il poursuit par une explication su syndrome de Stockholm, caractérisé par le développement d’une empathie avec son bourreau, mais quelqu’un surprend notre conversation, et exprime un intérêt pour les articles. Son [c’est une femme, NdT] explication de cet intérêt est différente, et jette un éclairage révélateur.

« Je pense que ça a de la valeur. En ce moment précisément, avec le déni de holocauste qui se répand dans le monde, les gens devraient garder des témoignages sur cette période, » dit-elle avant de sortir son porte-monnaie.

Affaire close: on peut rire de tout, pourvu que ce soit des Arabes.

14 septembre 2009
Non, je ne vais pas mettre en ligne la séquence vidéo où on voit et entend M. Brice Hortefeux tenir les propos que l’on sait sur les Maghrébins.

Tous les commentateurs, ou peu s’en faut, s’accordent à dédouaner les propos de M. Hortefeux de tout véritable racisme. Si SOS Racisme se dit bien consternée par les propos du ministre et menace de « suspendre sa participation à la commission jeunes-police, » point de condamnation formelle des propos. Ce que SOS Racisme sait pourtant faire à l’occasion.

De toutes façons, nous dit la LICRA qui s’y connaît en matière d’Arabes, l’affaire est close. Qu’on se le dise.

Non, je vais seulement vous parler de ce que M. Hortefeux n’a pas dit. Vous notez dans la séquence filmée la présence de M. Jean-François Copé, un aspirant présidentiable, qui est d’ailleurs celui qui oriente la conversation sur l’ethnicité en parlant des Auvergnats (et M. Hortefeux est Auvergnat).

Maintenant, demandons-nous si M. Copé aurait été aussi hilare si quelqu’un avait dit, parlant de lui:

– Il est juif, c’est un drame, c’est un drame

où si, parlant toujours de lui, la conversation avait pris ce tour:

Une participante : « Il est catholique, il mange du cochon et il met la radio pendant shabbat ».

Brice Hortefeux : « Ah mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype, alors. C’est pas du tout ça. »
Une participante : C’est notre petit Juif.

Brice Hortefeux : « Bon, tant mieux. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. Allez, bon courage… »

Je ne sais pas non plus si, comme le veut la LICRA, l’affaire serait close. A mon avis, M. Hortefeux aurait déjà giclé de son fauteuil ministériel.

A propos (encore) de l’entrée sionisme d’une encyclopédie sur le racisme

5 décembre 2008
Je vous avais parlé antérieurement de la protestation des sionistes contre un article sur le sionisme paru dans une encyclopédie sur le racisme publiée par une maison d’édition universitaire.

Apparemment l’Anti Defamation League (ADL, équivalent de la LICRA aux USA) a du mal à convaincre des non sionistes de la pertinence de ses remarques critiques et de ses demandes de révision (ou de censure) de son contenu.
L’ADL n’arrête cependant pas sa campagne contre cette entrée de l’encyclopédie ainsi qu’en témoigne l’article ci-dessous. Comme toujours, on y trouvera l’habituelle insistance pour confondre antisionisme et antisémitisme. Il est effectivement clair pour l’ADL qu’il est rigoureusement impossible d’être antisioniste sans être antisémite. Pourtant nous savons bien qu’il est possible d’être antisémite tout en étant pro sioniste. Il y a comme qui dirait un problème de logique.
Ou alors c’est une question de point de vue et, du point de vue sioniste, un Palestinien qui voit ses oliviers arrachés ou sa maison détruite par les hordes sionistes et qui ne dit pas merci ne peut être qu’un antisémite.

Le problème de l’ADL ou d’autres organisations sionistes est maintenant non pas d’empêcher que les non Juifs lisent cet article sur le sionisme mais bel et bien d’éviter que des Juifs (sionistes ou pas) ne le lisent avant d’avoir préalablement été alertés sur son contenu.
En effet, l’ADL comme le bibliothécaire à qui la parole est donnée, reprochent à l’entrée sionisme de l’encyclopédie ses erreurs factuelles. Erreurs que le bibliothécaire aurait énumérées dans un courrier et dont on se garde bien cependant de nous fournir la liste.
Et pour cause, l’article ne comporte pas d’erreurs, ce qui, quand la vérité gêne, est un grand tort quand on parle de sionisme. Le bibliothécaire qui a constitué cette liste « d’erreurs » nous fait cependant un petit cadeau en mettant en ligne [lien en fin de page] l’article controversé (Ah oui, « controversé » le mot fétiche des sionistes et des journalistes qui craignent de se faire taxer d’antisémites : je deviens sioniste ma parole !)
A part ça, Bernstein, le bibliothécaire, n’est pas favorable à la censure. Et puis, je le plains de travailler dans la bibliothèque d’une université qui est un foyer de l’antisémitisme.

Atteinte à Israël : un bibliothécaire découvre l’entrée antisioniste de l’encyclopédie
par Cindy MindellThe Jewish Ledger (USA) mercredi 3 décembre 2008 traduit de l’anglais par Djazaïri

En septembre, une nouvelle publication, « L’encyclopédie de la race et du racisme » s’est retrouvée sur le bureau de Steven Bernstein. Bernstein est conservateur de bibliothèque à la Central Connecticut State University (CCSU) et il crée les index pour les ouvrages de référence du catalogue de la bibliothèque.« Sachant qu’il recelait une erreur grossière en identifiant le sionisme à du racisme, j’étais curieux, » déclare-t-il. « Je suis allé à la lettre Z puis Io et voilà, il avait bien un tel article. En le lisant, j’ai été étonné de voir que l’article était basé sur des informations fabriquées et qu’il comportait plusieurs inexactitudes factuelles. »
Le livre est édité par Macmillan Reference USA, une division de Gale, Cengage Learning, qui vante les mérites de cet ouvrage comme étant le premier à examiner « les théories scientifiques, économiques, sociologiques et historiques de la race et du racisme de l’ère moderne. »
L’entrée sur le sionisme a été rédigée par Noel Ignatiev, co fondateur de « Race Traitor: Journal of the New Abolitionism, » une publication en ligne qui a accueilli des auteurs antisionistes et antisémites qui diabolisent Israël et le mouvement sioniste.Gale publie également l’Encyclopaedia Judaica.Pour alerter les autres bibliothécaires avant que leurs institutions fassent l’achat inconsidéré de l’encyclopédie, Bernstein a envoyé un courriel à Ha-safran, la liste de diffusion de l’Association of Jewish Libraries (AJL) dans lequel il énumère certaines des inexactitudes de l’article. Non seulement il a reçu de nombreuses réponses, mais le courriel a été retransmis à des organisations juives dont l’American Jewish Committee et l’Anti-Defamation League (ADL).
L’AJL a écrit une lettre à Gale et un bibliothécaire de l’ADL à New York a demandé à Bernstein une copie de l’article que ce dernier a alors inclus dans son espace internet personnel de la Central Connecticut State University.
L’American Jewish Committee et l’ADL ont envoyé des lettres à Gale, demandant à la maison d’édition de retirer l’article.
« Ce n’est pas du tout un quelconque appel à la censure, » explique Bernstein. « Il y a une grande différence entre censurer des idées et appeler des gens qui disent des mensonges à ne plus dire de mensonges. Les bibliothécaires ne croient pas en la censure mais en une obligation éthique de mettre en avant les informations factuelles. » Bernstein affirme être d’autant plus sensible au problème que la CCSU est connue comme foyer du discours antisémite masqué derrière une rhétorique antisioniste.« On pourrait dire que ce n’est qu’un mauvais article ou un mauvais fruit, mais Gale défend complètement l’article et ignore le fait qu’il est factuellement inexact, » poursuit Bernstein. Ils publient également ‘Encyclopaedia Judaica’, alors ils disent que « il ne peut d’aucune façon être antisémite. » Mais publier un article inexact met en question l’exactitude des autres articles. La réponse de Gale a été on ne peut mois satisfaisante.»
En réponse à la requête de l’ADL, l’éditeur a proposé d’insérer des points de vue alternatifs à l’article dans la version électronique de l’encyclopédie, mais ne prévoit pas de modifier l’édition imprimée.
L’encyclopédie reste dans la bibliothèque de la CCSU au grand chagrin de Bernstein. « la main droite ignore ce que fait la main gauche, » dit-il en pensant au fait que Gale a plusieurs équipes rédactionnelles en charge d’Encyclopaedia Judaica et de The Encyclopaedia Judaica. » Ce n’est pas parce qu’ils publient quelque chose de bien que l’autre n’est pas mauvais, » affirme-t-il.
pour lire l’article sur le sionisme: www.ccsu.edu/library/Bernstein/Zionism.pdf.

>A propos (encore) de l’entrée sionisme d’une encyclopédie sur le racisme

5 décembre 2008

>

Je vous avais parlé antérieurement de la protestation des sionistes contre un article sur le sionisme paru dans une encyclopédie sur le racisme publiée par une maison d’édition universitaire.

Apparemment l’Anti Defamation League (ADL, équivalent de la LICRA aux USA) a du mal à convaincre des non sionistes de la pertinence de ses remarques critiques et de ses demandes de révision (ou de censure) de son contenu.
L’ADL n’arrête cependant pas sa campagne contre cette entrée de l’encyclopédie ainsi qu’en témoigne l’article ci-dessous. Comme toujours, on y trouvera l’habituelle insistance pour confondre antisionisme et antisémitisme. Il est effectivement clair pour l’ADL qu’il est rigoureusement impossible d’être antisioniste sans être antisémite. Pourtant nous savons bien qu’il est possible d’être antisémite tout en étant pro sioniste. Il y a comme qui dirait un problème de logique.
Ou alors c’est une question de point de vue et, du point de vue sioniste, un Palestinien qui voit ses oliviers arrachés ou sa maison détruite par les hordes sionistes et qui ne dit pas merci ne peut être qu’un antisémite.

Le problème de l’ADL ou d’autres organisations sionistes est maintenant non pas d’empêcher que les non Juifs lisent cet article sur le sionisme mais bel et bien d’éviter que des Juifs (sionistes ou pas) ne le lisent avant d’avoir préalablement été alertés sur son contenu.
En effet, l’ADL comme le bibliothécaire à qui la parole est donnée, reprochent à l’entrée sionisme de l’encyclopédie ses erreurs factuelles. Erreurs que le bibliothécaire aurait énumérées dans un courrier et dont on se garde bien cependant de nous fournir la liste.
Et pour cause, l’article ne comporte pas d’erreurs, ce qui, quand la vérité gêne, est un grand tort quand on parle de sionisme. Le bibliothécaire qui a constitué cette liste « d’erreurs » nous fait cependant un petit cadeau en mettant en ligne [lien en fin de page] l’article controversé (Ah oui, « controversé » le mot fétiche des sionistes et des journalistes qui craignent de se faire taxer d’antisémites : je deviens sioniste ma parole !)
A part ça, Bernstein, le bibliothécaire, n’est pas favorable à la censure. Et puis, je le plains de travailler dans la bibliothèque d’une université qui est un foyer de l’antisémitisme.

Atteinte à Israël : un bibliothécaire découvre l’entrée antisioniste de l’encyclopédie
par Cindy MindellThe Jewish Ledger (USA) mercredi 3 décembre 2008 traduit de l’anglais par Djazaïri

En septembre, une nouvelle publication, « L’encyclopédie de la race et du racisme » s’est retrouvée sur le bureau de Steven Bernstein. Bernstein est conservateur de bibliothèque à la Central Connecticut State University (CCSU) et il crée les index pour les ouvrages de référence du catalogue de la bibliothèque.« Sachant qu’il recelait une erreur grossière en identifiant le sionisme à du racisme, j’étais curieux, » déclare-t-il. « Je suis allé à la lettre Z puis Io et voilà, il avait bien un tel article. En le lisant, j’ai été étonné de voir que l’article était basé sur des informations fabriquées et qu’il comportait plusieurs inexactitudes factuelles. »
Le livre est édité par Macmillan Reference USA, une division de Gale, Cengage Learning, qui vante les mérites de cet ouvrage comme étant le premier à examiner « les théories scientifiques, économiques, sociologiques et historiques de la race et du racisme de l’ère moderne. »
L’entrée sur le sionisme a été rédigée par Noel Ignatiev, co fondateur de « Race Traitor: Journal of the New Abolitionism, » une publication en ligne qui a accueilli des auteurs antisionistes et antisémites qui diabolisent Israël et le mouvement sioniste.Gale publie également l’Encyclopaedia Judaica.Pour alerter les autres bibliothécaires avant que leurs institutions fassent l’achat inconsidéré de l’encyclopédie, Bernstein a envoyé un courriel à Ha-safran, la liste de diffusion de l’Association of Jewish Libraries (AJL) dans lequel il énumère certaines des inexactitudes de l’article. Non seulement il a reçu de nombreuses réponses, mais le courriel a été retransmis à des organisations juives dont l’American Jewish Committee et l’Anti-Defamation League (ADL).
L’AJL a écrit une lettre à Gale et un bibliothécaire de l’ADL à New York a demandé à Bernstein une copie de l’article que ce dernier a alors inclus dans son espace internet personnel de la Central Connecticut State University.
L’American Jewish Committee et l’ADL ont envoyé des lettres à Gale, demandant à la maison d’édition de retirer l’article.
« Ce n’est pas du tout un quelconque appel à la censure, » explique Bernstein. « Il y a une grande différence entre censurer des idées et appeler des gens qui disent des mensonges à ne plus dire de mensonges. Les bibliothécaires ne croient pas en la censure mais en une obligation éthique de mettre en avant les informations factuelles. » Bernstein affirme être d’autant plus sensible au problème que la CCSU est connue comme foyer du discours antisémite masqué derrière une rhétorique antisioniste.« On pourrait dire que ce n’est qu’un mauvais article ou un mauvais fruit, mais Gale défend complètement l’article et ignore le fait qu’il est factuellement inexact, » poursuit Bernstein. Ils publient également ‘Encyclopaedia Judaica’, alors ils disent que « il ne peut d’aucune façon être antisémite. » Mais publier un article inexact met en question l’exactitude des autres articles. La réponse de Gale a été on ne peut mois satisfaisante.»
En réponse à la requête de l’ADL, l’éditeur a proposé d’insérer des points de vue alternatifs à l’article dans la version électronique de l’encyclopédie, mais ne prévoit pas de modifier l’édition imprimée.
L’encyclopédie reste dans la bibliothèque de la CCSU au grand chagrin de Bernstein. « la main droite ignore ce que fait la main gauche, » dit-il en pensant au fait que Gale a plusieurs équipes rédactionnelles en charge d’Encyclopaedia Judaica et de The Encyclopaedia Judaica. » Ce n’est pas parce qu’ils publient quelque chose de bien que l’autre n’est pas mauvais, » affirme-t-il.
pour lire l’article sur le sionisme: www.ccsu.edu/library/Bernstein/Zionism.pdf.

Petite leçon de théologie judéo-chrétienne

4 février 2008
Ca m’arrive rarement, mais je vais vous entretenir de religion, et plus précisément de la religion catholique.
Je vous vois venir avec votre question : de quoi se mêle ce Djazaïri ? Ou encore Djazaïri est-il donc Catholique ?
Je l’avoue, je ne suis pas catholique mais si je tiens à vous parler de cette religion, c’est que d’autres gens s’en mêlent sans se gêner et qu’ils ne sont pas plus catholiques que moi.

De quoi s’agit-il ?
Le Pape Benoît XVI a marqué assez récemment l’actualité avec ses propos sur l’Islam et la violence qui lui serait associée. Propos qui lui avaient valu des réactions de mécontentement chez les Musulmans mais, dirais-je, ne faut-il pas retenir surtout de ses paroles qu’elles reflètent une opinion et ne figurent d’une manière ou d’une autre ni dans le dogme ni dans la liturgie catholiques. Et pour cause, l’Islam est postérieur au catholicisme.
Ce n’est donc pas de ça que je voulais vous parler mais de quelque chose qui a rencontré beaucoup plus d’écho chez les fidèles de l’Eglise. En effet, en juillet 2007, Benoît XVI a publié une lettre apostolique en forme dite de motu proprio, autorisant selon des modalités diverses le recours à la liturgie romaine (en latin) antérieure à 1970.
D’accord, vous commencez à vous y perdre et moi aussi. Disons juste que cette lettre était un des éléments visant à renouer avec certaines traditions catholiques et à réintégrer certaines communautés qui avaient désapprouvé l’évolution de la liturgie.
Le problème est que, dans ce rite antérieur à 1970, il est question des Juifs notamment dans une prière du vendredi saint pour la conversion des Juifs et dans laquelle il est fait référence à « l’aveuglement » des Juifs et où on demande à Dieu de « lever le voile de leurs cœurs. »
La réaction n’a pas tardé et comme l’écrivait le site Eucharistie Miséricorde, lors du séjour du Pape aux USA en janvier 2008, le Vatican s’est retrouvé « face à un « ticking clock » (compte à rebours) à propos de la prière pour la conversion des Juifs. »
L’affaire a en effet été prise en main par l’ADL (Anti Defamation League), soit l’équivalent de la LICRA aux USA. L’ADL considère en effet cette prière comme une des « 10 questions affectant le plus les Juifs en 2007 ».
Et le site Eucharistie Miséricorde de s’insurger de voir « Benoît XVI sur la même liste de délinquants antisémites que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, par exemple.»
Comme si, en passant, cette prière avait été rédigée par M. Ahmadinejad, ce site catholique n’est pas même fichu d’assumer le contenu d’une prière du rite catholique tel que fixé par la plus haute autorité de son église.
Bref les hiérarques catholiques ont commencé à se contorsionner (cf. Eucharistie Miséricorde) pour trouver une échappatoire devant la pression des organisations juives, le problème étant que céder sur ce point pourrait amener d’autres groupes de pression à mettre en avant leurs revendications.
N’empêche, le Vatican a cédé et on peut lire aussi bien sur le site catholique sus mentionné que sur le site du patronat juif français (pardon : de France) que : Benoît XVI apporte une correction à la prière « pour les Juifs. »
La décision papale définitive a été prise et c’est sur le Jerusalem Post (journal du Sionistan) qui reprend en partie Il Giornale (Italie) que je l’apprends en quelque sorte en avant première.
Le nouveau texte bannira en effet désormais toute référence à « l’aveuglement des juifs » et aux « ténèbres » dans lesquels ils se trouvent (la prière originale comporte même le mot « perfidie.»)
C’est que Abraham Foxman, le président de l’ADL n’y était pas allé avec le dos de la cuiller, qualifiant en juillet 2007 cette prière de « profondément blessante » et ses termes « d’insultants. »
Ce qu’on peut bien comprendre.
Là où on comprend moins (moi en tout cas), c’est quand M. Foxman se permet de dire que « C’est un échec théologique dans la vie religieuse des catholiques… »
Là j’ai l’impression qu’il se mêle de ce qui ne le regarde pas. Où alors prend-il au pied de la lettre l’expression « judéo-christianisme » ?
Pour l’instant, je me bornerai à constater que ce n’est plus à Rome que se définit l’identité du catholicisme mais apparemment dans des bureaux situés aux Etats-Unis.
Et en m’intéressant ici ou à des éléments sur le récent débat MeddebRamadan, je me disais que le sort que subit l’église catholique, on veut aussi le faire subir au culte musulman, soit faire redéfinir la doxa de ce culte de l’extérieur quitte à passer par des prête noms tels que Meddeb justement ou d’autres. Impossible de ne pas remarquer à quel point Meddeb dans sa pédanterie en quelque sorte naturelle fait penser à Alain Finkielkraut : même manie de citer des auteurs que si tu les a pas lus t’es bête (les comprendre c’est autre chose) et même façon de répondre à ses propres questions dans des monologues interminables (admettons toutefois que l’émission de Meddeb sur France Culture est plus intéressante de par la grande qualité de ses invités en général).
Cette reformulation de l’Islam par des raisons qui lui sont extérieures n’est pas complètement impossible mais la tâche sera sans doute plus ardue que pour le catholicisme et ce pour une raison assez simple, c’est que le culte musulman n’est ni aussi hiérarchisé, ni aussi centralisé que le culte catholique.
Si vous avez la fibre un tantinet théologique, n’hésitez pas à visiter tous les liens que je vous propose, personnellement je n’y comprends pratiquement goutte.

>Petite leçon de théologie judéo-chrétienne

4 février 2008

>

Ca m’arrive rarement, mais je vais vous entretenir de religion, et plus précisément de la religion catholique.
Je vous vois venir avec votre question : de quoi se mêle ce Djazaïri ? Ou encore Djazaïri est-il donc Catholique ?
Je l’avoue, je ne suis pas catholique mais si je tiens à vous parler de cette religion, c’est que d’autres gens s’en mêlent sans se gêner et qu’ils ne sont pas plus catholiques que moi.

De quoi s’agit-il ?
Le Pape Benoît XVI a marqué assez récemment l’actualité avec ses propos sur l’Islam et la violence qui lui serait associée. Propos qui lui avaient valu des réactions de mécontentement chez les Musulmans mais, dirais-je, ne faut-il pas retenir surtout de ses paroles qu’elles reflètent une opinion et ne figurent d’une manière ou d’une autre ni dans le dogme ni dans la liturgie catholiques. Et pour cause, l’Islam est postérieur au catholicisme.
Ce n’est donc pas de ça que je voulais vous parler mais de quelque chose qui a rencontré beaucoup plus d’écho chez les fidèles de l’Eglise. En effet, en juillet 2007, Benoît XVI a publié une lettre apostolique en forme dite de motu proprio, autorisant selon des modalités diverses le recours à la liturgie romaine (en latin) antérieure à 1970.
D’accord, vous commencez à vous y perdre et moi aussi. Disons juste que cette lettre était un des éléments visant à renouer avec certaines traditions catholiques et à réintégrer certaines communautés qui avaient désapprouvé l’évolution de la liturgie.
Le problème est que, dans ce rite antérieur à 1970, il est question des Juifs notamment dans une prière du vendredi saint pour la conversion des Juifs et dans laquelle il est fait référence à « l’aveuglement » des Juifs et où on demande à Dieu de « lever le voile de leurs cœurs. »
La réaction n’a pas tardé et comme l’écrivait le site Eucharistie Miséricorde, lors du séjour du Pape aux USA en janvier 2008, le Vatican s’est retrouvé « face à un « ticking clock » (compte à rebours) à propos de la prière pour la conversion des Juifs. »
L’affaire a en effet été prise en main par l’ADL (Anti Defamation League), soit l’équivalent de la LICRA aux USA. L’ADL considère en effet cette prière comme une des « 10 questions affectant le plus les Juifs en 2007 ».
Et le site Eucharistie Miséricorde de s’insurger de voir « Benoît XVI sur la même liste de délinquants antisémites que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, par exemple.»
Comme si, en passant, cette prière avait été rédigée par M. Ahmadinejad, ce site catholique n’est pas même fichu d’assumer le contenu d’une prière du rite catholique tel que fixé par la plus haute autorité de son église.
Bref les hiérarques catholiques ont commencé à se contorsionner (cf. Eucharistie Miséricorde) pour trouver une échappatoire devant la pression des organisations juives, le problème étant que céder sur ce point pourrait amener d’autres groupes de pression à mettre en avant leurs revendications.
N’empêche, le Vatican a cédé et on peut lire aussi bien sur le site catholique sus mentionné que sur le site du patronat juif français (pardon : de France) que : Benoît XVI apporte une correction à la prière « pour les Juifs. »
La décision papale définitive a été prise et c’est sur le Jerusalem Post (journal du Sionistan) qui reprend en partie Il Giornale (Italie) que je l’apprends en quelque sorte en avant première.
Le nouveau texte bannira en effet désormais toute référence à « l’aveuglement des juifs » et aux « ténèbres » dans lesquels ils se trouvent (la prière originale comporte même le mot « perfidie.»)
C’est que Abraham Foxman, le président de l’ADL n’y était pas allé avec le dos de la cuiller, qualifiant en juillet 2007 cette prière de « profondément blessante » et ses termes « d’insultants. »
Ce qu’on peut bien comprendre.
Là où on comprend moins (moi en tout cas), c’est quand M. Foxman se permet de dire que « C’est un échec théologique dans la vie religieuse des catholiques… »
Là j’ai l’impression qu’il se mêle de ce qui ne le regarde pas. Où alors prend-il au pied de la lettre l’expression « judéo-christianisme » ?
Pour l’instant, je me bornerai à constater que ce n’est plus à Rome que se définit l’identité du catholicisme mais apparemment dans des bureaux situés aux Etats-Unis.
Et en m’intéressant ici ou à des éléments sur le récent débat MeddebRamadan, je me disais que le sort que subit l’église catholique, on veut aussi le faire subir au culte musulman, soit faire redéfinir la doxa de ce culte de l’extérieur quitte à passer par des prête noms tels que Meddeb justement ou d’autres. Impossible de ne pas remarquer à quel point Meddeb dans sa pédanterie en quelque sorte naturelle fait penser à Alain Finkielkraut : même manie de citer des auteurs que si tu les a pas lus t’es bête (les comprendre c’est autre chose) et même façon de répondre à ses propres questions dans des monologues interminables (admettons toutefois que l’émission de Meddeb sur France Culture est plus intéressante de par la grande qualité de ses invités en général).
Cette reformulation de l’Islam par des raisons qui lui sont extérieures n’est pas complètement impossible mais la tâche sera sans doute plus ardue que pour le catholicisme et ce pour une raison assez simple, c’est que le culte musulman n’est ni aussi hiérarchisé, ni aussi centralisé que le culte catholique.
Si vous avez la fibre un tantinet théologique, n’hésitez pas à visiter tous les liens que je vous propose, personnellement je n’y comprends pratiquement goutte.