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Libye; après des mois de propagande, l’heure de vérité va sonner

21 février 2012

Nous sommes encore tout près de l’anniversaire du déclenchement des évènements qui ont permis l’intervention militaire de l’OTAN contre la Libye, avec un résultat dont il y a quelques jours encore le premier ministre Britannique David Cameron et le président Nicolas Sarkozy se félicitaient.

Mais de se félicitent-ils au juste ? Parce qu’après les mois de propagande, c’est l’heure dé vérité qui commence à sonner pour ce qui s’est passé en Libye.

Je n’en veux pour indication que ce long article qui ferait un très bon réquisitoire contre la bande de criminels en col blanc qui a ordonné la destruction de la Libye et la mort de milliers de ses habitants dont celle du colonel Mouammar Kadhafi.

Et cet article nous montre que la véritable nature de l’intervention occidentale avait toujours été clairement énoncée par ses chefs miliaires et politiques mais qu’elle était simplement noyée dans le flot propagandiste dont la presse «libre» aime à se faire le véhicule.

 

Et surtout, il faut noter que cet article n’est pas tiré d’un journal ou d’un blog militant mais est paru dans un quotidien tout ce qu’il y a de grand public, en l’espèce The Ottawa Citizen.

La mission en Libye, un an après: les règles d’engagement

Par David Pugliese, The Ottawa Citizen (Canada) 19 février 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

La radio à bord du HMCS Charlottestown crachotait les informations. L’équipe d’arraisonnement du navire de guerre canadien avait fait une découverte – un bateau dans les eaux internationales chargé d’armes et de munitions qui essayait de se faufiler vers la Libye.

C’était en mai 2011, au troisième mois de la guerre civile libyenne, et l’’OTAN avait mis en place une barrière constituée de 20 navires de guerre pour appliquer l’embargo de l’ONU sur les armes. Aucune arme, fourniture militaire ou munition ne devait entrer en Libye, que ce soit pour les troupes fidèles au dirigeant du pays, Mouammar Kadhafi, ou pour les rebelles qui luttaient pour le renverser.

“Il y a des tas d’armes et de munitions, plus que ce que je pensais,” l’officier de bord avait rappelé par radio le commandant de bord, Craig Skjerpen. « Ca va des munitions de petit calibre aux obus de 105 ainsi que nombreux explosifs.»

Les rebelles Libyens qui manoeuvraient le bateau avaient reconnu ouvertement qu’ils allaient livrer les armes à leurs forces à Misrata.

 Skjerpen contacta alors par radio le quartier général de l’OTAN pour instructions. La réponse fut rapide : laissez le bateau poursuivre sa route afin que l’équipage puisse livrer sa cargaison meurtrière.

Un officier supérieur de l’OTAN, le vice-amiral Rinaldo Veri  s’était félicité seulement quelques semaines auparavant que le blocus de l’alliance avait fermé la porte au flux d’arments vers la Libye.

Pas vraiment. Alors que l’embargo de l’ONU était clairement conçu pour empêcher la livraison d’armes aussi bien à Kadhafi qu’à ceux qui le combattaient, l’OTAN a vu les choses autrement en ce qui concernait les rebelles. Des centaines de tonnes de munitions et d’armes sont passées à travers les mailles du blocus, montrant au grand jour ce que leurs détracteurs considèrent comme ayant été les véritables motivations de l’OTAN pendant la guerre libyenne – un changement de régime sous couvert de protection des civils.

Le Qatar, une des deux pays arabes à avoir participé à la mission dirigée par l’OTAN a fourni aux rebelles des missiles MILAN de fabrication française, les livraisons étant effectuées par mer. Ce pays avait aussi donné aux rebelles toutes sortes de camions et de matériel de communication, tandis que des conseillers militaires Qataris étaient entrés discrètement en Libye pour assurer la formation.

L’Egypte a fourni des fusils d’assaut et des munitions, avec le soutien des Etats Unis.

La Pologne a livré des missiles antichars et des véhicules militaires.

La Canada n’a pas été non plus en reste pour ce qui est de la fourniture de materiel aux rebelles.

Au cinquième mois de la guerre, les officiels Canadiens mirent en oeuvre un plan de fourniture d’un drone de surveillance pour les rebelles de sorte qu’ils puissant mieux attaquer l’armée libyenne, de nuit comme de jour.

Le micro-engin sans pilote Aeryon Scout, conçu et fabriqué à Waterloo (Canada), était un petit drone espion qui tient dans une mallette.

Le gouvernement canadien a mis en contact la société Aeryon avec les rebelles du Conseil national de Transition et Zariba Security, une société privée de sécurité [de mercenaires, NdT] d’Ottawa a été chargée d’assurer la livraison. En juillet, le drone d’une valeur de 100 000$ était livtré aux rebelles par Charles Barlow, président de Zariba et ancien officier de l’armée canadienne. Il lui avait fallu un trajet de 18 heures en bateau pour se rendre de malte au camp d’entraînement des rebelels à Misrata, naviguant sans encombre à travers le blocus de l’OTAN.

Barlow a montré aux rebelles comment manœuvrer le drone et s’en servir pour localiser une position militaire libyenne, avant de s’en aller peu de temps après.

Environ un mois avant le voyage de Barlow, un avion français, sans être inquiété par les chasseurs de l’OTAN , avait largué une quantité estimée à 40 tonnes d’armes et de munitions, dont des missiles antichars, pour les rebelles combattant au sud-ouest de Tripoli.

La France et les autres nations qui mettaient des armes entre les mains des forces d’opposition, les justifiaient d’une manière qui semblait tout droit tirée du roman 1984 d’Orwell. Un embargo était en place, reconnaissaient-elles, mais il y avait une autre résolution de l’OTAN qui autorisait toutes les mesures nécessaires à la protection des civils menacés ou attaqués

Alors les fusils d’assaut et les missiles antichars largués pour les troupes rebelles n’étaient pas destinées à la guerre. Elles étaient, avait soutenu Alain Juppé, le ministre Français des affaires étrangères, des armes d’autodéfense », raison pour laquelle elles ne contrevenaient pas à la résolution de l’ONU.

Dans le cas de l’ordre donné au HMCS Charlottestown de permettre au navire d’armes rebelles de poursuivre sa route, l’OTAN justifiera plus tard sa décision de la même manière alambiquée. Techniquement, le bateau rebelle intercepté par la frégate canadienne violait l’embargo sur les armes dans la mesure où il se trouvait dans les eaux internationales et faisait route vers le Libye. Mais l’OTAN a prétendu que comme le bateau était parti d’un port libyen pour se rendre vers un autre port du pays, il n’y avait pas d’infraction. Les armes venaient de Libye et étaient simplement transportées via les eaux internationales.

A ce jour, la position officielle du gouvernement et de la hiérarchie militaire du Canada est que ni l’OTAN, ni le Canada n’ont pris parti dans la guerre, même si occasionnellement ils ont baissé la garde pour mettre en relief ce qui se passait réellement.

Après la fin de la guerre avec la mort de Kadhafi en octobre, le vice amiral Paul Maddison, commandant de la marine canadienne, a déclaré lors d’une réunion avec des sous traitants de l’armée canadienne que le HMCS Charlottestown “avait joué un rôle crucial dans le maintien de l’ouverture du port de Misrata en tant que centre vital pour les forces anti-Kadhafi. »

Comme pour l’embargo sur les armes, la stratégie de communication de l’OTAN pour les frappes aériennes en cours consistait à soutenir que ces attaques ne venaient pas en soutien des buts de guerre des rebelles. Mais comme le HMCS Charlottestown, les avions de l’OTAN furent en réalité des « catalyseurs décisifs » pour les forces hostiles à Kadhafi.

Les forces d’opposition ont admis ouvertement devant les journalistes qu’elles avaient été en contact dès le début avec la coalition pour repérer les cibles qui devaient ensuite être détruites par l’aviation de l’OTAN.  « Notes travail est de leur faire savoir quelles sont les zones qu’il faut bombarder, » avait reconnu en mars [2011] le porte parole rebelle Ahmed Khalifa.

Un autre rebelle, du nom de Jurbran, avait dit en detail aux journalistes comment le système fonctionnait: “J’appelais pour une frappe contre un tank après 16h, en faisant connaître sa position à notre quartier général de l’aérodrome de Benina qui transmettait sa position aux Français, » avait-il expliqué. «Ils s’en occupaient très rapidement.»

Les frappes de l’OTAN étaient très efficaces et presque à chaque fois que les forces blindées de Kadhafi faisaient mouvement même pour battre en retraite, elles étaient détruites. Les rebelles ont reconnu sans difficulté que les attaques coordonnées de l’OTAN contre les chars de Kadhafi et d’autres véhicules blindés les avaient mis en mesure de s’emparer de nombre de cilles et agglomérations.

Mais le but affiché par l’OTAN de protéger les civils a été considéré par ses détracteurs comme partial, se concentrant sur la protection de ceux qui étaient avec les rebelles. On saura plus tard que les forces rebelles avaient pourchassé les Libyens noirs considérés comme ayant soutenu Kadhafi ainsi que les travailleurs Africains immigrés.

La BBC avait interviewé un entrepreneur Turc du BTP qui avait dit à cet organe d’informations qu’il avait assisté au massacre de 70 Tchadiens qui travaillaient pour son entreprise.

Il y eu aussi des informations sur le nettoyage ethnique de la vllle de Tawergaha, au sud de Benghazi, ainsi que dans d’autres endroits. Tawergha était peuplée de 30 000 habitants, en majorité des descendants d’esclaves noirs amenés en Libye au 18ème et au 19ème siècles, mais la ville, qui soutenait Kadhafi et a lui a fourni des soldats, a été vidée de sa population. Certains de ses habitants ont été tués, d’autres ont fui.

Des gens de Tawergha qui avaient voulu se mettre en sûreté dans des camps de réfugiés ont été pourchassés par des groupes de rebelles, ont été emmenés et ont disparu, a alerté Amnesty International. Des femmes de la ville ont été violées. « D’autres ont simplement diparu après avoir été arrêtés à des checkpoints ou extraits d’hôpitaux par des révolutionnaires armés, » a rapporté Amnesty.

Le général Charles Bouchard, qui a dirigé l’action militaire de la coalition, n’a pas répondu à une requête de l’Ottawa Citizen pour un entretien.

Mais il a récemment déclaré devant une commission sénatorial de défense avoir mis en garde les forces rebelles contre les violences sur les civils, les informant qu’eux aussi pouvaient être visés par des frappes aériennes de l’OTAN.  Bouchard a aussi dit aux sénateurs que la «situation des gens de Tawergha n’a pas changé » à ce jour.

Mais il a ajouté: “Beaucoup de ces personnes sont d’ex mercenaires qui doivent quitter le pays et rentrer chez eux parce que les garder n’a aucun intérêt. »

Où exactement ces Libyens devraient aller, Bouchard ne l’a pas dit.

Interrogé par l’Ottawa Citizen pour savoir si des frappes aériennes ont été effectuées contre des positions rebelles pour protéger des civils, le général de brigade Derek Joyce, qui a supervisé la force aérienne canadienne combattant en Libye, a répondu : «Pas que je sache.»

Un autre aspect de la guerre de l’OTAN en Libye qui est aussi sujet à controverse tourne autour des allégations qu’elle essayait d’assassiner Kadhafi en le tuant par une frappe aérienne.

Au début, les politiciens Britanniques et Américains ainsi que les généraux affirmaient qu’ils n’avaient pas de mandat renverser le dirigeant Libyen. Le premier ministre Britannique David Cameron avait déclaré au parlement que la résolution de l’ONU ne donnait pas de base juridique à une telle action.

Mais les choses changèrent vite.

Le président US barrack Obama annonçait le 25 mars que “la position des Etats Unis est que Kadhafi doit s’en aller.” Le ministre [canadien] de la défense Peter MacKay avait repris cette position, ajoutant que parmi les buts de la guerre «figureraient le départ ou l’élimination imminente de Kadhafi ».

Les Etats Unis el l’OTAN par la suite s’activèrent avec diligence pour  faire aboutir cette élimination imminente. Les premières attaques du 19 mars avaient rasé une des résidences de Kadhafi mais il avait échappé au bombardement.

Bouchard, qui a pris le commandement des opérations après les premières attaques conduites par les USA, affirme qu’il n’y a jamais eu une seule tentative pour tuer le dirigeant Libyen. Les bombes de l’OTAN étaient larguées seulement sur « les centres de contrôle et de commandement » qui participaient à la direction des forces libyennes, avait-il ajouté.

Mais ce genre de raisonnement permettait beaucoup de souplesse, reconnaissent en privé les officiers de l’armée. Kadhafi, ses fils et des ministres occupant des postes clefs pouvaient eux-mêmes être considérés comme des éléments essentiels de l’appareil de contrôle et de commandement. S’ils se trouvaient dans un édifice quelconque, on pouvait alors prétendre que ce dernier était un centre de commandement et de contrôle et donc une cible potentielle.

Le 30 avril, une frappe aérienne de l’OTAN tuait un fils de Kadhafi âgé de 29 ans , Saif Al-Arab, et trois de ses petits enfants. Kadhafi aurait quitté la résidence seulement quelques heures avant que des missiles touchent la structure [maison en langage militaire, NdT]. L’OTAN avait affirmé que le bâtiment attaqué était un bunker de commandement et de contrôle.

Deux semaines après, des avions de l’OTAN bombardaient un bâtiment réservé à l’hébergement d’invités VIP.  Là encore, il avait été qualifié de centre de contrôle et de commandement.

“Nous décidons d’attaquer ces centres de commandement et de contrôle, » avait expliqué un officier à un journal britannique. « S’il arrive qu’il kadhafi] se trouve dans un de ces bâtiments, tant mieux.»

En juin, des avions de l’OTAN ont bombardé une résidence appartenant à Khoweildi al-Hamidi, un homme de confiance de Kadhafi.  Hamidi, dont la fille était mariée avec un des fils du dirigeant Libyen s’an était sorti sain et sauf. Ses deux petits enfants n’eurent pas autant de chance. Ils se retrouvèrent parmi les 15 personnes tuées.

Quelques jours après cette frappe aérienne, Mike Turner, membre de l’ U.S. House Armed Services Committee avait reconnu que l’amiral US Samuel Locklear, chef du Joint Operations Command de l’OTAN lui avait dit que l’alliance ciblait délibérément le dirigeant libyen pour essayer de le tuer.

A cause des frappes incessantes de l’OTAN, les jours de Kadhafi étaient en fait comptés. Tripoli tomba en août et l’OTAN multiplia ses bombardements sur Beni Walid et Syrte, la ville natale de Kadhafi.

L’aviation de l’OTAN a complètement rasé la ville de Syrte, naguère prospère. Les forces rebelles bombardaient aussi la ville avec de l’artillerie et des roquettes, suscitant des critiques pour les bombardements indiscriminés. Mais les membres des forces rebelles éprouvaient peu de sympathie pour les civils de Syrte qu’ils voyaient comme des partisans de Kadhafi.

Syrte ne tarda pas à avoir l’allure des villes bombardées pendant la seconde guerre mondiale.

Le général de brigade Joyce a expliqué à l’Ottawa Citizen que les attaques aériennes sur Syrte et Beni Walid étaient nécessaires parce que les tireurs embusqués de Kadhafi se cachaient dans les décombres pour tirer sur les civils.

Début octobre, Kadhafi, 69 ans, était pris au piège dans Syrte, se déplaçant de maison en maison avec une force d’environ 150 hommes.

Il n’avait pas réalisé le fait qu’il avait perdu le pouvoir. Kadhafi croyait encore que les libyens se soulèveraient contre les rebelles et les forces de l’OTAN.

Le 18 octobre, la Secrétaire d’Etat US Hillary Clinton déclarait que la localisation du leader Libyen était inconnue. Mais les avions américains et d’autres appareils de surveillance de l’OTAN effectuaient des missions à travers tout le pays, cherchant à capter des bribes e conversations par téléphone mobile ou satellite susceptibles d’indiquer où se cachait Kadhafi.

Clinton avait été étrangement prédictive quand elle avait déclaré à des étudiants de l’université de Tripoli: “nous espérons qu’il pourra être bientôt capturé ou tué.» Deux jours après, son vœu s’était réalisé.

Le matin du 20 octobre, un avion de l’OTAN repérait un convoi de véhicules se déplaçant à grande vitesse et tentant de percer le siège de Syrte par les rebelles.

Un avion de l’OTAN ouvrit le feu sur plusieurs véhicules tandis qu’un drone US Predator tirait un missile Hellfire. Des dizaines de partisans de Kadhafi qui se trouvaient dans le convoi périrent instantanément.

Selon le colonel Canadien Roland Lavoie, porte parole de l’OTAN, le convoi en fuite avait été attaqué parce qu’il “conduisait des opérations militaires et présentait une menace évidente pour les civils.”

Bouchard affirmera par la suite que l’alliance ignorait si Kadhafi se trouvait dans un des véhicules.

Mais des articles de la presse britannique indiquent que la coalition savait en réalité que le dirigeant Libyen se trouvait dans le convoi suite à l’interception par un avion de surveillance d’une de ses communications téléphoniques satellitaires.

Kadhafi qui avait survécu aux attaques fut rapidement capture par els forces rebelles. Ces combattants diront plus tard qu’il semblait hagard et avait demandé, « Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que j’ai fait ? »

Des vidéos de sa capture montrent un dirigeant Libyen au visage ensanglanté qui se fait bousculer par des rebelles. Une autre vidéo montre un des rebelles en train de le sodomiser avec une baïonnette.

Peu de temps après, le colonel était mort.

Le nouveau premier ministre Libyen, Mahmoud Jibril, dira que Kadhafi avait été “pris entre deux feux » lors de son transfert à l’hôpital. Il avait reçu une balle dans la tête et dans la poitrine.

Certains considèrent cependant que sa mort n’était rien d’autre qu’une exécution. William Hague, le chef de la diplomatie britannique, a reconnu que les photos et les vidéos donnaient à penser que Kadhafi avait été assassiné.

Pourtant, les dirigeants politiques et les officiers occidentaux s’étaient réjouis.

Le ministre Canadien des affaires étrangères John Baird avait balyé d’un revers de main les préoccupations sur une exécution de Kadhafi.

L’officier en chef de la défense britannique, le général Sir David Richards avait affirmé que la mort de l’homme fort de la Libye avait mis un point final à « une des opérations de l’OTAN les plus réussies de ses 62 ans d’histoire.» Kadhafi, avait souligné Richards, avait été une « menace latente pour le Royaume Uni et nos concitoyens, » observant qu’il était responsable d’avoir armée l’IRA et la mort de centaines de personnes dans des attentats terroristes.

Richards n’a portant pas expliqué pourquoi, si Kadhafi avait été une telle menace, l’armée britannique lui avait envoyé ses forces spéciales pour former les commandos libyens en 2009.

Le premier ministre Canadien Stephen Harper avait observe que l’exécution vraisemblable n’était ps une surprise compte tenu du fait que la Libye était en train de “sortir de 42 ans de dictature psychotique avec des assassinats et des emprisonnements à échelle massive.”

Mais Harper n’est pas allé jusqu’à expliquer pourquoi sont gouvernement avait cherché, en 2009, des relations économiques plus étroites avec le même homme  qu’il taxe aujourd’hui de dictateur psychotique.

L’OTAN et les rebelles ont réussi à tuer Kadhafi et deux de ses fils. Un autre de ses fils, Seif el-Islam est actuellement détenu et doit être jugé pat le nouveau gouvernement libyen. Le reste de la famille Kadhafi a fui vers l’exil.

Le job de l’OTAN a été accompli. «Qu’il n’y ait aucun doute sue le fait que l’intervention en Libye était juste et légale, » dira plus tard Bouchard.

DEMAIN: Une victoire, mais à quel prix? Au moment où le gouvernement canadien fêtait le renversement de Kadhafi, les pays de la région en subissaient les retombées.

Syrie, Libye: propagandes de guerre dans la presse des démocraties avancées

3 décembre 2011

Difficile de savoir ce qui se passe en Syrie, les affirmations des uns et des autres étant difficilement vérifiables.

Ce petit article du blog Left i on the news, nous rappelle cependant qu’il faut se méfier de la propagande que nous sert la presse «libre».

Je me bornerai pour ma part à constater que les leçons de la guerre en Irak et, plus près de nous, de celle contre la Libye n’ont pas été tirées par ceux qui veulent à tout prix déboulonner le régime baathiste.

Cette volonté n’est pas illégitime en tant que telle. Elle le devient par contre quand elle prétend, comme auparavant en Libye, s’appuyer sur des forces étrangères qui sont par ailleurs de proches alliées de l’entité sioniste.

Comme en Libye, un mouvement de protestation populaire, même s’il n’était pas franchement massif , est pris en otage par des organisations qui non seulement ne sont pas pour la démocratie mais qui font ouvertement le jeu de l’étranger.

Comme en Libye, nous avons les visages « présentables » des responsables qui parlent le jargon occidental et puis les autres, les agents de l’Arabie saoudite et des autres pétromonarchies.

Enfin, comme en Libye nous avons l’invocation des arguments humanitaires et des crimes contre l’humanité. Comme si la destruction de Syrte ou de Falloujah par les forces de l’OTAN n’était pas un crime contre l’humanité. Certains sont plus humains que d’autres, comme dirait Coluche..

J’ai eu l’occasion de le dire sur ce blog, mais il fait bien admettre que Malek Bennabi avait parfaitement raison quand il parlait de la « colonisabilité » car force est de constater le désir profond de certains d’être recolonisés.

Qui meurt en Syrie?

Left i on the news, 1er décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

De nombreux titres annoncent aujourd’hui: “19 tués en Syrie.” Nul doute que c’est tout ce que retiendront les gens car ces titres renforcent la leçon qu’on leur martèle : le gouvernement syrien massacre ses citoyens. Mais si vous lisez plus attentivement, vous vous apercevez que la réalité est un peu plus compliquée.

Sept soldats et 12 civils, dont une femme et un enfant, ont été tués dans les nouvelles violences qui ont touché certaines parties des provinces de Daal et d’Idlib. ‘Deux véhicules des forces de sécurité ont été soufflés par une explosion. Sept soldats ont été tués.’

Et qui étaient ces douze “civils”? Eh bien, c’étaient peut-être des « civils innocents » massacrés gratuitement par les troupes du gouvernement syrien. Il est hors de doute que c’est ce que croient la plupart des gens. Mais c’étaient peut-être des civils innocents tués par l’explosion qui a soufflé le véhicule de l’armée, ce qui reviendrait à dire qu’ils auraient été tués par des rebelles.

Où peut-être, en dehors de la femme et de l’enfant, n’étaient-ce pas dut tout des « civils innocents » mais des rebelles armées qui ont été tués quand l’armée a riposté à l’attaque qui a tué sept soldats.

L’office Syrien des Droits de l’Homme affirme que 2 738 civils et 970 membres des forces de sécurité ont été tués. Mais c’est nébuleux à souhait. Qui étaient ces «civils»? Etaient-ce simplement des contestataires non violents et non des membres de l’organisation responsable de la mort de 970 membres des services de sécurité? Ce n’est guère probable. Le gouvernement syrien affirme que 1 400 membres des forces de sécurité, 716 insurgés et 700 civils ont été tués, des chiffres qui  ne sont sans doute pas non plus impartiaux mais qui au moins essayent de différencier entre les catégories de civils tués.

Quels que soient les chiffres exacts, une chose est claire – l’image univoque présentée aux consommateurs de medias occidentaux, d’un gouvernement syrien massacrant des civils innocents et rien d’autre est complètement fausse. Et l’est de manière intentionnelle.

La tombe de la mère de Mouammar Kadhafi profanée

2 novembre 2011

La presse algérienne en parle d’une manière relativement détaillée, la tombe de la mère de Mouammar Kadhafi ainsi que de trois autres membres de sa famille ont été profanées dans la demeure familiale de Syrte.

Comme le fait remarquer le journal «Réflexion» de Mostaganem

Dans l’histoire récente, seuls les GIA en Algérie avaient commis de telles profanations de sépultures, destruction des épitaphes et saccage des mausolées

Le journal Réflexion omet de citer les vulgaires  délinquants bien sûr, mais quelle différence entre des délinquants et ces prétendus rebelles prétendument islamistes qui sont plus proches d’une sorte de culte satanique.

Libye: profanation de la tombe de la mère de Kadhafi

Par Imad T., En Nahar (Algérie) 2 novembre  2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un groupe de combattants Libyens fanatiques appartenant au courant djihadiste proche d’al Qaida a profané des tombes dans le cimetière de la tribu Kadhafa dans la ville de Syrte et  a exhumé des ossements pour les brûler.

Ennahar a obtenu des photos montrant la profanation des tombes des Kadhafa (la tribu de Kadhafi). On y voit des extrémistes djihadistes Libyens dans la cour d’une maison où se trouvent les tombes de la famille de Mouammar Kadhafi. Quatre tombes ont été détruites et creusées. Selon nos informations, les quatre tombes sont celles des parents de Mouammar kadhafi, sa mère, son oncle et deux membres de sa famille, tous quatre ayant été enterrés dans la cour de la maison.

La tombe de la mère de Kadhafi est celle qui a été la plus visée par les extrémistes qui l’ont complètement détruite et dont ils ont extrait la terre. Les ossements ont été retirés et brûlés par ces fanatiques dont la haine pour la famille de l’ancien dirigeant Libyen semble impossible à assouvir.

Un comportement d’un autre âge que rien ne peut justifier. Ces fanatiques ont écrit sur les murs : « Comité pour la destruction des idoles,»  (comme si c’étaient des idoles et non des tombes musulmanes conformes au rite musulman qui interdit la destruction de tombes, qu’elles soient musulmanes ou pas.

Comité de destruction des idoles

Ces actes irresponsables que le CNT tente de cacher sont la preuve de l’existence dans la Libye d’après Kadhafi de courants extrémistes dangereux qui finiront pas représenter un grand danger pour ce pays et pour toute la région.

Ces actes interviennent quelques semaines à peine après la mort de Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim assassinés après avoir été torturés par les soldats du CNT.

Les grands savants de l’Islam interdisent la profanation des tombes.

Dans leurs fatwas sur ce sujet, tous les savants Musulmans interdisent la profanation des tombes musulmanes ou non musulmanes. Un mort doit être respecté quelle que soit sa religion et quels que soient ses crimes commis de son vivant.

URUBU, le nom africain pour le vautour américain

23 octobre 2011

Les textes de Pepe Escobar sont souvent très intéressants, mais aussi difficiles à traduire, du moins pour moi. J’ai renoncé à plusieurs reprise à la traduction d’articles écrits par ce journaliste Brésilien.

Je me suis quand même décidé à traduire un se ses récents papiers parus dans Asia Times. Je suis pas vraiment satisfait du résultat, mais bon…

Dans cet article, Pepe Escobar revient sur la victoire de l’OTAN en Libye, une victoire que le président des Etats unis a d’ailleurs revendiquée comme telle, balayant ainsi toute idée saugrenue selon laquelle des «rebelles» auraient mis à bas le régime du  colonel Kadhafi.

L’action de l’OTAN en Libye correspond en fait à un nouveau concept stratégique des Etats Unis qui consiste à faire faire la partie visible du job par d’autres, en l’espèce les alliés incorporés dans l’OTAN et, dans des cas comme celui de la Libye, les monarchies démocratiques arabes.

Pour Pepe Escobar, la guerre de Libye marque un nouveau degré de la déchéance de l’Occident qui s’est trouvée réduite à s’allier avec ceux qu’elle pourfend ailleurs, les prétendus combattants du «djihad» associés à d’anciens dignitaires du régime abattu.

Un scénario que certains seraient tentés de reproduire en Syrie où, pour l’instant, le gouvernement a réussi à éviter l’apparition d’un « Benghazi » d’Orient qui pourrait servir à donner un point d’appui militaire à une intervention dite « humanitaire ».

Escobar compare les occidentaux à des vautours qui se vautrent sur la dépouille du colonel Kadhafi, chacun revendiquant sa part de responsabilité dans l’assassinat de l’ancien dirigeant Libyen. 

Les Français avaient été sans doute les premiers à claironner leur part dans le meurtre, suivis de près par les Américains. C’est maintenant au tour des Anglais qui disent que leurs forces spéciales SAS encadraient sur place à Syrte les forces du Conseil National de Transition et ont organisé la coupure des voies de retraite possibles pour Kadhafi et ses hommes. Des forces spéciales du Qatar travaillaient également avec les SAS, le Qatar étant vous le savez, une démocratie modèle.

Et last but not least, ce sont maintenant les Allemands qui revendiquent leur portion du cadavre du dirigeant Libyen. Ils le font à la manière hypocrite coutumière des occidentaux en disant qu’ils savaient depuis un moment où se trouvait le colonel Libyen mais prétendent  n’avoir «pas transmis les données de localisation précises qui ont mené à l’attaque de l’Otan jeudi dernier».

A part ça, l’Allemagne n’était pas partie prenante de l’action militaire. Mais quand vient l’heure de festoyer…

Au lieu d’utiliser le mot vautour (vulture), Escobar aurait dû utiliser la désignation brésilienne de cet animal nécrophage : URUBU.

Bernard Lavilliers avait fait une très bonne chanson sur le thème de l’urubu :

Urubus, vous n’avez pas de cri

Cri de chasse, cri d’amour, cri de peur

Urubus, vous attendez qu’on meure

Mort de faim, mort d’amour, mort de peur

Cercles noirs cisaillant le ciel vide

Sans espoirs, attentifs et avides

Sans beauté, sans couleur et sans race

Obstinés, nettoyeurs et voraces

Anonymes citoyens solitaires

………………………………..

Urubus

Les aigles sont déchus

Innombrables vous gardez les issues !

Et comme le dit Bernard Lavilliers dans l’intro de sa chanson : Urubu, c’est le nom africain du vautour américain. Un texte qui a gardé toute sa valeur ainsi qu’en témoigne ce qui se passe en Libye où nous avons le grand urubu américain et les petites hyènes d’Europe et du Canada.

Les Anglais d’Alan Parsons Project avait fait aussi un très bon titre dans une veine assez voisine avec Vulture Culture (culture de vautour), une chanson absolument d’actualité.

Comment l’Occident a vaincu en Libye

par Pepe Escobar, Asia Times (Hong Kong), 22 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Ils se disputent la carcasse comme des vautours. Le ministère français de la défense dit que c’et lui qui l’a eu avec des tirs d’avions Rafale sur son convoi. Le Pentagone dit qu’il l’a eu avec un missile Hellfire tiré d’un Predator. Après qu’un colonel Mouammar Kadhafi blessé eut cherché refuge dans un tube de drainage sous une autoroute – un rappel sinistre du “trou” de Saddam Hussein – il a été découvert par las « rebelles » du Conseil national de Transition (CNT). Et puis dûment exécuté.

Abdel-Jalil Abdel, un médecin Libyen qui a accompagné le corps de Kadhafi dans une ambulance et l’a examiné a déclaré que la mort avait été causée par deux balles, une dans la poitrine et l’autre à la tête.

Le CNT – qui a proféré mensonges sur mensonges pendant des mois – jure qu’il est mort dans un “échange de tirs”. Mais c’est peut-être la foule qui l’a tué. C’est peut-être Mohammad al-Bibi, un jeune de 20 ans qui arbore une casquette aux couleurs de l’équipe de base-ball des New York Yankees et qui a pose pour le monde entier avec le pistolet plaque or de Kadhafi, sans doute son certificat pour obtenir la coquette prime de 20 millions de dollars offerte pour Kadhafi “mort ou vif.”

Les choses sont de plus en plus curieuses quand on se souvient que c’est exactement ce que la secrétaire d’Etat US Hillary Clinton avait annoncé moins de 48 heures auparavant, lors de sa visite éclair à Tripoli : Kadhafi doit être « capturé ou tué. » La bonne fée a exaucé les souhaits de Mme Clinton qui en a été informé en regardant l’écran d’un Blackberry – et a réagi avec un tonitruant et riche de sens « Wow. »

Le butin ira aux vainqueurs. Ils ont tous participé : l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le Pentagone et le CNT. Dès la première minute, une résolution de l’ONU imposant une zone d’exclusion aérienne dans le ciel libyen s’est transformée en feu vert pour un changement de régime et le plan A a toujours été de le capture et de le tuer. L’assassinat ciblé, telle est la politique officielle de l’administration Obama. Il n’y avait pas de plan B.

Laissez-moi vous bombarder pour vous protéger

A propos de la “Responsabilité de Protéger” les civils (R2P), ceux qui doutent de ses vertus devraient s’accrocher aux explications données par le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen : « L’OTAN et nos partenaires ont appliqué avec succès le mandat historique des nations Unies pour protéger la population libyenne. » Quiconque veut vérifier la protection des civils par l’OTAN n’a qu’a monter dans un pick-up et aller à Syrte – la nouvelle Falloujah.

Les réactions ont été assez instructive. Le bureaucrate du CNT Abdel Ghoga l’a jouée Colisée dans la Rome Impériale et déclaré, “Les révolutionnaires ont eu la tête du tyran.”

Le président des Etats Unis Barack Obama a affirmé que la mort de Kadhafi signifie que “nous voyons la force du leadership américain dans le monde.” Ce qui revient à « nous l’avons eu” auquel on pouvait s’attendre, sachant également que Washington a assume pas moins de 80 % des coûts opérationnels de ces imbéciles de l’OTAN (plus d’un milliard de dollars – dont le mouvement d’occupation de Wall Street pourrait dénoncer en disant que cet argent aurait pu servir à créer des emplois aux USA). Bizarre que les Etats Unis disent maintenant « nous l’avons fait », parce que la maison Blanche a toujours affirmé que ce n’était pas une guerre ; c’était quelque chose de « cinétique ». Et ils n’étaient pas à la tête de l’intervention.

C’est le majestueux stratège de la politique étrangère, le vice président US Joe Biden, qui s’est chargé d’apporter un éclairage beaucoup plus vif que celui d’Obama : « Dans cette affaire, l’Amérique a dépensé 2 milliards de dollars et n’a pas perdu une seule vie. C’est plus de cette manière que nous traiterons les affaires du monde à l’avenir. »  Le monde est prévenu, c’est ainsi que l’empire va s’occuper de lui à partir de maintenant.

Sentez mon amour humanitaire

Alors félicitations à la “communauté international – qui est constituée comme chacun sait de Washington, de quelques membres dociles de l’OTAN et des familles royales démocratiques du Qatar et des Emirats Arabes Unis dans le golfe persique. Cette communauté, du moins, a apprécié le résultat. L’Union Européenne a salué « la fin d’une ère de despotisme.» Alors qu’il y a seulement quelques mois ils caressaient le burnous de Kadhafi, ils se renient maintenant dans des éditos sur les 42 ans de règne d’un “bouffon.”

La présence de Kadhafi au tribunal pénal international de La Haye aurait été des plus gênantes parce qu’il aurait volontiers rappelé les baises-mains, les accolades chaleureuses et les contrats juteux que l’Occident venait lui quémander après être passé du statut de «chien fou» (Ronald Reagan) à celui de « notre salaud. » Il aurait aussi avec plaisir donné des détails sur ces opportunistes véreux qui se font passer pour des «révolutionnaires» et des «démocrates.»

Parce que la notion même de droit international est au fond d’un drain aussi sale que celui où Kadhafi se terrait. Le dictateur Irakien Saddam avait au moins eu un procès bidon dans un tribunal d’opérette avant de rencontrer son bourreau. Oussama ben Laden a simplement été zigouillé, un genre d’assassinat, après une incursion en territoire pakistanais. Kadhafi a été l’objet d’une surenchère, liquidé dans un mélange de guerre aérienne et d’assassinat.

De puissants vautours encombrent les cieux. Mohammed El Senoussi, l’héritier du trône libyen (le roi Idriss avait été renversé en 1969) est disponible pour un rôle de premier plan, ayant déjà fait savoir qu’il « est un serviteur du peuple libyen qui décidera ce qu’il veut. » Traduction : Je veux le trône. Il est évidemment le candidat favori de la monarchie contre-révolutionnaire d’Arabie Saoudite.

Et que dire de ces bourricots des think-tanks de Washington qui marmonnent que c’était le “moment Ceaucescu” du printemps arabe? Si seulement le dictateur Roumain avait amélioré le niveau de vie du pays – en termes d’accès aux soins, à l’éducation, d’aides aux jeunes mariés, etc. au niveau d’une partie de ce que Kadhafi a accompli en Libye. Sans oublier le fait que Nicolae Ceaucescu n’avait pas été déposé par un bombardement « humanitaire » de l’OTAN. Il faut vraiment être en état de mort cérébrale pour gober la propagande sur le caractère «humanitaire» des plus de 40 000 bombes qui  ont dévasté l’infrastructure libyenne ramenée à l’âge de pierre (vous voulez du choc et effroi au ralenti?). Ce qui n’a jamais rien eu à voir avec la R2P – le bombardement implacable de Syrte en est la preuve.

Comme les quatre membres principaux du BRIC le savaient avant même de voter la résolution 1973 de l’ONU, il s’agissait de la domination de la Méditerranée pour en faire un lac OTAN, il s’agissait de la guerre de l’Africom contre la Chine et l’installation d’une base stratégique très importante, il s’agissait de l’obtention de contrats juteux par les Britanniques et les Français pour exploiter les ressources naturelles de la Libye à leur profit, il s’agissait de  l’arrangement du récit du printemps arabe par l’Occident  qui avait été pris au dépourvu en Tunisie et en Egypte.

Ecoutez les pleurnicheries des barbares

Bienvenue à la Libye nouvelle. Des milices intolérantes rendront infernale la vied es Libyennes. Des centaines de milliers de personnes originaires d’Afrique subsaharienne – celles qui n’ont pas pu fuir – seront implacablement persécutées. Les ressources naturelles de la Libye seront pillées. Les  nombreux missiles sol-air dont se sont emparés des islamistes seront un argument extrêmement convaincant pour transformer la “guerre contre le terrorisme” en Afrique du Nord en guerre sans fin. Il y aura du sang – qui coulera dans une guerre civile parce que la Tripolitaine refusera d’être dirigée par la Cyrénaïque arriérée.

Quant aux dictateurs encore en poste ailleurs, prenez une assurance vie auprès de l’OTAN Inc. L’Egyptien Hosni Moubarak, le Tunisien Zine el-Abidine Ben Ali et le Yéménite Ali Abdallah Saleh ont été asses malins pour en souscrire une. Nous savons tous qu’il n’y aura pas de R2P pour libérer les Tibétains et les Ouïghours, ou le people qui vit dans le goulag monstrueux du Myanmar, ou le people d’Ouzbékistan, ou les Kurdes de Turquie, ou les Pachtounes qui vivent des deux côtés de la ligne Durand tracée par les impérialistes.

Nous savons tous aussi que le changement ne sera crédible aux yeux du monde entier que le jour où l’OTAN appliquera une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Arabie Saoudite pour protéger les Chiites de la province orientale, et quand le Pentagone tapissera e bombes ces milliers de princes corrompus et moyenâgeux de la famille saoudite.

Ca n’arrivera pas. En attendant: c’est comme ça que l’Occident s’achève: avec un bang de l’OTAN et l’anarchie et les pleurnicheries  de quelques milliers de barbares. Dégoûté ? Mettez un masque de Guy Fawkes et donnez de la voix, faites savoir que ne l’acceptez pas. [raise hell]

Les mauvaises surprises d’un infirmier « rebelle » Libyen

7 octobre 2011

Comme l’écrit Au Fait Maroc, l’heure de la « revanche » a sonné pour les prétendus rebelles qui ont pu s’emparer du village de Qasr Abou Hadi, non loin de Syrte, et qui serait réputé pour être un fief des sympathisants et même de la famille de Kadhafi. En effet selon une version de la biographie du colonel, ce dernier serait né non à Syrte, mais sous une tente dans ce village.

Selon le Figaro, tous les habitants de Qasr Abou Hadi ont fui et c’est dans un village désert que les « rebelles » se livrent à des déprédations contre les maisons des ‘caciques » du régime déchu, Kadhafi étant affublé au passage de l’étiquette de « roi des rois d’Afrique. » Un titre sans doute inventé par le journal Le Figaro, mais après tout, après « fou » ou « chien fou », roi des rois semble assez bénin.

Pourtant, si on revient à l’article d’Au Fait Maroc, le village n’est pas tout à fait vide et c’est sous les yeux d’au moins certains habitants que les « révolutionnaires » révolutionnent l’agencement des maisons qui ne semblent pas être celles de quelques caciques comme le prétend le journal français. Et les exactions qu’ils commettent sont du même ordre que celles commises partout où ils sont passés.

Et non seulement Qasr Abou Hadi n’est pas tout à fait vidée de ses habitants mais certains d’entre eux sont même revenus dans les rangs des «rebelles » pour découvrir ce qu’est vraiment le nouvel ordre « révolutionnaire comme » cet infirmier dont nous parle le Los Angeles Times :

“Les brigades de Misurata assouvissent leur vengeance pour ce que des soldats originaires de ce village leur ont fait,” explique Fatih Shobash, 22 ans, un combattant d’une brigade basée à l’est qui participe aussi à l’offensive contre Syrte. « Ils brûlent des maisons, volent de l’or et tirent sur les animaux.”

La prise d’Abou Hadi, un village dans une garrigue désertique à environ une vingtaine de kilomètres de Syrte qui a été investi ces derniers jours après de rudes combats, a été une victoire symbolique pour les forces du gouvernement de transition. Le village est le lieu où Kadhafi serait né sous une tente bédouine en 1942, quoique Syrte a souvent été présentée  comme étant sa ville natale.

Certains combattants dissent avoir recherché des armes.

Un infirmier qui travaille pour les révolutionnaires est rentré chez lui pour découvrir que sa maison à Abou Hadi avait été pillée et que son père, un ancien officier de l’armée de Kadhafi, avait disparu, probablement arrêté par les forces anti-Kadhafi.

L’infirmier, qui a refusé de donner son nom par crainte d’être accusé, a indiqué s’être rendu d’un site de détention à un autre à la recherché de son père, sans succès pour l’instant.Il déclare être arrivé dans la zone nouvellement “libérée” et avoir trouvé sa maison sens dessus dessous.

“C’est ma chambre,” dit-il, en montrant un lit renversé. La télévision a été fracassée, et au milieu des vêtements qui jonchent le sol, s’étalent des photos de famille déchirées.Des dizaines de maisons ont été saccagées, les biens personnels éparpillés par terre.

L’hôpital de Syrte bombardé par les humanitaires de l’OTAN

6 octobre 2011

Ne cherchez pas cette information dans un journal français puisqu’elle est basée sur les déclarations de responsables de la Croix Rouge Internationale.

Or, comme vous le savez, la Croix Rouge a montré depuis longtemps son incompétence en matière d’assistance humanitaire, ce qui a obligé les armées française, britannique et l’OTAN à se précipiter au secours des civils menacés par les forces de Mouammar Kadhafi.

Pour parachever l’action humanitaire des bombardiers de l’OTAN, les petits écoliers Libyens devront sans doute lire les oeuvres complètes de Bernard-Botul-Henri Lévy.

Cette information se trouve en langue française sur le site internet d’une organisation catholique dont le siège est en Italie (MISNA)

SYRTE, HÔPITAL BOMBARDÉ

MISNA, 5 ooctobre 2011

L’hôpital de Syrte a été touché à plusieurs reprises par les bombardements des forces de l’OTAN et du Conseil national de transition sur cette ville toujours sous contrôle des hommes du colonel Mouammar Kadhafi: c’est ce qu’ont rapporté à la MISNA des responsables du Comité international de la Croix Rouge (Cicr).

«La situation humanitaire est dramatique, les murs de l’hôpital sont noircis par des explosions et marqués par les balles», affirme Steven Anderson, qui a coordonné une mission du Cicr lundi pour la livraison au « Ibn Sina » de bouteilles d’oxygène et de matériel indispensable aux soins médicaux.

La semaine dernière, les opérateurs du Comité international de la Croix Rouge (Cicr) n’avaient pas pu livrer cette aide en raison des bombardements et des affrontements armés. La réussite de cette dernière mission est importante car, fait remarquer Anderson, « l’oxygène permet d’opérer de manière acceptable les blessés par balles ».

L’urgence humanitaire affecte également des milliers de personnes, qui ces dernières semaines ont réussi à fuir la ville, située le long de la côte méditerranéenne à mi-chemin entre Tripoli et Benghazi. En collaboration avec le Croissant Rouge, le Cicr distribue de la nourriture et de l’eau à des milliers de personnes qui campent à l’ouest et l’est de Syrte.

Des responsables du Conseil national de transition, l’organisation politico-militaire des forces anti-Kadhafi, qui contrôlent désormais une grande part de la Libye, ont annoncé hier une offensive «finale» pour conquérir Syrte. Dans cette ville d’environ 130.000 habitants, les partisans du colonel continuent de résister comme à Bani Walid, centre proche du Sahara, où, selon des sources MISNA, les bombardements auraient également frappé l’hôpital local. « Les combattants des deux partis et les forces de l’OTAN – souligne Anderson – doivent respecter le droit humanitaire international, protégeant les civils et assurant l’accès au personnel médical et humanitaire ».

La Croix Rouge chassée de Syrte par le CNT

5 octobre 2011

Syrte va peut-être tombé. On voit mal ce qui pourrait l’empêcher, à part que les terroristes de l’OTAN cessent leur intervention, ce qui ne semble pas à l’ordre du jour.

Je vous propose ici un petit article, en fait une dépêche d’agence, qui vous donne un aperçu de ce qu’est la guerre « humanitaire » selon Bernard-Botul-Henri Lévy. Avec le mensonge habituel d’un cadre « militaire » du Conseil national de Transittion (CNT).

No comment, sauf pour dire que je n’ai pas trouvé l’équivalent de cette dépêche en langue française. Sûrement parce que rien ne doit perturber ceux qui seront dans l’avion «bourré d’entreprises» affrété par pierre Lellouche et qui doit bientôt atterrir en Libye.

 

La Croix Rouge forcée de rebrousser chemin

Reuters, Woodstock Sentinel-Review (Canada) 4 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Syrte, Libye – Un convoi de la Croix Rouge transportant de l’aide pour la ville assiégée de Syrte a dû rebrousser chemin lundi parce que les forces du gouvernement intérimaire libyen ont déclenché un tir de barrage d’artillerie.

Les forces gouvernementales de l’autre côté de la ville natale de Kadhafi, ont mis fin à des semaines de blocage en montant une offensive contre un quartier de Syrte où, selon leur commandement, se cacherait Mo’atassem, un des fils de Kadhafi.

Les organisations humanitaires dissent être préoccupés pour les civils de Syrte qui sont piégés par les combats et sont à court de vivres, d’eau, de carburant et de médicaments.

Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a envoyé une petite quantité d’aide humanitaire la semaine dernière, et il a essayé de le faire lundi encore, avec deux camions chargés d’aide, et accompagnés par deux véhicules tout terrain. Le convoi est parti d’un pont à quelques kilomètres à l’ouest de Syrte mais a été obligé de s’arrêter au bout d’une centaine de mètres parce que les forces du gouvernement intérimaire ont commencé à tirer sur la ville.

Ils ont déclenché un puissant tit de barrage de mortiers, d’artillerie, de grenades et d’armes anti-aériennes juste au moment où le convoi s’est ébranlé. Le convoi du CICR a fait demi-tour et d’est éloigné de Syrte.

Un officier anti-Kadhafi présent sur les lieux, Ismail Al-Sosi, a déclaré à Reuters: “Les rebelles  avaient sécurisé la route pour les véhicules du CICR, mais dès qu’ils sont entrés dans la ville, ils ont fait demi-tour parce que les miliciens [pro-Kadhafi] ont tiré. Nous n’avons pas ouvert le feu. Ce sont les miliciens qui ont commencé à tirer. »

Une équipe de Reuters qui a assisté à l’incident a déclaré n’avoir vu aucun tir en provenance des positions des forces fidèles à kadhafi.

 

Le flop propagandiste de la capture de Moussa Ibrahim, porte parole de Mouammar Kadhafi

1 octobre 2011

La pratique de la désinformation sur ce qui se passe en Libye a pris une allure si vertigineuse qu’elle prend de court même ceux qui sont supposés en être les bénéficiaires, les prétendus rebelles du Conseil national de Transition (CNT) mis en place par l’OTAN.

C’est par exemple le cas avec l’annonce largement répercutée de la capture de Moussa Ibrahim, le porte parole de Mouammar Kadhafi.

Cette pseudo information a occupé la scène médiatique pendant 24 heures avant d’être mise en doute pour disparaître presque complètement.

Les prétendus rebelles ont finalement officiellement démenti cette capture et on nous dit maintenant que ce sont des membres de la famille de Moussa Ibrahim qui ont été capturés. Des membres de la famille, ça veut dire quoi? Ses frères? ses soeurs? ses parents? ses neveux? ses oncles?

On ne le saura pas. 

Ce qu’on sait par contre, c’est que les ingénieurs propagandistes qui bossent en faveur du CNT avaient tout préparé pour captiver le public. Si la presse n’a en général pas eu le temps de tomber dans le panneau, certains organes d’informations ont foncé tête baissée.

Tel est le cas du First Post britannique, du quotidien en ligne Marrrakech ou encore des Dernières Nouvelles d’Algérie (vous avez bien lu, pas d’Alsace, d’Algérie!) qui nous annoncent non seulement que Moussa Ibrahim a été capturé aux environs de Syrte mais  que « Comique Moussa » ainsi que l’appelle le journal algérien était « déguisé en femme ».

Un clin d’oeil au machisme de nos contrées qui est en effet tout à fait bienvenu et « Comique Moussa » la tapette nous aura bien fait rire. A la décharge de ce journal, il faut bien reconnaître que Moussa Ibrahim n’est pas dépourvu d’un certain charme qui est peut-être quelque chose d’au final assez féminin.

En fait ce sont les Dernières Nouvelles d’Algérie qui sont du plus grand comique.

D’autant qu’il n’y a rien de drôle à voir des avions de l’OTAN bombarder un pays du Maghreb, tuer des gens et détruire son infrastructure pour y placer un régime à la botte de l’Occident.

Malheureusement, il n’y a pas qu’en France qu’on trouve des journaux de merde.

La Libye et les boucliers humains de l’OTAN

25 septembre 2011

Comment justifier la poursuite des opérations militaires de l’OTAN en Libye maintenant que les « rebelles » sont devenus les gouvernants du pays et que les gens du régime de Kadhafi sont devenus des « rebelles »?

Après tout, ce ne sont pas vraiment les troupes restées fidèles à Kadhafi qui sont à l’offensive, sur Beni Walid ou Syrte par exemple, mais les forces du Conseil National de Transition (CNT) mis en place par l’OTAN.

Une de ces justifications par exemple est que les forces restées fidèles au colonel Kadhafi « retiennent » des civils dans les villes cernées par les forces du CNT:

 Des réfugiés ont déclaré à l’AFP que les pro-Kadhafi se servaient des civils comme de boucliers humains dans la ville, les empêchant jusqu’ici de fuir.

Vous le savez comme moi, des civils encerclés dans une ville entrent et sortent à leur gré. Par exemple, quand il prend à un habitant de Gaza l’idée d’aller se promener à Jéricho, pas de problème, il monte dans sa voiture ou dans l’autobus et c’est parti!

C’est parti pour la mort ou les menaces et les brimades dans le meilleur des cas.

Voilà donc pour justifier la poursuite de l’intervention occidentale: des boucliers humains qu’on empêche de partir quoique la même dépêche reprise par le Nouvel Observateur nous informe que 2 000 civils ont pu quitter Syrte en une demi-journée.

Propagande, quand tu nous tiens…

On peut lire ici que:

les frappes aériennes de l’OTAN ont visé les forces loyalistes qui sont accusées de retenir des civils comme boucliers humains.

Si cette affirmation est vraie, on ne peut que conclure que les forces de l’OTAN bombardent sciemment des civils dont elles affirment qu’ils sont retenus comme boucliers humains.

Alors de deux choses l’une: soit la presse vendue à l’OTAN ment et il n’y a pas de boucliers humains; soit il y a des boucliers humains et alors l’OTAN bombarde en toute connaissance de cause des civils et ajoute un crime de guerre à un autre crime de guerre.

La Grande Bretagne accentue ses efforts militaires en faveur de la « révolution » libyenne

17 septembre 2011

On vous raconte dans vos journaux que les désormais ex- « rebelles » Libyens tentent maintenant de s’emparer des derniers secteurs encore contrôlés par les troupes de Mouammar Kadhafi, dont Syrte et Beni Walid où ces dernières opposent une forte résistance.

Ce sur quoi vos journaux se gardent d’insister, c’est que comme toujours, ces offensives des « rebelles » sont puissamment soutenues par l’OTAN sans laquelle le régime de M. Kadhafi l’aurait probablement emporté depuis longtemps, où aurait été renversé par une révolution véritablement populaire.

Si les « rebelles » ou « révolutionnaires » n’ont pas encore pu investir des cités comme Béni Walid et Syrte, ce n’est pourtant pas parce que l’appui de l’OTAN a diminué puisque, nous dit le Daily Telegraph de Londres:

La Royal Air Force a intensifié ses attaques sur les forces du colonel Kadhafi en effectuant le plus gros raid qu’elle ait jamais mené en Libye, détruisant plus de 20 objectifs en une journée.

Toujours selon le Telegraph,

Des commandos SAS opèrent près de la ligne de front pour participer à la coordination des attaques sur les quatre derniers secteurs encore tenus par les troupes de Kadhafi.Ils opèrent aux côtés d’agents du MI6 et de la CIA qui sont là pour traquer le colonel Kadhafi, ses fils et d’anciens dirigeants du régime.

Le journal nous précise que du point de vue des moyens employés, la RAF n’a pas lésiné sur le budget puisque:

 Dans le cadre de l’intensification des attaques, la RAF a pour la première fois tiréune salve d’une vingtaine de miiles Brimstone  visant plusieurs cibles.

Une formation de tanks et de véhicules blindés a été repérée en train de bombarder des zones résidentielles dans la ville de Sebha encore tenue par le régime, loin dans le désert, à 400 kilomètres au sud de Tripoli.

Une escadrille de Tornados GR4 de la RAF a été dépêchée pour exécuter un raid à l’aube en emportant des dizaines de missiles antichars qui sont normalement tirés un par un.

Eh oui, au diable l’avarice car quand on aime, on ne compte pas.

Il faudrait leur dire que des anciens dirigeants du régime, ce n’est pas ce qui manque chez les « révolutionnaires » agglomérés dans le Conseil National de Transition. Remarquez, ceux là sont déjà entre les mains du MI6 et de la CIA !

Vous noterez que, curieusement, les forces du colonel Kadhafi bombardent avec des blindés les habitants des villes qui sont sous leur contrôle, justifiant ainsi l’arrivée « salvatrice » des bombardiers de l’OTAN.

Mais comme vous le savez, le colonel Kadhafi est fou et, pour être plus précis, sado et maso. Où encore que, du point de vue de l’OTAN, ne sont considérées comme civiles en Libye que les peronnes hostiles au régime du colonel Kadhafi, fussent-elles armées jusqu’aux dents ou installées aux commandes d’un tank.

Vous trouverez sur ce lien un exemple d’un objectif militaire détruit par l’OTAN à Syrte.

Bon d’accord, c’est une radio locale. Mais une radio des fidèles du colonel Kadhafi. Vous n’allez quand même pas comparer ça à NRJ, à Skyrock ou à Europe 1, exemples de media libres et soucieux du respect du public, de l’éthique etc.