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Libye, l’heure de vérité a sonné

30 avril 2012

La guerre menée contre la Libye de Kadhafi aura débouché sur une victoire militaire incontestable pour les pays alliés dans l’OTAN.

Un résultat inéluctable, compte tenu de l’inégalité des forces, quelques unes des plus importantes puissances militaires du monde contre une armée somme toute modeste et équipée de matériels largement obsolètes. La maîtrise totale de l’espace aérien par les forces occidentales a été l’illustration parfaite de ce fait.

 On l’a vu, l’élimination de Kadhafi et de son régime n’est pas sans conséquences très négatives pour l’Afrique et elle signe peut-être le début de la désintégration d’un certain nombre d’Etats de la région saharo-sahélienne, c’est-à-dire un territoire immense qui s’étend du Soudan à l’est au Nigéria à l’ouest en passant par le mali et l’Algérie.

Les gouvernants en Europe et en Amérique qui ont commandité l’assassinat du colonel Kadhafi sont de ceux qui se prévalent d’un prétendu héritage humaniste et se croient obligés de prétendre qu’ils ont vocation à répandre la démocratie dans le monde.

Or, chacun de ces gouvernants européens ou américains a plus de sang sur les mains que n’en a jamais eu Mouammar Kadhafi. On peut seulement espérer qu’ils répondront un jour de leurs crimes devant une Cour Pénale Internationale qui ne doit pas être réservée aux responsables politiques du Tiers-mode.

En attendant, l’histoire les jugera et elle commence à le faire à travers certains articles de presse qui posent ouvertement des questions auxquelles tout le monde connaît pourtant les réponses. Parce que le paradoxe de la démocratie libérale avancée est qu’elle interdit plus ou moins longuement de dire dans l’espace public (c’est-à-dire dans les grands media) ces vérités que tous connaissent.

Mais quand vient l’heure des comptes, questions et réponses tentent de surgir comme dans cet article du journal canadien The Gazette qui explique ce que tout le monde sait : que le gouvernement canadien (comme les autres gouvernement occidentaux) n’a non seulement pas protégé les civils Libyens des violences perpétrées par les prétendus rebelles Libyens mais que tout a été fait pour interdire une issue négociée et pacifique à la crise, en contravention avec la résolution censée justifier l’action occidentale.

C’est pourtant ce schéma que le canada comme la France ou le Royaume Uni voudraient bien reproduire en Syrie. Sauf que, comme le donne à comprendre l’article, le précédent libyen en a échaudé plus d’un à Pékin ou à Moscou.

Si Pékin et Moscou ont semble-t-il tiré la leçon de l’affaire libyenne, certains Etats seraient avisés d’en faire de même.

La leçon doit partir du constat que les Occidentaux, dès lors qu’ils peuvent faire croire même momentanément que le droit est avec eux, ne connaissent aucune limite dans la brutalité et sont prêts à bombarder toutes les infrastructures qui permettent à un Etat de fonctionner. 

Avant la Libye, des pays comme l’Irak ou la Serbie en ont fait la douloureuse expérience.

Le message aux rebelles Libyens jette un doute sur le rôle du Canada

Les encouragements de Baird ont peut-être violé la résolution de l’ONU sur l’action en Libye.

 Par Lee Berthiaume, The Gazette (Canada) 28 avril2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Lors d’un séjour en Libye en juin dernier, à un moment où les forces rebelles étaient tenues en échec par les troupes loyales au dictateur Mouammar Kadhafi et où de nombreux pays appelaient à un cessez-le-feu, le ministre des affaires étrangères John Baird avait activement encouragé les rebelles à continuer le combat.

Ces révélations montrent sous un jour nouveau le rôle joué par le Canada dans la guerre civile – tout en soulevant la question de savoir si notre pays à violé l’esprit de la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU qui avait autorisé une action  internationale dans le conflit.

Baird s’était rendu à Benghazi, la capital du mouvement anti-Kadhafi le 27 juin, et il y avait rencontré des hauts responsables du Conseil national de Transition (CNT) pour leur livrer des kits de premiers secours.

Malgré l’appui maritime et aérien de l’OTAN, les rebelles avaient été incapables d’obtenir des victoires significatives contre les forces de Kadhafi et des informations circulaient sur des tractations de cessez-le-feu.

Après sa rencontre avec Abdeljalil, le président du CNT, et le chargé des relations extérieures, Ali Isawi. Baird avait déclaré aux journalistes : « Il est évident que cette affaire – les tués et les perturbations de la vie quotidienne -ne peut pas s’arrêter très bientôt. Je pense qu’ils sont vraiment enthousiastes et décidés à laisser tout ça derrière eux et commencer à établir la liberté et la démocratie en Libye. »

Ce que Baird n’avait pas révélé – et qu’on apprend seulement maintenant dans des notes de préparation pour une discussion avec son homologue Norvégien qui aura lieu quelques semaines plus tard et que nous avons obtenues grâce à la loi sur l’accès à l’information – c’est qu’il avait exhorté les rebelles à poursuivre leurs attaques.

“Quand j’étais à Benghazi, j’ai bien fait comprendre au Conseil National de Transition l’importance de persévérer dans l’action militaire, » avait-il été conseillé ) Baird de dire ai ministre Norvégien des affaires étrangères Jonas Store.

La Canada a été une des nations les plus bellicistes parmi celles qui ont été impliquées dans le conflit libyen, en accomplissant un nombre disproportionné de missions de frappes aériennes et en apportant un soutien diplomatique et humanitaire important à des rebelles aux abois.

Mais, alors que la mission a depuis été déclaré comme une victoire par le gouvernement conservateur et d’autres allies, beaucoup se demandent su l’OTAN et ses membres n’ont pas outrepassé les termes de la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU autorisant une intervention internationale pour protéger les civils.

De telles préoccupations ont précisément été citées comme une des raisons pour laquelle le Conseil de Sécurité a eu du mal à approuver une quelconque action internationale en Syrie.

Beaucoup ont soutenu que seue l’élimination de Kadhafi pourrait mettre les civils Libyens à l’abri des menaces. Le porte parole de Baird, Joseph Lavoie, avait déclaré dans un courriel que le CNT était un partenaire essentiel dans les efforts de protection des civils, et que «les évènements témoignent du bien fondé de notre position. »

Walter Dorn, directeur des affaires internationales et de sécurité au Canadian Forces College, considère qu’avec le recul, encourager les rebelles ) continuer à combattre apparaît comme ayant été la bonne décision.

Mais il observe que les rebelles ont été également responsables d’attaques contre des cibles civiles. Les organisations humanitaires ont publié un certain nombre de rapports qui dénoncent les forces rebelles pour leurs actions contre des civils Libyens pendant la guerre et après.

Le problème est de savoir si l’OTAN a exécuté son mandat onusien avec impartialité, explique Dorn. «L’OTAN a-t-elle entrepris une quelconque action contre eux, alors même que le Conseil de Sécurité donnait mandat de protéger les civils indépendamment de la source de la violence ?»

Les choses vont mal en Libye

15 février 2012

Pendant que les regards sont braqués sur la Syrie, pays auquel certains espèrent faire subir le même sort qu’à la Libye puisque ce dernier pays est un modèle d’intervention humanitaire réussie, on oublie justement ce qui se passe du côté de la Tripolitaine.

Et justement, ce qui se passe en Libye n’augure rien de bon. Arrivé au pouvoir par la force des armes de l’OTAN et des monarchies démocratiques du Proche Orient, le Conseil National de Transition apparaît de plus en plus comme une autorité fictive.

Après les milliers de morts causés par les bombardements criminels des aviations de la France, du Royaume Uni, des Etats Unis etc., après la destruction du régime qui maintenait le pays uni et (oui) prospère, après la déstabilisation subséquente d’une bonne partie de la région sahélienne, c’est une instabilité durable qui s’annonce peut-être en Libye avec l’affirmation du pouvoir des milices.

Des milices qui ont d’ailleurs parfaitement compris que le CNT n’a d’autre ressource que de s’appuyer sur ce qui reste de l’appareil militaire de Kadhafi pour tenter d’affirmer son autorité.

A part ça, l’Associated Press nous livre une petite dépêche non encore débarrassée des relents propagandistes puisqu’elle nous parle de «révolutionnaires», de «réformes» et que, selon elle, le CNT et les milices sont venus à bout de Mouammar Kadhafi seuls, sans l’appui aérien et au sol de l’OTAN et des démocraties avancées du Golfe.

 

Libye: les milices de l’ouest du pays s’unissent dans un défi au gouvernement de transition

par ASSOCIATED PRESS, New York Times (USA) 13 février 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Des représentants d’environ une centaine de milices de l’ouest de la Libye ont annoncé lundi avoir formé une nouvelle fédération pour prévenir les luttes intestines et leur permettre de faire pression dur le nouveau gouvernement du pays pour la poursuite des réformes. Cette initiative est un coup dur pour le Conseil National de Transition (CNT) qui a contribué à diriger les huit mois de soulèvement contre le colonel Mouammar Kadhafi et essaye de gouverner la Libye depuis. Le CNT a largement échoué à démobiliser ou à placer sous son contrôle les centaines de milices qui ont combattu pendant la guerre. Le chef de la nouvelle fédération, le colonel Mokhtar Fernana a déclaré que le comité du CNT chargée d’intégrer les combattants révolutionnaires incorporait des hommes qui avaient combattu pour le colonel Kadhafi. «Ce comité est une tentative de détournement de la révolution, » a déclaré le colonel Fernana. Un commandant de milice, Ibrahim al-Madani, a affirmé que les combattants ne livreraient pas leurs armes à un gouvernement corrompu.”

Crimes de guerre en Libye et Cour Pénale Internationale

17 décembre 2011

Le Black Stars News s’irrite du fait que le premier procureur de la Cour pénale Internationale s’interroge, alors qu’il est sur le départ ( !) sur la qualification de crime de guerre pour l’assassinat dont a été victime le dirigeant Libyen Mouammar Kadhafi.

Et le Black Star News d’énumérer un certain nombre de crimes de guerre qui ont été sans l’ombre d’un doute perpétrés par les rebelles avec l’aide de l’OTAN.

Des crimes presque indicibles dont sont complices ceux là même qui prétendent aujourd’hui qu’il faut venir en aide au peuple syrien qui est lui aussi victime de crimes contre l’humanité.

C’était le même discours pour justifier l’entrée en guerre contre la Libye et nous savons aujourd’hui qui a perpétré des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, les même qui se drapent dans les vertus de l’humanitarisme à Paris, Londres, Ottawa ou Washington.

Le Black Star News s’interroge sur la probité du premier procureur Luis Moreno Ocampo dont la légende voudrait que ce soit un ardent défenseur des droits de l’homme.

Pourtant, s’il semble avoir fait une carrière d’avocat tout à fait conforme à l’éthique de cette profession et s’il a joué un rôle très important dans les poursuites engagées contre les acteurs de la dictature, on doit quand même observer que sa carrière a commencé en Argentine au bureau du Procureur-Général à l’époque de cette même dictature argentine.

Et si son CV fait bien mention de ce passage, ce n’est par contre pas le cas de la notice biographique qui lui est consacrée sur le site de la Cour pénale Internationale.

Si les compétences juridiques d’Ocampo semblent incontestables, sa biographie fait plus penser à un sens de l’opportunisme qu’à un véritable engagement militant au service des droits de l’homme.

Une lecture sommaire des activités de la CPI nous apprend qu’elle devrait plutôt s’appeler Cour Pénale pour Juger les Africains et n’est donc qu’un instrument au service des politiques néocoloniales.

 

 A propos de l’assassinat de Kadhafi, de qui se moque Luis Moreno Ocampo de la cour pénale internationale?

Editorial, Black Star News (USA), 16 décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Professionnellement et moralement discrédité, le procureur sortant,  de la Cour Pénale Internationale (CPI) dit maintenant que le lynchage du dirigeant Libyen Mouammar Kadhafi «crée des suspicions » de crimes de guerre.

Ce Luis Moreno Ocampo, originaire d’Argentine, est vraiment sur une autre planète. Sa conduite, en ce qui concerne la Libye, a été si déplorable qu’il mériterait d’être interdit de séjour dans n’importe quel pays africain.

Quand les rebelles de l’OTAN ont lynché de présumés partisans de Kadhafi à Benghazi dès le mois de février, dont des travailleurs migrants venus d’autres pays africains, Ocampo n’a pas pipé mot alors même que les assassins avaient posté des images vidéo des atrocités sur YouTube, avec des foules en liesse ; quand les rebelles de l’OTAN ont décapité des travailleurs migrants venus d’autres pays africains, Ocampo n’a rien dit, ils était occupé à colporter ses histoires bidon et insensées de viols et de viagra sur CNN et dans le New York Times, des histoires dont il n’a plus jamais reparlé ; quand les rebelles de l’OTAN  ont nettoyé ethniquement Misrata de sa population libyenne noire, ainsi que l’avait rapporté le Wall Street Journal du 21 juin 2011, avec l’aide d’une armée baptisée «La brigade pour purger [la ville] des esclaves et des peaux noires», Ocampo n’a rien dit ; quand les rebelles de l’OTAN ont nettoyé ethniquement la ville de Tawergha de l’ensemble de ses 35 000 habitants Libyens noirs, incendiant leurs maisons et écrivant « nègres » et « esclaves » sur les murs des maisons détruites, ainsi que rapporté encore par le Wall Street Journal du 13 septembre 2011, Ocampo n’a rien dit ; quand les rebelles de l’OTAN ont, en s’inspirant des bombardements impitoyables 24/24 de l’OTAN, rasé la ville de Syrte en la bombardant de manière indiscriminée, avant d’exécuter des dizaines de prisonniers mains liées dans le dos, le soi-disant « procureur » n’a rien dit ; quand kadhafi lui-même a été traîné dans les rues, sodomisé et lynché, pas un mot d’Ocampo et, quand le journal britannique The Independent a parlé récemment des crimes de guerre perpétrés encore par le régime installé par l’OTAN en Libye, dont la détention de femmes et d’enfants noirs en tant que « ennemis de l’Etat ; » là encore Ocampo reste muer alors même qu’il se trouvait à Tripoli au moment de la publication du reportage.

Maintenant, au sujet de l’assassinat de Kadhafi, Ocampo qui cherche toujours à se faire de la publicité, dit aux journalistes ; «Nous avons soulevé ce problème aux autorités libyennes et elles préparent un plan pour avoir une stratégie globale pour enquêter sur ces crimes.»

En d’autres termes, le régime installé par l’OTAN en Libye, connu aussi sous le nom de Conseil National de Transition (CNT), ceux qui sont soupçonnés du crime vont, selon Ocampo, « enquêter sir ces crimes. » C’est un peu comme charger un Parrain d’enquêter sur les crimes commis par la Mafia.

L’Argentin Luis Moreno Ocampo ne respecte pas le droit international. Il a fait de la cour pénale internationale un instrument au service de Londres, Paris et Washington. Ces capitales disent à Ocampo qui il doit poursuivre et il obéit.

Ocampo a été autrefois été considéré comme un héros, un avocat militant, pour sa ténacité et sa poursuite inlassable de ceux qui avaient violé les droits de l’homme en Argentine, son pays natal. Cette réputation ne colle guère avec l’Ocampo de la cour pénale internationale.

Ocampo a-t-il change et est-il devenu une personne différente? A-t-il succombé devant l’hégémonie politique et les pressions des Etats Unis, de la France et de la Grande Bretagne ? Etait-il vraiment un militant de la justice en Argentine ou cette réputation est-elle un mythe ?

Cet été, Ocampo passera le relais à son adjointe, Fatou Bensouda, de Gambie. Espérons qu’elle n’a pas appris trop de choses de lui.

Un jour, une image plus précise et mieux informée d’Ocampo pourrait bien apparaître. Mais le Ocampo que nous connaissons ne demandera jamais d’enquête sur personne pour les crimes de guerre présumés en lien avec le lynchage de Kadhafi pu d’autres crimes commis par les rebelles de l’OTAN.

Si la vérité était dite, il devrait poursuivre l’ensemble des dirigeants du CNT pour les crimes commis à Benghazi, Misrata et Tawergha. Cela n’arrivera jamais. Pas à court terme en tout cas.

Alors qui Ocampo pense-t-il tromper?

La tombe de la mère de Mouammar Kadhafi profanée

2 novembre 2011

La presse algérienne en parle d’une manière relativement détaillée, la tombe de la mère de Mouammar Kadhafi ainsi que de trois autres membres de sa famille ont été profanées dans la demeure familiale de Syrte.

Comme le fait remarquer le journal «Réflexion» de Mostaganem

Dans l’histoire récente, seuls les GIA en Algérie avaient commis de telles profanations de sépultures, destruction des épitaphes et saccage des mausolées

Le journal Réflexion omet de citer les vulgaires  délinquants bien sûr, mais quelle différence entre des délinquants et ces prétendus rebelles prétendument islamistes qui sont plus proches d’une sorte de culte satanique.

Libye: profanation de la tombe de la mère de Kadhafi

Par Imad T., En Nahar (Algérie) 2 novembre  2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un groupe de combattants Libyens fanatiques appartenant au courant djihadiste proche d’al Qaida a profané des tombes dans le cimetière de la tribu Kadhafa dans la ville de Syrte et  a exhumé des ossements pour les brûler.

Ennahar a obtenu des photos montrant la profanation des tombes des Kadhafa (la tribu de Kadhafi). On y voit des extrémistes djihadistes Libyens dans la cour d’une maison où se trouvent les tombes de la famille de Mouammar Kadhafi. Quatre tombes ont été détruites et creusées. Selon nos informations, les quatre tombes sont celles des parents de Mouammar kadhafi, sa mère, son oncle et deux membres de sa famille, tous quatre ayant été enterrés dans la cour de la maison.

La tombe de la mère de Kadhafi est celle qui a été la plus visée par les extrémistes qui l’ont complètement détruite et dont ils ont extrait la terre. Les ossements ont été retirés et brûlés par ces fanatiques dont la haine pour la famille de l’ancien dirigeant Libyen semble impossible à assouvir.

Un comportement d’un autre âge que rien ne peut justifier. Ces fanatiques ont écrit sur les murs : « Comité pour la destruction des idoles,»  (comme si c’étaient des idoles et non des tombes musulmanes conformes au rite musulman qui interdit la destruction de tombes, qu’elles soient musulmanes ou pas.

Comité de destruction des idoles

Ces actes irresponsables que le CNT tente de cacher sont la preuve de l’existence dans la Libye d’après Kadhafi de courants extrémistes dangereux qui finiront pas représenter un grand danger pour ce pays et pour toute la région.

Ces actes interviennent quelques semaines à peine après la mort de Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim assassinés après avoir été torturés par les soldats du CNT.

Les grands savants de l’Islam interdisent la profanation des tombes.

Dans leurs fatwas sur ce sujet, tous les savants Musulmans interdisent la profanation des tombes musulmanes ou non musulmanes. Un mort doit être respecté quelle que soit sa religion et quels que soient ses crimes commis de son vivant.

Les victimes anonymes lynchées en même temps que Mouammar Kadhafi

1 novembre 2011

Un article très intéressant de Sukant Chandan qui porte sur le lynchage du colonel Kadhafi. L’essentiel de l’article porte sur les motivations de la guerre contre le régime libyen et les raisons pour lesquelles aussi bien les prétendus rebelles que Hillary Clinton souhaitaient la mort du colonel Kadhafi, en s’épargnant de préférence l’embarras d’un procès.

Mme Clinton avait donc prononcé la condamnation et les « rebelles » ont donc procédé à l’exécution du verdict.

Ceci dit, ce qui a surtout suscité mon intérêt pour cet article c’est l’attention qu’il porte à des « détails » d’une des vidéos du lynchage qui semblent être passés largement inaperçus.

Ce sont pourtant des séquences où on voit d’autres prisonniers, des noirs à l’évidence, dont l’un, blessé pourtant, est ligoté sur l’affût d’une pièce d’artillerie.

Sans doute d’autres victimes, anonymes celles là, de lynchages humanitaires.

Quand on voit toutes les saloperies qu’ont commises l’OTAN et ces prétendus révolutionnaires Libyens, on a la nausée d’entendre encore parler de mission de protection des civils. Et de savoir qu’on cherche à faire comparaître Seif el Islam Kadhafi devant une Cour Pénale Internationale où devraient plutôt être déférés les chefs du Conseil National de Transition libyen, et d’autres dirigeants comme Mme Hillary Clinton, M. Barack Obama, M. Nicolas Sarkozy et M. David Cameron.

 Extrait de :

Pourquoi les media sont-ils silencieux sur ces frères noirs lynchés à côté de Kadhafi ?

Par Sukant Chandan, Sons of Malcolm 28 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Dans les vidéos du lynchage de Kadhafi, on voit plusieurs noirs qui sont ligotés à l’arrière des camionnettes des rebelles pro-OTAN. L’un d’entre eux, sur la capture d’écran ci-dessous est à proximité immédiate du lieu où Kadhafi est en train d’être lynché.

La deuxième photo, vient de ce clip d’al Jazeera en anglais qui traite du lynchage de Kadhafi. C’est une capture d’écran, quoique la caméra s’attarde sur cette scène pendant 9 secondes avant d’être braquée directement vers deux autres personnes à l’arrière de camionnettes pro-OTAN, dont l’un à l’air d’être un homme noir très jeune, environ 20 ans, et l’autre un Libyen entre deux âges à la peau plus claire et qui porte une calotte musulmane.

Al Jazeera ne commente pas ce passage, ce qui n’est pas surprenant car al Jazeera, Anglophone comme arabophone, a été à la pointe de l’histoire raciste sur les ‘mercenaires Africains’ qui combattaient pour Kadhafi (à ce jour, aucune preuve n’a été fournie, ce qu’ont reconnu les media et les ONG occidentales), ce qui a contribué à encourager le lynchage de masse des gens au teint de peau très foncé en Libye, avec aussi ma destruction complète de la ville de Tawergha qui comptait 25 000 habitants, des Libyens noirs en majorité..

Pour ce que j’en sais, j’ai été le seul à commenter ces images dans cette interview accordée à Russia Today. Je voudrais encourager d’autres personnes à donner de la voix. Une petite rectification : j’avais pensé par erreur qu’un des frères noirs était attaché à un poteau vertical alors qu’il est en fait attaché au canon d’une pièce d’artillerie lourde montée sur la camionnette à un angle de 45 degrés. Il est clair qu’il est terrifié et qu’il est ensanglanté.

Le rôle des troupes du Qatar dans la « révolution » libyenne

26 octobre 2011

Si des personnes ont pu être dupes de la pseudo-révolution libyenne soutenue par les « révolutionnaires » bien connus que sont Nicolas Sarkozy, Bernard-Botul-Henri Lévy ou David Cameron, voilà qui pourrait leur ouvrir les yeux…  

Sinon, c’est que leur cas est désespéré.

Libye. Des centaines de soldats du Qatar combattaient aux côtés des rebelles

26 octobre 2011 à 12h40

Pour la première fois, le Qatar admet avoir participé aux opérations sur le terrain aux côtés des rebelles libyens. Un CNT qui, trois jours après avoir proclamé la libération  totale du pays, demande à l’Otan de prolonger sa mission jusqu’à la fin de l’année. 

Trois jours après la proclamation par le CNT de la « libération » totale de la Libye, les chefs d’état-major des pays engagés militairement en Libye se retrouvent pour une réunion à Doha, au Qatar. A cette occasion, le chef d’état-major qatari, le général Hamad ben Ali al-Attiya, a révélé que des centaines de soldats du Qatar ont participé aux opérations militaires aux côtés des rebelles en Libye. Jusqu’à présent, officiellement, le pays avait seulement participé aux opérations aériennes sous le commandement de l’Otan.

Lors de cette même réunion, le président du Conseil national de transition a demandé le maintien des forces de l’Otan dans son pays au moins « jusqu’à la fin de l’année ». Pour Moustapha Abdeljalil, cette demande vise en particulier à « assurer la protection des frontières, pour empêcher l’afflux d’armes des pays voisins ».

L’Otan devrait faire connaître sa réponse vendredi, après de nouvelles consultations. Jusqu’à présent, le Conseil des ambassadeurs avait fixé, à titre provisoire, au 31 octobre la fin de l’opération « Protecteur unifié », lancée en mars dernier.

Source : Le Télégramme de Brest, 26 octobre 2011

On apprend même que le président Omar el-Béchir du Soudan a fourni quantité d’armes aux prétendus «rebelles ». Un point commun entre el-Béchir et feu Mouammar Kadhafi est l’émission d’un mandat d’arrêt international contre eux par la Cour Pénale Internationale de La Haye. Ces armes n’ont bien sûr pu être acheminées qu’avec l’accord au moins tacite de l’OTAN.

Revenons au Qatar. Comme vous le savez, le Qatar qui n’est pas une démocratie est partie prenante d’une alliance politico-militaire rétrograde dont sont membres des Etats comme l’Arabie Saoudite ou Bahreïn, deux régimes épris de liberté.. Par ailleurs, quand on parle du Qatar, l’Angleterre n’est jamais bien loin..

Il y a certes beaucoup de choses à dire sur les révolutions arabes, la première de ces choses étant qu’il n’y en a eu aucune. L’Egypte et la Tunisie étaient en effet à la veille d’un processus révolutionnaire, mais ce dernier a été interrompu par les militaires qui ont pris le pouvoir.

L’Egypte va renouer avec un régime autoritaire sous l’égide de l’armée parce qu’aucune transition vers un système plus libéral mais garantissant à la fois les intérêts des Etats Unis et de l’entité sioniste ne sera possible.

La Tunisie connaîtra par contre probablement une transition vers un régime plus ouvert car les enjeux dans ce pays ne sont pas les mêmes et que le parti Nahda est fort bien connu des Anglais et des Anglo-Saxons en général qui ont toute confiance en lui, tout comme la Qatar (encore !) qui a parrainé son retour sur la scène politique. A la différence peut-être de ceux qui voulaient transformer des troubles au caractère spontané assez évident en révolution (ce qui était en train de se produire quand le président Ben Ali a été évincé), M. Rached Ghannouchi sait que c’est l’armée qui a le jeu en mains. C’est un des enseignements de ses années d’exil  à Alger puis à Londres du fait de ces mêmes militaires dont le chef précédent était justement l’ex président de la république tunisienne.

Dans tous les cas, les intérêts des oligarchies nationales seront préservés au prix cependant d’une redistribution des cartes dans ces couches de la population et, bien sûr, l’entrée en scène de nouveaux larrons.

Ici aussi, différence entre l’Egypte et la Tunisie : alors que l’oligarchie égyptienne est avant tout rentière, la rente étant surtout l’assistance militaire des USA, l’oligarchie tunisienne est constituée principalement de bourgeois, d’entrepreneurs du commerce, de l’industrie et du tourisme. Autant d’éléments favorables à une évolution vers une forme de pluralisme politique dont on ne tardera pas à connaître la géométrie.

12 injustices dont les Libyens ne souffriront plus

23 octobre 2011

La Libye est maintenant « libérée » de Mouammar Kadhafi et comme on se plait à le dire en occident, il est temps de penser à la reconstruction de ce qui a été détruit par le même Occident.

Comme le dit Dquixote1217 auteur du texte que je vous propose, il est quasi certain que les Libyens vont enfin être soulagés d’au moins une douzaines d’injustices criantes dont ils souffraient grâce à l’OTAN et aux «rebelles» du Conseil National de Transition. Dquixote nous fournit opportunément une sélection de ces dispositions injustes qui n’auront plus cours.

Et comme il le signale, une autre anomalie disparaîtra aussi car la Libye va désormais pouvoir s’endetter auprès des banques étrangères e tva enfin devenir un pays comme les autres.

Faites vos calculs : les fonds de réserves libyens sont estimés à 150 milliards de dollars et la reconstruction du pays est de son côté estimée à 200 milliards de dollars. Le pays a donc maintenant la marge nécessaire pour s’endetter copieusement.

On comprend mieux les propos de Mahmoud Jibril, le N°2 du CNT :

 «La reconstruction de la Libye ne sera pas une tâche facile. C’est la Mission impossible de Tom Cruise, a déclaré M. Jibril, en référence à un célèbre film américain, lors d’une session du Forum économique mondial qui se réunit sur les rives de la mer Morte en Jordanie. 

Comme pour la dite «Mission Impossible», il pourra compter sur l’appui de la CIA et d’Hollywood.

Les 12 plus grandes injustices dont j’espère que les Libyens ne souffriront plus.

Par Dquixote1217, Curezone.com 23 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Maintenant que l’OTAN et les libérateurs soutenus par les Etats Unis se sont emparés de la Libye, voice ma selection des 12 “injustices” les plus graves don’t souffrent les Libyens et qui devraient cesser.

1, Il n’y a pas de facture d’électricité en Libye – l’électricité est gratuite pour tous les citoyens.

2. Le prix de l’essence en Libye est de 0,14 £ le litre.

3. Une partie des recettes pétrolières libyennes est créditée directement sur les comptes en banque de tous les citoyens Libyens.

4. Les prêts sont sans intérêts, les banques libyennes sont propriété d’Etat et les prêts sont accordés à tous les citoyens à un taux zéro, conformément à la loi.

5. L’éducation et les soins médicaux sont gratuits en Libye.

6. Si les Libyens ne peuvent pas trouver dans leur pays les soins médicaux ou l’offre d’éducation dont ils ont besoin, le gouvernement leur apporte le financement nécessaire pour se les procurer à l’étranger. Non seulement les frais sont entièrement pris en charge, mais ils reçoivent une allocation de 2 300 £ par mois pour l’hébergement et la location d’une voiture.

7. Si un Libyen achète une voiture, l’Etat prendra en charge 50 % du coût du véhicule.

8. Si un Libyen ne parvient pas à trouver d’emploi après ses études, l’Etat lui paye le salaire moyen de la profession à laquelle il postule comme si il ou elle était en emploi en attendant de trouver une embauche.

9. Un Libyen qui décide de faire carrière dans l’agriculture reçoit la terre, le logement, les équipements, les semences et le cheptel pour démarrer son exploitation – le tout gratuitement.

10. Les jeunes maries en Libye reçoivent une allocation gouvernementale de 60 000 dinars (50 000$) pour l’acquisition de leur premier logement pour aider à l’installation de la nouvelle famille.

11. Les mères reçoivent une allocation de 5 000$ à la naissance de l’enfant.

12. En Libye, pour 0.15 $, vous avez 40 miches de pain.

On comprend mieux pourquoi ces pauvres Libyens imploraient qu’on les libère. Ah oui, encore autre chose qui va certainement aussi disparaître :

La Libye n’a pas de dette extérieure et ses fonds de réserves s’élèvent à 150 milliards de dollars (actuellement gelés au niveau mondial).

URUBU, le nom africain pour le vautour américain

23 octobre 2011

Les textes de Pepe Escobar sont souvent très intéressants, mais aussi difficiles à traduire, du moins pour moi. J’ai renoncé à plusieurs reprise à la traduction d’articles écrits par ce journaliste Brésilien.

Je me suis quand même décidé à traduire un se ses récents papiers parus dans Asia Times. Je suis pas vraiment satisfait du résultat, mais bon…

Dans cet article, Pepe Escobar revient sur la victoire de l’OTAN en Libye, une victoire que le président des Etats unis a d’ailleurs revendiquée comme telle, balayant ainsi toute idée saugrenue selon laquelle des «rebelles» auraient mis à bas le régime du  colonel Kadhafi.

L’action de l’OTAN en Libye correspond en fait à un nouveau concept stratégique des Etats Unis qui consiste à faire faire la partie visible du job par d’autres, en l’espèce les alliés incorporés dans l’OTAN et, dans des cas comme celui de la Libye, les monarchies démocratiques arabes.

Pour Pepe Escobar, la guerre de Libye marque un nouveau degré de la déchéance de l’Occident qui s’est trouvée réduite à s’allier avec ceux qu’elle pourfend ailleurs, les prétendus combattants du «djihad» associés à d’anciens dignitaires du régime abattu.

Un scénario que certains seraient tentés de reproduire en Syrie où, pour l’instant, le gouvernement a réussi à éviter l’apparition d’un « Benghazi » d’Orient qui pourrait servir à donner un point d’appui militaire à une intervention dite « humanitaire ».

Escobar compare les occidentaux à des vautours qui se vautrent sur la dépouille du colonel Kadhafi, chacun revendiquant sa part de responsabilité dans l’assassinat de l’ancien dirigeant Libyen. 

Les Français avaient été sans doute les premiers à claironner leur part dans le meurtre, suivis de près par les Américains. C’est maintenant au tour des Anglais qui disent que leurs forces spéciales SAS encadraient sur place à Syrte les forces du Conseil National de Transition et ont organisé la coupure des voies de retraite possibles pour Kadhafi et ses hommes. Des forces spéciales du Qatar travaillaient également avec les SAS, le Qatar étant vous le savez, une démocratie modèle.

Et last but not least, ce sont maintenant les Allemands qui revendiquent leur portion du cadavre du dirigeant Libyen. Ils le font à la manière hypocrite coutumière des occidentaux en disant qu’ils savaient depuis un moment où se trouvait le colonel Libyen mais prétendent  n’avoir «pas transmis les données de localisation précises qui ont mené à l’attaque de l’Otan jeudi dernier».

A part ça, l’Allemagne n’était pas partie prenante de l’action militaire. Mais quand vient l’heure de festoyer…

Au lieu d’utiliser le mot vautour (vulture), Escobar aurait dû utiliser la désignation brésilienne de cet animal nécrophage : URUBU.

Bernard Lavilliers avait fait une très bonne chanson sur le thème de l’urubu :

Urubus, vous n’avez pas de cri

Cri de chasse, cri d’amour, cri de peur

Urubus, vous attendez qu’on meure

Mort de faim, mort d’amour, mort de peur

Cercles noirs cisaillant le ciel vide

Sans espoirs, attentifs et avides

Sans beauté, sans couleur et sans race

Obstinés, nettoyeurs et voraces

Anonymes citoyens solitaires

………………………………..

Urubus

Les aigles sont déchus

Innombrables vous gardez les issues !

Et comme le dit Bernard Lavilliers dans l’intro de sa chanson : Urubu, c’est le nom africain du vautour américain. Un texte qui a gardé toute sa valeur ainsi qu’en témoigne ce qui se passe en Libye où nous avons le grand urubu américain et les petites hyènes d’Europe et du Canada.

Les Anglais d’Alan Parsons Project avait fait aussi un très bon titre dans une veine assez voisine avec Vulture Culture (culture de vautour), une chanson absolument d’actualité.

Comment l’Occident a vaincu en Libye

par Pepe Escobar, Asia Times (Hong Kong), 22 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Ils se disputent la carcasse comme des vautours. Le ministère français de la défense dit que c’et lui qui l’a eu avec des tirs d’avions Rafale sur son convoi. Le Pentagone dit qu’il l’a eu avec un missile Hellfire tiré d’un Predator. Après qu’un colonel Mouammar Kadhafi blessé eut cherché refuge dans un tube de drainage sous une autoroute – un rappel sinistre du “trou” de Saddam Hussein – il a été découvert par las « rebelles » du Conseil national de Transition (CNT). Et puis dûment exécuté.

Abdel-Jalil Abdel, un médecin Libyen qui a accompagné le corps de Kadhafi dans une ambulance et l’a examiné a déclaré que la mort avait été causée par deux balles, une dans la poitrine et l’autre à la tête.

Le CNT – qui a proféré mensonges sur mensonges pendant des mois – jure qu’il est mort dans un “échange de tirs”. Mais c’est peut-être la foule qui l’a tué. C’est peut-être Mohammad al-Bibi, un jeune de 20 ans qui arbore une casquette aux couleurs de l’équipe de base-ball des New York Yankees et qui a pose pour le monde entier avec le pistolet plaque or de Kadhafi, sans doute son certificat pour obtenir la coquette prime de 20 millions de dollars offerte pour Kadhafi “mort ou vif.”

Les choses sont de plus en plus curieuses quand on se souvient que c’est exactement ce que la secrétaire d’Etat US Hillary Clinton avait annoncé moins de 48 heures auparavant, lors de sa visite éclair à Tripoli : Kadhafi doit être « capturé ou tué. » La bonne fée a exaucé les souhaits de Mme Clinton qui en a été informé en regardant l’écran d’un Blackberry – et a réagi avec un tonitruant et riche de sens « Wow. »

Le butin ira aux vainqueurs. Ils ont tous participé : l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le Pentagone et le CNT. Dès la première minute, une résolution de l’ONU imposant une zone d’exclusion aérienne dans le ciel libyen s’est transformée en feu vert pour un changement de régime et le plan A a toujours été de le capture et de le tuer. L’assassinat ciblé, telle est la politique officielle de l’administration Obama. Il n’y avait pas de plan B.

Laissez-moi vous bombarder pour vous protéger

A propos de la “Responsabilité de Protéger” les civils (R2P), ceux qui doutent de ses vertus devraient s’accrocher aux explications données par le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen : « L’OTAN et nos partenaires ont appliqué avec succès le mandat historique des nations Unies pour protéger la population libyenne. » Quiconque veut vérifier la protection des civils par l’OTAN n’a qu’a monter dans un pick-up et aller à Syrte – la nouvelle Falloujah.

Les réactions ont été assez instructive. Le bureaucrate du CNT Abdel Ghoga l’a jouée Colisée dans la Rome Impériale et déclaré, “Les révolutionnaires ont eu la tête du tyran.”

Le président des Etats Unis Barack Obama a affirmé que la mort de Kadhafi signifie que “nous voyons la force du leadership américain dans le monde.” Ce qui revient à « nous l’avons eu” auquel on pouvait s’attendre, sachant également que Washington a assume pas moins de 80 % des coûts opérationnels de ces imbéciles de l’OTAN (plus d’un milliard de dollars – dont le mouvement d’occupation de Wall Street pourrait dénoncer en disant que cet argent aurait pu servir à créer des emplois aux USA). Bizarre que les Etats Unis disent maintenant « nous l’avons fait », parce que la maison Blanche a toujours affirmé que ce n’était pas une guerre ; c’était quelque chose de « cinétique ». Et ils n’étaient pas à la tête de l’intervention.

C’est le majestueux stratège de la politique étrangère, le vice président US Joe Biden, qui s’est chargé d’apporter un éclairage beaucoup plus vif que celui d’Obama : « Dans cette affaire, l’Amérique a dépensé 2 milliards de dollars et n’a pas perdu une seule vie. C’est plus de cette manière que nous traiterons les affaires du monde à l’avenir. »  Le monde est prévenu, c’est ainsi que l’empire va s’occuper de lui à partir de maintenant.

Sentez mon amour humanitaire

Alors félicitations à la “communauté international – qui est constituée comme chacun sait de Washington, de quelques membres dociles de l’OTAN et des familles royales démocratiques du Qatar et des Emirats Arabes Unis dans le golfe persique. Cette communauté, du moins, a apprécié le résultat. L’Union Européenne a salué « la fin d’une ère de despotisme.» Alors qu’il y a seulement quelques mois ils caressaient le burnous de Kadhafi, ils se renient maintenant dans des éditos sur les 42 ans de règne d’un “bouffon.”

La présence de Kadhafi au tribunal pénal international de La Haye aurait été des plus gênantes parce qu’il aurait volontiers rappelé les baises-mains, les accolades chaleureuses et les contrats juteux que l’Occident venait lui quémander après être passé du statut de «chien fou» (Ronald Reagan) à celui de « notre salaud. » Il aurait aussi avec plaisir donné des détails sur ces opportunistes véreux qui se font passer pour des «révolutionnaires» et des «démocrates.»

Parce que la notion même de droit international est au fond d’un drain aussi sale que celui où Kadhafi se terrait. Le dictateur Irakien Saddam avait au moins eu un procès bidon dans un tribunal d’opérette avant de rencontrer son bourreau. Oussama ben Laden a simplement été zigouillé, un genre d’assassinat, après une incursion en territoire pakistanais. Kadhafi a été l’objet d’une surenchère, liquidé dans un mélange de guerre aérienne et d’assassinat.

De puissants vautours encombrent les cieux. Mohammed El Senoussi, l’héritier du trône libyen (le roi Idriss avait été renversé en 1969) est disponible pour un rôle de premier plan, ayant déjà fait savoir qu’il « est un serviteur du peuple libyen qui décidera ce qu’il veut. » Traduction : Je veux le trône. Il est évidemment le candidat favori de la monarchie contre-révolutionnaire d’Arabie Saoudite.

Et que dire de ces bourricots des think-tanks de Washington qui marmonnent que c’était le “moment Ceaucescu” du printemps arabe? Si seulement le dictateur Roumain avait amélioré le niveau de vie du pays – en termes d’accès aux soins, à l’éducation, d’aides aux jeunes mariés, etc. au niveau d’une partie de ce que Kadhafi a accompli en Libye. Sans oublier le fait que Nicolae Ceaucescu n’avait pas été déposé par un bombardement « humanitaire » de l’OTAN. Il faut vraiment être en état de mort cérébrale pour gober la propagande sur le caractère «humanitaire» des plus de 40 000 bombes qui  ont dévasté l’infrastructure libyenne ramenée à l’âge de pierre (vous voulez du choc et effroi au ralenti?). Ce qui n’a jamais rien eu à voir avec la R2P – le bombardement implacable de Syrte en est la preuve.

Comme les quatre membres principaux du BRIC le savaient avant même de voter la résolution 1973 de l’ONU, il s’agissait de la domination de la Méditerranée pour en faire un lac OTAN, il s’agissait de la guerre de l’Africom contre la Chine et l’installation d’une base stratégique très importante, il s’agissait de l’obtention de contrats juteux par les Britanniques et les Français pour exploiter les ressources naturelles de la Libye à leur profit, il s’agissait de  l’arrangement du récit du printemps arabe par l’Occident  qui avait été pris au dépourvu en Tunisie et en Egypte.

Ecoutez les pleurnicheries des barbares

Bienvenue à la Libye nouvelle. Des milices intolérantes rendront infernale la vied es Libyennes. Des centaines de milliers de personnes originaires d’Afrique subsaharienne – celles qui n’ont pas pu fuir – seront implacablement persécutées. Les ressources naturelles de la Libye seront pillées. Les  nombreux missiles sol-air dont se sont emparés des islamistes seront un argument extrêmement convaincant pour transformer la “guerre contre le terrorisme” en Afrique du Nord en guerre sans fin. Il y aura du sang – qui coulera dans une guerre civile parce que la Tripolitaine refusera d’être dirigée par la Cyrénaïque arriérée.

Quant aux dictateurs encore en poste ailleurs, prenez une assurance vie auprès de l’OTAN Inc. L’Egyptien Hosni Moubarak, le Tunisien Zine el-Abidine Ben Ali et le Yéménite Ali Abdallah Saleh ont été asses malins pour en souscrire une. Nous savons tous qu’il n’y aura pas de R2P pour libérer les Tibétains et les Ouïghours, ou le people qui vit dans le goulag monstrueux du Myanmar, ou le people d’Ouzbékistan, ou les Kurdes de Turquie, ou les Pachtounes qui vivent des deux côtés de la ligne Durand tracée par les impérialistes.

Nous savons tous aussi que le changement ne sera crédible aux yeux du monde entier que le jour où l’OTAN appliquera une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Arabie Saoudite pour protéger les Chiites de la province orientale, et quand le Pentagone tapissera e bombes ces milliers de princes corrompus et moyenâgeux de la famille saoudite.

Ca n’arrivera pas. En attendant: c’est comme ça que l’Occident s’achève: avec un bang de l’OTAN et l’anarchie et les pleurnicheries  de quelques milliers de barbares. Dégoûté ? Mettez un masque de Guy Fawkes et donnez de la voix, faites savoir que ne l’acceptez pas. [raise hell]

Les charniers introuvables de Tripoli

7 octobre 2011

Les guerres injustes (si tant est qu’il en existe de justes) ont le plus souvent besoin de mensonges pour se justifier auprès de l’opinion publique ou même des criminels de guerre eux-mêmes qui ne supportent pas de mettre en cause la haute idée qu’ils se font d’eux-mêmes.

Le conflit libyen ne déroge pas à cette règle et les criminels de guerre de l’OTAN et leurs comparses « révolutionnaires » (!!!!) en Libye ne sont doc pas avares de mensonges, comme celui de ces deux charniers totalisant 900 corps de « victimes » du gouvernement de Mouammar Kadhafi.

Parce que vous l’avez lu comme moi, les forces du Conseil National de Transition ont annoncé la découverte de deux nouveaux charniers aux environs de Tripoli.

Curieux d’ailleurs de parler de « nouveaux » charniers puisque, compte tenu des fausses informations précédentes, ce serait en fait les premiers.

Le journal Libération indique que selon le CNT, 200 corps ont été découverts dans un charnier et 700 dans l’autre, soit 900 cadavres en tout comme l’écrit en titre la Tribune de Genève.

Le Parisien Libéré et Jeune Afrique (le devoir d’informer, je crois que c’est la devise de ce magazine africain) nous proposent même une photo, la même pour les deux organes de presse, de corps extraits d’un de ces charniers:

Ce seraient donc les premiers charniers si seulement ils avaient plus de réalité que les pseudo charniers précédents.

Les journalistes rendus sur place n’ont pas vu de charnier ainsi que le rapporte le Miami Herald qui, dans la foulée, met en doute la plupart des déclarations des autorités « rebelles » sur n’importe quel sujet:

Des officiels de la sécurité à Tripoli ont distribué des masques hygiéniques  et ramené un expert en médecine légale mercredi pour emmener en bus les journalistes sur les lieux présumés des sépultures à Tripoli. Le site consistait en longues fosses d’un cimetière normal. Les tranchées étaient vides, sans corps visible et sans signe que des cadavres se soient trouvés ici à un moment ou à un autre. 
Les officiels ont expliqué que les habitants avaient réenseveli les corps dans d’autres parcelles du cimetière à cause de la puanteur; ils nous ont montré des photos macabres de cadavres en décomposition qui, nous ont-ils dit, avaient été prises par des Libyens de ce secteur qui voulaient garder une trace de ce qui se trouvait sur place. Cest pourtant un mensonge. Au moins une des photos a été faite par un photographe du New York Times, et sur un site complètement différent.

La vérité est que si on trouve des charniers, ils seront certainement pleins de civils massacrés par les prétendus rebelles ou de soldats ou de civils Llibyens tués par les bombardements humanitaires de l’OTAN.

La Croix Rouge chassée de Syrte par le CNT

5 octobre 2011

Syrte va peut-être tombé. On voit mal ce qui pourrait l’empêcher, à part que les terroristes de l’OTAN cessent leur intervention, ce qui ne semble pas à l’ordre du jour.

Je vous propose ici un petit article, en fait une dépêche d’agence, qui vous donne un aperçu de ce qu’est la guerre « humanitaire » selon Bernard-Botul-Henri Lévy. Avec le mensonge habituel d’un cadre « militaire » du Conseil national de Transittion (CNT).

No comment, sauf pour dire que je n’ai pas trouvé l’équivalent de cette dépêche en langue française. Sûrement parce que rien ne doit perturber ceux qui seront dans l’avion «bourré d’entreprises» affrété par pierre Lellouche et qui doit bientôt atterrir en Libye.

 

La Croix Rouge forcée de rebrousser chemin

Reuters, Woodstock Sentinel-Review (Canada) 4 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Syrte, Libye – Un convoi de la Croix Rouge transportant de l’aide pour la ville assiégée de Syrte a dû rebrousser chemin lundi parce que les forces du gouvernement intérimaire libyen ont déclenché un tir de barrage d’artillerie.

Les forces gouvernementales de l’autre côté de la ville natale de Kadhafi, ont mis fin à des semaines de blocage en montant une offensive contre un quartier de Syrte où, selon leur commandement, se cacherait Mo’atassem, un des fils de Kadhafi.

Les organisations humanitaires dissent être préoccupés pour les civils de Syrte qui sont piégés par les combats et sont à court de vivres, d’eau, de carburant et de médicaments.

Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a envoyé une petite quantité d’aide humanitaire la semaine dernière, et il a essayé de le faire lundi encore, avec deux camions chargés d’aide, et accompagnés par deux véhicules tout terrain. Le convoi est parti d’un pont à quelques kilomètres à l’ouest de Syrte mais a été obligé de s’arrêter au bout d’une centaine de mètres parce que les forces du gouvernement intérimaire ont commencé à tirer sur la ville.

Ils ont déclenché un puissant tit de barrage de mortiers, d’artillerie, de grenades et d’armes anti-aériennes juste au moment où le convoi s’est ébranlé. Le convoi du CICR a fait demi-tour et d’est éloigné de Syrte.

Un officier anti-Kadhafi présent sur les lieux, Ismail Al-Sosi, a déclaré à Reuters: “Les rebelles  avaient sécurisé la route pour les véhicules du CICR, mais dès qu’ils sont entrés dans la ville, ils ont fait demi-tour parce que les miliciens [pro-Kadhafi] ont tiré. Nous n’avons pas ouvert le feu. Ce sont les miliciens qui ont commencé à tirer. »

Une équipe de Reuters qui a assisté à l’incident a déclaré n’avoir vu aucun tir en provenance des positions des forces fidèles à kadhafi.