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Canada: l’essor du soutien populaire à la Palestine

22 février 2024

Un article dans un média que je ne connaissais pas fondé par un fils d’immigrants indiens aux Etats Unis dont l’histoire personnelle correspond en gros au mythe du self-made man dans un pays plein d’opportunités.

Sakchi Khandelwal

L’article parle du développement au Canada d’un mouvement de solidarité avec le peuple palestinien dont la particularité est de ne pas être initié par des partis ou des syndicats mais de résulter de la dynamique des relations interpersonnelles, des conversations que les gens plus ou moins ordinaires peuvent entretenir au quotidien.

Du sionisme à la solidarité : comment le point de vue d’un professeur canadien sur la Palestine a changé

Découvrez le parcours personnel de David Kahane, un professeur juif d’Edmonton qui est passé d’une position pro-israélienne à la défense des droits des Palestiniens au Canada. Soyez témoin du pouvoir de l’activisme populaire et des relations interpersonnelles dans la conduite du changement social.

Par Sakchi Khandelwal, BNN (USA-Hong Kong) 21 février 2024 traduit de l’anglais par Djazaïri

Au cœur d’Edmonton, une ville plus connue pour ses hivers glaciaux que pour sa ferveur politique, David Kahane, professeur juif de sciences politiques âgé de 61 ans, se retrouve à l’avant-garde d’un mouvement qui remodèle le paysage du militantisme canadien. Éduqué dans une famille résolument pro-israélienne, le parcours de Kahane pour devenir membre actif d’Independent Jewish Voices Edmonton et défendre les droits des Palestiniens n’est pas seulement une histoire de transformation personnelle, mais le reflet d’un éveil plus large à travers le Canada.

Une conversation qui a tout changé

Le catalyseur du changement de Kahane était apparemment banal : une conversation avec un voisin qui a mis à nu les complexités du conflit israélo-palestinien. Cette rencontre l’a amené à remettre en question les récits avec lesquels il avait grandi et à explorer les réalités de ce qu’il appelle aujourd’hui le régime d’apartheid israélien. Son implication auprès d’Independent Jewish Voices Edmonton a commencé peu de temps après, marquant le début d’un engagement dans des manifestations, des événements éducatifs et des actions de solidarité qui l’entraîneront dans un débat national, voire international, sur la justice et les droits de l’homme

La montée de l’activisme populaire

Depuis l’attaque israélienne contre Gaza en octobre, le Canada a été témoin d’une recrudescence des actions de solidarité pour la Palestine, avec des organisations comme Independent Jewish Voices et le Mouvement de la jeunesse palestinienne qui connaissent une croissance sans précédent. Cette vague de soutien ne se limite pas aux marges de l’activisme politique mais couvre un large spectre de la population canadienne. Des personnes d’horizons divers, dont beaucoup avaient auparavant des opinions neutres, voire favorables au sionisme, ont été stimulées à agir. Ce phénomène est en partie motivé par une prise de conscience collective de l’interdépendance de leur histoire avec la colonisation et l’oppression, parallèlement à une prise de conscience croissante du pouvoir des mouvements populaires pour mettre en œuvre un changement social.

Construire des ponts grâce à des connexions personnelles

Au cœur de ce mouvement à l’échelle nationale se trouve le pouvoir transformateur des relations interpersonnelles. L’histoire de Kahane est emblématique de la façon dont les prises de conscience individuelles peuvent catalyser l’action collective. Partout au Canada, ceux qui ont rejoint les rangs du mouvement «Palestine libre» citent souvent des histoires personnelles d’éveil et de solidarité qui les ont poussés à agir. Ces récits soulignent une vérité cruciale : face à l’injustice systémique, les histoires personnelles et les liens peuvent non seulement inspirer, mais aussi combler les fossés, favorisant un sentiment d’humanité et d’objectif partagés.

À mesure que le mouvement « Palestine libre » continue de croître, il met les Canadiens au défi d’affronter des vérités inconfortables sur l’oppression et la complicité. Pourtant, il offre également une lueur d’espoir, démontrant que le changement est possible lorsque les individus sont prêts à remettre en question des croyances profondément ancrées et à se montrer solidaires avec ceux qui luttent pour leurs droits. La transformation de David Kahane, d’une éducation pro-israélienne à ardent défenseur des droits des Palestiniens, n’est qu’une histoire parmi tant d’autres, mais elle témoigne du pouvoir de l’ouverture d’esprit et du potentiel de changement social profond qui réside en chacun de nous.

Le lobby sioniste au Canada, Trudeau, le sionisme chrétien d’avant le sionisme juif

23 octobre 2023

Je ne connaissais pas Yves Sengler, un journaliste indépendant canadien qui a écrit pour de grands journaux de son pays comme le Globe and Mail et est également très connu au Canada pour ses essais tel son livre noir de la politique étrangère canadienne qui avait fortement attiré l’attention en 2009.

Engler est un militant actif qui s’est mobilisé notamment contre la guerre en Irak et contre le sionisme. Dans l’article que je vous propose ici où il expose la puissance du lobby sioniste au Canada, il rappelle opportunément que le sionisme est né ans la deuxième moitié du 20 ème siècle dans son pays en tant que mouvement chrétien.

Oui, il existe un lobby israélien, comme tout journaliste honnête le sait.

Par Yves Engler, yvesengler.com (Canada) 18 octobre 2023 traduit de l’anglais pas Djazaïri

L’idée d’un « lobby israélien hautement organisé » est-elle antisémite ? C’est ce qu’affirme une chroniqueuse du Globe and Mail, partisan de l’apartheid .

Yves Engler

En attaquant le Syndicat canadien de la fonction publique [SCFP] pour sa solidarité avec les Palestiniens, Robyn Urback a tweeté : « Ce sont des arguments pour alléguer une conspiration juive, mais si le SCFP voulait vraiment se lancer dans un poncif antisémite complet, il aurait dû dire quelque chose sur l’empoisonnement des puits.» Sous son message, Urback a retweeté un collègue déclarant : «Le SCFP-Ontario dit qu’il est la cible de «trolls» – «un lobby pro-israélien hautement organisé», qui a ciblé le [président du syndicat] Fred Hahn et le SCFP 3906 pour «la reconnaissance des droits des Palestiniens en vertu du droit international de résister à l’occupation par la lutte armée.’”»

Robyn Urback

Mais Urback sait très bien qu’il existe de nombreuses organisations soutenues par des apports financiers substantiels qui font la promotion d’Israël. Ce n’est pas un cliché. C’est une réalité qui est facilement vérifiable et aurait dû l’être par tout journaliste honnête.

Preuve de sa malhonnêteté, Urback a déjà écrit sur un voyage en Israël parrainé par un lobby auquel elle a participé. Urback a participé à BirthRight, un programme qui subventionne de jeunes Juifs pour qu’ils se rendent en Israël pour devenir des « ambassadeurs intellectuels » du pays .

La force dominante du «lobby israélien hautement organisé» est le Centre pour Israël et les Affaires juives. Le CIJA compte plus de 40 employés et  dispose d’un budget de 10 millions de dollars. En outre, le B’nai B’rith possède plusieurs bureaux à travers le pays. Pour sa part, le budget des Amis du Centre Simon Wiesenthal Canada est de 7 à 10 millions de dollars par an. Ces organisations travaillent en étroite collaboration avec StandWithUs Canada, CAMERA, Allied Voices for Israel, Israel on Campus, Honest Reporting Canada et d’autres organisations politiques nationalistes israéliennes. De plus, plus de 200 organismes de bienfaisance canadiens déclarés soutiennent des projets en Israël et participent à au moins certaines campagnes pro-israéliennes au niveau national. Il existe également de nombreuses écoles privées juives, camps d’été et centres communautaires qui font activement la promotion d’Israël.

Toutes ces groupes bénéficients de financements substantiels. Patronnes du CIJA, les fédérations juives de Toronto, Montréal, Winnipeg, Windsor, Calgary, Edmonton, Hamilton, Londres, Ottawa, Vancouver et du Canada atlantique collectent 200 millions de dollars par an et possèdent plus d’un milliard de dollars d’ actifs .

De nombreuses fortune privées  renforcent l’influence des groupes de pression israéliens. Depuis 2013, le principal collecteur de fonds du Parti Libéral de Trudeau est Stephen Bronfman, descendant d’une grande famille nationaliste israélienne. Bronfman a investi des millions dans des entreprises technologiques israéliennes et, au fil des années, le clan Bronfman a fourni des armes aux forces israéliennes et a soutenu son armée par d’autres moyens. Bronfman a ouvertement lié sa collecte de fonds pour Trudeau à Israël. En 2013, le Globe and Mail rapportait : « Justin Trudeau compte sur le multimillionnaire Stephen Bronfman pour redresser la situation financière du Parti Libéral afin de s’attaquer à la formidable machine de collecte de fonds des Conservateurs…. M. Bronfman a contribué à recueillir 2 millions de dollars pour la campagne électorale  de M. Trudeau. M. Bronfman espère reconquérir la communauté juive, dont les fonds collectés vont de plus en plus aux conservateurs en raison de la position pro-israélienne du parti. « Nous allons travailler dur là-dessus », a déclaré M. Bronfman, ajoutant que « Stephen Harper [l’ex premier ministre conservateur]  n’est jamais allé en Israël et j’y ai emmené Justin il y a cinq ans et à la fin du voyage il parlait d’Israël en disant « nous ». Alors j’ai pensé que c’était plutôt bien.

D’autres magnats canadiens notables ont une longue histoire d’entretien des liens entre Israël et le Canada. Avec un patrimoine de plus de 3 milliards de dollars avant sa mort, David Azrieli était l’un des Canadiens les plus riches. Dans sa jeunesse, il a servi dans le groupe paramilitaire de la Haganah [qui deviendra plus tard l’armée de l’entité sioniste] pendant la guerre de 1948. Son unité était responsable de la bataille de Jérusalem, notamment du déplacement forcé de 10 000 Palestiniens . Azrieli était également promoteur immobilier en Israël et, en 2011, il a fait un don controversé à Im Tirtzu, une organisation nationaliste israélienne radicale (considérée comme un groupe « fasciste » par un tribunal israélien).

D’une valeur de 1,6 milliard de dollars , Gerald Schwartz et son épouse Heather Reisman ont créé la Fondation Heseg pour les volontaires, qui verse des millions de dollars chaque année aux non-Israéliens qui combattent dans Tsahal.

Ces dernières années, le milliardaire canado-israélien Sylvan Adams a investi des centaines de millions de dollars dans diverses initiatives sportives et culturelles visant à redorer le blason d’Israël.

D’autres milliardaires canadiens Larry Tanenbaum, Mark Scheinberg, David Cheriton, Mitch Garber, Daryl Katz, Seymour Schulich, ainsi que les familles Zekelman, Reichmann et Sherman, soutiennent tous Israël. Encore une fois, rien de tout cela n’est une théorie du complot ou un cliché antisémite. C’est une réalité simple et facilement vérifiable si l’on est intéressé.

Il est bon, pas mauvais, qu’un dirigeant syndical mentionne de puissants lobbyistes qui influencent les politiciens canadiens pour qu’ils adoptent certaines positions politiques. La démocratie nécessite de mettre en lumière ce type de lobbying. Urback est-elle contre cette pratique très courante des bons journalistes ?

Les politiciens canadiens expriment une fidélité inégalée à un État qui, selon tous les principaux groupes de défense des droits de la personne, commet le crime d’apartheid. Le gouvernement Trudeau a organisé une soirée pizza pour les Canadiens combattant dans l’armée israélienne, a intenté une action en justice pour bloquer l’étiquetage approprié des vins provenant des colonies illégales et a annoncé que si le Canada obtenait un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies, il agirait comme un « atout pour Israël » au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ces derniers jours, les politiciens canadiens se sont démenés pour exprimer leur soutien à Israël alors que ce pays anéantit Gaza, tue des dizaines de personnes en Cisjordanie et bombarde le Liban, l’Égypte et la Syrie.

Il n’y a rien de conspirateur ou de fâcheux à citer le rôle d’un « lobby israélien hautement organisé ». En fait, il n’y aurait rien de conspirateur ou de fâcheux à le décrire comme un « lobby juif israélien hautement organisé ». Un grand nombre d’organisations juives autoproclamées sont profondément impliquées dans des campagnes anti-palestiniennes et aucun autre lobby axé sur un pays/une ethnie/une religion n’est aussi bien doté en ressources ou organisé que les groupes juifs canadiens mentionnés ci-dessus.

Cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas d’autres forces politiques et culturelles qui façonnent le soutien du Canada à Israël. Le sionisme a débuté au Canada dans la seconde moitié des années 1800 en tant que mouvement chrétien et il existe toujours des forces sionistes chrétiennes. Au tournant du 20e siècle , le Canada est devenu résolument prosioniste en raison de ses liens étroits avec l’empire britannique et le point de vue de Washington a aujourd’hui une influence significative. Il y a aussi un élément de « solidarité des colons » européens dans le sionisme canadien et les défenseurs d’Israël brandissent un bâton unique et puissant : la capacité de jouer le rôle de victime et de diffamer ceux qui prônent la justice en les qualifiant de racistes.

Robyn Urback sait très bien qu’il existe un « lobby israélien hautement organisé». Son affirmation selon laquelle le SCFP est anti-juif est ridicule. C’est aussi du mauvais journalisme et très probablement une projection de son racisme anti-palestinien (peut-être involontaire).

L’hymne national des Etats Unis est aussi un hymne à l’esclavage

3 septembre 2016

L’affaire rencontre un certain écho en France, mais défraie carrément la chronique aux Etats Unis.

L’affaire en question est relative à un footballeur [football américain] professionnel de San Francisco qui refuse obstinément de se lever pendant qu’on joue l’hymne national de son pays.

Ce footballeur, Colin Kaepernick est un métis qui porte le nom de sa famille adoptive. En, refusant de se lever et de porter la main sur sa poitrine, il entend protester contre l’oppression et les violences policières que subit la communauté noire dans son pays.

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Colin Kaepernick, quarterback des San Francisco 49ers

Copieusement sifflé par une partie du public,(mais trouvant aussi du soutien), agoni d’insultes sur les réseaux sociaux, les choses en sont au point où  le syndicat des policiers qui assurent la sécurité pendant les matchs joués à San Francisco menace de boycotter le stade si le joueur n’est pas sanctionné.

Si Colin Kaepernick avance des raisons actuelles pour justifier le fait qu’il reste genou au sol pendant l’hymne national, une approche du texte et de l’histoire de l’hymne national américain pourrait bien donner une légitimité supplémentaire au comportement du footballeur qui va être imité par un de ses collègues.

Mahmoud Abdul-Rauf les avait précédés il y a une vingtaine d’années.

En complément de ce texte de Jon Schwarz, je vous suggère la lecture d’un article de Gerald Horne que j’avais traduit tantôt sur un aspect connexe de l’histoire des Etats Unis.

Colin Kaepernick est plus dans le vrai que vous : L’hymne national est une célébration de l’esclavage

Par Jon Schwarz, The Intercept (USA) 28 août 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

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Jon Schwarz a été un collaborateur du cinéaste Michael Moore

Avant un match amical vendredi, le quarterback des San Francisco 49ers Colin Kaepernick a refusé de se lever quand a été joué le « Star-Spangled banner », [la bannière étoilée] l’hymne national des Etats Unis. Quand il a expliqué pourquoi, il n’a fait référence qu’au temps présent : « Je ne vais pas me lever pour me montrer fier du drapeau d’un pays qui opprime la population noire et les populations de couleur…  Il y a des cadavres dans les rues et gens qui sont mis en congé rémunéré et qui s’en tirent facilement pour un meurtre. »

Comme on puait el prévoir, les réactions sur Tweeter ont été nulles, avec au moins un des fans des 49ers brûlant le maillot floqué au nom de Kaepernick.

Presque personne ne semble avoir conscience que même si les Etats Unis étaient un pays parfait aujourd’hui, il serait étrange d’attendre de joueurs afro-américains qu’ils se tiennent debout main sur la poitrine pour écouter « La bannière étoilée ».  Pourquoi ? Parce que ce chant fait littéralement l’apologie du meurtre des Afro-américains.

Peu de gens le savent parce qu’on ne chante que le premier couplet. Mais lisez la fin du troisième couplet et vous verrez pourquoi « La bannière étoilée » n’est pas qu’une atrocité musicale mais est aussi une atrocité du point de vue intellectuel et moral :

Aucun refuge n’a pu sauver ni le mercenaire ni l’esclave

De la frayeur des déroutes et de la tristesse de la tombe :

Et la bannière étoilée flottera triomphalement

Sur cette terre de liberté et sur la demeure du brave

Les Américains savent vaguement que « La bannière étoilée » a été écrite par Francis Scott Key pour célébrer la résistance du Fort McHenry à Baltimore pendant la guerre de 1812 [contre l’Angleterre]. Mais on ne parle jamais du fait que la guerre de 1812 fut une guerre d’agression qui commença par une tentative par les Etats Unis d’arracher le Canada à l’Empire britannique.

Nous avions cependant largement surestimé la puissance de l’armée des Etats Unis. Au moment de la bataille du Fort McHenry en 1814, les Britanniques avaient contre-attaqué et effectué un raid sur la ville de Washington où ils incendièrent la Maison Blanche.

Et une des clefs des succès de l’armée britannique fut sont recrutement actif d’esclaves américains. Comme l’explique un article fouillé paru dans Harper’s en 2014, l’amiral de la Royal Navy Sir George Cockburn avait reçu les ordres suivants :

Vos débarquements [sur la côte des Etats Unis] devront viser surtout à la protection des populations noires qui désertent avant toute autre considération… L’objectif prioritaire à atteindre est le soutien chaleureux de la population noire.. Quand ils seront bien armés et soutenus par 20 000 soldats britanniques, M. Madison [le président des Etats Unis] sera éjecté de son trône.

Des familles entières avaient trouvé le chemin vers la flotte britannique qui acceptait tout le monde et donnait l’assurance qu’aucun d’entre eux ne serait rendu à ses « propriétaires. » Les hommes adultes suivirent un entraînement pour constituer un régiment appelé le Colonial Marines qui participa à beaucoup des batailles les plus importantes dont le raid d’août 1814 sur Washington.

Puis, la nuit du 13 septembre 1814, les Britanniques bombardèrent le Fort McHenry. Key, voyant que le drapeau flottait toujours le lendemain matin, en tira l’inspiration pour écrire les paroles de « La bannière étoilée ».

Donc, quand Key a écrit « Aucun refuge n’a pu sauver ni le mercenaire ni l’esclave/ De la frayeur des déroutes et de la tristesse de la tombe », il témoignait de sa grande satisfaction devant la mort d’esclaves qui avaient pris leur liberté. Sa façon de voir avait probablement été influencée par le fait qu’il possédait lui-même quelques esclaves.

Avec ça à l’esprit, réfléchissez encore aux deux vers qui suivent : « Et la bannière étoilée flottera triomphalement/ Sur cette terre de liberté et sur la demeure du brave »

La réalité, c’est que des êtres humains se battirent pour la liberté avec un courage incroyable pendant la guerre de 1812. Cependant, « La bannière étoilée » glorifie le « triomphe » de l’Amérique sur eux – et inverse complètement cette réalité, transformant leurs tueurs en courageux combattants de la liberté.

Quand les Etats Unis et les Britanniques signèrent un traité de paix fin 1814, le gouvernement des Etats Unis exigea le retour des « propriétés  » américaines qui, à ce moment, se chiffraient à environ 6 000 personnes. Les Britanniques refusèrent.  La plupart de ces 6 000 personnes finit par s’établir au Canada, certains s’installant à Trinidad où leurs descendants sont encore appelés « Merikins ».

En outre, si ceux qui sont en pointe dans la campagne contre Kaepernick ont besoin de plus d’inspiration, ils peuvent la trouver dans la suite de la vie de Francis Scott Key.

Vers 1883, Key était procureur de district à Washington D.C.. Comme l’a relaté l’ancien journaliste du Washington Post Jefferson Morley dans son livre « Snowstorm », la police était notoirement infestée de voleurs qui volaient impunément les biens des Noirs libres. Une nuit, un des agents de police avait essayé d’agresser une femme noire qui avait réussi à lui échapper en courant – pour malheureusement chuter d’un pont et se noyer dans le Potomac.

« Il n’y a ni pitié, ni justice pour les gens de couleur dans ce district, » écrivait un journal abolitionniste. « Il n’y a eu ni tapage, ni émotion autour de cette affaire. On l’a sortie du fleuve, elle a été enterrée et l’affaire était close. »

Furieux, Key avait poursuivi le journal pour avoir cherché à « insulté, diffamé et attenté à la renommée, au crédit et à la réputation de la magistrature et de la police du Comté de Washington. »

Vous pouvez trancher par vous-mêmes la question de savoir s’il existe une relation entre ce qui s’est passé il y a 200 ans et ce provoque la colère de Kaepernick aujourd’hui. Peut-être est-ce une histoire trop ancienne et qui n’a plus de sens. Ou peut-être que non et que Kaepernick a raison et que nous avons vraiment besoin d’un nouvel hymne national.

Pour la majorité des étudiants juifs américains, l’Etat « juif » n’est pas civilisé.

24 février 2016

Le site de Philip Weiss reste une des sources les plus riches quand on s’intéresse à l’actualité relative à la cause palestinienne. [vous pouvez aller directement à l’article qui se trouve à la fin de mon texte]

Il le prouve une nouvelle fois en révélant l’essentiel de la teneur d’une conférence qui s’est tenue à Jérusalem dans l’objectif de trouver les moyens d’une propagande efficace en faveur de l’entité sioniste et de contrer le mouvement BDS (boycott, désinvestissement, sanctions)

On sait que faute d’arguments légitimes, les partisans de l’entité sioniste en sont désormais le plus souvent réduits à faire pression sur les gouvernements étrangers pour qu’ils adoptent des dispositions qui rendent l’appel au boycott illégal. C’est déjà le cas en France avec la circulaire Alliot-Marie que Sainte Christiane Taubira s’est bien gardée d’abroger. Ailleurs, comme au Canada, c’est une motion motion votée au parlement tandis que le Royaume Uni se prépare à légiférer pour interdire le BDS…

Ce qui n’empêchera pas le mouvement de boycott de prendre de l’ampleur tout comme l’impopularité ou du moins le scepticisme à l’égard de l’entité sioniste.

Ainsi, les conférenciers sionistes ont pu avoir un état des lieux inquiétants sur la perception de l’entité sioniste par les étudiants juifs américains. Ces derniers non seulement ne sont pas une majorité à penser que l’entité sioniste veut la paix, mais ils sont à peine 38 % à considérer que nous parlons d’un Etat « civilisé ».

Ce qui ne signifie bien sûr pas qu’ils renoncent nécessairement à soutenir l’entité sioniste mais qui donne à penser que ce soutien n’est pas un acquis intangible.

Et c’est là un gros problème pour le régime sioniste. En effet, cette entité coloniale s’est elle-même mise sous la coupe d’une métropole en obtenant la protection des Etats Unis. Au fil des ans, la colonie juive a su construire tout un dispositif de propagande, d’influence et de contrôle qui lui permet d’influer fortement sur la politique de la métropole, du moins quand cette politique est en rapport avec sa sécurité et sa prospérité.

Ce contrôle n’est pas absolu et il peut être mis en échec à force de patience et d’habileté, ce qu’ont su démontrer Barack Obama et John Kerry dans le dénouement de la crise avec l’Iran. Une démarche qui n’a été possible que parce que Barack Obama effectue son deuxième et dernier mandat présidentiel !

Un des instruments de ce contrôle est la communauté juive, ou plus exactement les organisations communautaires juives qu’elles agissent dans le domaine social, culturel, religieux ou politique. C’est par leur intermédiaire que l’actions sioniste peut se déployer verticalement, vers les couches dirigeantes (élus municipaux, gouverneurs d’Etats, sénateurs etc.) et horizontalement (vers les citoyens ordinaires).

L’animation et les relais de ces organisations, aussi bien verticalement qu’horizontalement, est le plus souvent assurée par des membres de l’élite, c’est-à-dire des gens qui occupent des postes à responsabilité dans les domaines de l’économie, de la culture, de l’information, de la religion etc. Ces gens ont généralement été formés à l’université [il n’existe pas de « grandes écoles » aux Etats Unis] où ils ont acquis non seulement des compétences et des connaissances mais aussi une vision de la vie et de la politique au sens large parfois sur la base d’engagements pour telle ou telle cause.

L’état moral de cette frange de la population étudiante donne donc une indication sur les orientations que pourrait prendre cette population une fois arrivée à l’âge de maturité et de la participation active à la vie publique locale, régionale ou nationale.

Et quand on s’intéresse à la population étudiante juive, cet état moral semble des plus préoccupants si on en croit un spécialiste des enquêtes d’opinion qui participait à la conférence de Jérusalem.

 La majorité des étudiants juifs américains ne voit pas Israël comme un pays « civilisé » ou une « démocratie » affirme Luntz lors d’une conférence secrète anti-BDS

par Ofer Neiman, Mondoweiss (USA) 2 février 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le lien vers l’information en hébreu. En résumé :

Le ministre Gilad Erdan [ministre de la sécurité publique, des affaires stratégiques et de l’information] a organisé une conférence secrète à Jérusalem, qui a réuni 150 partisans influents d’Israël.

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Gilad Erdan et son complice Benjamin Netanyahou

Le spécialiste des sondages d’opinion Frank Luntz, marqué politiquement à droite, [qui avait auparavant affirmé que sionisme était devenu un gros mot pour les élites des Etats Unis] a présenté des statistiques :

_ La tentative du ministère du tourisme pour vendre Israël comme une destination sympa [filles et bikinis] a échoué.

– Les étudiants juifs américains ont une image de plus en plus négative d’Israël

– Ils ne sont que 42 % à croire qu’Israël veut la paix.

-Seulement 38 % d’entre eux pensent que ‘Israël est civilisé et occidental”.

-31% seulement considèrent qu’Israël est une démocratie.

– Pas moins de 21 % d’entre eux pensent que les Etats Unis devraient prendre le parti des Palestiniens.

Le nouvel agenda, pas si nouveau que ça, proposé par Luntz et Cie : les partisans d’Israël doivent dire qu’ils sont pour le dialogue et un processus de paix qui passe par la diplomatie, et ils doivent accuser ceux qui soutiennent le BDS de faire obstacle au dialogue et de répandre la haine.

Bryan Adams et le crime contre l’humanité commis à Gaza, une prise de position ignorée par nos médias

16 septembre 2014

Le Canadien Bryan Adams est maintenant un vieux routier et une vedette internationale du rock and roll. Cet auteur-compositeur-interprète connaît non seulement ses gammes et sa guitare basse sur le bout des doigts, mais il est loin d’être dénué de culture politique.

C’est ce qu’on peut effet constater dans ses prises de position contre la dernière grande agression contre la population de Gaza perpétrée par les terroristes sionistes. Non content de qualifier les agissements sionistes de crime contre l’humanité, Bryan Adams persiste et signe sans jamais esquisser l’ombre d’une reculade devant les procédés d’internautes qui rappellent étrangement ceux de Bernard-Botul-Henri Lévy dans ses échanges avec le chroniqueur télé Aymeric Caron.

Cette prise de position de Bryan Adams n’a pas du tout été médiatisée en France. Je n’en ai trouvé qu’une trace en français mais hors de l’Hexagone, sur le site web d‘un journal suisse.

Bryan Adams

Bryan Adams

L’article et les échanges de tweets datent d’août 2014 alors que l’agression sioniste se poursuivait encore.

Bryan Adams va sur Twitter, réaffirme sa position sur la crise de Gaza (tweets)

par Jason MacNeil, The Huffington Post Canada, 20 août 2014 traduit de l’anglais par Djazaïri

Après avoir critiqué le premier ministre canadien Stephen Harper la semaine dernière pour l’absence d’aide du Canada pour Gaza, Bryan Adams a réaffirmé sa position sur la situation la nuit dernière via Twitter.

Après avoir posté un premier tweet le 11 août, Adamas a ensuite répondu le 14 août à un internaute qui demandait avec quelle partie au conflit il était (en évoquant notamment la charte du Hamas). Voici sa réponse :

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Bryan Adams : … qui prend parti ? Je suis juste avec les gens, avec les enfants.

Mardi, la conversation a continué avec deux internautes, Stacy Vogel et « SoulM8dSunshine » qui prenaient une position franchement pro-israélienne :

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SoulM8dSunshine » : Je ne vois ai pas vu dire un mot sur les enfants israéliens qui ont 15 secondes pour courir aux abris.

Stacy Vogel : Le Hamas vient de violer le 11ème cessez-le-feu. Mettez les torts là où ils doivent être. Protégez vos citoyens !

Ce tweet avait amené Adams à répondre à plusieurs reprises dans la suite de la conversation, entraînant des réponses d’Adams . :

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Bryan Adams :… et le blocus israélien de Gaza vient juste d’entrer dans sa huitième année, laissant 1,7 million d’habitants dans la misère.

Stacy Vogel : Votre twitter est utilisé par vos fans pour cracher leur haine et l’antisémitisme contre vos autres fans, et c’est okay ?

Bryan Adams : Personne n’est antisémite ici. Je suis/nous sommes simplement avec les gens et pro-liberté.

Stacy Vogel : Sujet trop sensible. Il y a des guerres horribles partout, où est l’indignation ? La seule indignation est quand ça concerne les Juifs.

Bryan Adams : Je ne peux pas parler pour d’autres, je ne parle que pour moi : je dis que Gaza était un crime contre l’humanité

Vogel a ensuite évoqué la mort de trois adolescents juifs israéliens qui avaient été tués plus tôt dans l’année,

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Bryan Adams : on n’a jamais prouvé qui était responsable, et ça ne justifie pas l’assassinat de plus de 2000 personnes dont 541 gosses.

La conversation d’Adams sur Twitter marque un moment de regain de violence dans la région après un accord pour un cessez-le-feu de six jours. Les combats ont repris mardi dans la région après que des roquetets se sont abattues sur la ville de Beersheba, rapporte DW (radio allemande). Le gouvernement israélien a accusé le Hamas de faire échouer toute tentative de cessez-le-feu prolongé, répliquant par des frappes aériennes sur Gaza mercredi.

Une nuit d’ivresse au Canada révèle la protection accordée par ce pays à un des assassins du Palestinien Mahmoud al-Mabhouh

16 février 2014

Comme le titre le Journal du Québec, ce n’est pas la première fois que les autorités canadiennes prêtent main forte aux services secrets sionistes, le fameux Mossad dont l’efficacité est surtout due à l’étendue des complicités dont il jouit dans les pays occidentaux, que ces complicités soient celles de personnes privées, le plus souvent, mais pas toujours, de confession juive et dans les appareils d’Etat et gouvernementaux.

Mais cette fois, les choses sont un peu plus embarrassantes parce que non seulement cette complicité apparaît au grand jour mais qu’elle touche à une affaire d’homicide qui a défrayé la chronique, l’assassinat à Dubaï en 2010 de Mahmoud al-Mabhouh, un haut responsable du Hamas palestinien.

L’autre aspect qui rend cette révélation embarrassante, tient aux circonstances par lesquelles elle a été portée à la connaissance de l’opinion publique canadienne et dont ne rend pas compte le Journal du Québec. Le pot aux roses a n effet été dévoilé par inadvertance par Trina Kennedy une fonctionnaire de la sécurité nationale de l’Etat canadien chargée de séduire Arian Azarbar, un Irano-canadien que les services secrets soupçonnaient d’espionnage au profit de Téhéran. Et ce qui arrive parfois dans ce genre de relation personnelle/professionnelle est arrivé:

Azarbar a déclaré que Kennedy lui avait confié des informations sue le changement ultra-secret d’identité après une sortie arrosée en soirée; il affirme que Kennedy lui a ensuite demandé d’oublier ce qu’elle lui avait dit.

L’arrestation de l’agent du Mossad par la police canadienne était connue des autorités de Dubaï auxquelles le Canada avait demandé la confidentialité. Puis, plus de nouvelles pour la simple raison que le gouvernement de Stephen Harper avait fait le choix de protéger le tueur mandaté par ses amis sionistes.

Pas la première fois

Par Andrew Mcintosh

PUBLIÉ LE: VENDREDI 14 FÉVRIER 2014, 22H25 | MISE À JOUR: VENDREDI 14 FÉVRIER 2014, 22H45

EMIRATES-ISRAEL/EU-STATEMENT

Ce n’est pas la première fois que le nom du Canada fait surface dans l’affaire de l’assassinat par le Mossad du chef militaire du Hamas à Dubaï en 2010.

En octobre 2010, le chef de la police de Dubaï, le lieutenant-général Dahi Khalfan Tamin, avait affirmé en entrevue à la chaîne de télévision Al Arabiya que les autorités canadiennes avaient arrêté un des 26 suspects recherchés dans l’assassinat.

Le haut gradé de la police avait dit que des diplomates canadiens lui avaient communiqué cette information durant l’été 2010. On lui aurait demandé de conserver cette information confidentielle. Il n’a pas eu de nouvelles depuis à ce sujet.

Le suspect arrêté par le Canada aurait fait partie d’une équipe du Mossad qui serait arrivé à Dubaï quelques jours avant l’assassinat survenu le 20 janvier 2010.

Il aurait été responsable de faire des préparatifs pour l’assassinat à l’Hôtel Al Bustan Rotana.

Il aurait quitté Dubaï juste avant le meurtre.

AFFAIRE INTERNATIONALE

L’assassinat du chef du Hamas a défrayé les manchettes dans le monde entier parce que l’équipe de tueurs a été aperçue à plusieurs reprises sur des caméras de vidéo-surveillance dans l’hôtel.

Le nom de l’agent du Mossad qui aurait été arrêté au Canada n’a jamais été dévoilé par le chef de police de Dubaï. Il a toutefois vivement et très publiquement critiqué le manque de transparence du Canada dans le dossier.

«Je suis étonné. Pourquoi cette tentative de cacher l’affaire dans ce dossier? Nous devons agir avec transparence, avec fiabilité et rapidité dans de tels cas», a dit le chef de police.

Les diplomates canadiens ont catégoriquement nié à l’époque avoir fait une arrestation. La Gendarmerie royale du Canada s’est toutefois refusée à tout commentaire à ce sujet.

– Avec la collaboration de Félix Séguin

Lesley Hughes fait payer le lobby sioniste au Canada

1 février 2013

Lesley Hughes est une journaliste Canadienne qui écrit notamment dans la Winnipeg Free Press et anime une émission d’informations sur la station locale de la radio publique canadienne (CBC). On peut dire que c’est une journaliste expérimentée et bien connue puisque son activité professionnelle l’a amenée entre autres à interviewer des personnalités comme Sophia Loren, Tennessee Williams, Nana Mouskouri, Francois Mitterand, Nelson Mandela et Noam Chomsky, pour se limiter à quelques noms.

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Lesley Hughes

Se définissant comme libérale (centriste dans notre vocabulaire), elle prétendait faire une carrière politique en présentant sa candidature aux élections législatives avec l’investiture du parti Liberal.

Le hic étant qu’en 2002, elle avait publié un article mettant en doute les motivations officielles de l’invasion de l’Afghanistan par les troupes occidentales et où elle observait que les services secrets russes, allemands et sionistes avaient alerté la CIA sur le risque imminent d’attentat. Des infos qu’elle avait pêchées dans des médias conspirationnistes comme le Daily Telegraph de Londres, Fox News ou le Jerusalem Post.

Mais ce qui lui a valu des problèmes est qu’elle avait observé que

les Etats Unis avaient ignoré les mises en garde, mais que les entreprises israéliennes les avaient prises au sérieux, et avaient (à juste raison) évacué les tours jumelles.

D’où la conclusion par le Congrès Juif Canadien que Mme Hughes était une adepte d’une théorie d’un complot juif pour expliquer les attentats du 11 septembre et que la journaliste était donc une antisémite patentée. 

Une idée «saugrenue» qu’elle n’a jamais propagée et à laquelle elle n’a jamais adhéré, explique Mme Hughes.

L’idée du Congès Juif Canadien était peut-être saugrenue mais elle a eu des conséquences très concrètes sur la carrière de la journaliste qui s’était vue retirer illico presto l’investiture de son parti par son leader le ministre de l’environnement Peter Kent, un client du Congrès Juif Canadien et du B’nai Brith. Il y eut bien sûr d’autres conséquences au niveau de sa carrière avec un certain nombre de portes qui se sont fermées devant elle, sans parler des personnes qui feignaient désormais de ne plus s’apercevoir de sa présence en public.

Un grave préjudice moral donc, mais aussi matériel. En fait cette personne a subi quelque chose assez semblable à ce qui subit encore l’humoriste Dieudonné en France.

Mme Hughes ne s’est pas laissée faire et a porté l’affaire en justice et après plusieurs années de procédure, elle a obtenu un arrangement à l’amiable dont les clauses sont confidentielles, mais avec sans doute beaucoup d’argent à la clef.

Il est vrai qu’elle ne s’était jamais pour sa part, attaquée frontalement au régime et au lobby sionistes. Elle a néanmoins réussi à faire cracher les dollars à ce dernier.

Hughes lavée des accusations d’antisémitisme dans un règlement négocié

par Bruce Owen, Winnipeg Free Press (Canada) 20 janvier  2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

La journaliste Lesley Hughes est enfin débarrassée des allégations d’antisémitisme

Un règlement négocié sans passer par le tribunal a été obtenu dans ses poursuites pour diffamation contre le ministre fédéral Peter Kent, le Congrès Juif Canadien, le B’nai Brith du Canada et quatre hauts responsables de deux organisations juives.

“J’ai besoin de respirer profondément et de reprendre ma vie d’avant,” a déclaré mercredi la journaliste/productrice indépendante.

“J’espère vraiment que les portes qui se sont fermées ces quatre dernières années vont s’ouvrir à nouveau,” a-t-elle dit. « C’étaient des partenariats très importants pour moi, avec des gens que je respectais. Les gens ne vous rappellent pas, ils ne répondent pas à vos courriels, ils ne vous voient pas quand ils vous croisent en public. C’est un exercice où on vous fait «disparaître.»

 «Je pense que c’est fini maintenant. Je pense que je peux à nouveau regarder les gens dans les yeux.»

Hughes avait déposé plainte le 16 juin 2009, affirmant que ceux qu’elle poursuivait avaient porté contre elle des accusations fausses et diffamatoires d’antisémitisme en relation avec un article qu’elle avait écrit en 2002 sur les attentats du 11 septembre 2001 à New York.

En conséquence, l’ancien leader du parti Libéral au niveau fédéral Stéphane Dion avait révoqué sa candidature dans la circonscription de Kildonian – St. Paul pour l’élection fédérale de 2008.

Dans un communiqué rendu public, le B’Nai Brith, l’ancien Congrès Juif Canadien et le ministre de l’environnement Peter Kent affirment qu’elle n’est pas antisémite et qu’elle ne soutient pas les théories du complot qui accablent les Juifs et d’autres groupes minoritaires.

Hughes a indiqué que la nature confidentielle du règlement négocié ne lui permet pas d’en donner les détails.

«C’est vraiment un contexte politique et… je ne sais pas quand je pourrai écrire là-dessus,» a-telle dit.

Hughes a aussi indiqué être dans la phase finale de rédaction d’un livre sur son expérience. Hit and Run: My Brilliant Career in Canadian Politics, doit sortir au printemps.

Un extrait de son livre est publié sur son site internet.

“L’écriture a été une sorte de thérapie,” dit-elle de son prochain livre.

Eléments pour une théorie du complot à In Amenas

21 janvier 2013

Parce que, de fait, il y a bel et bien eu un complot dans lequel des dizaines de travailleurs ont perdu la vie ou ont été blessés.

On peut repérer quelques détails importants au sujet des évènements qui se sont déroulés sur le site gazier d’In Amenas dans le Sahara algérien, aux confins de la Libye.

Par exemple que certains des militants qui ont séquestré des employés sur le site avaient auparavant travaillé pour la société pétrolière BP qui est le principal partenaire sur place de la compagnie algérienne Sonatrach.

On soupçonne que certains des militants avaient été placés dans l’usine comme chauffeurs, cuisiniers et même gardiens.

‘Ce qui leur donnait une connaissance détaillée des installations et, en fait, de leur dispositif de sécurité de haut niveau.

‘Il y avait des centaines de travailleurs de toutes nationalités sur ce site, et les demandes d’emploi devaient être adressées à BP. Il y avait certainement quelques dessous de table, bien sûr.’

On a là deux informations qui, si elles sont exactes, sont d’une importance capitale: certains des terroristes avaient travaillé ou travaillaient encore sur le site et, plus important encore, les embauches étaient du ressort de BP.

Or, qui dit BP, dit l’Etat britannique…

Ce n’est donc peut-être pas par pure forfanterie que le chef du groupe de preneurs d’otages, Abdul Rahman al-Nigeri a affirmé pendant ce que la presse appelle le « siège » avoir été en contact avec des officiels britanniques.

Ce que le gouvernement britannique a bien entendu réfuté car « Nous ne négocions pas avec les terroristes. »

Par ailleurs, il semble que les assaillants soient arrivés sur le site avec des véhicules aux couleurs de la Sonatrach mais immatriculés en… Libye.

En effet, avant l’intervention atlanto-wahabbite contre la Libye, la société pétrolière algérienne avait des intérêts non négligeables dans ce pays voisin. Ses véhicules n’ont donc pas été perdus pour tout le monde!

Autre fait significatif: la présence de deux Canadiens parmi les terroristes avec la découverte d’un passeport sur la dépouille de l’un d’entre eux, découverte qui conforte nous dit-on les informations du journal norvégien Aftenposten sur la présence parmi les assaillants d’un homme de haute stature aux yeux clairs  qui parlait anglais et « lisait le Coran ».

Ces Canadiens étaient, nous dit-on, partis faire le « djihad » contre Kadhafi en Libye. C’est-à-dire que d’une manière ou d’une autre, ils étaient là-bas sous les ordres de l’OTAN (dont les opérations étaient coordonnées par un officier supérieur Canadien).

Tous ces éléments proviennent du Daily Mail qui se réfère lui-même en partie à la presse algérienne ou française.

Le crime sioniste que le gouvernement canadien entend faire oublier

26 décembre 2012

Lors de sa dernière agression massive contre le Liban en 2006, l’armée terroriste sioniste avait attaqué un poste avancé de l’ONU, provoquant la mort de quatre observateurs de la mission internationale de maintien de la paix.

Parmi ces victimes, se trouvait un officier canadien, le major Paeta Hess-von Kruedener.

Le major Paeta Hess-von Kruedener

Le major Paeta Hess-von Kruedener

Comme il se doit dans ces cas là, l’ONU avait fait un rapport tandis que l’armée canadienne avait aussi de son côté produit un rapport d’enquête.

On vient cependant de s’apercevoir que le rapport canadien, qui avait été rendu public en 2008 sur le site internet du ministère de la défense en a été retiré discrètement moins d’un an après au grand dam de la veuve du soldat canadien et de la rédaction du Legion Magazine, une revue publiée à l’intention des membres de la Royal Canadian Legion.

Parce que si le gouvernement canadien considère l’affaire close, il n’en va pas de même de certains secteurs de l’opinion ainsi que le suggère même la parution de l’article que je vous propose.

C’est que le soldat canadien avait trouvé la mort dans une attaque délibérée effectuée par l’artillerie et l’aviation sionistes en dépit des protestations des plus hautes instances de l’ONU et de l’officier supérieur chargé du commandement des forces de l’ONU au Liban.

Comme on peut le lire dans l’article, les attaques ont non seulement été délibérées mais méthodiques afin de s’assurer que les militaires de l’ONU qui s’étaient réfugiés dans un bunker n’en réchapperaient pas.

On peut se demander pourquoi les terroristes sionistes ont agi ainsi. On peut se dire, comme Stephen Harper, le premier ministre canadien, que l’officier canadien n’aurait pas dû être là, parce qu’être là signifie d’une manière où d’une autre protéger le Liban en étant en mesure de témoigner de l’action destructrice et meurtrière du terrorisme sioniste.

Il y a bien entendu beaucoup de ça : le besoin d’éliminer des témoins potentiellement gênants car représentant l’ONU.

Il y a aussi le message habituel des gangsters sionistes qui font comprendre à chacun que rien ne saurait les arrêter.

Et, plus subtilement, il y  a là une manière se s’attacher de manière encore plus solide le soutien de certains dirigeants occidentaux et en même temps d’en vérifier le caractère indéfectible

Quelle meilleure preuve en effet de cet attachement que de voir un premier ministre chercher à imputer la responsabilité de sa propre mort à son propre officier tué par les bombes de son allié le plus cher ?

Et quel meilleur moyen de solidifier une amitié que par le sang d’un concitoyen versé volontairement par un ami très cher. Psychologiquement en effet, dès lors qu’on a passé l’éponge sur ce genre de chose on devient l’esclave de l’assassin qu’on s’évertue à présenter comme un «ami.»

Les Etats Unis sont passés par le même cheminement avec l’épisode de l’USS Liberty, ce navire militaire américain bombardé par l’aviation sioniste en 1967.

 Lors de la même agression contre le Liban en 2006, plusieurs autres citoyens canadiens, dont quatre enfants en bas âge, avaient trouvé la mort sous les bombardements sionistes sans susciter non plus d’émotion particulière de la part des autorités d’Ottawa, le premier ministre déclarant même à l’époque que les raids des terroristes sionistes «lui semblaient justifiés et mesurés» .

Le ministère de la défense supprime un rapport sur la mort d’un soldat canadien tué par l’armée israélienne

 Par David Pugliese, Ottawa Citizen (Canada) 25 décembre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

 Le ministère de la défense a discrètement retiré d’internet un rapport sur la mort d’un officier de l’armée canadienne tué par les forces israéliennes, une démarche qui est liée, selon la veuve du soldat, à la réticence du gouvernement conservateur du Canada à critiquer n’importe quelle mauvaise action d’Israël.

Le major Paeta Hess-von Kruedener et trois autres observateurs des Nations Unies avaient été tués en 2006 quand l’armée israélienne avait visé leur petit avant poste par des tirs répétés d’artillerie ainsi qu’en l’attaquant avec un avion de combat

Début 2008, le ministère de la défense avait posté sur son site web un rapport de 67 pages de la commission des forces armées canadiennes chargée d’enquêter sur cette mort. La commission avait conclu que la mort de Hess-von Kruedner aurait pu être évitée et était imputable à l’armée israélienne.

Mais moins d’un an plus tard, le rapport avait été discrètement retire du site web du ministère de la défense et n’est depuis plus accessible au public via les canaux officiels.

Cynthia, la veuve de Hess-von Kruedener a déclaré au Citizen que la décision de retirer ce document du domaine public a été prise par le ministère de la défense et par le gouvernement dans l’intention de protéger la réputation d’Israël.

Ils ne veulent pas que les gens lisent des choses sur ce sujet, » dit-elle. «C’est gênant pour les israéliens et, comme nous le savons, le premier ministre (Stephen) Harper a donné son soutien inconditionnel aux israéliens.»

 Les circonstances qui entourent la mort de Hess-von Kruedener et les démarches du ministère de la défense et de l’armée canadienne pour restreindre l’accès au rapport de la commission d’enquête sont relevées dans un article dans la dernière livraison du Legion Magazine, une publication éditée à Ottawa et adressée aux membres de la Royal Canadian Legion.

Le ministère avait d’abord refuse de transmettre au magazine le rapport d’enquête qui était auparavant public, en affirmant que l’obtention d’une copie du rapport nécessitait de faire une démarche avec la loi sur l’accès à l’information.

 Le Legion Magazine a obtenu un exemplaire du rapport par d’autres moyens. Il a désormais posté le rapport sur son propre site web.

 Dans un courriel envoyé au Citizen, le ministère de la défense a confirmé avoir retiré de son site web le rapport de la commission d’enquête début 2009 pour des raisons de sécurité «après avoir découvert qu’une partie de son contenu était considéré comme de l’information classifiée.»

 Cette explication ne résiste cependant pas à l’analyse puisque quand le Legion Magazine a comparé une version de 2008 et une version de 2012 obtenue en passant par la loi sur l’accès à l’information, il a constaté que la version actuelle renferme plus d’informations que la version du début.

L’article du Legion Magazine soulève aussi des questions sur la disparition su site du ministère de la défense d’un rapport de l’ONU sur la mort [des observateurs]. Ce document avait été utilisé par l’armée canadienne pour sa commission d’enquête et le rapport de l’ONU est cité dans le rapport canadien. Mais le service chargé de l’accès à l’information au ministère de la défense soutient avoir fait une recherche approfondie dans ses archives et n’avoir trouvé aucun rapport de ce genre.

 Le ministère de la défense n’a pas été en mesure de répondre à des affirmations en provenance de sources militaires selon lesquelles des exemplaires papier du rapport d’enquête de la commission ont aussi été retirés des bibliothèques de l’armée.

 La mort de Hess-von Kruedener, un observateur de l’ONU assigné à la frontière israélo-libanaise a été en grande partie oubliée.

 L’attaque israélienne sur le poste avancé de l’ONU avait commence en tout début d’après-midi le 25 juillet 2006, incitant le secrétaire général adjoint de l’ONU à convoquer presque immédiatement l’ambassadeur israélien à l’ONU pour se plaindre [de cet acte].

 Quelques heures plus tard, un autre tir de barrage d’artillerie avait touché le poste avancé. Il fut suivi de 16 autres tirs d’artillerie qui touchèrent la base, détruisant l’essentiel des bâtiments en surface et soufflant la porte du bunker souterrain où Hess-von Kruedener et ses collègues de la force de paix avaient trouvé refuge.

 A un moment, un général chargé des opérations de l’ONU au Liban avait appelé l’officier israélien de liaison et lui avait dit: «Vous êtes en train de tuer mes hommes.» Auparavant, les israéliens arrêtaient ce genre d’attaques quand on leur adressait des protestations.

 Plus tard ce jour là, le pilote d’un avion de combat israélien largua une bombe guidée de précision à travers la porte du bunker de l’ONU. L’explosion de cette bombe de forte puissance tua les quatre hommes.

 Le général Reck Hillier, alors chef d’état major, qualifiera ultérieurement la mort du major de «tragique accident.»

Cynthia Hess-von Kruedener a déclaré au Citizen que l’armée canadienne ne l’avait pas informée de la mort de son mari. Elle avait appris qu’il avait été tué aux actualités à la télévision.

 L’article du Legion Magazine observe que les israéliens avaient visé la base délibérément. La base avait été ajoutée à la l liste d’objectifs» de l’armée israélienne, qui a reconnu avoir commis une erreur.

 Cynthia Hess-von Kruedener conteste également certains des propos tenus par Harper au sujet de son mari. A l’époque de sa mort, Harper avait demandé ce que Hess-von Kruedener faisait au poste avancé de l’ONU.

 Elle avait dit que la réponse est simple: il faisait le travail que lui avaient ordonné l’armée et le gouvernement du Canada. «Au lieu de demander pourquoi cela était arrivé, il (Harper) a cherché la responsabilité d’un innocent soldat de la paix de l’ONU,» dit-elle.

 Le 19 septembre 2006, Ehud Olmert, alors premier ministre israélien, avait écrit à harper pour lui exprimer ses profonds regrets. Harper avait répondu le 20 novembre 2006, remerciant Olmert pour son « expression de condoléances, pour la rapide enquête du gouvernement israélien sur l’incident et pour les informations transmises aux officiels canadiens.»

Le Legion Magazine note toutefois que les israéliens avaient refuse de répondre à des questions du Canada sur l’attaque.

Démocraties en déliquescence: l’exemple du Canada

30 octobre 2012

 

La France a connu récemment ce qui aurait pu être un scandale de première ampleur avec l’affaire  Florence Lamblin, cette conseillère municipale parisienne du mouvement Europe Ecologie-Les Verts qui avait cru bon de rapatrier discrètement de l’argent qu’elle possédait en Suisse en utilisant les services d’intermédiaires qui se sont avérés être au coeur d’un réseau de trafiquants de drogue et de blanchiment d’argent.

D’une certaine manière, elle était la moins criminelle de toutes les personnes impliquées puisque son objectif était simplement de soustraire cet argent au fisc.

Ce n’est certes pas glorieux, surtout quand on a des responsabilités politiques, mais c’est quand même moins grave que de fourguer de la drogue et de blanchir de l’argent en quantité.

Vous remarquerez que cette affaire s’est dégonflée médiatiquement dès lors que sont apparues les identités de ceux qui tiraient les ficelles de l’organisation criminelle bien huilée avec laquelle la conseillère municipale avait traité: Nessim, Meyer et Mardoché El Maleh et le palais royal [démocratique] de Rabat.

Voyez-vous, dans cet article du Télégramme daté du 15 octobre, on parle de Suisse, de France, de Mme Lamblin, de la clique El Maleh mais on ne lit nulle part Maroc, Casablanca, Marrakech.

Il serait intéressant de savoir ce que faisait la clique El Maleh d’une partie de ses gains qu’elle ne se contentait pas de blanchir ici-bas mais qu’elle blanchissait probablement spirituellement en abondant ce qu’on appelle pudiquement des oeuvres philanthropiques. Et là, on risquerait de trouver beaucoup de gens mouillés mais je ne crois pas que la police, et encore moins la presse, iront beaucoup fouiller de ce côté.

On verra si cet argent sale souillera bientôt publiquement ceux qui en ont bénéficié. C’est en tout cas l’amère expérience que sont peut-être en train de vivre des politicards très en vue au Canada, surtout des gens liés au pouvoir conservateur actuel.

Parce que figurez-vous que ces gens frayaient avec un personnage qui fraudait le fisc américain en trichant sur ce que lui rapportait son commerce de pharmacie en ligne (un genre de commerce qui vend souvent comme on le sait des produits inefficaces ou frelatés et dangereux). Ce type possédait même une entreprise basée à Tel Aviv qui était spécialisée dans le traitement des payements en ligne, par carte bancaire, sur les sites de jeux d’argent ou pour adultes, euphémisme pour pornographiques.

C’est ce genre de personnes qui était supposé présider à la cérémonie de remise d’un diplôme honorifique que devait remettre l’université de Haïfa à Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration.

Je vous ai déjà parlé de ce Jason Kenney, un de ces individus mis en esclavage par les sionistes, ce qui ne les empêche pas d’être pleins de morgue, de suffisance ou d’agressivité  à l’égard de ceux que leurs maîtres pointent du doigt. Exactement comme les chiens, oui.

Des gens qui prétendent agir au nom de valeurs conservatrices ( travail, famille, patrie en quelque sorte) mais sont redevables à des individus qui activent dans le milieu des jeux d’argent et de la pornographie.

Vous avez là exactement le profil d’un Mitt Romney, héraut du puritanisme et du conservatisme mais qui accepte sans broncher l’argent d’un Sheldon Adelson, un magnat des casinos, soupçonné de fraude fiscale et d’être impliqué dans une affaire de prostitution.

Si la démocratie, c’est ça, on peut alors dire qu’elle est très très malade. Dans les dictatures, la pourriture du politique se passe au moins du consentement de ses administrés.

 

La police de Toronto interpelle un homme d’affaires lié à Jason Kenney et à John Baird

par Stephen Maher, Canadian Press 26 octobre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Nathan Jacobson a été arrêté jeudi à Toronto

Nathan Jacobson a été interpellé jeudi au centre de Toronto  en relation avec une inculpation pour blanchiment d’argent aux Etats Unis.

L’homme d’affaires Nathan Jacobson est passé de la fréquentation des plus puissants politiciens du Canada à une cellule de prison.

Le fugitif, qui risque une peine de prison aux Etats Unis pour blanchiment d’argent se trouve dans  dans le Metro West Detention Centre de Toronto, a déclaré vendredi un responsable du centre de détention.

Il a été cueilli par des membres de la brigade de recherche des fugitifs de la police de Toronto au centre ville de Toronto ce jeudi et a été présenté au tribunal de la ville, sur University Avenue ce vendredi.

Jacobson avait plaidé coupable dans une affaire de blanchiment d’argent en lien avec une pharmacie en ligne à San Diego en 2008. Mais le plaidoyer avait été accepté en raison de sa collaboration à l’enquête et il avait pu voyager de par le monde, passant du temps avec des ministres influents du gouvernement canadien.

Peu de gens étaient au courant de ses démêlés avec la justice américaine avant sa non comparution à une audience de verdict en juillet à San Diego, ce qui amena la juge Irma Gonzalez de l’US District Court pour le sud de la Californie à émettre un mandat d’arrêt à son encontre.

Selon Howard J. Wolch, l’avocat canadien de Jacobson, son client se trouvait à l’époque en Asie pour affaires, et il n’était pas au courant d’une quelconque procédure judiciaire le concernant.

Jacobson est rentré à Toronto où il a été placé en détention vendredi.

Jacobson, qui a grandi à Winnipeg, a la double citoyenneté canadienne et israélienne, et il possédait jusque à l’an dernier une société de règlement par cartes de crédit à Tel Aviv, la société Paygea qui assurait le traitement de paiements pour des sites de jeux en ligne et des sites pour adultes. Des articles de la presse israélienne affirment que quand la compagnie a cessé ses activités, elle a a laissé des créanciers dans le pétrin.

Jacobson est un membre influent de la communauté juive canadienne et il a soutenu avec ardeur le gouvernement conservateur. Il a siégé auparavant dans le conseil d’administration de la chambre de commerce israélo-canadienne et au Canada-Israel Committee.

En mai 2009, il avait été le maître de cérémonies d’une fête pour célébrer le 61ème anniversaire d’Israël dans l’Édifice administratif de l’ouest sur la colline du Parlement [à Ottawa], introduisant la conférence de l’invité d’honneur, Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration.

Il s’est rendu en Israël avec le ministre des affaires étrangères John Baird et on dit qu’il a des relations amicales avec les deux ministres.

Ces derniers ont tous deux affirmé ne pas être au courant de ses ennuis judiciaires avant qu’ils soient rapportés par Postmedia News cet été.

Le mois prochain, Kenney avait prévu d’être en compagnie de Jacobson au Royal York Hotel de Toronto où le ministre doit recevoir un doctorat honoris causa de l’université de Haïfa. Jacobson, qui devait présider la cérémonie s’en est retiré après que ses ennuis judiciaires ont été rendus publics.

Jacobson poursuit en justice Mark Adler, le député conservateur de la circonscription de York Centre.

Dans sa déclaration en justice, déposée en octobre 2011, Jacobson soutient qu’en 2009 et 2010, il avait prêté $265 000 à Adler et à son Economic Club of America, une émanation de l’Economic Club of Canada, une société qu’Adler avait créée pour servir de forum à des conférenciers influents à Toronto.

La déclaration en défense d’Adler, déposée en janvier, affirme que Jacobson lui avait apporté $114 962 en 2009 et 2010 dans un “geste amical,” et qu’il n’en attendait pas le remboursement.  En mars, jacobson a été photographié avec le premier ministre [du Canada] Stephen Harper et me premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou. La photo avait été prise lors d’une réception à la Railway Room [une salle du parlement canadien] dans la soirée du 2 mars 2012 qui avait vu 150 à 200 personnes se rassembler pour saluer les deux premiers ministres.

Entre 2004 et 2011, Jacobson a donné environ $10 000 au parti Conservateur, y compris des dons au siège du parti et aux organisations de circonscriptions de l’ancien député Wajid Khan, du ministre de l’environnement Peter Kent et de la ministre du travail Lisa Raitt.

He also donated $1,100 to to the federal NDP on election day in 2011.

Il avait aussi donné $1 100 au New Democratic Party fédéral pendant la journée de électorale de 2011

Jacobson doit être entendu par le tribunal cette semaine