Archive for the ‘Mavi Marmara’ Category

La Vallée des Loups: Polat Alemdar venge la flottille pour Gaza

17 novembre 2010
J’ai pas l’impression qu’on en parle en français, alors je me dévoue. La presse anglo-saxonne en parle par contre, du dernier épisode de La Vallée des Loups qui porte sur la Palestine.
Dans cet épisode, Polat Alemdar, le héros des forces spéciales turques a pour mission de venger les victimes du raid sioniste contre la flottille humanitaire qui se dirigeait vers Gaza en mai 2010. On se souvient que neuf humanitaires, (tous Turcs dont un Américano-Turc, ce que le journaliste se garde bien de rappeler dans l’article que je vous propose) avaient été assassinés par les criminels sionistes qui portaient l’uniforme de leur gang.
Vous savourerez au passage la critique ingénue du journaliste qui apparemment n’a jamais vu ni un James Bond, ni aucun film américain de guerre ou d’espionnage. Cependant l’article rend assez bien compte du contenu de la bande annonce que vous pouvez visionner ci-après.
Un film qui risque de sortir discrètement, voire pas du tout en France.
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Le James Bond Turc entre dans des eaux dangereuses pour affronter les commandos Israéliens qui ont attaqué la flottille 

Un film dans lequel un héros Turc cherche à venger l’attaque de navires d’aide humanitaire pour Gaza pourrait tendre encore plus les relations entre la Turquie et Israël
par  Ben Child et agences, The Guardian (UK) 16 novembre 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Il est connu pour être le James Bond Turc, un agent des forces spéciales appremment invincible qui a affronté les ennemis du pays à de nombreuses reprises dans un feuilleton télévisé et des films. Maintenant, Polat Alemdar, vedette de la série La vallée des Loups tourne son attention vers les israéliens.

Le dernier film d’Alemdar, intitulé La Vallée des Loups – Palestine, doit sortir au cinéma le 28 janvier. Il décrit son héros à la rête d’une attaque vengeresse contre les commandos Israéliens impliqués dans le raid du mois de mai contre la flottille de militants qui voguait vers Gaza et qui se solda par la mort de neuf personnes [tous des Turcs dont un Américano-Turc, NdT].

Dans la bande annonce du film, on demande à Alemdar ce qu’il fait en Israël. Il répond qu’il se trouve en fait en Palestine. Ensuite, un Israélien le menace en lui disant: « Vous savez que vous ne sortirez pas de notre terre Promise. » Le Turc lui répond: « Je ne sais pas quelle partie de cette terre vous a été promise, mais je vous promets de vous envoyez six pieds dessous. »

Israël et la Turquie ont signé un accord militaire en 1996, faisant de la Turquie le plus proche allié de Tel Aviv dans le monde musulman. Depuis lors, cependant, les relations sont devenues de plus en plus tendues en raison de la condamnation publique par la Turquie du traitement des palestiniens par Israël. Au lendemain du raid contre la flottille, elles sont tombées au plus bas.

La Turquie affirme que les relations ne peuvent revenir à la normale tant qu’Israël ne présentera pas des excuses pour l’attaque et n’indemnisera pas les victimes. De son côté, Israël est préoccupée par le rapprochement entre la Turquie et l’Iran.

Les films et le feuilleton la vallée des Loups sont cultes en Turquie, mais ils ont été très critiqués dans ce pays et à l’étranger pour nourrir le nationalisme, le racisme et la violence. Yigal palmor, le ministre Israélien des affaires étrangères a refusé hier de s’exprimer sur la bande annonce de ce film. Israël insiste pour dire que ses commandos ont agi en légitime défense après avoir été attaqués par certains des militants à bord de la flottille. Le mavi Marmara faisait partie d’une mission organisée par le Free Gaza Movement et la Fondation Turque pour les Droits de l’Homme et les Libertés et l’Aide Humanitaire dans le but de briser le blocus israélien contre la bande de gaza.

Flottille pour Gaza: le gouvernement irlandais veut une enquête internationale

14 juin 2010
Si on en croit la presse, Ankara est le seul gouvernement mécontent de la prétendue commission d’enquête sur leurs crimes constituée par les délinquants sionistes eux-mêmes. Ils sont bizarres ces Turcs car dans d’autres pays, les pays civilisés, on semble trouver tout à fait logique de confier les enquêtes aux voyous eux-mêmes. Il y a là un filon à creuser pour de nouvelles économies budgétaires : supprimer complètement les services de police. Autre sceptique, la presse internationale et donc, par déduction, pas la presse française.

Pourtant la Turquie n’est pas le seul pays à manifester son mécontentement et, comme le signale le blog Irish4Palestine, en Irlande non plus, la pseudo commission d’enquête sioniste ne passe pas. On peut lire ce qui suit sur le blog irlandais pro palestiniens :
Cette farce d’une « enquête » sur les assassinats de civils du Mavi Marmara par les gens qui ont commis ces assassinats et leurs copains nouvellement ajoutés avec l’étiquette d’observateurs « internationaux ». Nous avons beaucoup à « redire » au sujet de ces « nouveaux amis » qui viennent aider Israël dans cette farce.

Les Irlandais pour la Palestine annoncent des informations pour demain sur ces amis [sûrement le fait que l’Irlandais David Trimble fait partie de l’association des potes d’Israêl, d’où l’expression bien connue « touche pas à mon pote »]. En attendant, ils nous rappellent la position officielle des autorités irlandaises qui exigent une enquête internationale ainsi qu’on peut le lire sur le lien qu’ils proposent (traduction ci-dessous). En attendant, on a l’impression que l’Irlande ne fait pas vraiment partie de l’Union Européenne car à l’heure où j’écris ces lignes, cette information est indisponible en français.
L’Irlande appelle à une enquête internationale sur le raid contre la flottille pour Gaza
Bbelfast Telegraph (UK) lundi 14 Juin 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le ministre des affaires étrangères de la république d’Irlande, Micheal Martin, renouvellera ses appels à une enquête internationale sur le raid sanglant israélien contre la flottille humanitaire pour Gaza lors de sa rencontre avec ses homologues européens.

M. Martin a demandé que l’attaque meurtrière du 31 mai soit ajoutée à l’agenda de la rencontre mensuelle des ministres des affaires étrangères à Luxembourg.
Les ministres discuteront des événements qui ont abouti à la mort de neuf personnes sur la bateau turc Mavi Marmara, et de la poursuite du blocus de Gaza par les Israéliens.
La question essentielle en matière de politique étrangère est Gaza et le processus de paix au Moyen Orient au lendemain de la saisie par Israël de la flottille humanitaire, » a déclaré une porte parole.
« Le ministre mettra l’accent sur la nécessité d’une enquête internationale transparente et crédible sur les événements, et ré insistera sur la nécessité urgente d’une levée du blocus par Israël afin de soulager les souffrances humanitaires de la population de Gaza.»
Entre temps, des militants ont appelé à un boycott des marchandises israéliennes en attendant la fin du blocus.

Les activistes du mouvement irlandais anti-guerre se sont engagés à continuer à organiser des manifestations après avoir élargi leur campagne à quelques uns des plus grands supermarchés de la capitale ce weekend.
Un ces citoyens Irlandais expulsés suite à sa participation à la flottille pour la liberté de Gaza, Isam Bin Ali, d’origine libyenne, a rejoint les membres de l’organisation au moment où ils chargeaient des caddies avec des marchandises israéliennes.

Le lobby juif, cette bête féroce

13 juin 2010
Quand on est journaliste en Occident, oser critiquer la dernière opération des délinquants sionistes contre la flottille pour Gaza, entraînant la mort d’au moins neuf passagers du Mavi Marmara, c’est accepter le risque d’âtre taxé d’antisémite
Risque que peu de journaux ont voulu courir, sauf quand ils avaient dans leur personnel un journaliste de confession juive. Sinon, une solution de remplacement a consisté à faire intervenir une personnalité juive extérieure à la rédaction. C’est ainsi que l’historien Ilan Pappé a été amené à apporter des contributions presque simultanées dans au moins deux journaux britanniques (The Herald et The Independent).
Le Sydney Morning Herald australien a préféré laissé courir la plume de son éditorialiste Mike Carlton. Or Mike Carlton n’est pas juif mais… antisémite si on veut bien croire ce qu’il a pu lire dans le flot de courriers rageurs et vengeurs qui à inondé sa boîte à lettres électronique.
Mike Carlton ne s’est cependant pas démonté et il revient à la charge en exposant la nature des courriers électroniques parvenus dans sa boîte mail. Il le fait sur un ton amusé tout en pointant du doigt ce qu’il appelle le lobby juif et le pilotage de ces réactions outrancières à partir d’un service du gouvernement de Tel Aviv. Et il semble plutôt bien connaître la structure de ce réseau de la hasbara puisqu’il utilise à un moment le mot « chaverim » pour désigner celui qui centralise et organise les réactions de l’opinion dite juive au niveau local.
Et Carlton a bien mérité la vindicte du lobby sioniste car n’a-t-il pas écrit que Benjamin Netnyahou, le chef du gang sioniste, n’était qu’un voyou sans scrupules ?

 
C’est drôle, ils se souviennent de leurs épithètes mais pas des bonnes manières
Par Mike Carlton, Sydney Morning Herald (Australie) 12 juin 2010

C’est une bête féroce, le lobby juif. Ecrivez ne serait-ce qu’une phrase même légèrement critique d’Israël et il bondit hors de sa tanière toutes griffes dehors. «Je me réjouis chaque fois qu’un enc..é de Palestinien meurt, qu’ils aillent se faire foutre !!! Israël devrait raser Gaza avec une bombe atomique et en finir une fois pour toutes, » dit un des milliers d’e-mails envoyés par des internautes juifs cette semaine. « Comment osez-vous insulter Israël vous le sur privilégié [sic] crétin blanc raciste, allez vous faire foutre avec votre article stupide. J’aimerais bien casser votre gueule de crétin.»
L’article stupide était mon édito de la semaine dernière qui donnait à entendre que l’attaque contre la flottille pour Gaza était une idiotie meurtrière et que le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou était un voyou sans scrupules, accro à l’emploi de la force militaire.
Peu d’e-mails étaient aussi vifs que celui là. Beaucoup, cependant, étaient ouvertement racistes, comme celui-ci en provenance d’un homme dénommé Schwarz. « Est-ce que les Juifs canardent depuis des voitures en marche comme ça se fait tous les jours à Sydney Sud-ouest ? Est-ce que ce sont des Juifs et des Arabes qui forment la majeure partie de la population carcérale australienne ? Est-ce que des Juifs pratiquent le viol collectif de jeunes filles à Sydney ? » demandait-il.
D’autres préfèrent menace. Un voyagiste de Double Bay a écrit une dénonciation enragée et l’a diffusée à ses amis. « Plus nous serons à écrire avec une copie [sic] au Sydney Morning Herald, plus nous aurons de chances de voir le Herald modifier son regard borgne sur la situation et nous donner des articles plus équilibrés, et même virer Mike Carlton, » écrit-il avec espoir. Un de ses chaverim me l’a fait suivre par erreur.

C’est un procédé d’action standard pour le lobby que de lancer des accusations d’antisémitisme avec ce mélange propre à Israël de paranoïa et d’agressivité. «Que vous soyez heureux de vous livrer à l’incitation à la haine fait de vous un véritable sadique, » écrit un homme de Melbourne. « Votre article révèle votre antisémitisme et vous pouvez bien vous cacher derrière les apparences de l’humanitarisme pro palestinien, votre révisionnisme de l’holocauste en comparant ce conflit de l’ère moderne avec l’extermination systématique des Juifs montre votre vrai visage. »

C’est tout simplement stupide. Mes amis Juifs pourraient confirmer que je ne suis pas un antisémite sadique, un négateur de l’holocauste incitant à la haine. Mais j’ai apprécié le mépris affiché pour mes multiples échecs en tant que journaliste. « Vous êtes un écrivaillon bon à faire de l’argent avec des mensonges, » est typique du genre. « Les journalistes sont généralement recrutés s’ils ont un QI supérieur à leur pointure de chaussure, » était une autre plaisanterie tordante.
Rien de tout ça n’est fortuit. Le lobby israélien, dans le monde entier, est orchestré à Jérusalem par un département du bureau du premier ministère qui porte le nom assez orwellien de Ministère pour la Diplomatie Publique et les Affaires de la Diaspora. Moins de 24 heures après l’attaque contre le Mavi Marmara, le ministère a mis sur internet les arguments importants dans la discussion » pour les Juifs dans le monde, le premier étant – surprise – que « le peuple palestinien n’était pas sous blocus ».
« Ecrivez des lettres à vos journaux, des commentaires sur les blogs et les sites d’information, appelez les émissions de radio et mettez des liens aux sites de réseaux sociaux pour contribuer à diffuser la véritable version des événements, » a exhorté le bien nommé M. Ronen Plot [plot = complot en anglais], le directeur général du ministère.
Tout cela n’est que de la libre expression, bien sûr. J’aimerais seulement qu’ils soient beaucoup plus polis.
 

La vérité sur le blocus de Gaza avouée par les sionistes eux-mêmes

11 juin 2010
Dans l’archipel des mensonges sionistes, il en est un qui a la vie dure, c’est que le blocus imposé à la bande de Gaza a pour finalité d’empêcher ce territoire peuplé surtout de réfugiés Palestiniens de s’armer et de continuer à tirer ses roquettes artisanales sur les localités sionistes avoisinantes.
Une de ces localités est Sderot, anciennement Najd avant que sa population indigène en soit chassée pour faire de la place aux squatters sionistes. Sderot est en quelque sorte le Dresde de l’entité sioniste, une cité martyre victime d’une avalanche de roquettes artisanales tirées depuis la bande de Gaza. Sauf que, à la différence de Dresde ou de Gaza, les victimes à Sderot se comptent sur les doigts de la main. N’empêche que les visites organisées à Sderot par les autorités sionistes pour faire comprendre les difficultés endurées par ses habitants ont un franc succès et les visiteurs sont amenés à compatir devant une vitre brisée ou un toit endommagé.
Bref, l’entité sioniste a le droit de se défendre et donc d’imposer un blocus à Gaza afin d’empêcher le Hamas de se procurer des armes éventuellement plus performantes que ses roquettes d’aéroclub. D’où également, le sort fait à la flottille pour Gaza et plus particulièrement au Mavi Marmara.
Cette vérité communément admise n’est cependant qu’un mensonge de plus de la part des sionistes et de leurs complices un peu partout. Lisez donc ce passage dans l’article où un membre du Département d’Etat (le service de Mme Clinton) explique ne pas être au courant de l’existence d’un document de l’Etat sioniste qui contredit son propre mensonge. Ce serait presque comique s’il ne s’agissait de questions très graves.

Ce n’est pas par les journaux français que vous apprendrez cela malheureusement, mais par l’agence de presse américaine McClatchy. Cependant, sans être une agence marginale, McClatchy est loin d’avoir le poids des services de Reuters, de l’AFP ou même du New York Times.
Cette agence suit un procès qui se déroule en ce moment dans l’entité sioniste où une organisation humanitaire a déféré l’Etat voyou devant ses propres tribunaux. Sommé de s’expliquer sur les motifs du blocus qu’il impose, l’Etat délinquant s’est exécuté pour reconnaître nettement que le blocus n’est pas lié à des impératifs sécuritaires mais à une volonté de mettre un terme au contrôle qu’exerce le Hamas sur la bande de Gaza.

Comment dit-on déjà en français ? Ah oui : cela va sans dire, mais ça va mieux en le disant…

Document israélien: le blocus de Gaza n’est pas une question de sécurité
Par Sheera Frenkel | McClatchy Newspapers (USA) 9 juin 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Jérusalem – Alors qu’Israël vient d’ordonner mercredi un léger assouplissement du blocus de la bande de Gaza, McClatchy a obtenu un document gouvernemental israélien qui présente le blocus non comme une mesure de sécurité mais comme une « guerre économique » contre l’organisation islamiste Hamas qui dirige ce territoire palestinien.
Israël a imposé de sévères restrictions à Gaza en juin 2007, après que la victoire électorale du Hamas et sa prise de contrôle de l’enclave côtière l’année précédente, et le gouvernement a longtemps affirmé que l’objectif du blocus était de stopper le flux d’armes et de combattants vers Gaza.
La semaine dernière, après que des commandos Israéliens ont tué neuf volontaires d’une flottille humanitaire pour Gaza organisée par des Turcs, Israël a encore affirmé que son but était de stopper l’arrivée dans Gaza d’armes pour les terroristes.
Cependant, en réponse à une action en justice menée par Gisha, une association israélienne pour les droits de l’homme, le gouvernement israélien a expliqué que le blocus était un exercice du droit à la guerre économique.
« Un Etat a le droit de décider de ne pas avoir de relations économiques ou de ne pas apporter d’assistance économique à l’autre partie au conflit, ou de vouloir agir en recourant à la ‘guerre économique’ affirme le gouvernement.
McClatchy s’est procuré la déclaration écrite du gouvernement auprès de Gisha, le Centre Juridique pour la Liberté de Circulation qui a déféré au tribunal le gouvernement pour obtenir des informations sur le blocus. La haute cour israélienne a donné suite et le gouvernement a fourni sa déclaration en début d’année.
Sari Bashi, directrice de Gisha, considère que ces documents prouvent qu’Israël n’impose pas son blocus pour les raisons qu’il affirme publiquement mais plutôt en tant que punition collective pour la population palestinienne de Gaza. Gisha s’intéresse aux droits des Palestiniens.
(Un porte parole du Département d’Etat, qui n’était pas autorisé à s’exprimer officiellement, a déclaré n’avoir pas connaissance des documents en question).
Le gouvernement israélien a franchi une nouvelle étape mercredi et affirmé que la guerre économique visait à atteindre un objectif politique. Un porte parole du gouvernement, dont nous ne pouvons pas donner le nom pour des raisons politiques, a déclaré à McClatchy que les autorités vont continuer à alléger le blocus mais «ne lèveront pas complètement l’embargo tant que le Hamas gardera le contrôle de Gaza.»
Le président Barack Obama, après avoir reçu Mahmoud Abbas, le chef de l’Autorité palestinienne, a déclaré que la situation à Gaza est « intenable. » Il a promis un complément de 400 millions de dollars d’aides pour le logement, la construction d’écoles et de routes pour améliorer la vie quotidienne des Palestiniens – dont au moins 30 millions de dollars affectés à Gaza.
Le blocus de Gaza par les Israéliens comprend une liste complexe et changeant constamment des biens qui sont autorisés à entrer dans Gaza. Des produits comme le ciment ou le métal sont interdits parce qu’ils peuvent être utilisés à des fins militaires, disent les officiels Israéliens.
Selon des chiffres publiés par Gisha en coordination avec l’ONU, Israël permet l’entrée de 25 % des biens qu’elle autorisait à entrer à Gaza avant sa prise de contrôle par le Hamas. Pendant les années qui ont précédé le blocus, Israël a autorisé en moyenne 14 000 camions de marchandises par mois à se rendre à Gaza. Israël autorise maintenant approximativement 2 500 camions par mois.
Les chiffres montrent qu’Israël a aussi limité les marchandises à entrer à Gaza à 40 types d’articles, tandis qu’avant juin 2007, ce sont environ 4 000 types d’articles qui entraient à Gaza.
Israël a légèrement allongé la liste ce mercredi pour y a ajouter les sodas, les jus de fruits, les épices, la crème à raser, les chips et les bonbons, indique Raed Fattouh, le responsable Palestinien chargé de la liaison, qui coordonne avec Israël le flux des marchandises destinées à Gaza.
«Je pense qu’Israël veut désamorcer les pressions internationales,» déclare Fattouh. « Ils veulent montrer aux gens qu’ils autorisent des choses à entrer à Gaza.»
C’est la première mesure tangible prise par Israël suite aux critiques internationales sans précédent qu’elle a essuyées au sujet du blocus après le raid israélien en haute mer de la semaine dernière.
Alors même que s’élevaient des appels pour une enquête sur la manière par laquelle Israël a intercepté la flottille, les dirigeants mondiaux ont aussi appelé Israël à lever son blocus de Gaza.
Lors de sa rencontre avec Abbas, Obama a déclaré que le Conseil de Sécurité avait appelé à une « enquête crédible et transparente conforme aux normes internationales. » Il a ajouté : « Et nous pensons ce que nous avons dit. C’est ce que nous attendons.»
Il a aussi appelé à un allègement du blocus par Israël. « Il nous semble qu’il devrait y avoir des moyens pour qu’il se limite strictement aux cargaisons d’armes plutôt que d’interdire pratiquement tout puis d’autoriser, au coup par coup, des choses à entrer à Gaza, » a-t-il déclaré à la presse.
L’Egypte, qui contrôle la plus grande partie de la frontière sud de Gaza, a rouvert le point de passage de Rafah cette semaine en réponse aux pressions internationales pour la levée du blocus.
L’Egypte a longtemps été considérée comme le partenaire d’Israël dans l’application du blocus, mais le ministre Egyptien des affaires étrangères, Hossam Zaki, a déclaré que le passage de Rafah restera ouvert indéfiniment pour les habitants de Gaza munis de permis spéciaux. Par le passé, la frontière a été ouverte sporadiquement.
Maxwell Gaylard, le coordonnateur de l’ONU pour l’action humanitaire dans les territoires palestiniens, a déclaré que la communauté international veut un « changement rapide et fondamental » dans la politique israélienne concernant Gaza plutôt qu’une approche au coup par coup.
« Un modeste allongement de la liste restrictive des biens autorisés à Gaza est bien en deçà de ce qui est nécessaire. Nous avons besoin d’un changement fondamental et d’une ouverture des points de passage pour les marchandises, » a-t-il dit.
Les responsables du Hamas dissent avoir été déçus » par l’annonce israélienne, et que la liste des marchandises est très éloignée des besoins réels.
« Ce ne sera qu’une entrée. Nous attendons le plat de résistance,» déclare à Ramallah le ministre Palestinien de l’économie Hassan Abu Libdeh qui précise que les matériaux de construction sont ce qui fait le plus défaut aux habitants de Gaza. De nombreux Palestiniens ont été dans l’impossibilité de bâtir leurs maisons après l’opération Plomb Durci, l’offensive punitive d’Israël contre la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009.
Israël affirme que le ciment et d’autres matériaux de construction peuvent server à construire des bunkers et d’autres installations militaires.
Certaines de ces marchandises entrent déjà à Gaza en contrebande par des tunnels qui la relient à l’Egypte.

 

La mort filmée de Furkan Dogan, jeune militant Turco-Américain assassiné par les sionistes

10 juin 2010
Il s’agit d’une vidéo diffusée originalement par le site US Democracy Now
Furkan Dogan a été assassiné de cinq balles dont quatre dans la tête.  On voit aussi que les soldats lui donnent des coups de pieds alors qu’il est blessé. Cette vidéo est extraite d’une séquence d’une heure tournée par la réalisatrice Lara Lee qui se trouvait à bord du Mavi Marmara. La cinéaste a réussi à dissimuler son film pendant sa détention dans l’entité sioniste.
 Furkan Dogan, 19 ans, voulait devenir médecin
A ceux qui se demandent comment on peut savoir qu’il s’agit de Furkan Dogan, je répondrais que même si c’était une autre personne, qu’est-ce que ça changerait. D’autre part, la réalisatrice qui est une professionnelle sait elle fort bien qu’il s’agit de Furkan Dogan, un des 9 humanitaires assassinés par les terroristes de Sion.

Le médecin Turc, le serment d’Hippocrate et celui des barbares

10 juin 2010
Eh oui, en France aussi, la novlangue sioniste (l’amitié c’est la haine, la paix c’est la guerre, la victime c’est l’agresseur) a encore cours. Plus pour très longtemps fort heureusement car les journalistes étaient nombreux (pas les Français apparemment) sur la flottille pour Gaza et les témoignages font leur chemin malgré les obstacles.
Ainsi ce témoignage du Dr Hasan Huseyin Uysal qui servait à bord du Mavi Marmara, ce navire turc qui a fait l’objet de soins particuliers de la part des soldats sionistes. Vous allez me dire, où est le problème puisque ce document provient du New York Times? Il n’y a donc pas de frein à l’information.
Il faut le dire vite car cet article figure en réalité sur un blog du New York Times et non dans l’édition principale. Aux Etats Unis comme ailleurs, les blogs fonctionnent comme des soupapes qui permettent aux journalistes d’exprimer ce qui ne passera pas dans le journal proprement dit.
L’entretien est assez parlant et offre une fois de plus un aperçu de l’opposition entre la civilisation et la barbarie, une barbarie qui n’a pas un visage humain mais sioniste. Une barbarie dont tout l’Occident s’évertue à rester complice. On notera la naïveté des organisateurs qui n’avaient pas anticipé la sauvagerie sioniste; c’est ainsi qu’aucun matériel de chirurgie n’était prévu dans le service médical du bateau où on ne disposait que du nécessaire pour soigner de petites blessures et apaiser les irritations oculaires provoquées par des substances lacrymogènes.
PS : PS: l’éthique médicale musulmane classique est beaucoup plus exigeante que le serment d’Hippocrate et impose notamment, contrairement à ce dernier, de soigner aussi l’ennemi.

 
Le médecin Turc décrit les soins apportés aux commandos Israéliens blessés pendant le raid
Par Robert MACKEY et Sebnem ARS, The Lede (USA) 9 juin 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Dans un entretien accordé au New York Times, le Dr Hasan Huseyin Uysal, un médecin Turc, déclare avoir soigné les commandos Israéliens qui avaient été capturés et brièvement détenus pendant la phase initiale du raid sur un bateau qui avait défié la semaine dernière le blocus naval israélien de Gaza.
Le récit du Dr Uysal semble être conforté par deux photos où on le voit soigner un des trois soldats ensanglantés que les passagers disent avoir maîtrisés et désarmés au début du raid mené le 31 mai, peu avant l’aube, contre le principal bateau de la flottille. Ces deux photos ont été publiées par le journal turc HaberTurk dans une galerie sur son site web qui montre des photos ramenées en cachette du bateau et sorties d’Israël par Sefik Dinc, un de ses journalistes. Une des photographies a également été postée sur Flickr par l’organisation humanitaire turque qui a participé à l’organisation de la flottille.
La capture des commandos peu après leur descente en rappel depuis un hélicoptère sur le Mavi Marmara où ils ont rencontré une résistance acharnée des passagers sur le pont supérieur a amené plusieurs responsables civils et militaires Israéliens – dont le premier ministre Benjamin Netanyahou – à laisser entendre que le recours meurtrier à la force était justifié car sinon, les soldats auraient été « lynchés » par les passagers qui s’étaient emparés d’eux.


Plusieurs des passagers impliqués dans l’affrontement ont contesté cette interprétation du début chaotique du raid. Comme l’avait observé The Lede ce mardi, Ken O’Keefe, un ancien US Marine qui a déclaré à des journaux israéliens et turcs avoir participé au désarmement des commandos, a affirmé que « Les vies des trois commandos étaient à notre merci – nous aurions pu leur faire tout ce que nous voulions. »
Ali Abunimah, un des fondateurs de The Electronic Intifada a soutenu dans un post sur son blog que les images des soins donnés aux commandos par le Dr Uysal, ainsi que d’autres images apparemment prises pendant le raid qui montrent des commandos ensanglantés et désarmés sous la garde de passagers à l’intérieur du bateau, contredisent les accusations israéliennes selon lesquelles les passagers avaient l’intention de tuer les soldats.
Dans un entretien téléphonique réalisé en turc, le Dr Uysal a déclaré avoir soigné trois soldats Israéliens et soutenu que c’était une preuve que les passagers n’avaient aucune intention de les tuer :
En tout premier lieu, il est contre toute logique que ces soldats n’aient pas été tués mais au contraire emmenés au centre médical si l’intention des militants était de les tuer. Si des gens à bord avaient tant envie de leur faire du mal, pourquoi ne les ont-ils pas simplement tués une fois qu’ils s’étaient emparés de leurs armes ? Pourquoi prendre la peine de les trimballer à l’intérieur pour qu’on les soigne ? Ca ne tient pas debout.
Je suis un médecin, et les soldats Israéliens m’ont été amenés pour que je contrôle leur état physique et les soigne correctement. J’avais nos propres morts et des gens blessés étendus devant moi et je m’occupais de soigner les soldats qui les ont effectivement tués et blessés. Aucun de nos amis présents dans le centre médical ne s’est approché pour leur faire du mal ou les blesser. Nos blessés étaient étendus au sol, mais j’ai fait se reposer les soldats sur nos fauteuils.
Interrogé sur les blessures subies par les commandos, le médecin a répondu:
Aucun des soldats n’avait de blessures graves qui auraient pu entraîner la perte d’un organe ou un handicap. Ils étaient égratignés au visage, mais comme la peau du visage est très sensible et tend à saigner en cas de traumatisme quelconque, il y avait du sang sur leur visage – que j’ai nettoyé avec soin pour voir quel genre de blessures ils avaient. En fin de compte, elles se sont avérées n’être que des égratignures.
Le troisième soldat, par contre, souffrait d’une entaille au ventre jusqu’au niveau de la membrane stomacale mais pas de l’estomac proprement dit. Ce n’était en rien une blessure mortelle. En tant que médecin, je ne veux pas trop m’aventurer à deviner l’origine de cette blessure, mais elle a pu être causée soit par l’atterrissage sur un poteau pointu après descente d’hélicoptère, soit par un tuyau avec une arête acérée. Je ne sais pas trop.
Dans un cas comme dans l’autre, la plaie n’était pas mortelle mais devait être suturée. Cependant, comme nous ne nous attendions pas à une telle confrontation, nous n’avions emmené à bord aucun matériel pour faire des points de sutures. Nous n’avions que du matériel médical simple pour panser les petites plaies, ou des gouttes pour apaiser les brûlures en cas d’utilisation de gaz lacrymogène. Si j’avais eu du matériel de suture avec moi, même si je suis ophtalmologue, j’aurais soigné ce garçon correctement sur la base de mes connaissances en médecine générale. Je n’ai pas pu le faire.
Le Dr Uysal affirme que les commandos étaient abasourdis et avaient très peur. » Il ajoute :
J’ai essayé de leur dire, avec mon anglais approximatif, que j’étais médecin et qu’ils n’avaient rien à craindre et que personne ne leur ferait de mal. Ils se sont détendus au bout d’un moment et nous ont regardés courir de partout, d’un patient à l’autre en larmes, face à nos amis qui baignaient dans leur sang. J’avais aussi demandé à un de nos assistants de garder un œil sur eux afin d’éviter toute menace.
Nous aurions aussi pu les laisser à leur destin, mais ce n’aurait pas été conforme à l’humanité qui nous anime. Nous avons demandé aux photographes de ne pas filmer dans le centre médical et je n’ai aucune idée de par qui et quand la photo a été prise mais Dieu ne laisse jamais les bonnes actions dans l’oubli. Cette photo montre la différence entre les Israéliens et nous.
Interrogé sur le laps de temps entre les tirs de grenades assourdissantes sur le bateau, au début du rais, et les coups de feu, le Dr Uysal répond : « J’étais sur le pont inférieur, mais je pouvais entendre les explosions et les coups de feu. Je suis incapable de distinguer les coups de feu des autres sons – je ne suis qu’un médecin après tout. »
Après la prise de contrôle du bateau par l’armée israélienne, le docteur dit ne pas avoir été traité différemment des autres passagers :
Ils nous ont tous menottés avec des liens en plastique si serrés qu’ils auraient facilement pu causer des dégâts irréversibles aux épaules. Ils nous ont fait mettre à genoux, les mains menottées alors que les hélicoptères ont causé des projections d’eau de mer sur nous pendant trois heures. Je criais que j’étais un médecin et que mon épaule me faisait très mal. Ils ont fait mine de ne pas m’entendre. Je voulais aller aux toilettes mais ils ne m’y ont pas autorisé. Après que j’ai continué à crier au sujet de mon épaule, ils ont desserré mes liens mais pas ceux de mes amis.
Mardi, le journal turc Hurriyet a publié un entretien avec Murat Akinan, l’homme qu’on voit debout près du Dr Uysal dans les photos de lui en train de soigner un commando Israélien, et qu’on voit dans une autre photo emmener l’Israélien à l’intérieur du bateau.
M. Akinan a précisé que le soldat capture lui avait été confié par Bulent Yildirim, le directeur de l’organisation [humanitaire] turque IHH qui lui a dit : « Murat, emmène le et assure toi de sa sécurité. Sois prudent, ne laisse personne le toucher. »
Puis, M. Akinan a déclaré, « Je l’ai emmené en bas en criant, ‘Stop! Personne en touchera à cet homme qu’on m’a confié.’ »
Il a ajouté: « J’ai appelé le médecin à bord et lui ai demandé des soins. Deux autres soldats sont arrivés. Les gens réagissaient. J’ai fait en sorte que tous trois soient soignés. J’ai dit à deux ou trois personnes de confiance que nous ne permettrions à quiconque de les toucher. »

Selon M. Akinan, pendant l’interrogatoire qui a suivi pendant sa détention en Israël, on lui a montré une photo dans laquelle le soldat qu’il conduisait à l’intérieur du bateau était frappé malgré ses efforts.
« Je leur ai dit que je n’avais pas pu arrêter tout le monde, » a-t-il dit. Il a aussi affirmé que ceux qui l’interrogeaient avaient admis que les photographies montraient qu’il avait agi avec bonne volonté » envers le captif Israélien sous sa protection.

Mise à jour: Un ami turcophone de The Lede a eu l’amabilité de traduire le récit complet du témoignage oculaire sur le raid par Sefik Dinc, le journaliste Turc qui a pris les photos publiées dans le diaporama du journal turc cité plus haut. Afin d’être exhaustif, voici la traduction de ce texte qui a été publié par HaberTurk avec les photos prises par M. Dinc :
Dans le cadre de la campagne « Notre Route est la Palestine, Notre Route est Gaza », le Mavi Marmara, un bateau transportant de l’aide pour la Palestine, comptait 16 journalistes Turcs à son bord. Sefik Dinc, le reporter du journal était parmi eux. Les photos prises par Dinc ont pu être ramenées en cachette.
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Sefic Dinc a vécu chaque seconde de la pression exercée par les commandos israéliens. Il explique ainsi ce qu’il a vu :
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« En partance pour Gaza le 22 mai, le Mavi Marmara, le navire amiral de la flottille a quitté Sarayburnu avec 16 journalistes à bord. J’étais parmi eux, représentant HaberTurk.
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J’étais sur le pont inférieur du bateau en train de discuter avec des amis journalistes quand nous avons soudain vu des Zodiacs arriver. J’ai appelé des amis de l’autre côté du bateau pour leur sire que les soldats Israéliens étaient arrivés. Leur réponse a été ‘Les Zodiacs sont de l’autre côté. ‘ De 10 à 15 soldats se trouvaient dans chacun des Zodiacs qui bloquaient les deux côtés et l’arrière du bateau, et deux frégates se trouvaient à un peu plus de deux kilomètres.
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Des grenades assourdissantes, fumigènes et lacrymogènes étaient tirées à bord depuis les Zodiacs. Certaines des bombes tombaient dans la mer quand elles touchaient le bateau et d’autres arrivaient sur le pont côté tribord. Ca a été la panique chez ceux qui étaient assis sur le pont où sont tombées les bombes lacrymogènes.
Un groupe de personnes projetaient de l’eau sur les Zodiacs tandis que d’autres les éclairaient avec des lampes.
Pau après les attaques par les Zodiacs; l’hélicoptère de type Sikorsky a commencé à s’approcher du bateau. Se plaçant au dessus du navire, l’hélicoptère a amorcé une lente descente et je me suis déplacé pour pouvoir prendre de meilleures photos.
Je n’avais ni gilet pare balles, ni masque à gaz, ni gilet de sauvetage. Et l’hélicoptère descendait vers le poste de pilotage. Quand il s’en est trouvé à environ trois mètres, les commandos ont commencé à descendre le long de cordes.
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Les trois commandos Israéliens qui sont descendus par une corde vers la cabine de pilotage ont commencé à se battre avec les volontaires qui les attendaient sur le bateau. Dans la mêlée, un soldat a presque été jeté à la mer mais certains membres du groupe s’y sont opposés. Les soldats neutralisés ont été ensuite emmenés dans le hall du pont inférieur.
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Des militants ont assisté un des leurs blessé suite aux coups de feu tires, l’emmenant en bas sur une civière.
Au moment où les soldats Israéliens ont été désarmés, le bruit des tirs venus des hélicoptères a commence à changer. Les balles en caoutchouc tirées par les commandos Israéliens étaient désormais des balles réelles.
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La plupart des militants qui sont morts ont été tués par ces tirs. J’essayais à la fois de saisir ce qui se passait avec des photos tout en essayant en même temps de me protéger en me cachant quelque part. Quand j’ai vu des passagers blessés gisant sur le sol, j’ai compris que les balles pouvaient atteindre le pont sur lequel je me trouvais. La plupart de ceux qui ont été touchés se trouvaient sur le pont supérieur du bateau. Cependant, il y a eu aussi des morts et des blessés sur le pont inférieur. Les médecins et certains militants qui ont vu les morts disent que deux personnes ont été tuées par des balles à la tête.

L’ancien juge Jean-Louis Bruguière et la hasbara sioniste

4 juin 2010

Ce texte vient compléter un post antérieur sur les liens présumés avec le terrorisme de l’organisation caritative turque IHH, propriétaire du Mavi Marmara, le bateau dont neuf passagers ont été assassinés par les gangsters sionistes.
Ces liens ont été allégués par le fameux magistrat anti-terroriste Jean-Louis Bruguière dont les propos ont été largement repris par la presse et, bien sûr, par la propagande sioniste. C’est ainsi qu’on voit fleurir un peu partout, sur ce blog aussi, des commentaires faisant état des déclarations du fameux magistrat. Preuve que le manuel de la propagande sioniste est assez standardisé et que les cerveaux des internautes sionistes sont mis à jour très régulièrement par l’administrateur réseau.
L’article que je vous propose fait le point sur ces accusations et montre qu’elles sont infondées Oui, M. Bruguière vous avez marqué un point en ne vous basant sur aucune source que votre petit doigt mouillé qui vous sert à voir d’où vient le vent.

Qu’en est-il des liens présumés de l’organisation caritative turque avec les terroristes ?
Par Koray Caliskan, Mondoweiss (USA) 4 juin 2010, traduit de l’anglais par Djazaïri

Le ministère israélien des affaires étrangères a soutenu à plusieurs reprises que l’organisation caritative musulmane turque IHH, propriétaire du bateau Mavi Marmara avait été liée à divers réseaux terroristes. De nombreux journalistes ont réitéré cette affirmation, se référant parfois aux propos du juge Français Jean-Louis Bruguière sur les liens entre IHH et al Qaïda.
Antérieurement, le juge Bruguière était arrivé à des conclusions erronées qui lui avaient attiré des critiques venant de la gauche comme de la droite de la classe politique française, une performance difficile à accomplir. Dans son rapport controversé rendu public en 2006, il avait accusé des responsables politiques d’actes terroristes après avoir consulté seulement deux sources qui s’avérèrent être des ennemis de l’homme que le juge accusait. Aussi bien Le Figaro que Libération, des journaux situés idéologiquement aux antipodes l’un de l’autre, s’étaient rejoints pour discréditer ces accusations.
Cette fois, sans consulter aucune source, M. Bruguière montre du doigt une autre source de terrorisme, l’IHH. Selon l’ancien magistrat, désormais un politicien qui a brigué pour un poste dans la coalition de droite de Sarkozy, l’organisation caritative musulmane est liée à des réseaux terroristes. Il a, une fois de plus, tort. Cette fois pour trois solides raisons :

Un, l’IHH a aussi été active en Allemagne où à été conduite une enquête approfondie sur toutes les organisations caritatives musulmanes, dont IHH. En dépit de gros efforts et de recherches minutieuses soutenues par le gouvernement turc, aucun lien avec une quelconque organisation qui soutiendrait ne serait-ce qu’idéologiquement des formes quelconques de résistance active n’a été constaté. L’organisation est pacifiste, excluant de son recrutement toute personne qui prône la violence, même symbolique.

Deux, l’IHH est plus proche du parti Saadet, le rival politique de l’AKP et est plus proche de l’idéologie des Chrétiens Démocrates en Allemagne et d’autres pays européens. L’AKP aurait été encline à faire de son mieux pour discréditer l’organisation caritative de son rival et avec des raisons plus légitimes que celles de l’ancien juge Bruguière. Ils n’ont trouvé aucun lien [avec le terrorisme].

Trois, l’establishment ultra-laïque en Turquie déteste toutes les formes d’organisations politiques islamiques, dont l’IHH. Jusqu’à présent, aucune de ces organisations, pas même celles qui ont été assez innovantes pour accuser le président Abdullah Gul d’être un « agent des Etats Unis », n’oserait même imaginer que l’IHH a des liens avec al Qaïda.
Le ministre Israélien des affaires étrangères a une imagination bien plus débridée que les islamistes et les laïques Turcs, que les communistes et les conservateurs Français tous ensemble. Le temps est venu de se servir de cette imagination pour la paix, pas pour tuer ou accuser des militants pacifistes.

Koray Caliskan est vice président du département de sciences politiques et de relations internationales de l’université Bogazici à Istanbul.

 

 

Les Gilad Shalit Australiens à l’assaut de la flottille pour Gaza

2 juin 2010
Comme vous le savez, des témoignages nous parviennent sur l’opération menée par les gangsters de Tel Aviv contre les navires chargés d’aide humanitaire qui tentaient de briser pacifiquement le siège de Gaza. Et ce n’est qu’un début pour des paroles qui feront le tour du monde dans toutes les langues puisque 42 nationalités étaient représentées chez les militants pro palestiniens.
Je vous livre ici le  premier récit paru en Australie sur ce qui est arrivé à une journaliste embarquée sur le Challenger One, un des navires de la flottille. On dira que, dans son malheur elle a eu de la chance car il est clair que même si l’assaut de son bateau s’est fait avec une brutalité gratuite, le Challenger One n’a pas reçu le même traitement que le Mavi Marmara qui a, semble-t-il eu droit à des « égards » particuliers. Peut-être parce qu’il battait pavillon turc et était donc bourré d’islamistes dangereux.
Mais la journaliste héroïne de ce récit a quand même dû trouver un certain réconfort dans ses épreuves car, lit-on dans l’article, au moins trois des membres du commando qui a investi son bateau et les ont agressés étaient des compatriotes à elle; des Gilad Shalit Australiens qui seront sans doute poursuivis par la justice de leur pays. On peut toujours rêver car le premier ministre Australien n’est-il pas le même qui proclamait que le sionisme est dans son ADN?
Israël a utilisé un pistolet paralysant sur un photographe de Fairfax
Par Jason Koutsoukis, Beersheba et Kirsty Needham, Canberra, The Age (Australie) 3 juin 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri
Des centaines de militants détenus par Israël ont été relâchés la nuit dernière pour être expulsés, au moment où on apprenait que Kate Geraghty, photographe de Fairfax, (groupe de presse australien) avait été attaquée au pistolet paralysant pendant le raid meurtrier du commando.
Quatre Australiens ont été emmenés en bus à l’aéroport international Ben Gourion en vue de leur expulsion vers Istanbul à bord d’avions militaires turcs. La situation d’un cinquième Australien, Ahmed Luqman, qui a reçu une balle dans la jambe pendant le raid et a subi une intervention chirurgicale à l’hôpital, restait incertaine.
Geraghty, son collègue journaliste Paul McGeough, Jerry Campbell, l’épouse de M. Luqman, et sa sœur Maryam Luqman ont tous été arrêtés après le raid sur la flottille de protestation.
Parlant avec The Age tôt ce matin depuis l’aéroport, Geraghty a indiqué qu’elle avait été “tasered” (touchée par une décharge de taser, NdT) quand les commandos se sont posés sur le bateau sur lequel elle se trouvait avec McGeough. Elle a déclaré que l’attaque l’avait rendue nauséeuse.
Elle a affirmé que le raid contre la flottille de protestation qui tentait de briser le siège de Gaza, au cours duquel au moins neuf personnes ont été tuées, avait été “sans retenue” et a observé que trois des soldats impliqués étaient des Israélo-Australiens.
Les autorités [sionistes, NdT] ont affirmé que 682 personnes originaires de 42 pays se trouvaient à bord des six bateaux. Toutes ont été relâchées. « Il n’y a plus aucun détenu en prison.»
Mais un accroc juridique de dernière minute s’est produit avec l’annonce par la Haute Cour israélienne de justice qu’elle examinerait une requête déposée pour empêcher les expulsions. La requête a été combattue par le gouvernement israélien. Selon la loi israélienne, les gens ont un délai de 72 heures à partir de sa notification pour faire appel d’un ordre d’expulsion
Un officiel Irlandais a indiqué que McGeough lui avait dit depuis l’aéroport qu’il signerait un formulaire d’abandon de son droit à contester l’expulsion. Il a été informé que cela n’affecterait pas son droit de revenir en Israël.
Gabi Luski, une avocate qui représente McGeough et Geraghty a déclaré n’avoir pas été autorisée à rencontrer ses deux clients. « On m’a dit que je serais autorisé à les voir. On nous a mis alors dans une salle et on nous a dit d’attendre. C’est seulement par la suite qu’on nous a dit qu’ils étaient partis et étaient emmenés à l’aéroport Ben Gourion, » a déclaré Mlle Luski à The Age. « Ils nous ont menti toute la matinée. »
Auparavant, Geraghty avait dit à des membres du consulat d’Australie qu’elle était dans le Challenger One quand il a été intercepté et a été touché en haut du bras avec une arme non identifiée dont elle suppose que c’était un pistolet paralysant.
Elle a subi des contusions, de légères brûlures et la nausée mais a indiqué avoir été vue par un médecin après avoir été emmenée en Israël et qu’à part ça, elle allait bien.
Son récit est corroboré par le commandant en second du bateau, l’Irlandais Shane Dillon, qui a déclaré à The Age depuis Dublin que “elle avait eu un choc tout au long du bras » quand les Israéliens se sont approchés d’elle.
“Elle ne faisait que son travail de journaliste… Elle les avait informés qu’elle était une journaliste impartial… Elle a tout simplement été attaquée, » a-t-il dit.
M. Dillon a précisé que le Challenger One, le plus rapide de la flottille, était tout près du bateau turc, le Mavi Marmara, où les pires violences ont eu lieu. Il explique que Geraghty était en train de photographier ces scènes et que le Challenger One essayait de distancer les bateaux israéliens pour donner à Geraghty une chance de pouvoir transmettre ses images par satellite.
M. Dillon a affirmé qu’elle et McGeough s’étaient identifies comme journalistes mais que les Israéliens «se sont emparés de leur équipement ». Il dit que les militants sur son navire de faible dimension étaient surtout des femmes, et que comme les Israéliens ont utilisé des paint-balls et des pistolets paralysants pour maîtriser les passagers, une jeune femme Belge a eu le nez cassé et qu’un autre militant a été «passé à tabac à bord.»
M. Dillon affirme que les Israéliens ont eu recours à “une force excessive et injustifiée » et que les passagers n’avaient offert qu’une « résistance verbale.»
Une fois à Ashdod, Geraghty a été interrogée par les autorités israéliennes qui lui ont demandé si elle savait qu’elle était entrée dans une zone de guerre et lui ont dit qu’elle risquait soit une expulsion immédiate soit la détention. Elle a informé les autorités qu’elle travaillait dans le cadre d’une mission en tant que journaliste accréditée et que ces dispositions ne devraient pas s’appliquer à elle ou à McGeough.
Les autorités israéliennes avaient été pleinement informées de son statut. Peter Fray, le rédacteur en chef du Sydney Morning Herald, leur avait demandé dans une lettre du 24 mai que, dans l’éventualité de l’interception de leur bateau, on leur laisse « la liberté d’accomplir leur devoir journalistique et… la sécurité de leur passage à partir de la zone sous votre contrôle si et quand ils vous le demanderont. » On a donné à Geraghty un reçu pour ses biens et elle a indiqué avoir été photographiée et filmée dans sa cellule. Quand elle a demandé pourquoi elle était filmée, on lui a dit qu’elle était filmée par « quelque chose qui sonnait comme le Shabat, » probablement en référence au Shabak, le service de sécurité intérieure d’Israël.
Huwaida Araf, co-présidente du Free Gaza Movement qui se trouvait aussi sur le Challenger One a dit au sujet de Geraghty: “Elle m’a montré les zébrures sur son bras causées par ce qu’elle suppose être une arme de type taser. »
Elle affirme que les commandos ont utilisé une force écrasante. « Un mur humain sur le bateau a essayé de les empêcher d’aborder. Ils ont investi le bateau. J’ai reçu des coups de pied et de poing. Ils ont forcé leur chemin vers le poste de pilotage et pris contrôle du bateau. Il y avait du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes. »
Le premier ministre Kevin Rudd a déclaré au parlement avoir parlé au premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou et lui avoir demandé de “s’engager personnellement” à garantir le bien-être des Australiens.
Il a indiqué que l’Australie “reste sensible aux préoccupations sécuritaires d’Israël, » mais était néanmoins profondément préoccupé par les pertes de vies humaines. Il a dit à M. Netanyahou que « plus doit être fait pour assurer la continuité de la fourniture d’une quantité raisonnable d’aide humanitaire à la population de Gaza»

L’agression contre la Flottille pour Gaza au regard du droit international

2 juin 2010
Il n’y a aucune chance que les activités criminelles de l’entité sioniste donnent lieu à un procès devant une cour pénale internationale ou à des sanctions onusiennes. Il est cependant bon de connaître la position du droit vis-à-vis des agissements criminels des terroristes sionistes à l’encontre de la Flottille chargée d’aide humanitaire pour Gaza assiégée.
On notera également, comme le signale Craig Murray, que l’attaque conduite par les sionistes dans les eaux internationales n’est pas un acte de piraterie (les pirates n’agissent pas au nom d’un Etat) mais un acte de guerre. Ici, un acte de guerre contre les nations dans lesquelles sont immatriculés les bateaux..

Qui amènera Israël à rendre des comptes pour l’attaque contre la flottille?
C’était très certainement une violation du droit international et la Turquie a le droit de procéder à une enquête criminelle
par Daniel Machover, The Guardian (UK) 2 juin 2010 traduit de l’anglais par Djazairi
  
La règle de droit s’appliquera-t-elle cette fois ci à Israël? Il est en principe illégal pour un Etat d’appliquer en haute mer un blocus contre des bateaux qui battent pavillon d’un autre Etat. Les seules exceptions concernent les cas où le blocus est ordonné par le Conseil de Sécurité de l’ONU agissant selon le chapitre VII de la charte de l’ONU. Le principe de base du droit coutumier international pour les bateaux dans les eaux internationales a été énoncé par la cour permanente internationale de justice dans l’affaire du SS Lotus en 1927.

« … les navires en haute mer ne sont soumis à aucune autorité hormis celle de l’Etat dont ils battent pavillon. En pvertu du principe de la liberté des mers, cela revient à dire en l’absence de toute souveraineté territoriale sur les hautes mers, qu’aucun Etat ne peut exercer une quelconque juridiction sur les bateaux étrangers qui y naviguent. »

Si le droit international autorise des exceptions à la règle susmentionnée, et permet, dans des circonstances particulières, à des navires de guerre d’intervenir sur des bateaux battant pavillon d’un autre Etat dans les eaux internationales, ces exceptions ne s’appliquent pas aux événements du 31 mai. En fait, un traité de 1988 (dont Israël est signataire) criminalise la saisie ou la prise de contrôle illégale et intentionnelle d’un bateau par la force, et tous les décès ou blessures en rapport.

Si l’abordage du bateau par les Israéliens était illégal, alors on peut soutenir que les passagers avaient le droit d’agir en légitime défense contre l’invasion par les commandos. Dans ce cas, ils pouvaient utiliser d’une force raisonnable pour se défendre, le niveau de la force autorisée étant déterminée par le droit turc.

Et c’est le cas: d’est à l’évidence le droit pénal turc qui peut et doit prédominer dès lors. Le Mavi Marmara est un bateau immatriculé en Turquie et il naviguait pacifiquement dans les eaux internationales quand des forces israéliennes l’ont abordé. Au moins un des civils tués est un ressortissant Turc d’après les informations. Les autorités turques ont le droit absolu de faire valoir une prise en charge exclusive de l’enquête criminelle par l’appareil judiciaire turc.

La Turquie est donc parfaitement fondée à exiger que tous les éléments, dont l’identité de tous les membres des forces navales et autres israéliennes, soient livrés à ses autorités judiciaires pour une enquête complète et qu’Israël permette aux responsables judiciaires Turcs d’accéder librement aux suspects Israéliens. Israël est après tout partie prenante de la convention européenne de 1959 sur l’assistance mutuelle dans les affaires criminelles.

En cas de refus israélien, le Conseil de Sécurité de l’ONU, s’il est préoccupé par une menace à la paix et à la sécurité internationale, pourrait alors soutenir les exigences de le Turquie et internationales à cet effet dans une résolution sous le chapitre VII. Se pose donc la question suivante: la Turquie et la communauté internationale exigeront-elles qu’Israël se conforme à la règle de droit en cette occasion?

Daniel Machover est le président des Avocats pour les Droits de l’Homme des Palestiniens et membre du cabinet d’avocats londonien Hickman Rose.

S’ils font ça avec les Européens, qu’est-ce qu’ils ne feront pas avec les Palestiniens?

1 juin 2010

La question que pose Maria Antonia Tapial, la mère d’un Espagnol qui se trouvait dans le Mavi Marmara, le bateau où a eu lieu le carnage exécuté par les terroristes sionistes, mérite d’être posée.
Les media occidentaux ne se la posent cependant pas, et on a peine à croire que, parmi toutes les personnes détenues par les autorités sionistes, figurent un écrivain de renom, Henning Mankell, un prix Nobel de la paix, Mairead Corrigan, et plusieurs dizaines de députés Européens.
Imaginons une seconde que ces gens aient été arrêtés par les Palestiniens. Non, je n’ose même pas imaginer: l’ultimatum, puis les destroyers, les frégates, les bombardiers et, bien entendu, les chalands de débarquement pour libérer les détenus et punir les pirates.
Mais quand il s’agit de Sion, ce ne sont que gesticulations et profil rase mottes.
Les trois Espagnols dont il est question ici ont eu de la chance: ils sont vivants et en bonne santé. Et personne n’ira dire, sauf un sioniste fou furieux, qu’ils travaillent pour une succursale de Ben Laden. Et ils vont (bientôt?) rentrer chez eux et parler. On verra bien si la presse occidentale fera là encore la sourde oreille.

« S’ils font ça avec les Européens, qu’est-ce qu’ils ne feront pas avec les Palestiniens?
Les parents des deux coopérants et le journaliste Espagnol protestent contre Israël
par Mariangela PAONE – Madrid – 01/06/2010 traduit de l’espagnol par Djazaïri

La dernière chose qu’a écrite le militant madrilène de 35 ans Manuel Tapial sur sa page Facebook avant que ses parents aient pu avoir à nouveau des nouvelles directement fut: « Dernière minute, 14 bateaux israéliens cernent la Flotte pour la Liberté de Gaza! » Tapial se trouvait à bord du Mavi Marmara, le bâtiment principal de la flottille d’aide humanitaire destinée à briser le blocus israélien de Gaza. Il voyageait avec plus de 600 personnes de 40 nationalités réparties dans six bateaux. Ils transportaient des médicaments, des matériaux de construction, des livres, cent maisons préfabriquées et quelques 500 fauteuils roulants électriques pour handicapés. Tapial emportait de plus des centaines de livres de récits de réfugiés traduits de l’espagnol vers l’arabe.

Il était trois heures du matin. Tapial était resté près de huit jours sans pouvoir communiquer par téléphone. Au moment où l’armée israélienne a abordé le bateau turc face aux côtes de Gaza, Manuel chatait avec son père, Manuel Espinar, 60 ans.

Dix heures se sont écoulées sans que personne en Espagne, ni les parents de Tapial, ni ceux de sa compatriote catalane Laura Arau, 30 ans, et ceux du journaliste valencien David Segarra, 33 ans, qui travaillait pour la chaîne hispanoaméricaine Telesur, ne sache s’ils étaient vivants ou morts. On savait que pendant l’attaque plusieurs coopérants avaient péri, mais le gouvernement israélien n’avait pas encore établi leur nombre exact ni leur nationalité.

A la mi journée, pendant son intervention lors d’une conférence de presse à Madrid, quelqu’un a donné à Manuel Espinar un bout de papier avec un court message: « Diego Lopez Garrido dit que tous les trois vont bien. » Le message du Secrétaire d’Etat pour l’Union Européenne fut confirmé peu de temps après.

« Le bateau va au port israélien d’Ashdod. Une fois sur place, soit ils les arrêtent, soit ils les expulsent, » a précisé Espinar dans la soirée. Le père de Tapial a participé hier, avec 300 autres personnes, à la manifestation de protestation qui s’est déroulée devant le ministère des affaires étrangères à Madrid.

Espinar préside l’association Solidarité, Culture et paix qu’il a fondée il y a 14 ans et pour laquelle travaillent son fils Manuel et Laura. « S’ils font ça avec les Européens, qu’est-ce qu’ils ne feront pas avec les Palestiniens?, qu’est-ce qu’ils ne leur ont pas fait depuis les 62 ans d’existence d’Israël comme nation?, s’est demandée la mère de manuel, Maria Antonia Tapial. « J’ai passé un très mauvais moment sans nouvelles de mon fils. Mais je me préoccupe aussi du sort de tant de Palestiniens qui meurent chaque jour et dont aucun media ne parle. C’est comme si la vie d’un Européen valait plus que la leur. »

A Valence, Cristina Soler, la mère du journaliste David Segarra, s’est exprimée en des termes semblables: « Mon premier sentiment ce matin était le désespoir, à en vouloir mourir. Le second a été une immense fierté pour ce jeune homme qui, sans y être aucunement obligé, est allé risquer sa vie pour aider des personnes qu’il n’a jamais rencontrées, » rapporte Ignacio Zafra.

Segarra s’était joint en janvier à un convoi qui tentait d’introduire de l’aide humanitaire à Gaza via l’Egypte. Il avait passé 48 heures dans la bande de Gaza et tourné Les zèbres de Gaza, l’ébauche d’un documentaire sur les mécanismes psychologiques qui permettaient aux enfants de surmonter la guerre, comme peindre des ânes pour qu’ils ressemblent à des zèbres. Il tente maintenant d’achever ce travail.