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Combien de temps faudra-t-il au gouvernement pour comprendre que les Musulmans connaissent bien leurs propres communautés ? (à propos de la condamnation d’Anjem Choudary)

18 août 2016

Le prédicateur Anjem Choudary vient d’être condamné par un tribunal londonien pour soutien à l’Etat Islamique (Daesh). On lui reproche notamment d’avoir prêté allégeance à l’organisation susmentionnée dans une vidéo diffusée sur YouTube et d’avoir encouragé son auditoire à aller combattre en Syrie.

Tout cela paraît assez logique et normal. Ce qui l’est moins, c’est que Anjem Choudary et son acolyte Mohammed Rahman, condamné lui aussi, tenaient des discours incendiaires depuis dix ans.

Comme le remarque Siema Iqbal dans l’article que je vous propose, Anjem Choudary n’avait qu’une audience extrêmement limitée dans la communauté musulmane qui s’était détournée de ses « prêches » quand il s’exprimait dans la rue tandis que les mosquées lui avaient fermé leurs portes.

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Le Dr Siema Iqbal

Ce n’est donc pas à son influence sur la communauté musulmane qu’il devait sa notoriété mais au fait qu’il avait été désigné par les grands médias (journaux, radio et télévision) comme étant représentatif, voire le représentant, de l’Islam en Grande Bretagne.

C’est-à-dire que des médias puissants ont donné à cet individu marginal dans sa propre communauté la possibilité de distiller un message haineux et violent supposé correspondre aux dispositions d’esprit des musulmans de ce pays.

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Selon Anjem Choudary, la charia va dominer le monde. La faible profondeur de champ sur la photo laisse supposer une foule là où il n’y a peut-être que dix personnes

Dans le même temps, des personnalités musulmanes plus qualifiées étaient mises à l’écart, une législation anti-terroriste venant à point nommé les dissuader de se mettre en avant.

A y regarder de près, c’est la situation que nous connaissons en France avec un système politico-médiatique qui s’acharne à trouver et désigner des personnalités supposées représentatives de l’Islam sans se préoccuper de savoir quelle est leur légitimité. On pense immédiatement à l’imam Hassen Chalghoumi ou à Tareq Oubrou. La différence étant évidemment que ces derniers ne se livrent pas à des discours violents mais appellent plutôt les Musulmans à être des Juifs ou des Chrétiens comme les autres.

Cette ficelle est cependant tellement usée et le personnel tellement médiocre que le masque vient récemment de tomber et que le gouvernement fait appel à un non musulman, Jean-Pierre Chevènement pour présider la Fondation de l’Islam de France chargée de l’organisation de l’Islam en France.

Et si ces gens ont les faveurs des médias, c’est parce que tels sont le choix et la volonté des pouvoirs publics en place. La chose est vraie en France avec ces espèces de harkis post-indépendances et elle est vraie aussi en Grande Bretagne où les prêcheurs violents assument une fonction qui ne peut se comprendre, ainsi que le laisse entendre Siema Iqbal, que par les orientations de la politique étrangère britannique. En gardant à l’esprit que la Grande Bretagne est un pays dont les organes médiatiques, presse écrite et audiovisuelle, ont un écho considérable, peut-être inégalé, dans les pays anglophones, Etats Unis compris.

Ces « imams » prêcheurs de haine et de violence sont comme les terroristes sur le terrain : on les utilise aussi longtemps que les avantages qu’on en retire sont significativement supérieurs aux inconvénients. Cet Anjem Choudary rendait de bons services quand la politique britannique consistait à favoriser le départ de combattants pour grossir les rangs des milices qui luttent contre le gouvernement syrien. Si la Grande Bretagne n’a as encore complètement écarté l’idée d’un changement de régime en Syrie, l’envoi de combattants a montré ses aspects négatifs et n’est donc plus d’actualité.

Alors à la trappe M. Choudary comme Abou Qatada avant lui.

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Abou Qatada et son célèbre hérisson

Des harangues dans la rue à BBC News : comment les médias ont créé Anjem Choudary

Par Siema Iqbal, Middle East Eye (UK) 18 août 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

Les gros titres des médias versaient dans la délectation mercredi pour saluer le sort fait à Anjem Choudary qui, avec son camarade militant à al-Muhahiroun Mohamed Rahman, encourt jusqu’à dix ans de prison pour avoir exhorté à soutenir l’organisation de l’Etat Islamique dans des vidéos YouTube.

.Je me suis également réjouie : cette grande gueule va enfin être réduite au silence.

C’est cet homme dont les Musulmans se sont éloignés et auquel les mosquées ont fermé leurs portes. Beaucoup avaient appelé à son arrestation depuis des années.

Mais c’est aussi l’homme qui n’avait pas besoin de mégaphone pour diffuser son message quand on commença à l’éviter aux coins des rues. Au contraire, les médias, la télévision et les journaux nationaux lui donnèrent une bien plus vaste plateforme pour lui permettre de prêcher son message en faveur du terrorisme sans qu’il puisse être contredit par la partie vulnérable et marginalisée de la société [la minorité musulmane, NdT]. Plus la communauté le réduisait au silence, plus les médias lui donnaient la parole.

Il est certainement temps pour les médias de rendre des comptes et d’être l’objet d’une enquête sur leur rôle décisif de contribution à la dissémination du message que Choudary désespérait de transmettre, ce qu’il n’aurait jamais pu faire aussi facilement si les journalistes et les médias ne lui avaient pas offert une tribune.

Il était évident que pour les médias, Choudary était la personne ressource. Je pouvais être certaine que, pour n’importe quelle histoire sur la radicalisation, l’extrémisme ou même parfois l’Islam, je devrais voir son visage sur mon écran de télévision, sur internet ou dans le journal.

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Anjem Choudary invité de Newsnight sur la BBC

En fait, depuis vingt ans il se délectait de l’attention que lui accordaient des médias comme la BBC, Fox News et CNN qui tous lui donnaient une plateforme à partir de laquelle il pouvait amplifier son message. Il jouait volontiers et avec un cynisme parfait le rôle du méchant, devenant un nom familier associé au visage d’un « extrémiste » musulman vivant en Grande Bretagne, « parmi nous ». Il était la figure emblématique de l’extrémisme pour les médias.

Ce qui, bien sûr, a renforcé son statut à un niveau encore plus élevé aux yeux de ses partisans et de ses groupies.

Les médias doivent répondre à des questions

Choudary a pris de l’importance en 2001 quand il avait refusé de condamner les attentats du 11 septembre – mais pourquoi son point de vue a-t-il eu droit à du temps d’antenne ? Pratiquement tous les Musulmans condamnaient les attentats, pourtant ils n’avaient pas eu droit à la même publicité que lui.

Quand les Muslims Against Cusades [Musulmans contre les Croisades] avaient manifesté et brûlé un coquelicot [le coquelicot symbolise les soldats tués à la guerre] en 2010, menaçant de scander des slogans et de perturber la minute de silence du Dimanche du Souvenir, les médias avaient couvert l’événement. Ce faisant, ils avaient relié Choudary à un groupe de manifestants d’à peine 35 personnes alors que près de trois millions de Musulmans vivent en Grande Bretagne.

Les informations dans les médias avec Choudary comme personnage principal n’ont rien fait d’autre que d’attiser la division et d’instiller du poison entre les Musulmans et le reste de la communauté nationale, surtout quand ses points de vue sont assimilés à ceux des Musulmans ordinaires. Les présentateurs de la BBC, de Radio 4 comme John Humphreys affirmaient qu’il était « représentatif d’une partie de la communauté musulmane », ce qui avait évidemment suscité l’indignation dans la communauté musulmane.

Dans mon esprit, il ne fait pas de doute que les médias sont complices d’avoir aidé Choudary à diffuser son message sans lui opposer de contradiction et que la politique étrangère britannique était l’oxygène qui alimentait ce récit médiatique. Oui, les méchants font les gros titres et font vendre les journaux, mais à quel prix ? L’impact de tout cela n’apparaîtra qu’avec le temps. Même après sa condamnation, il est encore trompeusement présenté comme « un savant musulman » par certains médias.

Beaucoup de questions tournent autour de cette affaire, y compris celle de la raison pour laquelle il avait été autorisé à prêcher si longtemps des messages si haineux tandis que ceux qui le condamnaient lui et son discours sont maintenant marginalisés suite à une législation anti-terroriste mal conçue.

La communauté musulmane avait reconnu en Choudary un extrémiste et s’en était éloignée depuis des années. Combien de temps faudra-t-il au gouvernement pour comprendre que les Musulmans connaissent bien leurs propres communautés ? Travailler avec elles, au lieu de les intimider avec la législation anti-terroriste, voilà la marche à suivre.

Les médias devraient répondre de leurs actions, qu’elles consistent à donner une tribune à des prêcheurs de haine qui ont été mis au ban de leurs propres communautés ou à répandre la haine à travers des titres qui sèment le division. La propagation de la haine a des conséquences : des leçons doivent être tirées et personne ne devrait échapper à ses responsabilités.

– Siema Iqbal est une mère de famille, médecin et musulmane britannique engagée qui vit à Manchester. Elle fait actuellement partie et est formatrice du groupement de praticiens médicaux de Manchester Nord. Elle a le goût de l’écriture et s’exprime souvent en public en faveur d’oeuvres caritatives au Royaume Uni et à l’étranger.

Peter Hitchens dit tout ce qu’il y a à dire sur la Syrie

2 juin 2013

Intéressante cette tribune de Peter Hitchens que nous avons déjà rencontré à propos de la Syrie sur ce blog.

 En vieux routier du journalisme à qui on ne la fait pas, Peter Hitchens dit tout ce qu’il y a à dire sur la situation en Syrie.

Peter Hitchens

Peter Hitchens

 

On lui reprochera peut-être ce présupposé que la planète est divisée en monde civilisé et monde barbare alors que si la coupure entre ces deux mondes existe bel et bien, elle passe par chacun d’entre nous et pas entre nous.

Nous avons mis le feu à la Syrie… Nous jetons maintenant des bombes dans le brasier

Par Peter Hitchens, The Daily Mail (UK) 1er juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

Imaginez que les journaux, les radios et les télévisions en Chine commencer soudainement à dénoncer le gouvernement britannique.

Ils le qualifient de ‘régime’. Ils disent que la façon dont il traite sa minorité musulmane est cruelle et injuste.

Bientôt, leur point de vue est repris en écho par le ministre Chinois des affaires étrangères qui, dans un discours aux Nations Unies, déclare que la façon dont la Grande Bretagne traite ses minorités est une honte avant d’appeler à des sanctions contre ce pays.

L’ambassadeur Chinois arrive à l’improviste en tant qu’’observateur’ dans une manifestation islamiste à Birmingham.

Quelques manifestants sont blessés. Les grandes chaînes de télévision mondiales diffusent des séquences filmées de l’événement habilement montées pour que la police apparaisse féroce tandis que les provocations contre elle ne sont pas montrées.

Les gens commencent à remarquer la présence dans les villes britanniques d’hommes ayant l’allure d’étrangers, parfois armés.

En l’espace de quelques mois, le pays est plongé dans une guerre civile. Un pays connu pour sa stabilité, son ordre et sa prospérité descend à une allure incroyable dans un chaos violent, jonché partout de ruines, avec quantité de réfugiés, la fumée grasse des incendies et les soupes populaires.

Les habitants désorientés haussent les épaules en signe de perplexité désespérée quand ils lisent la version des événements dans la presse étrangère qui encourage les rebelles, alors même que personne ne sait vraiment qui ils sont. Ils veulent avant toute chose que les combats s’arrêtent.

Les médias étrangers rapportent systématiquement les événements de manière complètement unilatérale, claironnant avec crédulité les atrocités du gouvernement britannique sans aucune vérification. Et puis toutes les principales puissances mondiales s’accordent à autoriser la livraison directe d’armes aux rebelles.

Absurde? Wait and see. Quelque chose un peu dans ce genre est en train de se passer  en ce moment sur une petite échelle en Irlande du Nord où des Américains ont, à titre individuel, aidé à l’achat de bombes et de fusils pour l’IRA, et le gouvernement des Etats Unis a exercé d’énormes pressions sur nous pour que nous cédions aux terroristes.

Et la Chine, qui est sur le point de devenir une puissance mondiale, observe soigneusement tous les précédents que nous avons créées en Yougoslavie, e, Irak et maintenant en Syrie [Hitchens cite la Libye un peu plus loin, NdT].

Je présente mes excuses au vrai ambassadeur de Chine pour avoir inventé cette histoire particulière. Mais les événements que j’imagine ici sont basés sur le comportement réel des puissances  occidentales en Syrie.

Et que ce que les nations font aux autres, on le leur fait subir habituellement en retour en fin de compte.

Je n’aime pas le régime syrien. Pourquoi le devrais-je ? Il n’est guère différent de celui de la plupart des pays du Moyen Orient en ce qu’il se maintient au pouvoir par la peur. La même chose est vraie de pays que nous soutenons, comme l’Arabie Saoudite qui a été gratifiée récemment d’une longue visite du Prince Charles.

En fait l’Arabie Saoudite est si répressive que la Syrie sous Assad fait penser à la Suisse à côté d’elle. Et n’oubliez pas les pays que nous avons libérés auparavant – Irak, Libye – qui sombrent maintenant dans la violence et le chaos.

Tant de nobles idéaux, tant de souffrances et de destructions. Mon vieil ennemi, Mehdi Hasan (qui comprend mieux le monde musulman que la plupart des journalistes britanniques) a relevé avec justesse sur Question Time [émission de la BBC] mardi que notre politique de soutien aux rebelles Syriens était folle au sens clinique du terme.

Ce sont exactement les mêmes islamistes contre lesquels – quand ils sont sur le sol britannique – les ministres du gouvernement se donnent des airs de fermeté et fulminent, exigeant qu’ils soient expulsés, réduits au silence, mis sous surveillance et tout le reste.

Mais quand nous nous trouvons devant les mêmes gens en Syrie, nous voulons leur donner des armes modernes. Un de ces ‘activistes’, un gentleman nommé Abou Sakkar a dernièrement publiquement mordu à pleines dents dans le cœur ensanglanté d’un soldat de l’armée gouvernementale tué récemment.

M. Abou Sakkar invoque son dieu cannibale

Abou Sakkar invoque sa divinité cannibale

 J’avoue avoir eu une haute opinion de William Hague. Je reconnais ouvertement maintenant que j’étais dans l’erreur complète.

Cet homme n’a aucun jugement, aucun bon sens et il est un des pires ministres des affaires étrangères de notre histoire, ce qui veut tout dire.

Sa politique insensée – honteusement encouragée par une BBC qui a perdu toute notion d’impartialité –  crée la guerre là où il y avait la paix.

Malgré tous ses défauts, la Syrie était le dernier endroit où les Arabes chrétiens étaient en sécurité. Ce ne sera plus jamais le cas. Qui profite de ça ? Pas la Grande Bretagne, c’est certain.

Maintenant, le zèle étrange de M. Hague pour une levée de l’embargo de l’UE sur les armes a amené Moscou à promettre la livraison de missiles antiaériens sophistiqués à la Syrie. Israël a menacé de les détruire s’ils étaient déployés. La Syrie a annoncé qu’elle réagirait avec force.

C’est exactement ainsi que commencent les conflits armés majeurs. M. Hague ne fait pas qu’arroser d’essence une maison pleine de gens qui hurlent de souffrance. Il jette aussi des bombes. Il se peut même que certaines personnes veulent vraiment une telle guerre qui aurait l’Iran pour véritable cible.

Elles savent que les ‘armes de destruction massive’ ne marcheront pas une nouvelle fois pour leur propagande. Alors ils prétendent qu’ils luttent pour la ‘démocratie’ en Syrie.

C’est un mensonge éhonté. Sauf s’il est mis un terme à cette aberration, le monde pourrait bien être sur le point de franchir un nouveau cap important dans la descente vers la barbarie.

Cette affaire est si urgent maintenant que je vous invite à demander à vos députés ce qu’ils proposent pour stopper cette glissade volontaire vers une guerre dont presque personne ne veut et qui pourrait facilement ruiner le monde civilisé.

Syrie, propagande et réalités

1 juin 2013

Comme dans l’affaire libyenne, la crise syrienne a montré que la presse occidentale était une machine de propagande redoutable derrière ses oripeaux de professionnalisme et d’objectivité. Angry Arab nous en livre un exemple que je vous propose traduit en français.

Depuis le début de la crise en Syrie, on nous vend le concept d’une population civile désarmée lâchement massacrée par une armée suréquipée épaulée par des espèces de miliciens cruels, les «shabiha.»

Le moteur de la bestialité du régime étant bien sûr le sectarisme d’une minorité alaouite arc-boutée sur ses privilèges face à une majorité sunnite opprimée et éprise de liberté et de démocratie. Incidemment, on apprend par l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) que près de la moitié des victimes de la guerre en Syrie sont alaouites…

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J’ignorais que j’étais alaouite.

Parce que le problème est que ce beau roman n’est en fait qu’un mauvais roman qui ne permet pas de comprendre par quel miracle le régime de Damas n’a été emporté ni par un putsch, ni par l’élan populaire.

De fait, le régime et son armée où, contrairement à ce que raconte le roman concocté à Londres, Paris et Ankara, toutes les composantes de la société sont partie prenante, ont montré une cohésion remarquable qui s’est traduite par un nombre limité de défections.

De la même manière, la population ne s’est pas soulevée, ni par la violence, ni par des manifestations de désobéissance civile.

La seule réalité pour une bonne partie des gens, c’est la peur pour la sécurité de sa famille et les difficultés à se nourrir et à se loger dans une guerre où les opposants Syriens et étrangers ont fait le choix de s’implanter dans des villes qui ne leur avaient généralement rien demandé.

Tel est le cas d’al Qusayr, cette ville moyenne qui est le théâtre de durs combats entre les «rebelles» et l’armée gouvernementale épaulée par le Hezbollah qui sont semble-t-il en passe d’en reprendre le contrôle.

Al Qussayr n’est pas et ne sera pas un nouveau Guernica. D’abord parce que Bachar al-Assad n’est pas un Adolf Hitler Arabe (comme l’étaient avant lui le colonel Nasser er Saddam Hussein sans parler du non arabe Mahmoud Ahmadinejad) et ensuite parce que ça fait longtemps que la majorité des habitants a fui la ville ou en a été chassée au moment où cette dernière est tombée entre les mains des prétendus rebelles.

Ces civils, comme la plupart des civils Syriens se sont soit réfugiés à l’étranger, au Liban tout proche, soit dans des secteurs de la Syrie restés sous contrôle gouvernemental.

Parce que la grande majorité des gens fuit d’abord la guerre, pas le gouvernement.

 Que la propagande sur Qusayr commence (II)

par As’ad AbuKhalil, Angry Arab 1er juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le correspondant bien connu d’un journal occidental au Moyen Orient m’a envoyé ce qui suit:(il/elle ne veut pas être cité(e) : «Franchement, j’ai parlé hier avec des gens qui ont des informations sur Qusayr, ils disent que la plupart des civils sont partis, les quelques centaines qui sont restés sont surtout des proches des combattants, des femmes qui leur font la cuisine etc. c’est vrai qu’il y a eu entre 600 et 700 blessés mais ce sont presque tous des combattants. Les civils, y compris les femmes et les enfants de certains combattants ont évacué depuis longtemps, les rebelles savaient que l’offensive se préparait et ils ne les auraient pas laissés dans la ville. A chaque fois qu’ils [les soldats Syriens] ont progressé dans la ville, il n’y avait pas de civils, ni dans les maisons , ni dans les rues ou les quartiers qu’ils ont pris aux rebelles, ce qui amène l’armée à supposer et à conclure qu’il ne reste plus de civils. Notez qu’Abdallah, quelque soit son vrai nom, le journaliste citoyen/militant a annoncé sur al Jazeera que 40 000 civils sur place allaient être massacrés.  Sur la BBC, le général Idriss a déploré que 50 000 civils dans Qusayr allaient être passés au fil de l’épée par le Hezbollah, mais personne ne lui a objecté le fait que la population entière de Qusayr se situe entre 30 000 et 40 000 personnes au plus et que nous savons que la majorité d’entre eux sont partis avant l’offensive et l’année dernière quand les rebelles ont pris la ville et que plusieurs milliers, 5 000 au total environ, ont quitté la ville au début de l’offensive (ainsi que l’a signalé un organisme de l’ONU qui rendu visite à ces familles déplacées non loin de là), alors comment peut-il y avoir  de 40 à 50 000 personnes dans la ville comme le prétend l’opposition ?

Ce sont ces chiffres [ceux de l’opposition] que la BBC a choisi de citer dans son reportage en ligne !»   

Du terrorisme juif des années 1940 au terrorisme d’Etat

20 novembre 2012

Document est une émission d’investigation de BBC radio. Le 24 juillet 2006, l’émission était consacrée au terrorisme juif qui sévissait en Palestine avant, pendant et après la seconde guerre mondiale (et qui sévit aujourd’hui sous la forme d’un terrorisme d’Etat).

L’émission avait justement évoqué le complot dont je vous parlais dans mon post précédent, la BBC précisant que le projet de bombardement visait rien moins que le parlement britannique !

Une confirmation de plus, si besoin était, que les sionistes sont les inventeurs du terrorisme moderne à la fois sans foi, ni loi et impitoyable.

Pensez donc, ces terroristes juifs s’en prenaient à une des puissances qui avaient joué un rôle décisif dans la défaite d’un nazisme qui s’était fixé pour tâche, nous disent ces mêmes terroristes, l’extermination des Juifs.

Cherchez l’erreur.

On parle beaucoup aujourd’hui d’internationale terroriste djihadiste ou islamiste. Je me demande si, ce faisant, les commentateurs ne se contentent pas de plaquer simplement le schéma de l’internationale terroriste juive telle que conçue, par exemple, par le groupe Stern.

Il existe un musée du groupe Stern à Tel Aviv (on rappellera qu’il s’agissait d’une organisation fascisante qui a lutté militairement contre l’Angleterre pendant la seconde guerre mondiale).

Musée du groupe Stern à Tel Aviv (plus instructif que Yad Vashem)

Et, entre autres choses, on peut y trouver ce panneau qui recense les activités du groupe Stern à l’international.

Organisation internationale du terrorisme juif selon le Stern Museum

Dommage que l’image soit coupée. Mais vous voyez que l’organisation était active en Syrie et au Liban (renseignement), en Italie (achat d’armes, entrainement de groupes de combat clandestins), en Egypte (cellules clandestines, collecte de fonds, achat d’armes etc.) et en France qui était semble-t-il la principale base européenne du terrorisme juif. La France accueillait en effet l’infrastructure pour les actions en Europe, la confection des lettres piégées et leur expédition à des personnalités en Angleterre, la préparation des actions de sabotage contre des objectifs britanniques et la propagande.

Le Manuel Valls de l’époque avait de quoi faire même si ces gens bénéficiaient de complicités d’un autre calibre que les terroristes qu’on nous désigne aujourd’hui comme des menaces pour la « république »  (je ne veux pas dire par là que le risque est nul et que la police ne doit pas agir).

Compte tenu de ce que nous savons, il est assez piquant de voir aujourd’hui William Hague, le chef de la diplomatie britannique, apporter son soutien aux tueurs sionistes à l’oeuvre à Gaza. Des tueurs pourtant dans la même lignée idéologique et d’action que l’organisation terroriste juive qui projetait d’assassiner un de ses prédécesseurs au Foreign Office, Earnest Bevin.

T’es sympa toi William! Docile juste ce qu’il faut.. Je te ferai pas buter par le Mossad.

Une indication supplémentaire de l’état d’abaissement de la classe politique européenne.

Document

Un rendez-vous avec Bevin

BBC, 24 juillet 2006 traduit de l’anglais par Djazaïri

Mike Thomson enquête sur l’insurrection juive en Palestine après la deuxième guerre mondiale et sur un complot en vue d’assassiner le ministre britannique des affaires étrangères, Earnest Bevin. Suivez ce lien pour une série d’images prises par Document pendant la réalisation de ce programme.

En 1946, peu de temps après sa victoire dans la seconde guerre mondiale, la Grande-Bretagne était à nouveau sous la menace. Les insurgés juifs, qui menaient depuis longtemps une guerre insurrectionnelle sanglante contre les troupes britanniques en Palestine, étaient sur ​​le point de porter leur guerre à Londres.

Des documents auparavant top secrets révèlent que équipes de tueurs avaient été envoyés dans la capitale avec liste de cibles à abattre. Il y avait dessus les noms de plusieurs hauts responsables du gouvernement, dont notamment celui du ministre britannique des affaires étrangères, Earnest Bevin.

Des organisations extrémistes comme le groupe Stern (ou Lehi) et l’Irgoun étaient déterminés à mettre un terme au mandat britannique sur la Palestine pour lui substituer un foyer national juif. Des centaines de leurs combattants, ainsi que de nombreux soldats britanniques, furent tués ou blessés dans un affrontement qui connut une escalade après la fin de la guerre [mondiale].

Prêts à tout pour réaliser une percée après l’arrestation ou la mort de beaucoup de leurs membres, les deux organisations avaient créé des cellules clandestines en Grande Bretagne. Il ne fallut pas longtemps aux services de sécurité britanniques pour avoir vent de ce qui se tramait et début 1946, ils lançaient une alerte interne top secrète :

«Des membres du groupe Stern sont en cours d’organisation et sont à l’entraînement. On s’attend à ce qu’ils soient envoyés au Royaume Uni pour assassiner des membres importants du gouvernement de sa majesté, M. Bevin en particulier.»

Dans les mois qui suivirent, un certain nombre de bombes explosèrent à Londres et il y eut une tentative pour larguer une bombe depuis un avion de location sur la Chambre des Communes. Ce dernier projet fut stoppé seulement quand la police française découvrit que des membres du groupe Stern s’apprêtaient à traverser la Manche dans un avion transportant une bombe de forte puissance.

Mike Thomson et l’équipe de Document sont allés à la recherché de l’assassin envoyé pour tuer Earnest Bevin et de l’homme qui lui avait fourni les explosifs dans ce but.

Star de la BBC, Jimmy Savile était un vrai philosémite, un sioniste extrémiste et un authentique pédophile

14 octobre 2012

Jimmy Savile n’était sans doute pas bien connu en France. Il était par contre une immense vedette de la télévision en Angleterre, au faîte de sa carrière dans les années 1960 et 1970, époque où il animait des émissions très populaires sur la BBC, notamment ‘Top of the Pops (hit-parade) et “Jim’ll Fix It” (Jimmy va arranger ça), «où il permettait à des enfants de réaliser leurs rêves ».

Jimmy Savile est décédé depuis un an et s’il fait reparler de lui aujourd’hui, c’est moins pour se souvenir de ses talents d’animateur qu’en raison d’un énorme scandale mis au jour par un documentaire produit par la chaîne privée ITV.

Cinq femmes y racontaient avoir été abusées par le DJ et animateur phare de la BBC alors qu’elles n’avaient pas 16 ans. Depuis, d’autres victimes racontent leur calvaire, libérées par la parole des cinq témoins. Le Premier ministre David Cameron a évoqué l’affaire, demandant une enquête policière concernant ces révélations «choquantes» faites à l’encontre de Sir Jimmy Savile.

Comme le dit la presse, les langues de délient et on s’attend à découvrir au moins entre 20 et 25 victimes de l’animateur pédophile.

Un homme qui a bénéficié de protections au sein de la BBC, ce qu’atteste le fait qu’une émission documentaire programmée sur cette chaîne de télévision avait été déprogrammée en raison des allégations qu’il comportait sur les abus sexuels perpétrés par la vedette de la radio-télévision britannique. Il bénéficiait bien sûr d’autres protections, sans doute au niveau politique.

Ce pédophile bien à l’abri était, comme il se doit, très engagé dans des actions caritatives, sans cependant perdre de vue la satisfaction de ses penchants habituels :

Les derniers témoignages recueillis par la presse indiquent que Jimmy Savile aurait aussi agressé sexuellement de jeunes patientes dans des hôpitaux pour lesquels il collectait des fonds.

Une carrière et une action caritative qui avaient convaincu la reine d’Angleterre d’anoblir le pédophile

On a de la peine ici à s’imaginer l’écho qu’a eu la révélation de ce «secret de Polichinelle» en Grande Bretagne où cet individu avait une notoriété dont n’a probablement jamais joui aucun animateur de télévision en France, pas même Jacques Martin ou Léon Zitrone.

La consternation a gagné tout le pays, premier ministre compris et

plusieurs villes ont fait dévisser des plaques érigées à son nom. Son imposante pierre tombale avec l’épitaphe jugée désormais provocante – « C’était bien le temps que ça a duré » – a été démontée à la demande de sa famille et réduite en morceaux.

On a donc là une immense vedette de la télévision et un bienfaiteur de l’humanité doublé malheureusement d’un pédophile invétéré.

Et pour l’instant, c’est probablement seulement le sommet de l’iceberg qui est effleuré et on verra bien si le scandale pourra être contenu dans des limites «tolérables.»

Mais il manque cependant quelque chose dans ce que relate la presse française ou britannique au sujet de Jimmy Savile.

Et c’est toujours intéressant de se demander ce qui manque.

Eh bien voilà ce qui manque :

Jimmy Savile était venu à ma batmitzvah

par Jessica Elgot, The Jewish Chronicle (UK) 11 mars 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Il affirmait avoir « inventé le disco », mais Sir Jimmy Savile, le DJ et présentateur décédé la semaine dernière,  affirmait avoir fait sa petite part vers la paix au Moyen-Orient.

Sir Jimmy disait qu’il avait tancé le gouvernement israélien en 1975 pour avoir été trop mou après la guerre des Six Jours

Natif de Leeds, l’animateur amateur de bling-bling qui présentait Jim’ll Fix It et Top of the Pops, qui s’était décrit une fois comme «le Catholique le plus Juif que vous connaîtrez jamais», était un chaud partisan d’Israël et, grâce à des courses et des marathons de bienfaisance et à sa participation personnelle, il avait recueilli des fonds pour de nombreuses organisations caritatives dont WIZO (organisation sioniste féminine), Ravenswood et les Amis Britanniques de l’Hôpital Laniado à Netanya.

Sa visite de 10 jours en 1975 en Israël, au cours de laquelle il avait rencontre lé président Ephraim Katzir, avait été organisée par John Levy du Friends of Israel Educational Trust.

Le séjour avait été filmé pour l’émission de la BBC Jim’ll Fix It après que Gary Merrie, un enfant de 9 ans de Liverpool, ait demandé «à «voir la terre où Jésus est né.»

Sir Jimmy avait rappelé son conseil aux israéliens : «J’étais arrivé à cette réception. Le président était venu vers moi et m’avait demandé comment j’appréciais mon séjour. J’avais répondu que j’étais très déçu : les Israéliens avaient gagné la guerre des six jours mais ils avaient rendu tout le territoire [le Sinaï, NdT], y compris le seul puits de pétrole de la région, et ils payaient plus aux Egyptiens pour le pétrole que s’ils l’importaient d’Arabie saoudite.

«Je lui ai dit : ‘Vous avez oublié d’être Juif.’ Il m’avait dit : «Voudriez-vous dire ça à mon gouvernement ?’ Le lendemain matin, j’étais à la Knesset ; ils avaient interrompu une réunion du cabinet et je leur ai  dit la même chose qu’au président.»

Jimmy Savile à Tel Aviv en 1975: « Voilà mon cadeau à la jeunesse »

M. Levy se souvient : «C’était un personnage créatif et magnifique d’espièglerie. Bien sûr, c’était un égocentrique, mais il était incroyablement généreux. Il voulait qu’on nous filme marchant de Jérusalem à Bethléem, alors il y a ces passages où on était à la peine dans les monts de Judée. Il avait beaucoup d’amis proches Juifs, c’était un vrai philosémite.  A son retour, je lui avais demandé d’être membre du Friends of Israel Educational Trust et il avait insisté pour que je l’inscrive comme «Ami Spécial.»

Pendant son séjour, Sir Jimmy avait campé près du lac de Tibériade et au kibboutz Lavi où il avait enregistré une séquence de discussion pour «Speakeasy,»son émission à la radio.

Très connu pour sa campagne de sécurité routière «clunk-click» pour inciter au port de la ceinture de sécurité en voiture, Sir Jimmy aimait presque tout en Israël, à une exception majeure près – la conduite. De retour à Londres, après son séjour et une rencontre avec le Moshe Dayan, le ministre des transports de l’époque, il avait présenté à l’ambassadeur d’Israël Gideon Rafael deux films sur la sécurité routière qu’il espérait voir présentés à la télévision israélienne.

Les Mancuniens Pearl Gruber et feu son mari Harold étaient des amis proches de Sir Jimmy et ils l’avaient invité à la batmitzvah de leur fille Sharon en 1968.  Mme Gruber avait dit : «Il était si merveilleux ; il avait retransmis son émission radio ‘Savile’s Travels’ depuis la fête de batmitzvah à la Yeshurun Hebrew Congregation de Cheadle. Un des garçons de la fête voulait vraiment devenir disc jockey et il l’avait rendu presque fou.»

Sharon Gruber, qui réside maintenant  à Mill Hill se souvient : «Il était venu à ma batmitzvah dans un costume argent, et les gens chuchotaient ‘Pour qui se prend cet homme, pour Jimmy Savile ?’ Ils ne se rendaient pas compte que c’était vraiment lui !»

Un de ses huit domiciles était un petit appartement au cœur de la communauté juive de Leeds, à Roundhay. Il consacrait beaucoup de son temps au relationnel au restaurant Flying Pizza sur Street Lane, un lieu populaire et très fréquenté dans le coin.

Il était un habitué des dîners pour les œuvres de charité dans les synagogues de Leeds et de Manchester, particulièrement pour les British Friends of Laniado, organisation à laquelle il donnait beaucoup d’argent.

Il avait dit à l’organisation BBYO (B’nai Brith jeunesse) à Leeds : «Je ne sais rien de l’évolution de la communauté juive,» mais visiter Israël lui avait permis de réaliser que «le monde a une grande dette envers la communauté juive.»

Le président des amis de Laniado à Manchester, Dov Hamburger, se souvient de la participation de Sir Jimmy au dîner charitable annuel, pour laquelle il n’avait rien demandé. M. Hamburger déclare : «Je n’ai pas souvenir d’un conférencier qui se soit comporté aussi généreusement avant.»

L’ancienne directrice de Norwood (œuvre destinée surtout aus enfants handicapés avec une structure d’hébergement à Ravenswood. Cette structure est ouverte à tous mais a été impulsée surtout au sein de la communauté juive), Norma Brier, se souvient de la visite de Jimmy Savile au Ravenswood Village en 1989. «Il était venu inaugurer l’exposition de Ravenswood et avait eu un grand succès en circulant dans sa Rolls Royce dorée. Il se promenait et discutait avec les habitants et avait passé beaucoup de temps ici. Nous lui étions vraiment reconnaissants pour son soutien.»

Les mêmes qui lui étaient reconnaissants doivent se demander si leur bienfaiteur ne s’est pas livré à des attouchements sur leurs enfants, leurs petits frères ou petites sœurs ou les pensionnaires de leurs établissements de soins et d’accueil.

L’intérêt qu’exprimait Jimmy Savile pour tout ce qui était juif témoignait peut-être aussi du fait que ses actes de prédation sexuelle s’exerçaient beaucoup sur des enfants appartenant à cette communauté.

En tout cas, le bureau juif d’aide sociale de Leeds a entrepris lui aussi de déboulonner une plaque qui avait été placée en hommage au célèbre animateur.

 

L’Armée Syrienne « Libre » utilise un prisonnier pour commettre un attentat « suicide »

23 août 2012

Je reprends un post d’Angry Arab à propos d’une vidéo diffusée par la BBC, qui l’a reprise du New York Times, dans laquelle on voit des membres de l’Armée Syrienne Libre essayer de se servir de quelqu’un qu’ils accusent d’être un milicien progouvernemental en le transformant en kamikaze pour commettre un attentat suicide.

«La BBC plus malhonnête que le New York Times : un exemple sur la Syrie»

La camarade Asa, une courageuse journaliste britannique m’a envoyé ceci :
La BBC a fait un reportage sur un article du New York Times avec une vidéo qui montrait un prisonnier censé être un «shabiha» (milicien pro-gouvernemental) utilisé pour perpétrer un attentat suicide »
Je sais avec certitude qu’elle a été diffusée dans le principal bulletin d’informations de la BBC TV à 22h hier – un responsable respecté d’Amnesty International a condamné cet acte en direct pendant le bulletin.
Le clip s’est ensuite retrouvé normalement sur le site de la BBC, mais il a été discrètement retirée aujourd’hui sans aucune explication : « 404 – Page Not Found »
Attached is screenshot evidence the page existed on the BBC site
Ci-joint une capture écran qui prouve que cette page existait sur le site de la BBC :
Quelqu’un d’autre a chargé cette vidé sur YouTube :
 mais cette copie a déjà été retirée aussi «en raison d’un rappel du copyright par la BBC.»
Si c’était vraiment une infraction au copyright, ne pensez-vous pas que c’est le copyright du new York Times qui a été violé ? » Au moment où j’écris, le reportage filmé est visible ici :

Les commentaires en anglais disent en substance qu’on a affaire à une brigade ASL près d’Alep qui s’est installée dans la luxueuse maison avec piscine d’un officier supérieur de la police. Ils traitent bien Abou Hilal leur prisonnier qui porte quand même des traces de coups et à qui ils font miroiter un échange de prisonniers. Ils lui demandent donc de conduire une camionnette jusqu’à un barrage de l’armée gouvernementale où doit avoir lieu l’échange.

Ce que le prisonnier ne sait pas est que la camionnette est chargée de 300 kilos d’explosifs reliés à un détonateur télécommandé.

On peut lire dans le New York Times :

Ils étaient arrivés près d’un barrage de l’armée, dit-il [le responsable ASL]. Tout semblait parfait pour l’attaque. La plupart des soldats étaient endormis. Quelques uns étaient assis à une table à jouer aux cartes. Ses combattants ont pris alors position et l’acte final était en cours.
«Nous [les rebelles] avons dit à Abou Hilal, Vas-y, roule dans cette direction, ton père t’attend là bas, ne fais plus de mauvaises choses à l’avenir, » raconte Hakim. «Et il était si heureux, et il a roulé.»
Abou Hilal a arrêté le véhicule au checkpoint. Abdul Hakim Yasin a appuyé sur le bouton du détonateur télécommandé, prêt au flash de la déflagration de plus de 300 kilos d’explosifs. Ce serait alors le signal pour les combattants de passer à l’attaque et de balayer le checkpoint.
Rien ne s’est passé.
Il a appuyé encore sur le bouton.
La camionnette n’a pas explosé.
M. Yasin soupçonne que le checkpoint était équipé d’un brouilleur qui a bloqué le signal e la télécommande.
Il est maintenant assis dans son bureau, déçu par cet échec, étonné que sa propre famille soit restée intacte [son père un temps prisonnier a été libéré par les forces gouvernementales]. Tous ceux qu’il s’attendait à voir mourir – son père, son prisonnier, les soldats du checkpoint – sont vivants.

 Tout est bien qui finit bien, en quelque sorte.

Ps: ce post est illustratif je pense de ma démarche qui consiste à utiliser pour l’essentiel la presse grand public, mainstream, pour faire ressortir ce qu’elle montre tout en cherchant à l’enfouir, ce qui est un des ressorts des techniques de désinformation et de propagande dans un monde où la liberté de la presse est, dit-on, garantie.

La vérité sur la Syrie commence à transpirer

10 juin 2012

Peter Hitchens est un des principaux commentateurs du Daily Mail, un journal anglais de tendance conservatrice. Hitchens est lui-même une sorte de « born-again » après avoir été un athée militant. Politiquement conservateur, il a été dans sa jeunesse militant trotskyste, comme quoi … Il est le frère de feu Christopher Hitchens, un intellectuel de gauche bien connu.

Il a décidé de s’intéresser à la Syrie, ce qui donne ce texte qui met en doute la propagande que nous sert habituellement la presse occidentale.

Et il annonce son intention d’apporter d’autres éléments dans les semaines à venir.

Pour tempérer l’optimisme du titre, je rappelle quand même que:

ce n’est pas la vérité qui guidera l’action des Etats Unis et de leurs amis de l’OTAN.

La vérité sur la Syrie commence à transpirer

Par Peter Hitchens, The Daily Mail (UK) 9 juin 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

J’ai été contacté par un groupe de femmes occidentales qui vivent en Syrie et qui croient que la plus grande partie de ce qu’on raconte au monde sur ce pays  est faux.

Pour ce que j’ai pu en savoir, ce ne sont pas des affidés du pouvoir et elles sont d’accord pour dire que le gouvernement de Damas est mauvais, mais ce qu’elles sont exactement, elles le disent : des êtres humains ordinaires pris dans une tourmente politique. Pour des raisons évidentes, j’ai promis de protéger leurs identités.

Je vous exhorte à lire ce qui suit, parce que c’est important, parce que nos interventions sous le coup de l’émotion dans d’autres pays ne font aucun bien et parce qu’il est vital que les gens résistent aux tentatives pour nous entraîner en Syrie en nous abreuvant d’une propagande unilatérale.

Cette sorte de propagande a un prix. J’espère que vous cous êtes aperçu de la liste qui continue de s’allonger de ces soldats britanniques altruistes  tués  en Afghanistan pour une cause depuis longtemps abandonnée.

Et j’espère que cous vous êtes aperçu que  la Libye, que nous avons « secourue » il y a quelques mois, est maintenant un Etat en faillite dont le principal aéroport international est récemment passé sous le contrôle de gangsters et où des prisonniers arrêtés injustement  sont affamés et torturés dans des geôles secrètes.

Une de mes sources en Syrie écrit sur les ‘militants’ sont on nous parle tant : « Ces contestataires ne sont pas des gens pacifiques munis de fleurs qui veulent la liberté. Non, ce sont des tueurs armés jusqu’aux dents, qui pratiquent le tir embusqué, qui tirent sur l’armée dans le seul but d’inciter au chaos et à l’émeute.’

Elle accuse les salafistes, les Musulmans ultra-puritains influencés par les enseignements saoudiens, qui haïssent et menacent les minorités syriennes alaouite et chrétienne. Elle dit que beaucoup de ‘militants’ sont  des étrangers, un point de vue partagé par toutes mes informatrices. Beaucoup de ces ‘militants’ sont armés.

Les opérations armée sont un fait bien établi, non condamné par l’ONU qui attaque volontiers le gouvernement syrien parce qu’il se défend. Une autre écrit : ‘J’ai vu des reportages sur des manifestations de l’opposition faits avec des images de manifestations pro gouvernementales, et des images  supposées être prises dans la campagne du nord du pays, qui a connu une année incroyablement humide, et qui semblent avoir été faires dans quelque désert. Les informations acceptées comme vraies par la BBC World News sont tellement biaisées en ce moment que je ne crois plus rien de ce qu’elle raconte, après lui avoir fait crédit de dire la vérité pendant plus de 60 ans.’

Elle dit avoir discuté avec un homme qui a participé à une marrche à hama l’été dernier. Il ‘craignait pour sa sécurité, mais on lui avait demandé de porter une rose rouge et in l’avait assuré que tout se passerait dans le calme et l’ordre et, voyant que de nombreux hommes sortis de la mosquée se joignaient à la manifestation avec leurs jeunes fils, il avait accepté. Ils marchaient seulement depuis quelques minutes, sous le regard de policiers non armés sur le côté de la rue, puis un homme à côté de lui a sorti une arme et a tiré, tuant le policier le plus proche.»

Une émeute a suivi, rapportée par les télévisions étrangères comme l’attaque de manifestants pacifiques par la police.

 J’espère pouvoir en dire plus dans les semaines à venir.

Méthodes sionistes de domptage de la presse

12 octobre 2011

BICOM est une officine sioniste qui sévit en Grande Bretagne où elle s’occupe de «driver» politiciens et journalistes dans le sens des intérêts sionistes. Comme souvent, cette officine prend l’allure d’un organisme à but non lucratif alimenté par des donations déductibles des impôts. Une manière de faire en quelque sorte d’une pierre deux coups : financer la propagande sioniste et alléger sa note d’impôts, voire même recycler de l’argent aux origines louches.

Sa directrice, Mme Fitzsimmons, affirmait en 2009 que son organisation était «indépendante» et ne subissait pas l’influence de ses bailleurs de fonds. Nous sommes bien entendu priés de la croire sur parole. 

Ce qui est par contre certain, c’est que son officine comme d’autres qui agissent en faveur du régime sioniste n’a qu’une préoccupation : empêcher toute information et analyse indépendante, c’est-à-dire tendant vers l’objectivité, concernant la conflit palestino-sioniste.

En septembre dernier, la même Mme Fitzimmons a commis une boulette et a envoyé par erreur aux organes de presse figurant dans son carnet d’adresses un courriel destiné en fait aux généreux donateurs dont son organisation est indépendante, à qui elle rendait compte de ses succès dans la domestication de journalistes Britanniques.

Cet incident scandaleux dont la presse Outre Manche n’a pas beaucoup parlé (et pour cause) n’a suscité qu’un léger embarras à Bicom, Mme Fitzimmons n’ayant a aucun moment envisagé de démissionner, ni craint d’être sanctionnée.

Il est vrai que Mme Fitzimmons aurait eu bien tort de se faire du souci…

BICOM embarrassé par une erreur d’adressage de courrier électronique

Totally Jewish (UK) 22 septembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Il y avait des visages penauds cette semaine à Bicom (Britain Isræl Communication and Research Centre) quand un courriel rédigé par sa directrice à destination des donateurs a été envoyé par mégarde aux organes de presse figurant dans la base de données de l’organisation.

Le courriel, envoyé par Loma Fizsimmons, directrice de l’organisation dont “l’objet est de créer un environnement plus favorable à Israël en Grande Bretagne » expliquait : « Pendant le weekend, l’équipe de Bicom a été en contact avec de nombreux cadres et journalistes de la BBC et de Sky News, et s’est assurée que la ligne rédactionnelle la plus favorable objectivement soit adoptée, et a proposé des intervenants (talking heads) pertinents en fonction de l’actualité traitée.»

Elle ajoutait : «Bicom a une des présentatrices vedettes de la BBC dans une délégation sur mesure. Quand elle avait préparé son premier voyage dans la région [du proche Orient], Sophie Long avait contacté Bicom pour voir si nous pouvions l’aider à rencontrer des gens dans la région. Sophie passe en ce moment ses trois jours de voyage avec Bicom israël, où elle découvre la vieille ville de Jérusalem, rencontre Mark Regev [porte parole du gouvernement israélien] … et visite Ramallah et Sderot. »
Plus gênante cependant était la révélation selon laquelle Fitzimmons – une ancienne présidente de la NUS (National Union of Students] et députée travailliste de Rochdale – avait briefé Jonathan Ford, le commentateur le plus en vue du Financial Times pour son article principal » dans le journal.
Elle observait que Bicom était en « contact régulier ave David Goodhart, le rédacteur en chef de Propspect magazine pour l’aider en lui apportant des informations sur le prochain vote à l’ONU sur un Etat palestinien. »
Un porte parole de Bicom a déclaré à Jewish News que cette “erreur administrative” était « légèrement embarrassante ». Il a souligné qu’on n’avait pas « demandé [à Fitzimmons] de démissionner pas plus qu’elle n’a proposé sa démission. »

Propagande et images de « liesse » à Tripoli. Une joie qui rayonne jusqu’en Inde.

26 août 2011

Partout en Libye, de Benghazi à Tripoli, c’est la liesse générale. Et comme l’écrit Le Figaro, les Libyens ont de quoi être heureux: ils sont libres!

Le Figaro nous gratifie d’une vidéo, un mix de séquences diffusées sur les télévisions françaises, où on voit justement des Libyens manifester leur joie.

C’est bien, mais vous aurez noté comme moi qu’il n’y a aucun plan large et qu’on n’aperçoit aucun minois féminin.

Et non ce n’est pas à cause de la burka ou niqab! Pas une femme pour manifester sa joie. Une chose assez rarissime, même dans les pays les plus machos, pour être signalée. Sur les images de Télé Matin, on a un barbu dont on a l’impression qu’il sort de chez le barbier et même la maquilleuse!

Ce défaut de l’absence de plan large est heureusement corrigé par une séquence diffusée par la BBC en Angleterre:

Là, un beau plan large nous permet de confirmer l’ampleur de la foule en liesse à Tripoli heureuse d’être débarrassée de son dictateur.

Mais comme le fait remarquer George W. Berry, cette séquence live tournée à tripoli par la BBC a un gros défaut. Non, ce n’est pas le fait qu’on n’aperçoit pas non plus de minois féminin (avec ou sans burka), c’est simplement que cette foule n’agite pas le drapeau libyen (pas plus celui de la Libye de Kadhafi que la bannière « rebelle »).mais celui de la république indienne.

De fait, ces images prétendument tournées à Tripoli sont celles d’une foule qui manifeste en Inde sans qu’on ait la moindre idée de ses motivations. Peut-être est-elle en joie à cause de l’éviction de Mouammar Kadhafi? Après tout, si ça fait plaisir à Sarkozy, pourquoi ne pourrait-il pas en aller de même pour des citoyens Indiens?

Les véritables images de la liesse en Libye sont ci-dessous: