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Ken le Rouge viré de son émission à la radio pour avoir dit la vérité sur la relation entre sionisme et nazisme

28 Mai 2016

Le mois dernier, l’ancien maire de Londres, Ken Livingstone surnommé Ken le Rouge, avait défrayé la chronique dans son pays et même à l’étranger pour avoir déclaré publiquement sur les ondes de la BBC qu’Adolf Hitler avait soutenu le sionisme au début des années 1930 avant d’être pris d’une folie meurtrière et de massacrer six millions de Juifs.

Ces propos ont été qualifiés d’antisémites, voire d’apologie de Hitler, par beaucoup de politiciens et d’organes de presse britanniques. On a pu observer la même tonalité dans la presse française comme par exemple le journal Le Monde qui titrait « Grande-Bretagne : malaise au Labour après des dérapages antisémites », ou  Courrier International selon qui « Antisémitisme : la gauche britannique est dans le déni »

Les choses sont allées tellement loin que de nombreuses voix se sont levées à gauche, à droite et partout ailleurs en Grande Bretagne pour exiger l’exclusion de Ken le Rouge. Même le nouveau maire de la capitale britannique s’est joint au chœur de ceux qui veulent « la tête » de Ken Livingstone.

Ce dernier ne s’est pas démonté et a confirmé ses propos qui, selon lui, sont conformes à la vérité historique :

« je ne regrette jamais avoir dit quelque chose de vrai et si le premier ministre d’Israël dit la même chose, c’est peut-être vrai », en référence à des déclarations de Benyamin Nétanyahou qui avaient fait polémique en octobre.

Ken Livingstone a cependant émis des regrets quant au tohu-bohu provoqué par cette « histoire ».

Ken Livingstone a été suspendu de son parti. Une commission d’enquête statutaire doit rendre ses conclusions et dire si oui ou non l’ancien maire de Londres a tenu des propos antisémites.

On verra bien quelles seront ses conclusions, mais sur les faits historiques Ken Livingstone a toute raison d’être tranquille tant la collaboration entre les sionistes et le régime nazi est un fait bien documenté par les historiens.

Vous me direz : que peuvent bien peser des livres d’histoire qui dorment sur les étagères des bibliothèques universitaires ou qui sont lus surtout par des spécialistes face aux romans historiques dont on nous abreuve sous forme littéraire ou cinématographique ?

En attendant une éventuelle sanction par son parti, le lobby n’est pas resté les bras croisés et est intervenu là où il est fort en amenant la radio LBC (Leading Britain’s Conversation) à mettre un terme à huit années de collaboration avec M. Livingstone qui co-animait une émission politique hebdomadaire.

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Ken Livingstone dans son ex studio de LBC

Mais si certains naïfs pensent que ce sont ces références historiques au nazisme qui gênent dans le discours de Ken Livingstone, ces dernières en réalité n’émeuvent pas beaucoup les sionistes qui sont bien informés sur leurs propres agissements dans la première moitié du 20ème siècle.

Non, ce qui à la fois irrite les sionistes et les inquiète, ce sont les propos qu’a tenus l’ancien maire de Londres sur l’erreur, la catastrophe, qu’a été la création de l’Etat juif.

Dire cela, c’est remettre en cause la légitimité de cet Etat. Et si cette remise en cause prenait de l’ampleur dans les opinions publiques, la posture sioniste pourrait vite devenir intenable.

Et l’attaque contre Livingstone fait en réalité partie d’une campagne bien orchestrée contre la nouvelle direction du Labour Party, animée par Jeremy Corbyn dont le soutien à la cause palestinienne a toujours été vu d’un mauvais œil par le lobby sioniste britannique et ses clients.

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Jeremy Corbyn renoncera-t-il à son engagement                     en faveur de la Palestine?

Le but est d’amener Corby et son équipe à se renier. On y verra plus clair dans quelques temps, mais il est incontestable que le lobby a marqué un certain nombre de points en mettant Jeremy Corbyn sur la défensive sur la question de l’antisémitisme.

Ken le Rouge viré de son travail de commentateur radio, suite à ses propos sur Hitler qui ont déclenché une tempête autour de l’antisémitisme

Par Sebastian Shakespeare, The Daily Mail (UK) 28 mai 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

L’obsession de Ken Livingstone à parler d’Hitler s’avère très coûteuse.

Je peux révéler que l’ancien maire travailliste de Londres a été renvoyé après huit années au poste de présentateur sur la radio LBC suite à ses propos ‘antisémites’.

Ken le Rouge présentait une émission politique le samedi matin avec l’ancien ministre consercateur David Mellor, mais il vient d’être remplacé par le journaliste politique de Channel 4 News, Michael Crick.

Son départ de la station de radio nationale avait d’abord été présenté comme un ‘break’ pour permettre de respecter l’impartialité de la station,compte tenu de  l’influence que pourraient avoir les participants dans les élections locales et le référendum sur l’Union Européenne [Brewxt].

Cependant, LBC a confirmé qu’il ne réintègrerait pas son poste suite à son refus répété de s’excuser pour ses propos incendiaires du mois dernier.

‘Ken Livingstone n’est pas à l’antenne en ce moment sur LBC et il ne réintègrera pas la station de radio à la fin de son contrat’, m’a dit un porte-parole de la radio.

La station de radio ne parle pas de la rémunération du présentateur, mais on pense que les émoluments de Ken sont de l’ordre de dizaines de milliers [de livres sterling] par an.

Le présentateur vedette de Channel 4 News, Krishnan Guru-Murthy fait partie de ceux qui ont appelé au renvoi de Ken pour ses propos dans lesquels il soutenait qu’Adolf Hitler avait été un sioniste avant de devenir fou et de massacrer les Juifs.

Guru-Murthy avait ensuite demandé: ‘LBC se sent-elle  bien aise de le payer comme présentateur après ce qu’il a dit hier?’

La mesure prise par LBC va renforcer la pression dur le dirigeant du Labour Party Jeremy Corbyn pour qu’il prenne des dispositions contre son vieil ami et allié Ken.

Même si Livingstone a été suspendu ‘pour avoir jeté le discrédit sur le parti,’ les conclusions de sa commission d’enquête interne sur les propos qu’il a tenus n’ont pas encore été annoncées.

Le nouveau maire de Londres, Sadiq Kahn, figure parmi ceux qui ont appelé à l’exclusion de Ken, 70 ans, du parti.

Cependant, Livingstone ne fait pas repentance. La semaine dernière, il a promis un repas à quiconque capable de lui prouver que ses propos étaient antisémites, déclarant: ‘pas un seul journal, ni radio, ni télévision n’a produit une seule preuve démontrant que ce que j’ai dit était faux.’

 

Selon le député britannique Gerald Kaufman, au moins la moitié des attaques au couteau en Palestine sont des inventions de la propagande sioniste

30 octobre 2015

Gerald Kaufman est un député travailliste qui siège à la Chambre des Communes à Londres. J’ignore si il est antisioniste, ce dont je doute quelque peu, mais c’est quelqu’un qui n’hésite pas à appeler un chat un chat et à désigner l’agresseur et la victime dans le conflit qui oppose sionistes et Palestiniens.

Et pour lui, les victimes sont clairement les Palestiniens. Non seulement il le pense, mais il le fait savoir publiquement en n’hésitant pas par exemple à s’exprimer sur le conflit en Palestine d’une manière qu’on aurait du mal à imaginer en France. Et imaginez-vous une photo comme celle présentée ci-dessous avec un député du Parti Socialiste?

Gerald Kaufman et Ismaïl Haniyeh leader du Hamas

Gerald Kaufman et Ismaïl Haniyeh leader du Hamas en 2012

Certes, M. Kaufman est de confession juive. Mais il y a déjà un moment que ce n’est plus une protection suffisante quand on parle de l’entité sioniste. Pour comprendre ce que je veux dire, il suffit de voir qu’en France les médias ont été capables de faire passer pour raciste patenté un… métis, je veux parler de l’humoriste Dieudonné vous l’aurez compris.

Des médias français qui auraient d’ailleurs des leçons à prendre auprès de M. Kaufman sur la manière de traiter des récentes attaques à l’arme blanche qui ont visé des colons sionistes en Palestine occupée.

Le député britannique n’hésite pas à qualifier au moins la moitié d’entre elles d’inventions de la propagande sioniste.

En France, la presse (libre) semble trouver tout à fait normal qu’on exécute un Palestinien de sang froid pour peu qu’un officiel sioniste affirme que ce dernier était bien armé d’un couteau (de cuisine le plus souvent).

Le député travailliste Gerald Kaufman accuse le gouvernement d’être influencés par «l’argent juif»

Il a également dit que « plus de la moitié » des récentes attaques à l’arme blanche contre des Juifs en Israël sont des inventions

par Doug Bolton, The Independent (UK) 30 octobre 2015 traduit de l’anglais par Djazaïri

Dans un discours prononcé au parlement à l’occasion d’une réunion de soutien à la Palestine,le député travailliste Sir Gerald Kaufman aurait accusé Israël d’avoir inventé un certain nombre d’informations sur des attaques à l’arme blanche contre des Juifs, et il a affirmé que le parti Conservateur est influencé par « l’argent juif ».

Selon la Jewish Telegraph Chronicle, Kaufman, député de Manchester Gorton et doyen de la Chambre basse, a déclaré à son auditoire pendant un événement organisé par le Palestinian Return Centre, que le gouvernement est devenu plus pro-israélien ces dernières années en raison des dons financiers provenant d’organisations juives.

« C’est l’argent juif, les dons juifs au parti Conservateur – comme pour les élections générales de mai – le soutien de The Jewish Chronicle, tout ce genre de choses, qui influencent les Conservateurs, » a-t-il dit.

« Il y a en ce moment un groupe important de parlementaires conservateurs qui sont pro-Israël en toutes circonstances et qui ne s’intéressent ni à ce que fait Israël, ni à ce que fait le gouvernement israélien. »

Il a ajouté : « Ils ne sont pas intéressés par le fait quel les Palestiniens vivent sous oppression, et peuvent être tués par balles à tout moment. Rien que ces derniers jours, les Israéliens ont assassiné 52 Palestiniens et personne n’y accorde d’attention et ce gouvernement [Cameron] s’en fiche. »

Kaufman en est ensuite venu à soutenir que « plus de la moitié » des attaques à l’arme blanche qui se sont récemment produites en Cisjordanie, à Jérusalem et dans le reste d’Israël étaient des inventions, dans des propos qui ont été enregistrés par le blogueur David Collier.

Faisant lecture d’un courriel envoyé par un ami qui réside à Jérusalem Est, Kaufman a dit : « Plus de la moitié des annonces d’attaques à l’arme blanche ont été complètement fabriquées. Pour l’autre moitié, certaines sont avérées, tandiq que pour d’autres, on ne peut rien en dire étant donné que les Palestiniens ont été exécutés et que personne n’a posé de questions. »

« Il y a autre chose, ils en sont venus au point de tuer des gens d’allure arabe et ces quelques derniers jours, ils ont tué deux Juifs israéliens et un Erythréen simplement parce qu’ils avaient l’air d’Arabes. »

« Ils ont inventé une histoire de coup de couteau pour justifier les assassinats avant de découvrir que ce n’étaient pas des Palestiniens. »

Kaufman faisait allusion à un incident qui a eu lieu plus tôt ce mois-ci quand un Erythréen a été tué par une foule en colère qui croyait à tort qu’il était le complice d’un assaillant arabe.

Le Palestine Return Centre qui a organisé la table ronde au cours de laquelle Kaufman s’est exprimé est un cabinet d’études qui s’intéresse aux questions relatives aux Palestiniens dispersés [en exil, NdT] et à leur retour en Israël [Palestine, NdT].

Kaufman est membre du parlement depuis juin 1970, ce qui fait de lui le député en activité qle plus ancien à la Chambre des Communes. Il es juif et est depuis longtemps un critique virulent d’Israël et du gouvernement israélien.

Godemichés et plugs anaux, on a trouvé le véritable drapeau de Daesh (Etat Islamique en Irak et au Levant)

28 juin 2015

Des lacunes dans le domaine de la culture générale peuvent donner lieu à des situations cocasses, telle celle qui a vu un bulletin d’informations de CNN, la fameuse chaîne américaine d’informations en continue, dont une journaliste qui couvrait la gay pride de Londres a cru voir flotter un drapeau de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL ou Daesh) au beau milieu des bannières multicolores arborées habituellement dans ce genre de défilés.

Le drapeau, s’il avait bien l’aspect général de celui du mouvement terroriste, était simplement un trait d’humour puisque, ce que la journaliste a pris pour des inscriptions en langue arabe (ou des inscriptions voulant imiter l’écriture arabe) étaient en réalité des représentations d’objets ludiques qu’on appelle godemiché ou plug anal.

Vidéo : Dieu déteste les drapeaux ? CNN confond des godemichés avec le drapeau de Daesh à la gay pride]

Al Bawaba (Jordanie) 28 juin 2015 traduit de l’anglais par Djazaïri

Oups… La journaliste de CNN Lucy Pawle n’a pas su faire la différence entre un drapeau de Daesh et des sex toys quand elle a signalé en avoir aperçu un à la gay pride de Londres

Samedi, CNN a consacré toute une partie de son bulletin d’informations à la présence possible d’un drapeau de l’Etat Islamique à la gay pride de Londres.

« Dernière minute : un drapeau de l’EIIL aperçu dans une gay pride, » lisait-on sur le bandeau de bas d’écran de la chaîne d’informations télévisées tandis que des caméras cadraient et zoomaient à plusieurs reprises sur ce qui s’est avéré être un drapeau sur lequel étaient dessinées des représentations grossières de sex toys.

« Un drapeau de l’EIIl au milieu d’une marée de couleurs arc-en-ciel a été repéré par un membre de la rédaction de CNN en poste à l’international, » avait annoncé la présentatrice de CNN.

Le drapeau avait été apparemment repéré par la journaliste de la rédaction internationale de CNN Lucy Pawle qui était en direct par téléphone pour parler de sa découverte étonnante.

« Cet homme vêtu de noir et de blanc brandissait ce qui s’avérait une très mauvaise imitation, mais une tentative évidente d’imiter, le drapeau de l’EIIL, » expliquait Pawle. « Le drapeau noir et blanc avec les lettres caractéristiques.

Quoique Pawle semble s’être aperçu de l’inauthenticité du drapeau, elle n’a pas capté sa dimension humoristique et ‘a même signalé aux policiers présents sur place.

« Si vous regardez attentivement le drapeau, on voit bien que ce n’est pas de l’arabe. En fait, çe pourrait bien être un charabia. »

L’erreur de CNN a vite fait le buzz, lui valant des moqueries de la part de toutes sortes de sites internet d’information. CNN a par la suite retiré la vidé de son site web. Mediaite a cependant posté le clip de cet incident pour la postérité.

Expulsée d’une mosquée londonienne, ou le mensonge d’une journaliste britannique

7 février 2015

Voilà ce qu’on pouvait lire dans « Courrier International » qui reprenait la presse britannique.

La journée « Visite ma mosquée » marquée par une bévue vis-à-vis d’une journaliste

Le Conseil musulman britannique organisait hier une journée « portes ouvertes » dans des mosquées du pays. Une opération globalement réussie, jugent les journaux, hormis un incident « sexiste » – une journaliste a été refoulée à l’entrée d’un établissement.
Des visiteurs à la mosquée de Finsbury, à Londres, le 1er février 2015 - AFP/Ben Stansall
Des visiteurs à la mosquée de Finsbury, à Londres, le 1er février 2015 – AFP/Ben Stansall

Portes ouvertes, thé et gâteaux pour les non-croyants : hier n’était pas une journée comme les autres dans une vingtaine de mosquées d’outre-Manche, puisque le Conseil musulman britannique organisait la journée #VisitMyMosque (« Visite ma mosquée »). Cet événement inédit « était organisé après que le Conseil musulman britannique se fut inquiété d’un sentiment anti-musulman, après le meurtre de 17 personnes à Paris le mois dernier », note The Independent.

Journée de tolérance

L’événement a connu un certain succès, note le quotidien, qui rapporte le témoignage de Britanniques non musulmans heureux de leur visite, notamment dans une mosquée de l’est de Londres, où une cinquantaine de visiteurs se sont rendus. Les uns y sont allés « pour rencontrer des musulmans qui ne sont pas à la télévision », les autres pour « dépasser leur crainte de finir par croire à la propagande ». Les non-croyants ont pu visiter la mosquée, assister à la prière des hommes, puis des femmes, avant de terminer par la visite d’une petite exposition sur l’histoire de l’établissement, construit en 1986.

Parmi les établissements qui ont ouvert leurs portes, la mosquée de Finsbury, « dont l’histoire récente a été marquée par [la présence] de membres extrémistes », rappelle de son côté The Guardian. L’établissement souffre toujours d’une mauvaise réputation, causée par le passage en ses murs de figures extrémistes notoires comme Abou Hamza, qui « a pris le contrôle de la mosquée à la fin des années 1990 et l’a transformée en l’un des plus importants centres de l’islam radical en Grande-Bretagne », avant d’être arrêté en 2003 et d’être condamné à la prison à perpétuité aux Etats-unis, explique le journal. Mais la plupart des visiteurs qui se sont rendus hier à la mosquée de Finsbury ont été séduits par la visite et par la rencontre avec les pratiquants, poursuitThe Guardian, qui salue cette « journée de tolérance ».

« Jetée à la rue »

Pourtant, un « couac » de taille a quelque peu entamé le succès du #VisitMyMosque Day : la journaliste de Channel 4 Cathy Newman a été refoulée à l’entrée de la mosquée de Streatham, à Londres, note The Independent. Sur Twitter, elle a expliqué « avoir été surprise de se retrouver mise à la porte ». « J’étais habillée comme il faut, la tête couverte et les pieds nus, mais un homme m’a mise à la porte. J’ai dit que j’étais là pour la journée ‘Visite ma mosquée’, mais cela n’a rien changé. » Immédiatement, des réactions ont fusé sur le réseau social, notamment celle de Louise Mensch, une responsable du parti conservateur, qui a parlé d’un « gigantesque raté misogyne », regrettant que Cathy Newman ait été « jetée à la rue ».

Le Conseil musulman s’est excusé pour cet « incident », expliquant que l’établissement en question ne participait pas à la journée portes ouvertes, et que Cathy Newman s’était rendue « dans la mauvaise mosquée ». « Ce n’est pas parce qu’elle est une femme [qu’elle s’est vu refuser l’entrée], mais parce que l’établissement ne faisait pas de ‘portes ouvertes’ ce jour-là », a expliqué l’organisation. La journaliste de Channel 4 a indiqué s’être rendue ensuite dans une autre mosquée, où elle a été « chaleureusement accueillie ».

La journée Visite Ma Mosquée s’est donc globalement bien passée n’était cet incident avec Cathy Newman, la journaliste de la Chaîne de télévision Channel 4 qui a été refoulée d’un lieu de culte musulman londonien.
Cathy Newman de Channel 4

Cathy Newman de Channel 4

Cet incident dépasse la simple anecdote parce que non seulement les tweets de la journaliste ont servi d’argument à certains politiciens comme on peut le lire dans l’article ci-dessus mais aussi parce que la mosquée incriminée a ensuite reçu un flot d’insultes par internet et même des menaces de mort par téléphone.
Comme on peut le lire aussi, les responsables de la dite mosquée ont présenté leurs excuses à la présentatrice télé.
Ils l’ont fait à tout hasard car ils n’étaient pas vraiment informés de l’existence d’un incident.
Pour la simple raison que l’incident n’a pas eu lieu et que la journaliste a fait preuve de mauvaise foi dans cette affaire.
Cette mauvaise foi a été démontrée par la diffusion auprès du public d’un enregistrement de la caméra de surveillance de la mosquée qui montre que si, en effet, Mme Newman s’est bien présentée dans une mosquée où elle a ôté ses chaussures après être entrée dans le vestibule, elle n’en a nullement été refoulée mais en est sortie sans contrainte après avoir eu une brève conversation avec un homme.
De son côté l’homme croyait que cette femme était à la recherche d’une église et lui indiquait donc où se trouvait l’église du quartier, tandis que pour sa part,  la journaliste  s’était trompée de mosquée.
Mme Newman était de fait attendue dans une autre mosquée assez proche où elle devait rejoindre son équipe de tournage déjà sur place.
Cathy Newma a reconnu avoir été bien accueillie à la mosquée Hyderi où elle af inalement rejoint son équipe de tournage

Cathy Newman a reconnu avoir été bien accueillie à la mosquée Hyderi où elle af inalement rejoint son équipe de tournage

Par ailleurs la mosquée où elle s’était présentée ne participait pas à l’opération de la journée Visite Ma Mosquée.
Mme Newman a présenté ses excuses pour ce qu’elle qualifie de malentendu.
A mon avis, elle ne s’était surtout pas rendu compte de l’impact que peuvent avoir les tweets d’une personnalité publique dont les messages sont suivis par plus de 70 000 abonnés. Des tweets qui de plus sont d’autant plus crédibles qu’ils entrent en résonance avec les représentations prédominantes sur la vision des femmes en Islam.Ce qui est étonnant de la part de quelqu’un qui travaille pour un grand média audiovisuel comme Channel 4.
La presse britannique rapporte généralement en détail ces éléments correctifs avec photos et vidéo à l’appui.

Malheureusement, le mal a été fait car, comme le dit Esmat Eraj, une des responsables de de l’Hyderi islamic Centre qui a si bien accueilli la journaliste,  les allégations de Mlle Newman ‘alimentent l’islamophobie.’
 

Une méthode d’auto-radicalisation pour apprentis « djihadistes »

3 juin 2013

La méthode a en effet été  testée avec succès à Montauban, Toulouse, Boston et Londres.

Comme les assassinats de Toulouse et Montauban attribués à Mohamed Merah ou l’attentat de Boston attribué aux frères Tsarnaev, l’assassinat de Lee Rigby, un soldat Anglais, par Michael Adebolajo  et Michael Adobowale, deux présumés islamistes à Londres a suscité indignation et commentaires.

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Michael Adebolajo au tribunal: « Sur le Coran, je m’en bats les couilles que tu me demandes de me lever. »

L’idée générale derrière les commentaires émanant des responsables politiques étant qu’il convient de renforcer la surveillance des individus  susceptibles de passer à l’action et de mieux contrôler internet parce que nous aurions affaire à des individus auto-radicalisés.

C’est dans la bouche du procureur François Molins que j’ai entendu parler pour la première fois de ce processus d’auto-radicalisation qui renvoie à l’image d’un individu isolé qui développe dans son coin une culture théologico-politique extrémiste et s’initie à des modes d’action comme la confection d’explosifs (la fameuse cocotte-minute des frères Tsarnaev par exemple).

Et cette auto-radicalisation serait particulièrement bien servie par des sites internet en tout genre comme celui dont le nom est souvent repris par vos journaux, un site qu’on nous présente comme saoudien mais rédigé en anglais pour que tout un chacun puisse profiter de la science du terrorisme dit islamique.

Libre à vous de croire à ces fables  parce que dans les trois affaires citées, non seulement les terroristes ou présumés tels n’ont jamais été isolés mais ils étaient tous connus des services de police ou de renseignements.

La presse anglaise revient sur cette relation des services secrets avec un des auteurs présumés de l’assassinat qui a coûté la vie au jeune soldat de Sa Majesté.

Ce dont rend compte la presse n’est qu’un aperçu d’une vérité que nous ne connaîtrons sans doute jamais sur l’état des relations entre des services de sécurité et de présumés «djihadistes,» Londres ayant une longue expérience dans ce domaine.

Meurtre de Woolwich, la connexion MI6: le plus jeune frère de Michael Adebolajo ‘était payé pour espionner au Moyen Orient’

Jérémiah Adebolajo, 26 ans est professeur d’anglais à l’université en Arabie Saoudite

Il aurait été approché par le MI6 qui avait fait pression sur lui pour qu’il devienne un espion

Il voyageait en classe affaires dans des hôtes cinq étoiles et touchait du cash

Sa soeur, Blessing, dit qu’il avait ‘fermement’ rejeté des propositions pour travailler avec le MI6

On lui avait demandé de ‘retourner’ son frère Michael pour cause de liens avec des organisations terroristes

Par Robert Verkaik, Mail on Sunday (UK) 2 juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le plus jeune frère d’un des hommes accusés d’avoir assassiné le tambour Lee Rigby avait été payé des milliers de livres sterling par le MI6 dans le cadre d’opérations d’espionnage au Moyen Orient, a découvert le Mail on Sunday.

Jeremiah Adebolajo, qui se fait appeler Aboul Jalil avait aussi été sollicité pour aider à ‘retourner’ son frère Michael pour qu’il travaille avec le MI5 qui était déjà au courant des liens étroits de Michael avec des organisations extrémistes.

Ces affirmations sont le fait de la famille Adebolajo et d’une source bien placée qui a contacté le Mail on Sunday.

Jeremiah Adebolajo, 26 ans, qui exerce comme professeur d’anglais dans une université en Arabie Saoudite et est rentré en Grande Bretagne cette semaine, doit être interrogé aujourd’hui sur son frère par les policiers antiterroristes de Scotland Yard.

Des sources gouvernementales ont déjà confirmé que Michael Adebolajo était connu du MI5. La semaine dernière, il a été suggéré qu’il avait opposé une fin de non recevoir aux démarches des services de sécurité pour le recruter comme espion.

Michael, 28 ans, est sorti de l’hôpital vendredi et a été inculpé hier pour l’assasinat du tambour Rigby et pour tentative de meurtre de deux agents de police le 22 mai à Woolwich, Londres Sud.

On sait maintenant que l’agence soeur du MI5, le MI6, s’était intéressée à Jeremiah, un enseignant marié qui exerce à l’université de Ha’il (en Arabie).

Le MI5 et le MI6 coopèrent étroitement dans les opérations antiterroristes Le champ d’action principal du MI5 est la sécurité intérieure, tandis que le MI6 s’occupe des menaces venues de l’étranger.

Un document consulté par le Mail on Sunday détaille les inquiétudes de la famille de Jeremiah sur un présumé harcèlement par le MI 6 en avril 2012.

Dans ce document, la soeur de Jeremiah, Blessing Adebolajo, 32 ans, qui travaille comme assistante en ressources humaines à Londres, affirme que son frère avait été approché par le MI6 alors qu’il travaillait à l’université de Ha’il – une localité stratégique du Moyen Orient parce qu’elle n’est qu’à une heure d’avion de 11 capitales arabes.

Blessing Adebolajo

Blessing Adebolajo

Un ami de Jeremiah a confirmé la déclaration de la soeur.

Cet ami déclare: ‘Ils l’ont questionné sur Michael et lui ont demandé de les aider à le « retourner» pour qu’il travaille avec le MI5.

 ‘Ils lui avaient aussi demandé d’aller dans certains hôtels, de commander une tasse de thé et d’attendre son contact.

 ‘En ces occasions, on lui donnait 300 £, et on lui payait l’avion en première classe et le séjour en hôtel cinq étoiles.’

Le document, préparé par des juristes de l’association humanitaire Cageprisoners, indique que Blessing avait contacté l’association humanitaire d’East London parce qu’elle s’inquiétait du harcèlement et de l’intimidation exercés sur ses deux frères par les services de sécurité et de renseignements.

Elle affirme que le MI6 a acheté un billet d’avion pour que Jeremiah puisse aller dans un hôtel intercontinental d’un autre pays du Moyen Orient (qui seraient les Emirats Arabes Unis) et qu’on lui avait donné en monnaie locale l’équivalent de 1 000 £.

Elle soutient également que Jeremiah lui a dit qu’on l’interrogeait sur des personnes bien précises et qu’on lui montrait des photos de lui-même avec les individus en question prises au Royaume Uni. Mais Blessing a dit à Cageprisoners que Jeremiah avait ‘fermement’ rejeté l’offre du MI6 pour qu’il travaille comme un de ses agents..

La conséquence de ce refus, affirme la soeur, est qu’on l’a ‘intimidé’ jusqu’à ce qu’on lui dise finalement qu’on l’empêcherait de quitter le Royaume Uni [pour rejoindre son poste, NdT].

Son ami dit qu’il y a deux ans, Jeremiah avait été approché par des agents des services de sécurité britanniques quand il avait été retenu à Heathrow alors qu’il rentrait d’Arabie Saoudite.

Pendant l’entretien, on l’avait averti de ce qui arrive aux Musulmans qui ne collaborent pas avec le gouvernement et on lui avait montré des documents qui confirmaient que des gens qu’il connaissait étaient détenus dans des prisons un peu partout dans le monde.

La police et les services de sécurité subissent de très fortes pressions pour expliquer ce qu’elles savent sur Adebolajo et son présumé complice Michael Adebowale. En dépit d’avertissements remontant jusqu’à une dizaine d’années, Michael Adebolajo avait été considéré par le MI5 comme présentant un ‘risque faible’. Il avait été photographie à des manifestations très remarquées – se tenant même debout à côté du prêcheur de haine Anjem Choudary.

Il avait été arête au Kenya en 2010 pour un présumé projet de se rendre en Somalie pour rejoindre l’organisation terroriste Al-Sahabab avant d’être renvoyé au Royaume Uni. Jeremiah a épousé Charlotte Patricia Taylor en 2008 au Sutton Register Office dans le Surrey.

Peu de temps après, le couple serait parti pour l’Arabie Saoudite où Jeremiah avait trouvé un emploi d’enseignant.  L’université de Ha’il est un des établissements d’enseignement les plus progressistes d’Arabie Saoudite et a été créé par décret royal en 2005. Elle comporte cinq facultés – Sciences, Médecine et Sciences médicales, Ingénierie, Informatique et un Community College (cycle court) – et accueille plus de 16 000 étudiants.

Montauban, Toulouse, Boston, Reyhanli, Londres: terrorisme et affaires d’Etat

23 Mai 2013

Je ne sais pas pourquoi, mais presque à chaque fois que des tueurs (ou présumés tels) commettent des crimes atroces, par exemple Mohamed Merah à Montauban et à Toulouse, les frères Tsarnaev à Boston, ou tout récemment Michael Adeboloja et un autre individu qui ont sauvagement assassiné (sans le décapiter cependant contrairement à ce qui avait été d’abord annoncé)un soldat à Londres, on constate qu’ils  avaient fait l’objet d’un suivi par les services de renseignements et la police.

Michael Adeboloja  et son complice étaient en effet connus du MI 5 (renseignements intérieurs britanniques) comme le signale la presse anglo-saxonne. Un des deux tueurs de Londres avait même appartenu à une organisation interdite, al-Muhajiroun.

Ce qui est curieux, c’est que pour l’instant, aucune campagne de presse n’a été lancée ni en France, ni aux Etats Unis, pays où dit-on la presse est libre, pour dénoncer ce qui s’apparente à des scandales d’Etat.

On verra si l’Angleterre fera exception. J’en doute.

En Turquie, on est un peu plus audacieux. En effet, quelques jours après le double attentat de Reyhanli, attribué par le gouvernement turc aux autorités syriennes , qui a tué plus de cinquante personnes, un groupe de hackers dans l’esprit de WikiLeaks a rendu publiques des communications internes de la gendarmerie qui tendent à plaider pour une responsabilité du Jabhat al-Nosra, une organisation qui est un des fers de lance de la lutte armée contre le régime de Damas…

Le journal tuc Hürriyet rapporte qu’un gendarme a été mis aux arrêts et accusé d’être à l’origine de la fuite qui ne serait pas due à un piratage informatique mais du fait d’un simple gendarme qui aurait photographié puis envoyé par mail certains documents à Redhack.

Ce que cette organisation réfute par un communiqué qui dit en substance :

“si ce gendarme est la personne qui nous a livré l’information, comment se fait-il que nous ayons su avant elles [les autorités] qu’une chasse aux sorcières avait été lancée dans l’armée et qu’on sacrifierait des fonctionnaires ‘innocents’ ? » a déclaré l’organisation via Twitter.

Redhack avait twitté plusieurs heures avant l’annonce [par le gouvernement] que les autorités allaient essayer de faire porter le chapeau à un «pauvre soldat. »

Redhack rend publics des câbles sur les explosions de Reyhanli

Redhack a rendu publics une série de communications internes aux services de sécurité qui révèlent les préparatifs du double attentat de Reyhanli  vus par des documents top secrets des services de renseignements de la gendarmerie.

İstanbul – BIA News (Turquie) 22 mai 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

 Redhack, un groupe de hackers Turcs, a publié une série de câbles qui révèlent ce qui était connu des préparatifs du double attentat de Reyhanlı d’après les fichiers top secrets des services de renseignements de la gendarmerie turque.

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Les fichiers top secrets rendus publics par le groupe sont dates du 20 mai – 9 jours après l’attentat meurtrier qui a tué 51 civils dans la ville méridionale de Reyhanli, province de Hatay.

Un câble donne des détails sur plusieurs véhicules charges de bombes et d’explosifs destines à être livrés à des organisations liées à al Qaïda en Syrie.

Les bombes et les explosifs doivent server à une attaque contre la Syrie, lit-on dans le câble.

Un autre câble rapportait que des militants du Jabhat al-Nosra avaient transféré les bombes et les explosifs dans trois autres véhicules devant être utilisés dans une attaque contre la Turquie – une information qui venait confirmer la première.

Un troisième câble affirmait que les responsables au quartier général de la police au Hatay avaient reçu un appel anonyme qui alertait sur l’attentat à venir et donnait des informations sur certaines des allégations parues dans les medias.

* Cliquez ici pour accéder aux câbles publiés par Redhack (en turc).

Du terrorisme juif des années 1940 au terrorisme d’Etat

20 novembre 2012

Document est une émission d’investigation de BBC radio. Le 24 juillet 2006, l’émission était consacrée au terrorisme juif qui sévissait en Palestine avant, pendant et après la seconde guerre mondiale (et qui sévit aujourd’hui sous la forme d’un terrorisme d’Etat).

L’émission avait justement évoqué le complot dont je vous parlais dans mon post précédent, la BBC précisant que le projet de bombardement visait rien moins que le parlement britannique !

Une confirmation de plus, si besoin était, que les sionistes sont les inventeurs du terrorisme moderne à la fois sans foi, ni loi et impitoyable.

Pensez donc, ces terroristes juifs s’en prenaient à une des puissances qui avaient joué un rôle décisif dans la défaite d’un nazisme qui s’était fixé pour tâche, nous disent ces mêmes terroristes, l’extermination des Juifs.

Cherchez l’erreur.

On parle beaucoup aujourd’hui d’internationale terroriste djihadiste ou islamiste. Je me demande si, ce faisant, les commentateurs ne se contentent pas de plaquer simplement le schéma de l’internationale terroriste juive telle que conçue, par exemple, par le groupe Stern.

Il existe un musée du groupe Stern à Tel Aviv (on rappellera qu’il s’agissait d’une organisation fascisante qui a lutté militairement contre l’Angleterre pendant la seconde guerre mondiale).

Musée du groupe Stern à Tel Aviv (plus instructif que Yad Vashem)

Et, entre autres choses, on peut y trouver ce panneau qui recense les activités du groupe Stern à l’international.

Organisation internationale du terrorisme juif selon le Stern Museum

Dommage que l’image soit coupée. Mais vous voyez que l’organisation était active en Syrie et au Liban (renseignement), en Italie (achat d’armes, entrainement de groupes de combat clandestins), en Egypte (cellules clandestines, collecte de fonds, achat d’armes etc.) et en France qui était semble-t-il la principale base européenne du terrorisme juif. La France accueillait en effet l’infrastructure pour les actions en Europe, la confection des lettres piégées et leur expédition à des personnalités en Angleterre, la préparation des actions de sabotage contre des objectifs britanniques et la propagande.

Le Manuel Valls de l’époque avait de quoi faire même si ces gens bénéficiaient de complicités d’un autre calibre que les terroristes qu’on nous désigne aujourd’hui comme des menaces pour la « république »  (je ne veux pas dire par là que le risque est nul et que la police ne doit pas agir).

Compte tenu de ce que nous savons, il est assez piquant de voir aujourd’hui William Hague, le chef de la diplomatie britannique, apporter son soutien aux tueurs sionistes à l’oeuvre à Gaza. Des tueurs pourtant dans la même lignée idéologique et d’action que l’organisation terroriste juive qui projetait d’assassiner un de ses prédécesseurs au Foreign Office, Earnest Bevin.

T’es sympa toi William! Docile juste ce qu’il faut.. Je te ferai pas buter par le Mossad.

Une indication supplémentaire de l’état d’abaissement de la classe politique européenne.

Document

Un rendez-vous avec Bevin

BBC, 24 juillet 2006 traduit de l’anglais par Djazaïri

Mike Thomson enquête sur l’insurrection juive en Palestine après la deuxième guerre mondiale et sur un complot en vue d’assassiner le ministre britannique des affaires étrangères, Earnest Bevin. Suivez ce lien pour une série d’images prises par Document pendant la réalisation de ce programme.

En 1946, peu de temps après sa victoire dans la seconde guerre mondiale, la Grande-Bretagne était à nouveau sous la menace. Les insurgés juifs, qui menaient depuis longtemps une guerre insurrectionnelle sanglante contre les troupes britanniques en Palestine, étaient sur ​​le point de porter leur guerre à Londres.

Des documents auparavant top secrets révèlent que équipes de tueurs avaient été envoyés dans la capitale avec liste de cibles à abattre. Il y avait dessus les noms de plusieurs hauts responsables du gouvernement, dont notamment celui du ministre britannique des affaires étrangères, Earnest Bevin.

Des organisations extrémistes comme le groupe Stern (ou Lehi) et l’Irgoun étaient déterminés à mettre un terme au mandat britannique sur la Palestine pour lui substituer un foyer national juif. Des centaines de leurs combattants, ainsi que de nombreux soldats britanniques, furent tués ou blessés dans un affrontement qui connut une escalade après la fin de la guerre [mondiale].

Prêts à tout pour réaliser une percée après l’arrestation ou la mort de beaucoup de leurs membres, les deux organisations avaient créé des cellules clandestines en Grande Bretagne. Il ne fallut pas longtemps aux services de sécurité britanniques pour avoir vent de ce qui se tramait et début 1946, ils lançaient une alerte interne top secrète :

«Des membres du groupe Stern sont en cours d’organisation et sont à l’entraînement. On s’attend à ce qu’ils soient envoyés au Royaume Uni pour assassiner des membres importants du gouvernement de sa majesté, M. Bevin en particulier.»

Dans les mois qui suivirent, un certain nombre de bombes explosèrent à Londres et il y eut une tentative pour larguer une bombe depuis un avion de location sur la Chambre des Communes. Ce dernier projet fut stoppé seulement quand la police française découvrit que des membres du groupe Stern s’apprêtaient à traverser la Manche dans un avion transportant une bombe de forte puissance.

Mike Thomson et l’équipe de Document sont allés à la recherché de l’assassin envoyé pour tuer Earnest Bevin et de l’homme qui lui avait fourni les explosifs dans ce but.

Si vous connaissez ce terroriste et médecin britannique, appelez-le 02079386059

27 août 2012

John Cantlie, le photographe de presse Britannique qui s’était retrouvé sept jours au main d’une bande de «rebelles » en Syrie vient d’apporter des précisions intéressantes sur son séjour en captivité.

John Cantlie

Ces précisions ont dû attendre un mois, sans doute un délai imposé par les services secrets de son pays.

Elles  viennent juste après les infos que je vous ai répercutées sur cesfilières d’acheminement en Syrie de combattants Britanniques.

Je vous disais que ces filières étaient organisées avec l’aval des autorités du Royaume Uni et le contenu du témoignage de John Cantlie ne fait à mon avis que le confirmer.

Nous savions déjà qu’un certain nombre de ses ravisseurs avaient des accents anglais et même londoniens. Il faut savoir que les accents sont très marqués en Angleterre, non seulement en fonction des régions mais aussi de parties d’agglomérations, ces accents étant en effet le résultat à la fois du lieu où l’on a été socialisé mais aussi de sa classe sociale d’appartenance. Ce qui permet  à une oreille exercée d’identifier assez précisément l’origine d’un locuteur.

Ce qui, à mon sens est la grosse information de l’article que je vous propose, c’est qu’un des membres de la bande de combattants est non seulement originaire de Londres mais exerce la profession de médecin dans le secteur hospitalier public, le National Health Service (NHS).

Ce médecin dit avoir pris un congé sabbatique et avoir laissé sa famille en Angleterre.

Il dit aussi qu’il compte bien rentrer en Angleterre pour reprendre ses fonctions dans le service de santé publique.

Le journaliste, qui a été blessé pendant une tentative de fuite, a effectivement pu vérifier les compétences de celui qui se fait appeler ‘docteur’ et a aussi pu constater qu’il disposait de matériel de soin frappé du logo du NHS.

Voyez-vous, je n’arrive pas à  me figurer un fonctionnaire prendre un congé sabbatique pour aller faire le coup de feu à l’étranger puis revenir tranquillement comme si de rien n’était pour reprendre son emploi.

Sauf bien sûr s’il est d’une manière où d’une autre en cheville avec les autorités de son pays.

Mais il parait que le MI 6 enquête !

A mon avis le Daily Mail aura plus de succès avec son appel aux témoignages de lecteurs.

Un médecin du National Health Service (NHS) parmi les terroristes : le MI6 dirige la traque du médecin d’un hôpital londonien qui a retenu en captivité un journaliste Britannique.

Le médecin né en Grande Bretagne était un des chefs d’une bande de militants lourdement armés qui a retenu en captivité deux photographes dans un camp d’une Syrie en proie à la guerre.

Le médecin a dit au captif John Cantlie qu’il avait obtenu un congé de son poste dans un grand hôpital londonien pour aller faire la «guerre sainte.»

L’extrémiste – qui a une femme et un enfant en Grande Bretagne – à l’intention de reprendre un emploi au NHS à son retour de Syrie.

par Rebecca Evans, The Daily Mail (UK) 26 août 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Les services de renseignements tentaient hier de pister un médecin du NHS qui appartenant à une cellule terroriste qui a kidnappé et tiré sur un photographe Britannique en Syrie.

Le médecin à l’AK-47 fait partie d’une bande d’extrémistes qui a retenu en otages John Cantlie,  un photographe de guerre chevronné, et un de ses collègues de la presse occidentale pendant une semaine.

Ce fanatique islamique a la barbe fournie a indiqué à ses prisonniers qu’il avait pris un congé sabbatique de son emploi au NHS pour faire la ‘guerre sainte’ en Syrie.

Il leur a dit aussi qu’il prévoyait de retourner à son poste de haut niveau dans un service hospitalier de Londres Sud.

Hier soir, le General Medical Council a annoncé qu’il allait enquêter sur le récit de M. Cantlie.

Un porte parole a déclaré : «’Protéger les patients est notre priorité. Nous examinons de très près ces allégations.’

M. Cantlie, 41 ans, avait été capturé le mois dernier avec son collègue Hollandais Jeroen Oerlemans alors qu’ils couvraient la guerre civile entre l’armée du président Assad et les combattants rebelles.

Pendant une tentative d’évasion ratée, M. Cantlie avait reçu une balle dans le bras mais avait été ensuite soigné par le docteur qui utilisait un kit médical frappé d’un écusson du NHS bien en évidence.

Quand ils lui ont demandé son nom, il a dit aux captifs : ‘Appelez-moi simplement docteur – je suis le seul ici.’

Le médecin, qui a dit avoir 28 ans et avoir une femme et un enfant en Grande Bretagne faisait partie des chefs du groupe qui envisageait de décapiter des ‘espions’ et avait été furieux quand l’exécution de deux Syriens considérés comme des espions avait été interrompue.

Cette information intervient à peine quelques jours après que les services de renseignements aient prévenu que des dizaines de Britanniques, dont beaucoup seraient d’origien pakistanaise, se rendaient en Syrie pour participer au djihad, ou guerre sainte. On s’inquiète de les voir revenir en Grande Bretagne radicalisés, posant ainsi un problème de sécurité.

Au sujet de son ravisseur, M. Cantlie a déclaré au Daily Mail : ‘Quand il m’a dit qu’il était un médecin du service de santé publique, j’ai pensé que c’était bizarre.

 ‘Voilà un homme qui a fait le serment de sauver les gens et de les aider, et ici, il se balade avec un Kalashnikov et prêche la charia. Je ne connais aucun docteur qui fait ça.

 Et glissant vers le macabre, le médecin qui parlait avec un accent du sud d e Londres et dissimulait constamment son visage avec des lunettes de soleil et un foulard – a expliqué qu’il était content de son expérience en Syrie parce qu’à son retour en Grande Bretagne il souhaitait se spécialiser en traumatologie.

M. Cantlie a ajouté : «Il disait que soigner les djihadistes blessés au combat était un bon entraînement et qu’il avait un pack de soins avec de la gaze, des médicaments, des perfusions et du matériel médical.

«Quand il soignait ma blessure par balle dans le bras, on voyait bien qu’il savait ce qu’il faisait. Il était très bien formé.’

M. Cantlie et son collègue avait été capturés quand ils s’étaient rendus dans un camp qu’ils avaient précédemment visité, ignorant que des terroristes en avaient pris le contrôle entretemps.

Il a dit au sujet du médecin : ‘Comme nous étions tous deux de Londres, je lui ai demandé de l’aide mais il a refusé ne serait-ce que d’envoyer un texto à ma petite amie pour lui faire savoir que j’étais en vie. Il a dit qu’i serait décapité s’il le faisait.

 Il m’a dit, »Je ne peux pas rester ici [avec vous] trop longtemps parce que les autres gars disent que je suis trop sympa avec vous.»’

Le médecin, dont on pense qu’il est d’origine pakistanaise, faisait partie de la quinzaine de ressortissants Britanniques du camp terroriste, en territoire syrien tous près de la frontière, dont la plupart avaient des accents de Londres. Ils faisaient partie d’une cellule forte de 40 hommes appelée Al Absi qui veut convertir les Syriens à la charia.

Quand M. Cantlie avait essayé de s’échapper le deuxième jour d’une captivité qui en a duré sept, un de ceux qui avaient ouvert le feu était un Britannique, le blessant au coude tandis que son ami Hollandais était touché à la jambe.

Il a déclaré : «le médecin était le gars qui nous a soigné par la suite.»

 ‘Il a stabilisé Jeroen avec des perfusions de solution saline qui portaient des logos du NHS, il lui a donné des antibiotiques et a suturé sa blessure. Son assistant, un autre Londonien, a bandé mes blessures. Ce type avait tiré sur moi quant j’avais essayé de fuir.

 ‘Il m’avait aussi donné un coup sur la tête avec la crosse de son fusil après que nous ayons été repris. Certains des Britanniques étaient vindicatifs. Ils nous voulaient morts.’

Il a dit qu’après ça, le docteur ‘est venu dans notre tente où nous étions menottés et les yeux bandés. Les militants m’avaient tapé dessus parce qu’ils prétendaient que j’étais l’instigateur de la tentative d’évasion.

 ‘Il avait dit, «Vous m’avez beaucoup déçu, John. Avant [l’évasion] vous alliez être échangés contre une rançon, mais maintenant je ne sais pas. Je vous avais dit d’être patient, que ça irait bien. Maintenant, ça va mal aller.»

‘Ce n’était pas très amusant d’attendre pour finir dans une vidéo d’exécution entre les mains d’extrémistes – dont l’un soignait des Londoniens comme moi il y a seulement quelques mois.’

Le lendemain, à l’horreur de M. Cantlie, il avait vu qu’on installait une table à tréteaux et il avait entendu le bruit de couteaux qu’on aiguise, mais il avait ensuite appris que ces préparatifs étaient pour les deux Syriens qui seront finalement épargnés après s’être repentis et avoir promis de suivre la charia.

Il a ajouté : ‘Le médecin était ennuyé. Il disait qu’ils auraient dû être décapités parce que c’étaient des espions Syriens.’

Tout au long de son calvaire, M. Cantlie avait été maintenu menotté dans une tente. En une occasion, il avait entendu le docteur téléphoner à sa famille.

 ‘Il disait, «Hello mes chéris, comment va le petit ? Place-le près du téléphone que je puisse l’entendre. »’ A un autre moment, il s’était même plaint devant ses otages de l’état du NHS.

‘Il nous disait que le NHS était bon quand on a un accident grave mais que c’était terrible d’être sur une liste d’attente pour une prothèse de la hanche,’ explique M. Cantlie.

 S’exprimant hier, M. Cantlie qui a subi des lésions nerveuses sur son bras gauche et dont la motricité des doigts es maintenant réduite, a déclaré qu’il était toujours impatient de retourner en Syrie pour informer sur la guerre malgré son expérience traumatisante.

Il a dit ; ‘Je suis pressé de retourner là-bas. La seule chose qui m’en empêche, ce sont mes appareils photos, je les ai perdus là-bas et il faut que j’en achète d’autres’.

Vous connaissez ce docteur? Appelez le bureau de l’information du Daily Mail au 02079386059

Réseaux d’envoi de combattants Britanniques en Syrie

26 août 2012

Alistair Burt, ministre Britannique chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, promettait au gouvernement syrien un afflux de combattants djihadistes si Damas ne se rendait pas aux conditions édictées par l’Occident et les pétromonarchies.

Chose promise, chose due puisque les filières d’envoi de combattants en Syrie s’organisent tranquillement au Royaume Uni.

Les autorités fermeraient les yeux laisse entendre l’article que je vous propose, alors qu’en réalité elles participent évidemment à l’organisation de ces réseaux comme elles l’avaient fait pour l’Afghanistan quand il était question d’en chasser les Soviétiques.

Partis d’Angleterre, ces «djihadistes » seront pris en charge par les services de sa gracieuse majesté près de la frontière syro-turque.

Deux chefs du djihad global

Et gageons qu’à côté des homologues de Mohamed Merah, plus ou moins entraînés au combat mais qui seront de toute façon formés en Turquie ou en Syrie même, se trouvent des hommes autrement plus redoutables, spécialistes des explosifs, des télécommunications ou de l’encadrement. Arrêtez vous sur le passage où est repris le témoignage du photojournaliste John Cantlie qui nous parle de ces jeunes gens qui n’ont jamais manipulé un fusil de guerre pais qui, ingénument, évoquent le programme de formation qu’ils vont subir : apprendre à progresser à découvert, à neutraliser un tank, à nettoyer un immeuble ou une maison.

Un programme effectivement assez complet.

A part ça, je confirme que le terme ‘kuffar’ n’est pas injurieux : il signifie simplement non croyant (au sens de non musulman) ou ingrat (envers Dieu).

Les services de sécurité ne parviennent pas à empêcher les djihadistes Britanniques d’aller en Syrie

On craint de plus en plus qu’une nouvelle génération de djihadistes Britanniques soit en train de se faire les dents en Syrie.

par Andrew Gilligan, The Sunday Telegraph (UK) 26 août 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Ils avaient appelé ça «blowback» [retour de bâton, effet boomerang] – les djihadistes Britanniques qui avaient été autorisés à se rendre en Afghanistan pour combattre les Russes, semant ainsi les germes d’une sérieuse menace pour la sécurité du Royaume Uni. La même chose pourrait-elle se produire en Syrie ?

Une enquête du Sunday Telegraph a établi que des organisations fondamentalistes qui participent à la guerre civile syrienne recrutent en Grande Bretagne de plus en plus de jeunes gens qui n’ont aucun lien avec la Syrie. Des parlementaires, des responsables communautaires et des militants contre l’extrémisme sont très préoccupés par la radicalisation d’une nouvelle génération en Syrie, de la même manière que les poseurs de bombes Britanniques et les conspirateurs terroristes de la dernière décennie avaient été formés le long de la frontière pakistano-afghane. Mais les services de sécurité semblent prendre peu voire pas de mesures à ce sujet.

Un de ces jeunes Londoniens est Alshafie Elsheikh, 23 ans, de White City à Londres ouest, qui s’est rendu en Syrie ce printemps, selon le Dr Salah al Bander, un ancien conseiller municipal Libéral Démocrate qui est directeur du Sudanese Diaspora and Islamism Project à la Sudan Civic Foundation. M. Elsheikh est d’origine soudanaise, pas syrienne – et il a dit au Dr al Bander qu’il en connaissait plus de 20 autres comme lui qui se préparaient à partir pour combattre.

«Il m’a dit avant de partir qu’il allait rejoindre les brigades du djihad en Syrie, en parlant comme d’une cause sacrées,» déclare le Dr al Bander. «Il a dit qu’il allait retrouver deux autres moudjahidine venus de Grande Bretagne, un d’origine somalienne et l’autre d’origine marocaine.

«Il disait qu’ils n’avaient pas d’entraînement à l’utilisation d’armes à feu mais qu’ils préparaient le voyage depuis l’année dernière en pratiquant des exercices physiques intensifs. Quand je lui ai demandé le nombre de ses camarades qui envisageaient d’aller en Syrie, il a répondu que pour ce qu’il en savait, il y avait 21 personnes prêtes à quitter sous peu le Royaume Uni.»

La mère de M. Elsheikh, Maha Elgizouli, dit que son fils lui a laissé un mot comme quoi il était «parti pour combattre pour Dieu, » mais elle a refusé d’en dire plus.

Nous n’avons pas pu contacter personnellement M. Elsheikh dont on pense qu’il se trouve toujours en Syrie.

Au moins 30 jeunes Britanniques qui ne sont pas d’origine syrienne ont fait le voyage pour prendre part à la guerre civile, selon Khalid Mahmood, député travailliste de la circonscription de Pery barr à Birmingham.  «Il y a beaucoup de cheikhs [leaders et érudits religieux] dans les West Midlands qui impliquent de jeunes gens dans cette activité,» dit-il. « Ils les suivent là-dedans, mais nous ne semblons pas réaliser où ça mène ».

« Je suis extrêmement inquiet en ce moment parce que je constate des choses semblables à ce qui s’était passé dans les premières phases de la guerre en Afghanistan quand nous soutenions les moudjahidine contre les Russes. Nous voulions faire sortir les Russes et nous avions armé des gens, nous avions encouragé des gens à aller là-bas et à combattre dans le djihad. »

Les jeunes britanniques qui vont en Syrie – de parents en majorités Bengalis, Pakistanais et Soudanais – sont séparés des centaines de personnes d’origine kurde ou syrienne qui résident en Grande Bretagne qui se sont aussi rendus dans la région pour combattre pour leur patrie.

Le régime d’Assad a longtemps cherché à discréditer ses opposants en les présentant comme des étrangers et des extrémistes du genre al Qaïda, ce qui n’est dans l’ensemble pas vrai. Les principales organisations rebelles en Syrie, dont l’Armée Syrienne Libre (ASL) n’ont pas une idéologie djihadiste et ne veulent pas vraiment de combattants étrangers qui ignorent la langue ou la culture locales.

Cependant, un petit groupe d’organisations islamistes radicales – aux idées beaucoup plus extrémistes et plus disposées à accepter des étrangers – est récemment entré dans le conflit et il y a des indices que les barrières entre eux et les autres organisations [mainstream] sont en train de tomber. John Cantlie, un photojournaliste britannique enlevé le mois dernier par une de ces organisations extrémistes, a dit que 10 à 15 de ses ravisseurs avaient des accents britanniques.

«Il était évident qu’ils n’avaient jamais vu une Kalashnikov avant. Ils étaient excités d’être en Syrie,» écrivait M. Cantlie. «Toutes leurs discussions portaient sur la manière de neutraliser un tank, comment avancer en terrain découvert et comment nettoyer un bâtiment. Le camp était comme un parcours d’aventure pour des jeunes de 20 ans désenchantés.»

Un autre militant bien connu basé au Royaume Uni, Abd-al Mun’em Mustafa Halima Abu Basir, connu aussi sous le nom d’ Abu Basir al-Tartusi, a récemment quitté son domicile londonien pour se rendre en Syrie et il a posté des vidéos sur YouTube où on le voit là-bas avec un fusil. M. al-Tartusi a à plusieurs reprises exprimé son soutien à l’idéologie d’al Qaïda – quoiqu’il ait attaqué une de ses émanations en Syrie, la brigade Jabat al-Nusra et qu’il ait condamné les attentats du 7 juillet 2005 à Londres (contre des bus et dans le métro). On ne sait pas vraiment pour quelle organisation il se bat, mais ce pourrait être l’ASL. Selon le Dr al-Bander, la mosquée Dar us Sunnah de Shepherd’s Bush Market que fréquentait M. Elshafie fonctionnait comme un «incubateur» pour des idées religieuses extrémistes – quoique pas nécessairement violentes. Le site web de cette mosquée condamne fermement le terrorisme et al Qaïda.

Il semble pourtant fortement influencé par l’idéologie salafiste radicale. Une conférence accessible sur son site web parle des non Musulmans en employant le terme insultant « kuffar » et dit qu’il « n’est pas permis » de leur ressembler.»

Le directeur de la mosquée, Salah al-Iranee, insiste sur le fait que le mot kuffar n’est « pas une insulte, mais un état de fait. Il veut simplement dire en arabe quelqu’un qui n’est pas croyant dans la religion musulmane.» Il conteste que sa mosquée soit extrémiste ou un «incubateur » pour l’extrémisme, affirmant que [son] salafisme était «orthodoxe, ni radical, ni extrémiste.»

Le Dr al-Bander explqie que : «Il n’est un secret pour personne qu’il y a une route qui amène de jeunes gens extrémistes au Liban, en Turquie et puis en Syrie. Les services de sécurité ont la très grande responsabilité d’intervenir.»

Avant le 11 septembre 2001, des centaines de jeunes Britanniques étaient partis pour l’Afghanistan et les zones tribales du Pakistan pour combattre ou travailler avec les Talibans. A l’époque, les services de sécurité britanniques avaient agi contre eux, beaucoup ayant été ensuite mêlés à des complots terroristes en Afghanistan.

Noman Benotman, ancien djihadiste lui-même et actuellement membre de la Quilliam Foundation, un thinktank anti-radicalisation, affirme : « C’est un vrai problème de sécurité, il n’y a aucun doute là-dessus. Son ampleur est faible pour l’instant, à un niveau très bas, mais ma principale préoccupation, c’est que des réseau se construisent et qu’ils doivent être neutralisés par les services de sécurité.»

M. Benotman précise qu’à sa connaissance, il n’y a eu aucune arrestation pour l’instant ni aucune action de la police britannique contre des djihadistes résidant en Grande Bretagne en partance pour la Syrie. «C’est typique de l’approche britannique,» dit-il. « Elles [les autorités britanniques] veulent toujours éviter de perturber les communautés. Elles avent, et eles surveillent, mais elles ne bougent pas sauf quand c’est nécessaire.»

Londres et son djihad pour la démocratie en Syrie

6 août 2012

La presse parle finalement assez peu de la mésaventure de ces journalistes enlevés en Syrie par des combattants djihadistes qui luttent les armes à la main contre le régime syrien.. Vous pouvez vérifier avec Google actualités. D’ailleurs, ce sont deux journalistes qui ont été détenus et non un seul comme l’indique pourtant ce titre de France 24

Syrie: un journaliste détenu par des « jihadistes » britanniques

AFP, France 24  05/08/2012 – 16:53
Un photographe britannique, John Cantlie, détenu dans un camp « jihadiste » en Syrie pendant une semaine avec un collègue néerlandais, a affirmé dimanche qu’une partie de ses ravisseurs venait du Royaume-Uni.
« Ils étaient en tout environ 30, une douzaine parlaient anglais et neuf avaient l’accent londonien », écrit John Cantlie dans le Sunday Times.
Le Britannique avait été enlevé le 19 juillet avec le photographe néerlandais Jeroen Oerlemans dans le nord de la Syrie. Tous deux ont finalement été libérés par l’Armée syrienne libre (ASL) le 26 juillet, selon leurs récits.
Juste après sa libération, M. Oerlemans avait déjà indiqué qu’il n’y avait « aucun Syrien présent » dans ce camp jihadiste.
« Ils venaient du Pakistan, du Bangladesh, du Royaume-Uni, de Tchétchénie », a détaillé John Cantlie sur la BBC, ajoutant que certains de ses ravisseurs britanniques étaient particulièrement « vindicatifs ».
Interrogé, le Foreign Office a indiqué « prendre très au sérieux les affirmations et informations selon lesquelles des Britanniques sont parmi des combattants étrangers en Syrie ». « Nous surveillons la situation d’aussi près que possible », a indiqué un porte-parole du ministère.
« La détérioration de la sécurité en Syrie laisse un espace dangereux », a encore indiqué ce porte-parole. « La solution réside dans une action internationale énergique pour résoudre la crise », a-t-il dit.
Le photographe britannique, qui a été blessé au bras par des tirs de ses ravisseurs lors d’une tentative d’évasion, tandis que son collègue néerlandais était touché à la hanche, indique qu’il a finalement été libéré grâce à l’intervention de quatre membres de l’ASL.
John Cantlie a également raconté avoir eu les yeux bandés et avoir été menacé de mort à plusieurs reprises. « A un moment ils ont même commencé à aiguiser des couteaux pour une décapitation. C’était terrifiant », a-t-il dit sur la BBC.
Le photographe, entré en Syrie par la Turquie, décrit dans le Sunday Times ses ravisseurs comme des « jihadistes prêts à mourir dans une guerre sainte contre (Bachar al-) Assad, des islamistes fondamentalistes ayant la mission de convertir les mauvais musulmans à la charia ».

Gore Vidal disait qu’à l’époque soviétique, les gens avaient appris à lire la Pravda pour en extraire les quelques parcelles de vérité que ce journal était bien obligé de restituer aux lecteurs, ce qui donnait au final des citoyens en moyenne mieux informés que le citoyen moyen américain.  

Dans un système capitaliste libéral, les gens croient consommer des médias libres, ce qui n’est pas tout à fait exact. Et comme dans le système soviétique, les parcelles de vérité sont noyées dans la propagande, dans la répétition des contre-vérités mais aussi dans toutes les informations disons superflues, entre performances sportives et dernier caprice de telle ou telle vedette du cinéma ou de la chanson.

Si on en revient à l’article, on peut lire que le journaliste britannique John Cantlie nous dit qu’une douzaine  sur la trentaine de ravisseurs parlaient anglais et neuf avaient l’accent londonien.

Vous ne pouvez bien sûr pas avoir l’accent londonien si vous n’êtes pas né ou n’avez pas grandi dans cette ville.

Quant aux motifs de la présence de ces djihadistes Londoniens, John Cantlie a son explication:

« Je pense que ce sont des jeunes désabusés du Royaume Uni qui sont maintenant unifiés sous cette bannière djihadiste. Je pense qu’ils ont tourné leur angoisse existentielle contre nous. »

Voilà une explication qui me paraît bien légère. Parce qu’on ne part pas en Syrie comme ça avec son petit baluchon. Il faut de l’argent pour s’y rendre, des papiers (vrais ou sûrement faux), des armes pour mettre fin à l’angoisse existentielle des autres en leur ôtant la vie. Et puis il faut manger tous les jours etc.

Parce que les pérégrinations d’un Rachid Wahbi qui plaque femme et enfants pour aller mourir en Syrie, ou encore celles d’un Mohamed Merah qui arpente presque la moitié du globe terrestre, achète ou loue des voitures, se procure tout un arsenal avec des revenus proches du SMIC voire en dessous, désolé, ça ne passe pas.

D’autres combattants étrangers vont affluer en Syrie tant que le président Assad gardera son emprise sur le pouvoir a déclaré le gouvernement britannique ce mardi.
Le ministre chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord Alistair Burt a prévenu que l’aggravation de la guerre civile attirerait des djihadistes dans le pays pour combler le vide créé par les violents combats entre les forces d’Assad et les rebelles.(….)
Nous avons dit dès le début que sauf si tout ça se termine rapidement, sauf si les propositions pour établir un cessez-le-feu et aboutir à une transition politique politique entre Syriens se réalisaient, alors le combat serait rejoint par d’autres.
M. Burt a déclaré: Il est sans doute  vrai que depuis les pressions initiales et l’opposition au régime Assad qui était locale au début, la lutte a été rejointe par d’autres.

Ce ministre pose, comme à chaque fois, très clairement les exigences occidentales, à savoir le départ du président Bachar al-Assad. C’est ce qu’il faut comprendre par « propositions pour établir un cessez-le feu. » où il faut lire « conditions » au lieu de « propositions ».

Les propos d’Alistair Burt se comprennent aussi parfaitement comme une menace de renforcement de l’envoi et/ou des facilités d’acheminement de ces djihadistes sur le champ de bataille syrien.

Parce que pour lui, c’est une certitude: les combattants étrangers vont affluer. Ce n’est pas une hypothèse. Ce n’est pas quelque chose qu’il pourrait essayer d’empêcher en prenant langue par exemple avec ses amis démocrates du Qatar ou d’Arabie Saoudite qui sont les principaux inspirateurs et soutiens financiers et logistiques de ces « djihadistes ».

Et pour cause, puisque ce n’est là que le procédé auquel les occidentaux avaient eu recours pour bouter les Soviétiques hors d’Afghanistan!