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Syrie: Jeffrey Sachs balance tout (ou presque)

17 février 2016

L’article que je vous propose est signé Jeffrey Sachs. Jeffrey Sachs n’est pas exactement n’importe qui: c’est un universitaire de renom qui dirige un institut à la Columbia University (New York) et est consultant auprès du Secrétaire Général des Nations Unies.

Eh bien dans cet article Jeffrey Sachs balance tout sur la Syrie. Dans le meilleur esprit complotiste, il pointe le rôle des services secrets américains dès le début de la crise en Syrie et il souligne l’obstination de la diplomatie américaine, de Hillary Clinton en particulier, à empêcher tout règlement politique qui ne passerait pas par le préalable d’une reddition du président Bachar al-Assad quitte à aggraver et à prolonger l’effusion de sang.

Jeffrey Sachs

Il est , je pense, une des premières signatures dans la presse grand public américaine à relever le rôle de l’entité sioniste dans la situation en Syrie et le partenariat entre cette même entité et deux puissances régionales qu’il qualifie de « sunnites », la Turquie et l’Arabie Saoudite.

Hillary Clinton et le bain de sang en Syrie

par Jeffrey Sachs, The Huffington Post (USA) 14 février 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

Pendant le débat de Milwaukee [avec Bernie Sanders] , Hillary Clinton s’est flattée de son rôle dans une récente résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu en Syrie:

Mais je voudrais ajouter ceci. Vous le savez, le Conseil de Sécurité a finalement adopté une résolution. Au coeur de cette résolution se trouve un accord que j’avais négocié en juin 2012 à Genève qui prônait un cessez-le-feu et la marche vers une solution politique en essayant d’amener les parties prenantes en Syrie  à se parler.

C’est là le genre de déclarations compulsivement trompeuses qui rendent Clinton inapte à la fonction présidentielle. Le rôle de Mme Clinton en Syrie a été de contribuer à provoquer et à prolonger le bain de sang en Syrie, pas d’y mettre un terme.

En 2012, Mme Clinton était l’obstacle, pas la solution, à un cessez-e-feu qui était négocié par l’envoyé spécial de l’ONU Kofi Annan. C’est l’intransigeance des Etats Unis – l’intrnsigeance de Mme Clinton – qui avait abouti à l’échec des démarches pour la paix de M. Annan au printemps 2012, un fait bien connu des diplomates. En dépit de l’insinuation de Mme Clinton pendant le débat de Milwaukee, il n’y eut (évidemment) pas de cessez-le-feu en 2012, mais seulement une escalade dans le carnage. Mme Clinton porte une lourde responsabilité pour le carnage qui a causé la mort de 250 000 Syriens et en a déplacé plus de dix millions.

Comme tout observateur averti l’a bien compris, la guerre en Syrie n’avait pas tellement rapport avec Bachar al-Assad, ni même avec la Syrie. C’est surtout une guerre par procuration avec l’Iran.Et le bain de sang n’en est que plus tragique et malheureux pour cette raison.

L’Arabie Saoudite et la Turquie, les principales puissances sunnites au Moyen Orient perçoivent l’Iran, la grande puissance chiite, comme un concurrent en termes d’influence et de pouvoir dans la région. La droite israélienne voit l’Iran comme un ennemi implacable qui contrôle le Hezbollah, une organisation militante chiite qui opère au Liban, un Etat limitrophe d’Israël. C’est pourquoi la Turquie l’ Arabie Saoudite et Israël ont tous  réclamé l’élimination de l’influende iranienne en Syrie.

Cette idée est d’une naïveté incroyable. L’Iran est présent en tant que puissance régionale depuis longtemps – en fait depuis près de 2700 ans. Et l’Islam chiite ne va pas disparaître comme par enchantement. Il n’ y  a auun moyen, et aucune raison, de « vaincre » l’Iran. Lespuissances régionales doivent forger un équilibre géopolitique qui reconnaît les tôles mutuels et d’équiliration des pays arabes du Golfe d el’Iran et de la Turquie. Et la droite israélienne est naïve et profondment ignorante de l’histoire pour regarder l’Iran comme son ennemi implacable, particulièrement quand cette façon de voir erronée pousse Israël à se ranger du côté des djihadistes sunnites.

Pourtant Mme Clinton n’a pas suivi cette voie. Elle a au contraire rejoint l’Arabie Saoudite la Turquie et le droite israélienne pour essayer d’isoler et même de vaincre l’Iran. En 2010, elle avait encouragé des négociations secrètes entre Israël et la Syrie pour essayer de soustraire la Syrie à l’influence de l’Iran. Ces discussions avaient échoué. Alors la CIA et Mme Clinton avaient poussé avec succès en faveur d’un Plan B: renverser Assad

Quand les troubles du Printemps Arabe ont éclaté début 2011, la CIA et le font anti-iranien constitué par la Turquie, l’Arabie Saoudite et Israël y virent une opportunité pour renverser rapidement Assad et de s’assurer ainsi une victoire géopolitique. Mme Clinton se fit la principale promotrice de l’entreprise menée par la CIA pour un changemet de régime en Syrie.

Début 2011 la Turquie et l’Arabie Saoudite mirent à profit des protestations locales contre Assad pour essayer de fomenter les conditions de son éviction. Vers le printemps 2011, la CIA et les alliés des États Unis organisaient une insurrection armée contre le régime. Le 18 août 2011, le gouvernement des États Unis rendait publique sa position: »Assad doit partir. »

Depuis, et jusqu’au récent et fragile accord de cessez-le-feu au Conseil de Sécurité de l’ONU, les États Unis ont refusé d’accepter tout cessez-le-feu tant qu’Assad n’était pas écarté du pouvoir. La politique américaine – sous Clinton et jusqu’à récemment – a été celle du changement de régime d’abord et du cessez-le-feu ensuite. Après tout, ce ne sont que des Syriens qui meurent. Les efforts de paix d’Annan avaient été sabotés par l’exigence inflexible des États Unis pour qu’un changement de régime contrôlé par les USA précède ou au moins accompagne un cessez-le-feu. Comme l’avait observé en août 202 la rédaction de The Nation [hebdomadaire progressiste américain]::

L’exigence par les États Unis d’un départ d’Assad et de l’imposition de sanctions avant même que débutent des négociations sérieuses, tout comme le refus d’inclure l’Iran dans le processus condamnaient la mission [d’Annan].

Clinton n’a pas été un acteur mineur dans la crise syrienne. Son représentant diplomatique à Benghazi, Chris Stevens, avait été assassiné alors qu’il s’occupait d’une opération de la CIA pour expédier des armes lourdes libyennes en Syrie. Clinton elle-même a été à la pointe de l’organisation des soi-disant « Amis de la Syrie » pour soutenir l’insurrection dirigée par la CIA.

La politique américaine a été un échec massif et terrible. Assad n’est pas parti, et il n’a pas été vaincu. la Russie est venue l’aider, l’Iran est venu l’aider. Les mercenaires envoyés pour le renverser étaient eux-mêmes des djihadistes extrémistes avec leurs propres agendas? Le chaos a ouvert la voie à l’Etat Islamique, bâti avec des officiers de l’armée irakienne mécontents (exclus de l’armée par les États Unis en 2003) des armes américaines et avec le soutien considérable de fonds saoudiens. Si la vérité devait être entièrement connue, les nombreux scandales associé rivaliseraient certainement avec le Watergate dans leurs ébranlement des fondations de la classe dirigeante des États Unis.

L’arrogance des États Unis dans cette approche semble ne connaître aucune limite. Le procédé du changement de régime fomenté par la CIA est si profondément inscrit comme un instrument « normal » de la politique étrangère américaine qu’elle est à peine remarquée par l’opinion publique ou les médias aux États Unis. Renverser le gouvernement d’un autre pays est contraire à la charte de l’ONU et au droit international. Mais a-t-on besoin de telles subtilités entre amis?

L’instrument [la déposition d’Assad] de la politique étrangère des États Unis n’a pas été seulement en violation flagrante du droit international mais a aussi été un échec massif et répété. Au lieu d’un coup d’état rapide et décisif pour résoudre un problème de politique étrangère, chaque changement de régime ourdi par la CIA a été, presque inévitablement, le prélude à un bain de sang. Comment pouvait-il en être autrement? Les autres sociétés n’aiment pas que leur pays soit manipulé par des opérations secrètes des États Unis.

Écarter un dirigeant, même quand l’opération est un « succès » ne résout aucun des problèmes géopolitiques sous-jacents, et encore moins les problèmes de nature écologique, sociale ou économique. Un coup d’état invite à la guerre civile, du genre de celles qui secouent aujourd’hui l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et la Syrie. Il invite une réaction internationale hostile, comme celle de la Russie en appui à son allié syrien pour faire face aux opérations dirigées par la CIA. Nous en sommes au point où la somme des malheurs causés par es opérations secrètes de la CIA peut littéralement remplir des volumes. Sera-t-on dès lors surpris de voir Mme Clinton reconnaître en Henry Kissinger un mentor et un guide?

Et où en sont les médias de l’establishment  dans cette débâcle? Le New York Times a fini par parler d’une partie de cette histoire le mois dernier en présentant la connexion entre la CIA et l’Arabie Saoudite, dans laquelle l’argent saoudien sert à payer les opérations de la CIA afin de contourner le Congrès et le peuple américain. Après cette première publication, il n’y a pas eu de suite. Pourtant le financement saoudien d’opérations de la CIA est fondamentalement le même procédé que celui utilisé par Ronald Reagan et Peter North dans le scandale Iran-Contra des années 1980 (avec des ventes d’armes à l’Iran utilisées pour financer des opérations secrètes de la CIA en Amérique Centrale sans le consentement ou la supervision du peuple américain).

Mme Clinton elle-même n’a jamais montré la moindre réserve ou le moindre scrupule à mettre en oeuvre cet instrument de la politique étrangère américaine. A son actif en matière de soutien enthousiaste à des changements de régime sous l’impulsion des Etats Unis, on inclura (liste non exhaustive) le bombardement de Belgrade en 1999 l’invasion de l’Afghanistan en 2001 la guerre contre l’Irak en 2003, le coup de force au Honduras en 2009, l’assassinat du Libyen Mouammar Kadhafi en 2011 et l’insurrection contre Assad coordonnée par la CIA de 2011 à ce jour.

         Libye octobre 2011 -Pour  une Hillary Clinton radieuse, c’est comme si                                   Mouammar Kadhafi était déjà mort

Il faut un grand leadership présidentiel pour résister aux malheureuses aventures de la CIA. Les présidents finissent par s’entendre avec les entreprises du secteur de la défense, les généraux et les cadres de la CIA. Ils se protègent ainsi des attaques venues de la droite extrémiste dure. Ils réussissent en exaltant la puissance militaire des États Unis, pas en la contenant. Beaucoup d’historiens pensent que JFK [John Fitzgerald Kennedy] a été assassiné suite à ses ouvertures de paix en direction de l’Union Soviétique des ouvertures qu’il avait faites contre les objections d’une opposition de droite tenante d’une ligne dure au sein de la CIA et d’autres secteurs de l’appareil d’état américain.

Hillary Clinton n’a jamais fait montre d’un iota de courage, ou même de compréhension , dans la confrontation avec la CIA. Elle a été un inlassable partisan de la CIA et  jubilait à montrer sa fermeté en soutenant chacune de ses opérations malavisées. Les échecs sont bien sûr constamment dissimulés à notre vue. Clinton est un danger pour la paix mondiale. Elle doit répondre de beaucoup de choses en ce qui concerne le désastre en Syrie.

Jeffrey Sachs est le Directeur de l’Earth Institute (Institut de la Terre) à la Columbia University

Mouammar Kadhafi assassiné par un tueur à gages français?

30 septembre 2012

Mahmoud Jibril, ancien premier ministre du Conseil National de Transition libyen vient de déclarer lors d’un entretien télévisé que le colonel Mouammar Kadhafi n’a pas été assassiné par un milicien libyen mais par un agent, un tueur à gages, français.

Et que ce tueur agissait sur ordre et dans l’intérêt personnel du président français de l’époque Nicolas Sarkozy.

Cette théorie, nous dit-on, serait très en vogue dans les milieux diplomatiques en Libye.

Alors vrai ou faux ?

Difficile à dire, mais Mahmoud Jibril n’est sans doute pas le moins bien informé des politiciens libyens actuels !

On peut juste noter que cette théorie ou information sort au moment où on sent que Nicolas Sarkozy commence à repointer le bout de son nez. Ne l’a-t-on pas vu en effet tout sourire lors d’un récent match du Paris Saint-Germain, le club de football qui appartient désormais à ses amis du Qatar ?

On rigole,mais la prochaine fois que tu marques pas, je te bute

Un agent Français derrière la mort de Kadhafi

L’ancien premier ministre Libyen Mahmoud Jibril déclare au Caire que l’auteur du tir [mortel] était un agent qui ne faisait pas partie des milices [rebelles]

ABC (Espagne) 29 septembre 2012 traduit de l’espagnol par Djazaïri

Une fois de plus, la version officielle de la mort de Kadhafi est mise en doute. Mais cette fois ci, les spéculations sont formulées par l’ancien premier ministre du gouvernement de transition qui se trouve être aujourd’hui un des prétendants à la direction politique du pays.

Selon sa théorie, reprise ce samedi par le «Corriere della Sera», ce serait un «agent étranger» et non un membre des brigades révolutionnaires libyennes qui aurait été l’auteur du tir qui aurait finalement causé la mort de Kadhafi.

Jibril a fait ces déclarations dans une interview au Caire avec la chaîne de télévision égyptienne «Dream TV», et il a affirmé textuellement que l’auteur du tir mortel «était un agent étranger qui s’était mêlé aux brigades révolutionnaires.»

Cette théorie est étayée, selon le journal italien, par les commentaires «non officiels» qui circulent le plus souvent chez les diplomates occidentaux présents en Libye, selon lesquels «s’il y avait vraiment un tueur à gages, il était sûrement français.»

Ce raisonnement s’appuie sur le fait que dès que l’OTAN a montré qu’elle appuyait ouvertement l’opération viant à destituer le leder libyen, ce dernier a menacé de révéler les détails de sa relation avec l’ancien président de la France, Nicolas Sarkozy, qui «avait donc raisons plus que suffisantes pour essayer de lui ôter la vie,» soutient le Corriere Della Sera qui fait référence à des révélations recueillies par le journal il y a trois jours à Benghazi.

Nikoula Basseley Nikoula, le cinéaste porno Alan Roberts, reste à savoir qui manque à l’appel de ceux qui ont insulté la religion musulmane?

15 septembre 2012

A propos des évènements qui secouent un certain nombre de pays musulmans en relation avec la bande-annonce du film « L’innocence des musulmans », je ne vais pas discuter de la part qui revient à une colère spontanée et celle qui revient à son exploitation par des forces organisées dont le rôle a été évident à Benghazi.

J’aimerais cependant à nouveau attirer l’attention sur ce que Benghazi nous dit de la situation en Libye à partir de ces constats simples que 1) l’ambassadeur des Etats Unis siégeait toujours dans cette ville et non à Tripoli qui est pourtant la capitale libyenne et 2) que les hommes qui ont attaqué l’ambassade étaient bien armés, au point même de déclencher hier des tirs intenses d’artillerie anti-aérienne contre les drones dont Obama a ordonné le déploiement au-dessus de la deuxième ville libyenne.Si on s’intéresse au film lui-même, on commence à en savoir plus sur les conditions de sa réalisation. On apprend en effet que

Le film aurait été réalisé par Alan Roberts, 65 ans, spécialisé dans les films pornographiques et d’action à petit budget comme « La jeune Lady Chatterley II » ou « Karaté Cop », selon le site web Gawker. D’après Gawker qui a interrogé des membres de l’équipe de tournage du film « Innocence of Muslims », les acteurs affirment avoir été trompés, croyant jouer dans un film de fiction épique, et découvrant ensuite qu’un doublage avait transformé leurs répliques en propagande anti-musulmane. Initialement, les rôles principaux attribués par Alan Roberts à ses acteurs s’appelaient George, Condalisa et Hillary, mais la version finale du script les faisaient interpréter le prophète Mahommet et d’autres personnages du Coran. Le film a été ensuite promotionné par des coptes par des chrétiens évangéliques antimusulmans de droite, tel Morris Sadek, Egypto-américain, et le pasteur de Floride Terry Jones, connu pour avoir brûlé publiquement des exemplaires du Coran.

Alan Roberts est donc plutôt spécialisé dans le cinéma pornographique, ce qui en soi ne le disqualifie pas pour tourner un film insultant une religion, que ce soit l’Islam ou une autre confession.

Apparemment, ni Alan Roberts, ni les comédiens engagés sur le tournage n’avaient conscience de la destination du film dont l’objet initial diffère complètement de ce qui est présenté sur la bande-annonce grossièrement doublée.

Comme Alan Roberts, certains comédiens venaient du milieu du cinéma pornographique comme Tim Dax et Amina Noir, ce qui a dû rendre plus simple le tournage des scènes de sexe qui figurent dans le film.

Amina Noir & Tim Dax

J’allais dire, puisqu’il s’agissait de dénigrer une religion, pourquoi pas?

Mais, au delà de l’insulte faite à la religion musulmane et à ses adeptes, voire même à tous ceux qui ont du respect pour les croyances religieuses des uns et des autres, ce qui ne va pas c’est que la société chargée de produire le film s’appelle Media For Christ

Le président de cette association, dédiée à « faire briller la lumière de Jésus » sur le monde, est l’Egyptien de religion copte Joseph Nassrallah Abdelmasih

En effet, même en admettant qu’une organisation religieuse ait eu l’intention de produire un film portant atteinte à la religion musulmane, ce qui semble par contre inconcevable, c’est qu’elle fasse appel à un réalisateur et à des comédiens venus de l’univers de la pornographie. Parce que j’ai de la peine à comprendre comment Joseph Nasrallah, un proche de l’extrême droite chrétienne, a pu recruter un réalisateur de pornographie pour « faire briller la lumière de jésus ».

Le milieu du cinéma aux Etats Unis est un vaste monde et il y a fort peu de chances qu’on tombe par hasard sur un réalisateur de films pornographiques sauf si on l’a choisi délibérément, ce que n’aurait bien entendu jamais fait un véritable croyant, chrétien ou autre, surtout s’il vit sa foi de manière militante. D’autant que nous avons en fait deux films: un film épique contenant des scènes explicites de sexe et une bande-annonce réalisée en doublant certaines scènes du film. 

 On a vu que ces prétendus militants du christianisme sont en fait bien encadrés par des gens qui tout en étant des fanatiques extrémistes gardent la tête froide. Si vous voulez comprendre un peu mieux ce qui se passe et qui manque à l’appel, posez-vous cette question toute simple:

Qui contrôle l’industrie du porno aux Etats Unis?

Du nouveau sur Sam Bacile et son film « L’innocence des Musulmans »?

12 septembre 2012

Je reviens de suite sur les évènements de Benghazi où une manifestation de colère contre les Etats Unis à cause d’un film intitulé « L’innocence des Musulmans » a débouché sur la mort de l’ambassadeur des Etats Unis en Libye ainsi que de trois de ses collaborateurs.

Dans un fameux test psychotechnique, une des épreuves consiste à déceler ce qui manque dans une image. Les sujets les moins « capables » ont en effet souvent du mal à voir ce qui est absent alors même que ce qui manque se voit en quelque sorte comme le nez au milieu de la figure.

Dans l’affaire Sam Bacile, le réalisateur du film « l’innocence des Musulmans, » ce qui manque précisément, c’est la photo de cet individu. En faisant une recherche d’images sur les principaux moteurs de recherche, on tombe sur le portrait de divers individus (dont le pasteur Terry Jones mais aussi Harlem Désir!) mais pas sur celui de Sam Bacile, à ne pas confondre avec Sam Basile, un individu sans rapport avec l’auteur du film qui a provoqué la colère à Benghazi et au Caire.

On ne trouve également aucun élément biographique autre que ceux qui sont signalés dans les articles de presse qui puisent tous aux mêmes sources qui s’avèrent assez maigrelettes.

On peut donc raisonnablement supposer que Sam Bacile est un pseudonyme.

Par ailleurs, le Hollywood Reporter qui, comme son nom l’indique, est spécialisé sur les questions de cinéma et sur Hollywood en particulier attire notre attention sur deux points importants:

Même si Bacile affirme avoir dépensé 5 millions de dollars pour le film – un chiffre qui situerait le budget de son film au même niveau que ‘What Maisie Knew’, le film présenté au festival international du film de Toronto avec Julianne Moore en vedette – la séquence de 13 minutes disponible en ligne semble manquer de professionnalisme. De plus, il n’y a virtuellement aucune trace de Bacile dans la communauté du cinéma à Hollywood. Le réalisateur-scénariste-producteur n’a pas d’agent enregistré sur IMDBPro et n’est crédité sur aucun film ou production télévisuelle.

Si on comprend bien, il est pratiquement impossible qu’un dénommé Sam Bacile ait pu réaliser un vrai film en Californie car cela aurait laissé des traces dans le milieu du cinéma, une grosse industrie ou néanmoins presque tout le monde se connaît et ou certains corps de métiers sont très réglementés ou encadrés pas des syndicats.

Il y a donc peu de chance qu’un long métrage ayant coûté 5 millions de dollars ait pu être produit et réalisé sur le sol des Etats Unis.

 Il n’existe donc sans doute qu’une ou quelques séquences diffusées sur internet, celle doublée en arabe ayant suscité la colère que l’on connaît.

Peut-être la presse et/ou la police, nous en diront-elles plus dans les prochains jours?

A suivre donc.

 

Sam Bacile, l’islamophobe sioniste et la mort de l’ambassadeur des Etats Unis en Libye

12 septembre 2012

Les émeutes de Benghazi en Libye ont coûté la vie à l’ambassadeur des Etats Unis dans ce pays ainsi qu’à trois autres fonctionnaires américains.

Un évènement hautement symbolique qui nous permet d’abord de constater que dans la Libye «libérée,» l’ambassadeur des Etats Unis restait stationné à Benghazi et non dans la capitale où le nouveau régime a du mal à s’imposer.

Et ensuite que quatre diplomates américains sont mort au cours d’émeutes motivées par un film anti-musulman réalisé par un ressortissant de l’entité sioniste qui jouirait aussi de la citoyenneté américaine et réside en Californie où il exerce la profession de promoteur immobilier.

Quel rapport entre l’immobilier et le cinéma ?

Aucun.

Il y a par contre un rapport entre le fait d’être un sioniste fanatique (ce qui est le cas de la majorité des sionistes) et celui d’inciter à la haine et à la guerre des civilisations.

Et ça n’a rien à voir avec la liberté d’expression, mais avec une stratégie consciente au service de l’entité sioniste. Et de fait, ces attaques répétées contre l’Islam sont presque toujours le fait des suppôts du sionisme ou soutenues par les intellectuels emblématiques du sionisme.

Ce promoteur immobilier, qui a des connexions avec des «chrétiens» extrémistes comme le pasteur Terry Jones a quand même pu réunir les cinq millions de dollars qu’a coûté son film auprès d’une centaine de bailleurs de fonds juifs.

De fait, Bacile

se définit lui-même comme comme un Juif Israélien [et pas comme un Juif Américain, note de Djazaïri], déclare avoir la conviction que le film va aider son pays d’origine en montrant au monde les tares de l’Islam.

« L’islam est un cancer, point final, » répète-t-il d’une voix solennelle avec un fort accent.

Effectivement, pour un certain nombre d’organes de presse, Sam Bacile n’est pas un américano-sioniste, mais un citoyen sioniste qui réside aux Etats Unis, nuance.

Si «l’islam est un cancer, » comme le prétend ce promoteur/réalisateur de cinéma, on a bien compris quelle maladie infectieuse véhicule ce triste individu nommé «Bacile,» ça ne s’invente pas.

Je ne sais pas si le journal Le Monde va garder le titre de son article.Ne risque-t-il pas, en effet, d’’être attaqué pour antisémitisme?

En attendant, quatre fonctionnaires américains viennent de faire les frais de l’amour vache que portent les sionistes aux Etats Unis.

Le film à l’origine des attaques en Egypte et en Libye est produit par un Israélo-Américain

Le Monde.fr avec AFP | 12.09.2012

Le film Innocence of Muslims (L’Innocence des musulmans) à l’origine des violentes manifestations anti-américaines, mardi 11 septembre en Egypte et en Libye et qui ont fait au moins un mort, a été réalisé et produit par Sam Bacile, un promoteur immobilier israélo-américain de 54 ans originaire du sud de la Californie, rapporte le Wall Street Journal .

« L’islam est un cancer », a déclaré Sam Bacile au WSJ après que des manifestants protestant contre son film se sont introduits dans l’ambassade américaine au Caire, où ils ont notamment arraché un drapeau américain. A Benghazi, en Libye, de violentes manifestations, elles aussi suscitées par ce film, près du consulat américain ont fait au moins un mort, un fonctionnaire américain.

Sam Bacile a expliqué au WSJ qu’il était bien à l’origine du film en question, soulignant avoir  levé cinq millions de dollars auprès d’une centaine de donateurs juifs, qu’il n’a pas identifiés, pour le financer . Il assure avoir  travaillé avec 60 acteurs et une équipe de 45 personnes pour tourner  le film en trois mois l’an dernier en Californie. « C’est un film politique, ce n’est pas un film religieux », déclare-t-il au quotidien.

Dimanche, le grand mufti égyptien Ali Gomaa avait dénoncé « les actions entreprises par des extrémistes coptes qui ont fait un film offensant le Prophète ».

Le long métrage a été défendu par le pasteur  Terry Jones, qui s’est attiré de nombreuses critiques par le passé, notamment pour avoir  brûlé un exemplaire du Coran et s’être résolument opposé à la construction d’une mosquée près de Ground Zero à New York.

Le pasteur a précisé qu’il comptait montrer  un extrait de 13 minutes du film, mardi soir, dans son église de Gainesville, en Floride. « C’est une production américaine, qui n’a pas pour objectif d’attaquer  les musulmans mais de montrer  l’idéologie destructrice de l’islam », explique-t-il dans un communiqué publié par le WSJ.

Assad, c’est fini (?) ou le crime d’un prix Nobel de la paix

2 août 2012

 Si vous le souhaitez, vous pouvez lire mon commentaire après cet article du Guardian.

 Les puissances extérieures, Russie et Etats Unis en particulier doivent envisager de relancer des discussions si on veut éviter la ruine du pays.

Editorial, The Guardian (UK) 27 juillet 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

La décision du président Obama d’appeler l’an dernier à la chute du régime d’Assad, appel qui sera repris par la Grande Bretagne et d’autres alliés, a été, on peut l’affirmer, une erreur. Les raisons d’Obama étaient compréhensibles. Premièrement, le régime se comportait de manière effroyable. Deuxièmement, les Etats Unis ne voulaient pas rester à la traîne dans une autre phase du Printemps arabe, étant donné en particulier que le régime de Damas était, à la différence de celui de Moubarak en Egypte, un de ceux qu’il a toujours détesté et qui est lié aux ennemis des Etats Unis dans la région que sont le Hezbollah et l’Iran. Troisièmement, Israël était favorable à tout ce qui pouvait affaiblir la Syrie et nuire à l’Iran, un sentiment partagé par l’Arabi saoudite et d’autres pays du Golfe. Quatrièmement, Obamaet ses conseillers avaient sans doute la conviction que Assad s’en serait allé bien avant le moment où il aurait pu faire partie d’une quelconque solution. C’était pourtant une chose de croire que Assad, sa famille et ses associés seraient à un moment donné contraints de s’en aller, et autre chose de le dire publiquement sur un ton irrévocable.

Le résultat malheureux  a été de couper court à toute possibilité de négociations entre les protagonistes et de claquer la porte à une coopération étroite entre les Etats Unis et la Russie, les deux pays qui pourraient en théorie, s’ils agissaient ensemble, faire la différence pour un résultat en Syrie. On peut bien entendu soutenir que le régime syrien a rejeté toute suggestion laissant entendre qu’il devrait discuter avec ceux qu’il qualifie de terroristes, et que c’est ce qui a bloqué le plan Annan dès le début. Mais le temps, et le désespoir, ont peut-être changé les choses. Le régime d’Assad est maintenant dans une situation différente et pire  qu’il y a quelques mois. Oui, mais pourquoi le régime devrait accepter des discussions su sa propre liquidation est le premier thème de l’agenda ? De la même manière, pourquoi des organisations d’insurgés envisageraient-elles un quelconque compromis alors qu’elles se rendent compte que les puissances occidentales ainsi que de nombreux gouvernements de la région sont derrière elles ? Et enfin, pourquoi la Russie devrait-elle se satisfaire d’une politique de changement de régime en Syrie, prêtant ainsi le flanc à l’accusation de laisser tomber un allié tout en se rendant elle-même complice d’un plan, c’est certainement ainsi que Vladimir Poutine voit les choses, qui vise à réduire l’influence et le prestige de la Russie au Moyen Orient ?

Comme plus personne ne peut avancer sur le terrain diplomatique, la flamme guerrière a été attisée au point qu’elle risque de ruiner un pays de 24 millions d’habitants. Aujourd’hui, Alep, une charmante ville historique qui avait largement été épargnée jusqu’à présent, est peut-être sur le point d’être écrasée. Le conflit, soyez-en assuré, déchire aussi le tissu social de la Syrie. Non seulement les relations entre les sectes et les confessions, mais aussi celles entre les classes sociales, avec une paysannerie souvent militarisée qui rejoint, et souvent dirige, le combat. La possibilité que des extrémistes, al Qaïda et d’autres, tenteront de s’immiscer est évidente. Les tristes nouvelles qui nous arrivent d’Irak, où une nouvelle série d’attentats a tué de nombreuses personnes, suggèrent que les extrémistes sunnites pourraient être en train d’élaborer un front commun dans le but de restaurer une domination sunnite dans les deux pays. Tout cela augure très mal de l’avenir, y compris un éventuel avenir sans Assad.

Il y a encore ceux qui, comme la petite mais courageuse opposition syrienne non violente, qui pensent qu’il existe une autre voie, ainsi que nous le rappelle une déclaration après une réunion récente de Sant’Egidio à Rome. Les puissances extérieures ont deux options désormais. L’une est de rester spectateur pendant que la Syrie brûle, avec certains gouvernements qui soutiennent les rebelles en leur livrant des armes et attendent des défections, des assassinats ou des mutineries dans les forces armées pour abattre le régime. Si nous pouvions être assurés que cela va se produire rapidement, ce serait une chose. Mais que se passera-t-il si Assad continue à tenir ? Pendant des semaines, des mois voire même plus longtemps ? C’est pourquoi la deuxième option, un retour à la diplomatie et en particulier, une relance du traitement de ce terrible problème par l’Amérique et la Russie, doit absolument être prise en considération. Sont-ils sur des positions inflexibles, ou trop impuissants devant les conséquences de leurs propres décisions pour dseulement essayer ? Si c’est le cas, ils porteront une lourde responsabilité.

 

Commentaire:

Le journal anglais The Guardian est peut-être en train de tourner casaque sur la Syrie. Alors que depuis le début des troubles dans ce pays, il a été vigoureusement anti-gouvernement syrien, voilà qu’il demande en quelque sorte comment on en est arrivé là en Syrie, avec un pays au bord de la ruine totale, des milliers de morts et de nombreux réfugiés, entre les déplacés de l’intérieur et ceux qui sont à l’étranger..

The Guardian parle clairement de la responsabilité de Barack Obama et de ses suiveurs habituels (en France Nicolas Sarkozy, puis François Hollande).

Effectivement, ainsi que le reconnaît l’éditorial, en fixant comme préalable le départ du chef de l’Etats syrien, les Etats Unis et leurs amis ont bloqué toute possibilité d’avancer de manière négociée vers une solution de la crise.

Tout bonnement parce que ce préalable est évidement inacceptable, et même Laurent Fabius le sait bien. Tout comme les prétendus rebelles qui ont bien compris que l’occident et les monarchies (démocratiques) du Golfe en posant ce préalable les encourageaient à adopter une posture maximaliste.

L’article pose bien le problème même s’il renvoie indûment dos à dos la Russie et les Etats Unis. Or, chacun a pu constater que le gouvernement russe avait pris langue avec tout le monde, régime syrien comme opposition quand les Occidentaux n’ont adressé la parole au président Bachar al-Assad que pour lui intimer l’ordre de vider les lieux.

En Libye aussi, l’Occident avait soigneusement veillé à écarter toute démarche politique qui ne comportait pas comme préalable le départ du colonel Mouammar Kadhafi.

Comme en Libye, les Occidentaux arment de plus en plus ouvertement les prétendus rebelles qui viennent par exemple de recevoir des missiles sol-air qui ont transité par la Turquie. Les Etats Unis s’abstiennent pour l’heure de livrer directement des armes aux « rebelles, » ils procèdent indirectement comme ils l’ont souvent fait dans les opérations de subversion.

D’e toute façon, Assad c’est déjà fini et vive l’après Assad puisque en ce moment on voit fleurir des articles dans la presse où on parle déjà du chef de l’Etat syrien au passé 

On nous dit par exemple que:

Obama et Erdogan pour accélérer la transition en Syrie, sans Assad

ou que 

le général [Manaf] Tlass appelle à « l’unité » post-Assad

on nous dit aussi

comment les Etats Unis préparent l’après-Assad

Joschka Fischer se risque à évoquer

Le Moyen Orient après Assad

Joschka Fischer est l’ancien chef du parti écologiste en Allemagne et il a été ministre des affaires étrangères et vice-chancelier. Il s’est reconverti dans les gazoducs, avec des émoluments qui récompensent son passage du pacifisme au bellicisme atlantiste bon teint.

Ce qu’il pronostique n’est d’ailleurs pas très engageant et ce qu’il y voit de plus positif, ce serait un affaiblissement de l’Iran et, par contrecoup suppose-t-il, du Hezbollah.

En fait, c’est peu de temps après le début des troubles que l’objectif d’écarter par tous les moyens Bachar al-Assad a été formulé, dans des termes voisins de ceux qui avaient été employés pour le colonel Mouammar Kadhafi.

On le sait, tout était fin prêt en occident pour traiter le cas syrien.

Il y a juste eu quelques ratés.

Le premier raté, c’est que la population syrienne ne s’est pas soulevée contre son gouvernement et que l’armée régulière reste globalement unie.

Certes, il y a eu des défections d’officiers supérieurs, mais ce n’est pas la première fois que des gens haut, voire même très haut, placés se détournent du régime en Syrie.

Il y ensuite l’entêtement chinois et russe qui n’a pas permis d’obtenir l’adoption d’une résolution comme en Libye. Une résolution que les crapules coalisées contre Kadhafi avaient interprétée d’une manière pour le moins élastique et tendancieuse. A défaut d’avoir la loi avec elles, ces puissances font valoir la loi du plus fort.

Déjà, l’Occident avait fait en sorte que toute issue politique, autre que sa reddition, soit refusée au pouvoir libyen.

Et puis, l’armée syrienne, si elle n’est pas la quatrième armée du monde, possède une organisation et une puissance de feu sans commune mesure avec ce dont disposait le gouvernement libyen. Même si son équipement est en partie obsolète (souvenez-vous de ce pilote qui a fait défection à bord d’un Mig 21, un avion complètement dépassé), elle est très loin d’avoir déchaîné toute sa puissance contre les prétendus rebelles et il n’est guère douteux qu’elle ferait payer un prix élevé aux puissances qui agresseraient la Syrie.

Je ne dis cependant pas qu’elle en sortirait victorieuse, ça me paraît quand même difficile.

Donc Bachar al-Assad n’est pas encore tombé et on voit que, à Alep par exemple, de larges pans de la population lui sont soit fidèles, soit sont tout simplement hostiles à cette prétendue Armée Syrienne Libre.

Tiendra-t-il ou pas? Et au-delà de sa personne, le régime tiendra-t-i?

Franchement, qui peut le savoir?

On voit certes bien à quel défi la Syrie est confrontée, face à des adversaires impitoyables et tenaces qu’ils s’appellent Hillary Clinton, Alain Juppé,  Laurent Fabius ou David Cameron.

Il ne leur manque qu’un alibi juridique pour s’engager plus à fond. Faute de cet alibi, ils en ont été réduits à étrangler le pays économiquement et à une tentative d’assassinat, qu’ils ont laissé à d’autres le soin de revendiquer. Cette tentative a manqué sa cible même si elle a emporté plusieurs ministres.

Ignorant cependant si le chef de l’Etat avait été touché ou s’il était en fuite comme la presse aux ordres l’a abondamment seriné, ils avaient néanmoins déclenché la suite du plan en actionnant les bandes terroristes à Damas, ce qui se soldera par un échec.

Suite à cet échec dans la capitale, ils espèrent à nouveau aujourd’hui une résolution onusienne qui leur permettrait de sanctuariser une partie du territoire syrien et, pourquoi pas, d’y installer un gouvernement provisoire. Tel est l’objectif poursuivi à Alep comme il l’avait été à Homs…

C’est en réalité un retour à leur plan initial, un plan qui avait été mis en pratique avec succès en Libye mais que le gouvernement syrien avait immédiatement compris.et s’était donné les moyens d’empêcher.

On l’espère, Alep ne sera pas Benghazi.

 

 

 

La Syrie, prochain pays démocratisé par l’OTAN?

30 juillet 2012

Apparemment Laurent Fabius est tellement satisfait de ce que la France et ses alliés britanniques, américains, qataris etc. ont fait en Libye qu’il propose de récidiver en Syrie pour stopper le massacre, ça va de soi.

Sauf qu’en Libye, ce sont les prétendus rebelles et les bombes de l’OTAN qui ont provoqué massacre et destruction.

Aujourd’hui, le pays est livré au chaos. Il parait qu’il y a eu des élections libres pour une constituante et que ce sont même les «libéraux » qui les ont gagnées !

On nous refait l’Afghanistan, pays dans lequel il y a aussi, dit-on, des élections libres.

Tout va bien en Afghanistan, chacun le sait bien.

C’est un peu pareil en Libye mais on n’en parle pas trop et pour cause.

J’ai pas trouvé cette info en français, sûrement qu’elle plait pas à MM. Fabius et Sarkozy (en passant, l’intervention de l’OTAN a complètement disparu du processus qui a vu la fin du régime de Mouammar Kadhafi ! Il suffisait pourtant de rajouter « avec l’appui d’intenses bombardements aériens de l’OTAN.»

Ah, la liberté de la presse…

Le convoi d’un général Libyen attaqué dans l’est du pays

Associated Press, The Times (UK) 29 juillet 2012

Le commandant d’une milice libyenne a annoncé qu’un convoi qui transportait un haut reponsable de l’armée libyenne a été visé par des tirs d’armes à feu dans la ville de benghazi, à l’est du pays.

Abdel-Basit Haroun, un chef de milice à Benghazi, a déclaré que le général Khalifa Hifter  [Hifter est un agent de la CIA, note de Djazaïri] avait été attaqué dimanche par des assaillants inconnus. Il n’a pas été blessé. Le conseil intérimaire au pouvoir l’a chargé de former la nouvelle armée nationale.

Benghazi et la région orientale de la Libye ont connu une forte augmentation des tentatives d’assassinats contre d’anciens responsables de l’armée et des services de sécurité. Haroun précise que 13 d’entre eux ont été tués ce mois-ci.

Samedi soir, l’ancien chef du renseignement militaire, le colonel Suleiman Bouzz-Redah a été assassiné alors qu’il se rendait à la mosquée à Benghazi. Il avait abandonné le régime de Mouammar Kadhafi pour rejoindre les rebelles qui ont renversé au terme d’une guerre civile celui qui a longtemps dirigé le pays

Les « révolutionnaires » Libyens remercient David Cameron en profanant le cimetière militaire britannique de Benghazi

4 mars 2012

Vous ne trouverez rien, du moins sur internet, dans la grande presse française à ce sujet. Le site come4news en parlait dès le 25 février pour contextualiser de manière ironique la récente visite en Libye de Gérard Longuet venu chercher le fameux « retour sur investissement » promis par Alain Juppé : 

des tombes de militaires alliés de la Seconde Guerre ont été profanées et brisées à Benghazi.

 Parmi les tombes profanées au cimetière militaire de Benghazi, celles de fameux « Rats du désert » tant vantés par le maréchal Monty Montgomery lors de la campagne d’Afrique en 1942. Une vision édifiante pour le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, qui se trouve en Libye pour tenter d’établir des protocoles de collaboration entre une armée et une police quasiment inexistantes et diverses sociétés françaises. Gérard Longuet doit en effet visiter Benghazi, Misrata et Tripoli au cours de cette fin de semaine.

Reuters ne rapporte pas si des tombes de soldats français de la division Leclerc ayant combattu à Tobrouk et ailleurs ont été la cible des vandales des milices islamistes. Il semble que ces actes fassent suite aux accusations visant les troupes américaines en Afghanistan qui auraient brulé des exemplaires du coran.

Le cimetière militaire de Benghazi regroupe 1 214 tombes et stèles, dont celles de soldats alliés (Canadiens, Britanniques, Français…).

En Angleterre, c’est par contre une autre paire de manches et, avec un peu de retard il est vrai, la presse s’est emparée de cette affaire qui provoque un choc émotionnel réel.

Ainsi le Daily Mirror (proche du parti travailliste) titre :

Insulte à nos soldats tués à la guerre: une vidéo choquante montre des rebelles Libyens en train de profaner un cimetière militaire britannique (du Commonwealth plus exactement, NdT)).

Le Daily Mail fait deux titres sur cette information (le 1er est celui de la rubrique commentaire de la rédaction, le deuxième celui de l’article proprement journalistique): 

Sans honte et sans gratitude dans une Libye sans lois: les atteintes extrêmement choquantes contre des tombes de tués à la guerre

 et:

Profanées: la vidéo choquante des tombes des Rats du Désert de Churchill réduites à l’état de décombres… par les Libyens que nous avons aidés à se libérer.

La presse britannique propose des photos des profanations comme celle-ci:

Peut-être la tombe d'au arrière grand oncle de David Cameron?

Ou celle là,

Pour remercier Bernard-Botul-Henri Lévy?

Ainsi qu’une séquence vidéo

Il faut quand même savoir que ces tombes sont restées intactes depuis l’indépendance de la Libye et pendant toute la période pendant laquelle Mouammar Kadhafi, un ardent anticolonialiste pourtant, a été au pouvoir.

Ce sont donc ceux pour lesquels la France et le Royaume Uni ont déchaîné leurs bombardements destructeurs qui se livrent à ces déprédations.

Eh bien, voilà qui va peut-être contribuer à ouvrir les yeux de ceux qui ont cru benoîtement que David Cameron et Nicolas Sarkozy avaient pris le parti de la liberté, de la démocratie et donc des valeurs qui vont avec.

Il faut dire que ces profanations sont supposées être une réaction à celle du Coran par des militaires US à Kaboul.

Mais d’une part, comment peut-on prétendre demander l’aide de l’OTAN dans son propre pays et réagir de la sorte à ce que fait l’OTAN dans un autre pays ?

Et surtout, on ne profane pas les tombes de qui que ce soit, même de celui qui a été un ennemi de son vivant. C’est là un principe des plus élémentaires qui participent à nous situer en tant qu’humains.

Mus peut-être ces incidents déplorables donneront-ils lieu à une réflexion en Occident sur le sens de l’action de l’OTAN en Libye ?

Pas en France en tout cas, si on en croit l’absence de couverture médiatique de ces profanations.

Quand on pense que ce sont à peu près les mêmes gens que Sarkozy veut porter au pouvoir en Syrie!

 

 

 

 

L’histoire non dite de la « rébellion  » libyenne

18 février 2012

Un intéressant article qui revient sur la prétendue «révolution» libyenne ». On apprend d’ailleurs qu’un des objectifs des prétendus révolutionnaires était justement d’éliminer ceux qu’ils désignaient comme révolutionnaires. Non, non ils n’avaient pas d’idées suicidaires mais selon leurs propres termes, les révolutionnaires étaient les membres des structures politiques du régime de Mouammar Kadhafi.

Volià pour le qualificatif de révolutionnaire.

L’auteur arrive en fin de compte à des conclusions voisines de celles que formule Thierry Meyssan, c’est-à-dire que les gouvernements occidentaux se sont alliés de facto et en toute connaissance de cause avec des «djihadistes» du genre Oussama ben Laden qu’ils prétendaient combattre. La différence étant que la National Review et John Rosenthal sont des conservateurs Américains, c’est-à-dire qu’ils se situent dans la ligne classique du parti Républicain. Le plus grand des paradoxes étant que des « djihadistes » ont été portés au pouvoir avec l’aide en matière de relations publiques d’un de ces mêmes «intellectuels» qui dénonce le fascisme vert.

Je dirai que cet article nous en dit surtout un peu plus sur le moment où a commencé à se nouer cette alliance, soit la période où bon nombre de chefs de cette nébuleuse sont tombées entre les mais des services secrets occidentaux qui ont compris qu’il était possible de travailler avec eux dans l’intérêt commun.

Le complot islamiste: l’histoire non dite de la rébellion libyenne

Par John Rosenthal, National Review (USA) 17 février 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

C’est aujourd’hui l’anniversaire official de la “révolution du 17 février,” la rébellion libyenne contre le pouvoir de Mouammar Kadhafi qui – avec une aide massive d el’OTAN- a fini par aboutir à la chute du régime et à la mort de Kadhafi. Même si la rébellion a été d’emblée présentée par les media occidentaux comme un « mouvement de contestation », il ressort clairement des preuves filmées comme des témoignages de première main que les « manifestations » ont été extrêmement violentes dès le début. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir des colonnes de « manifestants » armés – comme certains media les ont qualifiés de manière incongrue – se mettre en marche en direction de Tripoli.

Dans pratiquement chaque ville où des troubles ont éclaté, des postes de police et d’autres édifices et installations publics ont été attaqués et incendiés. De telles attaques avaient été signalées à Benghazi, Derna, Tobrouk, el Beïda et Zawiyah entre autres. A Derna, selon le témoignage d’Amer Saad, un « militant » pro-rébellion, les forces fidèles à Kadhafi avaient été enfermées dans des cellules d’un poste de police local et le bâtiment avait été incendié.

La violence des “manifestations” n’est guère surprenante compte tenu de ce que nous savons maintenant du rôle du Groupe Islamique Libyen de Combat (GILC) lié à al Qaïda dans la rébellion. Au moins trois militants liés à al Qaïda qui avaient à un moment ou à un autre été détenus par les Etats Unis ont joué un rôle de premier plan dans le soulèvement contre Kadhafi. Après la chute de Tripoli, l’un d’entre eux, le chef historique du GILC, Abdelhakim Belhadj deviendra gouverneur militaire de la capitale libyenne (dans la presse occidentale, Belhadj est souvent confondu avec Abdelhakim al-Hasadi qui est un autre militant lié à al Qaïda qui a joué un rôle très important dans les premières phases de la rébellion en Libye orientale).

En outre, des faits peu connus mentionnés dans un dossier judiciaire britannique indiquent qu’il n’y a rien eu de spontané dans la violence. Vers le milieu de la dernière décennie, le GILC avait en fait élaboré un plan pour déstabiliser le régime de Kadhafi au moyen des mêmes nombreuses tactiques qui seront employées dès le début de la rébellion en février 2011. Le plan avait été découvert dans un CD saisi par la police britannique au cours d’une perquisition effectuée en février 2005 au domicile d’un réfugié politique Libyen à Birmingham.  Dans une décision de justice de 2009, l’individu est simplement identifié par les initiales « AV ». (voir Secretary of State for the Home Department contre AV,  30 avril 2009.)

Les attendus de la décision observant que AV était un membre du conseil de la chouhra [consultation] du GILC et que son nom avait été ajouté le 7 février 2006 à la liste de l’ONU des personnes et entités liées à al Qaïda.

Ces indications ainsi que d’autres précisions biographiques désignent clairement « AV » comme étant en réalité Abderrahmane al-Faqih. Selon la décision judiciaire britannique et d’après les informations recueillies par le Conseil de Sécurité de l’ONU, al-Faqih/ « AV » avait été condamné par contumace par un tribunal marocain pour complicité dans l’attentat suicide de Casablanca en mai 2003 qui avait coûté la vie à plus de 30 civils et blessé beaucoup d’autres.

Qui plus est, le résumé des motifs de l’ONU pour l’inclusion d’al-Faqih dans la liste des sanctions contre al Qaïda note qu’il est «considéré comme étant relié au réseau terroriste en Irak qui était dirigé par Abou Moussab al-Zarkawi. » Les documents judiciaires britanniques montrent qu’al-Faqih avait implicitement admis ses liens avex al-Zarkawi et al Qaïda en Irak en affirmant avoir envoyé un message aux ravisseurs de Kenneth Bigley afin de les convaincre d’épargner la vie de Bigley (voir le § 17 de la décisien mise en lien ci-dessus). Bigley, un ingénieur Britannique, avait été décapité par l’organisation d’Abou Moussab al-Zarkawi en octobre 2004.

L’auteur du plan découvert dans le CD d’al-Faqih était le chef idéologique du GILC Abou al-Munthir, alias Sami al-Saadi. Comme le cher du CILC Belhadj, al-Munthir/al-Saadi avait été transféré dans une prison libyenne en 2004 après avoir été détenu par les services secrets américains en Asie du Sud-Est. Un certain Abou Munthir est incidemment cité dans les documents judiciaires britanniques comme étant un agent d’al Qaïda qui encourageait les jeunes Musulmans de Grande Bretagne à commettre des actes terroristes dans ce pays après l’invasion de l’Afghanistan. Des communications entre le gouvernement libyen et les services secrets occidentaux découvertes après la chute de Tripoli donnent à comprendre que l’Abou Mounthir en question n’était autre qu’al-Saadi (ces documents sont reproduits ici).

Entre autres documents trouvés sur le CD d’al-Faqih, se trouvait un manuel pour fabriquer des bombes et ce que le juge britannique Colin Mackay a décrit comme un «sinistre matériel anti-occidental.»

Selon la décision de justice de 2009, le plan du GILC:

Inclut un appel aux moudjahidin à s’entraîner au maniement des armes et à la préparation d’explosifs et à infliger des destructions et des dégâts aux « sièges des comités révolutionnaires, les locaux des services de renseignements et les lieux où se trouvent les révolutionnaires et les corrupteurs.»

Les références aux “révolutionnaires” et aux “comités révolutionnaires” concernent ce que Mouammar Kadhafi appelait la révolution Fateh. Les « comités révolutionnaires » étaient une composante permanente de la société libyenne du temps de Kadhafi : une forme d’institutionnalisation de la révolution Fateh.

Le plan du GILC appelait en outré à une “opération martyr” contre une cible importante comme le tyran Kadhafi, d’autres membres importants de la tyrannie ou des locaux des services de renseignements.” Il se trouve qu’un attentat suicide contre une caserne de l’armée à Benghazi le 20 février avait été signalée comme ayant joué un rôle essentiel dans le succès de la rébellion – l’auteur de l’attentat aurait rempli une voiture d’explosifs et fait exploser l’entré de la caserne.

Le simple fait que les rebelles se servent de la méthode caractéristique d’al Qaïda est en lui-même une preuve de la nature djihadiste de la rébellion. Des « opérations martyr » très semblables evec des véhicules bourrés d’explosifs ont été exécutées contre des installations militaires américaines en Afghanistan. Le fait que l’auteur présumé de l’attentat de Benghazi ait été salué comme un héros par la presse occidentale (voir ici ou ici par exemple) représente seulement un des aspects par lequel le conflit libyen a abouti à ce qu’on peut décrire comme une «banalisation» du djihad.

Il convient d’observer que sur la base de la possession par lui du plan du GILC, al-Faqih/ »AV » avait été déclaré coupable par un tribunal britannique pour recel d’un document visant à favoriser l’exécution ou la préparation d’actes terroristes en violation du Terrorism Act britannique de 2000. Une décision de 2007 confirmant la condamnation observe sans détour :

La législation ne donne pas d’exemption, ne fait pas d’exception, n’offre pas de défense, ni ne disculpe ce qu’on voudrait présenter comme du terrorisme pour une cause juste. Une telle notion est étrangère à la loi. Le terrorisme est le terrorisme quels que soient les motivations des auteurs.

Les forces britanniques se sont pourtant conjuguées aux forces françaises, américaines et d’autres puissances de l’OTAN pour intervenir en Libye en soutien d’une rébellion dont les méthodes avaient été reconnues comme étant de nature terroriste par le justice britannique.

En ce moment, il est courant chez les observateurs occidentaux de déplorer le fait que le « printemps arabe » a été suivi d’un « hiver islamiste ». Mais quand on le replace dans un ensemble, avec toutes les autres preuves des racines islamistes de la rébellion libyenne, le plan du GILC laisse peu de place au doute : indépendamment ce qui s’est passé dans le reste du monde arabe, le soulèvement en Libye était la réalisation non d’aspirations démocratiques, mais des vieilles ambitions d’extrémistes islamistes. C’est un « printemps islamiste » qui a ouvert la voie de l’actuel « hiver islamiste. »

— John Rosenthal traite de politique européenne et de questions de sécurité transatlantiques. Vous pouvez suivre son travail sur http://www.trans-int.com/ou sur Facebook.

Iman al-Obaidi, présumée violée par des miliciens de Kadhafi, expulsée du Qatar

2 juin 2011

Pourquoi diable Iman al-Obaidi ne se sentirait-elle pas en sécurité dans la partie de la Libye contrôlée par les rebelles hostiles à Kadhafi dont des hommes de main l’auraient violée en réunion, selon ses dires ?

Parce que si elle a certes fui le territoire libyen, elle n’a par contre pas eu à fuir une cellule de prison où elle n’était restée que quelques jours avant d’être élargie. Et qu’alors, les hommes de main du colonel Kadhafi avaient toute latitude pour la tuer, ou la suicider pourquoi pas.

 ONU: Obaidi, violée en Libye, expulsée vers la zone contrôlée par les rebelles

Par Simon Denver, Washington Post (USA) 2 juin 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Tripoli, Libye – Iman al-Obaidi, la presumée victime Libyenne d’un viol, a été expulse du Qatar “contre son gré” ce jeudi et envoyée dans l’est libyen, contrôlé par les rebelles, a déclaré le bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).

Obaidi avait fait irruption en mars dans un hôtel de Tripoli où séjournaient des journalistes étrangers, affirmant qu’elle avait été violée à plusieurs reprises par des miliciens fidèles au leader Libyen, Mouammar Kadhafi.

Après avoir été brièvement détenue par les autorités libyennes, elle a fini par fuir le pays et, ayant obtenu le statut de réfugié politique par l’ONU, elle résidait dans un hôtel du Qatar en attendant sa réinstallation dans un pays tiers. Mais elle est apparemment tombée en disgrâce par la suite pour avoir critiqué les rebelles Libyens  qui se trouvent au Qatar.

“Hier soir, les autorités du Qatar lui ont notifié qu’elle serait envoyée à Benghazi par avion militaire… et à 6h15 du matin, heure de Washington, elle montait dans l’avion avec ses parents pour rentrer à Benghazi, » explique Vincent Cochetel, représentant régional du HCR à Washington.

“Elle sentait que ce n’était pas le bon moment pour elle de rentrer,” a-t-il ajouté. « Nous sommes très inquiets de son avenir, nous sommes très préoccupés pour sa sécurité. »

Cochetel affirme qu’Obaidi a été expulse “par la force, par du personnel militaire,” après avoir fait savoir “très clairement” qu’elle ne voulait pas rentrer. Le HCR a envoyé un officiel pour la protéger, mais il n’a pas pu empêcher l’expulsion.

Nancy Holohan, une habitante de San Francisco qui a participle à une campagne Facebook pour la liberation d’Obaidi des prisons libyennes avant de lier amitié au cours de nombreuxes discussions sur Skype, a affirmé qu’Obaidi était «terrifiée» à l’idée de rentrer en Libye..

Elle m’a dit et redit qu’elle ne se sentait pas en sécurité de revenir, qu’elle craignait pour sa vie,” dit-elle.

Auparavant, Obaidi s’était plainte d’avoir reçu des menaces de mort de la par de fidèles de Kadhafi, et que les responsables Libyens étaient uniformément hostiles à son encontre, prétendant de manière répétée qu’elle n’est qu’une prostituée.

Obaidi a subi des pressions de la part des rebelles pour qu’elle rentre dans son pays pour quelques temps, et elle a été critiquée pour s’être plainte du manque de soutien de la part des rebelles, et en particulier de la part de Mahmoud Shammam, le représentant des rebelles à Doha.

“Mahmoud Shammam lui a mené la vie dure,” explique Mohamed Ali, un membre du conseil municipal de la ville de Misurata tenue par les rebelles, qui est maintenant basé à Doha. « C’est très contre-productif ce que Shammam a fait. »

 Un autre responsable, qui a souhaité l’anonymat en raison du caractère sensible du sujet, affirme que les rebelles ont demandé aux autorités du Qatar de l’envoyer au pays. Qatar est un des principaux soutiens du mouvement rebelle libyen.

Holohan explique qu’Obaidi a reçu un don en argent de la part de l’émir du Qatar pour le dépenser en shopping, mais que ces derniers jours, ses privileges lui avaient été graduellement retires dans l’hôtel où elle séjournait.

Elle n’avait pas l’autorisation d’aller à la sale de gymnastique, et les vigiles charges de sa protection avaient été retires de devant sa porte. Elle passait presque la journée entière dans sa chambre., déclare Holohan. « Elle était seule et apeurée, et très anxieuse. »

Holohan affirme qu’Obaidi avait le désir de s’installer à San Francisco.

 Après avoir évoqué le sort d’une réfugiée disposant d’une certaine notoriété et donc, de moyens, le Washington Post évoque brièvement ces 200 réfugiés migrants disparus mercredi 1er juin en Méditerranée au large des côtes tunisiennes suite au naufrage de leur embarcation prise dans une tempête. 570 autres ont été secourus par les gardes-côtes de la marine tunisienne.