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De la guerre à la guerre: l’absence de volonté de stopper la montée en puissance du nazisme

14 novembre 2021

L’histoire et une discipline en évolution comme toutes les disciplines scientifiques ainsi qu’en témoignent ces notes de lecture d’un ouvrage d’historien relatif à la genèse de la seconde guerre mondiale.

Ainsi que le montre l’historien britannique Jonathan Haslam, les germes de la seconde guerre mondiale étaient présents avant la fin de la première et peuvent être datés de la révolution communiste en Russie.

Haslam rappelle qu’avant même la fin de la première guerre mondiale, les «alliés» avaient attaqué militairement la Russie soviétique et il donne notamment l’exemple du débarquement de soldats anglais à Mourmansk en juillet 1918 qui, prétextant la prise en tenaille des forces allemandes visaient en réalité les forces communistes.

Comme on le sait, la résistance militaire à la révolution communiste dura jusqu’en 1922 avec par moments un soutien direct des troupes britanniques, françaises, belges etc.

C’est cette étape de l’histoire de la république soviétique qui fut déterminante pour Haslam puisqu’elle a amené les autorités de Moscou à se rapprocher de la république de Weimar qui était, comme il le dit, l’autre paria du continent européen.

Un autre aspect qui a joué un rôle important a été l’hostilité du Komintern à toute alliance entre communistes allemands et socio-démocrates. Or une telle alliance aurait pu empêcher l’arrivée au pouvoir d’Hitler.

Enfin, ce point est bien connu généralement, l’hostilité des dirigeants français ou britanniques à l’égard du communisme était bien plus forte que celle qu’ils éprouvaient à l’égard du régime nazi quand ils ne trouvaient pas ce dernier tout à fait fréquentable.

La leçon à tirer de ce travail est qu’il ne faut pas seulement s’intéresser aux processus politiques mais aussi aux intentions qui orientent l’action politique, intentions qui demandent à être explicitées par l’historient aussi bien dans leur définition originale que dans leurs évolutions et leurs effets imprévus et/ou imprévisibles.

Comment la peur du communisme a conduit à l’ascension d’Hitler, du nazisme et à la Seconde Guerre mondiale

Le livre de Jonathan Haslam est un correctif mais aussi une critique de la pratique de l’histoire des relations internationales.

Par Rudrangshu Mukherjee, The Wire (Inde) 5 novembre 2021 traduit de l’anglais par Djazaïri

En 1848, dans l’inoubliable première ligne du Manifeste communiste, Karl Marx écrivait : « Un spectre hante l’Europe – le spectre du communisme.»  Ce même spectre était revenu hanter l’Europe dans la période de l’entre-deux guerres.

Le livre merveilleux de Jonathan Haslam, «Le spectre de la guerre» – fruit de recherches minutieuses dans diverses archives à travers le monde et analytiquement provocateur – étudie comment le triomphe de la révolution bolchevique en Russie et la propagation de l’idée d’une révolution internationale par Lénine et Trotsky ont eu un impact impact profond sur les décideurs politiques dans les chancelleries européennes. Sans une compréhension de cette dimension, toute analyse de la façon dont les puissances occidentales considéraient l’ascension vers le pouvoir d’Hitler et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale serait, selon Haslam, incomplète et appauvrie.

Le livre de Haslam est à un certain niveau un correctif, mais à d’autres niveaux, il fournit également de nombreux faits et idées originaux, et il fait également une critique de la manière dont l’histoire des relations internationales est pratiquée.

Le récit rompt avec le cadre chronologique conventionnel consistant à placer la Seconde Guerre mondiale dans le contexte de ce qui s’est passé dans les années 1930. Il commence au lendemain de la Première Guerre mondiale et de la révolution en Russie. Cette dernière était inextricablement liée au sort de la Russie tsariste au cours de la grande guerre.

La Première Guerre mondiale a bouleversé le système des relations internationales tel qu’il existait jusqu’au déclenchement du conflit. Le triomphe des bolchéviques a ajouté une nouvelle dimension. Le mouvement communiste avait toujours propagé l’idée que la révolution communiste serait mondiale – « Travailleurs de tous les pays,s unissez-vous!» était son cri de ralliement. La direction bolchevique qui suivait cette ligne idéologique était attachée à l’idée que la révolution en Russie ne serait pas et ne pourrait pas être un phénomène historique isolé. Ce serait le premier pas vers des révolutions qui balayeraient le capitalisme et toutes ses manifestations – empire et colonies – partout dans le monde.

De plus, les bolchéviques croyaient que le succès dans la durée de la révolution en Russie reposait sur la révolution en Allemagne qu’ils croyaient imminente. Une révolution mondiale était donc intrinsèque à l’idéologie du communisme et faisait donc partie intégrante de la politique et de la propagande bolcheviques. Ils créèrent le Komintern comme instrument pour faire avancer l’agenda d’une révolution mondiale.

Les décideurs politiques et les faiseurs d’opinion en Europe avaient compris le danger posé par la révolution en Russie presque dès ses débuts. Dès 1919, le Times de Londres lançait un appel aux puissances occidentales pour qu’elles affrontent le « danger de l’impérialisme bolcheviste ». Il y eut, cependant, des actions plus concrètes pour contrecarrer l’avancée de la révolution.

Haslam écrit : « Des troupes britanniques débarquèrent à Mourmansk, un port libre de glace sur la mer de Barents, fin juillet [1918]. En apparence, ces forces avaient été envoyées pour repousser les Allemands. Mais leur objectif réel devint vite évident. Au lieu de marcher vers l’ouest jusqu’aux positions allemandes en Finlande, elles marchèrent vers le sud pour attaquer les soldats de la révolution à Petrograd  [aujourd’hui Saint Petersbourg, NdT ]. Ce fut le premier acte de la guerre d’intervention alliée qui commençait, une guerre non déclarée qui pendant 18 mois fut justifiée par les alliés avec des arguments de plus en plus invraisemblables et contradictoires. Cette guerre a englouti le régime révolutionnaire et a servi de base à la répression impitoyable exercée par Lénine et Trotsky contre les forces de la contre-révolution, au démantèlement des conseils ouvriers, à de sévères restrictions des libertés et au déclenchement de la Terreur rouge.

Au cœur de l’Europe, le projet d’une révolution internationale n’avançait pas. En Allemagne, les tentatives d’insurrection  échouèrent ; les forces de gauche étaient divisées entre les communistes et les sociaux-démocrates ; et ce qui était pire, comme le révèle Haslam, le gouvernement bolchevique négociait secrètement avec celui de Weimar sur le commerce et le réarmement de la Russie. (Pour des raisons de realpolitik , le régime d’idéologie bolchevique   était prêt à ignorer le fait que le gouvernement de Weimar avait réprimé l’insurrection spartakiste et le soulèvement de Munich en utilisant les pires éléments des corps francs qui avaient assassiné des dirigeants communistes comme Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht.)

Les deux parias de l’Europe – l’Allemagne et la Russie – s’étaient ainsi rapprochés. En Italie, la révolution avait échoué et  conduit à la montée en puissance de Mussolini et du fascisme. L’Europe chancelait au bord de l’incertitude et de l’inattendu. L’approche communément admise dans les cercles de pouvoir à Washington, Londres et Paris était que le bolchevisme devait être contenu et qu’on ne pouvait pas permettre un effondrement de l’Allemagne. L’étroite coopération militaire entre Moscou et Berlin était censée être secrète mais des rumeurs à son sujet circulaient. Ces rumeurs rendaient les Britanniques soucieux de reconquérir les sympathies allemandes « presque à n’importe quel prix ».

L’état d’esprit dominant a été résumé ainsi par Alexander Cadogan, sous-secrétaire permanent au ministère des Affaires étrangères : « Certains oublient les années, disons 1920-26, où le seul danger était le ‘bolchevisme’. Dans ces circonstances, l’inattendu incarné par Adolf Hitler était apparu comme une force puissante.

Hitler et le Nazisme

Alors que la perspective d’une révolution européenne s’éloignait, les bolcheviks tournèrent leur attention vers l’Asie, ce qui signifiait s’intéresser aux colonies de l’Empire britannique. Trotsky avait affirmé que « la route vers Paris et Londres passe par l’Afghanistan, le Pendjab et le Bengale». L’Inde était devenue le terrain principal de l’activité révolutionnaire menée sous les auspices du Komintern qui, comme Lénine le soutenait avec candeur, était distinct du gouvernement russe. Toute l’étendue de l’implication du Komintern dans les révolutions à l’Est a été révélée aux Britanniques d’une manière extraordinaire.

En avril 1927, avec la connivence du corps diplomatique, les troupes de Chang Tso-lin, le seigneur de la guerre du nord, effectuèrent un raid contre l’ambassade soviétique à Pékin. Ce faisant, ellse découvrirent quantité de preuves de l’implication de Moscou, y compris financière, dans l’incitation à la révolution dans les colonies britanniques. Ceci, combiné à la grève générale de 1926,  donna à l’anticommunisme en Grande-Bretagne « une force vitale qui lui était propre ».

Harold Nicolson l’a clairement expliqué dans un document ministériel : « … le problème russe est pour le moment asiatique plutôt qu’européen… elle [la Russie] est suspendue comme un nuage d’orage à l’horizon oriental de l’Europe – imminente, impondérable… elle est en fait la plus menaçante de nos incertitudes.»

La méfiance à l’égard de l’Union soviétique au sein de l’establishment britannique était viscérale.

Au sein de l’Union soviétique, après la mort de Lénine en 1924, le pouvoir politique s’est concentré entre les mains de Staline qui, contrairement à Lénine et Trotsky, était convaincu que la construction du socialisme dans un seul pays était non seulement possible, mais devait également être la priorité absolue de l’Union soviétique.  Il élimina toute opposition au sein du parti et s’engagea dans une politique de collectivisation forcée de l’agriculture et de plans quinquennaux d’industrialisation.

Staline, Lénine et Trotsky

Cela ne veut pas dire que Staline avait supprimé le Komintern. Haslam note que la victoire du Parti travailliste (en coalition avec le Parti libéral) aux élections législatives britanniques de mai 1929 avait été en partie rendue possible par une subvention soviétique secrète. Staline avait également rendu impossible toute alliance entre le Parti communiste allemand et les sociaux-démocrates en qualifiant ces derniers de « socio-fascistes ». La division de la gauche eut des conséquences inquiétantes. L’influence et les positions électorales de la gauche diminuèrent, ce qui a permis à un régime autoritaire sous Heinrich Bruning de gouverner par décret d’urgence, ouvrant ainsi la voie à l’accession d’Hitler au pouvoir et à ce qui s’ensuivit.

Les décideurs politiques britanniques se trouvèrent confrontés à un paradoxe. D’un côté, il y avait la Russie soviétique, « un pays aux capacités militaires offensives manifestement faibles » et de l’autre l’Allemagne nazie, « un État armé jusqu’aux dents et à la rhétorique belliqueuse ». Les décideurs politiques choisirent cette dernière de préférence à l’Union soviétique dont la puissante idéologie menaçait tout ce que les classes dirigeantes de Grande-Bretagne considéraient comme précieux et « civilisé ».

Hitler et le nazisme n’étaient pas très agréables mais plus acceptables parce que les classes dirigeantes britanniques croyaient partager avec Hitler certaines croyances fondamentales. Du moins, il était moins menaçant. Selon les mots de Haslam, « … au lieu de s’inquiéter du fascisme, l’élite britannique s’inquiétait davantage de ce qui ne le remplacerait probablement pas – le communisme – si le fascisme était déstabilisé et renversé ». Qu’étaient les classes dirigeantes de Grande-Bretagne ? « Les chevaliers du royaume », les appelle Haslam, scolarisés dans de prestigieuses  écoles privées et dans les facultés d’Oxford et de Cambridge

L’un de ces chevaliers – Nevile Henderson, ambassadeur à Berlin – avait fait remarquer que « la Grande-Bretagne ne devrait pas être considérée comme une démocratie mais comme une aristocratie ». Il en était. Si la bataille de Waterloo, comme l’avait déclaré de manière inoubliable Wellington, a été gagnée sur les terrains de jeu d’Eton, les mêmes terrains de jeu ont rendu possible le succès d’Hitler et l’holocauste qui a suivi.

Un motif sous-jacent de cette préférence était l’hypothèse qu’Hitler était un leader raisonnable avec des objectifs et des ambitions limités qui pourraient être contenus en temps voulu par des concessions territoriales. En revanche, les aspirations du communisme étaient mondiales. Robert Hadlow, alors premier secrétaire à l’ambassade à Vienne, avait affirmé avec une grande clarté qu’affaiblir Hitler aurait pour résultat  une Allemagne communiste « dirigée par des hommes totalement déraisonnables – ce que n’est pas Hitler selon moi. Je préfère aider Hitler que risquer une alternative pire à sa place. L’évaluation formulée par Hadlow était partagée par des membres influents de l’élite britannique, des hommes qui dînaient et se divertissaient dans leurs maisons de campagne et leurs clubs urbains et se faisaient servir du champagne par des valets en livrée.

Du côté soviétique, les réactions à la montée et au succès d’Hitler étaient . Staline  restait silencieux sans s’exprimer publiquement ». Il y avait des voix influentes au sein du Komintern qui soutenaient que la montée au pouvoir d’Hitler était « un phénomène passager ». Ce genre d’opinion était quelque peu prévisibles puisque la politique du Kominter, en érigeant des barrières entre les communistes et les sociaux-démocrates, avait facilité l’ascension d’Hitler ; et de plus, admettre que le gouvernement nazi avait un long avenir serait une reconnaissance directe que toute l’analyse concernant le capitalisme en crise était erronée.

Une conséquence immédiate de l’arrivée au pouvoir d’Hitler fut l’élimination du mouvement communiste et d’innombrables communistes en Allemagne. De ces circonstances est née l’idée du Front populaire. Mais pour ceux qui étaient opposés à l’Union soviétique et craignaient sa force militaire et industrielle croissante et ses intentions idéologiques, le Front populaire ne fit que renforcer leur perception d’une menace communiste.

Georgi Dimitrov, l’un des principaux idéologues du Front populaire, indiquait clairement que « le but de notre lutte contre le fascisme n’est pas le rétablissement de la démocratie bourgeoise mais la conquête du pouvoir soviétique ». Pour les « chevaliers du royaume », le Front populaire représentait l’opposition au fascisme et une menace pour le capitalisme et la démocratie bourgeoise. On ne pouvait pas faire confiance à l’Union soviétique, mais on pouvait l’accorder à Hitler car il était supposé être un homme raisonnable qui, plus important encore, était opposé au communisme.

C’est ce contexte qui détermina la politique d’apaisement que Neville Chamberlain a défendue et pour laquelle il a ensuite été cloué au pilori. En réalité, Chamberlain suivait une politique qui était étayée par des convictions partagées par des sections importantes et influentes de l’intelligentsia et de la classe dirigeante en Grande-Bretagne. La nouvelle du pacte nazi-soviétique signé en août 1939 ne fit qu’intensifier l’anti-bolchevisme des «pacificateurs» – selon les termes de Haslam, le pacte  «a agi comme un accélérateur pour les pacificateurs purs et durs »

Arthur Rucker, fidèle secrétaire particulier de Chamberlain, a déclaré à son collègue John Colville : « Le communisme est maintenant le grand danger, plus grand encore que l’Allemagne nazie. De telles évaluations se sont trouvées justifiées lorsque la Russie s’est emparée de l’est de la Pologne. Face à deux systèmes maléfiques, Chamberlain et ses semblables ont choisi ce qu’ils considéraient comme le moindre mal. Ce à quoi ils n’avaient pas pensé, c’est qu’Hitler était « trop impatient pour attendre ce que les Britanniques avaient à offrir ». Le 1er septembre 1939, les chars et les troupes allemands pénétrèrent en Pologne. Deux jours plus tard, lorsque l’Allemagne ne répondit pas à un ultimatum de la Grande-Bretagne, cette dernière déclara la guerre à l’Allemagne. L’illusion douillette de l’apaisement s’était transformée en une danse de la mort.

À travers son analyse, Haslam met en évidence certaines caractéristiques de la compréhension des relations internationales qu’il juge inadéquates. L’une d’elles est la propension des historiens diplomatiques « à accorder plus d’attention au processus qu’à l’objectif, recherché en supposant que le motif est connu et immuable car tout suit inexorablement son cours géopolitique habituel». Ce mode d’analyse est associé à AJP Taylor qui, dans ses deux livres remarquables et très influents, The Struggle for Mastery in Europe et The Origins of the Second World War, a soutenu que les résultats finaux dans les relations internationales sont le fruit d’un enchaînement incontrôlable d’événements.

Haslam montre que dans l’entre-deux-guerres, les hommes d’État ont fait des choix délibérés et ces choix ont été informés par certaines perceptions/hypothèses qui à leur tour étaient fondées sur des préjugés idéologiques et des intérêts de classe. Haslam introduit ainsi l’importance des idées qui « explicitent les finalités du pouvoir ». Les finalités du pouvoir dans la période analysée par Haslam étaient « divergentes et contestées ».

Ainsi, il estime que la politique étrangère de l’entre-deux-guerres ne peut s’expliquer selon les principes traditionnels puisque « les politiciens et les diplomates en sont venus à craindre davantage le pouvoir insidieux des idées que les composantes mesurables des capacités militaires». Ils préféraient donc l’Allemagne nazie à la Russie soviétique.

Le travail universitaire et savant  de Haslam fait immédiatement penser au roman Les restes du jour de Kazuo Ishiguro qui a recréé l’ambiance sociétale et intellectuelle qui a produit le phénomène d’apaisement. Toute l’histoire est racontée par la voix d’un majordome qui surprend et enregistre les conversations qui se déroulent dans les somptueuses salles à manger et les salles de réception des maisons de campagne appartenant à des aristocrates anglais. Les artistes créatifs ont souvent une meilleure connaissance de l’histoire que les historiens qui fouillent dans des dossiers poussiéreux et attendent l’accès à des archives fermées.

Il n’y a pas eu de meilleure représentation de la société russe à tous les niveaux – la cour tsariste, la vie de la noblesse, les souffrances et les fêtes des serfs et des paysans et du champ de bataille empestant la poudre des armes à feu et les cadavres – que Guerre et Paix . En Inde, la nature multiforme du mouvement national a été saisie de manière poignante dans The Home and the World de Tagore .

Rudrangshu Mukherjee est professeur d’histoire et président de l’université Ashoka.

Le nazi qui avait voulu se convertir au judaïsme

23 décembre 2018

Les médias anglophones mainstream parlent bien de cette histoire d’un couple anglais qui a baptisé son fils Adolf en référence à Hitler et vient d’être condamné à de la prison ferme pour adhésion à un parti d’extrême droite illégal.

La presse française en parle aussi tout comme un journal francophone du Sionistan.

Mais ce journal sioniste d’expression française comme les autres grands médias anglophones tait un aspect de la biographie d’un des condamnés, à savoir Adam Thomas, le père du petit Adolf.

C’est en effet par la presse communautariste qu’on apprend que ce dernier a essayé de se convertir au judaïsme et même qu’il a une excellente connaissance de la Torah.

La démarche d’Adam Thomas n’étonnera que ceux qui ignorent ce qu’a fait l’entité sioniste de la religion juive. On sera par contre circonspect sur ce qui a motivé son exclusion de l’école religieuse qu’il fréquentait à Jérusalem. Adam Thomas était un simple agent de gardiennage, un profil peu favorable à l’aboutissement d’un processus de conversion.

Le néo-Nazi qui avait essayé de se convertir au judaïsme incarcéré pour son adhésion à la National Action

Par Ben Welch, The Jewish Chronicle (UK) 18 décembre 2018 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le mois dernier, la Jewish Chronicle avait révélé qu’Adam Thomas avait passé plusieurs mois en Israël à l’époque où il essayait de se convertir au judaïsme, avant de rejoindre une organisation antisémite.

Un couple qui a baptisé leur bébé Adolf en référence à Hitler a été emprisonné après avoir été reconnu coupable d’appartenance à un parti néonazi illégal.

Adam Thomas, 22 ans, et Claudia Patatas, 38 ans, de Waltham Gardens à Banbury dans l’Oxfordshire, étaient parmi les six personnes condamnées par le tribunal de Birmingham pour appartenance à la National Action.

Mardi matin, Thomas a été condamné à six années et demi de prison et Patatas  cinq années

Les jurés ont pu entendre qu’ils avaient donné à leur bébé le prénom Adolf par « admiration » pour le dictateur nazi et qu’ils avaient décoré leur domicile avec des croix gammées et de l’iconographie du Ku Klux Klan.

Adam Thomas, 22, and Claudia Patatas, 38, holding a swastika flag whilst holding their baby

Adam Thomas, Claudia Patatas et le petit Adolf

Des photographies retrouvées dans leurs appareils électroniques montraient Thomas portant son jeune fils au domicile avec la robe à capuche du Ku Klux Klan.

Le mois dernier, la JC a révélé que Thomas avait séjourné plusieurs mois en Israël à l’époque où il essayait de se convertir au judaïsme, fréquentant même une yeshiva (école religieuse juive) à Jérusalem avant d’en être exclu.

Un porte-parole de la yeshiva Machon Meir avait dit à l’époque : « Nous confirmerons qu’il a essayé d’étudier au Département des Conversions de Machon Meir.

« Mais nous avions senti au bout d’un moment qu’il était vraiment bizarre. Ce n’était pas tout de suite évident. Il connaissait très bien la Torah, il avait un caractère doux et même assez agréable.

« Il avait une mémoire extraordinaire et était passionné par la connaissance de la Torah. Il avait aussi un côté sombre et une tendance à l’extrémisme. Quand ce côté est apparu, nous savions qu’il n’était pas digne des études de giur [conversion]. »

Machon Meir a confirmé que Thomas s’était inscrit sous le nom de « Avi Thomas », tandis que ses condisciples disaient qu’il se faisait appeler « Avi ben Abraham. »

Thomas et Patatas, qui est d’origine portugaise, ont été jugés en même temps que d’autres néo-nazis, Darren Fletcher, Daniel Bogunovic, Joel Wilmore et Nathan Pryke.

Dans une conversation avec un autre membre de la National Action, Patatas avait dit que « tous les Juifs doivent être mis à mort, » tandis que Thomas avait dit une fois à sa compagne qu’il « considérait qu’on ne pouvait pas tolérer les non blancs. »

En condamnant Patats, le juge Melbourne Inman a déclaré: « vous êtes aussi extrémiste que Thomas dans vos idées comme dans vos actions.

« Vous avez agi ensemble dans tout ce que vous avez pensé, dit et fait, en choisissant le prénom de votre fils et avec les photos troublantes de votre fils entouré de symboles du nazisme et du Ku Klux Klan. »

Le juge a dit de la National Action : « Ses buts et objectifs sont la mise à bas de la démocratie dans ce pays par de graves actes de violence et le meurtre, et l’imposition d’un Etat de type nazi qui éradiquerait des pans entiers de la société par cette violence et des tueries de masse.

« L’éradication de ceux que vous considérez comme inférieurs simplement à cause de leur couleur de peau ou de leur religion. »

Les sionistes s’invitent dans la campagne du Brexit

17 juin 2016

En matière de politique extérieurs, les sionistes n’ont pas de préférence nette pour les partis de droite ou de gauche. Ce qui les intéresse, c’est la position de ces partis vis-à-vis du sionisme et de l’aide, politique, diplomatique et éventuellement militaire et matérielle qu’ils sont prêts à lui accorder.

De ce point de vue les sionistes ont tout intérêt à être proches de ceux qui sont au pouvoir. Mais comme dans les démocraties libérales, il existe toujours une possibilité d’alternance, les sionistes cultivent généralement les amitiés intéressées dans les deux camps. Le chantage et la corruption sous toutes ses formes jouent bien sûr un rôle éminent dans cette stratégie de présence dans les partis politiques influents.

La campagne actuellement en cours outre-Manche pour ou contre la sortie de la Grande Bretagne de l’UE (Brexit) permet d’en donner encore un exemple, même s’il est moins flagrant que ce qui se passe en ce moment aux Etats Unis avec les primaires pour la présidentielle.

On apprend en effet qu’une organisation sioniste fait campagne pour le Brexit en reprenant l’argument classique (et pas forcément injustifié) de l’absence de contrôle des autorités bruxelloises par les citoyens. Mais Regavim, c’est le nom e cette organisation, soutient aussi que le Brexit permettrait à la Grande Bretagne de ne plus être partie prenante au financement du terrorisme palestinien par l’UE.

On peut classer cette organisation sioniste à l’extrême droite et sa démarche s’inscrit dans une stratégie plus large qui consiste pour les sionistes à courtiser, encourager et finalement contrôler sous certains aspects les partis et mouvements d’extrême droite. Si la chose est accomplie depuis longtemps aux pays bas avec le parti de Geert Wilders, les choses sont en bonne voie avec le Front National en France , le Parti de la Liberté en Autriche et UKIP , le parti « nationaliste » de Nigel Farage en Grande Bretagne.

Une organisation israélienne lance une campagne de soutien au Brexit à cause des politiques européennes « pro-palestiniennes »

Agence EFE, Publico (Espagne) 17 juin  2016 traduit de l’espagnol par Djazaïri

L’organisation demande aux Britanniques qui résident en Israël  ou aux Anglais qui sympathisent avec le pays [l’entité sioniste, NdT] qu’ils « se prononcent contre l’Union Européenne » en riposte au « bloc [l’UE] qui soutient la Palestine. »

Jérusalem – Une organisation israélienne a lancé une campagne de soutien au Brexit (sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne) pour se venger de ce qu’elle considère comme des politiques européennes favorables aux Palestiniens.

Selon l’édition imprimée du journal Haaretz, Regavim promeut la campagne « Soutien à Israël – Stop à l’Europe », pour demander aux britanniques qui vivent en Israël ou aux Anglais qui sympathisent avec ce pays de « se prononcer contre l’UE, » en riposte à ce que l’organisation appelle le bloc de soutien européen à la cause palestinienne.

Et elle lance cet appel à la veille du référendum historique qui se tiendra jeudi prochain et par lequel les Britanniques décideront s’ils souhaitent rester dans l’Union Européenne ou en sortir.

« Le référendum va se tenir parce que de nombreux Britanniques ont le sentiment que Bruxelles est hors de contrôle et qu’ils ne peuvent pas dire leur mot sur la manière dont sont dépensés les impôts gagnés à la sueur de leurs fronts. Ce dont beaucoup de Britanniques ne se rendent pas compte, c’est de l’ampleur des dégâts causés par l’UE dans le monde entier, particulièrement en Israël, » lit-on sur le site web de a campagne.

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Nigel Farage critique le biais anti-sioniste (selon lui) de l’Union Européenne

Regavim dont, selon Haaretz, l’action se concentre sur la supervision et les démarches juridiques contre ce qu’elle considère comme des constructions illégales ou l’accaparement de terres en Cisjordanie par des Palestiniens ou des communautés bédouines, critique l’UE qui « finance des terroristes assassins. »

L’organisation israélienne dénonce la « construction [par l’UE] de colonies européennes sur le sol israélien, » en référence aux constructions en Cisjordanie de structures, de puits ou d’installations électriques dans le cadre de l’aide humanitaire, et elle critique « l’étiquetage des produits qui encourage le boycott, » lit-on sur le site internet.

On y trouve aussi [sur le site de Regavim] une vidéo d’une conférence de presse de l’organisation islamiste Hamas dont la bande son a été manipulée pour faire entendre une voix qui demande le maintien de la Grande Bretagne dans l’UE pour pouvoir continuer à bénéficier des supposés avantages qu’en retirent le mouvement palestinien et les Palestiniens.

« Si tu détestes vraiment Isra-hell [enfer en anglais] et si tu veux soutenir notre lutte, aide la Grande Bretagne à rester dans l’Union Européenne. Pour chaque jour de ton maintien dans l’UE, nous recevons de l’argent ! », affirme l’enregistrement qui ajoute que l’organisation islamiste est désireuse d’accepter une présumée invitation à prendre le thé avec le leader travailliste Jeremy Corbyn.

Une lycéenne d’origine palestinienne exclue d’un concours d’art oratoire sur injonction du lobby sioniste.

30 Mai 2016

Eloquence, plaidoyer, parler en défense/en faveur de/contre, art oratoire; difficile de traduire cette expression anglaise toute simple: speak out.

L’art oratoire est l’outil de travail privilégié des avocats, des politiciens et c’est quand même mieux quand les militants dévoués à une cause quelconque se montrent à l’aise dans le maniement du verbe et de l’argument.

La place de cet art est reconnue dans la société comme l’atteste l’existence de concours destinés notamment à la jeunesse et dont la presse se fait régulièrement l’écho.

Il existe justement un concours de ce genre Outre Manche, le Jack Petchey Speak Out Challenge qui se flatte d’être la plus grande manifestation d’expression de la jeunesse – au Royaume Uni peut-on supposer.

Eh bien, il se trouve qu’une finale régionale de ce concours a été remporté par une lycéenne palestino-britannique qui s’est exprimé sur la condition du peuple palestinien et a conquis l’auditoire à un point tel que la vidéo de sa prestation a fait le tour du net.

Ce qui n’a pas manqué d’irriter un membre du lobby qui n’existe pas qui est intervenu auprès des organisateurs du concours. Ce membre du lobby, nommé Edgar Davidson, a été efficace puisqu’il a obtenu que la jeune oratrice soit écartée de la suite de la compétition.

On se demande bien ce qu’a pu signifier ce Davidson aux organisateurs du concours pour qu’ils se plient à sa réclamation. L’article n’en dit rien, mais ont peut supposer qu’à côté de remarques sur l’éthique, la neutralité qui auraient été bafouées dans le discours de la jeune fille, devaient se trouver quelques menaces suggérées de manière plus ou moins voilées, comme par exemple celle de réduire la couverture média du concours, ou encore de porter atteinte aux budgets de la fondation en la privant des apports de mécènes et autres sponsors publicitaires.

Une lycéenne palestino-britannique exclue d’un concours d’éloquence

Leanne Mohammad, 15 ans, lycéenne à la Wanstead High School à Londres a remporté la finale régionale du Jack Petchey Speak Out Challenge [concours d’éloquence dans la défense d’une cause.

Middle East Moniitor, 30 mai 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

Une lycéenne palestino-britannique a été exclue d’un concours public d’art oratoire après qu’une vidéo de sa prestation émouvante soit devenue virale sur le net la semaine dernière.

Leanne Mohammed, âgée de 15 ans, et lycéenne à la Wanstead High School à Londres a remporté une finale régionale du Jack Petchey Speak Out Challenge avec son discours intitulé « Des oiseaux, pas de bombes », dans laquelle décrit lé réalité historique et contemporaine des Palestiniens sous la colonisation de peuplement.

Le concours sponsorisé par Jack Petchey est organisé par Speakers Trust et se qualifie lui-même de plus grande manifestation d’expression de la jeunesse.

En réponse à des protestations venues du blogueur anti-palestinien Edgar Davidson, la directrice du Speakers Trust, Julie Holness, a déclaré avoir pris ses « inquiétudes très au sérieux, » et a confirmé que Mohamad ne participera pas à la prochaine étape de la compétition et « ne parlera pas à la Grande Finale. »

La décision d’exclure Mohamad, prise par un panel de juges du Speakers Trust et de la Petchey Foundation, s’est basée sur deux règles : que le discours soit avoir un message positif et édifiant, » et qu’un orateur ne doit jamais provoquer ou offenser l’e public ou insulter autrui. »

Holness a proposé de faire suivre l’email de Davidson à l’école de Mohamad et elle a déclaré que le blogueur « ne devait pas hésiter à utiliser [mon numéro de téléphone au bureau] à tout moment. »

Réagissant à ces informations, Mohamad a tweeté: « Pourquoi appelle-t-on ça « Speak Out Challenge » [se faire entendre, plaider une cause] alors qu’on me fait taire? Si le Speakers Trust a retiré le discours de son site web et de sa chaîne YouTube, il a été remis en ligne ici.

L’an dernier, Davidson avait fait l’éloge du fondateur de l’English Defence League [organisation d’extrême droite] qualifié de « simplement un patriote britannique. » Son blog ‘Key Readings’ contient un article qui affirme que « les palestiniens sont une création mensongère. »

Bob Campbell, tenace militant pro-palestinien de Middlesborough

10 Mai 2016

Bob Campbell est un militant travailliste britannique qui a de fortes convictions anticoloniales et qui les fait connaître, entre autres sur la question de Palestine ou sur la situation actuelle en Irak et en Syrie.

Comme d’autres il a défrayé la chronique de l’autre côté de la Manche par des prises de position très tranchées. Le dernier cas ayant été celui de l’ancien maire Ken Livingstone qui a évoqué les relations positives entre Nazis et sionistes. Ken Livingstone, qui a été suspendu du parti Travailliste est cependant resté ferme sur son propos qui est conforme à à la vérité historique.

Bob Campbell a pour sa part une présence sur Facebook où il dénonce ce qu’il considère être le lien de subordination à l’égard de l’entité sioniste de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL ou Daesh).

Bob Campbell

Bob Campbell

Ajoutons-y une image du criminel Benjamin Netanyahou se balançant au bout d’une corde, et nous avons là l’exemple parfait du nouvel antisémite qui n’est plus celui qui n’aime pas les Juifs mais celui que certains Juifs [ceux qui sont sionistes] n’aiment pas.

Bob Campbell, membre du Parti Travailliste dément avoir été suspendu suite à ses propos sur Israël et sur l’EIIL (Daesh)

C’est le dernier d’une série d’incidents antisémites présumés qui impliquent des membres du Parti Travailliste

Par Will Worley, The Independent (UK) 28 Mars 2016 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un militant travailliste qui a affirmé que l’EIIL (Daesh) est contrôlé par l’Etat d’Israël souligne qu’il n’a pas été suspendu par le parti en dépit d’informations selon laquelle il en avait été exclu du fait de ses propos.

Bob Campbell, de Middlesborough, avait affirmé sur Facebook juste au lendemain des attentats de Bruxelles que « l’EIIL est dirigé par Israël. »

Le jour d’après, M. Campbell avait mis en ligne une image qui soutenait que Daesh n’avait pas attaqué Israël « parce que le chien ne mord pas sa propre queue. »

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Extraits: la France reconnaît la Palestine et elle est attaquée peu après par Daesh – deux fois! La Belgique organise une réunion pour débattre des droits humains des Palestiniens et est attaquée peu de temps après par Daesh.

Le Sunday Times avait relaté que M. Campbell avait été suspendu après la découverte de ces propos par le député de la circonscription Tom Bienkinsop qui a exigé une enquête.

Cependant, M. Campbell qui nie être antisémite, a déclaré à The Independent qu’il n’a pas été suspendu.

En plus des deux récents posts sur Facebook, M. Campbell a aussi publié des images comparant l’holocauste à la situation à Gaza, avec la légende « Holocauste, la suite… SVP, stoppez Israël. »

Il a aussi posté des images qui montrent le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pendu à un arbre et un drapeau israélien modifié avec l’image d’un rat et les mots : « La vraie peste. »

Campbell a depuis démenti avoir posté l’image du rat.

« Je publie de nombreux posts pro-juifs mais je publie [aussi] des posts antisionistes, » dit-il.

Campbell est la dernière personne parmi une série de membres du Parti Travailliste accusés d’antisémitisme.

En mars de cette année, Vicki Kirby avait aussi été suspendue en attendant les résultats d’une enquête sur les messages antisémites qu’elle aurait diffusés sur Facebook.

Elle avait déjà été suspendue en 2014 pour avoir fait des commentaires agressivement anti-israéliens sur un réseau social.

Le maire travailliste de Bradford, Khadim Hussain, avait été suspendu pour des raisons semblables.

Le ministre des finances du cabinet fantôme John McDonnell a déclaré à The Independent que les membres du Parti Travaillistes professant des idées antisémites devraient être exclus définitivement.

« Pas question de me laisser berner. Des gens diront peut-être ‘J’ai changé ma façon de voir’ – Eh bien allez faire quelque chose dans un autre parti, » a déclaré M. McDonnell.

« L’antisémitisme est notre société, c’est pour ça qu’il relèvera la tête dans n’importe quelle partie de la société et nous devons être éternellement vigilants. »

Nous n’avons pu joindre personne avant publication au parti Travailliste pour s’exprimer sur cette affaire.

La Grande Bretagne a fourni au gouvernement ukrainien les moyens de terrasser la Russie

26 mars 2015

Le conflit en Ukraine a donné une nouvelle occasion à la Grande Bretagne de montrer son ardeur belliqueuse, plaidant pour une posture agressive de l’OTAN vis-à-vis de la Russie et encourageant le gouvernement fantoche ukrainien à combattre ce qui est présenté comme une intervention militaire russe.

Le Royaume Uni a joint le geste à la parole en fournissant des équipements militaires à une armée ukrainienne qui se trouve le plus souvent mise en difficulté par les combattants du Donsbass.

Parmi ces équipements, on compte 75 véhicules blindés de transport de troupes de type Saxon. Le Saxon, qui équipe l’infanterie britannique depuis 1983, est un véhicule à quatre roues motrices qui pèse une dizaine de tonnes à vide et peut atteindre une vitesse de 96 km/h.

Véhicule de l'avant blindé Saxon

Véhicule de l’avant blindé Saxon

Ces machines ont certainement leurs qualités, du moins quand elles sont en bon état de marche. Ce qui n’est apparemment pas le cas des machines livrées par Londres à l’Ukraine qui seraient des véhicules à bout de souffle, usés par le temps passé en Afghanistan, comme tend à le montrer cette vidéo où on voit un Saxon bien à la peine pour gravir une petite butte de rien du tout.

La vidéo fait le buzz dans la presse populaire anglo-saxonne.

Indépendance américaine et esclavage, une approche inédite de l’historien Gerald Horne

3 mars 2015

L’histoire est une discipline étonnante puisqu’elle nous amène sans cesse à remodeler notre vision du passé à la lumière des faits que les historiens découvrent dans le cadre de leurs recherches.

Cette observation est valable pour l’histoire ancienne mais aussi pour l’histoire contemporaine.

L’historien américain Gerald Horne nous en apporte un nouvel exemple avec un essai décapant qui postule, documents à l’appui, que la lutte américaine pour l’indépendance étant en grande partie motivée par le désir des colons d’éviter que la monarchie anglaise mette un terme à l’esclavage qui était un des fondements de l’économie des colonies qui deviendront les États Unis d’Amérique.

Gerald Horne

Gerald Horne

Cette thèse de Horne qui semble bien étayée est sans doute susceptible de jeter une lumière nouvelle sur les récents crimes, comme celui de Ferguson, qui ont défrayé la chronique outre Atlantique et dont on a beaucoup parlé en France.

Gerald Horne est professeur d’histoire à l’université de Houston (Texas)

L’esclavage, la résistance des esclaves et les origines de la république américaine

Une révolution en marche arrière ?

Par Kathy Deacon, Counter Punch (USA) traduit de l’anglais par Djazaïri

Le livre de Gerald Horne, la contre-révolution de 1776, a été négligé par la plupart des médias libéraux [de gauche non communiste ou progressiste dans le vocabulaire anglo-saxon]q lors de sa parution au printemps dernier, mais on peut vraiment le considérer comme l’un des livres les plus intéressants de 2014. C’est en fait un livre très court mais dense et abondamment documenté, original et d’une grande portée – un ouvrage magistral à bien des égards.

Dans les années 1970, l’Afrique du Sud était habituellement décrite par le gouvernement américain comme «partiellement libre» parce que sa minorité blanche avait des droits. De la même manière, la guerre américaine d’indépendance, présentée comme une bataille contre les prérogatives royales et une fiscalité injuste, est réputée émancipatrice à l’exception de l’esclavage. Horne fait valoir que, au contraire, la préservation de l’esclavage était une des motivations derrière la sécession coloniale et que le résultat fut désastreux en matière de droits humains. La sécession [avec l’Angleterre] ne faisait pas que jeter les bases de la poursuite de l’esclavage pendant 87 ans et de l’apartheid d’État par la suite dans le Sud (et officieusement dans le Nord) -et ce à un moment où le sentiment abolitionniste se généralisait de plus en plus en Angleterre et ailleurs en Europe. Mais parce que les esclaves (et les populations indigènes) étaient perçus comme un élément subversif pendant la guerre [d’indépendance], la victoire des rebelles les enferma pour longtemps dans le rôle «d’ennemis de l’intestin» de l’État.

L’abolitionnisme de la fin du 18ème siècle n’était pas simplement un courant intellectuel (dont les partisans au sein de la colonie tendaient à préférer une approche plus graduelle). La légalité de l’esclavage avait été sérieusement remise en cause dans les tribunaux londoniens. L’arrêt historique Somerset de 1772 avait sans doute donné le coup de grâce à l’esclavage en le rendant illégal en Grande Bretagne, un développement qui aurait logiquement dû s’étendre aux colonies américaines où une telle perspective avait provoqué la tempête comme dont les journaux de l’époque se faisaient l’écho.

Horne soutient que l’intention des Pères Fondateurs de maintenir l’esclavage ne souffrait guère d’ambiguïté. En dépit du langage inspirateur de la Déclaration d’Indépendance, ils « avaient normalisé cette forme de propriété au même titre que n’importe quelle autre. »

« A Boston, ceux qui étaient pro-Londres défendaient les esclaves dans les tribunaux, tandis que les rebelles représentaient habituellement les maîtres. » « John Adams « exerçait… comme conseil pour des propriétaires d’esclaves et avait même soutenu que le Massachusetts présumait tous les Africains comme étant des esclaves. » Même Ben Franklin avait « contre-attaqué vigoureusement » contre l’abolitionniste Granvile Sharp, et la liste est longue. Les Africains devaient souvent s’appuyer sue les Tories [conservateurs] pour obtenir d’être entendus de manière équitable dans le système judiciaire, et ils comprenaient que la rupture avec la Grande Bretagne ne pouvait qu’empirer leur situation.

Les craintes de représailles exercées par les esclaves africains attisaient l’animosité des colons et leur sentiment de persécution par la Grande Bretagne.

Quand Lord Dunmore, le gouverneur royal de la colonie britannique de Virginie avait fini par jeter le gant en novembre 1775, en publiant sa fameuse proclamation proposant de libérer tous les esclaves, il avait ajouté encore plus d’huile sur le feu. Les Africains, selon Horne, se rangeaient presque unanimement du côté de l’Angleterre et espéraient en une victoire anglaise qui, croyaient-ils les délivrerait de l’esclavage.

Sauf à supposer une réaction intrinsèquement humaine à la souffrance [des esclaves] de leur part, Horne nous assure que l’attitude britannique à l’égard de l’esclavage n’était pas moins pragmatique que celle des Américains (dont les espoirs d’indépendance économique se basaient sue la poursuite du système esclavagiste dans l’agriculture). Dans ces années antérieures à la croissance exponentielle de l’industrie du coton, les Britanniques voyaient l’esclavage comme incompatible avec les besoins d’un empire mondial qui en était venu, par défaut, à dépendre de l’utilisation de soldats africains pour défendre les intérêts britanniques dans cette partie de l’hémisphère et ailleurs.

La Grande Bretagne avait bien sûr investi énormément dans le commerce d’esclaves africains. Partie intégrante de leur propre évolution « démocratique », c’est la « splendide » Déclaration des Droits qui avait affaibli le monopole de la Royal African Company, ce qui avait conduit le parlement à ordonner que le « commerce des Africains soit ouvert à ‘tous les sujets de sa majesté.’ » « Cette dérégulation du négoce de la chair humaine avait entraîné une sorte de libre commerce des Africains.. Ce qui avait contribué de manière incommensurable à la fourniture de la main d’oeuvre servile nécessaire pour développer le continent, ce qui, ensuite, conduisit l’élite locale à entrer de plus en plus en conflit avec Londres, particulièrement quand elle voulait développer les échanges avec des voisins qui se trouvaient être des ennemis de la Couronne d’Angleterre… »

La Grande Bretagne avait l’expérience de la résistance africaine dans ses colonies caribéennes. Les dangers encourus avaient amené de nombreux propriétaires d’esclaves à émigrer sur le continent américain pour essayer de fuir cette situation. Mais les problèmes continuèrent à se manifester sur le continent aussi. La Floride était devenue une base arrière pour les « esclaves rebelles et en fuite. » Dans les années 1740, mes troupes espagnoles attaquaient la Géorgie depuis des forts en Floride peuplés de centaines d’Africains en armes. L’esclavage était «une source prodigieuse de profits – tout en étant en même temps une menace pour le colonialisme… sous la forme de révoltes africaines soutenues par les indigènes, les ennemis européens, ou les deux. » Horne plonge dans l’histoire des révoltes d’esclaves et des stratagèmes des colonialistes pour les contrer :

« La Caroline avait été désignée pour être le pare-feu protégeant la Virginie et des zones du nord, mais la création de la Géorgie par la suite fut le pénible aveu qu’un nouveau pare-feu devait être construit pour s’étendre plus au sud vers la frontière avec la Floride, alors espagnole. Mais c’était un cadeau empoisonné étant donné que les sujets de Londres se retrouvaient encore plus près des brigades d’Africains en armes dont beaucoup souhaitaient se venger des colons rapaces. Londres était forcé de défendre un continent profondément instable avec une conception inhabituelle du patriotisme qui n’excluait pas des relations étroites avec les ennemis les plus acharnés de la Couronne. »

Du point de vue britannique, il semblait rationnel de limiter le nombre d’esclaves – ce que Londres avait essayé de faire par la taxation. Cette politique fut la source durable d’un lourd contentieux. Les marchands d’esclaves du nord et les planteurs du sud étaient tous vent debout contre la tentative britannique pour limiter par ce moyen le nombre d’esclaves.

Les colons auraient pu espérer la protection britannique, mais ils étaient aussi réticents à payer pour ça qu’ils étaient prêts à prendre les armes eux-mêmes. Bien sûr, ils ne pouvaient tolérer qu’on arme des Africains devoir leur verser une solde régulière. En s’appuyant sur des Africains armés originaires de la Caraïbe, la Grande Bretagne avait gagné la guerre en Inde et contre la France, avec pour effet le plus profond l’éviction des Espagnols de Floride (plutôt que la défaite de la France). La destruction de ce refuge pour esclaves en fuite créa les conditions pour une augmentation des importations d’esclaves en Géorgie et en Caroline et pour une alliance de facto entre les colons américains et les anciens adversaires de Londres. « Cela s’avéra une victoire catastrophique pour Londres parce que, quand la pression fut moindre sur les colons du continent… ils saisirent l’occasion pour se révolter contre la Couronne avec une aide importante des ‘puissances catholiques’. Ce qui aboutit finalement à la création d’une république de propriétaires d’esclaves qui écarta alors les puissances européennes de la domination sur le commerce des esclaves africains… »

Quoique le livre soit organisé en chapitres avec des intitulés thématiques, on le lira plus comme un essai. Horne fait des digressions, et il répète sans aucune nécessité de nombreux points qu’il a déjà traités – ce qui distrait parfois l’attention sur ce travail par ailleurs fascinant. Puisant dans un large éventail de sources, dont des archives inédites, il a écrit une réinterprétation puissante et convaincante de la guerre d’indépendance américaine.

La Contre Révolution de 1776 met en lumière des faits fondamentaux qui avaient été jusque là ignorés ou inconnus – nous révélant ainsi sur les origines de cette république nombre de d’éléments nécessaires à la compréhension de notre situation actuelle.

The Economist explique la finance « islamique »

10 octobre 2014

Je sors des sujets purement politiques avec cet article de The Economiqt sur les placements financiers dits islamiques.

Ces placements qui pouvaient paraître anecdotiques il y a une dizaine d’années sont en plein essor et se distinguent par un rendement assez intéressant même si leur place dans les transactions financières est limitée par leur quasi absence du marché secondaire, c’est-à-dire de la revente des titres. Aujourd’hui, de grandes places financières comme Londres ainsi que des banques privées occidentales proposent ce genre de placements.

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En 2010, la Grande Bretagne s’était déjà immiscée dans un marché jusque là propre aux pays musulmans

J’ai trouvé cet article instructif même si je reste dubitatif quant au caractère islamique des formules proposées qui me rappellent un lointain souvenir de la lecture d’un livre dont un passage était consacré à la finance judaïque, la finance qui concerne les Juifs dans leurs relations financières entre eux. En effet, si les banquiers juifs pratiquent communément le prêt avec intérêt (parfois usuraire), ils doivent limiter cette pratique à leurs relations avec les non juifs.

Pourquoi les produits financiers islamiques prennent en dehors du monde musulman

par J.F. à Singapour, The Economist (UK) 8 octobre 2014 traduit de l’anglais par Djazaïri

EN juin, la Grande Bretagne est devenue le premier pays non-musulman à émettre des sukuk , l’équivalent islamique d’une obligation (le mot lui-même est le pluriel de sakk , ce qui signifie contrat ou acte). L’Autorité monétaire de Hong Kong a procédé à une émission en Septembre , et les gouvernements du Luxembourg et d’Afrique du Sud suivront plus tard cette année. Mais la fièvre des sukuk ne s’est pas limitée limitée aux fonds d’Etat: le mois dernier Goldman Sachs a émis une obligation islamique, et avant la fin de l’année, la Bank of Tokyo-Mitsubishi et la Société Générale, une banque française, devraient faire de même. Toutes ces entités veulent être présentes sur un marché de la fiance islamique qui pèse $ 2000000000000 . Mais qu’est-ce que la finance islamique, et pourquoi suscite-t-elle l’intérêt des pays et des sociétés non-musulmans?

De façon générale, les produits financiers islamiques sont conformes au système de lois et de normes musulmanes connues par le terme charia . Les musulmans considèrent le porc, l’alcool, le jeu et la pornographie comme haram [illicites] , par exemple, donc les instruments islamiques d’investissement doivent clairement s’en détourner. Le Coran interdit avec véhémence l’usure. Le débat sur ​​ce qui est précisément entendu par là est ancien (et a conduit à la croissance d’une activité artisanale de conseillers en matière de charia: des savants religieux qui statuent sur ​​l’acceptabilité des produits et des innovations financiers et facturent souvent des honoraires considérables pour le faire). Mais dans la pratique, cela a amené la plupart des produits financiers islamiques à éviter le paiement ou la facturation d’intérêts, de sorte que les sukuk et les prêts hypothécaires islamiques doivent être structurés différemment des obligations et des prêts hypothécaires traditionnels. Au lieu de percevoir des paiements d’intérêts sur ​​l’argent prêté, comme dans une obligation classique, un sukuk ouvre généralement droit à son possesseur (nominal) à une participation aux actifs; il reçoit alors le revenu soit de profits générés par cet actif ou de loyers versés par l’émetteur [de l’emprunt]. Dans un prêt hypothécaire islamique, plutôt que de prêter de l’argent à un client qui va acheter une maison, la banque va acheter la maison elle-même. Le client peut alors soit racheter la maison à la banque à un prix convenu au-dessus du marché et payé par versements fractionnés (c’est ce qu’on appelle Murabahah ) ou il peut effectuer des versements mensuels comprenant une part de loyer et une part du prix d’achat jusqu’à ce qu’il devienne purement et simplement propriétaire de la maison ( ijara ).

La finance islamique traite aussi différemment le risque : la spéculation, ou maysir (mot utilisé aussi pour les jeux de hasard) et l’incertitude (gharar) sont considérées illicites. Ces interdictions tendent à exclure des produits dérivés options et opérations à terme qui ont tous été jugés nécessiter une spéculation excessive sur des événements à venir (ces répugnances expliquent que les banques islamiques ont généralement sorties de la crise financière en meilleure forme que les autres même si leur forte exposition dans le secteur de l’immobilier a fait qu’en fin de compte elles en ont aussi ressenti les effets). Plus largement, la finance islamique voit d’un mauvais œil les transactions qui ne reposent pas sur des actifs tangibles Les principes islamiques de partage des risques écartent les assurances conventionnelles parce qu’elles tendent ^être proposées par des compagnies dans l’intérêt des actionnaires plutôt que dans celui des assurés. Avec takaful, l’assurance islamique, plutôt que de payer des primes à une compagnie, l’assuré contribue à un fonds commun supervisé par un administrateur, et ils reçoivent tous les bénéfices des investissements réalisés par ce fonds.

Ces instruments peuvent sembler abscons, mais ils sont de plus en plus populaires. La vente par la Grande Bretagne de 323 millions de dollars en sukuk a attiré plus de 3 milliards de dollars de commandes. L’émission pour une valeur de 1 milliard de dollars par Hong Kong a attiré pour 4,7 milliards de dollars de commandes, dont près des deux tiers venaient de l’extérieur du monde musulman. Mais ces investisseurs n’ont pas pour autant placé leur argent en sukuk pour satisfaire à de bons sentiments multiculturalistes : ils l’ont fait parce que le produit proposé par Hong Kong était un actif à cinq ans libellé en dollars à 2,005 %, soit 23 points de base au dessus des bons du trésor américain à cinq ans. Le marché secondaire est peut-être limité – en général les investisseurs achètent et conservent les produits financiers islamiques plus qu’ils n’en font commerce – et, au risque de mélanger les métaphores abrahamiques , leurs structures de rémunération peuvent être quelque peu jésuitiques. Mais leur attrait se ramène à deux facteurs principaux. Premièrement, les produits financiers islamiques – en particulier les sukuk dont les émissions ont augmenté à un rythme annuel moyen de 35 % de 2001 à 2012 – ont commencé à attirer non seulement des clients religieux mais toutes sortes d’investisseurs en tant que pure proposition lucrative. Et en second lieu, ils ont permis aux institutions financières étatiques de puiser dans de vastes réserves de liquidités en quête de placements certifiés halal.

Formation militaire britannique pour les miliciens de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL)!

31 août 2014

Cet article est une dépêche de l’agence ANI, une des deux grandes agences indiennes de presse avec PTI,

La dépêche résume en fait un article du Daily Star, un tabloïd anglais, Dans l‘article de ce tabloïd on peut aussi lire l’avis d’une source militaire britannique qui explique que compte tenu du fait qu’on estime à 600 le nombre de Britanniques enrôlés dans l’Etat Islamique en Irak et au Levant, on ne doit pas s’étonner si un ou deux ont eu une expérience militaire dans l’armée de Sa majesté.

Pourtant on a du mal à s’imaginer un ou deux anciens soldats britanniques former à leurs méthodes des bataillons entiers d’une milice dont l’effectif compte plusieurs milliers de combattants. Or on nous parle de miliciens recevant une formation typiquement britannique d’un bon niveau…

Ces formateurs originaires de Grande Bretagne sont donc sans doute plus nombreux et on voit mal l’armée britannique accueillir dans ses rangs autant de soldats qui se transformeraient par la suite en « djihadistes » .

L’hypothèse la plus plausible est que nous sommes là devant des mercenaires, une profession en plein essor depuis le début du 21ème siècle comme on a pu le voir en Afghanistan mais aussi en Irak où des sociétés privées ont prêté main forte aux troupes d’occupation étrangères.

La question qui me vient est : qui les paye et pourquoi?

MI6, CIA : des anciens membres de l’armée britannique entraînent maintenant les militants de l’Etat Islamique en Syrie et en Irak.

DNA News (Inde) 31 août 2014 traduit de l’anglais par Djazaïri

ANI -Un article a révélé que le MI6, services secrets britanniques, et la Central Intelligence Agency (CIA) américaine ont intercepté des conversations sur téléphones mobiles et des e-mails qui montrent que plusieurs anciens membres de l’armée britannique ont rejoint les rangs de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL).

Selon une source militaire, des agents proches de l’EIIL ont aussi révélé que des personnes avec des accents anglais et un passé militaire entraînent maintenant les membres de l’organisation terroriste en Irak et en Syrie, a rapporté le Daily Star. Ils ont peut-être servi dans l’armée régulière britannique ou dans la Territorial Army (réserve formée de volontaires).

La Territorial Army britannique avait été déployée en Irak en 2004

La Territorial Army britannique avait été déployée en Irak en 2004

Ces anciens personnels de l’armée utilisent les mêmes exercices et les mêmes techniques que ceux en vigueur dans l’armée britannique. La source affirme que les recrues qui rejoignent l’EIIL reçoivent une formation militaire d’un niveau « assez bon » avant d’être autorisées à participer aux combats. On ne leur apprend pas seulement à combattre mais aussi à économiser les munitions, à tirer à bon escient, à organiser des embuscades et entreprendre des opérations de jour comme de nuit. Ceux qui excellent dans le maniement des armes sont aussi formés à l’utilisation de fusils de précision et d’autres armes à longue portée.

Près de 6000 ressortissants britanniques ont rejoint l’organisation jusqu’à présent, indique la source.

Entretemps, le premier ministre David Cameron a reconnu que l’EIIL était différent de tout ce que la Grande Bretagne avait connu auparavant. Vendredi, il a également qualifié le niveau de la menace de « grave ».

Gaza: un ancien vice premier ministre britannique appelle les choses par leur nom

31 juillet 2014

Quand on en vient aux agissements de l’entité sioniste, on constate que les langues des responsables politiques tendent à se libérer un peu quand ils n’occupent plus de fonctions gouvernementales.

c’est un peu moins le cas en France, avec l’exception de Roland Dumas (mais cet ancien ministre n’a jamais été un admirateur de l’Etat prétendu juif] où en dehors des voix habituelles à gauche, la nomenklatura UMPS reste fidèle aux sentiments exprimés par François Hollande dans son chant d’amour à la bête immonde sioniste.

Mais regardons en Grande Bretagne. Nous avons dans ce pays quelqu’un qui a quand même été vice premier ministre de son pays qui se permet de se lancer dans une critique extrêmement sévère du comportement de l’entité sioniste.

D’accord, vice premier ministre est une fonction honorifique au Royaume Uni mais l’attribution de ce poste correspondait à la reconnaissance de l’importance de cet homme dans le parti Travailliste où il incarnait la tradition ouvrière du parti [Prescott est fils de cheminot].

Et ses propos ne sont pas passés inaperçus, du fait de la stature du personnage et aussi qu’ils ont été publiés dans l’édition dominicale du Mirror, un des tabloïds les plus vendus de l’autre côté de la Manche.

John Prescott

John Prescott

Signe qui ne trompe pas, la réplique du gang sioniste ‘a pas tardé par la voix du Board of Deputies of British Jews (conseil des députés juifs de Grande Bretagne),

Ces promoteurs du crime et de la rapine reprochent en effet à John Prescott d’avoir « trivialisé l’holocauste » en comparant la bande de Gaza à un camp de concentration car, disent-ils, « le massacre systématique de l’holocauste ne peut être comparé à Gaza. »

John Prescott condamne comme ‘crime de guerre’ les bombardements israéliens sur Gaza

The Belfast Tekegraph (UK) 28 juillet 2014 traduit de l’anglais par Djazaïri

L’ancien vice premier ministre John Prescott a qualifié la destruction de la bande de Gaza par Israël de « crime de guerre » avec sa « disproportion brutale et si grossièrement aveugle ».

Lord Prescott, du parti travailliste, a critiqué Israël qui agit « comme juge, jury et exécuteur de la sentence » dans sa volonté de réduire les « terroristes » du Hamas, transformant Gaza en ce qui est selon lui un « camp de concentration ».

Il a dit aussi que l’holocauste nazi aurait dû donner au peuple juif d’Israël « un sens de l’histoire et une capacité unique d’empathie avec les victimes d’un ghetto. »

Israël a repris ses bombardements sur Gaza ce matin après le refus par les militants du Hamas de prolonger un cessez-le-feu 12 heures.

Ce bref silence sur Gaza a permis aux habitants de stocker des denrées essentielles, de récupérer des corps dans les décombres apocalyptiques et de revoir leurs maisons dévastées.

S’exprimant dans sa tribune sur le Sunday Mirror, M. Prescott a écrit son mépris pour le silence relatif de la communauté internationale sur une nation [l’entité sioniste] là où toute autre aurait été « traitée d’Etat paria » suite à la mort de tant d’enfants.

« Les appels à un changement de régime auraient été assourdissants. Mais les cris de protestation sont mis en sourdine et la condamnation molle. Parce que c’est Israël, » a-t-il dit.

Le cabinet israélien avait accepté une prolongation unilatérale du cessez-le-feu jusqu’à 21h GMT dimanche, mais cette offre a été abandonnée après le tir de plusieurs roquettes depuis la Palestine en début de matinée, a déclaré son armée.

Suite à ce qu’elle décrit comme « le tir incessant de roquettes par le Hamas, » l’armée israélienne a repris ses attaques.

En 19 jours de combats, 1 047 Palestiniens – en majorité des civils – et 46 Israéliens – dont 43 soldats – ont péri.

M. Prescott a ajouté : « [le premier ministre israélien Benjamin] Netanyahou dit que l’armée israélienne téléphone aux civils pour les avertir de s’en aller quand des attaques de missiles vont avoir lieu. Ils envoient même de plus petits missiles pour ‘cogner sur le toit’ avant d’envoyer la grosse bombe à suivre.

«Mais où ces gens peuvent-ils fuir ? Ils sont enfermés dans une bande de terre littorale densément peuplée sans aucun moyen de s’en échapper. Quand Israël bombarde des hôpitaux et même des écoles de l’ONU utilisées comme refuges, vers quel lieu sûr peut-on fuir ?

Le ministre britannique des affaires étrangères Philip Hammond s’est rendu en Israël en début de semaine pour discuter de la crise avec des dirigeants du Proche Orient et avec le Secrétaire d’Etat US John Kerry.

M. Hammond a rappelé à Israël l’obligation que lui fait le droit international de « prendre toutes les précautions possibles » pour éviter les pertes civiles.