Archive for the ‘Nicolas Sarkozy’ Category

Après avoir appelé à un "Islam de France", M. Sarkozy appellera-t-il à un "judaïsme de France"?

12 février 2011
Le départ du président Hosni Moubarak sous la pression du peuple égyptien est, vous n’avez pas besoin de moi pour le comprendre, un événement d’une portée considérable dont nous commencerons bientôt à voir les conséquences sur la situation politique au Moyen Orient. Et ce, quel que soit la nature du régime qui se mettra en place en Egypte car ce dernier ne pourra en aucun cas ignorer les aspirations de la population à la démocratie, la justice et à la restauration du rôle de la nation égyptienne dans le conflit qui déchire depuis des années le Proche Orient.
Les sionistes ont sans doute bien compris qu’ils ne pourront plus très longtemps compter sur l’Egypte pour compléter le cadenassage de la bande de Gaza.. Ils savent aussi que ce désagrément ne sera que le premier de toute une série dont il est difficile de prévoir l’ampleur et la nature même si le retour de l’Egypte dans le champ de bataille semble douteux (sauf si elle y est précipitée pat le régime sioniste).
Dans les chancelleries occidentales, mais pas seulement, on craint l’arrivée au pouvoir en Egypte du mouvement des Frères Musulmans en premier lieu parce qu’on est certain que ces derniers adopteraient une attitude résolument hostile à l’entité sioniste.
On ne discutera pas ici du bien fondé ou non de cette crainte. On retiendra seulement que le gros des inquiétudes concerne la pérennité des accords de Camp David qui participent de l’immunité dont jouit la colonie sioniste pour ses actes de brigandage et de meurtre.
On notera par contre l’étrange écho en Occident des appréhensions relatives aux événements en Egypte et en Tunisie puisque la même crainte d’arrivée au pouvoir des Frères Musulmans et donc, suppose-t-on, d’application du droit musulman (sharia, même si le mot sharia n’a pas le sens de droit ni de loi) s’exprime à l’intérieur même de la sphère occidentale.
Cette crainte se dit de manière plus ou moins feutrée en empruntant généralement le détour des questions d’intégration des minorités de confession musulmane ainsi qu’on a pu le voir avec les récents propos de Mme Angela Merkel, puis de David Cameron sur l’échec du multiculturalisme dans leurs pays respectifs.
Et comme par hasard, pas plus tard qu’hier M.Sarkozy tenait des propos similaires sur la situation en France.
Non, il n’ y a pas de hasard là dedans
Non plus dans le fait que M. Sarkozy a tenu ces propos quelques heures seulement après avoir levé le coude à la table du CRIF en compagnie du gouvernement de la république française presque au complet. Et si on a souvent relevé que M. Sarkozy avait évoqué les « racines juives » de la France, y voyant une entorse à la laïcité, ces propos de M. Sarkozy doivent être  cependant également entendus à la lumière de ce qu’il a dit par la suite sur « nos compatriotes musulmans ».
Quand M. Sarkozy évoque les « racines juives » de la France, il entend par là circonscrire ce qu’il entend par la France qui n’a pas à prouver sa qualité de « française » ni la légitimité de sa présence sur le sol de l’hexagone. Il indique par là que sa démarche de stigmatisation ne touchera pas la communauté juive de France.
J’ai comme l’impression que M. Sarkozy va bientôt prendre son rôle d’imam au sérieux et commencer à prêcher dans les mosquées de France et de Navarre.
Sérieusement, M. Sarkozy a carrément franchi ligne jaune en matière de laïcité. Il va bientôt réécrire le Coran et ajouter des hadiths à ceux qui sont reconnus comme authentiques.
Tant qu’il y est, il pourra promouvoir un judaïsme de France en demandant aux rabbins hexagonaux de supprimer du rituel la prière pour le soldat sioniste et celle pour le salut de l’Etat sioniste voyou et de leur substituer une prière pour le soldat français et une pour le salut de la république française (une prière pour la France est dite dans les synagogues consistoriales depuis Napoléon 1er qui a organisé ce culte. Nous sommes là de toutes façons loin de la laïcité).
Il ne demandera rien de tout ça au judaïsme puisque ce dernier fait partie des racines de la France.
Sarkozy ne fait en réalité preuve d’aucune originalité. Il ne fait qu’appliquer  sans ajouter grand chose de personnel un agenda qui n’a pas été défini à Paris.
Guy Konopnicki observe pour Marianne que lors de son discours au dîner du CRIF, M. Sarkozy semblait découvrir la teneur de ce qu’il était en train de lire. Bonnet d’âne pour le président incapable de bien réciter sa leçon!  Pour le coup c’est  bien un agenda en France mais pas de France. Et cet agenda a été défini par des néoconservateurs entre Washington, New York et Tel Aviv.
Impossible sinon de comprendre cette communauté de langage et cette égale urgence de thématiques identiques à Paris, à Berlin, à Londres mais aussi dans les Etats du Texas ou de Géorgie de l’autre côté de l’Atlantique. A la vérité, Sarkozy, Cameron et Merkel ont tout trois un train de retard sur leurs maîtres à penser aux Etats Unis.
Mother Jones, un organe de presse de gauche aux Etats Unis, tient une chronique régulière des délires de politiciens néoconservateurs qui, alors que le pays est en proie au chômage, à des déficits budgétaires énormes, au problème de centaines de milliers de « délogés » ne se préoccupent pratiquement plus que du risque d’application de la sharia aux Etats Unis.
Une communauté transatlantique de préoccupations voire de langage surprenante, d’autant que la communauté musulmane aux Etats Unis est peu importante. Et que par contre, un juge peut se permettre en Floride d’argumenter son verdict en se référant aux symboles cabalistiques tandis qu’un autre à Chicago prétend contraindre un père divorcé à élever sa fille dans le judaïsme.
Le discours de ces gens, Sarkozy, Merkel, Cameron etc. serait risible tant il est stupide s’il ne faisait pas, je le crains, le lit de futures guerres dans le monde, et de guerres civiles ou de persécutions telles que celles qu’avait connu le 20ème siècle et dont on pensait le retour impensable. Et tout ça pour l’Etat sioniste!

par Tim Murphy, Mother Jones (USA) 11 février 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
* La grande nouvelle pour l’Egypte (et pour la planète) cette semaine, a été le départ du dictateur Hosni Moubarak, ce qui a suscité de vives spéculations les Frères Musulmans qui prendraient le contrôle du pays et imposeraient une stricte loi islamique Ce n’est pas une certitude. Mais s’ils ne peuvent pas prendre l’Egypte, les Frères Musulmans ont cependant un assez bon lot de consolation:  selon Red State, « il y a des sympathisants, des partisans des Frères Musulmans et des fondamentalistes  qui font du sponsoring et s’expriment » cette semaine à la Conservative Political Action Conference (CPAC). Qui s’exprime aussi à la CPAC? La militante anti sharia Pamela Geller qui dit que les critiques sur sa personne sont à la base « la seconde vague des attentats du 11 septembre. » Dur, dur.
* Le député de Géorgie Mike jacobs a déclaré à des journalistes qu’il ne pouvait pas s’imaginer des règles de la sharia imposées aux braves gens de son Etat – mais pour s’en assurer, il a présenté en début de semaine un projet de loi pour empêcher la référence à des lois étrangères ou religieuses dans les tribunaux de l’Etat. Seize Etats au total ont adopté ou présenté une législation anti-sharia depuis février dernier.
* Je les ai représentés sur une carte
Votre Etat a-t-il interdit la sharia?
En bleu foncé : oui
En vert: en projet
En bleu ciel: tentative non aboutie
En rouge: pas de démarche en ce sens
* Bonne nouvelle à Mansfield au texas: votre école de district a obtenu une subvention fédérale de 1,3 million de dollars pour initier les élèves à une « très importante » langue et culture étrangères, un apport qui renforcera à coup sûr les compétences cognitives, la curiosité intellectuelle et les perspectives professionnelles [des élèves]. Mauvaise nouvelle: parce que la langue en question est l’arabe, un groupe de parents a averti du risque d’endoctrinement par les principes islamiques, et l’administration de l’école a gelé le programme pour une durée indéfinie. Si vous vous posez la question, oui, ça ressemble à un avenir gâché.
* moins 10 Gold stars pour Gretchen Carlson de Fox News qui a informé ses téléspectateurs que l’école avait l’intention de rendre l’arabe obligatoire pour les élèves de maternelle.. C’est fou! Et faux. Les cours d’arabe sont facultatifs, et seulement pour les classes d’enseignement secondaire qui auraient 20 minutes de « langue et civilisation arabes » par jour dans le cadre de leurs enseignements sur la société; les élèves de maternelle continueraient sans doute à manger de la purée. Tout cela a été expliqué en détail non seulement dans la mise au point faite par l’école, mais dans le document d’information qui avait été diffusé avant la controverse, et dans le dossier de subvention lui-même. J’ai trouvé tout ça en 12 secondes sur Google.
* Sarah Posner a réalisé une interview avec le député du Wyoming Gerald Gay qui prévient que si les Américains ne combattent pas la sharia maintenant, « on aura bientôt le museau du chameau sous la tente. » (regardez cette vidéo où Gay fait exploser une réplique du Congrès).
* Le gourou de la communication chez les Républicains, Frank Luntz a animé un de ses  groupes de discussion et a découvert qu’une forte proportion détecteurs conservateurs – 10 sur les 25 électeurs de l’Iowa avec lesquels il a discuté – pensaient qu’Obama est secrètement musulman.- ce qui veut dire que le groupe de discussion de Luntz était en fait plutôt modéré.
* Et puis, notez le sur vos agendas, les auditions du député Peter king sur la « radicalisation » de la communauté musulmane américaine sont pour le 7 mars. Quels sont ceux qui brillent par leur absence de la liste des témoins retenus par cet élu au Congrès? Les fonctionnaires chargés de faire respecter la loi sur le terrain.
* Info de dernière minute. Dans une interview aujourd’hui avec Suzy Khimm de MoJo, l’ancien élu au Congrès du Colorado, Tom Tancredo, a soutenu que les immigrés Musulmans ne s’assimileront pas parce que leur objectif est d’instaurer la loi islamique. « Qu’est-ce que vous faites avec des gens qui viennent avec comme objectif la promotion de la sharia qui n’est compatible en aucune façon avec la constitution des Etats Unis? » Que pouvez-vous faire? Il a aussi évoqué Winston Churchill. Lisez l’ensemble de l’interview ici.

Haïti: la manifestation hostile à Sarkozy occultée par la presse française

20 février 2010
C’est bizarre, mais j’ai l’impression que la presse française n’a pas rendu compte de cet épisode de la récente visite de M. Sarkozy en Haïti.
Cette visite a peut-être été un succès comme l’écrit France Soir, mais est-ce une raison pour omettre de parler du comité d’accueil qui attendait le chef de l’Etat français?
En l’occurence le présence de manifestants hostiles; présence dont était informé le protocole présidentiel puisque l’itinéraire de M. Sarkozy a dû être modifié.
La presse canadienne en rend cependant compte en français comme on peut le voir sur le site de Cyberpresse Canada
Sinon, il faut chercher dans les blogs, comme d’hab.

USA – Mémoire de l’holocauste: quand un professeur veut forcer une élève juive à porter l’étoile jaune

27 janvier 2010
Nous avons connu en France une dérive liée à l’inculcation de la mémoire de l’holocauste avec la proposition de M. Nicolas Sarkozy de confier à chaque élève de CM2 la mémoire de l’un des 11 000 enfants juifs français morts en déportation. Cette idée avait provoqué une levée de boucliers et suscité de vives critiques de la part de Mme Simone Veil.
De manière toute aussi grotesque, mais à une échelle heureusement infiniment plus réduite, c’est un collège des environs de Houston aux Etats Unis qui, croyant faire acte de pédagogie, a tenu à imposer dans le cadre d’un « cours » sur la mémoire de l’holocauste le port de l’étoile jaune à un certain nombre d’élèves, dont une élève juive.
Résultat: une gamine traumatisée et une maman très en colère. Comme on dit, l’enfer est pavé de bonnes intentions. On ne sait plus quoi faire pour donner substance à cet « enseignement » de la mémoire, du coup on fait n’importe quoi quitte à aller dans une surenchère malsaine et trop souvent morbide.
Un projet pédagogique sur l’holocauste bouleverse une famille
par Mayra Moreno KIAH TV (USA) 26 janvier 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri
Une leçon d’histoire en collège a mis une élève en larmes. La leçon porte sur l’holocauste et consiste entre autres à porter une étoile de David. Cependant, un parent affirme que cela a amené sa fille à le ressentir plus comme la lettre écarlate [marque d’infamie].
Myriam Youngblood est choquée par la méthode de la leçon d’histoire qu’elle considère inadmissible. Sa fille, élève à la Dekaney High School lui a dit avoir été forcée de faire quelque chose qui l’a mise mal à l’aise.
« (Elle) devait porter une étoile de David jaune portant la mention « Jude » comme celles que devaient porter nos ancêtres pendant l’holocauste, » déclare Myriam Youngblood.
Fière de ses origines juives, sa fille était en larmes et sa famille a été bouleversée. Youngblood a passé la matinée de mardi à appeler l’administration scolaire. Nous avons appelé également et avons eu un contact avec le directeur de la communication. On nous a dit que la principale était trop occupée pour s’exprimer devant une caméra. Au lieu de quoi, on nous a donné une déclaration écrite:
« Le but du projet du souvenir de l’holocauste à la Dekaney High School est de commémorer et d’honorer les personnes qui ont été victimes de l’holocauste… Les élèves qui ne voulaient pas participer à l’activité devaient en parler à leur professeur pour se voir affecter une tâche de substitution. »
Youngblood affirme que ce n’est pas vrai.
« Son professeur m’a dit qu’elle devait porter l’étoile exactement comme si c’était un devoir écrit. « (Si elle ne le faisait pas) elle aurait un zéro. » [a failing grade]
Youngblood dit comprendre que le professseur souhaitait développer la sensibilisation concernant le génocide et le racisme mais son sentiment est que le projet pédagogique est allé trop loin.
« Faire porter à une élève juive une étoile de David qui servait de signe pour marquer l’infériorité de notre peuple n’est pas acceptable. » déclare Youngblood.
Youngblood a finalement reçu un appel de la principale du collège. Elle lui a présenté ses excuse ainsi qu’à sa fille et lui a dit qu’elle n’aura pas zéro et n’a pas à porter l’étoile de David.

L’identité de rupture de M. Nicolas Sarkozy

9 décembre 2009
Dans sa récente tribune parue dans le journal Le Monde, le président Nicolas Sarkozy reconnaît explicitement ce qui auparavant n’était qu’implicite: le débat sur l’identité nationale a pour thème central la situation de l’Islam en France.
Selon M. Sarkozy, « dans notre pays, où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde, où les valeurs de la République sont partie intégrante de notre identité nationale, tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l’échec l’instauration si nécessaire d’un islam de France qui, sans rien renier de ce qui le fonde, aura su trouver en lui-même les voies par lesquelles il s’inclura sans heurt dans notre pacte social et notre pacte civique ».
Ce discours aurait été bien accueilli par les dirigeants musulmans hexagonaux.
Ce que ces dirigeants ne semblent pas comprendre, c’est que la notion de « défi » évoquée par M. Sarkozy est purement subjective et que son interprétation dépendra des circonstances. Là où untel passe devant un minaret en lui jetant un regard indifférent, l’autre ressent une vision insupportable etc.
M. Sarkozy écrit que « Chrétien, juif ou musulman, homme de foi, quelle que soit sa foi, croyant, quelle que soit sa croyance, chacun doit savoir se garder de toute ostentation. »
Mais dans la réalité qu’en est-il vraiment alors que seule la supposée ostentation musulmane est en réalité pointée du doigt, exactement comme dans la fameuse loi dite du foulard sur les signes religieux à l’école.
Ce que les responsables musulmans n’ont pas noté, peut-on les en blâmer, est que ce texte de M. Sarkozy, marque une véritable rupture avec toute l’histoire de la république française et donc avec l’identité française contemporaine.
Certes la tournure est habile, la civilisation chrétienne n’est apparemment pas placée sur le même plan que la république puisque dans la phrase nous avons d’abord « civilisation chrétienne » puis, séparés par une virgule « les valeurs de la république. »
Apparemment pas d’identité, c’est le cas de le dire, entre les deux. Sauf que le reste de la phrase les reprend dans un même segment, les plaçant en réalité à égalité.
En quoi est-ce une rupture?
Tout simplement parce que la république française s’est constituée et s’est affermie contre l’église catholique. Restaurations monarchiques et épisode de la Commune de 1871 avaient convaincu Thiers ou Jules Ferry d’asseoir définitivement la république en combattant le plus efficacement possible l’église catholique, alliée des monarchistes. La IIIème république inaugurée en 1871 s’achèvera avec l’arrivée au pouvoir de Philippe Pétain…
La consolidation de la république passait par une prise de contrôle de la société pour la soustraire à l’influence de l’église. Une étape marquante de cette prise de contrôle de la société fut l’instauration d’une école publique gratuite puis obligatoire et laïque et enfin la loi de séparation de l’église et de l’Etat. Cette mise au pas de l’église fut d’ailleurs bien reçue par les autres confessions qui avaient à l’époque droit de cité en France: le judaïsme et le protestantisme. Les Musulmans colonisés n’avaient eux pas voix au chapitre.
Cette construction contre le religieux, ici le catholicisme, n’est pas un paradigme qu’on pourrait généraliser à d’autres vielles démocraties parlementaires européennes. Il s’agit d’un processus propre à l’histoire de la France, et donc constitutif de son identité.
Comment raccrocher cette identité là à la civilisation chrétienne? Disons qu’il faut faire confiance au sorcier Sarkozy.
Attention, il n’est pas dans mon intention de nier l’extrême importance de l’héritage chrétien de la France (ou de l’Angleterre, de l’Irlande, de la Tchéquie etc.) mais simplement se souligner l’incongruité de le raccrocher d’une manière ou d’une autre à la république qui s’est construite contre l’église.
M. Sarkozy vient peut-être de briser une digue et Dieu sait si la république y résistera car une brèche est ouverte dans laquelle les clercs ne tarderont sans doute pas à s’engouffrer.
Et ces clercs ne sont pas et ne seront pas musulmans car, en dépit de leur nombre, le poids politique des musulmans dans la société française est proche de zéro.
Et la question de l’Islam en France est, avant d’être une question religieuse ou culturelle, d’abord une question éminemment politique qui tient au droit de cité des adeptes réels ou supposés de cette religion.
Une question « d’intégration » comme on aime à le dire dans les cercles néo-coloniaux .(Sauf que ces cercles mettent en question l’intégré putatif et non l’intégrateur récalcitrant).

Ahmadinejad à l’ONU: l’oukase d’Angela Merkel à Sarkozy et à l’Union Européenne

24 septembre 2009
Alors que le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad s’exprimait mercredi 23 septembre devant l’Assemblée Générale de l’ONU, une douzaine de délégations, dont la française et l’américaine ont quitté la salle pour protester contre un discours «antisémite. »
Il est vrai que des pays comme la France et l’Allemagne s’y connaissent en matière d’antisémitisme pour l’avoir pratiqué à grande échelle voici quelques dizaines d’années.
Selon l’AFP, un diplomate français a indiqué qu’
une position européenne commune avait été concertée sur ce point.
Ce que ni l’AFP, ni le diplomate français ne précisent, c’est que cette sortie est en réalité un oukase de l’Allemagne :

L’Allemagne quittera l’Assemblée Générale de l’ONU si le président Mahmoud Ahmadinejad nie l’holocauste dans le discours qu’il prononcera mercredi, et elle [Merkel ou l’Allemagne?] veut que les autres membres de l’Union Européenne fassent de même, a déclaré le ministre Allemand des affaires étrangères.

Le président Sarkozy a peut-être joué les gros bras avec M. Ahmadinejad, par contre il n’a eu d’autre choix que d’obtempérer au vouloir de Mme Merkel.
Mme Merkel qui serait mieux inspirée de donner un bout de territoire allemand aux Juifs en réparation des crimes commis par ses compatriotes ; je propose le Pays de Bade. Et si la France veut bien donner un morceau de territoire pour racheter les crimes de la France de Vichy, je suggère l’Alsace, territoire limitrophe du pays de Bade.

Ces deux pays pourront ainsi expier leurs méfaits à leurs propres frais et non à ceux des Palestiniens.

Selon Sarkozy (et d’après une source sioniste bien informée) la position d’Obama sur l’Iran serait complètement immature!

28 octobre 2008
Dans des réunions à huis clos, M. Nicolas Sarkozy se laisserait à exprimer sa déception au sujet de la politique d’Obama à l’égard de l’Iran : « complètement immature,» telle serait sa description de la position du sénateur de l’Illinois à ce sujet.
C’est du moins ce que prétend Haaretz, ce quotidien de l’entité sioniste qui se réfère à une source gouvernementale sioniste haut placée. Suffisamment haut sans doute pour savoir ce que dit le président Français lors de réunions à huis clos tenues en France. Je l’avais écrit précédemment : bientôt pour savoir ce qui se passe en France, il faudra se reposer sur la presse sioniste.

Si les informations d’Haaretz sont vraies, elles n’ont pas de quoi nous surprendre de la part d’un président Français qui semble aspirer à succéder à Tony Blair dans le rôle de principal fournisseur de chair à canon pour le compte des néo conservateurs US.
Et vrai ou faux, le contenu de cet article nous montre à quel point les sionistes ont du mal à faire confiance à Barack Obama en dépit des protestations et déclarations de ce dernier en faveur de Sion. En effet, le lobby sait parfaitement qui il tient ou pas : la mesure du contrôle s’effectue en espèces sonnantes et trébuchantes. Et à cette aune, le lobby sioniste sait parfaitement qu’il ne tient pas Obama dont un des aspects les plus innovateurs de la campagne a été la capacité à lever une bonne partie de ses fonds auprès d’une multitude de petits donateurs (issus du peuple autrement dit) pour qui il incarne un véritable espoir de changement.

Leurs espoirs seront-ils déçus? Impossible à dire à l’heure actuelle mais; et pour la première fois, c’est l’incertitude qui semble dominer quant à la future politique d’Obama s’il est élu. Les élections précédentes nous avaient fourni en effet surtout des certitudes quant à la continuation de politiques tant intérieures qu’internationales.

Pour mettre de la sorte ses espoirs dans un Nicolas Sarkozy qui est avant tout un suiviste de l’administration Bush, il faut croire que le lobby sioniste est lui-même dans une incertitude qui lui est difficile à supporter!



Selon nos sources : Sarkozy considère la position d’Obama sur l’Iran comme ‘complètement immature’

Par Barak David, Haaretz (Sionistan) 28 octobre 2008, traduit de l’anglais par Djazaïri
.
Le président Français Nicolas Sarkozy est très critique vis-à-vis des positions d’Obama sur l’Iran, selon des informations parvenues au gouvernement israélien.
Sarkozy a émis ses critiques seulement dans des forums tenus à huis clos en France. Mais selon une source gouvernementale israélienne de haut niveau, les informations parvenues à Israël indiquent que Sarkozy considère la position du candidat Démocrate sur l’Iran comme « complètement immature » et constituée de « formulations vides de tout contenu. »
Obama a visité Paris en juillet, et le dossier iranien était au cœur de sa rencontre avec Sarkozy. Lors d’une conférence de presse commune après leur rencontre, Obama avait pressé l’Iran d’accepter les propositions de l’Occident sur son programme nucléaire, déclarant que l’Iran était en train de créer une situation grave qui mettait en danger Israël comme l’Occident.

Selon les informations parvenues à Israël, Sarkozy avait déclaré à Obama lors de cette rencontre que si le président Américain nouvellement élu en novembre modifiait la politique de son pays envers l’Iran, ce serait « très problématique. »

Jusqu’à présent, les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne, ont essayé de maintenir un front uni sur l’Iran. Mais d’après notre source israélienne de haut niveau, Sarkozy craint qu’Obama puisse « avec arrogance » ignorer les autres membres de ce front et lancer un dialogue direct avec l’Iran sans conditions préalables.

Après leur rencontre de juillet, Sarkozy a exprimé de manière répétée sa déception quant aux positions d’Obama sur l’Iran, concluant qu’elles n’étaient « pas cristallisées, et que, en conséquence, de nombreux problèmes restaient en suspens, » indique la source israélienne. Des conseillers du président Français qui ont tenu des réunions séparées avec des conseillers d’Obama en sont sortis avec des impressions similaires et ont exprimé la même déception.
Selon la source israélienne, Sarkozy envisage d’entamer d’intenses négociations avec la nouvelle administration américaine, qu’elle soit dirigée par Obama ou par le sénateur Républicain McCain, avant même la prise de fonctions du nouveau président en janvier, dans le but de le persuader de poursuivre la politique actuelle sur l‘Iran.
Mais le pessimisme de Sarkozy n’est pas lié à la seule position d’Obama, il découle également de l’attitude générale de la communauté internationale à l’égard du programme nucléaire iranien. Sarkozy pense que la politique des petits pas rendra impossible l’obtention d’un changement de la politique nucléaire de l’Iran.

La communauté française du renseignement considère que l’Iran a déjà obtenu environ 40 % de l’uranium enrichi dont il aurait besoin pour sa première bombe, et qu’au rythme actuel, il obtiendra le reste de l’uranium dont il a besoin au printemps ou à l’été 2009.
Cependant, les services français sont divisés sur ce que l’Iran a l’intention de faire une fois en possession de cet uranium. Un point ce vue est que les Iraniens fabriqueront immédiatement une bombe atomique afin de prouver leur maîtrise technologique. L’autre point de vue est que l’Iran continuera à enrichir de l’uranium sans fabriquer de bombe – au moins jusqu’à disposer de suffisamment d’uranium enrichi pour plusieurs bombes.

>Selon Sarkozy (et d’après une source sioniste bien informée) la position d’Obama sur l’Iran serait complètement immature!

28 octobre 2008

>

Dans des réunions à huis clos, M. Nicolas Sarkozy se laisserait à exprimer sa déception au sujet de la politique d’Obama à l’égard de l’Iran : « complètement immature,» telle serait sa description de la position du sénateur de l’Illinois à ce sujet.
C’est du moins ce que prétend Haaretz, ce quotidien de l’entité sioniste qui se réfère à une source gouvernementale sioniste haut placée. Suffisamment haut sans doute pour savoir ce que dit le président Français lors de réunions à huis clos tenues en France. Je l’avais écrit précédemment : bientôt pour savoir ce qui se passe en France, il faudra se reposer sur la presse sioniste.

Si les informations d’Haaretz sont vraies, elles n’ont pas de quoi nous surprendre de la part d’un président Français qui semble aspirer à succéder à Tony Blair dans le rôle de principal fournisseur de chair à canon pour le compte des néo conservateurs US.
Et vrai ou faux, le contenu de cet article nous montre à quel point les sionistes ont du mal à faire confiance à Barack Obama en dépit des protestations et déclarations de ce dernier en faveur de Sion. En effet, le lobby sait parfaitement qui il tient ou pas : la mesure du contrôle s’effectue en espèces sonnantes et trébuchantes. Et à cette aune, le lobby sioniste sait parfaitement qu’il ne tient pas Obama dont un des aspects les plus innovateurs de la campagne a été la capacité à lever une bonne partie de ses fonds auprès d’une multitude de petits donateurs (issus du peuple autrement dit) pour qui il incarne un véritable espoir de changement.

Leurs espoirs seront-ils déçus? Impossible à dire à l’heure actuelle mais; et pour la première fois, c’est l’incertitude qui semble dominer quant à la future politique d’Obama s’il est élu. Les élections précédentes nous avaient fourni en effet surtout des certitudes quant à la continuation de politiques tant intérieures qu’internationales.

Pour mettre de la sorte ses espoirs dans un Nicolas Sarkozy qui est avant tout un suiviste de l’administration Bush, il faut croire que le lobby sioniste est lui-même dans une incertitude qui lui est difficile à supporter!



Selon nos sources : Sarkozy considère la position d’Obama sur l’Iran comme ‘complètement immature’

Par Barak David, Haaretz (Sionistan) 28 octobre 2008, traduit de l’anglais par Djazaïri
.
Le président Français Nicolas Sarkozy est très critique vis-à-vis des positions d’Obama sur l’Iran, selon des informations parvenues au gouvernement israélien.
Sarkozy a émis ses critiques seulement dans des forums tenus à huis clos en France. Mais selon une source gouvernementale israélienne de haut niveau, les informations parvenues à Israël indiquent que Sarkozy considère la position du candidat Démocrate sur l’Iran comme « complètement immature » et constituée de « formulations vides de tout contenu. »
Obama a visité Paris en juillet, et le dossier iranien était au cœur de sa rencontre avec Sarkozy. Lors d’une conférence de presse commune après leur rencontre, Obama avait pressé l’Iran d’accepter les propositions de l’Occident sur son programme nucléaire, déclarant que l’Iran était en train de créer une situation grave qui mettait en danger Israël comme l’Occident.

Selon les informations parvenues à Israël, Sarkozy avait déclaré à Obama lors de cette rencontre que si le président Américain nouvellement élu en novembre modifiait la politique de son pays envers l’Iran, ce serait « très problématique. »

Jusqu’à présent, les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne, ont essayé de maintenir un front uni sur l’Iran. Mais d’après notre source israélienne de haut niveau, Sarkozy craint qu’Obama puisse « avec arrogance » ignorer les autres membres de ce front et lancer un dialogue direct avec l’Iran sans conditions préalables.

Après leur rencontre de juillet, Sarkozy a exprimé de manière répétée sa déception quant aux positions d’Obama sur l’Iran, concluant qu’elles n’étaient « pas cristallisées, et que, en conséquence, de nombreux problèmes restaient en suspens, » indique la source israélienne. Des conseillers du président Français qui ont tenu des réunions séparées avec des conseillers d’Obama en sont sortis avec des impressions similaires et ont exprimé la même déception.
Selon la source israélienne, Sarkozy envisage d’entamer d’intenses négociations avec la nouvelle administration américaine, qu’elle soit dirigée par Obama ou par le sénateur Républicain McCain, avant même la prise de fonctions du nouveau président en janvier, dans le but de le persuader de poursuivre la politique actuelle sur l‘Iran.
Mais le pessimisme de Sarkozy n’est pas lié à la seule position d’Obama, il découle également de l’attitude générale de la communauté internationale à l’égard du programme nucléaire iranien. Sarkozy pense que la politique des petits pas rendra impossible l’obtention d’un changement de la politique nucléaire de l’Iran.

La communauté française du renseignement considère que l’Iran a déjà obtenu environ 40 % de l’uranium enrichi dont il aurait besoin pour sa première bombe, et qu’au rythme actuel, il obtiendra le reste de l’uranium dont il a besoin au printemps ou à l’été 2009.
Cependant, les services français sont divisés sur ce que l’Iran a l’intention de faire une fois en possession de cet uranium. Un point ce vue est que les Iraniens fabriqueront immédiatement une bombe atomique afin de prouver leur maîtrise technologique. L’autre point de vue est que l’Iran continuera à enrichir de l’uranium sans fabriquer de bombe – au moins jusqu’à disposer de suffisamment d’uranium enrichi pour plusieurs bombes.

Un point de vue sur les récents attentats d’Alger

16 décembre 2007
Les récents attentats qui ont endeuillé Alger ont été abondamment couverts par la presse. Ciblant le siège du Conseil Constitutionnel et des locaux de l’ONU, ils ont été revendiqués par al Qaïda au Maghreb. Revendication qui laisse perplexe certains observateurs de l’actualité en Algérie et de marbre M. Zerhouni, le ministre algérien de l’intérieur.
La revendication par al Qaïda a au moins le mérite de faire noircir du papier dans la presse occidentale et de maintenir présent le spectre d’attentats meurtriers dans cette Europe si proche des pays gagnés par le fondamentalisme musulman.
S’il est raisonnable d’analyser les derniers attentats d’Alger comme de sinistres péripéties dans la lutte des clans qui s’affrontent pour le pouvoir, il convient de restituer à cette lutte de clans sa dimension internationale.
En effet, quel est le contexte international dans lequel s’insèrent ces attentats? On peut observer qu’ils interviennent à peine quelques jours avec la visite du président de la république française en Algérie, visite qui a été marquée par deux aspects fondamentaux : le renoncement par le chanteur Enrico Macias à son projet de figurer dans la suite présidentielle de M. Sarkozy et les reproches plus ou moins acerbes adressés par certains en Algérie à une France qui négligerait, en contradiction avec les annonces publiques, le partenariat et l’investissement dans l’économie du pays.
Alger semble apparemment souhaiter un rapprochement avec Paris. Apparemment car il est douteux que ce souhait fasse l’unanimité dans les classes dirigeantes algériennes. Il existe en effet en Algérie des groupements qui militent plus ou moins ouvertement pour un arrimage de l’Algérie non à la France mais aux USA. Les USA sont en effet très présents dans l’économie pétrolière algérienne et les groupements pro USA pensent qu’il est possible d’effectuer un rapprochement avec cette puissance sur la base d’une alliance dans la guerre contre le terrorisme chère à George W. Bush. Ils ont donc tout fait pour accréditer l’idée que l’Algérie est aux premières loges dans le combat contre al Qaïda comme le démontreraient les revendications des attentats de décembre et d’avril par le GSPC présenté désormais sous le nom d’al Qaïda au maghreb.
M. Bouteflika, tout en développant une politique étrangère marquée par un retour aux relations diplomatiques avec l’Iran et à un rapprochement avec la Russie qui s’est notamment traduit par de gros contrats d’armements, n’en a pas moins laché du lest aux partisans des USA ainsi qu’en témoigne la participation d’officiers Algériens à des conférences associées à l’OTAN ainsi que la présence de forces algériennes dans des manoeuvres militaires relatives à la sécurité en Méditerranée, le tout en présence de représentants de l’entité sioniste.
Les groupements pro USA estiment sans doute que ce n’est pas assez et il y a fort à parier que ce sont eux qui ont commandité les attentats de décembre et d’avril. Outre les attentats et la visite de M. Sarkozy, deux informations doivent attirer nore attention qui plaident dans le sens ce cette analyse. La société nationale des hydrocarbures SONATRACH vient de décider de ne pas reconduire le partenariat qui la liait à la firme russe Gazprom avec pour objectif la constitution d’un cartel du gaz. L’importance de cette information est considérable car elle signifie que l’Algérie se prive d’un argument stratégique dans toutes les tractations qu’elle entreprendra avec les divers partenaires européens et qu’à contrario, elle sera plus sensible aux pressions externes. L’importance de ce revirement n’a pas échappé aux observateurs russes, tel le journal Kommersant qui titre : l’Union Européenne ne veut pas de la coopération algéro-russe, ce qui donne pour Ria Novotsi : La Russie perd pied en Algérie .

Si l’Europe a salué comme il se doit la rupture entre Gazprom et Sonatrach, cet événement fait aussi les affaires des Etats-Unis inquiets du regain de vitalité de l’économie et de la diplomatie russes et qui, par ailleurs, veulent acheter du gaz à l’Algérie et non à la Russie.

Kommersant observe que peu avant l’annonce de l’abandon du partenariat entre les deux firmes,

« des fuites du côté algérien avaient fait état de critiques formulées à l’égard de la qualité du matériel de guerre fourni par la Russie. Le plus étonnant, c’est que ces celles-ci n’émanent pas essentiellement des clients directs au sein des forces armées, mais de l’entourage civil du président Abdelaziz Bouteflika ».

Les contrats ont même été gelés alors qu’ile étaient au début de leur exécution. Le journal russe interprète ces critiques comme la traduction d’une perte d’influence des militaires dans le pouvoir en Algérie. Cette interprétation ne saurait être retenue tant elle est contraire à l’évidence : les groupements militaires ne sont pas plus unis que leurs associés civils. Il semble surtout que c’est la fraction des militaires qui désire le plus un rapprochement avec l’OTAN qui a eu momentanément le dessus. Les critiques à l’encontre de l’armement russe ne sont en fait que des appels du pied à la présidence pour qu’elle se rapproche davantage de l’OTAN et, en toute logique, envisage d’acheter de l’armement américain.

La dépendance quasi exclusive de l’économie algerienne vis-à-vis du pétrole et du gaz à l’export et des produits occidentaux à l’import l’enchaîne politiquement à ses clients/fournisseurs sauf quand le rapport de forces peut être équilibré par un cartel comme l’OPEP ou celui qui aurait pu être bâti avec Gazprom. La conséquence en sera, sauf sursaut, une dépendance politique accrue vis-à-vis de ces clients/fournisseurs.

La question qui se pose est si l’Algérie sera d’abord sujette de la France , de l’Union Européenne , ou plutôt des USA. Apparemment les clans dominants optent pour les USA mais la partie n’est pas gagnée pour eux.

Ce sera ma conclusion comme c’est, je le pense, la conclusion des sionistes qui gardent eux aussi deux fers au feu. Si ces derniers misent avant tout sur les USA, ils se réservent la carte de la France et de l’Union Européenne au cas où. M. Sarkozy présente par ailleurs l’avantage d’avoir la capacité de rassembler partisans algériens de la France et des USA. Et c’est dans cette optique qu’il faut considérer la volonté d’Enrico Macias de revoir Constantine, sa ville natale, en compagnie de M. Sarkozy et sa requête en vue d’être chargé de mission pour le projet d’union méditerranéenne proposé par le chef de l’Etat français. J’interprétais les demandes de M. Macias comme une tentative pour faire accepter progressivement l’idée d’une normalisation des relations entre l’Algérie et l’entité sioniste. Je ne croyais pas si bien dire puisque la présence de l’entité sioniste est, selon M. Kouchner, une condition de la matérialisation de l’Union méditerranéenne
La présence ou l’absence de l’Algérie au prochain sommet de l’OSCE qui doit se tenir dans l’entité sioniste nous dira si l’Algérie a ou non définitivement tourné le dos à certains idéaux constitutifs du mouvement national algérien.

>Un point de vue sur les récents attentats d’Alger

16 décembre 2007

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Les récents attentats qui ont endeuillé Alger ont été abondamment couverts par la presse. Ciblant le siège du Conseil Constitutionnel et des locaux de l’ONU, ils ont été revendiqués par al Qaïda au Maghreb. Revendication qui laisse perplexe certains observateurs de l’actualité en Algérie et de marbre M. Zerhouni, le ministre algérien de l’intérieur.
La revendication par al Qaïda a au moins le mérite de faire noircir du papier dans la presse occidentale et de maintenir présent le spectre d’attentats meurtriers dans cette Europe si proche des pays gagnés par le fondamentalisme musulman.
S’il est raisonnable d’analyser les derniers attentats d’Alger comme de sinistres péripéties dans la lutte des clans qui s’affrontent pour le pouvoir, il convient de restituer à cette lutte de clans sa dimension internationale.
En effet, quel est le contexte international dans lequel s’insèrent ces attentats? On peut observer qu’ils interviennent à peine quelques jours avec la visite du président de la république française en Algérie, visite qui a été marquée par deux aspects fondamentaux : le renoncement par le chanteur Enrico Macias à son projet de figurer dans la suite présidentielle de M. Sarkozy et les reproches plus ou moins acerbes adressés par certains en Algérie à une France qui négligerait, en contradiction avec les annonces publiques, le partenariat et l’investissement dans l’économie du pays.
Alger semble apparemment souhaiter un rapprochement avec Paris. Apparemment car il est douteux que ce souhait fasse l’unanimité dans les classes dirigeantes algériennes. Il existe en effet en Algérie des groupements qui militent plus ou moins ouvertement pour un arrimage de l’Algérie non à la France mais aux USA. Les USA sont en effet très présents dans l’économie pétrolière algérienne et les groupements pro USA pensent qu’il est possible d’effectuer un rapprochement avec cette puissance sur la base d’une alliance dans la guerre contre le terrorisme chère à George W. Bush. Ils ont donc tout fait pour accréditer l’idée que l’Algérie est aux premières loges dans le combat contre al Qaïda comme le démontreraient les revendications des attentats de décembre et d’avril par le GSPC présenté désormais sous le nom d’al Qaïda au maghreb.
M. Bouteflika, tout en développant une politique étrangère marquée par un retour aux relations diplomatiques avec l’Iran et à un rapprochement avec la Russie qui s’est notamment traduit par de gros contrats d’armements, n’en a pas moins laché du lest aux partisans des USA ainsi qu’en témoigne la participation d’officiers Algériens à des conférences associées à l’OTAN ainsi que la présence de forces algériennes dans des manoeuvres militaires relatives à la sécurité en Méditerranée, le tout en présence de représentants de l’entité sioniste.
Les groupements pro USA estiment sans doute que ce n’est pas assez et il y a fort à parier que ce sont eux qui ont commandité les attentats de décembre et d’avril. Outre les attentats et la visite de M. Sarkozy, deux informations doivent attirer nore attention qui plaident dans le sens ce cette analyse. La société nationale des hydrocarbures SONATRACH vient de décider de ne pas reconduire le partenariat qui la liait à la firme russe Gazprom avec pour objectif la constitution d’un cartel du gaz. L’importance de cette information est considérable car elle signifie que l’Algérie se prive d’un argument stratégique dans toutes les tractations qu’elle entreprendra avec les divers partenaires européens et qu’à contrario, elle sera plus sensible aux pressions externes. L’importance de ce revirement n’a pas échappé aux observateurs russes, tel le journal Kommersant qui titre : l’Union Européenne ne veut pas de la coopération algéro-russe, ce qui donne pour Ria Novotsi : La Russie perd pied en Algérie .

Si l’Europe a salué comme il se doit la rupture entre Gazprom et Sonatrach, cet événement fait aussi les affaires des Etats-Unis inquiets du regain de vitalité de l’économie et de la diplomatie russes et qui, par ailleurs, veulent acheter du gaz à l’Algérie et non à la Russie.

Kommersant observe que peu avant l’annonce de l’abandon du partenariat entre les deux firmes,

« des fuites du côté algérien avaient fait état de critiques formulées à l’égard de la qualité du matériel de guerre fourni par la Russie. Le plus étonnant, c’est que ces celles-ci n’émanent pas essentiellement des clients directs au sein des forces armées, mais de l’entourage civil du président Abdelaziz Bouteflika ».

Les contrats ont même été gelés alors qu’ile étaient au début de leur exécution. Le journal russe interprète ces critiques comme la traduction d’une perte d’influence des militaires dans le pouvoir en Algérie. Cette interprétation ne saurait être retenue tant elle est contraire à l’évidence : les groupements militaires ne sont pas plus unis que leurs associés civils. Il semble surtout que c’est la fraction des militaires qui désire le plus un rapprochement avec l’OTAN qui a eu momentanément le dessus. Les critiques à l’encontre de l’armement russe ne sont en fait que des appels du pied à la présidence pour qu’elle se rapproche davantage de l’OTAN et, en toute logique, envisage d’acheter de l’armement américain.

La dépendance quasi exclusive de l’économie algerienne vis-à-vis du pétrole et du gaz à l’export et des produits occidentaux à l’import l’enchaîne politiquement à ses clients/fournisseurs sauf quand le rapport de forces peut être équilibré par un cartel comme l’OPEP ou celui qui aurait pu être bâti avec Gazprom. La conséquence en sera, sauf sursaut, une dépendance politique accrue vis-à-vis de ces clients/fournisseurs.

La question qui se pose est si l’Algérie sera d’abord sujette de la France , de l’Union Européenne , ou plutôt des USA. Apparemment les clans dominants optent pour les USA mais la partie n’est pas gagnée pour eux.

Ce sera ma conclusion comme c’est, je le pense, la conclusion des sionistes qui gardent eux aussi deux fers au feu. Si ces derniers misent avant tout sur les USA, ils se réservent la carte de la France et de l’Union Européenne au cas où. M. Sarkozy présente par ailleurs l’avantage d’avoir la capacité de rassembler partisans algériens de la France et des USA. Et c’est dans cette optique qu’il faut considérer la volonté d’Enrico Macias de revoir Constantine, sa ville natale, en compagnie de M. Sarkozy et sa requête en vue d’être chargé de mission pour le projet d’union méditerranéenne proposé par le chef de l’Etat français. J’interprétais les demandes de M. Macias comme une tentative pour faire accepter progressivement l’idée d’une normalisation des relations entre l’Algérie et l’entité sioniste. Je ne croyais pas si bien dire puisque la présence de l’entité sioniste est, selon M. Kouchner, une condition de la matérialisation de l’Union méditerranéenne
La présence ou l’absence de l’Algérie au prochain sommet de l’OSCE qui doit se tenir dans l’entité sioniste nous dira si l’Algérie a ou non définitivement tourné le dos à certains idéaux constitutifs du mouvement national algérien.

Enrico Macias ne se rendra pas en Algérie et c’est tant mieux!

26 novembre 2007
Chahid, un internaute me demande ce que je pense de la visite annoncée du chanteur Enrico Macias en Algérie à l’occasion de la prochaine venue de M. Sarkozy dans ce pays. Cet internaute explique avoir été traité d’antisémite après avoir exprimé son opposition à la présence en Algérie de M. Macias.
Je vous livre volontiers mon point de vue même si les autorités algériennes n’en ont cure.
Il doit d’abord être clair que ce n’est pas la confession de M. Macias qui peut justifier une interdiction de séjour en Algérie. Des Juifs de toutes nationalités séjournent en Algérie sans aucun problème sans parler des quelques Juifs qui n’ont jamais quitté l’Algérie.
De fait, les Juifs d’Algérie sont des autochtones du Maghreb et avaient vocations à devenir citoyens d’un Maghreb décolonisé, ce qu’explique bien
la lettre adressée par le FLN aux compatriotes de confession israélite.
Cependant le FLN n’a jamais été naïf et on peut dire que cette lettre était l’ultime chance offerte aux Juifs Algériens en tant que communauté de choisir le camp de l’indépendancce. Je dis bien en tant que communauté car de nombreux Juifs ont fait, à titre individuel, promptement le choix de la décolonisation. Or la communauté juive avait, par ses organisations dites représentatives, opté résolument pour la nationalité française avant d’aller vers une sorte de neutralisme ainsi que le relève la lettre :

Au dernier congrès mondial juif de Londres, les délégués algériens, contrairement à leurs coreligionnaires de Tunisie et du Maroc, se sont prononcés, à notre grand regret, pour la citoyenneté française.

Ceci est une chose mais ce n’est pas tout. Les Juifs Algériens ont aussi à cette époque été fermement pris en mains par le sionisme. Et l’évolution neutraliste de la communauté était aussi dictée par les impératifs du sionisme : ce dernier était en effet à la fois l’allié de la France qui était à l’époque un de ses premiers soutiens mais avait aussi intérêt à récupérer les Juifs d’Algérie pour judaîser la Palestine. La prise en main des juifs Algériens par le sionisme est évoquée par cet article d’un quotidien sioniste qui parle de l’organisation de milices juives par le Mossad en 1956.
J’ignore si Gaston Ghrenassia, alias Enrico Macias, qui avait 18 ans en 1956, a participé de près ou de loin à ces milices mais on peut se poser la question car, tout en prétendant chanter et militer pour la paix, son engagement pour l’entité sioniste est bien connu. Personnellement, je connais peu de personnalités militantes de la paix qui ont été décorées par le ministère de la défense d’une puissance occupante, agressive et qui foule aux pieds le droit. C’est pourtant le cas de M. Macias.
Or, d’une certaine manière pour M. Macias et les personnes qui réfléchissent comme lui, le sionisme est une forme de revanche contre une indépendance de l’Algérie qu’ils ont eu bien du mal à accepter. De la même façon, la lutte pour les droits des Palestiniens s’inscrit dans la continuité du combat pour l’indépendance de l’Algérie et d’autres pays arabes.
Il se trouve que des gens en Algérie souhaitent, alors que ce pays a tourné le dos à de nombreux objectifs que s’était assignée la révolution, normaliser les relations avec l’entité sioniste. On sait que
des officiers Algériens rencontrent leurs homologues sionistes au moment de conférences ou de manoeuvres liées à L’OTAN.

On a même eu droit en 2003à une tentative de création d’une association d’amitié Algérie-entité sioniste.
Dans ce contexte, accepter la venue en Algérie d’Enrico Macias c’est ni plus ni moins essayer de faire accepter en douceur l’idée d’une normalisation que certains cercles appellent de leurs voeux et aller encore plus loin dans le renoncement aux idées qui ont conduit l’Algérie à l’indépendance.
Ceci, la majorité des Algériens ne sont, je l’espère, pas près de l’accepter et c’est avec soulagement que j’apprends que
M. Macias ne se rendra pas en Algérie.
Et tant pis pour le quotidien algérois Liberté qui attribue mes réticences et celles des autres à un « nationalisme tardif » et à un « chauvinisme souffreteux. »
Ni nationalistes tardifs, ni chauvinistes souffreteux les Algériens partagent par contre les souffrances du peuple de Palestine et n’accepteront jamais, du moins je l’espère, d’entériner les spoliations et les crimes dont ce peuple est victime.
Comme l’écrivait le poète Moufdi Zakaria :

« Notre patrie est l ‘Afrique du Nord, patrie indissociable de l ‘Orient arabe dont nous partageons les joies et les peines, les ardeurs et la quiétude. Nous unissent à lui, pour
l’éternité, les liens de la langue, de l’arabisme et de l’Islam.»