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Trump Vs Biden, fascisme à l’ancienne contre fascisme du XXIème siècle

27 juillet 2020

Je vous propose une analyse de la situation politique aux Etats Unis telle qu’elle est comprise par Glen Ford de Black Agenda Report.

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Glen Ford

Black Agenda Report se présente comme un média d’information, d’analyse et de commentaire politique de la gauche noire. L’article est extrait de leur site, Black Agenda Report dispose aussi d’une page Facebook.

D’après Glen Ford, c’est en tout cas ce que j’ai compris, Donald Trump en tant que figure du passé, d’un fascisme à l’ancienne, est un accident dans le paysage politique des Etats Unis, du moins c’est ainsi que le perçoivent les élites économiques et financières. Ces dernières auraient opté pour un nouveau modèle qui inclut le management de la diversité susceptible de permettre à une infime minorité richissime de maintenir son contrôle de l’État. Ce modèle n’est pas moins fasciste (ou fascistoïde dirait Emmanuel Todd) puisque son principe est le pouvoir de cette minorité d’ultra-riches, le militarisme et la guerre perpétuelle.

Pendant que cette élite dirige, le reste de la population est lancé dans une course vers le bas, la descente dont parle Emmanuel Todd dans son livre sur les luttes de classes en France au XXIème siècle.

Glen Ford a-t-il lu Todd où s’agit-il simplement d’une convergence qui résulte de l’analyse,

 

Qui est le fasciste le plus dangereux?

Par Glen Ford, Black Agenda Report (USA) Editor 23 Juillet 2020 traduit de l’anglais par Djazaïri

La plupart des gauchistes américains sont incohérents dans l’emploi du terme fascisme, et les Démocrates ont complètement détruit le sens de ce mot.

«Dans leur vison politique caricaturale, fasciste signifie simplement «Trump».

Après la prise d’une première tête de pont autour des bâtiments fédéraux à Portland, en l’Oregon, Donald Trump menace d’envoyer ses über alles Storm Troopers [Sections d’Assaut] de la sécurité intérieure dans les villes du pays qui, selon lui, sont «dirigés par des démocrates très libéraux [à gauche dans la terminologie américaine]… par la gauche radicale». La prochaine sur la liste est Chicago, où 150 agents fédéraux devraient être déployés dans les prochains jours. Des agents de la sécurité intérieure ont déjà été envoyés à Seattle et à Washington DC, et Trump a évoqué la nécessité de «dominer» le terrain à Philadelphie, Detroit, Baltimore et Oakland. Pendant ce temps, le ministère américain de la Justice prévoit d’étendre son intervention urbaine «Operation Legend», qui vise actuellement la criminalité locale à Kansas City, Missouri.

Tout comme d’autres présidents américains ont historiquement utilisé l’armée comme instrument pour leur réélection, organisant des attaques contre des pays désignés par les Etats Unis comme «voyous» et «terroristes» pour consolider leur assise électorale, Donald Trump fait campagne en tant que shérif qui fera régner la loi et l’ordre dans les vastes régions du pays occupées le mois dernier par les hordes inspirées de «Black Lives Matter». Bien que l’intervention armée de Trump dans les affaires locales et étatiques semble politiquement en contradiction avec ses sympathies confédérées, son déploiement massif d’agents de la force publique paraît légal.

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Le drapeau confédéré est généralement perçu comme un symbole raciste

Leur comportement dans la rue, cependant, est une autre affaire. «Des agents fédéraux non identifiés dans des véhicules banalisés enlèvent des manifestants pacifiques dans les rues, les transportent vers des lieux inconnus, sans les informer des raisons de leur arrestation, puis les relâchent sans trace de d’une procédure d’arrestation», a déclaré Marjorie Cohn, ancienne présidente de la National Lawyers Guild. «Ces actions rappellent la police secrète des dictatures qui kidnappe e t« fait disparaître» les opposants au régime. Elles sont conçues pour dissuader les gens d’exercer leur droit au premier amendement de protester contre le racisme et la suprématie blanche.»

Oui, ça «rappelle» la police secrète à d’autres époques et dans d’autres pays, mais les agents de la sécurité intérieure se comportent en fait comme le font les flics locaux un peu partout aux États-Unis. La police de Chicago a fait fonctionner pendant des années un centre de torture pas si secret dans lequel des hommes noirs disparaissaient jusqu’à ce qu’ils avouent des crimes qu’ils n’avaient pas commis. Les villes du pays déploient régulièrement des «escouades» de policiers en civil qui sautent de véhicules banalisés pour enlever des gens dans les rues de leur quartier. Et la  plupart des flics locaux chargés de réprimer les manifestations anti-police retirent leurs badges et marques d’identification. Les équipes SWAT (unités d’élite de la police) locales et fédérales portent régulièrement des masques pour cacher leurs identités. Cela aussi «rappelle» le fascisme, mais cela n’a pas commencé avec Trump en janvier 2017.

De fait Trump est plutôt amateur dans le domaine de l’art sinistre de la répression intérieure, son expérience passée se limitant à terroriser les locataires de ses immeubles d’habitation et les «apprentis» dans les émissions de télé-réalité. Les outils de répression étatique déployés par Trump en tant que The Mad White Avenger étaient déjà beaucoup utilisés par les anciens présidents. Le FBI de Barack Obama a coordonné la répression par la police nationale des sites d’Occupy, il y a près de dix ans – une vaste opération impliquant les actions synchronisées d’un président démocrate noir, de maires principalement démocrates et de leurs chefs de police. La maire noire de Baltimore avait qualifié les personnes qui avaient pris part à la rébellion de Freddie Gray de 2015 de «voyous» – déshumanisant ainsi ses propres électeurs – tout comme  Obama, dont les procureurs fédéraux avaient exigé et obtenu des peines sévères pour les accusés de dégradations matérielles.

Obama a marqué un tournant dans l’histoire de l’État policier quand il a obtenu l’adoption par le Congrès d’une législation autorisant la détention pour une durée indéfinie de citoyens américains sans faire l’objet d’un procès ou d’une accusation – un saut dans l’abîme que même George W. Bush n’avait pas osé faire.

Les outils de répression étatique déployés par Trump en tant que The Mad White Avenger étaient déjà beaucoup utilisés par les anciens présidents.

Les libertariens en matière de droits civiques sont à juste titre préoccupés par le fait que le ministère de la Justice de Trump se coordonne avec la police locale pour se servir de Facebook pour accuser ceux qui protestent contre l’assassinat de George Floyd de crimes graves – un autre signe avant-coureur du fascisme. Mais les polices locales utilisent depuis des années Facebook comme outil d’enquête de premier ordre. Et les groupes de travail de la police fédérale- police de New-York sous le titre «Operation Crew Cut» s’étaient grandement appuyés sur des déclarations faites sur Facebook pour inculper plus de 100 jeunes dans deux quartiers HLM de Harlem en 2014 et 120 autres jeunes noirs et à la peau bronzée du Bronx en 2016– un raid présenté comme la plus grande opération de «répression des gangs» de l’histoire de New York. Est-il fasciste d’utiliser Facebook contre des dissidents politiques, mais normal quand il s’agit d’expédier les «suspects habituels» (jeunes de couleur ) dans le goulag de l’incarcération de masse? Ou est-cet fasciste seulement quand Trump le fait?

Si la plupart des gauchistes américains sont incohérents dans l’emploi du terme fascisme,les Démocrates ont complètement détruit le sens de ce mot.

Comme je l’ai écrit dans des articles précédents (voir «91ll Legacy: Two Contending Fascisms », 15 septembre 2018), le système Jim Crow du sud des États-Unis a servi de modèle à l’État racial d’Adolph Hitler. Le Sud ségrégationniste entièrement sous les lois Jim Crow, correspondait en fait plus étroitement à la définition largement répandue du fascisme que la plupart des fascismes européens du XXe siècle:

* Nationalisme poussé à l’extrême

* Recours fréquent au pouvoir de la foule

* Oppression d’un «Autre» interne comme principe organisateur

* Militarisme

* La domination politique des éléments les plus réactionnaires de la bourgeoisie

“ le système Jim Crow du sud des États-Unisa servi de modèleà l’État racial d’Adolph Hitler”

Donald Trump est un fasciste américain à l’ancienne, du genre Jim Crow – mais qui est également désireux d’utiliser tous les outils modernes de répression politique et raciale pour préserver un système capitaliste dans sa phase de déclin final. La politique ouvertement raciste de Trump (avec l’oppression d’un «Autre»interne comme principe organisateur») le rend incompatible avec la doctrine de la «diversité» managériale adoptée par nécessité par les multinationales. Il entre donc en tension avec le régime capitaliste au 21e siècle – mais est extrêmement utile comme repoussoir, c’est pourquoi il a été l’adversaire préféré des démocrates liés au monde des affaires en 2016 et 2020. N’ayant rien à offrir à leur base si ce n’est une austérité sans fin («la course vers le bas ”) et la guerre, les démocrates liés au monde du business ont fait de Trump le seul enjeu de leurs campagnes.

Le capital multinational et l’État sécuritaire (CIA, etc.) trouvent Trump totalement indigne de confiance en tant que gestionnaire de l’empire américain – c’est pourquoi ils ont concocté le Russiagate en collaboration avec les démocrates.

Les républicains sont depuis plusieurs générations les vassaux des grandes compagnies pétrolières, tandis que les démocrates sont le parti privilégié du capitalisme financier qui domine désormais tous les secteurs capitalistes, y compris les médias et la haute technologie. Au sein du duopole électoral, les Noirs n’ont d’autre choix que les Démocrates, tandis qu’environ la moitié des Blancs choisissent les Républicains, ouvertement le parti des Blancs bien avant l’avènement de Trump, l’intrus impulsif. Cependant, le duopole institutionnel fonctionne mieux pour tous les secteurs du capital lorsque les partis du duopole jouent en «tag team» [en collusion], échangeant périodiquement les rênes du pouvoir exécutif avec le moins de perturbations possible pour l’ordre capitaliste. {C’est ce qu’ils appelaient le «génie» du système. ) L’humiliation de l’establishment corporatif républicain  par Donald Trump en 2016 – avec l’aide décisive des démocrates et des grands médias – a déstabilisé le duopole politique, le mécanisme institutionnel qui, avec les médias liés au monde des affaires, médiatise les divergences entre les secteurs capitalistes et construit un récit politique commun ( mensonges) pour la consommation populaire. Le résultat a été une scission ouverte et destructrice de la classe dirigeante, les instruments étatiques de la  sécurité nationale (CIA, etc.) collaborant ouvertement avec les démocrates pour rendre politiquement illégitime un président en exercice.

“ le duopole institutionnel fonctionne mieux pour tous les secteurs du capital lorsque les partis du duopole jouent en «tag team» [en collusion]’”

La bonne nouvelle, c’est que la guerre civile interne à la classe dirigeante a délégitimé non seulement Trump mais l’ordre impérial US lui-même. Une fois perdue, la légitimité politique peut rarement être intégralement recouvrée – et certainement pas par un ordre capitaliste en bout de course en proie à un écheveau de contradictions accumulées en son stade terminal, et dont le domaine impérial se réduit progressivement.

La mauvaise nouvelle est que la gauche US est si faible qu’elle a été incapable de proposer un discours qui explique les crises multiples qui ont été si dévastatrices pour le peuple américain, ou même d’accomplir a minima nos obligations de solidarité avec les victimes de l’impérialisme US dans le monde. Imaginant le fascisme dans les termes d’une caricature personnifiée par Trump, les gauchistes américains semblent croire que anti-Trump égale antifascisme, alors qu’en fait Trump représente un avatar de Jim Crow que les champions du capital cherchent à écarter depuis un demi-siècle afin d’exercer leur pouvoir plus efficacement. Ces champions du capital ont, par contre, construit un ordre fasciste du 21ème siècle dans lequel un tout petit nombre de milliardaires peut exercer le pouvoir sans réelle opposition, tandis qu’une bonne partie du monde est enfermé et contraint à une «course vers le bas» et que la moitié de l’humanité vit dans la terreur d’interminables guerres américaines.

Le président Obama était un agent de ce fascisme – qui n’est pas une caricature de presse, et tue des millions de gens. Il en est ainsi de tous les Démocrates du jeu institutionnel. Ils sont les plus dangereux parce que si peu de gens les considèrent comme des fascistes, en dépit de leur servilité abjecte à l’égard de la dictature du monde des affaires, de l’État carcéral et des guerres sans fin. Nous battrons Trump pour la simple raison qu’il ne représente pas la véritable classe dirigeante capitaliste. L’oligarchie veut qu’il soit battu – et elle veut que nous la remerciions d’oeuvrer pour ses propres intérêts et se débarrasser de son propre problème: le genre de service que rend l’oligarque Michael Bloomberg quand il achète le contrôle de l’infrastructure du Parti Démocrate ainsi que la loyauté d’une partie substantielle de la (pseudo) classe politique noire.

Certains gauchistes américains, incapables de sortir de leur vision caricaturale craignent que Donald Trump refuse de quitter la Maison Blanche si le scrutin lui est défavorable en novembre. Ils imaginent que les généraux de l’armée américaine soutiendront un coup de force de Trump dans un scénario de «Sept jours en mai» à l’envers. Complètement ridicule! Un coup de force militaire ne pourrait venir que du J-SOC, le Joint Special Operations Command qui supervise les forces d’opérations spéciales de toutes les branches de l’armée, comme les Bérets Verts (armée de terre) et les SEALS (marine). Les unités d’opérations spéciales ont toujours travaillé main dans la main avec la CIA – de fait, les Bérets Verts sont souvent appelés «l’armée de la CIA». Donald Trump, le candidat de «l’arrêt des des changements de régimes» [no more regime changes] en 2016 s’est ainsi gagné un ennemi implacable dans la CIA.

Si un coup de force quelconque devait se produire en novembre, ce serait en faveur des Démocrates. Et beaucoup de gens qui se présentent comme de gauche applaudiront, se figurant la CIA comme un allié dans la lutte contre le «fascisme.»

Bons et mauvais extrémistes religieux

12 février 2011
Dans un post intitulé Saudi Chutzpah, Angry Arab cite cet extrait d’un article du New York Times: 

« En Israël et en Arabie saoudite, deux pays largement tributaires de M. Moubarak, des officiels ont critiqué de manière cinglante Washington, considérant que les Etats Unis avaient abandonné leur vieil allié sans s’être assurés d’abord que la révolution égyptienne ne serait pas détournée par des extrémistes religieux.« 

Et Angry Arab d’observer ingénument::

« Et les wahabbites d’Arabie saoudite ne sont PAS des extrémistes religieux? »

Oui, ce sont effectivement des extrémistes religieux qui ont noué de longue date une alliance avec le complexe militaro-industriel des Etats Unis et qui, vaille que vaille, font de leur mieux pour rendre la vie plus aisée au régime sioniste. Et qui par contre ont joué un rôle très négatif et décisif dans la chute des prix du pétrole qui avait déstabilisé un certain nombre de pays producteurs dans les années 1980. Et qui se sont assuré que l’Irak fasse la guerre jusqu’à épuisement contre l’Iran, quitte à servir ensuite de base de départ aux Américains dans leurs agressions contre ce pays.

Ce sont donc de bons extrémistes religieux. Pas comme ces Frères Musulmans en Egypte qui sont farouchement hostiles au sionisme (comme d’ailleurs un peu tout le monde dans les pays arabes ).

Après avoir appelé à un "Islam de France", M. Sarkozy appellera-t-il à un "judaïsme de France"?

12 février 2011
Le départ du président Hosni Moubarak sous la pression du peuple égyptien est, vous n’avez pas besoin de moi pour le comprendre, un événement d’une portée considérable dont nous commencerons bientôt à voir les conséquences sur la situation politique au Moyen Orient. Et ce, quel que soit la nature du régime qui se mettra en place en Egypte car ce dernier ne pourra en aucun cas ignorer les aspirations de la population à la démocratie, la justice et à la restauration du rôle de la nation égyptienne dans le conflit qui déchire depuis des années le Proche Orient.
Les sionistes ont sans doute bien compris qu’ils ne pourront plus très longtemps compter sur l’Egypte pour compléter le cadenassage de la bande de Gaza.. Ils savent aussi que ce désagrément ne sera que le premier de toute une série dont il est difficile de prévoir l’ampleur et la nature même si le retour de l’Egypte dans le champ de bataille semble douteux (sauf si elle y est précipitée pat le régime sioniste).
Dans les chancelleries occidentales, mais pas seulement, on craint l’arrivée au pouvoir en Egypte du mouvement des Frères Musulmans en premier lieu parce qu’on est certain que ces derniers adopteraient une attitude résolument hostile à l’entité sioniste.
On ne discutera pas ici du bien fondé ou non de cette crainte. On retiendra seulement que le gros des inquiétudes concerne la pérennité des accords de Camp David qui participent de l’immunité dont jouit la colonie sioniste pour ses actes de brigandage et de meurtre.
On notera par contre l’étrange écho en Occident des appréhensions relatives aux événements en Egypte et en Tunisie puisque la même crainte d’arrivée au pouvoir des Frères Musulmans et donc, suppose-t-on, d’application du droit musulman (sharia, même si le mot sharia n’a pas le sens de droit ni de loi) s’exprime à l’intérieur même de la sphère occidentale.
Cette crainte se dit de manière plus ou moins feutrée en empruntant généralement le détour des questions d’intégration des minorités de confession musulmane ainsi qu’on a pu le voir avec les récents propos de Mme Angela Merkel, puis de David Cameron sur l’échec du multiculturalisme dans leurs pays respectifs.
Et comme par hasard, pas plus tard qu’hier M.Sarkozy tenait des propos similaires sur la situation en France.
Non, il n’ y a pas de hasard là dedans
Non plus dans le fait que M. Sarkozy a tenu ces propos quelques heures seulement après avoir levé le coude à la table du CRIF en compagnie du gouvernement de la république française presque au complet. Et si on a souvent relevé que M. Sarkozy avait évoqué les « racines juives » de la France, y voyant une entorse à la laïcité, ces propos de M. Sarkozy doivent être  cependant également entendus à la lumière de ce qu’il a dit par la suite sur « nos compatriotes musulmans ».
Quand M. Sarkozy évoque les « racines juives » de la France, il entend par là circonscrire ce qu’il entend par la France qui n’a pas à prouver sa qualité de « française » ni la légitimité de sa présence sur le sol de l’hexagone. Il indique par là que sa démarche de stigmatisation ne touchera pas la communauté juive de France.
J’ai comme l’impression que M. Sarkozy va bientôt prendre son rôle d’imam au sérieux et commencer à prêcher dans les mosquées de France et de Navarre.
Sérieusement, M. Sarkozy a carrément franchi ligne jaune en matière de laïcité. Il va bientôt réécrire le Coran et ajouter des hadiths à ceux qui sont reconnus comme authentiques.
Tant qu’il y est, il pourra promouvoir un judaïsme de France en demandant aux rabbins hexagonaux de supprimer du rituel la prière pour le soldat sioniste et celle pour le salut de l’Etat sioniste voyou et de leur substituer une prière pour le soldat français et une pour le salut de la république française (une prière pour la France est dite dans les synagogues consistoriales depuis Napoléon 1er qui a organisé ce culte. Nous sommes là de toutes façons loin de la laïcité).
Il ne demandera rien de tout ça au judaïsme puisque ce dernier fait partie des racines de la France.
Sarkozy ne fait en réalité preuve d’aucune originalité. Il ne fait qu’appliquer  sans ajouter grand chose de personnel un agenda qui n’a pas été défini à Paris.
Guy Konopnicki observe pour Marianne que lors de son discours au dîner du CRIF, M. Sarkozy semblait découvrir la teneur de ce qu’il était en train de lire. Bonnet d’âne pour le président incapable de bien réciter sa leçon!  Pour le coup c’est  bien un agenda en France mais pas de France. Et cet agenda a été défini par des néoconservateurs entre Washington, New York et Tel Aviv.
Impossible sinon de comprendre cette communauté de langage et cette égale urgence de thématiques identiques à Paris, à Berlin, à Londres mais aussi dans les Etats du Texas ou de Géorgie de l’autre côté de l’Atlantique. A la vérité, Sarkozy, Cameron et Merkel ont tout trois un train de retard sur leurs maîtres à penser aux Etats Unis.
Mother Jones, un organe de presse de gauche aux Etats Unis, tient une chronique régulière des délires de politiciens néoconservateurs qui, alors que le pays est en proie au chômage, à des déficits budgétaires énormes, au problème de centaines de milliers de « délogés » ne se préoccupent pratiquement plus que du risque d’application de la sharia aux Etats Unis.
Une communauté transatlantique de préoccupations voire de langage surprenante, d’autant que la communauté musulmane aux Etats Unis est peu importante. Et que par contre, un juge peut se permettre en Floride d’argumenter son verdict en se référant aux symboles cabalistiques tandis qu’un autre à Chicago prétend contraindre un père divorcé à élever sa fille dans le judaïsme.
Le discours de ces gens, Sarkozy, Merkel, Cameron etc. serait risible tant il est stupide s’il ne faisait pas, je le crains, le lit de futures guerres dans le monde, et de guerres civiles ou de persécutions telles que celles qu’avait connu le 20ème siècle et dont on pensait le retour impensable. Et tout ça pour l’Etat sioniste!

par Tim Murphy, Mother Jones (USA) 11 février 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
* La grande nouvelle pour l’Egypte (et pour la planète) cette semaine, a été le départ du dictateur Hosni Moubarak, ce qui a suscité de vives spéculations les Frères Musulmans qui prendraient le contrôle du pays et imposeraient une stricte loi islamique Ce n’est pas une certitude. Mais s’ils ne peuvent pas prendre l’Egypte, les Frères Musulmans ont cependant un assez bon lot de consolation:  selon Red State, « il y a des sympathisants, des partisans des Frères Musulmans et des fondamentalistes  qui font du sponsoring et s’expriment » cette semaine à la Conservative Political Action Conference (CPAC). Qui s’exprime aussi à la CPAC? La militante anti sharia Pamela Geller qui dit que les critiques sur sa personne sont à la base « la seconde vague des attentats du 11 septembre. » Dur, dur.
* Le député de Géorgie Mike jacobs a déclaré à des journalistes qu’il ne pouvait pas s’imaginer des règles de la sharia imposées aux braves gens de son Etat – mais pour s’en assurer, il a présenté en début de semaine un projet de loi pour empêcher la référence à des lois étrangères ou religieuses dans les tribunaux de l’Etat. Seize Etats au total ont adopté ou présenté une législation anti-sharia depuis février dernier.
* Je les ai représentés sur une carte
Votre Etat a-t-il interdit la sharia?
En bleu foncé : oui
En vert: en projet
En bleu ciel: tentative non aboutie
En rouge: pas de démarche en ce sens
* Bonne nouvelle à Mansfield au texas: votre école de district a obtenu une subvention fédérale de 1,3 million de dollars pour initier les élèves à une « très importante » langue et culture étrangères, un apport qui renforcera à coup sûr les compétences cognitives, la curiosité intellectuelle et les perspectives professionnelles [des élèves]. Mauvaise nouvelle: parce que la langue en question est l’arabe, un groupe de parents a averti du risque d’endoctrinement par les principes islamiques, et l’administration de l’école a gelé le programme pour une durée indéfinie. Si vous vous posez la question, oui, ça ressemble à un avenir gâché.
* moins 10 Gold stars pour Gretchen Carlson de Fox News qui a informé ses téléspectateurs que l’école avait l’intention de rendre l’arabe obligatoire pour les élèves de maternelle.. C’est fou! Et faux. Les cours d’arabe sont facultatifs, et seulement pour les classes d’enseignement secondaire qui auraient 20 minutes de « langue et civilisation arabes » par jour dans le cadre de leurs enseignements sur la société; les élèves de maternelle continueraient sans doute à manger de la purée. Tout cela a été expliqué en détail non seulement dans la mise au point faite par l’école, mais dans le document d’information qui avait été diffusé avant la controverse, et dans le dossier de subvention lui-même. J’ai trouvé tout ça en 12 secondes sur Google.
* Sarah Posner a réalisé une interview avec le député du Wyoming Gerald Gay qui prévient que si les Américains ne combattent pas la sharia maintenant, « on aura bientôt le museau du chameau sous la tente. » (regardez cette vidéo où Gay fait exploser une réplique du Congrès).
* Le gourou de la communication chez les Républicains, Frank Luntz a animé un de ses  groupes de discussion et a découvert qu’une forte proportion détecteurs conservateurs – 10 sur les 25 électeurs de l’Iowa avec lesquels il a discuté – pensaient qu’Obama est secrètement musulman.- ce qui veut dire que le groupe de discussion de Luntz était en fait plutôt modéré.
* Et puis, notez le sur vos agendas, les auditions du député Peter king sur la « radicalisation » de la communauté musulmane américaine sont pour le 7 mars. Quels sont ceux qui brillent par leur absence de la liste des témoins retenus par cet élu au Congrès? Les fonctionnaires chargés de faire respecter la loi sur le terrain.
* Info de dernière minute. Dans une interview aujourd’hui avec Suzy Khimm de MoJo, l’ancien élu au Congrès du Colorado, Tom Tancredo, a soutenu que les immigrés Musulmans ne s’assimileront pas parce que leur objectif est d’instaurer la loi islamique. « Qu’est-ce que vous faites avec des gens qui viennent avec comme objectif la promotion de la sharia qui n’est compatible en aucune façon avec la constitution des Etats Unis? » Que pouvez-vous faire? Il a aussi évoqué Winston Churchill. Lisez l’ensemble de l’interview ici.

Les sionistes ne veulent pas de cacahouètes…

2 février 2011
… mais du pognon comme d’habitude. parce que les cacahouètes, c’est peanuts comme on dit en français.

C’est en effet plus de cinq millions de dollars de dommages et intérêts qu’une bande de délinquants sionistes vient de réclamer par une « class-action » en justice contre l’ancien président US Jimmy Carter sur le modèle de ces malades qui ont attaqué l’industrie du tabac.
Ces sionistes, spécialistes du mensonge à tous les niveaux, et de l’extorsion de fonds reprochent à Jimmy Carter d’avoir travesti la réalité de la situation en Palestine occupée et d’avoir mis en vente un ouvrage de fiction présenté comme un document.
Jimmy Carter n’a pas daigné répondre à ces misérables sionistes qui ne représentent rien d’autre qu’une officine qui prend ses ordres à Tel Aviv. Sa maison d’adition, Simon & Schuster a par contre réagi vivement et à mon avis ces sionistes en seront pour leurs frais au sens propre comme figuré du terme.

New York – 5 millions de dollars de dommages et intérêts demandés à Jimmy Carter pour son livre ‘Palestine’
par Bruce Golding, New York Post (USA) 1er février 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri 

New York – Ils veulent plus que seulement des cacahouètes..

Jimmy Carter dans l’exploitation familiale d’arachides
Un groupe de lecteurs mécontents réclame aujourd’hui plus de 5 millions de dollars par voie de justice au président Jimmy Carter pour son livre « Palestine – la paix, pas l’apartheid. » 

La requête déposée à la cour fédérale de Manhattan affirme que ce best-seller paru en 2006 « est truffé d’erreurs démontrables, d’omissions et de déformations intentionnelles de la réalité dans le but de promouvoir la propagande de carter contre Israël. »
Cette action en justice collective accuse le lauréat du prix Nobel ainsi que son éditeur Simon & Schuster de rupture de contrat, d’enrichissement injuste et de tromperie pour avoir fait la promotion de ce livre à 27 dollars en tant qu’oeuvre non fictionnelle.

« La requête en justice met en cause les actions des accusés visant à capitaliser sur le statut de Carter en tant qu’ancien président des Etats Unis pour induire en erreur des lecteurs naïfs qui ont pensé pouvoir faire confiance à leur ancien président pour dire la vérité, » lit-on sur les documents remis au tribunal.

L’attaché de presse de Carter n’a pas répondu à notre demande de commentaires, mais Simon & Schuster a qualifié les poursuites de « frivoles » et « sans fondement. »
« C’est une attaque ignoble contre la liberté d’expression et nous avons l’intention de nous défendre avec vigueur, » a déclaré son porte parole Adam Rothberg.

Craintes sionistes et dilemme égyptien des Etats Unis

29 janvier 2011
Alors que le peuple égyptien appelle son président à imiter M. Ben Ali et à quitter le pouvoir, sinon le pays, le gouvernement des Etats Unis, plongé dans un sérieux dilemme, appelle le chef de l’Etat égyptien à la réforme. Sans se rendre compte que la seule réforme qui vaille, c’est celle du président Moubarak lui-même avec son système.
On notera au passage que seuls les naïfs penseront que les troubles en Egypte sont consécutifs à ceux de Tunisie car nous sommes en réalité devant une nouvelle phase d’une contestation qui est tout sauf nouvelle.
Les Etats Unis vont peut-être se décider à lâcher le chef de l’Etat égyptien dans l’espoir de préserver son système et surtout leurs intérêts. Pour l’instant, ils sont pris à leur propre piège d’incantation démocratique et font mine d’encourager la démocratisation de l’Egypte quand bien même celle-ci signifierait un repositionnement de ce pays sur la scène régionale, repositionnement qui se fera nécessairement au détriment de l’entité sioniste avec laquelle Washington entretient un lien « unbreakable ».
Outre un coup d’état militaire (l’armée égyptienne es la première bénéficiaire de l’aide allouée par les USA à l’Egypte), il reste une seule carte en réalité entre les mains des Etats Unis au cas où le régime du Caire ne parviendrait pas à surmonter l’épreuve de force avec son peuple. Cette carte, c’est Mohamed El Baradei, l’ancien chef de l’AIEA, une figure d’opposition modérée que les autorités viennent d’assigner à résidence. Le problème, c’est que plus les Américains attendent avant de signifier à Moubarak qu’il a fait son temps, moins la carte El Baradei aura de valeur car son poids politique auprès de l’opinion publique égyptienne est certainement inversement proportionnel à sa notoriété à l’étranger.
Les choses sont donc compliquées pour les Etats Unis et l’entité sioniste dont les appels au respect de la démocratie sont nettement moins appuyés que ceux qu’ils adressaient il n’y a guère longtemps aux autorités iraniennes sommées de respecter le verdict des urnes, sommation accompagnée de vifs encouragements à la « twitter » révolution (peu importe d’ailleurs si twitter est loin d’être le réseau social le plus utilisé en Iran!).
Les sionistes sont très clairs sur les motifs de leurs réserves devant le mouvement populaire égyptien. On peut ainsi lire sur le blog politique Salon (via Angry Arab):

« J’ai questionné Eisner sur le soutien précédent de The Israel Project à une manifestation « Pour la liberté en Iran » organisée en septembre 2009 au lendemain des manifestations du mouvement Vert, qui mettait l’accent sur les nobles idéaux des droits de l’homme et de la démocratie. Pourquoi l’organisation ne soutient-elle pas les mêmes idéaux en Egypte? « Il y a une très grande différence entre les gouvernements d’Egypte et d’Iran. Le gouvernement égyptien a un traité de paix avec Israël et l’a respecté, » déclare Eisner qui observe également l’hostilité de l’Iran à l’égard d’Israël. Il déclare qu’à sa connaissance, The Israel Project ne prévoit aucune action de soutien aux manifestations égyptiennes, indiquant qu’elles seront certainement considérées comme une affaire interne au peuple égyptien. ». 

L’Amérique entre les tueurs nés et les "homegrown terrorists"

24 janvier 2011
La Russie vient d’être punie pour s’être mêlée au delà de l’acceptable des affaires afghanes. Eh oui, ces Tchétchènes, ces Arabes ou encore ces Arabes Tchétchènes puisqu’un suspect potentiel pour l’attentat qui vient de semer mort et désolation dans un aéroport de Moscou était de type arabe (comme Patrick Bruel ou Enrico macias si vous voulez).
Du point de vue russe, les Tchétchènes ne sont pas des étrangers et la Tchétchénie est une république autonome à l’intérieur de la fédération de Russie. C’est un peu la même chose pour les quelques cinq millions de Musulmans qui ont la citoyenneté des Etats Unis, sauf bien sûr qu’ils n’ont pas d’Etat fédéré à eux.
Quand ces Musulmans se comportent mal, c’est-à-dire qu’ils se mettent à échafauder et à réaliser des attentats terroristes, on parle aux Etats Unis de « homegrown terrorism », littéralement le terrorisme qui a grandi à la maison par opposition au terrorisme en provenance de l’étranger.
Cette appellation « homegrown terrorism » renvoie aujourd’hui nécessairement à ceux qui sont tentés par une violence dite « djihadiste », inspirée par al Qaïda notamment. Et non, on ne l’applique pas à Jared Loughner dont l’acte meurtrier relèverait de la démence au sens où l’entend la faculté. Et oui, on a oublié Timothy McVeigh qui était mu par des idées « suprématistes », rien à voir donc avec le djihad.
Le « homegrown terrorism » fait beaucoup parler de lui aux Etats Unis où des politiciens s’évertuent à le présenter comme la menace N°1 compte tenu de la rapide radicalisation des Musulmans aux Etats Unis. Une commission parlementaire va d’ailleurs prochainement s’intéresser à ce dossier et on peut déjà préjuger de ses conclusions…
L’article que je vous propose veut faire un sort à ces accusations et il y parvient plutôt bien. Il attire notamment l’attention sur l’extrême isolement de la plupart de ceux qui ont été interpellés dans le cadre de la lutte anti terroriste et de leur singulier amateurisme. La manipulation de ces individus par le FBI n’est qu’effleurée.
L’article se veut consensuel, imputant aux politiciens de « gauche » comme de droite la responsabilité du discours sur l’importance croissante du terrorisme endogène (c’est ainsi que j’ai traduit le plus souvent homegrown) avec l’argument étrange selon lequel le discours de gauche pense ainsi prouver le bien fondé de sa critique de la politique extérieure des Etats Unis. J’aurais aimé que l’auteur de l’article nous en dise plus sur ces politiciens de gauche qui tirent la sonnette d’alarme sur  le terrorisme endogène pour cette raison.
Car si ce journaliste s’était sonné un peu plus de peine, il se serait aperçu que ceux qu’il décrit comme de droite et ceux qu’il déclare représenter la « gauche » ont en réalité un point commun: ils représentent directement ou indirectement le lobby sioniste aux Etats Unis.
En bon djihadiste extrémiste, je forme le voeu de vous proposer tantôt un article éclairant à ce sujet
NB: « Tueurs nés » est le titre d’un film d’Oliver Stone 

Le mythe du terrorisme islamique endogène aux Etats Unis
par Romesh Ratnesar, Time (USA) 24 janvier 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un spectre hante les Etats Unis. « C’est ‘une de ces choses qui me maintient éveillé la nuit, » avait déclaré le mois dernier le procureur général Eric Holder. La député de Caroline du Nord Sue Myrick, membre de la commission du renseignement à la chambre des représentants, a averti le président Obama qu’il « ne faisait aucun doute » que le problème était devenu une « menace globale. »Le nouveau président de la commission parlementaire sur la sécurité intérieure, Peter King, prévoit d’organiser le mois prochain des auditions sur ce danger « qui menace notre sécurité à tous. »

Ils insistent sur une série d’exemples d’activités djihadistes par des citoyens des Etats Unis de confession musulmane: l’homme d’origine somalienne qui à Portland en Oregon avait essayé de faire exploser une bombe factice fournie par le FBI pendant une cérémonie d’illumination de sapin de Noël en décembre, l’attentat manqué l’été dernier à Times Square par un Pakistanais naturalisé, les 14 hommes accusés en août dernier d’apporter un soutien à des militants islamistes en Somalie.

Et puis il y a Anwar al-Awlaki, le web-imam originaire de  Falls Church (Virginie) établi au Yémen dont les officiels du renseignement affirment qu’il joue maintenant le rôle de commandant régional pour al Qaïda, avec pour mission de recruter des Musulmans Américains impressionnables pour qu’ils prennent les armes contre leur pays. Aux yeux de certains, al-Awlaki et ses semblables représentent l’avant-garde d’une évolution encore plus sinistre: la « radicalisation » croissante des cinq millions de Musulmans qui vivent aux USA selon les estimations. « La radicalisation a lieu en Amérique, » écrivait Myrick dans sa lettre à Obama. « L’impressionnante augmentation du taux d’arrestation de Musulmans pour implication dans des activités terroristes depuis mai 2009 rend ce fait tout à fait évident. »

Ce n’est en fait pas évident. Même si les actes extrémistes violents commis par des Musulmans US semblent avoir augmenté, ce n’est pas le cas de leur efficacité [à nuire]. Les Américains Musulmans restent plus modérés, divers et intégrés que les populations musulmanes de toute autre société occidentale. En dépit des efforts des propagandistes d’al Qaïda comme al-Awlaki, les preuves de l’existence à l’intérieur des Etats Unis d’une sympathie même ténue pour l’ennemi sont minuscules. La paranoïa sur le terrorisme endogène surestime donc énormément la force d’al Qaïda et traduit l’incapacité de nos dirigeants à évaluer honnêtement les véritables menaces contre la sécurité de l’Amérique.

Ceux qui tirent la sonnette d’alarme sur la menace du terrorisme endogène taisent souvent un fait saillant: malgré tout le tapage fait autour des cas de djihadisme endogène, pas un seul civil n’a été tué par un terroriste islamique sur le sol des Etats Unis depuis le 11 septembre 2001 (le massacré perpétré par le major Nidal hasan à Fort Hood au Texas en 2009 ne correspond pas à la définition commune du terrorisme: ses motifs n’étaient pas entièrement idéologiques, pas plus qu’il n’a visé délibérément des civils). La cause en est un certain nombre de facteurs, dont l’attaque de l’armée contre la direction d’al Qaïda, des mesures mécuritaires intérieures renforcées, une bonne gestion policière et une certaine dose de chance. Mais le fait que tous les plans terroristes endogènes aient été mis en échec avant leur réalisation démontre l’inconséquence des terroristes eux-mêmes. Dans presque chaque cas – y compris celui de Faisal Shahzad, qui avait été le plus près de r éussir avec l’attentat à Times Square – on a découvert que ces terroristes locaux avaient agi presque entièrement seuls. Il n’y avait pas de vaste conspiration. Les attentats terroristes ne demandent peut-être pas beaucoup d’argent ou d’ingéniosité, mais un loup solitaire n’a guère de chances d’exécuter les frappes qui tuent en masse et que redoutent le plus les spécialistes de l’anti terrorisme.
Certes, des individus violents – d’Hasan à Jared Lee Loughner – restent capables de provoquer le chaos. Mais il n’existe aucune preuve que de nombreux Musulmans Américains soient enclins à agir ainsi. Même si des voix alarmistes citent en exemple l’aliénation des jeunes Musulmans en Europe de l’Ouest comme un précurseur de ce qui va se passer aux Etats Unis, la probabilité que ça se passe ainsi ici est très faible. Une enquête Gallup réalisée en 2009 avait constaté que les Américains Musulmans se montraient beaucoup plus satisfaits de leurs conditions de vie que leurs correligionaires d’autres pays occidentaux – et encore plus que les populations de n’importe quel pays majoritairement musulman à la seule exception de l’Arabie saoudite. Ces dix dernières années, moins de 200 personnes ont été inculpées aux Etats Unis pour présomption d’activités djihadistes. L’an dernier, un rapport très complet de la Rand Corporation concluait qu’à peine 1 Américain Musulman sur 30 000 pouvait être considéré comme ayant rejoint le djihad, « ce qui suggère une population musulmane américaine qui reste hostile à l’idéologie djihadiste et aux incitations à la violence. »

Alors pourquoi le mythe du terrorisme endogène persiste-t-il? En partie parce que, comme toute représentation politique solidifiée, elle sert les intérêts des grandes gueules à chaque extrémité du spectre politique. A droite, la menace d’un terrorisme se formant au pays participe à la perpétuation d’une lutte incessante à l’échelle des civilisations contre l’extrémisme islamique. A gauche, la notion d’Américains Musulmans se lançant dans le djihad colle bien avec l’idée que la politique étrangère des Etats Unis fabrique une nouvelle génération de terroristes.

Et pourtant, al Qaïda est plus faible et moins capable aujourd »hui qu’il ne l’était avant le 11 septembre ; son attrait pour les Musulmans moyens dans le mondetend à se rétrécir plutôt qu’) s’accroître. Les faits que les émules d’Oussama ben Laden comme al-Awlaki aient atteint une telle notoriété atteste de l’éviscération du leadership d’al Qaïda. Les Etats Unis sont devant des défis beaucoup plus importants et urgents pour le bien être et la sécurité de leurs citoyens, et il s’agit de rien d’autre que la facilité avec laquelle des individus instables peuvent obtenir légalement des armes mortelles.
Répondre à ce danger contribuera plus à la protection des Américains que ne le pourra jamais l’obsession de la menace fantomatique du terrorisme endogène.

Après la révolution de jasmin, la révolution des sacs plastiques?

20 janvier 2011
Le mouvement populaire en Tunisie a débouché sur une révolution avortée et confisquée, du moins pour l’instant. Un coup d’état militaire opéré avec le soutien, voire à l’instigation des Etats Unis qui viennent de damer le pion à l’ancienne métropole coloniale.

Il reste cependant très probable que la vie politique sera beaucoup plus ouverte que sous la férule de M. Ben Ali.
Et puis, l’histoire n’est pas écrite et tout peut arriver, même que les forces populaires parviennent in fine à changer radicalement et durablement le régime en Tunisie. Tout dépendra bien sûr de la capacité des partis dits d’opposition à mobiliser, à agir et à montrer un chemin.

En attendant, il y en a au moins un qui partage mon point de vue, c’est Ferox le destructeur qui nous le résume rapidement dans une planche dont il a le secret.

Une petite bombe, ça ne fait pas de mal!

19 janvier 2011
Encore une tentative d’attentat à la bombe dont on ne vous parle guère car on aurait quelque peine à l’attribuer à des terroristes islamistes.
Ca se passe à Spokane, dans l’Etat de Washington, sur la côte ouest des Etats Unis.
Le Figaro se donne quand même la peine d’en parler avec ce titre laconique et inquiétant:

USA: une petite bombe découverte

 

A petite bombe petit article qui nous indique que la bombe, qui se trouvait dans un sac à dos, était sur le parcours d’une marche en mémoire du pasteur Martin Luther King.
Le titre de l’article est sans doute inspiré par le fait que, selon ABC News, citée par Le Figaro, la bombe comportait de « petits tuyaux ». Chacun sait en effet que le Boeing 747 est un petit avion puisqu’il est plein de petits tuyaux (et même de petites vis et de petits boulons).
Et il est vrai aussi que la bombe qui se trouvait dans le slip d’Umar Farouk Abdulmutallab était énorme, raison pour laquelle sa tentative d’attentat a été commentée en long et en large des jours durant par la presse du monde entier, sans parler du renforcement des dispositifs sécuritaires dans les aéroports.
Pourtant, si nous lisons un peu la presse américaine, elle ne parle absolument pas de « petite bombe » pas plus que de « grande bombe » d’ailleurs. Elle évoque la piste raciste envisagée par la police et, concernant le dispositif explosif lui-même, cite seulement la police qui indique que:

« elle était clairement assez puissante pour infliger de multiples dégâts, blesser et tuer des personnes. »

Bravo Le Figaro! Un journal de merde comme trop de journaux en France.
Comparez avec le titre du Daily Mail de Londres:

Une bombe qui aurait pu tuer des centaines de personnes découverte par la police sur le parcours d’une marche en mémoire de Martin Luther King.

Selon un Seymour Hersh déchaîné, le programme pour l’Irak est de "transformer les mosquées en cathédrales".

19 janvier 2011
Voilà que Seymour Hersh donne dans la théorie du complot, une formulation qui prête habituellement à sourire et vise souvent à discréditer les tenants de certaines thèses sur la genèse de conflits ou l’identité d’auteurs d’attentats. Un simple exemple: comment Saddam Hssein, tenant lui-même de ce genre de théories farfelues, a-t-il pu penser une seconde que Tony Blair et George W. Bush avaient comploté pour agresser son pays et mettre un terme à son pouvoir?
Reste que Seymour Hersh n’est pas exactement le premier venu quand on parle de journalisme et on voit mal qui pourrait lui donner des leçons de professionnalisme et de déontologie . Et pourtant, comme le note le titre de l’article, Hersh est vraiment déchaîné et en lisant cette synthèse d’une conférence qu’il a prononcée au Qatar, on comprendra aisément pourquoi: l’inquiétude de quelqu’un qui aime la liberté et la paix et qui estime qu’elles sont menacées par son propre pays et dans son propre pays.
Seymour Hersh prépare un livre dans lequel il reviendra en détail sur les points qu’il a abordés oralement. Un livre qui fera sans doute l’événement.
Pour conclure, ce n’est pas pour rien que la hasbara sioniste s’est occupée avec soin de l’article de wikipedia consacré à Hersh 

Seymour Hersh déchaîné
par Blake Hounshell, Foreign Policy (USA) 18 janvier 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Dans un discours présenté comme une discussion sur les époques Bush et Obama, le journaliste du New Yorker, Seymour Hersh s’est livré ici ce lundi à une diatribe décousue matinée de théorie du complot dans laquelle il exprimait sa déception par rapport au président Obama et son insatisfaction quant aux orientations de la politique étrangère des Etats Unis.

« Juste au moment où nous avions besoin d’un noir en colère, » a-t-il commencé, le bras levé crânement au dessus du podium, « nous ne l’avons pas eu. »

Il a bien vite disparu sur le chemin de la Maison Blanche.

Hersh, dont les articles sur les graves abus commis par l’armée des Etats Unis au Vietnam et en Irak lui ont valu une notoriété mondiale et de hautes distinctions journalistiques, a déclaré être en train d’écrire un livre sur ce qu’il appelle les « années Cheney-Bush » et qu’il ne voyait guère de différence entre cette période et l’administration Obama.

Il a expliqué qu’il tenait à jour une « checklist » des politiques agressives US qui persistaient, dont la torture et la politique de « rendition » [transfert] de suspects de terrorisme dans des pays alliés qui reste en vigueur selon lui.
Il a aussi accusé la politique étrangère des Etats Unis d’avoir été détournée par une cabale de « croisés » néoconservateurs du bureau de l’ancien vice président et maintenant dans le monde des services chargés des opérations spéciales.

« Ce dont je parle en réalité c’est de la manière dont huit ou neuf néoconservateurs, des extrémistes si vous voulez, ont renversé le gouvernement américain, en ont pris le contrôle, » a-t-i précisé au sujet de son prochain livre. « ce n’est pas seulement que les néocons ont pris le contrôle, mais la facilité avec laquelle ils l’ont fait – comment le Congrès a disparu, comment la presse est devenue une partie de ce contrôle, comment l’opinion a acquiescé. »

Hersh a évoqué ensuite les nombreux pillages qui eurent lieu à Bagdad après la chute de Saddam Hussein en 2003. « Dans la clique Cheney, l’attitude consistait à dire, « De quoi? De quoi ils s’inquiètent, les politiciens et les journalistes, ils se préoccupent de quelques pillages?… Ils ne saisissent donc pas? Nous allons transformer les moquées en cathédrales. Et quand nous aurons tout le pétrole, tout le monde s’en foutra. »

« C’est cette attitude, » a-t-il poursuivi. « Nous allons transformer les mosquées en cathédrales. C’est l’attitude qui prévaut, je suis ici pour l’affirmer, dans une grande partie du Joint Special Operations Command. (JSOC) »

Il a ensuite soutenu que le général Stanley McChrystal qui a dirigé le JSOC avant de devenir brièvement le commandant en chef de l’armée US en Afghanistan, et son successeur, le contre amiral William Mc Raven ainsi que de nombreux membres du JSOC sont membres, ou au moins sympathisants, des Chevaliers de Malte ».

Hersh faisait sans doute référence à l’Ordre Souverain de Malte, une organisation catholique romaine vouée à la défense de la foi et l’assistance aux pauvres et aux malheureux, » selon son site internet.

“Beaucoup d’entre eux sont membres de l’Opus Dei,” a poursuivi Hersh. « Ils savent bien ce qu’ils font – et ce n’est pas une attitude atypique de quelques militaires – c’est, au pied de la lettre, une croisade. Ils se voient eux-mêmes comme les protecteurs des Chrétiens. Ils les protègent contre les Musulmans comme au 13ème siècle. Et c’est leur fonction. »

“Ils ont des signes discrets d’appartenance, ces pièces de monnaie qui circulent de l’un à l’autre, qui sont de pièces de croisés » a-t-il poursuivi. « Ils ont des insignes qui reflètent bien l’idée que c’est une guerre culturelle… En ce moment, il y a un énorme, un immense sentiment anti musulman dans la communauté militaire. »
Hersh a rapporté avoir récemment discuté avec “un homme du milieu des renseignements… quelqu’un en rapport avec les activités du JSOC”  de la chute de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie. « Il disait, ‘Oh mon Dieu, c’était un si bon allié. »

« La Tunisie va changer la donne, » a ajouté ensuite Hersh. « Ca va flanquer la frousse à plein de gens. »

Evoquant le Pakistan, Hersh, après avoir rappelé ses liens amicaux avec benazir Bhutto, a parlé d’une rencontre lors d’un dîner avec Asif Ali Zardari, l’époux de la premier ministre disparue, au cours de laquelle Hersh a affirmé que le président du Pakistan avait manifesté brutalement son dédain pour son propre peuple.

Hersh a décrit un voyage qu’il avait fait dans le Swat où l’armée pakistanaise venait juste de déloger des insurgés Talibans qui s’étaient emparé de cette vallée pittoresque, un lieu de villégiature traditionnel pour la classe moyenne citadine. Hersh a expliqué avoir interrogé Zaradari sur les villages de tentes qu’il avait vus le long de la route et où des gens vivaient dans des conditions difficiles et insalubres.

« Eh bien, ces gens ici au Swat, c’est ce qu’ils méritent, » avait répliqué le président Pakistanais, selon Hersh. A la question du pourquoi, Zardari avait répondu, selon Hersh, « Parce qu’ils ont soutenu les Talibans. » (Note: cette conversation de Hersh n’est pas rapportée dans son article de 2009 du New Yorker sur les armes nucléaires pakistanaises, probablement parce qu’elle n’était pas vérifiable).

Le journaliste chevronné a également soutenu que le chef de poste de la CIA à Islamabad, qui a été récemment rappelé après l’apparition de son nom dans des documents judiciaires pakistanais et dans la percutante presse pakistanaise, avait été en fait limogé pour avoir contesté les plans du général David Petraeus qui a pris en mains l’été dernier la guerre en Afghanistan après la mise à l’écart expéditive du général McChrystal.

Selon Hersh, « Au moment où Petraeus faisait un rapport très optimiste qu’il remettait au président en décembre, le chef de poste venait tout juste de déclarer à l’interne que ce rapport faisait fausse route. Il avait simplement dit: ‘C’est du total aveuglement. Cette politique fait fausse route.’ Il est sorti des clous. On l’a sorti. »

« J’ai cessé de me faire des illusions sur la CIA, a déclaré Hersh. « Ils sont entraînés à mentir, un point c’est tout. Ils mentiront à leur président, ils mentiront certainement au Congrès, et ils mentiront au peuple américain. C’est tout simple. »

Hersh s’exprimait à l’invitation de la Georgetown University’s School of Foreign Service qui possède un campus annexe au Qatar.

Une courageuse mère de famille américaine neutralise le terroriste qui préparait une "bombe sale"

14 janvier 2011
Je sais, la grosse information du jour, c’est la fuite de Ben Ali qui a précipitamment quitté le pouvoir et son pays sous la pression populaire mais sans doute aussi celle de ses tuteurs en Occident. Bon débarras et espérons que ce n’est qu’un début.
Je n’ai pas d’infos particulières à ce sujet et ce n’est donc pas de ça que je vais vous parler.
Non, je vais vous parler de la menace terroriste, telle que celle représentée par al Qaïda et ses diverses variantes comme al Qaïda péninsule arabique (islamique) ou al Qaïda Maghreb islamique.
Comment ça, quoi encore?
Vous avez raison, alors parlons d’un autre terrorisme qui est singulièrement présent mais sous documenté et en tous cas jamais présenté comme une menace gravissime si ce n’est globale. On a par exemple signalé l’extrême rareté, voire la quasi inexistence, des attentats commis en Europe par la mouvance dite islamiste. On a rapporté, sur ce blog, des attentats ou des préparatifs d’attaques meurtrières aux Etats Unis qui se sont heurté à une indifférence presque générale. Et d’ailleurs personne n’a eu l’idée de qualifier d’attentat la récente tuerie de Tucson en Arizona. Eh non, ce n’était que l’acte d‘un désaxé et donc pas un acte terroriste!
L’affaire qu’évoque l’article que je vous propose montre que non seulement la menace terroriste endogène est une réalité aux Etats Unis, mais qu’elle peut prendre des allures tout à fait spectaculaires et très meurtrières comme on l’avait d’ailleurs déjà vu à Oklahoma City ou avec l’affaire de l’anthrax (jamais élucidée).
Il existe cependant un consensus politique et médiatique pour la minorer ou éviter d’en parler ainsi que le démontre l’article ci-dessous tiré d’un journal local qui a démarré ses investigations à partir d’une information de WikiLeaks. Le monsieur qui est au centre de l’article préparait une « bombe sale », c’est-à-dire une bombe avec des éléments radioactifs mais qui ne tue pas proprement, c’est-à-dire qu’elle ne vaporise ou ne carbonise pas ses victimes.

Après avoir lu l’article, tapez « bombe sale » dans google actualités et examinez les premiers résultats qui apparaissent. Pour moi ça donne:
1 – WikiLeaks: la Syrie veut-elle construire une bombe sale? (sur le site JSS, Je Suis un Salopard, un SS)
2 – La fin du mâle, un texte de fiction sur un blog Mediapart. Le mâle en question qui actionne une bombe sale en plein New York n’est autre qu’un certain Mohamed el Maout (Mohamed la mort)
3 – Yémen: les matières radioactives sans protection, selon WikiLeaks (dépêche AFP).
Les composants d’une ‘bombe sale’ découverts au domicile d’un homme assassiné
par Walter Griffin, Bangor Daily News (USA) 10 février 2010 

BELFAST, Maine – James G. Cummings, dont la police dit qu’il a été tué par arme à feu par son épouse il y a deux mois, disposait dans sa maison d’une cache de substances radioactives  pouvant permettre la fabrication d’une ‘bombe sale.’

Selon un rapport du Washington Regional Threat and Analysis Center qui relève du FBI et mis en ligne par Wikileaks, une organisation qui diffuse des documents qui ont fuité, une enquête sur cette affaire a révélé que les substances radioactives avaient été retirées du domicile de Cummings après qu’il ait été tué par balle le 9 décembre.

Le rapport diffusé sur le site internet de WikiLeaks indique que « le 9 décembre 2008, de la littérature [spécialisée, NdT] et des composants de matériel de dissémination radiologique ainsi que des matériaux radioactifs ont été découverts dans la maison d’un habitant décédé du Maine identifié comme étant James Cummings ».
La partie où on parle de Cummings peut être lue ici.

Elle indique que quatre bidons d’un gallon [1 gallon = 3,785 litres] contenant du peroxyde d’hydrogène, de l’uranium, du thorium, du lithium sous forme métallique, de la thermite, du béryllium, du bore, de l’oxyde ferreux et du ruban de magnésium ont été découverts dans la maison. 

On a également trouvé des documents sue la manière de fabriquer des « bombes sales » et des informations sur le césium-137, le strontium-90 et le strontium-90, des substances radioactives. Le rapport du FBI constatait qu’il existait des preuves reliant James Cummings à des organisations pour la suprématie blanche. Ce qui semblerait confirmer des observations d’artisans locaux qui ont travaillé dans la maison des Cummings et avaient observé qu’il était un admitrateur fervent d’Adolf Hitler et possédait une collection de souvenirs nazis dans toute la maison, y compris un drapeau bien en évidence avec un svastika. Cummings prétendait posséder des couverts et des pièces de l’argenterie personnelle d’Hitler, a déclaré le peintre en bâtiment Mike Robbins quelques jours après l’homicide.

Une demande d’adhésion au mouvement national socialiste renseignée par Cummings a aussi été découverte dans la maison, selon le rapport.

L’épouse de Cummings, Amber B. Cummings, 31 ans, a déclaré aux enquêteurs que son mari parlait de « bombes sales », selon le rapport, et mélangeait des produits chimiques dans l’évier de sa cuisine. Elle aurait dit à la police que Cummings l’a soumise pendant des années à des sévices psychologiquesn physiques et sexxuels. Elle a déclaré aussi que Cummings avait été « très en colère » quand Barack Obama a été élu président.

Une « bombe sale » est un type « d’engin de dispersion radiologique » qui combine un explosif conventionnel comme de la dynamite avec des matériaux radioactfs, selon le site web de l’U.S. Nuclear Regulatory Commission (NRC). « La plupart des engins de dispersion radiologique ne libéreraient pas suffisamment de radiations pour tuer des personnes ou causer de graves maladies, » explique la NRC qui ajoute que « une bombe sale n’est absolument pas semblable à une arme nucléaire » parce que ses effets concernent une zone très réduite en comparison d’une explosion nucléaire.
Le rapport observait que « l’uranium, le thorium, le césium-137, le stontium-90 et le cobalt-60 sont des isotopes radioactifs et que 35 % de péroxyde d’hydrogène sont un précurseur nécessaire pour la fabrication d’explosifs à base de péroxyde. Le lithium sous forme métallique, la thermite et l’aluminium sont des matériaux qui servent à accroître la sensibilité et à amplifier les effets des explosifs.
Le rapport indiquait que l’uranium avait été acheté en ligne à une compagnie US qui a été identifiée par l’enquête mais pas dans le rapport.

John Donnelley, un agent de bureau de Boston du FBI, a refusé mardi de s’exprimer sur ce rapport. Donnelly a déclaré que certains rapports du FBI sont fournis aux services judiciaires et en viennent parfois à être diffusés par les media.
« Je ne suis pas disposé à parler de ce sujet, » a déclaré Donnelly. « Je n’ai rien à dire. »

Le Washington Regional Threat and Analysis Center est un servide de recueil de renseignements affilié aux autorités judiciaires de Washington. Des appels téléphoniques et des courriels adressés mardi à ce service sont restés sans réponse.

La police d’Etat a identifié Amber Cummings comme étant la personne qui a tiré sur James Cummings. Leur fille, âgée de neuf ans était présente le matin du meurtre dans ce que la police a décrit comme étant un homicide lié à la violence domestique.

Amber Cummings, qui se trouve dans la région de Belfast, n’a pas été inculpée dans cette affaire, quoiquele grand jury qui se réunit en ce moment à Waldo County pourrrait examiner ce dossier pendant sa session de cette semaine.
Alors que la police d’Etat a reconnu que Cummings avait été tué par balle, les résultats de l’autopsie ont été mis sous scellés de même que ceux des perquisitions effectuées au domicile des Cummings sur High Street après le meurtre. Les autorités int fouillé la maison pendant plusieurs jours, selon des voisins.

Le lieutenant Gary Wright, qui est à la tête de l’équipe de la brigade criminelle de la police d’Etat du Maine qui travaille sur cette affaire a refus » n’a voulu s’exprimer sur aucun de ses aspects quand nous l’avons contacté mardi.

« Nous ne nous exprimerons sur rien,é a déclaré Wright mardi soir. « Il s’agit d’une enquête pour homicide en cours et nous ne dirons rien. C’est notre politique habituellle. »

Stephen McCausland, porte parole du département de la sécurité publique du Maine n’a rien voulu dire non plus sur le rapport. « C’est une enquête en cours sur un homicide, » a-t-elle dir mardi soir, « de sorte qu’il n’est pas approprié de confirmer ou démentir des aspects de cette affaire. »

Le procureur général adjoint de l’Etat du Maine, William Stokes, a également refusé mardi de s’esprimer sur le rapport.

David Farmer, porte parole du gouverneur John Baldacci, a déclaré mardi que le gouverneur n’avait pas à faire de commentaires sur une enquête en cours. Interrogé sur la copie du rapport du FBI que lui a envoyé le Bangor Daily News, il a dit, « A ce stade, je reste incapable de confirmer l’authenticité des documents que vous nous avez envoyés. »

Un porte parole de l’équipe de la sénatrice Susan Collns a déclaré que personne n’était en mesure de commenter le rapport mardi soir.

Des messages téléphoniques laissés au Département de la Sécurité Intérieure restaient sans réponse mardi soir.

Robbins, qui a travaillé pendant un mois dans la maison l’été dernier, décrit Cummings comme une personne colérique qui agressait sa femme verbalement. Il déclare que Cummings semblait à l’aise financièrement et ne travaillait pas.

Robbins explique que Cummings parlait sans cesse de son goût pour les armes à feu et de sa fascination pour Hitler. Il dit que Cummings attrapait vivemement sa femme pour que leur fille soit scolarisée à domicile. Il dit que Cummings était une personnalité à tout contrôler et qu’il voulait connaître tous les faits et gestes de sa femme et de sa fille.

Cummings a grandi en Californie et vécu au Texas avant de s’installer dans le Maine en août 2007. Même si Robbins déclate que Cummings lui a dit avoir constitué son capital dans l’immobilier au texas, il s’avère que la véritable source de sa fortune était un fonds de placement constitué par son père, un riche propriétaire terrien de  Fort Bragg en Caroline du Nord. Une recherche internet sur James B. Cummings Trust montre que son revenu annuel était de dix millions de dollars.

Le rapport des renseignements du FBI a apparemment été divulgué pour la première fois par unattrubuable.com, un magazine en ligne qui traite d’événements d’actualité.