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Que leur sang retombe sur ta tête Satanyahou!

15 novembre 2012

M. François Hollande, vous assez reçu un criminel à l’Elysée et vous êtes même allé avec lui rendre un hommage aux victimes de l’école juive de Toulouse.

Comme si ce criminel nommé Benjamin Netanyahou était capable d’éprouver une compassion universelle, lui que ne préoccupe que le sort de ce qu’il croit être sa tribu dont les Juifs de France feraient partie.

Oui, Juifs de France, vous l’avez dit vous même. Pas Français de confession juive…

Vous avez ainsi servi sa campagne électorale qu’il poursuit maintenant à coup de missiles et d’obus.

Voilà une des victimes de ce truand impitoyable à qui vous êtes allé jusqu’à donner l’accolade:

Ranan Youssef Arafat, 3 ans assassinée par Benjamin Netanyahou

Osez maintenant regarder en face ces Français de confession musulmane qui s’étaient mobilisés plus que de coutume pour se rendre aux urnes et vous porter ainsi à la magistrature suprême.

Dénoncer la mafia en Corse, c’est une chose. Mais recevoir un criminel mafieux en est une autre et c’est de la complicité.

– Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! (Matthieu 27 :20, 25)

Sortie du roman officiel de la vie de Mohamed Merah

10 novembre 2012

Je vous recommande la lecture de l’entretien que M. Albert Chennouf vient d’accorder au magazine Le Point.

Albert Chennouf est le père d’Abel Chennouf, un des trois soldats dont l’assassinat est attribué à Mohamed Merah.

Si, comme certains commentateurs, on peut le chipoter sur le point de savoir si son fils et les deux autres soldats assassinés méritent la légion d’Honneur ou une autre décoration à titre posthume, on ne saurait par contre contester que la mort des trois militaires n’a subi ni le même traitement médiatique, ni le même traitement politique que celle des victimes juives de l’école privée toulousaine.

M. Chennouf porte non seulement le deuil de son fils, mais il est aussi en colère contre le gouvernement français et la classe politique qui refusent de donner suite à sa demande d’une commission parlementaire pour faire la lumière sur cette terrible affaire.

M. Chennouf considère que ce refus montre que, contrairement à ce que lui avait affirmé M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur, l’affaire Merah met en cause la raison d’Etat et qu’une commission d’enquête sonnerait le glas de la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur).

Parce que, selon M. Chennouf:

La France entière a compris que Mohamed Merah était un indic de la DCRI. Je l’affirme moi-même depuis le début. Comment entre-t-on d’Israël en venant de la Syrie avec un nom à consonance arabe ? Et vice-versa. Merah était protégé par la DCRI, qui comptait sur lui pour démanteler des réseaux islamistes. Bernard Squarcini, l’ancien patron de la DCRI, a voulu nous faire croire que c’était un loup solitaire. En fait, je le pense protégé par un parrain solidaire qui nous vend une fable de barbouze. Pour moi, Bernard Squarcini est l’assassin présumé de mon fils. J’affirme qu’il a menti au juge. Et lorsqu’on ment au juge, on ment au peuple. Je n’admets pas cela.

et un peu plus loin:

François Hollande est sur la même ligne que Nicolas Sarkozy, que Jean-Yves Le Drian, nouveau ministre de la Défense, que Gérard Longuet, Manuel Valls, ou encore Claude Guéant. Tous, ils ont peur de la vérité…

Oui, il y a consensus droite- gauche sur l’affaire Merah comme sur les suites législatives à lui donner avec un renforcement de l’arsenal anti-terroriste qui est coproduit en quelque sorte par le précédent gouvernement et celui qui lui a succédé.

Il n’y aura pas de commission d ‘enquête sur les crimes imputés à Mohamed Merah.

Parce que, et j’ignore si c’est une coïncidence,  la sortie de « Mon frère, ce terroriste »,  roman officiel sur l’itinéraire de Mohamed Merah vient d’être annoncée par toute  la presse et il est l’oeuvre d’Abdelghani Merah, le frère aîné du tueur présumé.

Selon lui, Mohamed aurait été endoctriné par un autre membre de la fratrie, Abdelkader, inculpé de complicité d’assassinat.

Mohamed Merah le djihadiste en tenue camouflée

Abdelghani n’est pas tendre non plus avec sa soeur Souad qu’il accuse

des mêmes dérives radicales. Un frère et une soeur, dit-il, qui se sont «rapprochés des salafistes toulousains». Il ajoute que sa soeur Souad lui a confié «plusieurs fois qu’elle était fière de Mohamed et des crimes qu’il avait commis. Qu’il avait eu le courage d’agir en moudjahidine, qu’il était dans la vérité. Qu’elle ne le pleurait pas avec tristesse, mais avec joie»

Au singulier, on agit en moudjahid, pas en moudjahidine, mais passons…

Il va de soi que Mohamed avait fait la fête le 11 septembre 2001!  (Mohamed Merah a eu 13 ans en octobre 2001)

En fait, Abdelghani Merah a

retracé l’itinéraire d’un adolescent perdu de la république. Djihadiste et tueur d’enfants

La formule creuse au sujet de « l’adolescent perdu de la république n’est pas d’Abdelgahni Merah mais de Mohamed Sifaoui, le romancier spécialisé dans le djihad banlieusard.

En fait, c’est M. Sifaoui qui est le véritable auteur de  Mon frère, ce terroriste.

Et c’est certainement un gage d’authenticité et de probité…

On ne s’étonnera pas si Abdelkader Merah nie avoir déclaré être fier des actes de son petit frère!

Le frère de Mohamed Merah annonce qu’il va quitter Toulouse et essayer « de se remettre à vivre ».

Je pense que les recettes du bouquin devraient lui en donner les moyens…

Bien sûr Mohamed Merah correspondait sans doute plus au portrait de quelqu’un qui veut en découdre pour une cause qu’il estime juste, et sans doute avait-il plus de traits communs avec certains délinquants  qu’avec un jeune ouvrier consciencieux et conscient.

Mais ça ne suffit pas pour faire de quelqu’un un tueur froid habile au maniement des armes et, surtout, qui dispose d’un véritable arsenal et voyage fort loin: Syrie, Pakistan et même entité sioniste. Et qui, selon Claude Guéant, alors ministre de l’intérieur, peut se permettre de quitter momentanément son appartement alors qu’il est assiégé par la crème des forces de police.

De qui vous moquez-vous M. Guéant?

De qui se moque-t-on?

Mais la grande question est: comment un gamin de pas même 24 ans a-t-il pu avoir les moyens d’acheter ces armes, de voyager de la sorte et, par dessus le marché, de payer le loyer et les charges d’un appartement.

On n’a jamais entendu ni le ministre de l’intérieur, ni le procureur parler de ça.

Pourtant, l’argent comme on le sait est le nerf de la guerre.

La symbolique de Toulouse et sa signification politique

2 novembre 2012

François Hollande a rendu publiquement hommage aux victimes de la tuerie de Toulouse, et c’est une démarche tout à fait légitime.

Le problème est qu’il l’a fait en compagnie de Benjamin Netanyahou, le premier ministre violent d’un Etat voyou qui séquestre et spolie le peuple palestinien.

S’il pensait que cet hommage avait une finalité pédagogique, on peut dire que c’est raté.

Si le but était par contre de flatter les instances supposées représenter la communauté juive en France et donner un coup de pouce électoral à Benjamin Netanyahou, on peut dire que c’est réussi.

On retiendra l’image de François Hollande donnant l’accolade à Benjamin Netanyahou dans l’école toulousaine fréquentée par les victimes de Mohamed Merah.

Je suis satisfait de toi François.

N’imaginez pas que cette accolade est le fruit d’une montée d’émotion qui se serait emparée des deux dirigeants politiques, elle fait au contraire partie de détails qui ont été décidés par les responsables du protocole des deux pays parce que c’est un geste qui a du sens politique.

On retiendra que M. Hollande est allé très loin dans une proclamation de sympathie à l’égard d’un homme qui n’est rien d’autre qu’une version juive d’une extrême droite que les politiciens de gauche prétendent stigmatiser.

En tout cas cette camaraderie est en phase avec les évolutions que connaît, il suffit de penser à la rhétorique de Manuel Valls, et va connaître la gauche institutionnelle dans sa relation avec les populations issues de l’immigration musulmane. Elle est également cohérente avec les inflexions qu’a connues la politique étrangère de la France depuis sa réintégration dans l’OTAN et le bellicisme que nous avons pu constater avec les événements liés au prétendu printemps arabe. Et on aurait donc eu tort  d’être surpris devant l’hommage  rendu récemment par le président Français au fasciste Yitzhak Shamir à l’annonce du décès de ce dernier.

Nous sommes entrés définitivement dans l’après deuxième guerre mondiale. Non pas que nous nous trouvions devant des idéologies et des phénomènes politiques nouveaux, mais que la parenthèse introduite par la guerre froide et le gaullisme en ce qui concerne la France s’est refermée et que nous nous retrouvons dans la situation idéologique voisine de celle de l’entre deux guerres mondiales. Avec des forces qui correspondent peu ou prou aux forces sur lesquelles s’appuyait le maréchal Pétain et d’autres qui correspondent à celles qui lui avaient accordé les pleins pouvoirs. De fait, on a beaucoup parlé de juifs de France ces jours ci, et guère de Juifs Français ou de Français Juifs.

Comme si aucune leçon n’avait été retenue des méfaits du fascisme et du nazisme. De fait, aucune leçon n’a été tirée de cette période sombre de l’histoire. Pour la bonne raison, entre autres, que la pédagogie et le discours  politique portant sur cette époque sont à la fois trop éloignés de la réalité de ce que fut cette époque et se sont détournés des enseignements universalistes qui auraient dû en être tirés.

Benjamin Netanyahou sait parfaitement reconnaître ses amis politiques et il en a reconnu un en François Hollande dont il s’est déclaré «très satisfait» exactement comme il a su reconnaître son ami politique aux Etats unis.

Mitt Romney et Benjamin Netanyahou partagent donateurs et amitié

Par Sheera Frenkel, McClatchy Newspapers (USA) traduit de l’anglais par Djazaïri

Jérusalem : Le candidat républicain à la présidentielle Mitt Romney et le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou ont reconnu être amis depuis des dizaines d’années, mais les liens financiers qui les unissent sont devenus évidents quand le candidat républicain a révélé la liste de ceux qui contribuent financièrement à sa campagne.

Plus de la moitié de ceux qui ont donné de l’argent à Netanyahou pour sa campagne de réélection sont des Américains qui ont aussi contribué à la campagne de Romney ou au Parti Républicain aux Etats Unis.

La loi israélienne permet aux politiciens de faire campagne et de collecter de l’argent à l’étranger, quoique l’impact financier des campagnes électorales soit extrêmement différent ici puisque, comme le calendrier électoral se limitant habituellement à trois mois, les budgets de campagne sont maintenus au minimum et les politiciens recourent traditionnellement au financement public. Netanyahou est cependant allé chercher de l’argent à l’étranger même si la somme qu’il a réunie est minuscule comparativement aux standards américains : elle peut s’évaluer en dizaines de milliers de dollars.

Selon des documents publiés par le contrôleur des finances d’Israël, Netanyahou a reçu des dons financiers provenant de 47 personnes. Une seule d’entre elles est israélienne et 42 sont américaines En recoupant les registres officiels aux Etats Unis avec la liste de Netanyahou, McClatchy a constaté que 28 des Américains qui avaient donné de l’argent pour Netanyahou avaient aussi donné pour Romney, le Parti Républicain ou les deux. Deux seulement ont donné de l’argent au Parti Démocrate, dont l’un pour le président Obama.

A la question de savoir s’ils sont gênés de voir que plus de 90 % de l’argent de Netanyahou vient des Etats Unis, la plupart des Israéliens ont un haussement

 «Alors ils prennent de l’argent aux Etats Unis ? Pourquoi devrions-nous en être surpris ? C’est ce qu’il y a de moins surprenant à un moment où tous les autres politiciens israéliens vont en prison pour fraude et corruption,» affirme Shlomit Beniyahu, 48 ans, qui dit qu’elle votera pour Netanyahou aux prochaines élections. «C’est peut-être une bonne chose si Netanyahou obtient de l’argent auprès des mêmes personnes que Romney ; ça montre qu’il est assez malin pour connaître des riches qui ont de l’argent.»

Une famille qui semble avoir particulièrement mis la main à la poche pour Netanyahou et Romney est la famille Falic de Miami. Les Falics, qui possèdent la chaîne de boutiques hors taxes Duty Free Americas, ont fait leur fortune en tant qu’anciens propriétaires de la maison de haute couture Christian Lacroix. Par divers membres de la famille, les Falics ont apporté près de la moitié des contributions à la campagne de Netanyahou, soit environ 42 000 dollars.

Les registres officiels aux Etats Unis montrent que la famille falic contrbue financièrement de longue date en faveur du Parti Républicain, avec plus de 100 000 dollars pour les candidats républicains cette année, dont 20 000 dollars pour la campagne de Romney. La famille Falic a aussi donné de l’argent à des organisations pour la colonisation, dont certaines qui organisent pour les Américains des visites des colonies juives en Cisjordanie

Un membre de la famille Falic que nous avons pu joindre à Miami a refusé de s’exprimer, tout comme la campagne de Romney.

Un porte parole de Netanyahou a refusé de parler des sources de financement su premier ministre, mais un ancien collaborateur de netanyahou, qui s’est exprimé pour McClatchy sous condition d’anonymat parce qu’il est toujours impliqué dans la vie politique, explique que le premier ministre considère que les Etats unis sont «un lieu naturel pour récolter des fonds.»

«Netanyahou a toujours été accueilli à bras ouvert aux Etats Unis. Les gens, les donateurs là bas ne pouvaient jamais lui donner assez,» explique cet ancien collaborateur.

Dans le cours de campagne présidentielle aux Etats Unis, Netanyahou a été critiqué pour avoir  semblé préférer Romney à Obama. Si les responsables de la campagne Romney ont dit clairement n’avoir pas cherché à obtenir le soutien du premier ministre, des organisations pro-israéliennes ont diffusé des spots dans des swing states comme la Floride pour affirmer que Romney à la Maison Blanche serait mieux pour l’Etat d’Israël.

 «C’est un message clair de notre part à nous ici en Israël que Romney est mieux pour l’Etat d’Israël et que sa relation avec Netanyahou serait certainement une amitié plus naturelle,» déclare Kory Bardash du groupe Israël des Républicains à l’Etranger

Dans des interviews, des représentants de Netanyahou ont relevé qu’il n’était pas intéressé à s’immiscer dans la politique partisane aux Etats Unis. Sa liste de donateurs ne comporte cependant que deux familles qui ont donné de l’argent à la fois au Parti Démocrate et à Netanyahou.

 «Il semble un peu étrange de voir que ses contributeurs soient surtout dans un camp,» observe Beniyahu qui a parlé à McClatchy pendant sa pause repas avec trois de ses collègues de travail à Tel Aviv.

 « J’imagine que ça montre quelque chose comme une préférence pour un parti sur un autre, » déclare Michael Cohen, un des collègues de Beniyahu. «Certaines personnes seront peut-être gênées parce que maintenant c’est comme s’il devait quelque chose aux Républicains… Mais la plupart des gens s’en fichent»

David Lightman a contribué à ce article depuis Washington.

Sur la Syrie, précédé de quelques mots sur Mohamed Merah et le nouvel antisémitisme

10 juillet 2012

Il y a beaucoup de choses à dire sur l’actualité du moment. Par exemple sur l’enregistrement attribué à Mohamed Merah diffusé par TF1. Outre le moment plus qu’opportun de cette diffusion avec les prétendus incidents antisémites de Villeurbanne et dans un train et tout le tohu-bohu fait par le Nouvel Observateur, Manuel Valls et le CRIF à l’unisson, on ne peut qu’être étonné par la teneur des propos de Merah, passé du statut de relégué du système scolaire à celui de diplômé en sociologie politique de l’université du Mirail.

L’enregistrement, à l’authenticité douteuse,  diffusé par TF1 a sans doute moins à voir avec la tuerie de Toulouse  en elle-même qu’avec la campagne en cours pour démontrer l’existence d’un nouvel antisémitisme caractéristique des jeunes de confession musulmane. Et ce nouvel antisémitisme, n’est rien d’autre que la dénonciation ferme et résolue du sionisme.

Bon, mais il faut choisir alors je vais vous parler encore de la Syrie…

Le régime syrien doit faire face en effet non seulement aux assauts de bandes armées financées par les monarchies (démocratiques) du Golfe mais aussi à un tir de barrage médiatique exécuté par une presse occidentale qui n’a au fond rien à envier à celles des dictatures.

La différence étant que dans les dictatures, les lecteurs se méfient d’instinct de ce que racontent leurs journaux.

Il en va bien entendu autrement dans les démocraties libérales avancées où l’impératif altruiste est toujours prêt à déclencher les forces du bien.

L’unanimisme médiatique dans le cas de la Syrie n’est donc pas pour surprendre.

Il existe pourtant quelques voix dissonantes. On a déjà évoqué ici celle du commentateur Anglais Peter Hitchens, on peut ajouter celle de Russ Baker.

Russ Baker s’exprime essentiellement sur son propre site. C’est cependant un journaliste chevronné bien connu qui a collaboré avec des journaux comme le Sunday Times, Der Spiegel, le Washington Post ou encore la Frankfurter Allgemeine-Zeitung. Russ Baker a cependant considéré qu’il était difficilement possible d’exercer correctement son métier dans ce qu’on appelle aux Etats Unis les «corporate media», les organes d’information aux mains de l’industrie et de la finance.

C’est donc en journaliste libre qu’il donne son point de vue sur l’information relative à la situation en Syrie.

Tout ce qu’ils nous disent sur la Syrie…est-il faux ?

par Russ Baker, WhoWhatWhy (USA) 8 juillet 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Vendredi, nous avons lu dans le New York Times et ailleurs qu’un des plus importants soutiens et alliés du régime du président Syrien Bachar al-Assad avait fait défection. L’impression laissée par cette information est que le gouvernement de M. Assad est en voie d’effondrement, ce qui donne de la crédibilité à ceux qui poussent Assad à céder le pouvoir.

Mais ce que les médias ne signalent pas est que le général de brigade Manaf Tlass n’a pas fait directement défection du cercle rapproché d’Assad. Il était déjà tombé en disgrâce au début de la révolte et avait perdu son commandement en mai 2011 – il y a 14 mois. Si vous aviez eu cet élément d’information complémentaire, vous auriez interprété les articles de presse de manière complètement différente.

Quand un élément factuel qui contredit une impression d’ensemble est absent d’un reportage, le reportage en tant que tel est alors presque sans valeur.

Il en va de même des reportages sur des évènements horribles sans vérification factuelle ni enquête de terrain. Vous vous souvenez du massacre de Houla ? Qui l’a perpétré ?

Houla Whoops 

Les médias nous ont dit que plus de 100 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été sauvagement massacrés à bout portant dans le village de Houla en mai dernier. La tuerie, rapportée dans le monde entier, avait été attribuée à une milice loyale à Assad, les Shabiha. Voici un exemple tiré su site web de la BBC : 

Des survivants du massacre dans la région de Houla en Syrie ont parlé à la BBC de leur stupeur et de leur effroi quand les forces du régime sont entrées dans leurs maisons et ont tué leurs familles…
La plupart des témoins qui se sont exprimés auprès de la BBC ont dit qu’ils pensaient que l’armée et des miliciens shabiha étaient responsables.
 
 «Nous étions à la maison, ils sont entrés, les shabiha et les forces de sécurité, ils sont venus avec des kalashnikovs et des pistolets automatiques, » a déclaré un survivant, Rasha Abdul Razaq.

Par la suite, des informations sorties au compte gouttes ont mis en doute cette version, d’autant que les personnes tuées étaient en majorité elles-mêmes en faveur d’Assad. Le reportage de la BBC ne nous dit pas qui était Rasha et n’a donné aucune preuve qu’elle était vraiment présent sur place ni, si elle était sur place, qu’elle avait des éléments quelconques pour affirmer que les tueurs étaient identifiables par leur affiliation. La BBC a cité une autre source qui n’a donné aucun nom. Malgré la faiblesse de son matériel, le récit de la BBC a été repris dans le monde entier pour devenir peut-être la version définitive des évènements. 

Vous n’avez donc sans doute pas eu connaissance d’un article de la Frankfurter Allgemeine-Zeitung, un bon vieux et sérieux journal allemand pour lequel j’ai écrit par le passé. Ce journal a publié il y a un mois un article d’un de ses correspondants qui a recueilli des témoignages oculaires de personnes dont il dit qu’elles sont allées dans la région de Houla. Le correspondant, Rainer Hermann dit que ces témoins oculaires étaient des opposants à Assad ont néanmoins constaté que les partisans du gouvernement n’étaient pas responsables du massacre. 

Les sources de Hermann décrivent les évènements de la manière suivante : des rebelles anti-Assad ont attaqué des barrages routiers de l’armée disposés aux abords immédiats de Houla pour protéger contre les milices sunnites les villages qui sont affiliés en majorité à la secte alaouite d’Assad. Les soldats postés aux barrages mis en grande difficulté ont alors appelé du renfort, ce qui a débouché sur une bataille de 90 minutes qui a vu les deux camps subir de lourdes pertes.

C’est dans ce laps de temps que des miliciens non identifiés sont entrés dans Houla. 

Comme Hermann l’écrivait le 7 juin : 

 « Selon des témoins oculaires… ceux qui ont été tués étaient presque exclusivement de familles appartenant aux minorités chiites et alaouites de Houla. Plusieurs dizaines de membres d’une même famille ont été massacrés, c’étaient des convertis de l’Islam sunnite à l’islam chiite. Des membres de la famille Shomaliya, des Alaouites, ont aussi été tués tout comme la famille d’un membre sunnite du parlement syrien qui est considéré comme un collaborateur. Juste après le massacre, les auteurs auraient filmé leurs victimes pour les présenter comme des victimes sunnites dans des vidéos postées sur internet.
… «Leurs constatations contredisent les allégations des rebelles qui ont accusé les miliciens shabiha proches du régime.»

Ainsi, Hermann a apparemment été en mesure de faire quelque chose dont la plupart des journalistes occidentaux ont été incapables: trouver des opposants à  Assad qui sont néanmoins prêts à fournir des témoignages qui ne servent pas leurs propres intérêts.

Leurs histoires d’affrontements intercommunautaires est plus logique que celle qui a fait le tour du monde et a transformé de nombreuses personnes qui ne prêtaient pas grande attention à la situation en partisans d’une déposition d’Assad. Mais tout le monde doit néanmoins donner des précisions de sorte à ce que nous puissions être en mesure de déterminer ce qui est vrai.

Presque tous les récits dans les articles des grands médias ont la caractéristique d’émaner de l’opposition et presque tous imputent tous les maux au régime et presque tous observent en avertissement que les informations « n’on pu être vérifiées de manière indépendante.»

Parlons Turquie

Bien que le journalisme classique se targue d’être « objectif » et de ne pas prendre parti, je ne me souviens pas avoir beaucoup entendu parler du point de vue du régime syrien, en dehors des démentis généraux et peu convaincants après des informations sur les méfaits du régime. On a presque l’impression que le gouvernement syrien ne veut pas être entendu.

Mais il s’avère que ce n’est pas le cas.

Avec le voisin turc de la Syrie de plus en plus en pointe pour que l’OTAN renverse Assad, il est intéressant de voir qu’un journal turc a coulu savoir ce que le dirigeant syrien avait à dire :

Dans un entretien accordé au journal turc Cumhuriyet, Bachar al-Assad a adressé une critique extraordinairement intéressante du premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan. Une version traduite en anglais par l’agence syrienne de presse SANA montre Assad mettant en avant sa bonne volonté à l’égard du peuple turc dans la première partie de lentretien avant de soulever des questions sur les motivations de l’alliance qui cherche à le renverser : 

Assad: …. Aujourd’hui Erdogan versee des larmes hypocrites pour le peuple syrien. Pourquoi n’a-t-il pas pleuré sur ceux qui ont été tués dans certains pays du Golfe alors que ce sont des gens innocents, pacifiques et désarmés ? Pourquoi ne parle-t-il pas de la démocratie dans certains pays du Golfe ?
 
Le journaliste: Quel pays?
Assad: Le Qatar, par exemple. Pourquoi n’a-t-il rien fait après l’incident du Mavi Marmara à part gesticuler ?Pourquoi a-t-il défié israêl avant de soudain accepter de déployer le bouclier antimissile en Turquie ? L’a-t-il déployé pour protéger la Turquie de l’attaque d’un pays hostile ? Les Etats Unis ont-ils construit ces bases pour leur propre protection dans cette région ? Quel pays de la régionest en mesure de menacer l’Amérique? Aucun.

Pas besoin d’être un admirateur d’Assad (et qui l’est ?) pour trouver de l’intérêt à lire ses propos. Entendre, pratiquement pour la première fois, l’autre partie sonne un choc salutaire – qui me rappelle une règle qu’on nous enseignait à l’école de journalisme mais dont entendait plus parler par la suite, sauf sous ses aspects les plus superficiels ; Pour découvrir ce qui se passe vraiment, faites un véritable effort pour parler avec les deux camps.

Rien qu’Hillary, Tout le temps

Alors que les médias occidentaux ignorent purement et simplement les déclarations des dirigeants Syriens, ils fonctionnent comme une image inversée de l’agence de presse syrienne officielle, publiant un flot continu de déclarations des dirigeants qui veulent la chute d’Assad. Par exemple, à nouveau dans le New York Times, les propos souvent repris de Mme Clinton sur Tlass.

Plus tard, lors d’une conférence de presse, Mme Clinton a déclaré que la nouvelle de la défection du général Tlass et d’autres officiers supérieurs était un signal très fort  de la fin prochaine du régime Assad. Elle a présenté le général Tlass comme un allié de longue date et très proche du régime » de M. Assad et de son père.

On a donc une Hillary Clinton qui veut présenter de manière distordue l’évènement Tlass et une presse qui n’est que trop heureuse de la suivre.

Il y a de plus en plus de preuves que nous, Américains, sommes trompés par notre gouvernement sans que les élus du peuple ne pipent le moindre mort dans la presse à ce sujet. C’est une situation qui, n’est malheureusement pas vraiment une information nouvelle.

Nouvel antisémitisme et vieil antihumanisme

7 juillet 2012

L’antisémitisme revient au devant de l’actualité en France. On a eu la tuerie de Toulouse dont ont été victimes des élèves d’une école juive, puis plus récemment et avec un degré de gravité heureusement bien moindre, l’agression à coup de marteau à Villeurbanne près de Lyon et, il y a deux jours, l’agression d’un jeune Juif dans un train, le hasard voulant que ce jeune juif était un élève de la même école où a eu lieu la tuerie de Toulouse.

Pourtant, dans aucun des cas que nous venons d’évoquer on ne peut se contenter d’une simple qualification d’agression motivée par l’antisémitisme.

Par exemple, dans l’affaire de la tuerie de Toulouse, imputée à Mohamed Merah, on tend à oublier les victimes non juives, parfois d’origine maghrébine. Tout se passe comme si tout ce qui pourrait faire obstacle à la représentation antisémite devait être gommé du souvenir des évènements. D’autant que ce n’est pas la procédure judiciaire qui permettra à la réalité de concurrencer la mémoire, Mohamed Merah ayant été tué par la police, il ne sera pas traduit en justice. Tant mieux car la procédure judiciaire aurait été rendue nulle du fait du défaut d’autopsie des cadavres des victimes juives, une première à mon avis dans les annales de la police judiciaire en France.

Dans le cas de l’agression au marteau de Villeurbanne, j’ai mes propres sources qui me disent que la dite agression était en réalité une expédition punitive pour venger l’agression par des jeunes, qui s’avéraient être juifs, de deux maghrébins, un adolescent et un sexagénaire. Et c’est sans doute la raison pour laquelle le battage médiatique a vite diminué d’intensité.

Quant à l’agression dans le train, il parait qu’un des «agresseurs» vient de déposer plainte contre la «victime». Attendons la suite des évènements, mais mon petit doigt me dit que la probabilité pour qu’un élève fréquentant l’école toulousaine où a eu lieu la tuerie se fasse agresser dans un train par deux Maghrébins rencontrés par hasard est extrêmement faible, et même nulle.

Au rang des curiosités, on peut noter le fait étrange qu’un journal comme Libération puisse titrer « Le caractère antisémite reconnu dans l’agression d’un jeune juif dans un train » alors qu’aucune qualification de ce nom n’existe dans le code pénal.

Reste que les agressions antisémites suscitent, à juste titre, l’indignation du citoyen lambda et de la classe politico-médiatique.

Ainsi Le Nouvel Observateur, ce magazine garant d’une morale civique de gauche, titre cette semaine en couverture : « L’antisémitisme, ce qu’on ne veut pas dire. »

Eh oui, le Nouvel Observateur enfourche, à l’occasion d’incidents récents, plus ou moins graves et plus ou moins avérés, le cheval du « nouvel antisémitisme », manière ce remettre l’antisémitisme au cœur du débat public.

Au nom, peut-on supposer de valeurs universelles.

Mais si c’est le cas, il convient alors de mettre un maximum d’éléments dans la discussion afin de situer la réalité des problèmes éthiques auxquels nous sommes confrontés, le « nous » étant inclusif et concernant toutes les parties ou communautés ethniques ou religieuses concernées.

On pourrait par exemple adresser un certain nombre de demandes de clarification morale et éthique aux diverses autorités religieuses et peut-être serions-nous alors surpris des réponses que nous obtiendrions.

Aucune chance que le Nouvel Observateur ou d’autres medias de ce genre le fassent car cela irait à rebours de leur offensive qui vise à rendre impossible toute critique du sionisme.

Ce tir de barrage au sujet de l’antisémitisme est bien entendu avant tout destiné à aiguillonner le ministère de l’intérieur et à adresser un message au gouvernement de Jean-Marc Ayrault au cas où ce dernier aurait le début du commencement d’une envie de faire avancer le processus de paix au Moyen Orient.

Demande au rabbin : les juifs peuvent-ils sauver n’importe quelles vies pendant le sabbat ?

par Shlomo Brody, Jerusalem Post (Sionistan) 28/06/2012 traduit de l’anglais par Djazaïri
Si le judaïsme reconnaît l’immense valeur de la vie, cette dernière n’est pas toujours la valeur suprême.
Permettez moi de le dire d’emblée très clairement : la loi juive oblige les Juifs à sauver la vie de tout être humain, qu’il soit Juif ou gentil, même si cela entraîne une violation du sabbat. C’est la conclusion unanime de tous les décisionnaires contemporains, malgré des articles trompeurs dans la presse sur la conférecne publique récente d’un éminent érudit Israélien.
Si ce fait est incontestable, les savants sont en désaccord sur l’argumentation juridique qui aboutit à cette position consensuelle.
Si le judaïsme reconnaît l’immense valeur de la vie, cette sernière n’est pas toujours la valeur suprême. Dieu, nous dit la Bible, a emmené le peuple juif hors d’Egypte afin qu’il puisse le servir. Etre au service de Dieu implique de renoncer à sa propre vie plutôt que de commettre l’idolâtrie ainsi que les autres transgressions inacceptables que sont le meurtre et les relations [sexuelles] illicites.
Compte tenu de l’importance de l’observation du sabbat, un lecteur de la Bible peut en arriver à comprendre que cette valeur [du sabbat] est également supérieure au sauvetage de vies humaines.
De fait, à l’époque des Hasmonéens, certains Juifs refusèrent d’aller au combat pendant le sabbat, ce qui fit qu’ils furent rapidement décimés.
Pour récuser ce sentiment, le Talmud affirme que la valeur de la vie prime sur l’observation du sabbat (pikuah nefesh doheh et hashabbat). Dieu, soutenaient les Sages, nous ordonne de « préserver mes lois et statuts…et de vivre selon eux » (Lévitique 18 :5), mais de ne pas mourir pour les observer. En conséquence, même quand il y a un doute sur la létalité du danger, on viole toujours le sabbat pour sauver une vie.
Le sabbat reste sacrosaint, cependant, et si ça ne compromet pas leur célérité ou leur efficacité, on doit toujours minimiser les transgressions qui ont lieu pendant les secours.
Un certain nombre de textes talmudiques précisent que cette interprétation permet de profaner le sabbat uniquement pour sauver d’autres Juifs.
Certains ont critiqué cette interprétation pour être en deçà des normes éthiques du serment d’Hippocrate. D’autres ont notoirement accusé les Juifs de considérer que le sang gentil est moins rouge que le sang juif. Un incident tristement célèbre se produisit en 1965 quand un journaliste Israélien anti-religieux, Israel Shahak, prétendit avaoir vu un juif orthodoxe refuser de se servir de son téléphone pour aider à sauver un non Juif. Si son incapacité à donner une preuve quelconque de la réalité de cet incident en a conduit beaucoup à affirmer que c’était une version moderne de l’accusation de crime rituel, il a néanmoins déclenché une clarification publique de la complète déformation de la loi juive par ses affirmations. La loi juive nous intime fermement de sauver la vie de tous les humains, même si cela implique de violer le sabbat.
Si le Talmud ne donne jamais de véritable explication rationnelle à cette distinction entre gentils et juifs, un passage donne à comprendre qu’il existe une conviction que les Juifs ont besoin d’une dispense pour sauver les leurs, tandis que les non juifs pouvaient faire appel à leurs propres sauveteurs sans avoir besoin que des Juifs enfreignent le sabbat. Une telle interprétation pourrait justifier un système « sur appel » pour les prestataires ordinaires de santé (telles les rotations du personnel hospitalier), mais ne serait à l’évidence d’aucune utilité pour une situation d’urgence absolue où les circonstances feraient qu’un gentil ne pourrait être sauvé que par un Juif. Le talmud, suivi par les sages du Moyen Age, faisait valoir que dans le but d’éviter l’hostilité des non juifs (mipnei eiva), les juifs pouvaient enfreindre certains interdits afin de sauver la vie de Gentils.
Les érudits religieux discutent de savoir si ces dérogations pour éviter l’animosité [des non juifs] peuvent justifier d’enfreindre un interdit biblique ou seulement un édit rabbinique. Quoi qu’il en soit, le rabbin Moshe Sofer a observé que non seulement le fait de ne pas sauver des non Juifs créerait de l’animosité, mais pourrait aussi amener les Gentils à ne pas soigner des Juifs, ou même à faire des pogroms. En conséquence, les juifs doivent sauver la vie de tout être humain, même si cela implique d’enfreindre des interdits bibliques du sabbat, parce que l’absence de réciprocité met en danger la communauté juive.
Cela reste vrai même quand on peut supposer que persone ne remarquerait qu’on a manqué à son devoir de porter secours.
 Si cette argumentation débouche en pratique sur un traitement égalitaire pour toutes les vies humaines, certains érudits, dont le rabbin Yehiel Y. Weinberg, ont exprimé des réserves quant à cette logique qui dérive seulement de considérations trop spécifiques et pragmatiques. Pendant l’affaire Shahak, le grand rabbin Yehuda Unterman avait soutenu que la préoccupation relative à l’animosité [des non juifs] traduisait des convictions plus fondamentales sur l’importance de relations pacifiques (darchei shalom). Tandis que les rabbins Hayim David Halevi et Immanuel Jalobovits partaigeaient ce point de vue, il était rejeté par d’autres qui considéraient qu’il consistait en une réinterprétation apologétique d’un argument purement pragmatique.
Des érudits contemporains ont cependant attiré l’attention sur le commentaire du rabbin Menahem Hame’iri, au 13ème siècle, qui soutenait que l’absence de dérogation accordée par le Talmud pour le sauvetage de la vie de non juifs ne s’ appliquait qu’aux anciennes sociétés dans lesquelles la majorité non juive faisait du mal à leurs habitants juifs. Dans les cultures où le reste de la population les non juifs] agit sur la base de principes éthiques, aucune distinction n’est faite entre secourir un Juif et sauver un Gentil. Selon les propres termes du rabbin Nahum Rabinovitch, « la compassion et la pitié pour tous les hommes sont la marque du Juif, tout comme elles sont la marque de Dieu. »
L’auteur, éditeur en ligne de Tradition et de son blog, Text & Texture (text.rcarabbis.org ), enseigne à la Yeshiva Hakotel. JPostRabbi@yahoo.com

Scoop: c’est Mohamed Merah qui a donné l’assaut contre le RAID à Toulouse!

1 avril 2012

Il va peut-être y avoir des rebondissements dans l’affaire Mohamed Merah, assassin présumé de trois militaires Français, d’un rabbin et de trois écolières.

Les informations sur ces rebondissements possibles (selon des accusations émises par l’avocate mandatée par la famille paternelle de Mohamed Merah) sont abondamment reprises par la presse française. Je ne veux donc pas vraiment m’attarder là-dessus, d’autant qu’elles viennent après d’autres rebondissements ou critiques comme celles formulées par le préfet Christian Prouteau.

Même si les faits en eux-mêmes n’ont absolument aucun rapport, on verra bien si Mohamed Merah ne finira pas par être à Nicolas Sarkozy ce que Nefissatou Diallo a été à Dominique Strauss-Kahn.

Comme dans l’affaire newyorkaise, on commence à allumer des contre feux en exposant le « passé trouble » du père de Mohamed Merah. Mauvais signe!

Je souhaite quand même attirer l’attention des lecteurs sur un détail « en passant » mais qui vaut son pesant de cacahouètes et j’ai dû me frotter les yeux avant de comprendre que je n’avais pas la berlue.

Il s’agit d’une déclaration faite au lendemain de la mort de Mohamed Merah par Amaury de Hauteclocque, le chef du RAID, cette unité d’élite de la police française dont une trentaine de membres puissamment armés faisaient le siège d’un Mohamed Merah enfermé à double tour dans un appartement d’une trentaine de mètres carrés, sans eau, ni électricité.

M. de Hauteclocque avait en effet déclaré sans rire au lendemain de la fin de l’opération:

 avoir « donné sa chance jusqu’au bout » au tueur réfugié dans son appartement. « Si un assaut a été lancé, c’est par Merah« 

Oui, vous avez bien lu, c’est Mohamed Merah qui a donné l’assaut et le RAID n’a donc fait que se défendre.

Un genre d’arguments qu’on avait plutôt l’habitude d’entendre de la bouche des tueurs sionistes et que je mettrai, pour ma part, sur le compte du désarroi d’un homme un peu gêné aux entournures.

Signes de détérioration mentale chez les dirigeants politiques Européens

28 mars 2012

Je crois que les politiciens Occidentaux sont dérangés mentalement et que c’est le gang de Tel Aviv qui  a perturbé leur psychisme.

On a eu par exemple M. Alain Juppé qui tout en arborant un signe religieux ostensible, a déclaré, aux obsèques des victimes juives de Toulouse :

« Quand un Juif est visé en France, c’est toute la France qui est touchée. L’agression de Juifs en France est l’affaire des 65 millions de Français. Votre deuil, vos douleurs sont les nôtres »

Certes, cela semble évident, mais pourquoi cette nécessité de l’affirmer dans l’entité sioniste ? de poser en réalité l’extériorité fondamentale des Juifs par rapport à la nation français en disant « vos douleurs [celles des Juifs] sont les nôtres » [celles des Français] ?  Et l’assassinat de Musulmans ou de Catholiques, ce n’est donc pas un motif de préoccupation pour tous ?

Apparemment non.

Si ce ne sont pas là des signes de détérioration mentale…

Voyez aussi  le ministre Allemand de la défense, Thomas de Maizière qui affirme avoir mis en garde son homologue sioniste Ehud Barak contre une intervention militaire visant les installations nucléaires iraniennes :

“Certains dans le gouvernement israélien sous-estiment les conséquences négatives d’une telle attaque. En tant qu’amis d’Israël, nous leur avons vivement déconseillé de franchir le pas.”

Et pour montrer que le gouvernement allemand était opposé à une agression militaire sioniste contre l’Iran, le ministre Allemand n’a rien trouvé de plus dissuasif que d’annoncer la vente d’un sixième sous-marin :

« Un sous-marin supplémentaire va bien être livré à Israël », a déclaré M. de Maizière au cours d’une conférence de presse commune, précisant que l’Allemagne prendra à sa charge une partie du coût du submersible, sans préciser combien.

Fin novembre, une source gouvernementale avait indiqué que l’Allemagne s’était engagée à prendre à sa charge un tiers de ce coût, soit un montant maximal de 135 millions d’euros.

On sait que ces sous-marins sont très discrets et sont aptes à l’emport de missiles balistiques armés éventuellement de têtes nucléaires…

Et comme vous l’avez lu, l’Allemagne les vend à prix cadeau…

C’est sûr qu’Ehud Barak a dû bien rigoler après sa rencontre avec ce ministre atteint de confusion mentale.

Elie Wiesel et les victimes non juives de Toulouse et Montauban

25 mars 2012

Je vous disais qu’Elie Wiesel avait pondu un texte sur les crimes commis dans le sud-ouest de la France dans lequel il ne s’intéresse qu’aux victimes juives du tueur.

En effet, si M. Wiesel observe justement que Juifs et non juifs sont unis dans le chagrin consécutif à l’assassinat du rabbin et des trois écoliers devant l’école privée juive de Toulouse, les victimes non juives n’ont-elles droit à rien du tout dans son article.

Les autres victimes n’ont tout simplement jamais existé.

 Et elles ne peuvent effectivement pas exister dans le récit que fait M. Wiesel pour qui la tuerie de Toulouse n’est qu’une répétition des agissements de Hitler qui lui-même répétait les agissements de Pharaon. Appréciez l’érudition de M. Wiesel qui nous apprend que Pharaon allait massacrer les enfants Juifs dans leurs écoles !

Il s’agit donc d’une vieille histoire, avec des Juifs en victimes et non juifs en bourreaux, appelée à se répéter après des phases de répit toujours provisoire car, comme le dit Elie Wiesel lui-même, la sympathie des non juifs à l’égard des Juifs est seulement temporaire, jamais acquise définitivement.

On peut se poser alors la question : pourquoi ? Comment Elie Wiesel explique-t-il ce qui est un fait selon lui ?

 «La tragédie de Toulouse»

Par Elie Wiesel, The Houston Chronicle (USA) 21 mars 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

La haine des Juifs finira-t-elle par disparaître ? Les enfants Juifs seront-ils toujours en danger ?

Cette fois, un meurtrier a tué quatre Juifs: un enseignant et trois jeunes enfants.

Quand un assoiffé de sang qui déteste les juifs [Jew-hater] veut tuer des juifs, il va d’abord dans les écoles juives. Les enfants Juifs sont sa cible principale.

Il en a toujours été ainsi. C’est ce que fit Pharaon, le roi d’Egypte, c’est ce que fit Hitler. Et c’est ce qui vient de se passer maintenant.

Tel est le contexte de la tragédie qui s’est produite dans la ville française de Toulouse.

J’ai visité cette ville maintes fois. La communauté juive y est ancienne et bien établie – elle remonte au Moyen Age  –  mais elle est dynamique.

Dans les rues, on peut voir des juifs qui portent la kippa. Personne ne pense à l’antisémitisme. C’est une des communautés juives de France les plus riches spirituellement.

A l’évidence, cette agression meurtrière a provoqué larmes et colère chez les Juifs comme chez les non juifs. Le président, ses ministres et d’autres personnalités politiques en France, ainsi sue tous les journaux, ont exigé que les meurtriers soient trouvés et punis.

 Ca se passe souvent ainsi. Du sang juif est versé et, temporairement, la sympathie pour les Juifs augmente ; le monde leur ouvre les bras.

Mais la douleur ne disparaît pas, pas plus que la colère. Nous pensons aux martyrs : le rabbin Yochanan Sandler, ses enfants Aryeh et Gavriel, et Miriam Monsonego. Nous disons, comme la tradition juive : « Puisse Di.u venger leur sang. » Ce sera la réponse du Très Haut.

Notre propre réponse doit être concrète et précise. Quand nous sommes persécutés, notre réponse doit être : nous resterons Juifs – et ferons tout pour être encore plus Juifs.

Henri Guaino: Gaza est une prison à ciel ouvert

25 mars 2012

Le fait que l’assassinat d’ écoliers Juifs à Toulouse ait été précédé de celui de soldats de l’armée française originaires des Antilles ou issus de l’immigration nord-africaine a sans doute échappé aux tenants du sionisme. Ces derniers ont déjà commencé à construire une mémoire qui efface le souvenir des victimes non juives, une démarche tout à fait patente pour ceux qui arpentent la toile et que n’a fait que renforcer le déplacement d’Alain Juppé pour les obsèques qui ont eu lieu dans l’entité sioniste, et non en France. Et les Français ont parfaitement pu voir M. Juppé coiffé d’une kippa alors même qu’il était sur place dans le cadre de sa mission au service de l’Etat français…

Exemple parmi d’autres de l’occultation des morts non juifs, un article d’Elie Wiesel, qui est citoyen français dit-on, qui n’a pas un mot pour les soldats assassinés.

L’assassinat des soldats n’a cependant pas échappé à la plupart des Français et Henri Guaino, ce conseiller de Nicolas Sarkozy qui passe son temps à tâter le pouls de l’opinion publique semble s’en être aperçu, lui qui vient de tenir des propos inouïs (au sens d’inédits) de la bouche d’un des participants au pouvoir en place. 

Et il les a tenus sur radio J ! (J comme juive j’imagine).

Je sens qu’il ne va pas tarder à devoir présenter des excuses…

Guaino : Gaza, « une prison à ciel ouvert »

Par Europe1.fr avec AFP, 25 mars 2012 à 19h59

Le conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a estimé dimanche que Gaza était « bien d’une certaine manière une prison à ciel ouvert », tout en condamnant ceux qui établissent un lien entre le sort des Palestiniens et les tueries commises par Mohamed Merah.

Alors que le tueur de Toulouse et de Montauban a notamment justifié ses assassinats par le sort réservé par Israël aux Palestiniens, Henri Guaino a déclaré sur Radio J qu' »on ne peut pas établir de lien entre cette situation d’injustice et cet acte monstrueux. Aucune cause politique, aucune cause religieuse ne peut justifier un tel acte ».

« Certains ont parlé de Gaza comme une prison à ciel ouvert, est-ce que vous dites la même chose ? », l’interroge-t-on. « Il faut toujours se méfier des mots, mais c’est d’une certaine manière une prison à ciel ouvert, puisque ces gens ne peuvent pas rentrer, ne peuvent pas sortir, ne peuvent pas se baigner dans la mer… », a-t-il répondu.

Ce qu’avait prévu de faire le tueur au scooter à l’école juive de Toulouse

25 mars 2012

D’après nos journaux, tel Le Figaro, qui reprennent les échanges qu’aurait eu Mohamed Merah avec la police, avant de finalement tomber sous les tirs de cette dernière, le présumé tueur de Montauban et Toulouse

a regretté d’avoir manqué la rentrée des classes de l’école juive ce qui lui aurait permis de faire plus de victimes.

Selon Le Figaro, l’attaque contre l’école juive n’était pas prévue ce jour là. Mais comme la victime qu’il s’était choisie lui avait fait faux bond, et que l’école se trouvait près de chez lui, Mohamed Merah a tout de même ainsi pu étancher sa soif de sang.

Ne nous dit-on pas en effet qu’il éprouvait

un «plaisir infini» lors de ses équipées meurtrières, le jeune homme de 24 ans avait besoin «de voir, de toucher et de filmer ses victimes» grâce à la caméra qu’il portait sur lui

 Miriam Monsonego, huit ans, est une des victimes du tueur au scooter. Son père Yaakov est le directeur de l’école Ozar HaTorah de Toulouse où le crime a été perpétré.

Actuellement dans l’entité sioniste où il a enterré sa fille, il raconte ce qui suit :

“Puis l’agresseur (Mohamed Merah) s’est enfui et nous avons compris l’immensité de l’horreur. Le grand miracle c’est qu’une camionnette avait bloqué la progression du scooter que le terroriste conduisait. Il avait prévu d’entrer dans la synagogue où se trouvaient des dizaines d’enfants – un massacre a ainsi pu être évité. »

On doit donc comprendre trois choses. La première est que le tueur connaissait suffisamment bien les locaux de l’école privée juive, la deuxième est que seules des circonstances fortuites ont empêché un plus grand carnage. Et en troisième lieu, que ces circonstances n’ont pas grand chose à voir avec le fait d’avoir raté la rentrée des classes.